[0001] L"invention concerne un mécanisme de cinématique qui permet de transformer un mouvement
de translation alternatif en rotation continue de l'arbre de sortie. Elle s'applique
aux presses, aux pompes et plus spécialement aux moteurs à combustion.
[0002] Le système bielle/manivelle habituellement utilisé permet d'obtenir cette transformation
du mouvement du piston, cependant l'encapsulisme obtenu (cylindre-piston), pour contenir
la pression de la combustion et la mécaniser dans la phase de conversion, ne permet
pas au cours de son évolution géométrique d'optimiser la transformation thermodynamique.
En effet, le temps nécessaire à la combustion n'est pas pris en compte dans les variations
de volume de la chambre, aussi, il doit nécessairement déborder sur les phases de
compression et de détente, ce qui fait naître une contre-pression à la montée du piston
et, au delà du Point Mort Haut (P.M.H.), une baisse de pression à l'achèvement de
la combustion par l'agrandissement du volume de la chambre à la descente du piston.
Cette dernière particularité est exploitée en allumage commandé par l'ajustage de
l'avance du point d'ignition, afin d'obtenir, à la pression maximale de combustion,
un volume différent de la chambre jusqu'à plus de 20° après le P.M.H.et, de ce fait,
un taux de compression variable dans le but d'empêcher le cliquetis lors des variations
de régime et de charge avec un rapport volumétrique (ε) initial volontairement « trop
» important.
[0003] Une deuxième solution pour assurer le maintien d'une pression maximale de combustion,
lors des variations de charge, consiste à recycler les gaz brûlés (E.G.R.) dans des
proportions difficilement supérieures à 40 %. Cependant, le maintien de la qualité
de la combustion nécessite une stratification difficile des couches et la proportion
ne répond pas à l'échelle de variation (de 0,2 à 0,9) du volume d'admission de gaz
frais entre un ralenti et une pleine ouverture.
[0004] Une troisième solution, mécanique cette fois, consiste à modifier le rapport volumétrique
en faisant avancer plus ou moins le piston dans la chambre au P.M.H. Les solutions
connues sont nombreuses : BICERI -HISPANO etc. ou plus récemment SAAB (S.V.C.) et
le MCE 5.
[0005] La solution mécanique présente l'intérêt d'assurer des variations importantes du
volume de la chambre au P.M.H., ce qui permet d'obtenir un bon rendement avec une
faible charge et d'offrir aussi la possibilité de développer de fortes puissances
sur un rapport volumétrique très bas associé à une forte suralimentation, aussi bien
en diesel qu'en allumage commandé. Parallèlement, une réduction du bruit de fonctionnement
peut être obtenue au ralenti ou encore une meilleure combustion par le maintien d'une
compression élevée en charge partielle qui permet d'augmenter la température et de
réduire les imbrûlés en allumage spontané avec turbo.
[0006] Le système bielle/manivelle connu s'il peut obtenir, grâce à des apports mécaniques
complémentaires, une pression optimale de combustion sur les variations de charge,
il ne peut pas satisfaire le besoin de ménager un temps pour la combustion, pas plus
que pomper juste la quantité d'air nécessaire aux besoins d'utilisation. Au mieux,
avec des soupapes à commande magnétique ou mécanique à levée variable, en créant une
dépression uniquement localisée dans le cylindre, on obtient la réduction de la charge
et une phase de restitution de l'énergie de pompage à la remontée du piston. Cependant,
ce système maintient les mêmes pertes mécaniques, comme les systèmes MILLER et ATKINSON,
par les déplacements piston/cylindre et crée, par la rigueur absolue nécessaire au
dimensionnement des sections de passages soupape/siège, à étanchéité cylindre/piston
et au système d'injection (tenant compte des dispersions de fabrication et de réglage),
une disparité accentuée du moment et du temps de combustion ainsi que des pressions
entre cylindres qui en résultent. L'allumage et l'injection séquentiels pallient,
en partie, à ces deux difficultés mais ne peuvent pas équilibrer le volume de la charge
d'air qui doit être obtenue par un ajustage très fin et différencié de la hauteur
d'ouverture des soupapes, soit nécessairement par une gestion des levées, elles aussi,
séquentielles. Ainsi les facteurs de disfonctionnement s'ajoutent, interagissent et
se confondent, aussi il devient difficile de les dissocier par l'analyse et d'agir
sur le bon paramètre afin d'obtenir une parfaite régularité cyclique sans avoir à
se positionner, par anticipation, toujours en dessous des valeurs optimales.
[0007] Au regard de l'analyse succincte de l'état de la technique, l'invention permet de
répondre à plusieurs des difficultés énumérées. Ainsi, l'aménagement d'un temps pour
la combustion, par une intermittence introduite dans le parcours du piston, permet
de réaliser une phase isochore REELLE au P.M.H., ce qui supprime une grande partie
ou la totalité de la contre-pression à la montée du piston. Cette particularité permet
aussi d'obtenir la pression maximale de combustion au tout début de la phase de conversion,
lors de la détente, pour un moteur à allumage commandé, ou de réduire la phase dite
« à pression constante » d'un moteur diesel dans la limite de la résistance structurelle
des éléments concernés.
[0008] La deuxième difficulté qui consiste à adapter le rapport volumétrique à l'importance
du volume d'air admis, bien que satisfaite par différentes solutions mécaniques, n'a
pas de réponse simple et économique. La nouvelle chaîne cinématique (que nous appellerons
système à genouillère), par ses particularités développées pour obtenir la phase isochore,
offre accessoirement une réponse avec relativement peu de moyens pour la mettre en
oeuvre.
[0009] La troisième difficulté qui consiste à faire varier le volume d'air admis sans perte
par pompage et sans perte par frottement pour un balayage inutile de la segmentation
du piston dans le cylindre est résolue par la possibilité donnée au piston de réduire
sa course au tiers de sa valeur maximale. Ce qui correspond en volume d'air à un ralenti
légèrement haut maintenu habituellement en équilibre par les forces résistantes. Pour
contenir l'emballement sans les pertes habituelles sur ce volume d'admission, il devient
possible de fournir un travail utile en fonctionnant à une pression maximale de combustion.
[0010] L'analyse de la courbe de la course du piston sur 360° de vilebrequin (FIG. 10) permet
de mettre en exergue des singularités du mécanisme proposé : les signes Δ sont les
repères de début et de fin d'injection diesel, autour du P.M.H., d'un système à bielle/manivelle
sur la courbe -en pointillés-. Les signes ∇ sont les repères à même hauteur de piston
sur la courbe du système à genouillère -en trait plein-. Sur la courbe du système
à genouillère, pour le début de l'injection, le repère φ est sensiblement sur le même
angle (Δ) de vilebrequin que sur le système bielle/manivelle. Pour la fin de l'injection,
le repère φ est cette fois sur la même hauteur (Δ) que celle du système de la comparaison.
L'injection directe se fait sur 40°: 25° avant le P.M.H. et 15° après, sur le modèle
de référence. Sur le système à genouillère, l'injection commence donc aussi avec sensiblement
le même calage (<25°) mais avec une pression et une température plus favorables au
raccourcissement du délai d'auto inflammation et à la qualité de la combustion (niveau
de compression). L'injection plus lente, donc éventuellement avec des trous d'injecteurs
plus fins pour une même très forte pression, s'achève avantageusement après 63°, soit
avec 23° de plus que pour un système à bielle/manivelle pour un même volume de combustible
injecté. Sur ce même repère, les hauteurs des pistons sont identiques et la pression
de la combustion qui se poursuit est maintenue élevée plus longtemps par une détente
lente du système à genouillère et libérée à l'A.O.E. (Avance Ouverture Echappement)
avec 30° de plus d'angle de vilebrequin pour encore une même hauteur de piston (sachant
qu'une descente rapide du piston fige certaines réactions de combustion).
[0011] Ainsi, en inflammation spontanée, il est possible de répondre à toutes les exigences
qui vont dans le sens de la réduction des oxydes d'azote, des fumées et de la consommation
spécifique.
- 1. La durée totale d'injection a été augmentée de plus de 50 %.
- 2. La vitesse de combustion a été augmentée artificiellement par un arrêt du piston
au P.M.H.
- 3. Le taux d'introduction du combustible pendant la remontée du piston a été considérablement
réduit et la pression des gaz a été augmentée au départ du P.M.H. (rendement thermodynamique
à volume constant).
- 4. La durée d'injection plus longue après le P.M.H. a autorisé l'injection d'un volume
de combustible plus grand et croissant pendant cette phase, particulièrement appréciable
en hyper alimentation.
- 5. La position plus haute du piston au début de l'injection, en réduisant le délai,
a permis de limiter l'importance du flux thermique et des émissions de NOx, par le fait que la vitesse de réaction est très sensible à la température qui a
une influence exponentielle sur le délai physique et chimique de l'auto inflammation,
conformément à la formule d'Arrhenius.
- 6. L'ajustage du volume d'air au volume du combustible à injecter, avec le choix d'un
taux approprié, a permis de conserver une température optimale de la chambre à régime
moyen, d'éviter les pertes de rendement par excès d'air et de réduire les émissions
d'oxydes d'azote.
- 7. Le taux variable a permis l'usage d'une hyper alimentation par turbo classique
et turbo électrique de type TURBODYNE, en dérivation, avec un taux très réduit en
préservant la facilité de démarrage et la qualité de fonctionnement à faible régime.
Les moyens mis en oeuvre pour obtenir ces avantages consistent en un mécanisme de
transformation d'un mouvement de translation alternatif en rotation continue, constitué
d'une chaîne cinématique utilisée avec toutes les variations de dimensionnement des
pièces et de positionnement des liaisons à l'usage de pompes et de machines industrielles
dont les presses et de démonstrateurs/moteurs. Cette chaîne cinématique comprend trois
bielles articulées sur un axe commun dont une s'intègre dans un système bielle/manivelle,
la deuxième s'articule par son pied sur l'entrée ou la sortie du mouvement, éventuellement
sur un piston en translation, et la troisième pivote par un axe en appui sur le bâti.
Cet attelage mécanique évolue remarquablement en des chaînes cinématiques différentes
selon la géométrie d'ensemble classées en deux groupes distincts connus. Le premier
met sensiblement en ligne deux des trois bielles entre la manivelle et l'appui en
translation d'entrée ou de sortie du mouvement d'animation en utilisant la troisième
bielle flottante pour le guidage de l'articulation entre les deux bielles de transmission.
Nécessairement, dans un tel montage, la bielle de manivelle est toujours poussée entre
la force d'entrée et la force résistante. Le deuxième groupe, très commun à l'usage
de presses et de pompes, met sensiblement en ligne la bielle d'appui sur le bâti avec
la bielle liée au mouvement de translation d'entrée ou de sortie de puissance. Cet
assemblage constitue une genouillère qui est animée par la troisième bielle liée à
la manivelle. La mise en ligne des bielles de la genouillère permet de multiplier
très fortement la puissance d'entrée du système bielle/manivelle, sur le modèle de
la pince-étau, permettant aux presses et machines à poinçonner d'utiliser des moteurs
d'entraînement de puissance relativement faible. A « l'effet genouillère » s'ajoute
"l'effet de pilon" lié aux masses en mouvements alternatifs. Ce dernier est de plus
amplifié par la position latérale mais aussi plus particulièrement décalée de la manivelle
par rapport à l'axe de flexion de la genouillère. Cette disposition, connue, permet
à une presse de soulever la matrice lentement pour permettre la manipulation des tôles,
par exemple, et d'avoir une accélération vive et une grande vitesse pour l'effet pilon
à l'emboutissage sur un temps donc plus court que pour l'autre sens de la translation.
Différemment le temps d'admission d'une pompe peut être, avec la même cinématique,
plus court pour une pompe noyée que celui de refoulement qui demande une force plus
grande et l'inverse pour une pompe aspirante. Ainsi la puissance nécessaire au travail
est réduite pour une phase et augmentée pour l'autre afin de réduire et de réguler
le besoin en puissance d'entrée. Contrairement au système du premier groupe, le système
à genouillère du deuxième groupe tel qu'il vient d'être décrit peut fonctionner à
bielle de manivelle poussée et/ou tirée. Pour assurer un ralentissement suffisamment
important de la translation alternative du piston d'un moteur au PMH afin de se rapprocher
du diagramme théorique de la combustion nous trouvons un système du "premier groupe"
qui permet de superposer deux PMH (alignement de trois axes d'articulation) de deux
couples d'éléments de la chaîne cinématique ayant pour effet de distendre le temps
ou l'espace pendant la progression du piston autour du point mort haut qui subsiste
toujours en un point. Ici la bielle à trois axes pour assurer la superposition des
deux points morts hauts est celle flottante du bâti (brevet DE 27 34 715 A de SCHERF
GEB KINDERMANN EVA). Une bielle à trois axes d'articulation a été également utilisée
dans le système de ce même premier groupe par F.E.V.. Cette bielle est celle du piston.
Pour arrêter réellement le piston, sur un mouvement continu de la manivelle et en
intervenant dans la chaîne cinématique, seule une croissance ou décroissance d'un
mouvement s'opposant à une même évolution de même valeur et de signe contraire assure
le temps mort recherché. Cette condition est également nécessaire au "deuxième groupe"
qui utilise la superposition de deux PMH, celui de la genouillère par l'alignement
de ses deux bielles à celui du système bielle/manivelle. Même un décalage des PMH
ne permettrait que la superposition d'un mouvement décroissant positif à un mouvement
croissant négatif ou inversement. Ainsi la superposition des points morts hauts amène,
pour les groupes un et deux, l'inconvénient d'une progression lente,trop large autour
de ce point, sans réel arrêt, préjudiciable par l'augmentation des échanges thermiques
de la combustion avec les parois dans ces limites extrêmes de ralentissement, et des
accélérations et vitesses trop importantes sur le reste du parcours autour du points
mort bas. Le mécanisme proposé se distingue dans la disposition dite à genouillère
par la bielle (R') de manivelle, très courte, constituée de quatre pièces identiques
deux à deux (12 - 13) qui enserrent des coussinets autour du maneton de la manivelle
et qui pénètrent latéralement de part et d'autre de leur tête les deux autres bielles
(L et R) par des demi-axes. Dimensionnée à la même longueur d'entre axes que la manivelle
cette bielle peut, à elle seule, assurer l'arrêt du mouvement. Légèrement plus longue,
elle permet un ralentissement autour du PMH et une accélération autour du Point Mort
Bas (bielle tirée). Cette bielle est remarquable par le fait qu'elle comprend trois
axes d'articulation (B - B' -B"), un pour le maneton et deux distincts pour les bielles
(L et R), et par le fait que son basculement autour du PMH, alors que distinctement
les bielles (L et R) ne sont pas en alignement, superpose un déplacement croissant
négatif de (B') à un déplacement croissant positif de (B), de même valeur, qui assure
l'immobilisation de (A), sur 20° de manivelle, et sa progression relativement rapide
après cette intermittence. A cela, d'une manière avantageuse, la bielle (R') est tirée
sous la poussée du point (A) sur la genouillère, avec un angle réduit entre les deux
bielles (L et R). La genouillère n'est donc pas en extension en fin de course, ce
qui permet spécifiquement le déplacement de l'axe d'appui (O) sur le bâti autour d'un
point virtuel (Oz), situé sensiblement sur la position du point (B') en fin de course
(PMH), pendant le fonctionnement du mécanisme, ceci, afin de rendre variable l'amplitude
de la course de (A) sans dépasser la position limite de l'alignement des bielles de
la genouillère qui formerait une courbe de parcours en dos de chameau.
[0012] A cela, pour une variation de la course, l'axe de la genouillère (
0) est pris sur le bâti par l'intermédiaire d'un patin (32) à denture (33) monté sur
une glissière courbe (39) qui le fait progresser autour d'un axe virtuel (Oz) par
la rotation engrenée d'un arbre denté (47) lui même entraîné par un engrenage irréversible
à vis sans fin; la position de (Oz) assure concurremment la variation du rapport volumétrique
et la variation de la longueur de la course du piston.
[0013] Le mécanisme est constituée, dans une version différente, par un piston faisant corps
avec la bielle ainsi que par un cylindre de forme torique à courbure spiralée qui
lui est associé.
[0014] La cinématique comprend des arbres d'équilibrage (
g2ω et
g-2ω) FIG. 8 à calage variable dans une disposition particulière avec un contre-arbre
jumelé au vilebrequin (fω et f-ω), pour obtenir un alignement sur les forces de premier
ordre et les annuler par une poussée à contre sens.
[0015] Avec un système bielle/manivelle à allumage commandé et à taux variable, utilisé
à la limite du cliquetis, le réglage prédominant de l'avance ou du rapport volumétrique
détermine dans l'élévation poly tropique de la pression maximale (calée de10° à plus
de 20° après le P.M.H.) la part qui revient à la compression mécanique est celle qui
est fournie directement de la combustion (donc pour une même pression un état plus
ou moins avancé de la combustion).
[0016] Sous l'influence de ces deux paramètres, la position de la pression maximale d'optimisation
du rendement varie en fonction de leur prédominance. Ainsi, si la pression maximale
est obtenue plus par l'augmentation du rapport volumétrique, celui-ci permet, avec
une avance réduite, d'initier favorablement la combustion dans un milieu confiné,
avec une température élevée favorable à l'oxydation et dans un faible volume. La combustion
qui alors évolue davantage (après le P.M.H.) dans un espace en extension trop rapide,
se termine dans des conditions peu favorables à son achèvement, ce qui est à l'origine
de la formation de monoxyde de carbone. Cet inconvénient majeur détermine la limite
de l'utilisation d'un taux qui, très élevé, permettrait de décaler plus complètement
la combustion sur la descente du piston (ε: plus grand - pression maximale égale).
A l'inverse, si la pression maximale identique est obtenue avec un taux relativement
faible et une avance importante, la combustion réalisée en grande partie avant le
P.M.H. se retrouve en opposition avec la partie brûlée en phase de conversion pendant
la descente du piston. De ce fait, le rapport pression maximale /pression moyenne
efficace (P.M./P.M.E) augmente défavorablement. De plus, les mauvaises conditions
pour réaliser l'ignition rendent la combustion très erratique et allongent sa durée,
ce qui est générateur de NO
x, et d'HC (hydrocarbures). Ces limites, avant et après le P.M.H., sont directement
influencés par la durée nécessaire à la combustion et par la position du piston qui
infèrent sur sa qualité du début à son achèvement.
[0017] A l'inverse du système bielle/manivelle limité dans ces deux situations extrêmes
qui présentent chacune des avantages importants mais incompatibles avec certaine contraintes
d'utilisation, le système à genouillère permet d'initier la combustion dans un milieu
dense et à bonne température (position du piston) tout en ayant un taux relativement
peu élevé, une haute pression maximale (produit de la combustion), peu ou pas de contre-pression
et une fin de combustion à plus haute température. Ces avantages, pour rappel, sont
dus à la phase isochore et à la faible progression du piston autour d'elle.
[0018] En effet, la combustion atteint un stade d'achèvement plus avancé sans les montées
intermédiaires en pression et température, inhérentes au déplacement du piston qui,
dans un système bielle/manivelle, vient habituellement réduire la chambre, alors que
la pression maximale est atteinte sous un plus grand volume pour sensiblement la moitié
de la charge brûlée. Ce pic de surpression mécanique de la charge pendant la combustion
tend à réduire le délai d'auto inflammation qui est sensible à ce paramètre et à la
température, alors que la vitesse de la combustion n'est sensible qu'à cette dernière.
Les conditions favorables qu'offre la phase isochore à la combustion permettent de
brûler plus de charge pour la même pression maximale au P.M.H.(ε plus petit) mais
aussi d'augmenter ce maximum. Par ailleurs, les turbulences introduites par différents
mouvements d'air, particulièrement favorables à la vitesse de combustion, sont maintenus
en durée sur un même cycle de 360° et l'allongement de la durée de l'admission >200°
permet d'induire plus de dynamisme tournant à la charge admise, sans en augmenter
les pertes.
[0019] Les échanges thermiques avec les parois étant dépendants de l'importance des surfaces
exposées, de la durée, et de l'intensité des flux thermiques, au regard des particularités
du système à genouillère, nous constatons avec des conditions d'ordre physico-chimiques
plus favorables à l'allumage (densité des gaz - dispersion - température - oxydation)
que d'une part la durée de la combustion et la surface totale exposée tendent à diminuer
au départ de la combustion et à son achèvement en raison de la hauteur du piston,
et d'autre part que, à charge égale et à pression égale, le flux thermique maximal,
s'il est identique, se trouve nécessairement dans un même volume et une même surface
pour un même alésage. La durée « en temps » raccourcie de la combustion qui n'a plus
la même valeur en degré Vilebrequin (°V.) peut être ajustée favorablement par un appauvrissement
du mélange (<<1) qui habituellement entraîne des retards d'avance par rapport à l'optimum
recherché (puissance, rendement et pollution). En effet, la descente lente du piston
sur un angle important de vilebrequin correspond, en se référant au temps en °V. d'un
système bielle/manivelle, a une combustion plus rapide. De plus, l'effet « starting-block
» de la phase isochore, par le maintien de l'évolution de la combustion sur le P.M.H.,
efface fortement les disparités entre cylindres qui peuvent habituellement atteindre
40° de décalage en mélange pauvre, ce qui peut déplacer la pression maximale très
bas sur la descente du piston à partir du calage moyen initial.
La FIG. 1 représente schématiquement la cinématique du mécanisme à genouillère et
du système bielle/manivelle d'entraînement.
La FIG. 2 représente les relations entre B", B et B' autour du P.M.H. dans les repères
d'une grille de positionnement.
La FIG. 3 représente l'assemblage des pièces mécaniques qui reconstituent la chaîne
cinématique du schéma de la FIG. 1 à l'intérieur d'un bâti-moteur.
Les FIG. 4 et 5 représentent la direction des forces d'inertie alternatives aux P.M.H.
et P.M.B.
Les FIG. 6 et 7 représentent les composantes et les résultantes des forces alternatives
mises en opposition.
La FIG. 8 représente la disposition et l'orientation des forces centrifuges d'équilibrage
en opposition aux forces d'inertie générées par les pièces mécaniques de la chaîne
cinématique.
La FIG. 9 représente des courbes superposées de couples instantanés de la chaîne cinématique
sous la poussée du piston et celle d'un système bielle/manivelle.
Les FIG. 10, 11 et 12 représentent respectivement des courbes de courses de vitesse
et d'accélération du point A.
La FIG. 13 représente un diagramme de distribution sur 720°.
La FIG. 14 représente deux diagrammes « réels » superposés d'un cycle quatre temps
diesel.
La FIG. 15 représente deux diagrammes développés « réels » superposés d'un cycle quatre
temps à allumage commandé.
La FIG. 16 représente un assemblage mécanique simplifié de la chaîne cinématique de
la genouillère.
Les FIG. 17, 18, 19 et 20 représentent les pièces mécaniques qui composent la biellette
R'.
La FIG. 21 représente en superposition deux coupes transversales de blocs moteurs,
un à bielle/manivelle, l'autre à genouillère.
La FIG. 22 représente schématiquement la chaîne cinématique à genouillère avec le
glissement du point 0 et l'aspect structurel du bloc moteur.
La FIG. 23 représente le mécanisme d'entraînement du point 0.
La FIG. 24 représente le support du point 0 dans une coupe longitudinale du bloc moteur.
[0020] La chaîne cinématique à genouillère à mouvements plans avec son paramétrage, représentée
schématiquement (FIG. 1), comprend une liaison pivot-glissant d'axe en A le long de
l'axe X. Cette liaison est matérialisée dans la construction mécanique par un cylindre
dans lequel glisse un piston articulé à une bielle L. Le reste des assemblages mobiles
sont des liaisons-pivots. En B s'articule la bielle L et en B' la bielle R de la genouillère
qui, à son tour, s'articule sur
0. Un système d'entraînement bielle/manivelle est adjoint à cette première cinématique.
La rotation (trace
c) du maneton représenté par B" autour de
0' manoeuvre la genouillère par l'intermédiaire de la biellette R' qui s'articule distinctement
sur les deux bielles de la genouillère, en B par la bielle L et en B' par la bielle
R. Deux positions, aux P.M.H. et P.M.B., sont représentées avec le déplacement du
point A. Les points colinéaires A - A', A
1 - A', sur l'axe X et les points B - B', B
1 - B'
1 sur les traces
c' - c" définissent dans ces positions les mouvements de la cinématique du P.M.H. au P.M.B.,
suite au déplacement de
0 en
01 autour de
0 "grâce à un système d'excentrique à secteur denté et vis. La rotation de R" modifie
le rapport volumétrique de la chambre. Les angles β et α' établissent la relation
trigonométrique d'une partie de la chaîne. La vitesse angulaire ω indique le sens
de rotation. Sur Y est indiquée la position de
01 par rapport à l'intersection 0 d'X et Y.
[0021] La FIG. 2 complète les détails de la chaîne cinématique au niveau du point d'articulation
B qui comprend deux axes distincts confondus sur la FIG. 1 (B - B'). Trois points
a b c, pris à 20° d'intervalle entre chacun sur le parcours de B" autour de
0' (trace
c), permettent de définir les relations géométriques particulières entre la position
de B" et respectivement de B et B'. Du déplacement de B" sur la trace
c, ces trois points (a b c), centres d'arcs de cercles de même rayon (B'- B"), correspondent
les points a' b' et c' sur la trajectoire du point B'(
t) sur la trace
c". Ces points définissent les instants de B' autour du P.M.H. Excentré par rapport
à B' sur la biellette R', l'axe B décrit avec les déplacements de la biellette une
rotation autour de B' (trace
c1). Issues de la grille d'ordre de positionnement de B' sur la trace
c", qui a pour intersection sur les arcs les points a
2 d
2 - a
2 c
2 et b
2 c
2, les positions a' b' c' ont pour corollaire les positions des points c
1 - b
1 et a
1 par la relation entre B et B'. Le déplacement de B" de b à c et de la biellette R'
maintient en c
1 - b
1 le point B, alors que le point B' sur la trace c' se déplace de b' à c'. De ce fait,
le point A conserve la même position. L'immobilité de A sur ses 20° de parcours de
B" est quasi parfaite. Son mouvement est intermittent.
[0022] La FIG. 3 représente l'ensemble des éléments mécaniques de la chaîne cinématique
à genouillère schématisée dans les figures précédentes. Le bloc moteur (4) de type
« plan ouvert » constitue le bâti. Le cylindre rapporté (1) en coupe dans son encastrement
est centré sur l'axe X. Le piston (2) comprend un axe mécanique (5) sur l'axe géométrique
A", sur lequel pivote la bielle L qui est prise sur l'axe mécanique (6) au point géométrique
B de la biellette R'. L'axe (3) est un maneton du vilebrequin qui tourne autour des
tourillons (27). En (10) nous trouvons la masse d'équilibrage habituelle du vilebrequin
avec en (11) des bouchons de métal lourd. Le vilebrequin, par l'alignement proche
de l'axe X sur la trajectoire de B, permet de réduire son entraxe de manivelle
0'-B" correspondant aux axes des tourillons et des manetons dans les proportions inverses
à l'augmentation de l'angle de vilebrequin obtenu pour la détente. Soit : course/2
x 180/220. Ainsi, pour une course de 80mm, nous obtenons un entraxe de 32,7mm, qui
permet d'obtenir parallèlement une poussée réduite par l'effet de renvoi des forces
tangentielles et également un vilebrequin proportionnellement plus rigide. De plus,
les manetons, aussi larges que pour deux bielles-pistons d'un moteur en V, prennent
moins de charge par la poussée des gaz mais avec des forces inertielles sensiblement
égales. Le carter (14) à ouverture latérale donne accès à l'équipage mobile qui est
monté sur le plan de joint (15) par le vilebrequin et par le système à excentrique
qui pivote sur (
0"). L'axe mécanique (8) sert d'appui pivotant à la bielle R de la genouillère dans
les positions successives qui peuvent être prises sur la trace (9) pour modifier la
position du piston au P.M.H.
[0023] Les FIG. 4 et 5 représentent l'aspect dynamique de la chaîne cinématique au P.M.H.
et au P.M.B. avec l'orientation des forces d'inertie alternatives dans un repère cartésien
X - 0 - Y. Ces forces, recentrées en deux points A et B, pour simplifier l'évaluation,
prennent deux directions : en F
1 pour A et en F
2 pour B dans la FIG. 4. Le point A concentre la masse du piston et une partie de la
masse de la bielle L. Le point f
1 indique la poussée inertielle dans l'axe de la bielle L et f
0 la force de réaction du bâti sur le point d'appui de A au changement d'orientation
sur l'axe X (F
1). Le point B, pour sa part, concentre la force centrifuge F
5 et les forces inertielles F
2, F
3et F
4 d'une partie du poids des bielles R' L et R dans leur mouvement de balancier. La
direction F
a indique le sens des contre forces alternatives utilisées et leur centrage par rapport
aux forces inertielles F
1 et F
2.
[0024] La FIG. 5 représente la direction des forces alternatives F
1 et F
2 au P.M.B.(angle de parcours θ) depuis le P.M.H. ≅ 240°. Les deux vecteurs équipollents
indiquent uniquement leur direction. Par une évaluation approximative du poids des
pièces, les masses centrées en A et B sont supposées de même valeur. Elles subissent
une contre force d'équilibrage dans la direction de F
a'.
[0025] La FIG 6 représente les abscisses du point A du P.M.H. au P.M.B., courbe D, pour
une rotation continue de B" sur 360°. La courbe
e correspond au parcours de B pour les mêmes valeurs maximales d'abscisse et d'ordonnée,
X passant cette fois par le P.M.H. et le P.M.B. de B. La résultante des courbes
e et
d est représentée plus loin par la courbe
n. Ces courbes périodiques non sinusoïdales de période 2π sont comparable à celle obtenue
d'un système bielle/manivelle à axe de piston fortement éloigné de l'axe de manivelle.
Leur somme se décompose en forces sinusoïdales équilibrées séparément. Les déplacements
respectifs des bielles de la chaîne cinématique constituent des mouvements pendulaires
et circulaires. L'ensemble compose des sinusoïdes de parcours qui s'ajoutent et se
soustraient entre la rotation continue de B et la translation rectiligne de A. La
première composante est issue de la rotation de B" donc sur sa fréquence. Les autres
composantes sont de même fréquence ou de fréquence double sur cette période de 360°.
Leur déphasage modélise la courbe résultante. L'immobilité de A au P.M.H. est due
à la composante issue du mouvement de la biellette R' autour de B' qui ajoute le ventre
de sa courbe, au point B, à la descente de B' sur la trace
c" après son retournement de sens de parcours FIG. 2. Les composantes en opposition
de phases s'annulent sur la trace
c1, de plus de 20° de
c1 à
b1, immobilisant B.
[0026] La FIG. 7 représente les deux courbes composantes
f et
g de la force d'équilibrage utilisée pour s'opposer aux forces d'inertie alternatives
de la chaîne cinématique des FIG. 4 et 5. Ces forces d'opposition sont obtenues par
des arbres d'équilibrage contre-rotatifs réalisés à partir d'entraînements et de dispositions
connus. Aux forces de pilon d'ordre 1 s'oppose la force d'équilibrage de fréquence
1 (cos. α) représentée par la courbe
f. A la force d'inertie d'ordre 2, générée par le mouvement pendulaire de la bielle
R', s'oppose la force d'équilibrage de fréquence 2 (cos. 2α) représentée par la courbe
g. La résultante de ces deux forces d'équilibrage est représentée en pointillés par
la courbe
i qui s'oppose à la force alternative initiale
n (en superposition pour la comparaison). En opposition de phase et de valeur les courbes
n et
i donnent un résultat presque parfait. Il subsiste une résultante qui génère des accélérations
inférieures à celles issues des forces de deuxième ordre d'un système bielle/manivelle
avec un λ (manivelle/bielle = 0,31) soit en dessous des valeurs courantes acceptables.
Cette imperfection est due à une prise en charge partielle de la composition de la
fonction périodique.
[0027] Les particularités de la corrélation entre la phase isochore (immobilisation du point
A) et les accélérations maintenues sur B', ne sont pas analysées pour évaluer leur
impact. Cependant, la course de B' sur cette séquence est limitée à moins de 0,7 mm
à l'échelle 1 de la FIG. 1 (course du piston = 73 mm) pour un angle de plus de 20°
vilebrequin, ce qui est négligeable même avec les valeurs d'accélération et les masses
concernées.
[0028] La FIG. 8 précise la position des arbres d'équilibrage et leur nombre. Un double
arbre
f-j permet, en plus des deux arbres habituels d'équilibrage des force de deuxième ordre
(
g2ω et
g-2ω) d'un mono ou d'un quatre cylindres en ligne par exemple, de prendre en charge
les forces de premier ordre
fω et
f-ω en les déplaçant sur le plan de convergence des forces F
1 et F
2 , ainsi que le couple résultant de basculement
r et
r' avec les contre-arbres
j2ω et
j-2ω en opposant F"a aux P.M.H. et P.M.B. de B et B'. La force centrifuge est prise
en charge sur le parcours de B - B' en sens opposé par le retournement des masses
d'équilibrage. On peut noter que le vilebrequin équilibre la force centrifuge Fc due
au poids du maneton et d'une partie des bielles par le contrepoids P et que le contrepoids
fω se trouve sur le même arbre tournant. La direction de la force d'équilibrage
fω et
f-ω est une composante de F
a. Le plan F
a F'
a fait un angle α" avec R
a qui est la résultante des forces F
1 et F
2 (FIG. 4 et 5). De ces trois forces naît la résultante
r' à laquelle s'oppose la force F
a"issue de
j2 ω et
j-2 ω. A l'opposé, au P.M.B., les forces F'
1 et F'
2 parallèles ont pour résultante R"
a. A cette force s'oppose F'
a (direction F'
a et F
a) le même angle α" se retrouve entre ces forces antagonistes avec pour résultante
la force
r équilibrée.
[0029] Les FIG. 9, 10, 11 et 12 sont des représentations de l'aspect dynamique comparé de
deux systèmes : bielle/manivelle (modèle de référence) et chaîne cinématique à genouillère
aux normes S.I (Système International), à l'exception des abscisses des FIG. 9 et
10.
[0030] La FIG. 9 représente un diagramme des moments de trois couples déroulés sur un temps
moteur de type Carnot (détente isotherme). En pointillés est représentée la courbe
d'un système bielle/manivelle avec un alésage/course de 80/80, un λ manivelle/bielle
de 0,352 pour une pression de combustion achevée au P.M.H de 100 bars (phase isochore
d'un diesel) et une évolution à température constante, avec un rapport volumétrique
de ε = 16,5. La deuxième courbe -en trait plein-, la moins ventrue, est développée
après une phase isochore (piston immobile) par la chaîne cinématique à genouillère.
La pression de combustion est la même ainsi que la course, l'alésage et le rapport
volumétrique. Seul change l'angle de rotation de la manivelle entre le P.M.H et le
P.M.B avec la variation de la force tangentielle de la poussée du piston. En conséquence,
les aires de travail transformées restent isométriques. La troisième courbe -en trait
plein- est issue du même système à genouillère avec les mêmes caractéristiques énumérées,
sauf pour le rapport volumétrique (ε = 9,2). La comparaison laisse apparaître un gain
important, sans atteindre la valeur du pic de couple du système bielle/manivelle (le
travail de compression est à déduire pour en estimer le gain). La vitesse maximale
inférieure du piston « tg » (tangente) fortement décalée déplace l'angle de transfert,
cependant l'accélération progressive de la veine de gaz réduit la dépression dans
la tubulure et le cylindre. L'admission bénéficie toutefois de l'inertie positive
de la veine de gaz jusqu'au Retard de Fermeture de l'Echappement (R.F E.). Dans un
multicylindre, l'étalage de la phase de conversion sur 180° effectifs permet de réduire
le nombre de cylindres, pour une même couverture moteur. Un six cylindres à mécanisme
à genouillère couvre sur deux tours (720°), l'équivalent de six temps moteur de 180
ou 1080°, soit ce que couvrirait un neuf cylindres à bielle/manivelle, c'est-à-dire
120 x 9 =1080° ou encore pour un quatre cylindres à genouillère 180 x 4 = 720°, ce
que couvrirait un six cylindres bielle/manivelle, c'est-à-dire .120 x 6 = 720°, avec
parallèlement des pics de couple réduits de plus de 40 %.
[0031] Une particularité spécifique au système à genouillère, liée à la courbe plate du
couple, fait que leur chevauchement crée des pics par addition, elles doivent être
juxtaposées, alors que sur un système bielle/manivelle les pics réduisent leur effet
par chevauchement. De ce fait, on doit nécessairement ne pas utiliser plus de six
cylindres avec un petit chevauchement, ce qui, dans la valeur idéale de 300 à 500
cm
3 unitaire pour un moteur rapide, fait osciller la cylindrée de 1 800 à 3 000 cm
3. Tout comme sur un système bielle/manivelle, les inerties bielle/piston du système
à genouillère, à régime moyen et élevé, viennent adoucir le pic de couple et gonfler
avantageusement la courbe à l'approche du P.M.B., en phase de restitution. La possibilité
de réduire considérablement la masse du volant en maintenant une régularité cyclique
de fonctionnement laisse entrevoir une rapidité « conceptuelle » du moteur à prendre
des tours. Cependant, à la vue des FIG. 11 et 12, le régime moteur maximal doit être
réduit de l'ordre d'un tiers, soit n = 4 500 tr/mn pour conserver les mêmes valeurs
de vitesse et d'accélération instantanée des pistons. La vitesse moyenne (calcul habituel)
reste sensiblement la même par rapport à un système bielle/manivelle (<106 %). Cette
réduction du régime maximal fait que ces valeurs restent celles du moteur de série
pris en référence (XU9J4 de P.S.A.). Cependant, la perte de puissance qui l'accompagne
est effacée par le fait que le taux variable permet d'obtenir une puissance supérieure
à régime inférieur, par une « hyper alimentation » en allumage spontané comme en allumage
commandé, tout en ayant, parallèlement, un meilleur rendement à tous les régimes grâce,
tout à la fois, au taux et à la cylindrée variables et à la phase isochore
[0032] Tout comme la FIG. 10, les FIG. 11 et 12 sont des courbes des abscisses du point
A, du P.M.H. au P.M.B., en fonction de l'angle θ de rotation de la manivelle sur un
tour. A est à la fois assimilé à un point géométrique (axe du piston) et au piston
lui-même. En pointillés, nous avons la courbe du système bielle/manivelle du marché
pris déjà en référence dans la FIG. 9. En trait plein le système à genouillère. A
la vue des deux systèmes, nous observons les positions angulaires des AOE (Avance
Ouverture Echappement) fortement décalées avec des P.M.B. qui sont respectivement
de 180 et 220 °. Les deux repères des P.M.H. -sur la courbe en trait plein- ,en début
et en fin de course, mettent en évidence la phase isochore -courbe plate- du système
à genouillère et la forte progressivité de la course du piston qui la précède et la
suit. Au regard de ces courbes comparatives, à l'analyse des figures suivantes et
en se reportant aux courbes de couple instantané de la figure précédente, nous pouvons
comprendre comment le pic de pression et de couple après le P.M.H. a pu être contenu
et transformé, ce qui a nécessairement allongé le temps de détente pour conserver
des valeurs acceptables d'accélération en fin de course. Ainsi, la courbe de couple
de la phase de conversion a été modelée par une adaptation de la courbe de la course
à la courbe de la pression. A une très forte pression des gaz de combustion est ajustée
une très faible course du piston. En fin de course, à une faible pression, un déplacement
rapide du piston assure la démultiplication de la transformation translation/rotation.
[0033] Cette amélioration de la transformation thermodynamique, en réduisant l'amplitude
des variations du couple instantané, permet de ce fait de réduire le degré d'irrégularité
cyclique d'une unité (monocylindre) sur le temps moteur.
[0034] La FIG. 11 représente des courbes de vitesse du point A en fonction de ω sur l'angle
θ. En pointillés, le modèle de référence de la comparaison est superposé à la courbe
de la chaîne cinématique à genouillère.
[0035] La FIG. 12 représente des courbes d'accélération du point A (pour la même vitesse
angulaire ω = 472 rad/s (n = 4 500 tr/mn) en fonction de l'angle θ. Nous constatons
à la vue des courbes x
t, que le système à genouillère n'obéit pas à la même loi de mouvement avec des sauts
de valeurs et des maxima d'accélération plus grands que sur la courbe gaussienne caractéristique
du système de référence. Ces valeurs sont toutefois à comparer aux valeurs élevées
obtenues autour du P.M.H. avec le système bielle/manivelle.
[0036] Les valeurs de vitesse et d'accélération les plus élevées du système à genouillère,
FIG. 11 et 12, se portent sur la phase de remontée du piston correspondant à la compression
et à l'échappement sur un quatre temps. Dans l'absolu, il n'y a pas de limite physique
à la vitesse de la réalisation d'une compression autre que les moyens de sa réalisation
et le pic résultant d'une valeur ∞. Cependant, la compression obtenue par le système
à genouillère sur un angle de vilebrequin réduit ≤ 140° amène le piston à une vitesse
instantanée élevée mais avec des accélérations relativement faibles. Ainsi, la remontée
du piston qui comprime les gaz frais en fin de parcours, pour les plus hautes pressions,
est plus douce que celle d'un système bielle/manivelle, donc avec un pic résistant
moindre. Pour le temps d'échappement la bouffée d'échappement sonique à l'A.O.E. entraîne
les gaz contenus dans la chambre comme sur un deux temps. Nous savons qu'il y a peu
de pertes par la résistance des gaz restants à leur extraction de la chambre par pompage.
Ce temps se trouve par ailleurs effectué à des vitesses de rotation moindres, ce qui
conduit l'échappement à une valeur de durée supérieure en régime maximal à celle du
système bielle/manivelle de référence. Aussi, le temps d'admission bénéficie d'une
double durée d'allongement par la réduction du régime et par son étalement sur plus
de 200° de vilebrequin.
[0037] La FIG. 13 est une représentation vectorielle des déplacements angulaires du point
B" sur le cycle complet d'un quatre temps à système à genouillère lors des phases
de distribution sur 720° de révolution. L'A.O.A. définit le point de l'Avance à l'Ouverture
de l'Admission. La course du piston s'effectue sur 200° vilebrequin et se poursuit
jusqu'au R.F.A.. après le P.M.B. La compression s'effectue du P.M.B avec 140° d'angle
de vilebrequin. A l'image d'un cycle Beau de Rochas ou diesel, elle est suivie d'une
phase réellement isochore sur 20° (angle hachuré) elle-même suivie d'une phase de
conversion de 180° effectifs achevée à l'A.O.E. après le P.M.B. Ce quatrième temps
se poursuit au-delà du P.M.H. par un Retard à la Fermeture de l'Echappement (R.F.E.).
[0038] La FIG. 14 est un diagramme « réel » pression/volume, sur deux temps, d'un diesel
rapide quatre temps à système à genouillère. A l'intérieur de la courbe 1 - 2 - 3
- 4 - 5 est superposée la courbe du système bielle/manivelle. A première vue, le système
à genouillère semble être représenté par un diagramme théorique. L'instantanéité de
la combustion correspond ici à un arrêt du piston sur un angle de rotation du vilebrequin
donc sur un cinquième temps, repérable, représenté ici par une verticale, sur une
variation de pression pour un même volume. En hachuré, apparaissent deux gains qui
influencent fortement le rendement. Le premier (e) à la montée du piston, de 1 à 2,
est obtenu par la réduction de la contre-pression grâce à une Avance réduite de la
Combustion (A.C.) par rapport au système bielle/manivelle. Cette dernière se fait
essentiellement sur la phase isochore 2 à 3 et au-delà 3 à 4 à pression constante.
Elle peut être réalisée sans avance dans les limites maximales admises d'une progression
dp/dθ de 5 bars par degré de vilebrequin (α : angle de pente = pression/V.) afin d'éviter
l'effet de cognement.
[0039] Ainsi, sur les 20° de vilebrequin de la phase isochore, la pression peut atteindre
100 bars, alors que la pression maximale est habituellement atteinte en moyenne 5
à 10° après le P.M.H. (diesel rapide - injection directe - n = 2 300 tr mn), le système
à genouillère permet de la maintenir sur le même point (3), ce qui représente le deuxième
gain (d).Une avance <20° de la combustion, courante sur un diesel rapide de ce type,
génère avant le P.M.H. un dégagement calorifique de 35 % de la charge brûlée sur un
cycle, dont une partie en perte, bien que cette avance réduite, pour satisfaire les
normes anti-pollution, peut entraîner à son tour un fort Retard de Combustion (R.C.)
par diffusion sur la pente (4 - 5) (jusqu'à 90° après le P.M.H.). Ce retard peut générer
des imbrûlés dans l'angle de manoeuvre étroit de ce système. On observe qu'une plus
grande partie du combustible a pu brûler en phase isochore, donc avec un rendement
plus favorable, bien que le gradient (dP/dα) soit nettement plus faible, donc avec
un écart angulaire plus grand entre le début de la combustion et la position de la
pression maximale (voir présentation de la FIG. 10). La pression maximale plus élevée,
grâce à la valeur avantageuse de dP/dα met moins en difficulté les structures qui
bénéficient, de plus, d'une faible remontée du piston pendant cette phase de la combustion,
avec un faible délai d'allumage et une réduction du pic de pression. La variation
d'entropie a augmenté ainsi que la Pression Moyenne Efficace (P.M.E)., ce qui est
à nouveau vérifiable dans la figure suivante, en allumage commandé. Le rapport pression
maximale/pression moyenne efficace se trouve avantageusement réduit par une évolution
de la combustion sur le P.M.H. La fin de l'injection 4 de la phase isobare se trouve
fortement décalée entre les deux systèmes, ce qui se retrouve à la queue de la combustion
(R.C.) par un Retard de Combustion sur la pente 4 - 5 de détente. Les repères 3 et
3' délimitent par la ligne en tirets (f) le travail potentiel de la phase isochore
et de la phase isobare.
[0040] La FIG. 15 est un diagramme développé P/V d'un cycle quatre temps à allumage commandé
sur deux temps (compression-détente). A la courbe du système à genouillère est superposée
celle en pointillés du système bielle/manivelle. Les mêmes facilités de présentation
que celles de la FIG. 14 ont été utilisées pour la comparaison. La courbe (g) correspond
au travail fourni par les gaz d'admission comprimés à la montée (-) et à la descente
(+) du piston. Le signe A.C. représente les points d'avance de la combustion des deux
systèmes. En (e), la partie hachurée représente le gain obtenu en contre-pression
par une réduction de l'avance à l'allumage et par la phase isochore. En (d) c'est
le déplacement de la pression maximale sur le P.M.H. qui a permis ce deuxième gain.
La courbe (h) est due à la combustion des gaz. La courbe du système bielle/manivelle
s'est écrasée significativement par la nécessité qu'il y a à positionner le pression
maximale après le P.M.H. pour optimiser le fonctionnement de ce système. Pour les
deux systèmes la Fin de la Combustion est représentée par les points (F.C.).
[0041] La FIG. 16 représente un modèle simplifié du système à genouillère avec ses différences
mécaniques. La bielle très courte utilisée est solidaire du piston (2) sans articulation.
Ce dernier peut se déplacer dans un cylindre de forme appropriée (tore à enroulement
spiralé), grâce à la cinématique qui produit un basculement alterné de même sens concomitant
au mouvement de translation. Cette particularité permet d'ailleurs avec une translation
rectiligne du piston (avec articulation) d'avoir un appui latéralisé de ce dernier
et d'éviter les chocs de changement d'appui au P.M.H. Ici, sans articulation, le piston
n'a plus d'appui dans ses positions successives, aussi il est nécessaire de le latéraliser
par la géométrie d'ensemble en fonction de la dynamique du système. La faible hauteur
du piston peut, de plus être réduite avec un segment coupe-feu en L de type « HEADLAND
» par la suppression de la couronne. Cependant, le faible basculement du piston au
P.M.H. accompagné d'une trop légère progression entraîne un jeu latéral nécessaire
entre le P.M.H. et le P.M.B. au niveau du segment racleur. Limitée à 0,3 mm, ce jeu
correspond au battement radial habituel de ce segment pour une course de 80 mm. Le
guidage du piston dans le cylindre se fait par la surface située entre le segment
coupe-feu et le segment d'étanchéité.
[0042] La FIG. 17 est une représentation, avec les FIG 18 - 19 et 20, de la biellette R'
montée sur le maneton (3) du vilebrequin. Elle comprend les axes mécaniques (6 et
7) des bielles L et R. La perspective cavalière nous permet de voir deux des quatre
pièces symétriques deux à deux qui constituent la biellette. Ces pièces (13) sont
assemblées sur le plan (21)., Les reliefs (18) des pièces (12) (FIG. 19 et 20) sont
ajustés étroitement par encastrement sur les saignées d'assemblage (17).
[0043] La FIG. 18 est une coupe des deux pièces symétriques (13) selon le plan DD indiqué
dans la FIG. 17. Les axes géométriques B et B' indiquent leur situation en plan. Ils
déterminent la position des axes mécaniques (6 et 7). La vis (16) permet de maintenir
les demi-axes (6 et 7) sur la bielle L qui ne comporte pas de chapeau de démontage
et sur la bielle R à fourche qui, de même, n'est pas démontable. Les trous (20) permettent
l'assemblage avec les deux autres pièces (12) pour constituer l'ensemble de la biellette
R'.
[0044] La FIG. 19 représente en perspective cavalière la pièce (12) qui s'assemble avec
une autre pièce (12) retournée à 180°. Elles enserrent les pièces (13) par les creux
(19), les reliefs (18) et les saignées (17) ainsi que les coussinets de bielle sur
le maneton. Les trous (24) s'alignent avec les trous (20) des pièces (13) pour un
assemblage par vis. Le pièces (12) s'assemblent entre elles par une vis au niveau
du trou (23). Un dégagement (22) est aménagé pour offrir un angle d'articulation suffisant
aux bielles L et R.
[0045] La FIG. 20 est une vue en plan de la pièce (12) selon la direction BB de la vue de
l'observateur.
[0046] La FIG. 21 représente deux coupes superposées perpendiculaires à l'axe des vilebrequins
d'un système bielle/manivelle et d'un système à genouillère. Ces coupes sont mises
en comparaison sur le plan de l'encombrement. La culasse commune (25) est représentée
sur le bâti moteur (4) avec le cylindre (1). En hachuré nous trouvons tous les axes
mécaniques de la cinématique à genouillère. A
3 et B
3 représentent les axes géométriques du système bielle/manivelle. Le faux carter (26)
en pointillés, auquel est rattaché le carter inférieur (29), est assemblé sur le plan
(31) qui comprend le tourillon (27) du vilebrequin. Le bloc-cylindres -en pointillés-
(32), du système bielle/manivelle et en trait plein- du système à genouillère sont
sensiblement de même encombrement pour une même course et un même alésage. Sur le
plan d'assemblage (15) sont disposés les tourillons (27) du vilebrequin du système
à genouillère ainsi que les tourillons (28) de l'excentrique de réglage du taux de
compression. Le faux carter (26), en trait plein, maintient ces axes et contribue
à rigidifier le bloc moteur sur ses appuis dynamiques. Le carter (29), en trait plein,
devra disposer d'écopes montées sur la bielle R pour rester « humide » ou, différemment,
être aménagé en carter « sec ».
[0047] La FIG. 22 représente une coupe transversale schématisée d'un bloc moteur avec la
cinématique des pièces à partir de deux positions du point
0. Ces variations de la position du point
0 sont obtenues grâce à un support-patin (32). Le point
0 qui correspond à un pivot glissant de courbe transversale trouve une variation importante
de position et déplace le système à genouillère par rapport d'une part au vilebrequin
et sa bielle d'entraînement et d'autre part au bâti cylindres. Le support-patin est
pris dans une semelle-glissière courbe (39) qui s'ajuste sur la partie inférieure
du bloc moteur (4). Il comprend une crémaillère courbe (33) sur laquelle roule la
denture (34) de l'arbre d'entraînement en liaison avec la roue dentée (35) entraînée
elle-même par la vis (36) qui, par l'axe (37) est mise en rotation grâce au moteur
électrique (38). Nous retrouvons la cinématique du système à genouillère des FIG.
1 et 2 dans sa première position et dans une deuxième position fortement basculée
par rapport à l'axe du cylindre. Nous constatons une importante réduction de la course
de
l à
l' due au changement du rapport de la poussée tangentielle de la bielle de la genouillère.
La course de la tête de bielle du piston autour du point
0 varie elle-même en fonction du rapport de la poussée tangentielle du système d'entraînement
bielle/manivelle (angle
θ' et
θ"). La position du centre virtuel (
0z) de la glissière courbe détermine la variation (
v) du volume de la chambre au P.M.H. concomitamment avec la variation de course de
l à
l'. Cette relation connexe permet d'obtenir un taux constant sur une variation de la
cylindrée ou encore, par raison inverse, une augmentation de la cylindrée avec une
réduction du taux de compression contrairement à ce qui est obtenu en réalisant une
dépression à l'admission à faible charge en allumage commandé. Cette possibilité nouvelle
va dans le bon sens avec une utilisation d'une suralimentation pleinement exploitable
à grande puissance avec un faible rapport volumétrique et, à l'opposé, un fonctionnement
« atmosphérique » à charge partielle et taux élevé, donc dans les deux cas avec un
rendement optimal, en réduisant les pertes habituelles par pompage dans les régimes
intermédiaires. Dans cette figure nous avons un taux de 8,3 pour la cylindrée maximale
et un taux de 10,3 pour la cylindrée minimale réduite à un tiers. Cette variation
de taux ne constitue pas la limite du système. Cependant, la remontée importante du
piston crée des embrèvements conséquents nécessaires aux soupapes au croisement des
ouvertures. Le maintien d'un taux élevé avec une charge réduite et des hauteurs d'ouverture
de soupapes constantes constitue la limite à une variation importante du volume d'air
admis. Nécessairement, les hauteurs d'ouverture doivent être variables. En alternative,
une solution a été initialement étudiée pour répondre à cette difficulté. Elle comprend
un système avec une soupape unique à levée constante et une distribution par la chapelle
sur le conduit d'admission et d'échappement, ce qui permet, avec un embrèvement unique
dans le piston ayant la fonction de bol, de recentrer l'injection et la combustion
et de réduire le volume de la chambre.
[0048] Pour l'équilibrage, nous retrouvons l'arbre
f - ω accouplé à
g -
2ω l'ensemble entraîné par rapport à
g2ω et
fω par l'intermédiaire d'un système de calage variable, de type à arbre hélicoïdal
à emboîtement coulissant par exemple, pour permettre d'orienter différemment la contre-poussée
de F'
a F
a à F'
a1 F
a1 (Σ angle <25°) selon l'orientation des poussées alternatives des masses de la cinématique.
[0049] FIG. 23 nous avons une représentation de l'actuateur qui transforme la rotation de
l'axe (37) en un mouvement de la pièce (32) autour de l'axe virtuel
0z. La première liaison cinématique est assurée par un engrènement à vis (36) et roue
dentée (37). Cette dernière solidaire de l'axe mécanique (47) transmet son mouvement
de rotation à la roue dentée (34) qui roule sur la denture (33) de la crémaillère
courbe du support-patin (32) de l'axe géométrique
0. Cet axe est matérialisé par le relief (40) avec, dans l'alignement de
0, un trou pour insérer l'axe mécanique du pied de la bielle de la genouillère.
[0050] La FIG. 24 représente une coupe longitudinale d'un bloc moteur multicylindre à système
à genouillère. A l'intérieur des « mandolines » (41), nous trouvons en coupe la semelle
courbe (39) sur laquelle glisse la pièce (32) support du pied à fourche de la bielle
R de la genouillère. Cette pièce, en appui sur les reliefs (46) du bloc moteur et
sur la semelle (39), coulisse sur les surfaces (43 et 44). Elle comprend, usinés dans
la masse, la crémaillère (33) et les reliefs de guidage latéraux (45) ainsi que le
relief (40) d'encastrement dans lequel est ajusté, serré à chaud, l'axe mécanique
(42). La tête de la bielle R, elle aussi à fourche, enserre librement la tête de la
bielle L. Les deux éléments (13) de la biellette R' pénètrent latéralement les deux
bielles par des demi-axes. La bielle L s'articule au piston par la liaison rotule
glissière d'axe dans le cylindre (1). L'actuateur représenté dans les FIG. 22, 23
et 24 est entraîné par le moteur (38) qui est lui-même commandé sous l'action de l'accélérateur
par l'intermédiaire d'une gestion électronique qui prend en charge tous les paramètres
nécessaires à l'adaptation de la cylindrée, au taux, au rapport de suralimentation,
à l'avance, au volume de combustible injecté, à la variation du refroidissement etc.
Le moteur d'entraînement (38) nécessite peu d'énergie par l'alignement de la poussée
de la bielle R qui est pratiquement sur l'axe virtuel
0z de la semelle glissière courbe (39) à la pression maximale de combustion. Les variations
de la poussée tangentielle sur l'angle
θ' sont accompagnées d'une réduction de la force de poussée due à la pression des gaz
de combustion. A la première démultiplication de la cinématique (engrènements 33 et
34) au P.M.B., le rapport est encore de 55, alors qu'il était de 214 au P.M.H. Le
deuxième engrènement à vis et roue dentée autorise une seconde démultiplication qui
peut être supérieure à 10. La course du point
0 étant réduite à 1/8 de tour autour
0z, il est possible d'avoir une démultiplication sur l'arbre moteur supérieure à 2
x 10
3 ce qui permet, avec un moteur d'entraînement (38) tournant à 4 000 tr mn, de passer
du ralenti, avec une cylindrée minimale, à une cylindrée maximale en moins de 3 secondes.
Une démultiplication mieux appropriée de 200, donc nécessitant un couple d'entraînement
supérieur à 1/200
ème du couple maximal instantané, permet à la même vitesse d'entraînement, d'obtenir
une variation maximale de la cylindrée en quelques dixièmes de seconde.
[0051] Les applications de l'invention concernent les moteurs rapides à allumage commandé
ou diesel, quatre ou deux temps, et par extension les moteurs lents de forte cylindrée.
Avec un sens de rotation inversée, c'est comme compresseur qu'elle peut être utilisée.