[0001] La présente invention concerne un dispositif de manoeuvre de lames d'aiguillage pour
chemin de fer.
[0002] En particulier, elle concerne un dispositif du type comportant :
- un socle;
- un organe de commande monté mobile par rapport au socle entre une première position
et une seconde position suivant une course de déplacement et propre à être relié à
un actionneur ;
- un levier de renvoi articulé par rapport au socle ; et
- des moyens d'accouplement du mouvement de l'organe de commande et du levier de renvoi
pour le déplacement du levier de renvoi sous l'action du mouvement de l'organe de
commande de sa première position à sa seconde position, lesquels moyens d'accouplement
sont adaptés pour que, lors du déplacement de l'organe de commande sur au moins une
partie médiane de ladite course de déplacement, le levier de renvoi est entraîné par
l'organe de commande entre une première position extrême et une seconde position extrême,
et lors du déplacement de l'organe de commande sur au moins une partie extrême non
nulle de la course de déplacement comprise entre la partie médiane de ladite course
de déplacement et la première ou la seconde position, le levier de renvoi n'est pas
entraîné par l'organe de commande.
[0003] Les aiguillages permettant le transfert d'un convoi vers l'une ou l'autre de deux
voies alternatives comportent des éléments de rail mobiles appelés lames d'aiguille.
Suivant la voie sélectionnée, l'une des lames d'aiguille s'applique sur l'un des rails
fixes, appelé contre-rail, de la voie pour permettre la déviation du convoi. Au contraire,
l'autre lame d'aiguille est s'écartée du rail fixe associé.
[0004] Dans les réseaux ferroviaires, ces éléments mobiles des aiguillages sont déplacés
par un mécanisme de manoeuvre unique et autonome formant un actionneur. Ce dernier
est relié aux lames d'aiguille mobiles par un ensemble de tringles formant une tringlerie.
En particulier, pour les aiguillages de grande longueur, les lames d'aiguille sont
liées au mécanisme de manoeuvre par une tringlerie qui est liée aux lames d'aiguille
en plusieurs points espacés suivant la longueur des lames d'aiguille.
[0005] Le mécanisme de manoeuvre est installé le long de la voie au voisinage de la pointe
des lames d'aiguille, c'est-à-dire au voisinage de leur extrémité libre.
[0006] Une succession de tringles longues sont disposées à la suite les unes des autres
le long de la voie pour former la tringlerie. Ces tringles sont reliées les unes aux
autres par des dispositifs de manoeuvre des lames d'aiguille. Ces dispositifs de manoeuvre
forment des renvois d'angle reliés, d'une part, aux tringles successives s'étendant
le long de la voie et, d'autre part, à des tiges de commande transversales disposées
perpendiculairement à la voie et sur lesquelles sont reliés les lames d'aiguille devant
être déplacées.
[0007] Lors du déplacement des tringles le long de la voie, sous l'action du mécanisme de
manoeuvre, les tiges de commande transversales sont déplacées sous l'action des dispositifs
de manoeuvre formant renvois d'angle, ce qui provoque le déplacement des lames d'aiguille.
[0008] Les tringles disposées le long de la voie sont relativement longues et sont soumises
aux phénomènes de dilatation lors des variations de température ambiante. Sous l'effet
de la réduction ou de l'augmentation de la longueur de ces tringles, les dispositifs
de manoeuvre auxquels sont reliées les tiges de commande transversales sont actionnés,
ce qui provoque des déplacements des lames d'aiguille et des déréglages involontaires
de la position de ces lames. Ces déréglages peuvent provoquer des défaillances dans
le fonctionnement du réseau ferroviaire.
[0009] Un dispositif permettant la commande d'un aiguillage à partir d'un mécanisme de manoeuvre
unique actionnant des tringles successives, sans que les lames d'aiguille de l'aiguillage
ne soient déplacées sous l'effet de la dilatation des tringles de manoeuvre est proposé
dans le document
GB-2 405 659.
[0010] Ce document décrit un dispositif équipé d'un levier de renvoi pourvu d'une fourche
propre à coopérer avec un galet porté par une barre de commande intégrée dans la tringlerie.
Le galet est contenu dans la fourche pour assurer la manoeuvre normale du levier de
renvoi et donc de la lame d'aiguille. Pour des déplacements plus amples de la barre
de commande, notamment sous l'effet de la dilatation, le galet s'échappe de la fourche,
évitant l'entraînement du levier de renvoi et donc de la lame d'aiguille.
[0011] Ce dispositif est très difficile à réaliser industriellement, notamment pour commander
la lame d'aiguille là où elle n'est mobile que sur une faible course, puisque certains
constituants doivent alors supporter des efforts très importants ce qui nécessite
que ces constituants soient très robustes et donc très volumineux.
[0012] L'invention a pour but de proposer un dispositif de commande d'aiguillage facile
à réaliser et peu encombrant.
[0013] A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de manoeuvre de lames d'aiguille
d'un aiguillage, caractérisé en ce que l'organe de commande comporte un levier de
commande articulé par rapport au socle et comprenant un bras de liaison à un actionneur
pour son entraînement, lequel levier de commande est propre à coopérer avec le levier
de renvoi pour l'entraînement du levier de renvoi sous l'action de l'actionneur sur
ladite au moins une partie médiane de la course de déplacement du levier de commande.
[0014] Suivant des modes particuliers de réalisation, le dispositif de manoeuvre comporte
l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- le levier de commande est tel que les points d'action de l'actionneur sur le levier
de commande et du levier de commande sur le levier de renvoi étant disposés d'un même
côté de l'axe d'articulation du levier de commande par rapport au socle ;
- le levier de commande et le levier de renvoi comportent des butées complémentaires
d'immobilisation du levier de renvoi dans au moins une position extrême ;
- le levier de renvoi comporte au moins une surface de came et le levier de commande
comporte au moins une contre-came propre à assurer le déplacement de l'organe de renvoi
vers une position extrême, lors du déplacement du levier de commande sur la partie
médiane de la course de déplacement et la ou chaque surface de came comporte une interruption
pour assurer un dégagement de la ou chaque contre-came à l'écart de la ou chaque came
lors du déplacement du levier de commande sur la partie extrême non nulle de la course
de déplacement ;
- la ou chaque contre-came forme une butée d'immobilisation du levier de renvoi lorsque
le levier de renvoi est dans une position extrême et le levier de commande est sur
une partie extrême non nulle de la course de déplacement ;
- le levier de renvoi présente une fourche délimitée par deux dents sur les faces en
regard desquelles sont ménagées deux surfaces de cames divergentes ;
- la ou chaque contre-came comporte un galet rotatif ;
- le levier de commande comporte deux contre-cames décalées angulairement autour de
l'axe de rotation du levier de commande par rapport au socle ; et
- la distance séparant l'axe d'articulation du levier de commande par rapport au socle
du point de liaison du levier de commande à l'actionneur est supérieure à la distance
séparant l'axe d'articulation du levier de commande par rapport au socle de la ou
chaque contre-came propre à coopérer avec le levier de renvoi.
[0015] L'invention a également pour objet un aiguillage comportant au moins une lame d'aiguille
mobile et un dispositif de manoeuvre relié à un mécanisme de manoeuvre, caractérisé
en ce qu'il comporte un dispositif de manoeuvre tel que défini ci-dessus interposé
entre le mécanisme de manoeuvre et la ou chaque lame d'aiguillage.
[0016] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique d'un aiguillage selon l'invention ;
- la figure 2A est une vue de côté du dispositif de manoeuvre dans la position de la
figure 2 ;
- la figure 2B est une vue schématique de dessus du dispositif de manoeuvre selon l'invention
dans une position extrême ;
- les figures 3, 4, 5 et 6 sont des vues identiques à celle de la figure 2B du dispositif
de manoeuvre dans des positions différentes successives du dispositif de manoeuvre.
[0017] Sur la figure 1 est représenté schématiquement un aiguillage 10. Celui-ci est propre
à assurer la connexion d'une première voie 12 prévue à une extrémité alternativement
à deux voies 14, 16 prévues à l'autre extrémité de l'aiguillage.
[0018] Sur la figure 1, l'aiguillage présente deux rails fixes extérieurs, l'un, 18, généralement
rectiligne et l'autre, 20, généralement courbe. Entre ces deux rails fixes sont disposées
des lames d'aiguille mobiles 22, 24, propres à venir s'appliquer le long des rails
fixes respectivement 18 et 20. Ces lames d'aiguille sont biseautées vers leurs pointes
22A, 24A. A leur autre extrémité, notée 22B, 24B, les lames aiguille se raccordent
dans le prolongement de rails fixes, non représentés, des deux voies 14, 16. Cette
extrémité forme le talon des lames d'aiguille.
[0019] L'aiguillage 10 est associé à une installation de manoeuvre des lames d'aiguille.
Celle-ci comporte un actionneur constitué d'un mécanisme de manoeuvre 30, une tringlerie
32 s'étendant généralement le long de l'aiguillage sur l'essentiel de la longueur
des lames d'aiguille et des tiges de commande transversales 33 reliées à la tringlerie
32 à espaces réguliers et connectées aux lames d'aiguille 22 et 24. La tringlerie
32 est reliée au mécanisme de manoeuvre 30 pour son actionnement.
[0020] Plus précisément, le mécanisme de manoeuvre 30 est fixé en pointe par rapport à la
voie sur le côté de la voie 12 au voisinage des pointes 22A, 24A des lames d'aiguille.
Ce mécanisme de manoeuvre est formé par exemple d'un actionneur électromécanique.
[0021] La tringlerie 32 comporte une succession de tringles longitudinales 34 reliées en
série les unes aux autres par des dispositifs de manoeuvre 36 interposés entre deux
tringles longitudinales 34. Le mécanisme de manoeuvre 30 est relié à une extrémité
de la tringlerie 32.
[0022] Les dispositifs de manoeuvre 36 sont répartis suivant la longueur des lames d'aiguille
en étant séparés les uns des autres par exemple d'une distance de 2 m à 7 m. Une ou
plusieurs tringles successives 34 relie deux dispositifs de manoeuvre successifs.
Eventuellement, un inverseur 38 est disposé entre deux dispositifs de manoeuvre successifs.
[0023] Les tiges de commande transversales 33 sont reliées chacune sur une sortie d'un dispositif
de manoeuvre 36.
[0024] Un dispositif de manoeuvre 36 selon l'invention est représenté à plus grande échelle
sur les figures 2A, 2B, et 3 à 6.
[0025] Il comporte essentiellement un socle 40, un levier de commande 42 intégré dans la
tringlerie 32 entre deux tringles successives et un organe de renvoi mobile 44 formé
d'un levier articulé par rapport au socle 40.
[0026] Plus précisément, le socle 40 comporte une platine 46 permettant la fixation du dispositif
de manoeuvre au sol, par exemple à l'extrémité d'une traverse de l'aiguillage, ainsi
qu'un boîtier 48 à l'intérieur duquel le levier de commande 42 et le levier de renvoi
44 sont partiellement disposés.
[0027] Le levier de commande 42 est articulé autour d'un axe Y-Y parallèle à l'axe d'articulation
du levier de renvoi 44 noté X-X. Il comporte deux bras disposés parallèlement l'un
à l'autre, l'un au-dessus de l'autre et s'étendant d'un même côté de l'axe Y-Y.
[0028] L'un des bras 49 formant un bras de liaison à la tringlerie 32 s'étend en dehors
du boîtier 48. A son extrémité libre 49A, deux tringles successives de la tringlerie
32 sont articulées autour d'un axe Y1-Y1.
[0029] Le second bras noté 50 formant un bras d'accouplement est formé d'une plaque générale
trapézoïdale évasée vers son extrémité libre 50A. Le bras d'accouplement 50 est plus
court que le bras de liaison 49. Il s'étend dans le boîtier 48.
[0030] Le levier de renvoi 44 est articulé par rapport au socle 40 autour de l'axe X-X généralement
vertical s'étendant perpendiculairement au plan de la tringlerie 32. Il comporte un
bras d'attaque 54 faisant saillie hors du boîtier 48 au travers d'une fente latérale.
A l'extrémité en saillie notée 56 du bras 54 est connectée une tige de commande transversale
33 par l'intermédiaire d'une liaison élastique.
[0031] Le levier de renvoi 44 comporte en outre un bras de commande 58 solidaire du bras
d'attaque 54. Le bras de commande 58 est mobile à l'intérieur du boîtier 48. Le levier
de renvoi 44 présente, à son extrémité libre, une forme générale de fourche délimitée
par deux dents d'extrémité 60A, 60B espacées l'une de l'autre et faisant saillie vers
le levier de commande 42.
[0032] Les dents 60A, 60B présentent, suivant leurs surfaces généralement en regard, des
surfaces de cames 62A, 62B divergeant l'une de l'autre à l'écart de l'axe X-X. Ces
surfaces de cames 62A, 62B sont propres à coopérer avec des contre-cames associées
64A, 64B portées par le bras d'accouplement 50 du levier de commande.
[0033] Dans l'exemple considéré, les contre-cames 64A, 64B sont formées par des galets rotatifs
portés par l'extrémité libre du bras d'accouplement 50. Ces galets sont articulés
autour d'axes parallèles s'étendant parallèlement à aux axes X-X et Y-Y. Les galets
sont décalés angulairement par rapport à l'axe Y-Y et sont équidistants de celui-ci.
[0034] Les surfaces de cames 62A, 62B sont interrompues à l'extrémité des dents 60A, 60B
pour permettre un dégagement des contre-cames 64A, 64B. Les extrémités libres des
dents forment des surfaces de butée généralement concaves cylindriques 66A, 66B qui
sont généralement et respectivement concentriques au déplacement décrit par le diamètre
extérieur des deux galets 64A, 64B du levier de renvoi 44, en étant en appui ou au
moins en regard de l'une ou l'autre des contre-cames 64A, 64B.
[0035] Enfin, un contact 70 est solidarisé au socle 40. Il est équipé d'un doigt palpeur
mobile 72. Ce contact est propre à indiquer la position du dispositif de manoeuvre.
Il est par exemple fermé lorsque le doigt palpeur 72 est sorti sous l'action d'un
ressort propre au contact et ouvert lorsque le doigt palpeur est enfoncé.
[0036] Le levier de commande 42 et notamment de préférence le bras d'accouplement 50 présentent
une came 73 en arc de cercle présentant deux extrémités 74A, 74B. Elle est propre
à enfoncer le doigt palpeur lorsqu'elle est parcourue suivant sa longueur et à libérer
celui-ci lorsqu'il atteint ses extrémités 74A, 74B.
[0037] L'installation fonctionne de la manière suivante.
[0038] On suppose qu'initialement l'aiguillage est dans une position telle que la lame d'aiguille
22 soit appliquée contre le rail fixe 18, alors que la lame d'aiguille 24 est écartée
du rail fixe 20. Dans cette position, le mécanisme de manoeuvre 30 est dans une première
position et impose ainsi une première position aux tringles 34. Les dispositifs de
manoeuvre 36 sont dans la position illustrée sur la figure 2B, le levier de commande
42 étant généralement déplacé vers la droite et l'extrémité 56 du bras d'attaque étant
tournée vers le bas de la figure.
[0039] Dans cette position, le levier de commande 42 est dans une première position alors
que le bras d'attaque 54 est dans une première position extrême. Comme illustré sur
la figure 2B, le galet 64A est disposé exactement en regard de l'extrémité de la dent
60A, et est en appui contre la surface de butée 66A du levier de renvoi. Le galet
64A forme alors une butée pour le levier de renvoi 44, interdisant que le bras d'attaque
54 ne soit tourné vers le haut de la figure. Ainsi, les lames d'aiguilles sont calées
dans la position illustrée sur la figure 1.
[0040] Dans cette position de l'aiguillage, en cas de variation de température, les tringles
34 ont leur longueur modifiée, ce qui conduit à un léger déplacement en rotation du
levier de commande 42 entraîné par les tringles. Le galet 64A se déplace alors légèrement
autour de l'axe Y-Y. Toutefois, celui-ci reste en permanence en regard de la surface
de butée 66A, assurant toujours une immobilisation du levier de renvoi 44, sans toutefois
déplacer celui-ci puisque le galet 64A n'est pas en prise avec la surface de came
62B. Ainsi, on conçoit que, même en cas de variation de température, les lames d'aiguille
restent immobiles et correctement positionnées.
[0041] Pour modifier la position de l'aiguillage, le levier de commande 42 est entraîné
sous l'action des tringles 34 commandées par le mécanisme de manoeuvre 30, comme illustré
par la flèche F sur la figure 3. Le galet 66A se déplace alors pour ne plus être en
regard de la surface d'appui 66A, assurant ainsi une libération du levier de renvoi
44. Simultanément, le doigt palpeur 72 atteint l'extrémité de la came et s'appuie
sur la surface latérale
[0042] Lors du déplacement ultérieur du levier de commande 42 suivant le sens de la flèche
F et, comme illustré sur la figure 4, le galet 64B entre en contact avec la surface
de came 62B, au voisinage de la base de la dent 60B. Le galet s'appuie ensuite sur
cette surface de came. Ce faisant, le galet 64B entraîne le levier de renvoi 44 en
faisant basculer celui-ci dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
[0043] Le galet circule suivant la surface de came 62B jusqu'à son extrémité libre où il
se dégage alors de la surface de came 62B, celle-ci étant interrompue.
[0044] Comme illustré sur la figure 5, le galet s'engage alors contre la surface d'appui
66B. Lors de la suite du déplacement du levier de commande 42 jusqu'à une seconde
position imposée par le mécanisme de manoeuvre 30 et la longueur des tringles 34,
le galet 64B circule le long de la surface d'appui 66B jusqu'à la position illustrée
sur la figure 6.
[0045] Lors du déplacement du galet de sa position illustrée sur la figure 5 à sa position
illustrée sur la figure 6, le levier de renvoi 44 est immobile.
[0046] Dans la position de la figure 6, le galet 64B forme butée immobilisant ainsi le levier
de renvoi 44 dans sa seconde position extrême dans laquelle l'extrémité 56 du bras
d'attaque est relevé vers le haut de la figure. Dans cette position, le doigt palpeur
72 est dégagé de la came 73 provoquant la fermeture du contact.
[0047] On conçoit que, dans cette position également, en cas de dilatation des tringles
de commande 34, le galet 64 est déplacé légèrement suivant la longueur de la surface
62B, sans provoquer le déplacement du levier de renvoi 44, et en garantissant toujours
l'immobilisation de celui-ci.
[0048] Ainsi, lors du déplacement du levier de commande 42 de sa première position vers
sa seconde position suivant une course de déplacement, le levier de renvoi 44 n'est
déplacé que dans la partie médiane de la course de déplacement, alors que le levier
de renvoi 44 n'est pas déplacé lorsque le levier de commande se déplace sur des parties
extrêmes de la course de déplacement situées de la première position ou de la seconde
position à la partie médiane de la course. Ainsi, le positionnement du levier de renvoi
44 ne dépend pas des première et seconde positions du levier de commande 42, lesquelles
varient avec la longueur des tringles 34, du fait de la dilatation.
[0049] Dans le mode de réalisation envisagé, deux galets sont mis en oeuvre pour former
des contre-cames propres à coopérer avec les surfaces de cames 62A, 62B, ce qui est
préférable. Toutefois, un même organe pourrait être utilisé pour coopérer avec les
deux surfaces 62A, 62B.
[0050] En variante, les surfaces de came 62A, 62B sont ménagées sur le levier 42 et la contre-came
est ménagée sur le bras 58 du levier de renvoi mobile.
[0051] On conçoit qu'avec une telle installation et quelle que soit la longueur des tringles
du fait des conditions atmosphériques, les lames d'aiguille sont correctement positionnées
par rapport aux rails fixes et ces lames sont immobilisées du fait des butées formées
par les galets appliqués contre les surfaces de butée 66A ou 66B du levier de renvoi.
[0052] La présence d'un levier de commande rotatif permet d'augmenter la force appliquée
par les tringles sur le levier de renvoi 44 grâce au bras de levier 49 assurant la
liaison à la tringlerie.
[0053] Par ailleurs, le dispositif avec un levier de commande rotatif est peu sensible à
la présence de glace ou de neige, puisque les surfaces en contact des pièces mobiles
les unes par rapport aux autres sont réduites.
1. Dispositif (36) de manoeuvre de lames d'aiguille mobiles (22, 24) pour aiguillage
comportant :
- un socle (40) ;
- un organe de commande (42) monté mobile par rapport au socle (40) entre une première
position et une seconde position suivant une course de déplacement et propre à être
relié à un actionneur (30, 34) ;
- un levier de renvoi (44) articulé par rapport au socle (40) ; et
- des moyens d'accouplement du mouvement de l'organe de commande (42) et du levier
de renvoi (44) pour le déplacement du levier de renvoi (44) sous l'action du mouvement
de l'organe de commande (42) de sa première position à sa seconde position, lesquels
moyens d'accouplement sont adaptés pour que, lors du déplacement de l'organe de commande
(42) sur au moins une partie médiane de ladite course de déplacement, le levier de
renvoi (44) est entraîné par l'organe de commande (42) entre une première position
extrême et une seconde position extrême, et lors du déplacement de l'organe de commande
(42) sur au moins une partie extrême non nulle de la course de déplacement comprise
entre la partie médiane de ladite course de déplacement et la première ou la seconde
position, le levier de renvoi (44) n'est pas entraîné par l'organe de commande (42),
caractérisé en ce que l'organe de commande comporte un levier de commande (42) articulé par rapport au
socle (40) et comprenant un bras (49) de liaison à un actionneur (30, 34) pour son
entraînement, lequel levier de commande (42) est propre à coopérer avec le levier
de renvoi (44) pour l'entraînement du levier de renvoi (44) sous l'action de l'actionneur
sur ladite au moins une partie médiane de la course de déplacement du levier de commande
(42).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le levier de commande (42) est tel que les points d'action de l'actionneur sur le
levier de commande (42) et du levier de commande (42) sur le levier de renvoi (44)
étant disposés d'un même côté de l'axe d'articulation du levier de commande (42) par
rapport au socle (40).
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le levier de commande (42) et le levier de renvoi (44) comportent des butées complémentaires
d'immobilisation du levier de renvoi (44) dans au moins une position extrême.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le levier de renvoi (44) comporte au moins une surface de came (62A, 62B) et le levier
de commande (42) comporte au moins une contre-came (64A, 64B) propre à assurer le
déplacement de l'organe de renvoi (44) vers une position extrême, lors du déplacement
du levier de commande (42) sur la partie médiane de la course de déplacement et la
ou chaque surface de came (62A, 62B) comporte une interruption pour assurer un dégagement
de la ou chaque contre-came (64A, 64B) à l'écart de la ou chaque came (62A, 62B) lors
du déplacement du levier de commande (42) sur la partie extrême non nulle de la course
de déplacement.
5. Dispositif selon les revendications 3 et 4 prises ensemble, caractérisé en ce que la ou chaque contre-came (64A, 64B) forme une butée d'immobilisation du levier de
renvoi (44) lorsque le levier de renvoi (44) est dans une position extrême et le levier
de commande (42) est sur une partie extrême non nulle de la course de déplacement.
6. Dispositif selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que le levier de renvoi (44) présente une fourche délimitée par deux dents (60A, 60B)
sur les faces en regard desquelles sont ménagées deux surfaces de cames (62A, 62B)
divergentes.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que la ou chaque contre-came comporte un galet rotatif (64A, 64B).
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que le levier de commande (42) comporte deux contre-cames (64A, 64B) décalées angulairement
autour de l'axe de rotation du levier de commande (42) par rapport au socle (40).
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que la distance séparant l'axe d'articulation du levier de commande (42) par rapport
au socle (40) du point de liaison du levier de commande (42) à l'actionneur (30, 34)
est supérieure à la distance séparant l'axe d'articulation du levier de commande (42)
par rapport au socle (40) de la ou chaque contre-came (64A, 64B) propre à coopérer
avec le levier de renvoi (44).
10. Aiguillage comportant au moins une lame d'aiguille mobile (22, 24), et un mécanisme
de manoeuvre (30) de la ou chaque lame aiguille, caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif de manoeuvre (30) selon l'une quelconque des revendications
précédentes, interposé entre le mécanisme de manoeuvre (30) et la ou chaque lame d'aiguillage
(22, 24).