Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un mouvement de chronographe pour effectuer une mesure
d'un intervalle de temps comportant:
un rouage de finissage,
au moins un compteur de secondes comprenant un mobile de secondes de chronographe
destiné à porter un organe d'affichage analogique de la seconde des temps mesurés,
un levier de commande destiné à être actionné par un premier organe de commande pour
alternativement activer ou désactiver la mesure de temps.
[0002] De manière connue, ce mouvement de chronographe comporte en outre des moyens d'embrayage
pour relier ou non le mobile de secondes au rouage de finissage en réponse à une action
sur le levier de commande, et des moyens de blocage sélectif pour bloquer le compteur
de secondes en réponse à une action sur le levier de commande.
[0003] De plus, des moyens de remise à zéro du compteur de secondes sont également prévus,
ces moyens de remise à zéro comprenant au moins un élément mobile de remise à zéro
destiné à être déplacé par un deuxième organe de commande, au moins entre une première
position, de repos, et une deuxième position, active, l'élément mobile de remise à
zéro étant configuré pour agir sur le compteur de secondes dans la deuxième position
active.
[0004] Plus précisément, l'élément mobile de remise à zéro est généralement réalisé sous
la forme d'un marteau coopérant avec une came en forme de coeur solidaire du compteur
de secondes.
Etat de la technique
[0005] De nombreux mouvements de chronographe répondant à la définition ci-dessus sont connus
de l'art antérieur.
[0006] De manière conventionnelle, le mouvement de chronographe comporte un levier de commande
déplacé sous l'impulsion d'un organe de commande extérieur et agissant sur un élément
rotatif de commande pour démarrer ou arrêter la mesure du temps.
[0007] De même, le marteau de remise à zéro est déplacé au contact du coeur correspondant
sous l'effet d'une action exercée sur un poussoir extérieur de remise à zéro. Le marteau
de remise à zéro reste alors en appui contre le coeur, dans sa position de repos,
tant qu'un nouveau départ du chronographe n'est pas commandé, dans le but de maintenir
l'aiguille indicatrice du temps mesuré dans sa position initiale. Ainsi, il est prévu
que le retour du marteau dans sa position relevée ou armée, pour libérer l'aiguille
indicatrice, est provoqué par une action sur le levier de commande dont le but principal
est de démarrer la mesure d'un temps. En effet, l'élément rotatif de commande, du
type came à deux niveaux ou roue à colonnes, présente typiquement une région en saillie
amenée au contact d'une partie du marteau et entraînant la rotation de ce dernier
pour le ramener dans sa position armée. Ce mouvement de rotation est alors effectué
en surmontant la pression d'un ressort disposé en appui contre une partie du marteau
pour le maintenir fermement contre le coeur lorsque la mesure d'un intervalle de temps
n'est pas en cours.
[0008] Toutefois, ces mouvements de chronographe conventionnels présentent certains aspects
susceptibles d'être améliorés. Un de ces aspects repose sur le fait que, de manière
générale, lorsque l'organe extérieur de remise à zéro est maintenu dans sa position
enfoncée, une remontée du marteau de remise à zéro dans sa position armée n'est pas
possible. Par conséquent, une rotation de l'élément rotatif de commande n'est généralement
pas possible tant que le poussoir de remise à zéro est enfoncé, du fait de la liaison
mécanique entre le marteau et l'élément rotatif de commande mentionnée plus haut.
Ainsi, l'organe de commande extérieur agissant sur le levier de commande est neutralisé
et ne peut être actionné. Il en ressort que la manipulation des organes de commande
extérieurs ne peut être réalisée que de manière séquentielle, les pressions correspondantes
de l'utilisateur étant validées par la mise en oeuvre de crantages conventionnels.
[0009] Par ailleurs, le premier démarrage de la mesure de temps, provoqué par une action
sur le levier de commande, nécessite un effort supplémentaire pour vaincre la force
du ressort servant à retenir le marteau abaissé, en plus d'activer les mécanismes
de mesure du temps en tant que tels. Ainsi, lorsque l'utilisateur arrête la mesure
du temps à un instant donné puis la relance sans avoir préalablement remis le ou les
compteurs à zéro, la sensation qu'il ressent en pressant l'organe de commande est
différente de celle ressentie lors du premier démarrage. Dans cette configuration,
en effet, le marteau n'ayant pas été libéré pour remettre les compteurs à zéro, la
force de son ressort d'appui ne nécessite pas d'être surmontée pour relancer le mécanisme
de mesure du temps.
Divulgation de l'invention
[0010] La présente invention a notamment pour but de pallier l'inconvénient de l'art antérieur
susmentionné en proposant un mouvement de chronographe dont la structure permet d'activer
la mesure d'un temps tout en maintenant le compteur de l'unité de temps mesuré dans
sa position initiale tant que l'organe extérieur de remise à zéro n'est pas relâché
dans sa position de repos. Ainsi, le démarrage effectif de la mesure d'un temps a
lieu au moment où l'utilisateur de la montre, dans laquelle le mouvement de chronographe
selon la présente invention est mis en oeuvre, libère le poussoir de remise à zéro.
Une telle caractéristique procure un gain dans la précision du déclenchement de la
mesure par l'utilisateur puisque ce dernier n'a pas à fournir une force d'intensité
minimale nécessaire au franchissement d'un crantage, comme c'est le cas des mouvements
connus de l'état de la technique.
[0011] Un but supplémentaire de la présente invention est d'améliorer la sensation ressentie
par l'utilisateur d'un chronographe au moment d'activer la mesure de temps. En particulier,
un but de la présente invention est de proposer un mouvement de chronographe grâce
auquel l'utilisateur ne ressent aucune différence lors de l'activation de la mesure
d'un temps selon que les compteurs d'unités des temps mesurés ont été préalablement
remis à zéro ou non. Un tel but est atteint notamment grâce au fait que l'élément
mobile de remise à zéro présente une position de repos dans laquelle il n'est pas
disposé au contact des compteurs de chronographe et n'est pas couplé à la roue à colonnes.
[0012] A cet effet, l'invention a pour objet un mouvement de chronographe du type indiqué
plus haut, caractérisé par le fait qu'il comporte en outre des moyens élastiques exerçant
une force de rappel sur les moyens de remise à zéro et, par le fait que les déplacements
de l'élément mobile de remise à zéro sont commandés exclusivement par le deuxième
organe de commande, depuis la position de repos vers la position active, et par les
moyens élastiques, depuis la position active vers la position de repos. Brève description
des dessins
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation préféré
qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs
et dans lesquels:
[0014] - la figure 1 représente une vue de dessus simplifiée d'une partie du mouvement de
chronographe selon un mode de réalisation préféré de la présente invention;
[0015] - la figure 2 est une vue similaire à celle de la figure 1, sur laquelle des constituants
supplémentaires du mouvement de chronographe de la figure 1 ont été représentés, et
[0016] - la figure 3 est une vue en coupe transversale simplifiée du mouvement de chronographe
réalisée selon la ligne III-III de la figure 2.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0017] Le mouvement d'horlogerie à fonction chronographe selon la présente invention est
destiné à être disposé dans une montre chronographe à affichage analogique (non représentée)
de type conventionnel.
[0018] Une telle montre comporte notamment au moins un organe d'affichage d'une unité d'intervalles
de temps mesurés, généralement des secondes. Dans le mode de réalisation préféré tel
que représenté et décrit dans la suite du texte, le mouvement d'horlogerie comporte
un compteur de minutes pour entraîner un organe d'affichage des minutes mesurées,
de manière connue dans l'état de la technique, en plus d'un compteur de secondes pour
l'entraînement de l'organe d'affichage des secondes mesurées.
[0019] Les figures 1 et 2 représentent, de manière simplifiée, des éléments constitutifs
du mouvement d'horlogerie selon la présente invention entrant en jeu lors de l'activation
ou de la désactivation de la fonction chronographe ou encore lors de la remise à zéro
des compteurs de secondes et de minutes. Seuls les éléments du mouvement d'horlogerie
essentiels à la bonne compréhension de l'invention ont été représentés dans un souci
de clarté.
[0020] D'autre part, dans la description qui suit, la position de certains composants est
parfois définie en référence à une heure. Cette position correspond à celle qu'occupe,
sur un cadran conventionnel, l'index affichant l'heure donnée.
[0021] Sur les figures 1 et 2, une portion périphérique de la platine 1 du mouvement a été
représentée dans la région destinée à coopérer avec des organes de commande extérieurs
(non représentés) dans la pièce d'horlogerie correspondante. Un levier 2 de remise
à zéro est agencé pour être actionné par un organe de commande extérieur de remise
à zéro, schématisé par un trait d'axe portant la référence R sur les figures. Plus
précisément, le levier 2 présente une liaison de type pivot avec la platine 1 et suit
un mouvement de rotation par rapport à la platine en réponse à une pression exercée
sur l'organe de commande extérieur. La liaison de type pivot est assurée par un axe
ou tenon 3 qui peut être chassé dans un trou (non représenté) de la platine de dimensions
correspondantes.
[0022] D'autre part, la position d'un organe ou tige de mise à l'heure (non représenté)
a également été schématisée par un trait d'axe portant la référence T. De même, la
position d'un organe de commande supplémentaire a été schématisée par un trait d'axe
portant la référence S, cet organe de commande étant destiné à activer ou désactiver
la fonction chronographe. A titre indicatif non limitatif, on peut noter que, lorsque
le mouvement horloger est monté dans une boîte pour assembler une pièce d'horlogerie,
l'axe R est positionné à quatre heures tandis que l'axe T est positionné à trois heures
et l'axe S à deux heures.
[0023] Un marteau de remise à zéro 4 est monté solidaire du levier 2 de remise à zéro, par
sa base 5, de manière à être déplacé en réponse à une action sur l'organe de commande
extérieur de remise à zéro.
[0024] La nature du déplacement du marteau 4 n'est pas directement liée à la présente invention
et peut être de tout type adapté à la mise en oeuvre de cette dernière. Ainsi, dans
le présent mode de réalisation, le levier 2 est agencé de façon à pouvoir pivoter
par rapport à la platine 1 du mouvement horloger, de même que le marteau 4 de remise
à zéro. On constate en particulier, sur la figure 1, que la base 5 du marteau 4 comporte
un trou 6 à l'intérieur duquel est disposé le tenon 3, celui-ci constituant ainsi
un axe de rotation également pour le marteau 4.
[0025] Le levier 2 et le marteau 4 peuvent être rendus solidaires par tout moyen adapté
permettant de garantir la transmission d'une rotation du levier 2 de remise à zéro
au marteau 4, sans sortir du cadre de la présente invention.
[0026] Suivant une variante de réalisation préférée de la présente invention, tel qu'apparent
de la figure 1, le levier 2 de remise à zéro est muni d'une goupille 7 chassée dans
un trou (non référencé) ménagé dans la région du levier 2 située en superposition
par rapport à la base 5 du marteau. La base 5 comporte également un trou adapté pour
loger la goupille 7 et rendre ainsi le marteau 4 solidaire du levier 2 de remise à
zéro lors des mouvements de rotation.
[0027] Le levier 2 de remise à zéro comporte une goupille 8 supplémentaire, dans sa partie
éloignée du tenon 3, destinée à servir d'appui pour l'extrémité d'un ressort (non
représenté) exerçant sur le levier 2 une force, schématisée par une flèche référencée
par F1 sur la figure 2, tendant à le maintenir dans sa position de repos, c'est-à-dire
dans la position représentée en traits épais sur la figure 1. On prévoit préférablement
un crantage réalisé de manière conventionnelle sur le ressort pour permettre une action
rapide de la commande de remise à zéro.
[0028] Le marteau 4 est muni de surfaces d'appui 9 et 10, au nombre de deux dans le mode
de réalisation représenté sur les figures de manière non limitative, destinées à être
déplacées au contact de coeurs 11 et 12 lors de l'opération de remise à zéro des compteurs
de chronographe.
[0029] Les coeurs 11 et 12 ont été représentés de manière schématique dans la mesure où
ils sont conventionnels et ne présentent pas de difficulté particulière pour l'homme
du métier. Chacun des coeurs est monté sur un mobile de compteur (non représentés
sur les figures 1 et 2 pour plus de clarté) portant une aiguille d'indication d'une
unité de temps chronométré.
[0030] Ainsi, une aiguille 13 d'indication de la seconde chronométrée et une aiguille 14
d'indication de la minute chronométrée ont été schématisées sur les figures. Les aiguilles
13 et 14 ont été représentées dans leurs positions initiales sur la figure 1, ce qui
correspond à une situation d'arrêt après remise à zéro de la fonction chronographe.
Le marteau 4 est représenté en traits pleins dans sa position relevé pour permettre
la rotation éventuelle des coeurs 11, 12 des mobiles de chronographe par rapport à
leurs axes de rotation respectifs 15 et 16. On a également représenté le marteau,
en traits fins avec la référence 4A, lorsqu'il est actionné par le levier 2 pour remettre
les compteurs de chronographe à zéro, les coeurs 11 et 12 étant alors orientés conformément
à la figure 1.
[0031] On peut noter que le mobile de seconde chronométrée est, de manière courante, disposé
au centre du mouvement horloger, l'indication de la seconde chronométrée étant réalisée
par une grande aiguille de seconde centrée sur le cadran du chronographe. Dans ce
cas, qui correspond au mode de réalisation représenté sur les figures, l'axe de rotation
15 est confondu avec celui du mouvement.
[0032] D'autre part, on a représenté un dispositif de commande sur la figure 1 destiné à
initier ou à arrêter des mesures d'intervalles de temps.
[0033] Le dispositif de commande du mouvement d'horlogerie selon la présente invention comporte
notamment un levier de commande 17 s'étendant sensiblement entre les positions deux
heures et six heures, en longeant la périphérie de la platine 1. La réalisation générale
du levier de commande 17 est conventionnelle.
[0034] Une première extrémité 18 du levier de commande, disposée à deux heures, est située
en regard de l'organe de commande extérieur lorsque le mouvement est logé dans un
boîtier de pièce d'horlogerie.
[0035] La seconde extrémité 19 du levier de commande porte un crochet de commande 20 de
type connu dans l'état de la technique. Conformément au mode de réalisation préféré
représenté et décrit, le dispositif de commande comprend une plaquette 21 rendue solidaire
du levier de commande 17 au moyen d'une pluralité de vis 22. La plaquette 21 présente
une forme telle qu'elle se superpose à une partie importante du levier de commande,
sensiblement depuis la position trois heures jusqu'à la seconde extrémité 19. Une
des vis 22, disposée au niveau de la seconde extrémité 19 du levier de commande, traverse
un trou adapté (non visible) ménagé dans le crochet de commande 20 pour rendre ce
dernier solidaire à la fois du levier de commande 17 et de la plaquette 21, tout en
étant libre de pivoter avec une faible amplitude par rapport à l'axe de la vis 22.
[0036] De manière préférée, un ou plusieurs espaces vides sont ménagés entre le levier de
commande 17 et la plaquette 21. En particulier, un espace vide est prévu dans la région
de la base 5 du marteau 4 de remise à zéro, ce dernier étant intercalé entre le levier
de commande 17 et la plaquette 21. Une telle caractéristique structurelle permet de
garantir un bon calage de la base 5 du marteau entre les deux portions de plans définies
par les éléments de la commande. On peut prévoir que la partie distale du marteau,
à savoir celle portant les surfaces d'appui 9 et 10, repose sur des surfaces de support
adaptées du pont de chronographe.
[0037] En outre, le levier de commande 17 présente avantageusement un point de pivotement
situé dans l'alignement des points de pivotement respectifs du levier 2 et du marteau
4 de remise à zéro. Ainsi, il est prévu que le tenon 3 s'étend jusqu'à l'intérieur
d'un trou adapté (non visible) du levier de commande 17 et, préférablement, jusqu'à
l'intérieur d'un trou 23 similaire de la plaquette 21.
[0038] On notera que, dans cette configuration, un espace doit être prévu, entre le levier
2 de remise à zéro et le marteau 4, suffisant pour que le levier de commande 17 puisse
s'y mouvoir librement. Par ailleurs, le levier de commande 17 présente un dégagement
24, représenté en pointillés sur la figure 1, pour permettre le déplacement de la
goupille 7 reliant le marteau au levier de remise à zéro lors de l'actionnement de
ce dernier.
[0039] Une activation du levier de commande 17, par une translation de l'organe de commande
suivant l'axe S, entraîne un déplacement du crochet de commande 20 agissant sur un
élément de commande rotatif, représenté ici sous la forme d'une roue à colonnes 25.
[0040] La roue à colonnes 25 comporte un rochet 26, sur lequel le crochet de commande 20
agit, ainsi que des colonnes 27 solidaires du rochet 26 et dont le nombre est, de
manière préférée, égal à la moitié du nombre de dents du rochet. Ainsi, la roue à
colonnes 25 effectue une rotation d'un demi pas, dans le sens opposé au sens de rotation
horaire, en réponse à chaque pression exercée sur le levier de commande 17, un pas
correspondant à l'angle séparant une colonne 27 de la colonne suivante. Un sautoir
(non représenté) de roue à colonnes est disposé de manière conventionnelle pour verrouiller
la denture du rochet dans chacune de ses positions, deux positions adjacentes étant
séparées d'un demi pas angulaire.
[0041] Les colonnes 27 interagissent avec une pluralité d'éléments constitutifs du mouvement
selon la présente invention qui seront décrits en détail plus loin, suivant l'état
angulaire de la roue à colonnes 25 par rapport à la platine 1.
[0042] Il est toutefois à noter ici que le marteau 4 ne présente aucune connexion mécanique
directe avec la roue à colonnes 25. Comme cela a été mentionné plus haut, une telle
caractéristique se traduit par une suppression des différences de sensations ressenties
entre un premier départ de la fonction chronographe et un départ suivant un premier
intervalle de mesure sans remise à zéro intermédiaire.
[0043] Bien entendu, le mouvement de pièce d'horlogerie selon la présente invention n'est
pas limité à la mise en oeuvre d'une roue à colonnes en tant qu'élément de commande
rotatif, une came conventionnelle pouvant être utilisée de manière alternative.
[0044] La figure 2 met en évidence le rôle principal de la roue à colonnes 25 dans le mouvement
de chronographe.
[0045] Le mouvement comporte un embrayage de type axial présentant une structure déjà connue
de l'état de la technique. L'embrayage axial comprend une paire de pinces d'embrayage
28 et 29 arrangées pour agir simultanément sur le compteur de secondes comme cela
ressortira de la description détaillée de la figure 3.
[0046] Chacune des pinces 28, 29 est montée à rotation sur un tenon 30, 31 solidaire de
la platine 1, et comprend une première extrémité 32, 33, à proximité du tenon correspondant,
disposée en appui contre la première extrémité de l'autre pince. Chacune des pinces
28, 29 comprend une seconde extrémité portant une surface d'appui inclinée 34, 35
destinée à entraîner l'embrayage ou le débrayage du compteur de secondes.
[0047] Un ressort de pinces (non représenté) est disposé en appui contre la première extrémité
33 de la pince 29 pour exercer sur celle-ci une force, schématisée par la flèche référencée
F2 sur la figure 2, tendant à la repousser en direction de la première extrémité 32
de l'autre pince 28. Ainsi, la force F2 tend à écarter les pinces 28, 29 l'une de
l'autre du côté de leurs secondes extrémités respectives 34 et 35 pour libérer le
compteur de secondes, dont la position sur la figure 2 est schématisée par la représentation
de son axe 15.
[0048] D'autre part, la pince 28 comprend une portion 36 s'étendant en formant une saillie
latérale pointue en direction de la roue à colonnes 25. Les pinces 28, 29 sont représentées
dans leur position rapprochée en traits normaux sur la figure 2 et, dans leur position
écartée en traits fins.
[0049] On constate que, dans la configuration de la roue à colonnes 25 représentée sur la
figure 2, la saillie latérale 36 de la pince 28 est disposée en appui contre une colonne
27 de la roue à colonnes. La colonne 27 remplit ainsi la fonction d'une butée pour
la pince 28, ce qui a pour effet de maintenir les pinces 28, 29 dans une position
relative rapprochée.
[0050] De même, on comprend que, lorsque le levier de commande 17 est actionné, la roue
à colonnes 25 est entraînée en rotation d'un demi pas dans le sens indiqué sur la
figure 2. Cette rotation entraîne un déplacement de la colonne 27 qui ne se trouve
plus alors en regard de la saillie latérale 36. Une fois la butée de la saillie latérale
36 supprimée, la pince 28 peut s'écarter de la pince 29 sous l'effet de la pression
F2 exercée par le ressort d'embrayage sur la première extrémité 33 de la pince 29.
Cette position écartée des pinces 28, 29 est celle représentée en traits fins sur
la figure 2.
[0051] L'homme du métier pourra mettre en oeuvre tout moyen connu adapté pour limiter l'amplitude
de la rotation des pinces 28 et 29, lorsque ces dernières sont écartées, sans sortir
du cadre de la présente invention.
[0052] De manière préférée, on prévoit une bascule 37 supplémentaire montée à rotation sur
un tenon 38 solidaire de la platine 1. Une première extrémité 39 de la bascule 37
est disposée en appui contre la pince 28 tandis que la seconde extrémité 40 de la
bascule est située à proximité de l'extrémité libre du levier 2 de remise à zéro.
[0053] Suivant que la pince 28 est écartée ou rapprochée de la pince 29, la bascule 37 présente
également deux positions extrêmes, dont l'une, correspondant à la position rapprochée
de la pince 28, est représentée en traits normaux, tandis que l'autre, correspondant
à la position écartée de la pince 28, est représentée en traits fins sur la figure
2.
[0054] On notera qu'un ressort non représenté est arrangé dans le mouvement selon la présente
invention pour exercer une force de pression F3 sur la bascule 37 tendant à maintenir
un contact entre sa première extrémité 39 et la pince 28.
[0055] On constate que la seconde extrémité 40 de la bascule 37 n'est disposée en regard
de l'extrémité libre du levier 2 de remise à zéro que lorsque la pince 28 est dans
sa position écartée. Dans cette position de la bascule 37, il est apparent de la figure
2 que le levier 2 de remise à zéro n'est pas actionnable et, par conséquent l'activation
du mécanisme de remise à zéro du mouvement n'est pas possible dans cette position.
[0056] Inversement, on constate que si le levier 2 de remise à zéro est enfoncé, la rotation
de la roue à colonnes 25 reste possible par actionnement du levier de commande 17,
une telle rotation n'entraînant toutefois pas immédiatement l'écartement des pinces
28 et 29 dans ce cas de figure. En effet, dans ce cas, les pinces 28 et 29 sont maintenues
rapprochées, malgré la pression F2 du ressort de pinces, sous l'action de la première
extrémité 39 de la bascule 37 sur la pince 28, la bascule étant elle-même retenue
par un blocage de sa seconde extrémité 40 par l'extrémité libre du levier 2 de remise
à zéro. L'écartement des pinces 28, 29 ne peut alors être effectué que par libération
du levier 2 de remise à zéro entraînant la rotation de la bascule 37, du fait de la
pression F2 du ressort de pinces sur la première extrémité 33 de la pince 29.
[0057] La relation entre les pinces 28, 29 et le compteur de secondes ainsi que le démarrage
et l'arrêt de mesures d'intervalles de temps à l'aide du mouvement de pièce d'horlogerie
vont à présent être exposés sur la base de la figure 3.
[0058] La figure 3 représente une vue partielle en coupe transversale, selon la ligne III-III
de la figure 2, du centre du mouvement de chronographe selon la présente invention.
[0059] Le compteur de secondes est disposé dans le mouvement de chronographe entre la platine
1 et un pont de chronographe 50. Dans ce but, le mobile de secondes de chronographe
est positionné dans le mouvement par son arbre 51, maintenu coaxial à l'axe de rotation
15 définit plus haut par deux pierres 52 et 53, dont l'une est chassée dans la platine
et l'autre dans le pont de chronographe.
[0060] En parcourant l'arbre 51, à partir du pont de chronographe 50, la figure 3 montre
une première extrémité 54, logée dans la pierre 53, suivie d'une première portion
cylindrique 55 de l'arbre 51, cette dernière se terminant par un premier épaulement
56. Ce dernier est suivi d'une seconde portion cylindrique 57 de diamètre supérieur
à celui de la première portion cylindrique 55 et, se terminant par un second épaulement
58. Une troisième portion cylindrique 59 suit l'épaulement 58, celle-ci étant d'un
diamètre et d'une longueur inférieurs à ceux des deux premières portions cylindriques
55 et 57. La troisième portion cylindrique 59 se termine par une portée 60, en forme
générale de disque solidaire de l'arbre 51. En continuant après la portée 60, le diamètre
de l'arbre 51 se rétrécit, avant de former un pivot engagé dans la pierre 52, pour
s'étendre jusqu'à sa seconde extrémité libre (non représentée) destinée à porter une
aiguille d'indication de la seconde chronométrée, au dessus d'un cadran.
[0061] De manière conventionnelle, une pluralité d'éléments sont disposés sur l'arbre 51
avant sa mise en place entre la platine 1 et le pont de chronographe 50.
[0062] Depuis le côté platine de l'arbre 51, on trouve une roue 61 de mobile de secondes
disposée autour de la troisième portion cylindrique 59 de l'arbre 51, en appui contre
un bourrelet annulaire 63 de la portée 60. La roue 61 est ainsi montée libre en rotation
par rapport à l'arbre 51.
[0063] D'autre part, la roue 61 est disposée en prise permanente avec un élément 62 du rouage
de finissage du mouvement, ce dernier n'étant que partiellement schématisé sur la
figure 3. L'élément 62 du rouage de finissage peut, suivant différentes variantes
connues, correspondre à différentes parties du mouvement sans sortir du cadre de la
présente invention comme, par exemple, une roue entraîneuse de chronographe, solidaire
d'un mobile de seconde du rouage de finissage, ou encore directement un pignon d'échappement.
Ainsi, il convient de prévoir des moyens adaptés pour effectuer un entraînement de
la roue 61, correspondant au rythme souhaité pour la rotation du mobile de seconde.
[0064] Un canon 64 est chassé sur l'arbre 51, en étant disposé en butée contre le deuxième
épaulement 58, notamment pour permettre un calage de la roue 61 dans la direction
longitudinale de l'arbre 51, avec un faible jeu.
[0065] Le canon 64 porte en outre un ressort 65 présentant une ouverture centrale circulaire,
par laquelle il est chassé dans un évidement 66 adapté de l'extrémité du canon opposée
à l'emplacement de la roue 61. Le canon 64 et le ressort 65 sont solidaires l'un de
l'autre.
[0066] De manière préférée et connue, le ressort 65 présente une pluralité de bras 67 radiaux
et recourbés en direction de la platine 1, sous l'effet d'une précontrainte.
[0067] D'autre part, une bague 68 est engagée librement autour du canon 64. La bague 68
comporte une première portion en forme de tube 69, dont une extrémité est prolongée
par une seconde portion, réalisée sous la forme d'une surface annulaire 70 s'étendant
dans un plan sensiblement parallèle au plan de la roue 61. Le diamètre de la surface
annulaire 70 est sensiblement égal à la longueur des bras 67 du ressort 65. La surface
annulaire 70 présente une bosse annulaire 71, dans la région de sa périphérie, contre
laquelle les bras 67 sont précontraints en appui.
[0068] La seconde extrémité du tube 69, située du côté de la roue 61, présente une surface
d'appui 72 annulaire et disposée sensiblement en regard du bourrelet annulaire 63
de la portée 60.
[0069] Ainsi, on comprend que, sous l'effet de la pression exercée par le ressort 65 sur
la surface annulaire 70, la bague 68 est repoussée en direction de la roue 61 qui
se trouve alors comprimée entre le bourrelet annulaire 63 de la portée 60, d'une part,
et la surface d'appui 72 de la bague 68, d'autre part.
[0070] Les propriétés mécaniques du ressort 65, de la bague 68, de la roue 61 et du bourrelet
annulaire 63 sont ajustées sans difficulté particulière par l'homme du métier, lors
de la fabrication du mouvement, de telle manière que la pression du ressort 65 sur
la bague 68 est suffisante, au repos, pour que la roue 61 soit rendue solidaire en
rotation de l'arbre 51. Sur la figure 3, on a représenté une telle situation de repos
de la bague 68 en traits discontinus. Cette situation correspond à une période de
mesure d'un intervalle de temps au cours de laquelle une aiguille d'indication de
la seconde, portée par l'arbre 51, est entraînée en rotation lorsque le mouvement
selon la présente invention est mis en oeuvre dans une pièce d'horlogerie.
[0071] Les extrémités respectives des pinces 28 et 29 ont été représentées sur la figure
3 et, en particulier, les surfaces d'appui 34 et 35 inclinées sont visibles de part
et d'autre de la bague 68. Les pinces 28, 29 ont été représentées dans leur position
rapprochée, en traits pleins, et dans leur position écartée, en traits discontinus,
cette dernière position correspondant à la position de repos de la bague 68, tel qu'exposé
ci-dessus.
[0072] Une telle représentation permet de constater que, lorsque les pinces 28, 29 sont
écartées, elles ne sont pas en contact avec la bague 68, cette dernière exerçant alors
une pression sur la roue 61. Inversement, la périphérie de la surface annulaire 70
présente un chanfrein 73 destiné à interagir avec les surfaces d'appui 34, 35 inclinées
des pinces lorsque celles-ci sont amenées depuis leur position écartée vers leur position
rapprochée. Lors d'un tel mouvement, les surfaces d'appui 34 et 35 glissent sous la
surface annulaire 70 en écartant la bague 68 de la portée 60, par l'exercice d'une
force s'opposant à la pression du ressort 65 sur la bague 68. La bague, en s'éloignant
de la portée 60, libère la roue 61 qui peut à nouveau glisser en rotation par rapport
à l'arbre 51. Ainsi, l'entraînement de la roue 61 à partir de l'élément 62 du rouage
de finissage n'est plus transmis à l'arbre 51.
[0073] Il est important de noter que dans un même temps, les frottements intervenant, d'une
part, entre les pinces 28, 29 et la surface annulaire 70 et, d'autre part, entre la
bosse annulaire 71 et les bras 67 du ressort 65, sont suffisants pour garantir une
immobilisation en rotation rapide et précise de l'arbre 51 lorsque les pinces 28 et
29 sont rapprochées. Bien entendu, la forme et la commande des pinces sont également
déterminantes pour atteindre ce résultat.
[0074] Par ailleurs, le coeur 11 de remise à zéro du compteur de secondes, décrit en relation
avec la figure 1, est chassé sur la première portion cylindrique 55 de façon à se
trouver en butée contre le premier épaulement 56 de l'arbre 51. Un contrepoids 74,
de type conventionnel et permettant d'équilibrer la contribution du coeur 11 de remise
à zéro au moment d'inertie du mobile par rapport à l'arbre 51, est chassé sur la première
portion cylindrique 55 jusqu'à être en butée contre le coeur.
[0075] D'autre part, on constate également sur la figure 3 que le coeur 11 de remise à zéro
porte un doigt ou index 75 destiné à entraîner une roue inter-compteur 76 de manière
connue, cette dernière n'étant représentée que partiellement de manière schématique
et étant destinée, elle-même, à entraîner le mobile de compteur de minutes dont le
coeur 12 est visible sur la figure 1.
[0076] On a également représenté, sur la figure 3, la surface d'appui 9 du marteau 4 de
remise à zéro, lorsque celui-ci est dans sa position relevée ou de repos.
[0077] On va à présent décrire le fonctionnement du mouvement qui vient d'être décrit, sur
la base des figures 1 à 3.
[0078] Initialement, on considère que la configuration du mouvement de chronographe selon
la présente invention, au repos, correspond à la représentation des figures 1 à 3,
en traits épais sur les figures 1 et 2 et en traits pleins sur la figure 3.
[0079] Ainsi, le levier 2 et le marteau 4 de remise à zéro sont dans leur position de repos,
c'est-à-dire relevée, tandis que la saillie latérale 36 de la pince 28 est disposée
en appui contre une colonne 27 de la roue à colonnes 25. Par conséquent, les pinces
28, 29 sont dans leur position rapprochée, la bague 68 étant écartée de la roue 61.
Comme cela a été mentionné précédemment, l'arbre 51 du compteur de secondes n'est
pas entraîné par l'élément 62 du rouage de finissage, dans cette situation, du fait
d'une insuffisance de forces de frottements entre la roue 61 et la portée 60 sous
l'action des pinces 28, 29 sur le ressort 65, via la bague 68. Initialement, les aiguilles
d'indication de la seconde 13 et de la minute 14 sont donc situées, immobiles, en
regard de positions correspondant à un intervalle de temps mesuré nul.
[0080] A partir de cette configuration, la mesure d'un intervalle de temps peut être enclenchée
de manière conventionnelle, c'est-à-dire par une action sur l'organe de commande externe
(en S) agissant sur le levier 17 de commande. Une telle action a pour effet de faire
tourner la roue à colonnes 25 d'un demi-pas et d'écarter les pinces 28 et 29 l'une
de l'autre. L'écartement des pinces entraîne la libération de la bague 68 qui, sous
la pression du ressort 65, est pressée contre la roue 61. Cette dernière, entraînée
de manière permanente par l'élément 62 du rouage de finissage, transmet alors son
mouvement, par des frottements importants sur la portée 60, à l'arbre 51 qui se met
en mouvement. Le doigt 75 agit sur la roue inter-compteur 76 pour retransmettre le
mouvement de rotation du compteur de secondes au compteur de minutes.
[0081] De manière alternative et préférée, la mesure d'un intervalle de temps peut être
initiée par une action sur le levier 2 de remise à zéro, préalablement à une action
sur l'organe de commande externe (en S) agissant sur le levier 17 de commande. Dans
ce cas, le marteau 4 de remise à zéro est disposé en butée contre les coeurs de remise
à zéro 11 et 12, empêchant toute rotation des compteurs de secondes et de minutes.
Toutefois, à la différence de la méthode d'enclenchement conventionnelle décrite plus
haut, l'action préalable sur le levier 2 de remise à zéro a pour effet de verrouiller
la bascule 37 dans sa position représentée en traits pleins sur la figure 2. Ainsi,
lorsque la roue à colonnes 25 est entraînée en rotation suite à une action sur le
levier de commande 17, la saillie latérale 36 de la pince 28 n'est plus retenue par
une colonne 27 mais, la pince 28 est malgré tout immobilisée par la première extrémité
39 de la bascule 37. Dans un même temps, la pince 28 agit sur la pince 29 par son
extrémité 32, de sorte que les deux pinces restent dans leur position rapprochée,
dans laquelle l'entraînement des compteurs de secondes et de minutes est neutralisé
par glissement de la roue 61 par rapport à l'arbre 51. Lorsque le levier 2 de remise
à zéro est libéré, la bascule 37 est à nouveau libre de tourner autour de son tenon
38 pour se placer dans la configuration représentée en traits fins sur la figure 2.
Dans un même temps, les pinces 28 et 29 s'écartent l'une de l'autre, sous l'effet
de la pression F2 du ressort d'embrayage sur la pince 29 agissant elle-même sur l'extrémité
32 de la pince 28 de façon à écarter cette dernière. Ainsi, la libération du levier
2 de remise à zéro provoque l'embrayage de l'arbre 51 avec la roue 61 entraînée par
le rouage de finissage par le biais de la bague 68, tel qu'exposé plus haut.
[0082] Lorsque la mesure d'un intervalle de temps est en cours, la bascule 37 est dans sa
position représentée en traits fins sur la figure 2, et assure une fonction de verrouillage
du levier 2 de remise à zéro par sa seconde extrémité 40.
[0083] Ainsi, le mouvement de chronographe selon la présente invention offre la possibilité
à son utilisateur d'enclencher la mesure d'un intervalle de temps suivant deux séquences
différentes de manipulation des organes de commande extérieurs suivant ses préférences,
soit par une simple pression sur l'organe de commande en S, soit par une pression
maintenue sur l'organe de remise à zéro en R, suivie d'une pression sur l'organe de
commande en S puis d'une libération de l'organe de remise à zéro.
[0084] Une nouvelle action sur le levier de commande 17, à partir de la situation de mesure
ci-dessus, provoque la rotation d'un demi-pas de la roue à colonnes 25, dont une colonne
27 exerce une pression sur la saillie latérale 36 de la pince 28 tendant à repousser
cette dernière vers sa position rapprochée. Dans un même temps, la pince 29 est également
repoussée vers sa position rapprochée sous l'effet de la pression appliquée à la saillie
latérale 36, opposée à la pression F2 du ressort d'embrayage, transmise par la pince
28 via son extrémité 32.
[0085] Le rapprochement des pinces 28, 29 provoque le débrayage de l'arbre 51 par rapport
à la roue 61 et assure l'immobilisation des aiguilles 13 et 14 d'indication des mesures
d'intervalles de temps.
[0086] En se déplaçant vers sa position rapprochée, la pince 28 libère la bascule 37 qui
reprend sa position de repos, sous l'effet de la force de pression F3, tel que représenté
en traits pleins sur la figure 2.
[0087] A ce stade, le résultat de la mesure de l'intervalle de temps peut être lu sur les
moyens d'affichage de la pièce d'horlogerie intégrant le mouvement selon la présente
invention.
[0088] L'étape suivante peut être, soit, de poursuivre la mesure du temps, soit, de remettre
les compteurs de secondes et de minutes à zéro.
[0089] La poursuite de la mesure du temps s'obtient en actionnant le levier de commande
17 qui provoque la rotation de la roue à colonnes 25 et entraîne toutes les conséquences
décrites plus haut en relation avec le premier départ, à l'exception du fait que la
position initiale des aiguilles de secondes 13 et de minutes 14 n'est pas à zéro,
mais correspond à la valeur du premier intervalle de temps mesuré.
[0090] Il convient de noter que les enclenchements de la mesure d'intervalles de temps,
d'une part, à partir de la position nulle des compteurs et, d'autre part, à partir
d'une position intermédiaire correspondant à une pause entre deux mesures sans remise
à zéro, ne diffèrent que par les positions des mobiles de chronographes.
[0091] En effet, lorsque les compteurs de chronographe sont à l'arrêt, les configurations
du mouvement selon la présente invention sont les mêmes, que les compteurs soient
dans leur position nulle ou qu'ils soient dans une position intermédiaire suite à
une première mesure.
[0092] Ainsi, une action sur le levier de commande 17 dans ces conditions agit sur les mêmes
éléments constitutifs du mouvement et de la même manière, dans un cas ou dans l'autre.
Par conséquent, l'utilisateur actionnant l'organe de commande d'une pièce d'horlogerie
intégrant le mouvement selon la présente invention, pour activer la mesure d'un intervalle
de temps, ne ressent pas de différence selon que les compteurs de chronographe sont
à zéro ou non.
[0093] Une telle caractéristique est avantageuse du point de vue du confort procuré à l'utilisateur,
dans la mesure où la différence de la force à exercer sur un organe de commande d'un
mouvement de l'art antérieur est perceptible, selon que la mesure d'un intervalle
de temps est activée depuis l'état nul des compteurs de chronographe ou depuis un
état non nul. Le complément de force à fournir correspond au soulèvement du ou des
marteaux de remise à zéro dont la position de repos est généralement la position abaissée
dans les mouvements de l'art antérieur.
[0094] Partant de la position d'arrêt, une remise à zéro des compteurs de secondes et de
minutes peut être effectuée par une action sur le levier 2 de remise à zéro. Une telle
action provoque le déplacement du marteau 4 de remise à zéro qui frappe les coeurs
11 et 12 des compteurs chronographe pour replacer les aiguilles dans leur position
de repos, de manière conventionnelle.
[0095] On peut noter qu'au moment de l'activation de la remise à zéro, les pinces 28 et
29 sont dans leur position rapprochée et assurent l'immobilisation des mobiles de
chronographe. Lorsque le marteau 4 de remise à zéro frappe les coeurs 11 et 12, l'arbre
51 est entraîné en rotation du fait de la rotation du coeur 11, ceci étant réalisé
via un glissement des bras 67 du ressort 65 sur la bosse annulaire 71 de la bague
68, sous l'effet du couple transmis par le marteau 4 à l'arbre 51.
[0096] Par ailleurs, l'homme du métier pourra mettre en oeuvre un sautoir pour assurer l'immobilisation
du compteur de minutes, de manière conventionnelle, lorsque la mesure d'un intervalle
de temps n'est pas activée. Le sautoir pourra ainsi être soulevé par des moyens connus
pour libérer le compteur des minutes lors des opérations de remise à zéro.
[0097] La description qui précède correspond à un mode de réalisation préféré de l'invention
décrit à titre non limitatif. En particulier, les formes représentées et décrites
pour les différents éléments constitutifs du mouvement de chronographe ne sont pas
limitatives.
[0098] Bien entendu, la mise en oeuvre des caractéristiques décrites ici est également possible
dans un mouvement de chronographe du type à came sans sortir du cadre de la présente
invention. De même, l'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière
à adapter le présent enseignement à la réalisation d'un mouvement de chronographe
comportant en outre un compteur des heures, par exemple.
1. Mouvement d'horlogerie à fonction chronographe pour effectuer une mesure d'un intervalle
de temps comportant:
un rouage de finissage,
au moins un compteur de secondes comprenant un mobile (51) de secondes de chronographe
destiné à porter un organe (13) d'affichage analogique de la seconde des temps mesurés,
un levier de commande (17) destiné à être actionné par un premier organe de commande
(S) pour alternativement activer ou désactiver la mesure de temps,
des moyens d'embrayage (28, 29, 65, 68) pour relier ou non ledit mobile de secondes
audit rouage de finissage en réponse à une action sur ledit levier de commande,
des moyens de blocage sélectif (28, 29, 65, 68) pour bloquer ledit compteur de secondes
en réponse à une action sur ledit levier de commande (17),
des moyens de remise à zéro (2, 4) dudit compteur de secondes comprenant au moins
un élément (4) mobile de remise à zéro destiné à être déplacé par un deuxième organe
de commande (R), au moins entre une première position, de repos, et une deuxième position,
active, ledit élément mobile de remise à zéro étant configuré pour agir sur ledit
compteur de secondes dans ladite deuxième position,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens élastiques exerçant au moins indirectement une force
de rappel (F1) sur lesdits moyens de remise à zéro, les déplacements dudit élément
(4) mobile de remise à zéro étant commandés exclusivement par ledit deuxième organe
de commande (R), depuis ladite position de repos vers ladite position active, et par
lesdits moyens élastiques, depuis ladite position active vers ladite position de repos,
et
en ce que ledit levier de commande (17) est susceptible d'être actionné alors que ledit élément
(4) mobile de remise à zéro est dans ladite position active, de sorte que l'entraînement
dudit compteur de secondes ne démarre effectivement qu'en réponse à une libération
dudit élément mobile de remise à zéro de ladite position active.
2. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comporte, en outre, un élément rotatif de commande (25) susceptible de présenter
au moins un premier et un deuxième états différents, le passage d'un état à l'autre
se faisant en réponse à une action dudit levier de commande (17), ledit élément rotatif
de commande étant au moins indirectement connecté:
auxdits moyens d'embrayage (28, 29, 65, 68), de sorte que ces derniers sont embrayés
dans ledit premier état et débrayés dans ledit deuxième état, et
auxdits moyens de blocage (28, 29, 65, 68), de sorte que ces derniers sont inactifs
dans ledit premier état et actifs dans ledit deuxième état.
3. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit élément rotatif de commande est une roue à colonnes (25).
4. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que lesdits moyens d'embrayage (28, 29, 65, 68) remplissent également la fonction desdits
moyens de blocage.
5. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits moyens d'embrayage (28, 29, 65, 68) comprennent un embrayage axial ménagé
sur ledit compteur de secondes et actionné par une paire de pinces (28, 29) dont l'écartement
dépend de l'état dudit élément rotatif de commande (25).
6. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit mobile de secondes comporte une portée (60) contre laquelle est disposée une
roue de secondes (61) en prise permanente avec un élément (62) dudit rouage de finissage,
ladite roue de secondes (61) étant susceptible de tourner librement par rapport audit
mobile de secondes (51), une bague (68) étant montée coaxiale sur ledit mobile de
secondes, un ressort (65) solidaire dudit mobile de secondes étant disposé en appui
contre ladite bague pour exercer sur cette dernière, en fonction de l'écartement desdites
pinces (28, 29), une force de pression pour presser ladite bague (68) contre ladite
roue de seconde (61), ladite roue de seconde exerçant elle-même une pression contre
ladite portée (60) pour permettre l'entraînement par frottements dudit mobile de secondes
(51) à partir de ladite roue de secondes.
7. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'elle comporte en outre une bascule de verrouillage (37) disposée de manière à bloquer
ledit élément (4) mobile de remise à zéro dans ladite première position de repos lorsque
ledit élément rotatif de commande (25) est dans ledit premier état.
8. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite bascule de verrouillage (37) présente une première extrémité (39) arrangée
au contact de l'une des pinces (28) de l'embrayage.
9. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisé en ce que ladite bascule de verrouillage (37) présente une seconde extrémité disposée dans
la région desdits moyens (2, 4) de remise à zéro.
10. Pièce d'horlogerie à fonction chronographe comportant un mouvement selon l'une quelconque
des revendications précédentes.