(19)
(11) EP 1 594 201 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
11.07.2007  Bulletin  2007/28

(21) Numéro de dépôt: 05300358.8

(22) Date de dépôt:  04.05.2005
(51) Int. Cl.: 
H01T 13/52(2006.01)
H01T 13/46(2006.01)

(54)

Bougie d'allumage à effet de surface à étincelles multiples

Gleitfunkenzündkerze mit mehreren Funken

Multiple spark surface discharge spark plug


(84) Etats contractants désignés:
DE ES GB IT

(30) Priorité: 07.05.2004 FR 0404940

(43) Date de publication de la demande:
09.11.2005  Bulletin  2005/45

(73) Titulaire: Renault s.a.s.
92100 Boulogne Billancourt (FR)

(72) Inventeurs:
  • Agneray, André
    92100, Boulogne Billancourt (FR)
  • Rivere, Jean-Pierre
    75016 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
FR-A- 2 792 374
FR-A- 2 816 119
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] L'invention concerne une bougie d'allumage à effet de surface à étincelles multiples, destinée notamment à équiper une culasse de moteur à combustion interne d'un véhicule automobile. Elle concerne également une culasse pourvue d'une telle bougie.

    [0002] L'invention concerne plus particulièrement une bougie à effet de surface, c'est-à-dire utilisant les effets d'amplification du champ électrique au voisinage d'une surface isolante.

    [0003] Les propriétés des bougies à effet de surface sont connues pour permettre d'obtenir des étincelles de grande longucur, supérieure à 3 mm, au lieu de moins de 1 mm dans le cas des bougies classiques.

    [0004] La plupart des bougies à effet de surface présentent une symétrie de révolution et comportant une extrémité conique, tel que décrit par exemple dans le document FR-2 792 374, Toutefois, en raison de cette symétrie, l'étincelle prend naissance aléatoirement n'importe où sur le pourtour de la bougie, ce qui présente des inconvénients dans la rencontre entre le mélange carburé et l'étincelle initiatrice de la combustion, la bougie elle-même masquant une partie de le chambre de combustion à l'étincelle.

    [0005] Le document FR 2 816 119 décrit une bougie à effet de surface permettant d'orienter l'étincelle radialement par rapport à l'axe de la bougie ce qui permet d'éviter que la bougie ne masque une partie du la chambre à l'étincelle.

    [0006] Un modèle de bougie de surface décrit dans ce document est représenté sur la figure 1. La bougie est conformée pour présenter une symétrie de révolution autour de son axe longitudinal. Elle comprend une électrode cylindrique 1 reliée électriquement à la masse, qui sert de culot métallique. Ce culot entoure une électrode haute tension 2 de forme cylindrique disposée en position centrale. L'électrode centrale 2 est isolée du culot 1 par l'intermédiaire d'un manchon isolant 3 de forme sensiblement cylindrique. L'extrémité inférieure du manchon 3 présente une forme de collerette circulaire 4 de diamètre supérieur au reste du manchon. La collerette 4 coopère sur l'un de ses côtés avec une contre-électrode 5 en forme de condelle, qui peut être encastrée dans le manchon, son côté opposé présentant une surface 6 orientée vers la chambre de combustion. La partie extréme de l'électrode contrale 2 présente une forme évasée radialement 7 qui chapeaute le manchon isolant 3. Le champ électrostatique au voisinage de la surface 6 est alors amplifié par la contre-électrode 5 reliée à l'électrode de masse. Cette bougie est appelée bougie de surface à étincelle radiale dans la mesure ou l'étincelle est créée sur la surface 6 de l'isolant, selon une direction sensiblement perpendiculaire à l'axe de la bougie.

    [0007] Toutefois, la partie en forme de collerette 4 d'une telle bougie doit présenter une faible épaisseur pour permettre une bonne amplification du champ électrostatique à la surface de l'isolant et une tension de claquage faible. Cette faible épaisseur la fragilise, ce qui nécessite un montage précis et une faible tolérance de l'usinage des pièces pour éviter l'application de contraintes mécaniques sur la collerette. En raison de cette fragilité, un montage de la bougie directement dans le culot ou la culasse, lors de la fonderie de ces pièces, entraine une rupture fréquente de la collerette lors de la fabrication ou une fragilisation pouvant entraîner la détérioration de la bougie ultérieurement. La durée de vie de ces bougies une fois intégrées à la culasse est donc nettement insuffisante. Il n'est en effet pas concevable de changer la culasse en raison d'une bougie défectueuse. Une telle bougie présente également l'inconvénient de ne pouvoir diriger l'étincelle dans une direction prédéterminée, celle-ci pouvant prendre naissance n'importe où sur le pourtour de la bougie, et notamment dans une direction opposée au mélange air/carburant, De plus, la génération d'une seule étincelle n'est pas toujours suffisante pour obtenir une bonne efficacité d'allumage.

    [0008] L'invention vise à pallier ces inconvénients en proposant une bougie à effet de surface capable de générer plusieurs élincelles simultanément dans des directions prédéterminées et dont l'isolant présente une meilleure résistance mécanique. La bougie selon l'invention peut en outre être fabriquée à faible coût avec des tolérances plus élevées. Elle est particulièrement bien adaptée à une utilisation intégrée à la culasse, sans toutefois s'y limiter.

    [0009] A cet effet, un premier objet de l'invention concerne une bougie d'allumage à effet de surface formée d'un corps isolant et pourvue d'une électrode de masse, dans laquelle le corps isolant s'étend dans une direction privilégiée D et se termine par une face d'extrémité sensiblement plane qui s'étend dans un plan P traversé par la direction D, caractérisée en ce que, dans la direction D, le corps isolant est traversé sur sa périphérie par au moins deux électrodes alimentées en haute tension dont une extrémité en forme d'ergot fait saillie de la face d'extrémité du corps isolant, chaque ergot s'étendant dans une direction prédéterminée E sensiblement parallèle au plan P, et en ce que, pour chaque électrode haute tension, une contre-électrode reliée à la masse est insérée dans le corps isolant, son extrémité étant localisée sensiblement à l'aplomb de l'ergot de l'électrode haute tension correspondante de manière à générer une amplification suffisante du champ électrique au niveau de l'extrémité de l'ergot pour faire jaillir une étincelle vers l'électrode de masse lors de l'application d'une haute tension à l'électrode haute tension.

    [0010] Il est ainsi possible de produire au moins deux étincelles simultanément {une étincelle par électrode haute tension), ces étincelles étant générées suivant des directions privilégiées le long de la surface d'extrémité du corps isolant, tout en renforçant la résistance mécanique du corps isolant. Les contraintes sont en effet localisées autour des contre-électrodes dans une petite partie du corps isolant dont la résistance mécanique est ainsi augmentée et dont la durée de vie peut atteindre celle du véhicule, permettant son intégration définitive à la culasse. La génération de plusieurs étincelles permet d'obtenir un volume initial enflammé beaucoup plus important qu'avec une seule étincelle, améliorant ainsi l'efficacité de la bougie. Le fait que les étincelles soient générées dans des directions privilégiées permet en outre d'obtenir un volume enflammé sensiblement au même endroit à chaque allumage, par exemple à proximité de l'arrivée du mélange air/carburant d'un moteur.

    [0011] Dans un premier mode de réalisation, les ergots des électrodes haute tension sont dirigés vers l'extérieur du corps isolant, l'électrode de masse entoure le corps isolant, et les extrémités des contre-électrodes distantes des ergots sont en contact avec l'électrode de masse. Les étincelles sont alors générées vers l'extérieur de la bougie, depuis les électrodes haute tension vers l'électrode de masse le long de la surface d'extrémité du corps isolant.

    [0012] Dans un deuxième mode de réalisation, les ergots des électrodes haute tension sont dirigés vers l'intérieur du corps isolant, l'électrode de masse traverse le corps isolant suivant la direction (D) à proximité du centre du corps isolant et saille de la face d'extrémité du corps, et les extrémités des contre-électrodes distantes des ergots sont reliées à l'électrode de masse. Les étincelles sont générées depuis les électrodes haute tension vers l'électrode de masse au centre de la bougie. La position centrale de l'électrode de masse permet de répartir les électrodes haute tension régulièrement sur toute la périphérie du corps isolant. L'électrode centrale est alors reliée à la masse par un câblage externe au niveau de l'extrémité supérieure de la bougie.

    [0013] Dans un troisième mode de réalisation, les ergots des électrodes haute tension sont dirigés vers l'intérieur du corps isolant, l'électrode de masse présente une extrémité reliée à la masse saillant radialement du corps isolant et une autre extrémité saillant de la face d'extrémité suivant la direction D, ct les extrémités des contre-électrodes distantes des ergots sont reliées à l'électrode de masse. Les étincelles sont alors générées vers le centre de la bougie de la même manière que dans le précédent mode de réalisation. Dans cette configuration, il n'est pas possible de placer une électrode haute tension la où se trouve la partie radiale de l'électrode de masse, mais un câblage externe est désormais inutile pour relier cette dernière à la masse.

    [0014] Avantageusement, ladite au moins une contre-électrode est sensiblement en forme de barre ou de fil et/ou s'étend sensiblement parallèlement à un ergot. Cette configuration permet de faciliter son insertion dans le corps isolant de la bougie tout en réduisant les contraintes exercées par la contre-électrode sur le corps isolant environnant.

    [0015] Avantageusement, ledit au moins un ergot présente une forme allongée effilée en direction de son extrémité. Une telle forme permet de créer un effet de pointe favorisant la formation de l'étincelle à l'extrémité de l'ergot et limitant l'usure de ce dernier.

    [0016] Dans une variante des premier et troisième modes de réalisation de la bougie, l'électrode de masse, ou la masse, est formée par la culasse d'un moteur à combustion interne, et chaque contre-électrode, ou l'électrode de masse, est en contact avec, ou partiellement noyée dans ladite culasse.

    [0017] Dans une autre variante des premier et troisième modes de réalisation de la bougie, un culot métallique entourant le corps isolant forme l'électrode de masse, ou est relié à la masse, et chaque contre-électrode, ou l'électrode de masse, est en contact avec, ou partiellement noyée dans le culot.

    [0018] Ces dernières variantes permettent d'améliorer la liaison à la masse de chaque contre-électrode ou de l'électrode de masse.

    [0019] De préférence, la bougie comprend entre deux et six électrodes haute tension. Le nombre d'électrodes haute tension est cependant choisi en fonction de la place disponible dans la chambre de combustion d'un moteur à combustion interne et du coût de réalisation étant donné qu'une bobine de haute tension est nécessaire pour chaque électrode haute tension.

    [0020] Un autre objet de l'invention concerne une culasse pour moteur à combustion de véhicule automobile, comprenant au moins une bougie selon l'invention.

    [0021] L'invention est maintenant décrite en référence aux dessins annexés, non limitatifs, dans lesquels ;
    • la figure 1 représente une vue en coupe axiale d'une bougie à effet de surface à étincelle radiale selon l'art antérieur ;
    • les figures 2, 4 et 6 représentent des vues en coupe axiale de trois modes de réalisation d'une bougie selon l'invention insérée dans une culasse de moteur ;
    • les figures 3, 5, 7 représentent une vue de dessous des bougies des figures 2, 4 et 6 respectivement.


    [0022] Sur les figures 2 à 7, les éléments identiques ont été désignés par les mêmes références.

    [0023] En référence aux figures 2 à 7, une bougie 10 selon l'invention comporte au moins deux électrodes périphériques 11, à chacune de laquelle sera appliquée une haute tension, entourées d'un corps isolant 12 constitué d'une matière dont le coefficient diélectrique est supérieur à un, par exemple de la céramique. Les électrodes 11 et le corps isolant 12 s'étendent dans une même direction privilégiée D. Dans les exemples, le corps isolant est cylindrique et les électrodes 11 sont réparties à proximité de la périphérie du corps isolant.

    [0024] Sur la majeure partie de sa longueur, le corps isolant 12 présente une symétrie de révolution dont l'axe est parallèle à la direction D. A son extrémité inférieure, le corps isolant comporte une face d'extrémité 13 sensiblement plane, le long de laquelle les étincelles peuvent se propager. Cette face d'extrémité 13 s'étend dans un plan P traversé par la direction D. Ce plan P est perpendiculaire au plan de la feuille des figures 2, 4 et 6. Une fois la bougie insérée dans une culasse 16, ce plan s'étend sensiblement dans le prolongement du dessous de la culasse.

    [0025] La direction D peut être légèrement inclinée par rapport à la normale au plan P- L'angle d'inclinaison entre le plan P et la direction D sera alors déterminé en fonction de l'inclinaison de la bougie par rapport au dessous de la culasse dans laquelle elle doit être insérée. Ainsi, pour certaines culasses, le peu de place disponible au-dessus de la culasse nécessite l'insertion inclinée de la bougie par rapport à l'axe de la culasse, la face d'extrémité 13 étant placée sensiblement dans le prolongement de la surface du dessous de la culasse.

    [0026] Chaque électrode périphérique 11 présente une forme de tige cylindrique dont l'extrémité inférieure présente un ergot 14 qui fait saillie de la face d'extrémité 13 du corps isolant (figures 2, 4, 6). Cet ergot 14 s'étend dans une direction E sécante de la direction D. Il présente une forme effilée en direction de son extrémité libre de manière à limiter son usure. Chaque électrode périphérique 11 est insérée dans le corps isolant, par exemple lors de sa fabrication, de sorte que l'ergot 14 soit plaqué contre la face d'extrémité 13 du corps isolant et s'étende ainsi sensiblement dans le même plan que celle-ci. Cette position de chaque ergot en contact avec la face d'extrémité du corps isolant permet de réduire la tension d'éclatement de la bougie. Les électrodes 11 peuvent être insérées dans des trous percés dans le corps isolant 12. Ces trous sont par exemple répartis régulièrement à proximité de la peripherie du corps isolant, suivant un polygone régulier. Le nombre d'électrodes 11 peut être de l'ordre de deux à six, en fonction de l'encombrement souhaité de la bougie 10.

    [0027] A proximité de sa face d'extrémité 13, une contre-électrode 15 associée à chaque électrode périphérique 11 est insérée dans le corps isolant 12. L'extrémité de chaque contre-électrode est localisée sensiblement à l'aplomb de l'extrémité de l'ergot 14 correspondant, et son autre extrémité est reliée à une électrode de masse, Ainsi, la position de l'extrémité de cette contre-électrode à l'aplomb de l'ergot permet la génération d'une étincelle à l'extrémité de l'ergot. Il n'est dès lors pas nécessaire que la contre-électrode 15 s'étende sur toute la périphérie du corps isolant, au contraire, il suffit qu'elle n'occupe qu'un faible volume du corps isolant, pourvu que son extrémité soit sensiblement à l'aplomb de l'extrémité de l'ergot.

    [0028] De préférence, afin de limiter les contraintes et de faciliter son insertion dans le corps isolant, la contre-électrode 15 présente une forme allongée de faibles dimensions par rapport à la section du corps isolant. Elle est par exemple symétrique, en forme de barre cylindrique ou de fil de faible diamètre s'étendant sensiblement parallélement à l'ergot 14 à une distance d de ce dernier suivant la direction D. Les dimensions de chaque contre-électrode sont choisies en fonction de l'encombrement et afin de réduire les contraintes mécaniques et d'améliorer la stabilité de l'étincelle. Leur diamètre peut ainsi varier de quelques microns à quelques millimètres. De préférence, la distance d n'est pas trop élevée afin de limiter la tension de claquage, par exemple de l'ordre de 1,5 à 2 mm pour une tension de claquage de l'ordre de 18kV sous pression.

    [0029] Chaque contre-électrode 15 peut être insérée dans le corps isolant 12 soit pendant la fabrication de celui-ci, par exemple par surmoulage dans le matériau formant le corps isolant, soit après la fabrication en perçant un orifice dans la paroi du corps isolant apte à la recevoir. Les contraintes mécaniques sont alors localisées autour de chaque contre-électrode de faibles dimensions.

    [0030] Un premier exemple de réalisation de la bougie est décrit en référence aux figures 2 et 3. Dans cet exemple, la bougie présente quatre électrodes périphériques 11 réparties régulièrement à proximité de la périphérie de la bougie. Les ergots 14 de ces électrodes sont dirigés radialement vers l'extérieur du corps isolant, en direction de l'électrode de masse 16 qui est formée par la culasse du moteur entourant la bougie.

    [0031] Afin d'assurer un contact étroit entre chaque contre-électrode 15 et la culasse 16, l'extrémité de chaque contre-électrode 15 distante d'un ergot 14 fait saillie du corps isolant 12 ct est noyée dans le métal formant la culasse 16 (figures 2, 3). Cette configuration est par exemple obtenue en surmoulant la bougie dans le métal.

    [0032] On peut toutefois envisager d'autres modes de réalisation :

    l'extrémité de chaque contre électrode 15, si elle présente une surface suffisante, peut par exemple affleurer la surface latérale du corps isolant 12 de la bougie, et venir en contact avec la culasse.



    [0033] Dans un autre mode de réalisation non représenté, l'électrode de masse 16 peut être formée par un culot métallique surmoulé sur la bougie, chaque contre-électrode 15 affleurant la surface du corps isolant venant en contact avec le culot relié à la masse, ou bien, une partie saillante de chaque contre-électrode étant noyée dans le métal du culot.

    [0034] Un deuxième exemple de réalisation de la bougie est décrit en référence aux figures 4 et 5. Cet exemple diffère du précédent par l'orientation des ergots des électrodes périphériques 11, qui sont dirigés vers le centre de la bougie, ainsi que par la position des contre-électrodes et la structure de l'électrode de masse.

    [0035] L'électrode de masse 17 est formée d'une électrode centrale en forme de tige traversant le corps isolant 12 sensiblement suivant la direction D, au centre de la bougie. L'extrémité inférieure 18 de cette électrode fait saillie de la face d'extrémité de la bougie 13. Cette extrémité inférieure, en forme de téton 18, débouche de la face d'extrémité de manière étanche. L'autre extrémité de l'électrode de masse est reliée à la masse par un câblage non représenté. Les contre-électrodes 15 sont noyées dans le matériau du corps isolant et placées radialement suivant la direction E de chaque ergot, de manière à former une étoilc. Les extrémités des contre-électrodes distantes des ergots sont reliées à l'électrode de masse 17.

    [0036] En variante, un culot métallique entourant le corps isolant 12 peut être prévu.

    [0037] Dans un troisième exemple représenté sur les figures 6 et 7, les électrodes périphériques 11 sont toujours dirigées vers le centre de la bougie, mais l'électrode de masse 19 est formée d'une tige conductrice en forme de L. Une partie de cette tige s'étend radialement et son extrémité est en contact avec la culasse 16 entourant la bougie, reliée à la masse. L'autre partie de cette tige s'étend sensiblement au centre de ce dernier dans la direction D et son extrémité 18 fait saillie de manière étanche de la surface d'extrémité 13 du corps isolant. Les extrémités des contre-électrodes 15 distantes des ergots se rejoignent alors au centre de la bougie et sont reliées à cette tige conductrice 19. La partie radiale de la tige conductrice 19 prend alors la place d'une électrode périphérique 11 par rapport aux autres modes de réalisation, de sorte que seules trois électrodes périphériques sont utilisées dans cet exemple (figure 7). En fonction des dimensions du corps isolant 12, le nombre de ces électrodes peut toutefois varier. Par rapport à l'exemple précédent, cette configuration présente l'avantage de ne pas nécessiter de câblage externe pour relier l'électrode de masse à la masse.

    [0038] En variante, la bougie peut comporter un culot métallique relié à la masse, entourant le corps isolant de la bougie, avec lequel la tige conductrice 19 est en contact.

    [0039] Dans les différents modes de réalisation, lors de l'application d'une haute tension aux électrodes périphériques 11, par l'intermédiaire d'un système d'allumage générateur de haute tension, le champ électrostatique maximal se situe dans l'espace qui sépare les extrémités de chaque ergot 14 ct de l'électrode de masse 16, 17 ou 19 de telle sorte qu'une étincelle peut se former à l'extrémité de l'ergot 14. La présence d'une étincelle modifie l'arch itecture des lignes de champ électrostatiques de telle sorte que chaque étincelle va se déplacer parallèlement à une contre-électrode 15 en s'éloignant de l'ergot 14, le long de la surface de la face d'extrémité 13. Si la contre-électrode 15 présente une section suffisamment faible, l'étincelle est stabilisée en direction et en position dans l'espace, ce qui lui permet d'occuper la même position dans la chambre de combustion à chaque allumage. La génération de plusieurs étincelles favorise une bonne stabilité de combustion cycle à cycle et une vitesse de combustion accrue favorable à la réduction du cliquetis, toujours très gênant notamment dans les moteurs suralimentés.

    [0040] La bougie selon l'invention peut être avantageusement utilisée pour une disposition classique de bougie centrale à la culasse, pour une chambre de combustion à quatre soupapes par cylindre, sans toutefois s'y limiter. Par ailleurs, le corps isolant de la bougie peut ne pas être cylindrique et présenter une section de surface plus faible étant donné que les électrodes et contre-électrodes ne s'étendent pas sur toute la périphérie du corps isolant. Une telle réduction de la section du corps isolant présente l'avantage de réduire l'encombrement de la bougie et de faciliter son insertion dans une culasse.

    [0041] Bien entendu, d'autres configurations de bougies avec des orientations différentes des ergots peuvent être envisagées en fonction du moteur et de son environnement, afin de diriger l'étinoclle au plus près du mélange air/ carburant.


    Revendications

    1. Bougie d'allumage à effet de surface formée d'un corps isolant (12) et pourvue d'une électrode de masse (16, 17, 19), dans laquelle le corps isolant s'étend dans une direction privilégiée (D) et se termine par une face d'extrémité (13) sensiblement plane qui s'étend dans un plan (P) traversé par la direction (D), caractérisée en ce que, dans la direction (D), le corps isolant est traversé sur sa périphérie par au moins deux électrodes (11) alimentées en haute tension dont une extrémité en forme d'ergot (14) fait saillie de la face d'extrémité du corps isolant, chaque ergot s'étendant dans une direction prédéterminée (E) sensiblement parallèle au plan (P), et en ce que, pour chaque électrode haute tension, une contre-électrode (15) reliée à la masse est insérée dans le corps isolant, son extrémité étant localisée sensiblement a l'aplomb de l'ergot de l'électrode haute tension correspondante de manière à générer une amplification suffisante du champ électrique au niveau de l'extrémité de l'ergot pour faire jaillir une étincelle vers l'électrode de masse lors de l'application d'une haute tension à l'électrode haute tension.
     
    2. Bougie d'allumage selon la revendication 1, dans laquelle les ergots (14) des électrodes haute tension sont dirigés vers l'extérieur du corps isolant (1,2), l'électrode de masse (16) entoure le corps isolant; et les extrémités des contre-électrodes (15) distantes des ergots sont en contact avec l'électrode de masse.
     
    3. Bougie d'allumage selon la revendication 1, dans laquelle les ergots (14) des électrodes haute tension sont dirigés vers l'intérieur du corps isolant (12), l'électrode de masse (17) traverse le corps isolant suivant la direction (D) à proximité du centre du corps isolant et fait saillie (18) de la face d'extrémité du corps, et les extrémités des contre-électrodes (15) distantes des ergots sont reliées à l'électrode de masse (17).
     
    4. Bougie d'allumage selon la revendication 1, dans laquelle les ergots (14) des éléctrodes haute tension sont dirigés vers l'intérieur du corps isolant (12), l'électrode de masse (19) présente une extrémité reliée à la masse saillant radialement du corps isolant et une autre extrémité (18) saillant de la face d'extrémité suivant la direction D, et les extrémités des contre-électrodes (15) distantes des ergots sont reliées à l'électrode de masse (19).
     
    5. Bougie d'allumage selon des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que chaque contre-électrode (15) est sensiblement en forme de barre ou de fil et/ou s'étend sensiblement parallèlement à un ergot (14).
     
    6. Bougie d'allumage selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que chaque ergot (14) présente une forme allongée effilée en direction de son extrémité.
     
    7. Bougie d'allumage selon l'une des revendications 2 ou 4, dans laquelle l'électrode de masse (16), ou la masse, est formée par la culasse d'un moteur à combustion interne, et chaque contre-électrode (15), ou l'électrode de masse (19), est en contact avec, ou partiellement noyée dans ladite culasse.
     
    8. Bougie d'allumage selon l'une des revendications 2 ou 4, dans laquelle un culot métallique entourent le corps isolant forme l'électrode de masse (16), ou est relié à la masse, et chaque contre-électrode (15), ou l'électrode de masse (19), est en contact avec, ou partiellement noyée dans le culot.
     
    9. Bougie selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle comprend entre deux et six électrodes haute tension (11).
     
    10. Culasse pour moteur à combustion de véhicule automobile, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins une bougie (10) selon l'une des revendications 1 à 9.
     


    Claims

    1. Surface-fire spark plug formed of an insulating body (12) and provided with an earth electrode (16, 17, 19), in which the insulating body extends in a preferred direction (D) and terminates in a substantially flat end face (13) which extends in a plane (P) traversed by the direction (D), characterized in that, in the direction (D), the insulating body is traversed on its periphery by at least two electrodes (11) supplied at high voltage, one end of which, in the shape of a lug (14), protrudes from the end face of the insulating body, each lug extending in a predetermined direction (E) substantially parallel to the plane (P), and in that, for each high voltage electrode, a counter-electrode (15) connected to earth is inserted into the insulating body, its end being located substantially level with the lug of the corresponding high voltage electrode so as to generate a sufficient amplification of the electric field at the end of the lug to cause a spark to leap towards the earth electrode when a high voltage is applied to the high voltage electrode.
     
    2. Spark plug according to Claim 1, in which the lugs (14) of the high voltage electrodes are directed towards the outside of the insulating body (12), the earth electrode (16) surrounds the insulating body, and the ends of the counter-electrodes (15) at a distance from the lugs are in contact with the earth electrode.
     
    3. Spark plug according to Claim 1, in which the lugs (14) of the high voltage electrodes are directed towards the inside of the insulating body (12), the earth electrode (17) traverses the insulating body in the direction (D) close to the centre of the insulating body and protrudes (18) from the end face of the body, and the ends of the counter-electrodes (15) at a distance from the lugs are connected to the earth electrode (17).
     
    4. Spark plug according to Claim 1, in which the lugs (14) of the high voltage electrodes are directed towards the inside of the insulating body (12), the earth electrode (19) has one end connected to the earth protruding radially from the insulating body and another end (18) protruding from the end face in the direction D, and the ends of the counter-electrodes (15) at a distance from the lugs are connected to the earth electrode (19).
     
    5. Spark plug according to Claims 1 to 4, characterized in that each counter-electrode (15) is substantially bar-shaped or wire-shaped and/or extends substantially parallel to a lug (14).
     
    6. Spark plug according to any one of Claims 1 to 5, characterized in that each lug (14) has an elongated shape tapered in the direction of its end.
     
    7. Spark plug according to one of Claims 2 or 4, in which the earth electrode (16), or the earth, is formed by the cylinder head of an internal combustion engine, and each counter-electrode (15), or the earth electrode (19), is in contact with or partially embedded in the said cylinder head.
     
    8. Spark plug according to one of Claims 2 or 4, in which a metal spark plug shell surrounding the insulating body forms the earth electrode (16) or is connected to earth, and each counter-electrode (15), or the earth electrode (19), is in contact with or partially embedded in the spark plug shell.
     
    9. Spark plug according to one of Claims 1 to 8, characterized in that it comprises between two and six high voltage electrodes (11).
     
    10. Cylinder head for motor vehicle combustion engine, characterized in that it comprises at least one spark plug (10) according to one of Claims 1 to 9.
     


    Ansprüche

    1. Gleitfunkenzündkerze, gebildet aus einem Isolierkörper (12) und versehen mit einer Masseelektrode (16, 17, 19), in der der Isolierkörper sich in einer bevorzugten Richtung (D) erstreckt und mit einer im Wesentlichen ebenen Stirnseite (13) endet, die sich in einer Ebene (P) erstreckt, durch welche die Richtung (D) führt, dadurch gekennzeichnet, dass am Rand des Isolierkörpers mindestens zwei hochspannungsversorgte Elektroden (11) durch diesen in Richtung (D) hindurchragen, wobei das eine nasenförmige Ende (14) derselben aus der Stirnseite des Isolierkörpers herausragt, wobei jede Nase sich in einer im Wesentlichen parallel zur Ebene (P) verlaufende, vorbestimmte Richtung (E) erstreckt, und dass in dem Isolierkörper für jede Hochspannungselektrode eine geerdete Gegenelektrode (15) eingesetzt ist, deren Ende sich im Wesentlichem im Lot zur Nase der entsprechenden Hochspannungselektrode befindet, so dass im Bereich des Endes der Nase eine ausreichende Verstärkung des elektrischen Feldes erzeugt wird, damit beim Anlegen einer Hochspannung an die Hochspannungselektrode ein Funken zur Masseelektrode überspringen kann.
     
    2. Zündkerze nach Anspruch 1, in der die Nasen (14) der Hochspannungselektroden am Isolierkörper (12) nach außen weisen, die Masseelektrode (16) den Isolierkörper umgibt, und die von den Nasen entfernten Enden der Gegenelektroden (15) mit der Masseelektrode in Kontakt sind.
     
    3. Zündkerze nach Anspruch 1, in der die Nasen (14) der Hochspannungselektroden am Isolierkörper (12) nach innen weisen, die Masseelektrode (17) nahe der Mitte des Isolierkörpers in Richtung (D) durch den Isolierkörper hindurchragt und an der Stirnseite des Körpers herausragt (18), und die von den Nasen entfernten Enden der Gegenelektroden (15) mit der Masseelektrode (17) verbunden sind.
     
    4. Zündkerze nach Anspruch 1, in der die Nasen (14) der Hochspannungselektroden am Isolierkörper (12) nach innen weisen, die Masseelektrode (19) ein geerdetes, radial aus dem Isolierkörper herausragendes Ende und ein weiteres, in Richtung D aus der Stirnseite herausragendes Ende (18) aufweist, und die von den Nasen entfernten Enden der Gegenelektroden (15) mit der Masseelektrode (19) verbunden sind.
     
    5. Zündkerze nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass jede Gegenelektrode (15) im Wesentlichen die Form eines Stabes oder eines Drahtes aufweist und/oder sich im Wesentlichen parallel zu einer Nase (14) erstreckt.
     
    6. Zündkerze nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass jede Nase (14) eine längliche Form aufweist, die sich in Richtung auf ihr Ende zu verjüngt.
     
    7. Zündkerze nach einem der Ansprüche 2 oder 4, in der die Masseelektrode (16), bzw. die Masse von dem Zylinderkopf eines Verbrennungsmotors gebildet wird, und jede Gegenelektrode (15) bzw. die Masseelektrode (19) mit dem Zylinderkopf in Kontakt bzw. teilweise darin eingebettet ist.
     
    8. Zündkerze nach einem der Ansprüche 2 oder 4, in der ein den Isolierkörper umgebendes Metallgehäuse die Masseelektrode (16) bildet oder geerdet ist, und jede Gegenelektrode (15) bzw. die Masseelektrode (19) mit dem Gehäuse in Kontakt bzw. teilweise darin eingebettet ist.
     
    9. Zündkerze nach einem der Ansprüche 1 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass sie zwischen zwei und sechs Hochspannungselektroden (11) umfasst.
     
    10. Zylinderkopf für einen Verbrennungsmotor eines Kraftfahrzeugs, dadurch gekennzeichnet, dass er mindestens eine Kerze (10) nach einem der Ansprüche 1 bis 9 umfasst.
     




    Dessins











    Références citées

    RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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