[0001] L'invention concerne une aube mobile de turbomachine. Elle se destine à tout type
de turbomachine : turboréacteur, turbopropulseur, turbine à gaz terrestre...
[0002] Plus particulièrement, l'invention concerne une aube mobile sans talon. Une aube
est dite sans talon lorsqu'elle ne porte pas de plateforme à son extrémité supérieure.
[0004] Les figures 1 à 3 représentent une aube mobile sans talon, de type connu, montée
sur le disque de rotor d'une turbine (ou d'un compresseur) de turboréacteur.
[0005] Cette aube 8 connue comprend un pied de fixation 10 surmonté d'une pale 12, cette
pale présentant une face d'extrémité 14 et des faces latérales d'intrados 16 et d'extrados
18, le pied de fixation 10 et ladite face d'extrémité 14 étant respectivement situés
aux extrémités inférieure et supérieure de l'aube, opposées suivant la direction principale
A de l'aube, la pale 12 présentant sur son bord supérieur d'intrados, une arête saillante
20 définie entre une partie 24 de sa face d'extrémité 14 et une partie supérieure
22 de sa face d'intrados 16, ces parties 22, 24 formant entre elles un angle d'arête
moyen B. Cet angle d'arête moyen est calculé en faisant la moyenne des angles d'arête
mesurés en différents points de l'arête, entre les parties 22, 24, chaque angle étant
mesuré dans un plan perpendiculaire à la tangente à l'arête au point considéré. Sur
la figure 2, par soucis de simplification, on a considéré que l'angle d'arête entre
les parties 22 et 24, mesuré dans le plan de la figure 2, était égal à l'angle d'arête
moyen B.
[0006] Le turboréacteur comprend un disque de rotor 26 d'axe de rotation R, les aubes 8
sont réparties circonférentiellement autour du disque 26 et s'étendent radialement
vers l'extérieur de ce disque. La direction principale A de chaque aube 8 correspond
à une direction radiale par rapport à l'axe R. Les aubes 8 sont entourées extérieurement
par un anneau de carter 28, un interstice I (voir figure 2) subsistant entre la face
d'extrémité 14 de l'aube et cet anneau 28.
[0007] L'amont et l'aval sont définis dans la présente demande par rapport au sens d'écoulement
du flux F d'air traversant le turboréacteur. On appelle F1 et F2 les composantes respectives
du flux F dans un plan perpendiculaire à la direction principale A, comme le plan
de section III-III de la figure 3, et dans un plan parallèle à la direction principale
A, comme le plan de section II-II de la figure 2.
[0008] En aval de l'arête saillante 20 il se crée une zone de turbulences C dans le flux
F (voir figure 2). Le flux F pour traverser l'interstice I doit donc contourner l'arête
20 et la zone de turbulence C. Pour qualifier ce phénomène, on parle de décollement
du flux F au niveau de l'arête.
[0009] On cherche généralement à favoriser le plus possible le décollement du flux F dans
l'interstice I car plus ce décollement est important plus la section de passage effective
du flux F dans l'interstice I est réduite et, donc, plus la proportion du flux F traversant
l'interstice est réduite. Or, le flux F traversant l'interstice I ne participe pas
au rendement du turboréacteur. En favorisant le décollement on améliore donc le rendement
du turboréacteur et, par voie de conséquence, on diminue la consommation en carburant
de ce dernier.
[0010] Pour favoriser le décollement, il est connu de choisir l'angle d'arête moyen B strictement
inférieur à 90°, comme représenté sur les figures 1 à 3 ou dans des exemples d'aubes
connus et décrits dans
FR 05 04811 et
US 6,672,829.
[0011] L'invention a pour but de favoriser encore plus le décollement du flux au niveau
de l'arête.
[0012] Pour atteindre ce but, l'invention a pour objet une aube mobile de turbomachine,
sans talon, comprenant un pied de fixation surmonté d'une pale, cette pale présentant
une face d'extrémité et des faces latérales d'intrados et d'extrados, le pied de fixation
et ladite face d'extrémité étant respectivement situés aux extrémités inférieure et
supérieure de l'aube, opposées suivant l'axe principal de l'aube, la pale présentant
sur son bord supérieur d'intrados, une arête saillante définie entre une partie de
sa face d'extrémité et une partie supérieure de sa face d'intrados, ces parties formant
entre elles un angle d'arête moyen strictement inférieur à 90°, de manière à favoriser
le décollement, au niveau de l'arête, du flux de fluide traversant la turbomachine,
caractérisée en ce que la partie supérieure de la face d'intrados est ondulée et suit,
dans un quelconque plan de section perpendiculaire à la direction principale de l'aube,
une ligne de contour formée par une succession de courbes alternativement concaves
et convexes.
[0013] Dans la présente demande, une courbe est considérée comme concave lorsque sa partie
bombée est orientée vers la face d'extrados de l'aube. Inversement, une courbe est
considérée comme convexe lorsque sa partie bombée est orientée à l'opposé de la face
d'extrados de l'aube.
[0014] Ainsi, ladite face d'intrados présente des zones bombées définies par l'empilement
desdites courbes convexes suivant la direction principale de l'aube, et des zones
en creux définies par l'empilement desdites courbes concaves suivant la direction
principale de l'aube.
[0015] Ainsi, ladite ligne de contour présente une alternance de segments faiblement et
fortement inclinés par rapport aux composantes du flux de fluide dans ledit plan de
section (dans des conditions de fonctionnement normales de la turbomachine), et ladite
partie supérieure de la paroi d'intrados de l'aube présente des zones faiblement et
fortement inclinées par rapport au flux, ces zones étant définies par l'empilement
desdits segments faiblement et fortement inclinés, suivant la direction principale
de l'aube.
[0016] Lesdites zones faiblement inclinées guident le flux vers les zones fortement inclinées.
De cette manière, le flux passe majoritairement par les zones fortement inclinées,
avant de franchir ladite arête. Or, pour le flux passant par les zones fortement inclinées,
l'angle d'arête à franchir (i.e. l'angle d'arrête "vu" depuis le flux) est plus faible
que si ladite partie supérieure était lisse (i.e. sans ondulations). Comme le décollement
est d'autant plus important que l'angle d'arête à franchir par le flux est faible,
on obtient un meilleur décollement avec ladite partie supérieure ondulée qu'avec une
partie lisse. On diminue ainsi les pertes de flux dans l'interstice I.
[0017] Avantageusement, lesdits segments faiblement inclinés sont orientés suivant les composantes
du flux dans le plan de section (dans des conditions de fonctionnement normales de
la turbomachine), de sorte qu'ils forment avec ces composantes un angle voisin de
0°. De cette manière, le flux ne passe pas par les zones faiblement inclinées avant
de franchir ladite arête (il ne les "voit" pas) et passe quasi-exclusivement par les
zones fortement inclinées.
[0018] Avantageusement, lesdits segments fortement inclinés sont orientés transversalement
par rapport aux composantes du flux dans le plan de section (dans des conditions de
fonctionnement normales de la turbomachine), de sorte qu'ils forment avec ces composantes
un angle voisin de 90°. C'est selon cette orientation que l'angle d'arête à franchir
par le flux est le plus faible et donc que le décollement du flux dans l'interstice
est le plus important. En d'autres termes, le décollement est le plus important lorsque
les zones fortement inclinées font face aux composantes du flux de fluide dans ledit
plan de section.
[0019] L'invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description
détaillée qui suit. Cette description fait référence aux figures annexées sur lesquelles
:
- la figure 1 est une vue en perspective d'une partie d'un turboréacteur équipé d'une
aube de type connu;
- la figure 2 représente l'aube de la figure 1 en section suivant le plan II-II, plan
perpendiculaire à la tangente à l'arête de l'aube, passant par le point D;
- la figure 3 représente l'aube de la figure 1 en section suivant le plan III-III, plan
perpendiculaire à la direction principale A de l'aube, coupant la partie supérieure
de la face d'intrados de l'aube, et passant par le point D;
- la figure 4 est une vue en perspective d'une partie d'un turboréacteur équipé d'un
premier exemple d'aube selon l'invention;
- la figure 5 représente l'aube de la figure 4 en section suivant le plan V-V, plan
perpendiculaire à la tangente à l'arête de l'aube, passant par le point D;
- la figure 6 représente l'aube de la figure 4 en section suivant le plan VI-VI, plan
perpendiculaire à la direction principale A de l'aube, coupant la partie supérieure
ondulée de la face d'intrados de l'aube et passant par le point D;
- la figure 7 est une section analogue à celle de la figure 6, représentant un deuxième
exemple d'aube selon l'invention;
- la figure 8 est une section analogue à celle de la figure 5, représentant un troisième
exemple d'aube selon l'invention;
- la figure 9 est une section analogue à celle de la figure 5, représentant en section
suivant le plan IX-IX un quatrième exemple d'aube selon l'invention;
- la figure 10 est une section analogue à celle de la figure 6, et représente en section
suivant le plan X-X, l'exemple d'aube de la figure 9; et
- la figure 11 est une section analogue à celle de la figure 5, représentant un cinquième
exemple d'aube selon l'invention.
[0020] Les figures 1 à 3 ont été décrites plus haut.
[0021] En référence aux figures 4 à 6, on va décrire un premier exemple d'aube 108 selon
l'invention. Les éléments analogues entre cette aube 108 et celle des figures 1 à
3 sont repérés par les mêmes références numériques augmentées de 100.
[0022] L'aube 108 diffère de l'aube 8 en ce qui concerne la partie supérieure 122 de sa
paroi d'intrados 116.
[0023] L'aube 108 comprend un pied de fixation 110 surmonté d'une pale 112, cette pale présentant
une face d'extrémité 114 et des faces latérales d'intrados 116 et d'extrados 118.
Le pied de fixation 110 et la face d'extrémité 114 sont respectivement situés aux
extrémités inférieure et supérieure de l'aube 108, opposées suivant la direction principale
A de l'aube. La pale 112 présente sur son bord supérieur d'intrados une arête saillante
120 définie entre une partie 124 de la face d'extrémité 114 et une partie supérieure
122 de la face d'intrados 116. Les parties 122 et 124 forment entre elles un angle
d'arête moyen B strictement inférieur à 90°.
[0024] Conformément à l'invention, la partie supérieure 122 de la face d'intrados est ondulée
de sorte qu'elle suit, dans un quelconque plan de section perpendiculaire à la direction
principale A de l'aube et, notamment, dans le plan de section VI-VI, une ligne de
contour 130 formée par une par une succession de courbes alternativement concaves
129 et convexes 131. Ainsi, cette ligne de contour 130 présente une alternance de
segments faiblement 130a et fortement 130b inclinées par rapport aux composantes F1
du flux F dans le plan de section considéré, ici le plan VI-VI.
[0025] Les segments faiblement inclinés 130b sont plutôt orientés suivant les composantes
F1 du flux dans le plan de section VI-VI, tandis que les segments fortement inclinés
130a sont plutôt orientés transversalement par rapport aux composantes F1 du flux
dans ce plan. De cette manière, le flux F passe quasi exclusivement le long des segments
fortement inclinés 130a avant de traverser l'interstice I. Comme les segments fortement
inclinés 130a font face au flux F (plus précisément aux composantes F1 de ce flux),
le décollement du flux F au niveau de l'arête 120 est amélioré, en comparaison avec
le décollement obtenu dans l'exemple des figures 1 à 3.
[0026] Dans l'exemple des figures 4 à 6, l'aube 108 comprend à son extrémité supérieure
une cavité ouverte 132 délimitée par une paroi de fond 134, un rebord d'intrados 136
et un rebord d'extrados 138. Ladite arête saillante 120 est formée sur le rebord d'intrados
136 entre la face d'extrémité de ce rebord (qui correspond à ladite partie 124 de
face d'extrémité 114) et la face d'intrados de ce rebord (qui appartient à ladite
partie supérieure 122 de la face d'intrados 116).
[0027] On notera également que, selon cet exemple, l'aube comprend un passage de refroidissement
interne 142 et au moins un canal de refroidissement 140 communiquant avec ce passage
de refroidissement 142.
[0028] Avantageusement, le canal 140 débouche sur ladite partie 124 de face d'extrémité,
au niveau des zones d'ondulation bombées de la partie supérieure 122 de la face d'intrados,
c'est-à-dire au niveau des courbes convexes 131 de la ligne de contour 130 (voir figure
6). C'est en effet dans ces zones bombées qu'il y a le plus de matière et qu'il est
donc plus facile de réaliser (par exemple par perçage) le canal 140.
[0029] En référence à la figure 7, on va maintenant décrire un deuxième exemple d'aube 208
selon l'invention. Les éléments analogues entre cette aube 208 et celle des figures
4 à 6 sont repérés par les mêmes références numériques augmentées de 100.
[0030] L'aube 208 de la figure 7 diffère de celle des figures 4 à 6 en ce qui concerne la
partie supérieure ondulée 222 de la face d'intrados 216. Cette partie supérieure 222
débute assez loin du bord d'attaque de l'aube.
[0031] Ceci tient compte du fait que seule une petite partie du flux traverse l'interstice
I dans la zone J proche du bord d'attaque de l'aube. En effet, en référence à la figure
7, on estime grossièrement que 20 % du flux traverse l'interstice I au niveau de la
zone J et donc que les 80 % restants du flux traversent l'interstice I au niveau de
la zone K. Par conséquent, la présence d'ondulations selon l'invention (i.e. la succession
de courbes alternativement concaves 229 et convexes 231 suivant la ligne de contour
230), se révèle surtout utile dans la zone K. Approximativement, la zone J couvre
un quart de la face d'intrados de l'aube, en partant du bord d'attaque, tandis que
la zone K couvre les trois quarts restants.
[0032] En référence à la figure 8, nous allons maintenant décrire un troisième exemple d'aube
308 selon l'invention. Les éléments analogues entre cette aube 308 et celle des figures
4 à 6 sont repérés par les mêmes références numériques augmentées de 200.
[0033] L'exemple de la figure 8 diffère de l'exemple des figures 4 à 6 en ce que l'aube
308 ne présente pas une cavité ouverte à son extrémité supérieure et, par conséquent,
ne présente ni rebord d'intrados, ni rebord d'extrados.
[0034] En référence à la figure 9, nous allons décrire un quatrième exemple d'aube 408 selon
l'invention. Les éléments analogues entre cette aube 408 et celle des figures 4 à
6 sont repérés par les mêmes références numériques augmentées de 300.
[0035] L'aube 408 de la figure 9 diffère de l'exemple des figures 4 à 6 en ce que son rebord
d'intrados 436 est en retrait par rapport au reste de la face d'intrados. La partie
supérieure 422 de la face d'intrados 416 correspond à la face d'intrados du rebord
d'intrados 436.
[0036] Ainsi, alors que dans les trois premiers exemples, la partie supérieure 122, 222,
322 de la face d'intrados 116, 216, 316 était en saillie par rapport au reste de la
face d'intrados de l'aube, dans ce quatrième exemple, la partie supérieure 422 de
la face d'intrados 416 est en retrait par rapport au reste de la face d'intrados de
l'aube.
[0037] La partie supérieure 422 forme avec la partie 424 de la face d'extrémité de l'aube,
un angle d'arête moyen B strictement inférieur à 90°.
[0038] Par ailleurs, on notera que dans ce quatrième exemple, le rebord d'intrados 436 dans
toute sa largeur, est ondulé et incliné vers l'intrados (ainsi, même la paroi d'extrados
423 du rebord 436 est ondulée). Le rebord d'intrados 436 peut être ondulé sur toute
sa longueur, c'est-à-dire depuis le bord d'attaque jusqu'au bord de fuite de l'aube,
ou seulement sur une partie de sa longueur.
[0039] A l'image de l'exemple de la figure 5, l'exemple d'aube de la figure 9 comprend un
passage de refroidissement interne 440 et des canaux de refroidissement 442 communiquant
avec ce passage. En revanche, les canaux de refroidissement 440 ne débouchent pas
sur la partie 424 de la face d'extrémité de l'aube, mais à la base du rebord d'intrados
436, au niveau des zones d'ondulation en creux de ce rebord, c'est-à-dire au niveau
des courbes concaves 429 de la ligne de contour 430. En effet, il est plus facile
de réaliser les canaux de refroidissement 440 à cet endroit. En outre, l'air de refroidissement
amené par les canaux 440 remonte le long de la partie supérieure 422 de paroi d'intrados
(et permet ainsi de refroidir cette paroi) avant de gagner l'interstice I.
[0040] En référence à la figure 11, on va décrire un cinquième exemple d'aube 508 selon
l'invention. Les éléments analogues entre ce cette aube 508 et celle des figures 4
à 6 sont repérés par les mêmes références numériques augmentées de 400.
[0041] L'aube 508 de la figure 11 diffère de l'aube des figures 9 et 10 en ce que le rebord
d'extrados 538 de cette aube est ondulé et incliné vers l'intrados, à la manière du
rebord d'intrados 536. Ainsi, une autre arête saillante 550 est définie entre la face
d'extrémité 554 et la face d'intrados 556 du rebord d'extrados 538. Ces parties forment
entre elles un angle d'arête moyen G strictement inférieur à 90° de manière à favoriser
le décollement du flux F de fluide traversant la turbomachine au niveau de l'arête
550. La face d'intrados 556 du rebord d'extrados 538 est ondulée et suit, dans un
quelconque plan de section perpendiculaire à l'axe principal A de l'aube, une ligne
de contour formée par une succession de courbes alternativement concaves et convexes,
de sorte que cette ligne de contour présente une alternance de segments faiblement
et fortement inclinés par rapport aux composantes F1 du flux F dans ce plan de section.
[0042] Dans les exemples précités, on a décrit une aube appartenant à un rotor de turbine
de turboréacteur. Néanmoins, il est clair que l'invention peut s'appliquer à d'autres
types de turbomachines, les pertes de rendement liées au passage du flux F dans l'interstice
I se retrouvant dans d'autres types de turbomachines.
1. Aube mobile de turbomachine, sans talon, comprenant un pied de fixation (110) surmonté
d'une pale (112), cette pale présentant une face d'extrémité (114) et des faces latérales
d'intrados (116) et d'extrados (118), le pied de fixation et ladite face d'extrémité
étant respectivement situés aux extrémités inférieure et supérieure de l'aube, opposées
suivant l'axe principal (A) de l'aube, la pale présentant sur son bord supérieur d'intrados,
une arête saillante (120) définie entre une partie (124) de sa face d'extrémité et
une partie supérieure (122) de sa face d'intrados, ces parties formant entre elles
un angle d'arête moyen (B) strictement inférieur à 90° de manière à favoriser le décollement,
au niveau de l'arête, du flux (F) de fluide traversant la turbomachine, caractérisée en ce que la partie supérieure (122) de la face d'intrados est ondulée et suit, dans un quelconque
plan de section perpendiculaire à l'axe principal de l'aube, une ligne de contour
(130) formée par une succession de courbes alternativement concaves (129) et convexes
(131).
2. Aube de turbomachine selon la revendication 1, dans laquelle ladite partie supérieure
(122) de la face d'intrados est en saillie par rapport au reste de la face d'intrados
de l'aube.
3. Aube de turbomachine selon la revendication 1 ou 2, comprenant à son extrémité supérieure
une cavité ouverte (132) délimitée par une paroi de fond (134), un rebord d'intrados
(136) et un rebord d'extrados (138) et dans laquelle ladite arête saillante (120)
est formée sur le rebord d'intrados, entre la face d'extrémité et la face d'intrados
ondulée du rebord d'intrados.
4. Aube de turbomachine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, comprenant un
passage de refroidissement interne (142) et au moins un canal de refroidissement (140)
communiquant avec le passage de refroidissement interne, ce canal débouchant sur ladite
partie (124) de face d'extrémité, au niveau des zones d'ondulation bombées de la partie
supérieure (122) de la face d'intrados.
5. Aube de turbomachine selon la revendication 3, dans laquelle le rebord d'intrados
(436) est ondulé et incliné vers l'intrados.
6. Aube de turbomachine selon la revendication 5, comprenant un passage de refroidissement
interne (442) et au moins un canal de refroidissement (440) communiquant avec le passage
de refroidissement interne, ce canal débouchant à la base du rebord d'intrados (436),
au niveau des zones d'ondulation en creux de ce rebord.
7. Aube de turbomachine selon la revendication 3, dans laquelle une autre arête saillante
(550) est définie entre la face d'extrémité et la face d'intrados du rebord d'extrados
(538), ces parties formant entre elles un angle d'arête moyen (G) strictement inférieur
à 90° de manière à favoriser le décollement du flux (F) de fluide traversant la turbomachine
au niveau de cette autre arête, et dans laquelle la face d'intrados du rebord d'extrados
(538) est ondulée et suit, dans un quelconque plan de section perpendiculaire à l'axe
principal de l'aube, une ligne de contour formée par une succession de courbes alternativement
concaves et convexes.
8. Turbine comprenant une aube selon l'une quelconque des revendications précédentes.
9. Turbomachine comprenant une turbine selon la revendication 8.
1. A turbomachine moving blade without a top platform, the blade comprising a fastener
root (110) surmounted by an airfoil (112), the airfoil presenting an end face (114)
and pressure-side and suction-side faces (116 and 118), the fastener root and said
end face being situated respectively at bottom and top ends of the blade that are
spaced apart along the main axis (A) of the blade, the airfoil presenting a projecting
edge (120) at the top edge of its pressure side, the projecting edge being defined
between a portion (124) of the end face and a top portion (122) of the pressure-side
face, these portions forming between each other a mean edge angle (B) that is strictly
less than 90° so as to encourage the stream (F) of fluid passing through the turbomachine
to separate at said edge, the blade being characterized in that the top portion (122) of the pressure-side face is corrugated and, in any section
plane perpendicular to the main axis of the blade, follows an outline (130) formed
by an alternating succession of concave curves (129) and convex curves (131).
2. A turbomachine blade according to claim 1, in which said top portion (122) of the
pressure-side face projects relative to the remainder of the pressure-side face of
the blade.
3. A turbomachine blade according to claim 1 or claim 2, having at its top end an open
cavity (132) defined by an end wall (134), a pressure-side rim (136), and a suction-side
rim (138), and in which said projecting edge (120) is formed on the pressure-side
rim between the end face and the corrugated pressure-side face of the pressure-side
rim.
4. A turbomachine blade according to any one of claims 1 to 3, including an internal
cooling passage (142) and at least one cooling channel (140) communicating with the
internal cooling passage, the channel opening out in said portion (124) of the end
face in register with the bulging zones in the corrugation of the top portion (122)
of the pressure-side face.
5. A turbomachine blade according to claim 3, in which the pressure-side rim (436) is
corrugated and inclined towards the pressure side.
6. A turbomachine blade according to claim 5, including an internal cooling passage (442)
and at least one cooling channel (440) communicating with the internal cooling passage,
said channel opening out at the base of the pressure-side rim (436), in register with
the set back zones of the corrugation of said rim.
7. A turbomachine blade according to claim 3, in which another projecting edge (550)
is defined between the end face and the pressure-side face of the suction-side rim
(538), these portions forming between them a mean edge angle (G) that is strictly
less than 90° so as to encourage the stream (F) of fluid passing through the turbomachine
to separate at said other edge, and in which the pressure-side face of the suction-side
rim (538) is corrugated and, in any section plane perpendicular to the main axis of
the blade, follows an outline formed by an alternating succession of concave curves
and convex curves.
8. A turbine including a blade according to any preceding claim.
9. A turbomachine including a turbine according to claim 8.
1. Ansatzlose Laufschaufel einer Turbomaschine, mit einem Befestigungsfuß (110), auf
dem ein Blatt (112) angeordnet ist, wobei dieses Blatt eine Endseite (114) sowie eine
vorderseitige Seitenfläche (116) und eine rückseitige Seitenfläche (118) aufweist,
wobei der Befestigungsfuß und die Endseite sich am unteren Ende bzw. am oberen Ende
der Schaufel befinden, die entlang der Hauptachse (A) der Schaufel einander gegenüberliegen,
wobei das Blatt an seinem oberen vorderseitigen Rand eine vorspringende Kante (120)
aufweist, die zwischen einem Teil (124) seiner Endseite und einem oberen Teil (122)
seiner Vorderseite definiert ist, wobei diese Teile einen mittleren Kantenwinkel (B)
streng kleiner als 90° einschließen, um die Ablösung des die Turbomaschine durchströmenden
Fluidstroms (F) im Bereich der Kante zu begünstigen, dadurch gekennzeichnet, daß der obere Teil (122) der Vorderseite gewellt ist und in einer beliebigen Schnittebene
senkrecht zur Hauptachse der Schaufel einer Umrißlinie (130) folgt, die von einer
Folge von abwechselnd konkaven (129) und konvexen (131) Krümmungen gebildet ist.
2. Turbomaschinenschaufel nach Anspruch 1, bei welcher der obere Teil (122) der Vorderseite
gegenüber dem Rest der Vorderseite der Schaufel vorspringt.
3. Turbomaschinenschaufel nach Anspruch 1 oder 2, die an ihrem oberen Ende einen offenen
Hohlraum (132) aufweist, der durch eine bodenseitige Wand (134), einen vorderseitigen
Rand (136) und einen rückseitigen Rand (138) begrenzt ist, und bei welcher die vorspringende
Kante (120) an dem vorderseitigen Rand zwischen der Endseite und der gewellten Vorderseite
des vorderseitigen Randes gebildet ist.
4. Turbomaschinenschaufel nach einem der Ansprüche 1 bis 3, die einen inneren Kühldurchlaß
(142) sowie wenigstens einen mit dem inneren Kühldurchlaß in Verbindung stehenden
Kühlkanal (140) aufweist, wobei dieser Kanal an dem Teil (124) der Endseite im Bereich
der gewölbten Wellenbereiche des oberen Teils (122) der Vorderseite ausmündet.
5. Turbomaschinenschaufel nach Anspruch 3, bei welcher der vorderseitige Rand (436) gewellt
und zur Vorderseite geneigt ist.
6. Turbomaschinenschaufel nach Anspruch 5, die einen inneren Kühldurchlaß (442) sowie
wenigstens einen mit dem inneren Kühldurchlaß in Verbindung stehenden Kühlkanal (440)
aufweist, wobei dieser Kanal an der Basis des vorderseitigen Randes (436) im Bereich
der vertieften Wellenbereiche dieses Randes ausmündet.
7. Turbomaschinenschaufel nach Anspruch 3, bei welcher eine weitere vorspringende Kante
(550) zwischen der Endseite und der Vorderseite des rückseitigen Randes (538) definiert
ist, wobei diese Teile einen mittleren Kantenwinkel (G) streng kleiner als 90° einschließen,
um die Ablösung des die Turbomaschine durchströmenden Fluidstroms (F) im Bereich dieser
weiteren Kante zu begünstigen, und bei welcher die Vorderseite des rückseitigen Randes
(538) gewellt ist und in einer beliebigen Schnittebene senkrecht zur Hauptachse der
Schaufel einer Umrißlinie folgt, die von einer Folge von abwechselnd konkaven und
konvexen Krümmungen gebildet ist.
8. Turbine, die eine Schaufel nach einem der vorhergehenden Ansprüche umfaßt.
9. Turbomaschine, die eine Turbine nach Anspruch 8 umfaßt.