[0001] La présente invention concerne un module électronique de régulation pour mouvement
de montre à remontage mécanique, et un procédé de régulation de la vitesse d'un mouvement
de montre à remontage mécanique au moyen d'un module électronique.
[0002] Toutes les montres ont besoin d'une source d'énergie pour entraîner le mouvement
et déplacer les aiguilles.
[0003] Dans le cas des montres mécaniques, cette énergie est fournie par l'utilisateur en
remontant la couronne ou, dans le cas des montres automatiques, par les déplacements
d'une masse oscillante provoqués par le mouvement du poignet et permettant de retendre
un ressort.
[0004] Les mouvements de montre mécaniques utilisent le plus souvent un échappement à ancre
comme organe de régulation pour garantir une marche précise de la montre. Cet élément
purement mécanique ne permet toutefois pas d'assurer une précision de marche satisfaisante.
[0005] Les montres électroniques, notamment les montres à quartz, offrent une précision
supérieure. L'énergie est le plus souvent fournie par une pile (batterie). Ces piles
présentent notamment les inconvénients suivants :
■ Nécessité de se rendre périodiquement auprès d'un horloger pour remplacer la pile.
■ Risque de porter atteinte à l'étanchéité de la montre lors du remplacement.
■ Nécessité de distribuer auprès d'un réseau de commerçants très large un vaste assortiment
de piles différentes pendant une période aussi longue que possible.
■ Problèmes écologiques liés à l'élimination des piles.
■ Coût de remplacement et de changement non négligeable.
[0006] Différentes tentatives ont donc été effectuées pour supprimer les piles dans les
montres à quartz. L'utilisation de cellules photovoltaïques est séduisante, mais impose
des contraintes esthétiques importantes. Des sources d'énergie basées sur des gradients
de température ou sur l'acidité de la peau du porteur en sont encore au stade expérimental.
D'autres sources d'énergie envisageables pour d'autres appareils portables ne peuvent
pas être suffisamment miniaturisées pour être intégrées dans le volume réduit d'une
montre-bracelet.
[0007] Pour prolonger la durée de vie des piles, on connaît des montres à quartz dans lesquelles
la pile est rechargée par une source d'énergie mécanique. Dans ce cas, l'énergie mécanique
produite par les déplacements de l'utilisateur est accumulée dans un ressort, comme
dans les montres automatiques, puis transmise au travers d'un train d'engrenages à
un générateur qui la convertit en énergie électrique utilisée pour recharger la pile.
Cette pile alimente un mouvement à quartz conventionnel avec un moteur pas-à-pas horloger.
Ce système permet donc de prolonger la durée de vie de la pile, mais pas de la supprimer
complètement. Il est malgré tout nécessaire de la remplacer périodiquement. Par ailleurs,
ces montres nécessitent un générateur en plus du moteur, ce qui occasionne un surcoût
et occupe un volume non négligeable dans la montre. Enfin, le déplacement des aiguilles
présente les à-coups caractéristiques, peu esthétiques, des montres à moteur pas-à-pas.
[0008] Le brevet
CH597636 propose une construction permettant de supprimer complètement la pile d'une montre
à quartz. Dans ce mouvement, l'énergie produite par les déplacements de l'utilisateur
est accumulée dans un ressort, puis transmise au travers d'un train d'engrenages aux
aiguilles de la montre ainsi qu'à un générateur qui la convertit en électricité (source
de tension alternative). Cette source de tension est redressée pour alimenter en continu
un circuit électronique incluant un oscillateur à quartz. Le circuit électronique
règle la marche de la montre en agissant sur le couple électrique appliqué au générateur.
Lorsque le générateur tourne trop rapidement, le circuit électronique le freine en
le court-circuitant (freinage tout-ou-rien). La vitesse de consigne idéale est fournie
par l'oscillateur à quartz.
[0009] Le document
EP-B1-0239820 décrit un procédé de réglage de la vitesse d'un générateur dans lequel la vitesse
du générateur est également réglée en tout-ou-rien à l'aide d'un signal de commande
de frein. Le signal de commande de frein est synchronisé avec un signal de référence
obtenu à partir d'un oscillateur à quartz. A chaque cycle du signal de référence,
le signal de commande du frein passe tout d'abord de l'état logique zéro à l'état
logique un puis retourne de l'état logique un à l'état logique zéro.
[0010] Le signal de commande de frein dépend donc uniquement du signal de référence et n'est
pas synchronisé avec le signal de mesure produit par le générateur. Lorsque la phase
ou la fréquence du signal de référence et du signal de mesure provenant du générateur
sont très différentes, ce qui peut par exemple se produire au démarrage du système
ou suite à un choc violent, les impulsions de commande du frein peuvent parfois se
produire à l'instant le plus défavorable pour le générateur, par exemple lorsque la
tension aux bornes de sortie passe justement par un maximum. Comme on le verra plus
loin, cette situation peut provoquer un arrêt brutal de la montre.
[0011] EP-B1-0679968 décrit un autre module de commande permettant d'appliquer un freinage en "tout-ou-rien"
au générateur. Lorsque le rotor du générateur avance, le module de commande envoie
des impulsions de commande très brèves qui ont pour effet de court-circuiter le générateur.
Le freinage par court-circuitage étant très brutal, la durée des impulsions de freinage
est nécessairement très brève.
[0012] Le procédé de freinage en tout-ou-rien décrit dans les documents ci-dessus a l'inconvénient
d'imposer des décélérations très brèves et très intenses au rotor du générateur. Après
chaque impulsion de freinage, le rotor et le train d'engrenages a besoin d'une énergie
considérable pour accélérer puis retrouver une vitesse proche de la vitesse de consigne
fixée par l'oscillateur à quartz. Ce mode de fonctionnement par à-coups est donc peu
efficace énergétiquement, en sorte qu'une autonomie de la montre suffisante ne peut
être obtenue qu'en utilisant des moyens de stockage d'énergie, sous forme mécanique
dans le ressort ou sous forme électrique dans des capacités, très volumineux. Les
mouvements de montre obtenus avec cette technologie ne peuvent donc pas être miniaturisés
sans diminuer l'autonomie de la montre au-dessous d'un minimum acceptable.
[0013] La demande
EP-A1-816955, à laquelle le lecteur se référera utilement, ainsi que le
brevet EP-B1-0848842 décrivent un autre module de commande permettant d'appliquer au rotor du générateur
un couple de freinage qui dépend de l'avance du rotor. Le circuit de freinage comporte
plusieurs impédances de valeurs différentes qui peuvent être indépendamment sélectionnées
pour appliquer différents couples de freinage distincts non nuls au générateur. L'impédance
résultante du circuit de freinage dépend de l'avance dudit générateur. Ce dispositif
permet donc d'appliquer un couple de freinage proportionnel à l'avance du générateur.
Le générateur est dimensionné pour tourner légèrement plus rapidement que la vitesse
de consigne, afin de permettre un réglage de la vitesse. En régime stable, le circuit
de freinage freine donc en permanence avec un couple de freinage beaucoup plus faible
que dans les systèmes de freinage en tout-ou-rien. Le freinage est interrompu uniquement
lorsque le générateur tourne trop lentement, par exemple au démarrage ou suite à un
choc. Ce module permet ainsi d'éviter les décélérations brutales du rotor et s'avère
ainsi plus efficace énergétiquement.
[0014] Le module de commande décrit dans ce document a toutefois l'inconvénient de freiner
même lorsque la tension alternative aux bornes du générateur passe par un maximum.
Lorsque le générateur est en avance, c'est-à-dire dans la situation la plus usuelle,
la tension crête-à-crête aux bornes de sortie du générateur est donc réduite par ce
freinage. Les capacités de stockage ne peuvent donc utiliser qu'une tension de recharge
diminuée. Afin de maintenir une tension d'alimentation suffisante pour le circuit
électronique, il est donc nécessaire de surdimensionner légèrement le générateur ou
en tous les cas de prévoir des capacités de stockage de l'énergie de valeur suffisante.
[0015] Ce problème se pose de façon encore plus cruciale dans le circuit décrit par le document
EP-B1-239820 mentionné plus haut, puisque dans ce cas les impulsions de freinage, qui sont synchronisées
avec le signal de référence du quartz, peuvent selon le déphasage relatif du signal
de mesure et du signal de consigne parfois se produire juste au moment où la tension
aux bornes du générateur est maximale. Le court-circuitage du générateur produit une
chute de tension instantanée brutale, en sorte que les capacités de stockage ne sont
plus du tout rechargées. Si la tension dans les capacités de stockage descend au-dessous
du minimum requis, le circuit risque de s'arrêter complètement.
[0016] EP-A2-1041464 décrit un module de commande dans lequel le frein est actionné au moyen de trains
d'impulsions de freinage. A chaque impulsion, le rotor est freiné brutalement, pendant
une durée très brève, mais nécessitant néanmoins une accélération entre deux impulsions.
Le rotor subit donc une multitude d'accélérations et de décélérations successives
durant chaque cycle. Par ailleurs, le circuit ne permet pas d'empêcher qu'une impulsion
de freinage ne survienne au moment où la tension à la sortie du générateur passe par
un extréma. Enfin, la génération de ces trains d'impulsions nécessite une logique
combinatoire complexe et consommant un courant important.
[0017] Un but de l'invention est de proposer une nouvelle construction de module de régulation
de montre à quartz sans pile permettant de supprimer les inconvénients des constructions
connues, notamment les problèmes d'autonomie, de volume ou de stockage électrique
dans une pile électrochimique.
[0018] Un autre but de l'invention est de proposer une nouvelle construction de module de
régulation de montre à quartz sans pile, permettant de récupérer avec un minimum de
pertes la tension crête à crête produite par le générateur pour alimenter le circuit
tout en évitant les problèmes de décélérations brutales du rotor que connaissent les
modules freinant en tout-ou-rien par court-circuitage du générateur.
[0019] Un autre but est d'améliorer le procédé de freinage à plusieurs niveaux suggéré dans
EP-A1-816955 et de résoudre notamment le problème de chute de tension crête-à-crête provoqué par
un freinage continu.
[0020] Un autre but de l'invention est de proposer une nouvelle construction de module de
régulation à quartz sans pile pouvant être fabriqué et commercialisé librement et
indépendamment des technologies proposées par d'autres constructeurs.
[0021] Ces objectifs sont atteints au moyen d'un module présentant les éléments de la revendication
1 et d'un procédé présentant les étapes de la revendication 8. Des variantes d'exécution
sont en outre décrites dans les revendications dépendantes.
[0022] En particulier, ces objectifs sont atteints à l'aide d'un module électronique de
régulation pour mouvement de montre à remontage mécanique, comprenant un générateur
permettant de convertir l'énergie mécanique fournie par le mouvement de montre mécanique
en un signal de mesure, un circuit électronique alimenté par ledit générateur et comprenant
un circuit de freinage permettant d'appliquer au moins deux couples de freinage distincts
non nuls audit générateur, ledit circuit électronique comportant en outre un circuit
de commande du circuit de freinage, de manière à contrôler la vitesse de rotation
dudit générateur, le couple de freinage sélectionné par ledit circuit de commande
dépendant notamment de l'avance du générateur, et dans lequel le couple de freinage
est réduit lorsque ledit signal de mesure passe par un extréma.
[0023] Par rapport aux modules de l'art antérieur, ce module de régulation a notamment l'avantage
de réduire le freinage lorsque le signal de mesure passe par un extréma. Il est ainsi
possible d'utiliser la tension crête-à-crête du signal de mesure pour charger les
capacités de stockage avec une énergie suffisante pour alimenter le circuit. Comme
le circuit de freinage permet d'appliquer au moins deux couples de freinages distincts
non nuls, il est possible de réduire le freinage sans l'interrompre complètement,
et d'éviter ainsi les décélérations brutales typiques des systèmes de freinage en
tou-ou-rien.
[0024] Dans une variante préférentielle, le freinage est réduit pendant une durée fixe,
ou du moins limitée, lorsque le signal de mesure passe par un extréma. La durée de
réduction de freinage est choisie de manière à être suffisante pour garantir une recharge
complète des capacités de stockage, tout en laissant une durée de freinage suffisamment
longue pour permettre une régulation précise même avec des couples de freinage faibles.
[0025] Dans une variante préférentielle, le couple de freinage est progressivement réduit
avant que ledit signal de mesure ne passe par un extréma, puis progressivement rétabli
après que ledit signal de mesure a passé par ledit extréma. On évite ainsi tous les
à-coups provoqués par des variations brusques du couple de freinage appliqué.
[0026] Par rapport aux modules connus dans l'art antérieur, le module de l'invention permet
ainsi d'appliquer à chaque instant un couple de freinage qui dépend à la fois de l'avance
du rotor et de la phase instantanée du signal de mesure aux bornes du générateur,
de manière à obtenir les avantages suivants:
- Eviter les impulsions de freinage brusques, tout particulièrement lorsque le signal
de mesure aux bornes du générateur passe par un extréma.
- Eviter les brusques variations du couple de freinage, de manière à garder une vitesse
de rotation du rotor aussi constante que possible et aussi proche que possible de
la vitesse de consigne donnée par l'oscillateur à quartz.
- Recharger les capacités de stockage au moment où la tension de sortie du générateur
passe par un extréma en réduisant le freinage, mais sans l'interrompre brusquement.
[0027] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description d'un exemple de réalisation
de l'invention, illustré par les figures annexées qui montrent:
La figure 1 un schéma-bloc d'un exemple de module électronique de régulation selon
l'invention.
La figure 2 un schéma électrique du système de dissipation énergétique.
La figure 3 un diagramme indiquant le couple de freinage en fonction de la valeur
count dans le compteur.
La figure 4 un chronogramme indiquant un exemple de l'évolution des signaux H32 (signal
de référence à 32 hertz), down, [G+; G-], Gen, up, ainsi que l'évolution de la valeur
count dans le compteur
La figure 5 un diagramme montrant un exemple de l'évolution du couple de freinage
dans une autre variante de l'invention.
La figure 6 un diagramme montrant un exemple de l'évolution du couple de freinage
dans une autre variante de l'invention.
La figure 7 un chronogramme destiné à expliquer le fonctionnement du circuit d'anticoïncidence.
[0028] La figure 1 représente un schéma-bloc d'un circuit électronique de régulation 11
selon l'invention. Le circuit 11 est de préférence réalisé sous la forme d'un circuit
intégré discret et est destiné à être monté sur un module, par exemple sur une carte
de circuit imprimé, dans un dispositif électriquement autonome, par exemple une montre,
un téléphone portable, une calculatrice ou un ordinateur de poche, une prothèse auditive
ou médicale, etc. Outre le circuit électronique 11, le module comporte en outre un
générateur électromécanique 1 destiné à alimenter électriquement le circuit électronique
11 et dont la vitesse de rotation doit être régulée. Dans le cas d'une montre mécanique,
le générateur 1 est par exemple entraîné par le train d'engrenages (non représenté)
de la montre où il occupe la place et la fonction dévolues habituellement à l'échappement
à ancre. Un ressort (non représenté) chargé par un balancier (non représenté) entraîne
en rotation le rotor du générateur 1 par l'intermédiaire du train d'engrenages. Le
générateur 1 convertit l'énergie mécanique reçue en énergie électrique permettant
d'alimenter le circuit 11. En variant l'impédance d'un circuit de dissipation d'énergie
9 connecté aux bornes du générateur, le circuit 11 parvient à contrôler la vitesse
de rotation du rotor du générateur de manière à ce qu'elle corresponde à une vitesse
de consigne donnée par un oscillateur à quartz 4.
[0029] Le générateur est par exemple du type décrit dans le
brevet EP-B1-0851322. La fréquence de consigne de la tension alternative fournie par le générateur est
de préférence de la forme 2
n Hz, n étant un nombre entier. Dans une variante préférentielle, le signal de sortie
du générateur a une fréquence de 16 Hz. La partie mécanique de la montre correspond
à l'état de la technique décrit par exemple dans le document
CH597636.
[0030] Le générateur 1 est par exemple de type asynchrone et fournit une tension alternative
entre les bornes G+ et G- avec une tension crête-à-crête de l'ordre de 0,4 Volts par
exemple. Une tension supérieure n'est pas souhaitable car elle nécessiterait d'employer
un générateur avec des dimensions plus importantes. La figure 4 illustre l'allure
de la tension G+, G-aux bornes du générateur. Un redresseur et multiplicateur de tension
2 permet de convertir cette tension alternative en une tension continue Vdd d'environ
1 Volt suffisante pour alimenter le circuit 11. Le redresseur et multiplicateur 2
est par exemple du type décrit dans le brevet
EP-B1-816955 déjà mentionnée. Il utilise de préférence un circuit permettant de commuter entre
des diodes - lors du démarrage - et des transistors qui ont une chute de tension beaucoup
plus faible, comme décrit dans le brevet
EP-B1-0848842. Le redresseur et multiplicateur 2 charge une capacité de stockage 10 qui stocke
temporairement l'énergie électrique produite par le générateur 1. Le redresseur et
multiplicateur 11 utilise en outre deux capacités 15 et 16. Les capacités 10, 15,
16 sont de préférence réalisées sous la forme de condensateurs discrets externes au
circuit 11, mais pourraient aussi dans une variante d'exécution être intégrées dans
ce circuit.
[0031] Le redresseur et multiplicateur de tension 2 est de préférence alimenté en courant
au moyen d'une source de courant 32 qui produit différents courants stabilisés pp,
pn. Ces courants sont également utilisés pour alimenter d'autres composants du circuit
11.
[0032] Le circuit 11 illustré comporte un circuit de dissipation d'énergie 9 branché directement
sur les sorties G+, G- du générateur 1. Le circuit de dissipation d'énergie pourrait
toutefois aussi être branché sur la sortie du redresseur et multiplicateur 2, par
exemple en parallèle avec la capacité 10. Comme on le verra plus loin, le circuit
de dissipation d'énergie 9 est constitué dans cet exemple par un réseau de résistances
branchées en parallèle et sélectionnables individuellement. Le couple de freinage
appliqué au rotor du générateur est varié en sélectionnant le nombre de résistances
branchées. Le circuit 9 pourrait toutefois aussi comporter d'autres types d'impédances
ou même des éléments actifs, par exemple des sources de courant commandables.
[0033] Le circuit 11 comporte deux broches permettant de connecter une référence de fréquence
externe, par exemple un quartz 4, à l'entrée d'un oscillateur 3. L'oscillateur 3 alimente
le quartz 4 en fournissant une boucle de contre-réaction pour stabiliser la fréquence
du quartz. La sortie de l'oscillateur est un signal de référence K32 stable avec une
fréquence stable de 32KHz par exemple. Ce signal de référence attaque un diviseur
de fréquence 5 qui comporte une série de bascules afin de fournir en sortie un signal
de consigne rectangulaire H32 avec une fréquence inférieure, par exemple 32 Hz, ainsi
que différents autres signaux d'horloge sampleup, sampledown et K1 dont le rôle sera
expliqué plus loin en relation avec la figure 7. Le signal H32 est illustré sur la
figure 4 avec sa période λ=1/32 Hertz. Le diviseur de fréquence 5 peut de préférence
être paramétré après la fabrication et le soudage du quartz, afin de compenser les
imprécisions du quartz et les variations entre différents quartz.
[0034] Le circuit 11 comporte en outre un détecteur de passages par zéro 7 qui génère en
sortie un signal rectangulaire Gen, illustré sur les figures 4 et 7, dont l'état change
à chaque changement de signe de la tension entre les bornes G+; G- de sortie du générateur
1. La fréquence nominale du signal Gen est par exemple de 16 Hertz. Le détecteur de
passages par zéro peut être réalisé par exemple au moyen d'un simple comparateur qui
compare la tension G+ avec la tension G-. On utilisera de préférence un comparateur
à hysthérèse avec un seuil positif Up et un seuil négatif Un afin d'éviter de générer
des impulsions parasites lorsque le signal à la sortie de générateur est bruité et
passe plusieurs fois par zéro. Un filtre analogique et/ou numérique peut aussi être
utilisé pour supprimer les impulsions parasites provoquées par un signal bruité. Par
exemple, le détecteur de passages par zéro 7 pourrait comporter un filtre numérique
qui bloque toutes les impulsions de sortie pendant une durée prédéfinie, par exemple
une durée légèrement inférieure à 1/64
ème de seconde, après chaque impulsion. Dans une variante préférentielle, aucun filtre
n'est utilisé afin de simplifier le circuit et de réduire sa consommation.
[0035] Le signal de mesure Gen à la sortie du détecteur de passages par zéros 7 est fourni
avec le signal de consigne H32 à 32 Hertz à l'entrée d'un circuit d'anticoïncidence
8. Le circuit 8 permet d'éviter que l'état du compteur 6 décrit plus loin ne prenne
une valeur indéterminée lorsqu'une impulsion up et une impulsion down sont appliquées
simultanément. La figure 7 illustre à l'aide de chronogrammes un exemple de fonctionnement
de ce circuit. Il fait appel à deux signaux sampleup et sampledown générés par le
diviseur de fréquence 5. Les signaux sampleup et sampledown sont des signaux rectangulaires
avec une fréquence d'au moins 64 Hertz, par exemple une fréquence de 1 Kilohertz,
et un rapport de cycle très faible; le déphasage entre sampleup et sampledown est
de 180 degrés. Le circuit d'anticoïncidence 8 génère une impulsion H32' générée lors
de la première impulsion sampledown après chaque flanc montant du signal H32 à 32
Hertz. La fréquence des impulsions H32' est donc également de 32 Hertz, mais le rapport
cyclique est plus faible que celui de H32 et la phase est calée sur celle du signal
sampledown.
[0036] Le circuit d'anticoïncidence génère en outre une impulsion Gen' lors de la première
impulsion sampleup après chaque flanc montant ou descendant du signal Gen. La fréquence
du train d'impulsions Gen' est donc le double de celle du train d'impulsions Gen.
En régime nominal, la fréquence des impulsions Gen' est de 32 Hertz et leur phase
calée sur celle des impulsions sampleup.
[0037] Le déphasage entre les signaux d'échantillonnage permet d'assurer que les impulsions
H32' et Gen' ne sont pas produites simultanément. L'échantillonnage dans le circuit
d'anticoïncidence peut être effectué très simplement à l'aide de bascules. D'autres
types de circuits d'anticoïncidence peuvent aussi être utilisés dans le cadre de cette
invention.
[0038] Le circuit d'anticoïncidence fournit en sortie deux trains d'impulsions Gen' et H32'
dont la fréquence correspond respectivement au double de celle du signal de mesure
provenant du générateur 1 et à celle du signal de consigne provenant de l'oscillateur
à quartz 3, 4. Lorsque la montre fonctionne normalement, les trains d'impulsions Gen'
et H32' ont donc approximativement la même fréquence et un décalage de phase.
[0039] Ces deux trains d'impulsions sont transmis à un circuit de modulation de freinage
12 qui introduit des impulsions supplémentaires up' respectivement down', synchronisées
à l'aide du signal K1 et dont le rôle sera expliqué plus loin. Les trains d'impulsions
up et down ainsi modulés par le circuit 12 sont fournis aux entrées d'incrémentation
up respectivement à l'entrée de décrémentation down d'un compteur bidirectionnel 6
à huit bits. L'état du compteur 6 peut prendre n'importe quelle valeur count entre
0 et 255; cette valeur est incrémentée à chaque flanc montant du signal sur l'entrée
up et décrémentée à chaque flanc montant du signal down.
[0040] Le compteur 6 est ainsi incrémenté à chaque flanc montant ou descendant du signal
Gen provenant du générateur 1 et décrémenté à chaque flanc montant du signal de consigne
H32 produit par le quartz. L'état du compteur correspond à la différence entre le
nombre d'impulsions up et le nombre d'impulsions down et dépend donc notamment, mais
pas exclusivement, de la différence entre l'avance du rotor dans le générateur 1 et
la référence donnée par le quartz. Comme on le verra plus loin, l'état du compteur
est modulé par le circuit 12 et dépend aussi de la phase instantanée du signal de
mesure Gen.
[0041] L'état du compteur 6 est représenté par 8 bits de sortie B1 à B8 qui commandent le
circuit de dissipation d'énergie 9, comme on le voit en particulier sur la figure
2. Le circuit de dissipation d'énergie comprend plusieurs résistances 910 à 915 branchées
en parallèle et pouvant être individuellement sélectionnées au moyen de transistors
de commande 900 à 905. Les valeurs des différentes résistances correspondent aux poids
des bits de commande correspondant. Ainsi les bits de poids fort à la sortie du compteur
actionnent des transistors permettant d'enclencher des résistances de faible valeur,
provoquant un freinage plus intense du rotor du générateur.
[0042] Les signaux de sortie du compteur B1 à B8 pourraient commander directement les transistors
de commande 900 à 905. Toutefois, dans la variante préférentielle illustrée, le nombre
de bits de sortie du compteur 6 est supérieur au nombre de transistors et de résistances
dans le circuit de dissipation d'énergie 9. Dans cet exemple, les 8 bits de sortie
B1 à B8 commandent 6 résistances 910 à 915. La résistance 910 a par exemple une valeur
de 120KOhms, tandis que les résistances de poids plus fort 911 à 914 ont des valeurs
décroissantes, par exemple une résistance 911 de 60 KOhms, 912 de 30 KOhms, 913 de
15 KOhms et 914 de 6 KOhms. La résistance 915, dont le rôle est expliqué plus bas,
a de préférence une valeur très élevée, par exemple 500 KOhms.
[0043] Une logique combinatoire (non représentée) dans le circuit 9 permet de calculer les
six signaux de commande des six transistors 900 à 905 à partir des huit signaux de
sortie du compteur 6. Dans cet exemple, la logique combinatoire permet de débrancher
toutes les résistances 910 à 915 lorsque le bit B8 est inactif, c'est-à-dire lorsque
la valeur dans le compteur 6 est inférieure à 128.
[0044] Les résistances sont branchées de manière sélective uniquement lorsque B8 est actif.
Dans ce cas, le transistor 900 est passant lorsque le bit B1, commandant le transistor
900 pour connecter la résistance de forte valeur 910, est actif. De la même façon,
les bits de poids plus fort B2 à B5 provoquent au travers des transistors 901 à 904
respectivement la sélection des résistances 911 à 914. Par ailleurs, lorsque B8 est
actif en même temps que B6 et/ou B7, toutes les résistances 910 à 915 sont branchées
en parallèle de manière à réduire au maximum l'impédance appliquée aux bornes du générateur.
Le freinage est donc maximal et constant lorsque la valeur dans le compteur 6 excède
160, comme cela est illustré sur la figure 3.
[0045] La résistance 915 de forte valeur, par exemple 500 KOhms, reste branchée en permanence
lorsque le bit B8 est actif. En régime de fonctionnement normal, un faible courant
circule donc en permanence à travers cette résistance. La résistance 915 permet ainsi
d'appliquer un couple de freinage en permanence lorsque le rotor du générateur avance
par rapport à sa position idéale, et d'éviter des décélérations rapides si le freinage
était entièrement interrompu.
[0046] Le couple de freinage appliqué dépend ainsi exclusivement de l'état count du compteur
6. On a vu que l'état de ce compteur dépend - notamment de l'avance du rotor du générateur
1 par rapport à la vitesse de consigne indiquée par l'oscillateur 3-4. Le couple de
freinage appliqué augmente donc lorsque le rotor avance plus rapidement que la vitesse
de consigne. L'utilisation d'impédances de grande valeur, supérieures à 100 KOhms,
permet de régler le couple de freinage de manière extrêmement fine et notamment de
maintenir un couple de freinage réduit mais néanmoins appliqué en permanence. Il est
ainsi possible d'appliquer des variations du couple de freinage extrêmement progressives
au rotor du générateur.
[0047] La figure 3 illustre le couple de freinage c appliqué au rotor du générateur par
le circuit 9 en fonction de la valeur count dans le compteur 6. Dans cet exemple,
le rotor n'est pas freiné lorsque la valeur dans le compteur est inférieure à 128.
On évite ainsi d'appliquer un couple de freinage, même faible, au démarrage du système
avant que le rotor n'ait atteint et dépassé durant un bref instant sa vitesse de consigne.
Le couple de freinage augmente ensuite progressivement, de manière sensiblement linéaire,
jusqu'à ce que le compteur atteigne la valeur 159. Lorsque la montre fonctionne normalement,
le compteur 6 se trouvera presque toujours dans cette zone linéaire entre 128 et 159.
Le couple de freinage c sature ensuite à une valeur importante lorsque le compteur
atteint la valeur 160 et au-delà. Le couple de freinage appliqué pour ces valeurs
est suffisant pour ralentir le rotor rapidement, même lorsqu'il a été accéléré par
un choc, de manière à ramener rapidement le système dans la zone linéaire entre 128
et 159.
[0048] L'utilisation d'un compteur à 8 bits, qui compte jusqu'à 255, permet de prévenir
le risque que le compteur cyclique ne fasse un tour complet et ne revienne à 0 au-delà
de la valeur maximale. L'homme du métier comprendra que selon la place à disposition
sur le circuit intégré 11 il est bien entendu également possible d'utiliser chaque
bit de sortie du compteur 6 pour commander directement une résistance dans le système
de dissipation d'énergie 9.
[0049] Selon l'invention, et en retournant à la figure 1, le circuit 11 comporte en outre
un circuit de modulation de freinage 12 permettant de modifier l'état du compteur
6 en fonction de la phase du signal de mesure [G+; G-] aux bornes du générateur 1.
Le circuit de modulation 12 comporte une logique combinatoire, qui n'est pas détaillée
ici mais qui est à la portée de l'homme du métier, permettant d'ajouter des impulsions
down' supplémentaires de décrémentation et des impulsions up' supplémentaires d'incrémentation
du compteur 6. Les impulsions supplémentaires down' sont introduites dans le train
d'impulsions H32 ' produit par le circuit d'anticoïncidence 8, comme on le voit également
sur la figure 4. Les impulsions supplémentaires up' sont quant à elles introduites
dans le train d'impulsions Gen' produit par le circuit d'anticoïncidence 8. Le circuit
12 est agencé de manière à ajouter une ou plusieurs impulsions supplémentaires down'
6 peu avant chaque extréma du signal [G+; G-] et un nombre équivalent d'impulsions
d'incrémentation up' juste après chaque extréma de ce signal.
[0050] Le circuit de modulation 12 permet ainsi de décrémenter momentanément le compteur
6, et donc de réduire momentanément le couple de freinage, lors des extrémas de la
tension [G+;G-] aux bornes du générateur. Il est ainsi possible de limiter momentanément
la chute de tension aux bornes du générateur, permettant ainsi de récupérer une tension
maximale pour recharger les capacités de stockage 10, 15 16 et de garantir une alimentation
suffisante du circuit.
[0051] Le train d'impulsions down produit par le circuit de modulation 12 est illustré sur
la figure 4. Comme on le voit, ce train d'impulsions appliqué à l'entrée de décrémentation
du compteur 6 comporte d'une part des impulsions H32' produites par le circuit d'anticoïncidence
8 à partir du signal de consigne H32, et d'autre part des impulsions supplémentaires
hachurées down' introduites par le circuit 12 peu avant chaque extréma de la tension
G+; G-. La figure 4 illustre en outre le train d'impulsions up appliqué à l'entrée
d'incrémentation du compteur 6. Le signal up comprend les impulsions Gen' produites
par le circuit d'anticoïncidence 8 à partir du signal de mesure Gen ainsi que des
impulsions supplémentaires hachurées up' introduites par le circuit 12 peu après chaque
extréma de la tension G+; G-.
[0052] Dans l'exemple illustré, le circuit de modulation 12 génère deux impulsions supplémentaires
down' et deux impulsions supplémentaires up' avant respectivement après chaque passage
à zéro du signal produit par le générateur 1. La première impulsion down' est générée
après un intervalle de durée T1, par exemple 4 millisecondes, après la détection du
passage par zéro de la tension aux bornes du générateur 1 (en tenant compte de l'hysthérèse).
La seconde impulsion down' est générée juste après la première impulsion down', par
exemple une milliseconde plus tard. La première impulsion up' est générée après un
intervalle de durée T2, par exemple 8 millisecondes, après chaque impulsion Gen'.
La seconde impulsion up' est générée juste après la première impulsion up', par exemple
une milliseconde plus tard.
[0053] La troisième ligne du chronogramme de la figure 4 illustre l'évolution de la tension
entre les bornes G+ et G- du générateur 1. La courbe régulière représente la tension
sinusoïdale qui serait produite si aucun couple de freinage n'était appliqué par le
circuit 11; la courbe plus saccadée montre comment cette tension est réduite lorsqu'un
couple de freinage correspondant aux valeurs successives count dans le compteur 6
est appliqué au générateur. Lorsque le rotor du générateur est en avance comme sur
cette figure, on constate que la tension [G+;G-] est réduite en permanence: le circuit
11 freine durant tout le cycle. Le couple de freinage appliqué est toutefois momentanément
réduit lorsque l'amplitude du signal aux bornes du générateur est maximale en valeur
absolue. Le circuit est donc capable de recharger les capacités de stockage 10, 15,
16 avec une tension de crête proche du maximal théorique.
[0054] La quatrième ligne du chronogramme de la figure 4 illustre le signal rectangulaire
Gen à la sortie du détecteur de passages par zéro 7. Sur l'exemple illustré, le détecteur
de passages par zéro est constitué par un comparateur à hysthérèse. Le signal Gen
passe de l'état logique un à l'état logique zéro lorsque lorsque la tension entre
les bornes G+ et G- du générateur 1 descend en-dessous de la valeur négative -Un et
retourne à l'état logique un lorsque la tension G+;G- rejoint le seuil positif Up.
Les seuils Up et Un ont été fortement exagérés sur la figure mais pourront, selon
le niveau de bruit sur le signal d'entrée, être plus rapprochés.
[0055] Les impulsions supplémentaires down' et up' sont générées indépendamment de l'avance
relative du signal de mesure Gen et du signal de consigne H32. L'état count du compteur
6 n'est donc pas représentatif de la différence entre le nombre d'impulsions de référence
H32' produites par l'oscillateur à quartz 3, 4 et le nombre d'impulsions de mesure
Gen produites par le générateur, mais dépend également de la phase instantanée du
signal G+, G- entre les bornes du générateur 1.
[0056] La dernière ligne sur la figure 4 ne représente pas un signal physique, mais indique
l'évolution de la valeur count dans le compteur bidirectionnel 6. Le couple de freinage
appliqué est, dans la partie linéaire de la figure 3, sensiblement proportionnel à
cette valeur count. Cette valeur est incrémentée à chaque impulsion up et décrémentée
à chaque impulsion down. On constate que, à chaque demi-cycle du signal Gen, la valeur
count est réduite puis rétablie progressivement et pendant une durée limitée de manière
à réduire progressivement et sans à-coups le couple de freinage appliqué lorsque la
tension aux bornes du générateur est maximale. L'invention permet donc d'appliquer
un couple de freinage en permanence au générateur 1 qui dépend de l'avance du rotor
et qui est en outre modulé selon la phase instantanée du signal G+, G- aux bornes
du générateur de manière à optimiser la charge des capacités de stockage 10, 15, 16
et sans variations brusques du couple de freinage appliqué.
[0057] Si le générateur tourne à une fréquence largement supérieure à la vitesse de consigne,
par exemple suite à un choc, un passage à zéro du signal [G+; G-] peut survenir avant
la dernière impulsion supplémentaire up' déclenchée par le passage à zéro précédent.
Ce nouveau passage par zéro déclenche une nouvelle série d'impulsions supplémentaires
down' et up' qui se chevauche avec la série d'impulsions supplémentaires précédentes.
Le compteur peut alors dans certaines conditions prendre momentanément des valeurs
inattendues qui ne correspondent pas au couple de freinage que l'on souhaite appliquer.
Afin d'éviter ces perturbations transitoires, dans une variante préférentielle de
l'invention, une impulsion up ne déclenche d'impulsions supplémentaires up' et down'
que si l'intervalle de réduction de freinage provoqué par le passage à zéro précédent
est complètement terminé. Dans une autre variante, la durée des intervalles T1 et
T2 est rendue dépendante de la fréquence du signal [G+; G-].
[0058] Sur l'exemple de la figure 4, deux impulsions de décrémentation supplémentaires down'
et deux impulsions d'incrémentation supplémentaires up' sont utilisées. Le nombre
d'impulsions supplémentaires utilisées peut toutefois être plus important afin de
provoquer une réduction plus importante ou plus progressive du couple de freinage.
La figure 5 illustre un exemple de l'évolution du couple de freinage dans lequel 4
impulsions supplémentaires down' et up' sont utilisées.
[0059] La figure 6 illustre une variante de l'invention dans laquelle le couple de freinage
appliqué en permanence au générateur est pulsé. L'amplitude des impulsions, et/ou
l'amplitude d'une composante continue additionnée aux impulsions, et/ou dans l'exemple
illustré le rapport de cycle des impulsions, dépend de la valeur dans le compteur
6. Comme dans les exemples précédents, cette valeur est modulée de manière à réduire
le freinage, sans l'interrompre complètement, lorsque l'amplitude de la tension aux
bornes du générateur passe par un extréma. Selon l'invention, la couple de freinage
C ne retombe pas à zéro, même entre les différents pics de freinage pulsé.
[0060] L'homme du métier imaginera facilement d'autres moyens pour réduire pendant une durée
limitée, sans variation brusque, le couple de freinage appliqué au rotor. Le couple
de freinage peut aussi varier de manière continue, notamment lorsque le circuit de
dissipation d'énergie est constitué par une source de courant contrôlable, ou en utilisant
des impédances dont la valeur peut être variée en continu.
[0061] Dans les exemples discutés ci-dessus, le couple de freinage est réduit temporairement
et de manière progressive en ajoutant des impulsions supplémentaires down' et up'
à l'entrée du compteur bidirectionnel 6. Il serait aussi possible, dans le cadre de
modifications à la portée de l'homme du métier, d'agir sur la sortie du compteur 6
à l'aide d'un soustracteur agencé pour soustraire pendant une durée limitée une valeur
fixe ou variable. De la même façon, il serait aussi possible d'agir directement sur
le circuit de dissipation d'énergie 9 et d'employer par exemple une impédance ou un
réseau d'impédances de valeur résultante contrôlable en parallèle ou en série avec
les autres impédances. On pourrait alors commander la valeur de cette impédance pour
qu'elle dépende de la phase instantanée de la tension à la sortie du générateur, de
manière à augmenter progressivement l'impédance résultante lorsque la tension aux
bornes du générateur passe par un extréma.
[0062] Le fonctionnement du module de régulation décrit ci-dessus est de type intégral;
la contre-réaction appliquée sous la forme d'un couple de freinage au générateur 1
dépend notamment, mais pas exclusivement, de la différence accumulée dans le compteur
6 entre le nombre d'impulsions up provenant du générateur et le nombre d'impulsions
down provenant de l'oscillateur à quartz. Lorsqu'une correction plus rapide est souhaitable,
par exemple s'il est important que la montre corrige les erreurs de marche très rapidement
afin d'afficher en chaque instant une heure précise, il est aussi possible dans le
cadre de cette invention d'appliquer une régulation proportionnelle à la vitesse momentanée
du rotor, voire proportionnelle à la dérivée de cette vitesse momentanée, ou même
une combinaison entre ces différentes possibilités de réglage, par exemple un réglage
PID (proportionnel-intégral-différentiel).
1. Module électronique de régulation pour mouvement de montre à remontage mécanique,
comprenant:
un générateur (1) permettant de convertir l'énergie mécanique fournie par ledit mouvement
de montre en un signal de mesure ([G+;G-]),
un circuit électronique (11) alimenté par ledit générateur,
ledit circuit électronique comprenant un circuit de dissipation d'énergie (9) permettant
d'appliquer au moins deux couples de freinage distincts non nuls audit générateur
(1),
ledit circuit électronique (11) comportant en outre un circuit de commande (5, 6,
8, 12) du circuit de dissipation d'énergie (9), de manière à contrôler la vitesse
de rotation dudit générateur (1), le couple de freinage sélectionné par ledit circuit
de commande dépendant notamment de l'avance dudit générateur par rapport à un signal
de référence (k32),
caractérisé en ce que ledit circuit de commande (5, 6, 8, 12) du circuit de dissipation d'énergie (9) est
agencé de manière à réduire le couple de freinage lorsque ledit signal de mesure ([G+;G-])
passe par un extréma.
2. Module électronique selon la revendication 1, dans lequel ledit couple de freinage
est réduit sans être complètement supprimé lorsque ledit signal de mesure ([G+;G-])
passe par un extréma, de manière à appliquer un couple de freinage en permanence lorsque
ledit générateur est en avance par rapport à sa position idéale.
3. Module électronique selon la revendication 2, dans lequel ledit couple de freinage
est réduit pendant un intervalle de durée fixe lorsque ledit signal de mesure ([G+;G-])
passe par un extréma.
4. Module électronique selon la revendication 1, dans lequel ledit circuit de commande
(5, 6, 8, 12) est réalisé de manière à appliquer un couple de freinage en permanence
lorsque ledit générateur (1) est en avance, sauf pendant un intervalle de durée limitée
lorsque ledit signal de mesure ([G+;G-]) passe par un extréma.
5. Module électronique selon l'une des revendications 3 ou 4, dans lequel ledit couple
de freinage est progressivement réduit avant que ledit signal de mesure ([G+;G-])
ne passe par un extréma, puis progressivement rétabli après que ledit-signal de mesure
a passé par ledit extréma.
6. Module électronique selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit
circuit de freinage (9) comporte une pluralité d'impédances (910-915) de valeurs différentes
pouvant être indépendamment sélectionnées par ledit circuit de commande (5, 6, 8,
12) de manière à varier le couple appliqué audit générateur (1),
la valeur de la plus grande impédance (915) étant supérieure ou égale à 100KOhms.
7. Module électronique selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit
circuit de commande (5, 6, 8, 12) du circuit de freinage (9) comporte un compteur
bidirectionnel (6) qui est incrémenté à chaque demi-cycle dudit signal de mesure ([G+;G-])
et décrémenté à chaque demi-cycle d'un signal de référence (H32),
ledit compteur (6) étant en outre décrémenté avant que ledit signal de mesure ([G+;
G-]) ne passe par un extréma, puis incrémenté après que ledit signal de mesure a passé
par ledit extréma,
le couple de freinage appliqué étant déterminé par le contenu dudit compteur.
8. Procédé de régulation de la vitesse d'un mouvement de montre à remontage mécanique
à l'aide d'un générateur (1) et d'un circuit électronique de contrôle dudit générateur
(11), la vitesse dudit mouvement de montre étant réglée en contrôlant au moyen du
circuit électronique de commande le couple de freinage appliqué audit générateur (1),
au moins deux couples de freinage distincts non nuls pouvant être appliqués,
caractérisé en ce que le couple de freinage momentané est réduit lorsqu'un signal de mesure ([G+;G-]) à
la sortie dudit générateur passe par un extréma.
9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel le couple de freinage momentané dépend
en outre de l'avance dudit générateur.
10. Procédé selon l'une des revendications 8 et 9, dans lequel un couple de freinage est
appliqué en permanence lorsque ledit générateur (1) est en avance, ledit couple de
freinage étant réduit ou interrompu pendant un intervalle de durée limitée lorsque
ledit signal de mesure ([G+;G-]) passe par un extréma.
11. Procédé selon la revendication 9, dans lequel ledit couple de freinage est progressivement
réduit avant que ledit signal de mesure ([G+;G-]) passe par un extréma, puis progressivement
rétabli après que ledit signal de mesure ([G+;G-]) a passé par ledit extréma.
12. Procédé selon l'une des revendications 8 à 11, dans lequel ledit module électronique
peut imposer au moins 128 signaux de freinage différents audit générateur.
1. Electronic regulation module for a watch movement with mechanical winding, comprising:
a generator (1) permitting converting the mechanical energy supplied by said watch
movement into a measuring signal (G+;G-),
an electronic circuit (11) supplied by said generator,
said electronic circuit comprising an energy dissipating circuit (9) permitting applying
at least two separate non-zero braking couples to said generator (1),
said electronic circuit (11) moreover comprising a control circuit (5, 6, 8, 12) of
the energy dissipating circuit (9), so as to control the speed of rotation of said
generator (1), the braking couple selected by said control circuit depending particularly
on the advance of said generator relative to a reference signal (K32)
characterized in that said control circuit (5,6,8,12) of the energy dissipating circuit (9) is arranged
so as to reduce the braking couple when said measuring signal (G+;G-) passes through
an extreme.
2. Electronic module according to claim 1, in which said braking couple is reduced without
being completely suppressed when said measuring signal (G+;G-) passes through an extreme,
so as to apply a braking couple continuously when said generator is advanced relative
to its ideal position.
3. Electronic module according to claim 2, in which said braking couple is reduced during
a fixed interval of time when said measuring signal (G+;G-) passes through an extreme.
4. Electronic module according to claim 1, in which said control circuit (5, 6, 8, 12)
is so arranged as to apply a braking couple continuously when said generator (1) is
in advance, except during a limited interval of time when said measuring signal (G+;G-)
passes through an extreme.
5. Electronic module according to one of claims 3 or 4, in which said braking couple
is progressively reduced before said measuring signal (G+;G-) passes through an extreme,
then progressively reestablished after said measuring signal has passed through said
extreme.
6. Electronic module according to one of the preceding claims, in which said braking
circuit (9) comprises a plurality of impedances (910-915) of different values which
can be independently selected by said control circuit (5, 6, 8, 12) so as to vary
the couple applied to said generator (1),
the greatest value of the impedance (915) being greater than or equal to 100KOhms.
7. Electronic module according to one of the preceding claims, in which said control
circuit (5, 6, 8, 12) of the braking circuit (9) comprises a bi-directional counter
(6) which is incremented at each half cycle of said measuring signal (G+;G-) and decremented
at each half cycle of a reference signal (H32),
said counter (6) being moreover decremented before said measuring signal (G+;G-) passes
through an extreme, then incremented after said measuring signal has passed through
said extreme,
the braking couple applied being determined by the content of the counter.
8. Process for regulating the speed of a watch movement with mechanical winding with
the help of a generator (1) and an electronic control circuit for said generator (11),
the speed of said watch movement being adjusted by controlling by means of the electronic
control circuit the braking couple applied to said generator (1), at least two separate
braking couples greater than zero being adapted to be applied,
characterized in that the momentary braking couple is reduced when a measuring signal (G+;G-) at the output
of said generator passes through an extreme.
9. Process according to claim 8, in which the momentary braking couple depends moreover
on the advance of said generator.
10. Process according to one of claims 8 to 9, in which a braking couple is applied continuously
when said generator (1) is advanced, said braking couple being reduced or interrupted
during an interval of a limited duration when said measuring signal (G+;G-) passes
through an extreme.
11. Process according to claim 9, in which said braking couple is progressively reduced
before said measuring signal (G+;G-) passes through an extreme, then progressively
reestablished after said measuring signal (G+;G-) passes through said extreme.
12. Process according to one of claims 8 to 11, in which said electronic module can impose
at least 128 different braking signals on said generator.
1. Elektronische Regelungsbaugruppe für ein Uhrwerk einer Uhr mit mechanischem Aufzug,
die Folgendes umfasst:
einen Generator (1), der das Umwandeln der mechanischen Energie, die von dem Uhrwerk
der Uhr geliefert wird, in ein Messsignal ([G+;G-]) ermöglicht,
eine elektronische Schaltung (11), die durch den Generator versorgt wird,
wobei die elektronische Schaltung eine Energiedissipationsschaltung (9) umfasst, die
das Anwenden von mindestens zwei unterschiedlichen Bremsmomenten, die nicht gleich
Null sind, auf den Generator (1) ermöglicht,
wobei die elektronische Schaltung (11) ferner eine Schaltung zur Steuerung (5, 6,
8, 12) der Energiedissipationsschaltung (9) umfasst, derart, dass die Drehgeschwindigkeit
des Generators (1) gesteuert wird, wobei das durch die Steuerschaltung ausgewählte
Bremsmoment insbesondere vom Vorsprung des Generators in Bezug auf ein Referenzsignal
(H32) abhängt,
dadurch gekennzeichnet, dass die Steuerschaltung (5, 6, 8, 12) der Energiedissipationsschaltung (9) derart gestaltet
ist, dass sie das Bremsmoment verringert, wenn das Messsignal ([G+;G-]) einen Extremwert
durchschreitet.
2. Elektronische Baugruppe nach Anspruch 1, wobei das Bremsmoment verringert wird, ohne
vollständig aufgehoben zu werden, wenn das Messsignal ([G+;G-]) einen Extremwert durchschreitet,
derart, dass ständig ein Bremsmoment angewandt wird, wenn der Generator einen Vorsprung
in Bezug auf seine ideale Position aufweist.
3. Elektronische Baugruppe nach Anspruch 2, wobei das Bremsmoment während eines Intervalls
von fester Dauer verringert wird, wenn das Messsignal ([G+;G-]) einen Extremwert durchschreitet.
4. Elektronische Baugruppe nach Anspruch 1, wobei die Steuerschaltung (5, 6, 8, 12) derart
ausgeführt ist, dass sie ständig ein Bremsmoment anwendet, wenn der Generator (1)
einen Vorsprung aufweist, außer während eines Intervalls von begrenzter Dauer, wenn
das Messsignal ([G+;G-]) einen Extremwert durchschreitet.
5. Elektronische Baugruppe nach einem der Ansprüche 3 oder 4, wobei das Bremsmoment schrittweise
verringert wird, bevor das Messsignal ([G+;G-]) einen Extremwert durchschreitet, und
dann schrittweise wiederhergestellt wird, nachdem das Messsignal den Extremwert durchschritten
hat.
6. Elektronische Baugruppe nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei der Bremskreis
(9) mehrere Impedanzen (910 bis 915) von unterschiedlichen Werten umfasst, die unabhängig
von der Steuerschaltung (5, 6, 8, 12) ausgewählt werden können, derart, dass das auf
den Generator (1) angewandte Drehmoment variiert wird,
wobei der Wert der größten Impedanz (915) größer oder gleich 100 kOhm ist.
7. Elektronische Baugruppe nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die Steuerschaltung
(5, 6, 8, 12) des Bremskreises (9) einen bidirektionalen Zähler (6) umfasst, der bei
jedem Halbzyklus des Messsignals ([G+;G-]) erhöht und bei jedem Halbzyklus eines Referenzsignals
(H32) vermindert wird,
wobei der Zähler (6) ferner vermindert wird, bevor das Messsignal ([G+;G-]) einen
Extremwert durchschreitet, und dann erhöht wird, nachdem das Messsignal den Extremwert
durchschritten hat,
wobei das angewandte Bremsmoment durch den Inhalt des Zählers bestimmt wird.
8. Verfahren zur Regelung der Geschwindigkeit eines Uhrwerks einer Uhr mit mechanischem
Aufzug mittels eines Generators (1) und einer elektronischen Schaltung zur Steuerung
des Generators (11), wobei die Geschwindigkeit des Uhrwerks der Uhr durch Steuerung
des auf den Generator (1) angewandten Bremsmoments mittels der elektronischen Steuerschaltung
geregelt wird, wobei mindestens zwei unterschiedliche Bremsmomente, die nicht gleich
Null sind, angewandt werden können,
dadurch gekennzeichnet, dass das momentane Bremsmoment verringert wird, wenn ein Messsignal ([G+;G-]) am Ausgang
des Generators einen Extremwert durchschreitet.
9. Verfahren nach Anspruch 8, wobei das momentane Bremsmoment ferner vom Vorsprung des
Generators abhängt.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 8 und 9, wobei ein Bremsmoment ständig angewandt
wird, wenn der Generator (1) einen Vorsprung aufweist, wobei das Bremsmoment während
eines Intervalls von begrenzter Dauer verringert oder unterbrochen wird, wenn das
Messsignal ([G+;G-]) einen Extremwert durchschreitet.
11. Verfahren nach Anspruch 9, wobei das Bremsmoment schrittweise verringert wird, bevor
das Messsignal ([G+;G-]) einen Extremwert durchschreitet, und dann schrittweise wiederhergestellt
wird, nachdem das Messsignal ([G+;G-]) den Extremwert durchschritten hat.
12. Verfahren nach einem der Ansprüche 8 bis 11, wobei die elektronische Baugruppe dem
Generator mindestens 128 unterschiedliche Bremssignale zuweisen kann.