[0001] La présente invention a pour objet un nouvel ingrédient de stabilisation de polymères
halogénés comprenant au moins un composé beta-dicarbonylé, une composition d'additifs
pour polymères halogénés comprenant l'ingrédient, et une composition stabilisée à
base d'un polymère halogéné. L'invention procure des améliorations en matière de stabilisation
des polymères halogénés. L'invention peut en particulier être appliquée à la stabilisation
du polychlorure de vinyle.
[0002] Les polymères halogénés, en particulier les polymères halogénés thermoplastiques,
par exemple le polychlorure de vinyle, sont des polymères d'utilisation répandue dans
l'industrie. Pour de nombreuses applications, Il est nécessaire d'adjoindre à ces
polymères des additifs, notamment des stabilisants.
[0003] Parmi les stabilisants, on connaît les composés beta-dicarbonylés. De tels composés
sont disponibles dans le commerce. On cite à titre d'exemple les composés commercialisés
sous la marque Rhodiastab® par Rhodia. Ces composés sont des ingrédients de stabilisation
qui peuvent être associés à d'autres additifs. Cette association peut être matérialisée
et commercialisée sous forme de compositions d'additifs. Les ingrédients de stabilisation
et/ou les compositions d'additifs sont utilisés pour la réalisation de compositions
stabilisées à base de polymères halogénés de préférence thermoplastiques.
[0004] EP-A-1229073 décrit dans les tableaux 1, 2, 3 et 5 des tests de solubilité de différentes béta-dicétones
dans différents solvants.
[0005] EP-A-0 697 390 divulgue un mélange comprenant une béta-diocétone (le dibenzoyl méthane) en solution
dans le xylène.
[0006] On cherche toujours à améliorer les ingrédients de stabilisation, les compositions
d'additifs, et les compositions stabilisées à base de polymères halogénés, par exemple
en termes de facilité de mise en oeuvre et/ou de performance de stabilisation ou de
stabilité, et/ou en terme de coûts, et/ou en terme de profile de sécurité de manipulation,
et/ou en terme de profile toxicologique ou écotoxicologique, et/ou en terme de perception,
à tord ou à raison, de ces profiles par la communauté scientifique, industrielle,
ou par le public.
[0007] La présente invention répond à au moins un des besoins exprimés ci-dessus en proposant
un ingrédient de stabilisation de polymères halogénés comprenant au moins un composé
beta-dicarbonylé,
caractérisé en ce que l'ingrédient est une composition comprenant au moins 90% en poids des produits A
et B suivants:
- produit A: composé beta-dicarbonylé, ou mélange de composés beta-dicàrbonylés ou mélange
complexe comprenant au moins un composé beta-dicarbonylé, ces mélanges comprenant
au moins 5% en poids de composés beta-dicarbonylés, de préférence au moins 10% en
poids, de préférence au moins 50% en poids, de préférence au moins 80% en poids, éventuellement
au moins 90% en poids, et choisis parmis , et
- produit B: solvant liquide à 20°C dans lequel le produit A est au moins partiellement
soluble,
- le produit A étant au moins partiellement solubilisé dans le produit B.
[0008] L'invention propose également une composition d'additifs pour polymères halogénés
comprenant l'ingrédient de stabilisation, ou l'utilisation de l'ingrédient de stabilisation,
dans une composition d'additifs pour polymères halogénés.
[0009] L'invention propose également une composition stabilisée à base d'un polymère halogéné,
de préférence thermoplastique, comprenant:
- un polymère halogéné,
- l'ingrédient de stabilisation,
- éventuellement des additifs autres que l'ingrédient de stabilisation.
[0010] L'invention propose également l'utilisation de t'ingrédient de stabilisation, dans
une composition à base d'un polymère halogéné, en tant qu'agent de stabilisation.
L'invention propose également l'utilisation de la composition d'additifs, dans une
composition à base d'un polymère halogéné, en tant qu'agent de stabilisation.
[0011] En outre l'invention peut présenter au moins un des avantages suivants:
- améliorer la stabilisation à taux de produit A constant, on peut parler d'une synergie
des produits A et B,
- conserver des performances de stabilisation acceptables tout en utilisant moins de
produit A, on peut parler d'une synergie des produits A et B, la stabilisation pouvant
être caractérisée par un bas indice de jaune initial, et/ou par une stabilité de coloration,
- proposer un compromis intéressant entre un indice de jaune initial et une stabilité
de coloration,
- proposer un compromis coût / performance (par exemple en ce qui concerne les propriétés
de stabilisation ci-dessus) intéressant,
- diminuer les quantités de produit A utilisées, ce qui est positif en terme de profile
toxicologique ou écotoxicologique, et/ou en terme de perception, à tord ou à raison,
de ces profiles par la communauté scientifique, Industrielle, ou par le public,
- améliorer la sécurité en terme de manipulation des produits, ou la perception de cette
sécurité,
- faciliter la mise en oeuvre des produits, notamment en proposant un liquide.
[0012] On détaille ci-dessous les ingrédients ou les compositions entrant dans la mise en
oeuvre de l'invention.
Produit A
[0013] Les composés beta-dicarbonylés et leurs procédés de préparation sont connus de l'homme
du métier. De tels composés sont disponibles commercialement. Selon le procédé employé,
d'éventuelles étapes de purifications, de récupération et/ou de valorisation de sous
produits, et selon, plus généralement, les exigences attendues pour le produit, on
peut trouver différents types de produits:
- des composés beta-dicarbonylés purs ou quasi purs, comprenant par exemple au moins
95% en poids d'un produit beta-dicarbonylé, ou même au moins 99% en poids,
- des mélanges de composés beta-dicarbonylés, purs ou quasi purs en composés-beta dicarbonylés,
comprenant par exemple au moins 95% de composés beta-dicarbonylés,
- des mélanges complexes, comprenant un composé beta-dicarbonylé ou un mélange des composés
beta-dicarbonylés, et des sous-produits ou impuretés n'étant pas des composés beta-dicarbonylés,
par exemple des acides gras, comprenant au moins 5% en poids composés beta-dicarbonylés,
de préférence au moins 10% en poids, de préférence au moins 50% en poids, de préférence
au moins 80% en poids, de généralement moins de 95% en poids. Selon les cas, notamment
en liaison avec le taux de composés beta-dicarbonylés, on peut parler de "produits
bruts", "de produits résidus lourds" ou de "produits issus des résidus lourds".
[0014] Les proportions en poids dans le produit A peuvent notamment être précisément évaluées
par Chromatographie en Phase Gazeuse, où les résultats en % sont assimilés à des proportions
en poids. Pour la mise en oeuvre de cette analyse, 30 mg de produit sont dilués dans
du 1 ml de chloroforme, esterifié (on esterifie plus exactement les acides qui peuvent
être compris dans le produit) à l'aide de diazométhane en excès jusqu'à obtention
d'une couleur jaune persistante (l'excès est éliminé par la suite), puis ajout de
20 ml de triméthylpentane. De manière plus rapide et moins précise, mais suffisante
en première approximation, on peut déterminer la teneur en composés beta-dicarbonylés
par potentiométrie (on détermine par potentiométrie la quantité d'acides, puis on
la déduit du produit).
[0015] Le composé beta-dicarbonylé peut notamment être sous forme complètement organique
ou sous forme d'un complexe d'un métal, d'un métal alcalin ou alcalino-terreux, par
exemple d'un complexe de zinc ou de calcium.
[0016] Le produit A peut être obtenu par une réaction de condensation d'un ester sur une
cétone en présence d'un agent alcalin, typiquement une base forte comme un amidure
ou un alcoolate.
[0017] Plus spécialement, l'ester mis en oeuvre dans la réaction de condensation précitée,
correspond à la formule suivante: R
1'COOR
2' dans laquelle R
1' représente un radical hydrocarboné, présentant 1 à 30 atomes de carbone, éventuellement
interrompu par un ou plusieurs groupements -O-, -CO-O-, -CO- ; R
2' représente un radical hydrocarboné comprenant 1 à 4 atomes de carbone.
[0018] Plus particulièrement, le radical R
1' représente un radical alkyle, alcényle, linéaire ou ramifié, en C
1-C
30, de préférence en C
1-C
24 ; un radical aryle en C
6-C
30, substitué ou non par au moins un radical alkyle en C
1-C
10, alcoxy en C
1-C
10, un atome d'halogène et/ou un atome de silicium ; un radical cycloaliphatique en
C
3-C
14. Ledit radical peut éventuellement comporter des liaisons doubles carbone-carbone
et peut éventuellement être interrompu par un ou plusieurs groupements -O-, -CO-O-,
-CO-.
[0019] Parmi les radicaux possibles, on peut citer le radical lauryl, myristyl, stéaryl,
isostéaryl, palmityl, béhényl, lignocérique, oléyl, palmitoléyl, linoléyl, linolényl,
benzyl éventuellement porteur d'un ou plusieurs substituant alkyl, alcoxy.
[0020] Pour ce qui concerne le radical R2', celui-ci représente de préférence un radical
alkyle en C
1-C
4. Il est à noter que, selon la nature de l'agent alcalin, il peut être intéressant
de choisir le radical R
2' de telle sorte que l'alcool correspondant soit volatil dans les conditions de la
réaction de condensation. De manière particulièrement avantageuse, ledit radical est
le radical méthyle.
[0021] Il est à noter que l'ester peut se trouver sous sa forme simple, ou sous une forme
partiellement ou totalement condensée. Selon un mode de réalisation, si l'ester possède
un hydrogène en position alpha du groupement ester, il peut alors être employé partiellement
ou totalement sous la forme d'un β-cétoester. Dans ce cas, dans la formule de l'ester
donnée avant, on peut remplacer le radical R
1' par R
1'COR'
1, dans la formule de l'ester donnée ci-dessus. Cette formule devient dans ce cas R
1'COR'
1COOR
2', R
1' ayant la même signification que ci-dessus, R'
1 pareillement, à l'exception du fait qu'il s'agit d'un radical divalent.
[0022] La cétone mise en oeuvre dans la réaction de condensation correspond plus particulièrement
à la formule suivante : R
3COCH
2R
4 dans laquelle R
3 représente un radical hydrocarboné, présentant 1 à 30 atomes de carbone, éventuellement
interrompu par un ou plusieurs groupements -O-, -CO-O-, -CO- ; R
4 représente un atome d'hydrogène ou un radical hydrocarboné comprenant au plus 4 atomes
de carbone.
[0023] De préférence, le radical R
3 représente un radical alkyle, alcényle, linéaire ou ramifié, en C
1-C
30, de préférence en C
1-C
24 ; un radical aryle en C
6-C
30, substitué ou non par au moins un radical alkyle en C
1-C
10, alcoxy en C
1-C
10, un atome d'halogène et/ou un atome de silicium ; un radical cycloaliphatique en
C
3-C
14. Ledit radical peut éventuellement comporter des liaisons doubles carbone-carbone
et peut éventuellement être interrompu par un ou plusieurs groupements -O-, -CO-O-,
-CO-.
[0024] Parmi les radicaux possibles, on peut citer le radical lauryl, myristyl, stéaryl,
isostéaryl, palmityl, béhényl, lignocérique, oléyl, palmitoléyl, linoléyl, linolényl,
benzyl éventuellement porteur d'un ou plusieurs substituant alkyl, alcoxy.
[0025] Pour ce qui concerne le radical R
4, celui-ci représente de préférence un radical alkyle en C
1-C
4. De manière particulièrement avantageuse, ledit radical est le radical méthyle.
[0026] Habituellement, le rapport molaire de la cétone à l'ester se situe dans la gamme
de 2/3 à 1/1. De préférence, l'ester est présent dans un excès jusqu'à 30 % en mole
par rapport à la cétone, et très préférentiellement, dans un excès de 5 à 20 % en
mole.
[0027] Le composé beta-dicarbonylé peut ainsi être de formule R
1'COCH
2COR
3, dans laquelle R
1' et R
3 ont les significations détaillées auparavant. Il est à noter qu'il n'est pas exclu
que R
1' et R
3 soient reliés entre eux de manière à ce que le composé beta-dicarbonylé se trouve
sous la forme d'un cycle.
[0028] Selon un mode de réalisation de l'invention, la réaction est effectuée en présence
d'un solvant. Ce dernier est choisi parmi les composés inertes dans les conditions
de réaction.
[0029] Classiquement, il est choisi parmi les hydrocarbures aromatiques, aliphatiques ou
cycliques ; les fractions hydrocarbonées, les éthers.
[0030] De préférence, le solvant est choisi parmi les alkylbenzènes, comme le toluène, les
dialkylbenzènes et les trialkylbenzènes, mais aussi l'éther isopropylique ; le toluène,
le xylène, étant préférés.
[0031] Par ailleurs, la réaction de condensation est réalisée en présence d'un agent basique
(ou "agent alcalin"). Plus spécialement, ledit agent est choisi parmi les amidures,
les hydrures, les alcoolates comprenant 1 à 4 atomes de carbone.
[0032] Habituellement, le nombre de moles d'agent basique présent durant la réaction est
tel que le rapport molaire agent basique / somme des moles d'ester et de cétone, est
voisin de 1.
[0033] Selon un premier mode de réalisation, la réaction de condensation est effectuée en
présence d'un hydrure de sodium, ou de préférence d'amidure de sodium.
[0034] Du fait de la présence d'amidure de sodium il est préférable d'effectuer la réaction
sous atmosphère inerte, de préférence sous balayage d'azote.
[0035] En outre, la réaction s'effectue à une température située de préférence entre 30
et 60°C.
[0036] Selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, l'agent basique est un alcoolate
de sodium, dont l'alcool correspondant est volatile dans les conditions de la réaction
de condensation. De préférence l'alcoolate est le méthylate de sodium.
[0037] En outre, dans ce cas, le solvant est choisi parmi ceux présentant une température
d'ébullition supérieure d'au moins 20 °C à la température de la réaction.
[0038] De préférence, la réaction est réalisée à reflux du solvant.
[0039] Quelle que soit la variante retenue, la réaction est de préférence réalisée en introduisant
la cétone dans l'ester comprenant l'agent basique, et le cas échéant le solvant.
[0040] Selon la nature de l'agent basique, il est judicieux de prévoir des moyens de récupération,
soit le l'ammoniac produit, soit de l'alcool produit.
[0041] Dans le cas particulier où ledit agent est un alcoolate, l'élimination de l'alcool
produit au fur et à mesure de son apparition dans le mélange réactionnel représente
une caractéristique très avantageuse du procédé et permet entre autres d'augmenter
le rendement en composé β-dicarbonylé souhaité.
[0042] En fin de réaction, quelle que soit, là encore, la variante retenue, le milieu réactionnel
est de préférence acidifié.
[0043] Dans ce but, on introduit le mélange réactionnel dans une solution aqueuse d'un acide
dont les préférés sont l'acide acétique, l'acide chlorhydrique et l'acide sulfurique.
On règle le pH de la couche aqueuse à une valeur comprise de préférence entre 1 et
3.
[0044] Après au moins un lavage à l'eau, on élimine le solvant par tout moyen convenable,
par exemple par évaporation et l'on obtient un produit brut.
[0045] Ce produit brut comprend le composé beta-dicarbonylé souhaité (R
1'COCH
2COR
3), ainsi que des homologues symétriques (R
1'COCH
2COR
1', R
3COCH
2COR
3), de même que des sous-produits. Il peut donc s'agir d'un "mélange complexe" comme
expliqué ci-dessus.
[0046] Il est à noter que la composition exacte des sous-produits est très complexe à évaluer.
Ils peuvent notamment provenir de réactions de crotonisation des composés β-dicarbonylés
entre eux, de l'apparition d'espèces comprenant des fonctions amides si l'agent basique
comprend de l'azote.
[0047] Selon une première possibilité, le produit A comprend un mélange correspondant au
produit brut issu de la réaction de condensation.
[0048] Dans le cas de cette possibilité, la teneur en composés beta-dicarbonylés est en
générale comprise entre 40 et 95% en poids, de préférence entre 40 et 80 % en poids,
et la teneur en sous-produits de 5 à 60 % en poids, de préférence de 20 à 60 % en
poids.
[0049] Le produit A selon cette possibilité peut se présenter sous la forme d'un solide
divisé, qui selon les méthodes de mise en forme employées, peut se trouver sous une
forme de poudre ou encore d'écailles.
[0050] Parmi les méthodes de mise en forme de la composition, on peut citer sans intention
de se limiter, l'écaillage, la précipitation dans un solvant, le broyage cryogénique,
la pulvérisation/séchage dans un courant gazeux.
[0051] L'écaillage permet d'éliminer le solvant du mélange réactionnel par passage de la
solution sur un tambour tournant refroidi en permanence. Le produit solidifié à la
surface du tambour est récupéré par une racle sous forme d'écailles.
[0052] La technique de précipitation dans un solvant consiste par exemple à couler le produit
brut sous forme fondue dans un composé à température ambiante, qui n'est pas un bon
solvant à cette température, de ce produit brut, comme par exemple l'éthanol ou le
méthanol, et on sépare le précipité formé.
[0053] Pour ce qui concerne le broyage cryogénique, on procède en général en introduisant
dans un broyeur, de l'azote liquide ou tout autre d'autre gaz liquide inerte tel que
le CO
2, et le produit brut réactionnel sous forme de morceaux de quelques millimètres à
quelques centimètres obtenus par broyage grossier ou bien par la technique d'écaillage.
[0054] Enfin, la méthode de pulvérisation / séchage consiste à pulvériser le produit brut
réactionnel à l'état fondu à travers un flux de gaz froid inerte introduit à contre-courant
ou co-courant.
[0055] Selon une deuxième possibilité, le produit A comprend un mélange correspondant au
produit récupéré lors d'une étape de purification et après séparation d'avec le composé
beta-dicarbonylé.
[0056] Selon cette variante, le produit brut est recristallisé dans un solvant approprié,
par exemple un alcool comme l'éthanol. Le composé beta-dicarbonylé purifié est séparé,
notamment par filtration, d'une solution comprenant le solvant et un mélange de sous-produits
et de composés beta-dicarbonylés. La solution est ensuite traitée de manière à éliminer
le solvant de cristallisation, par exemple par évaporation. On récupère ainsi le produit
A selon cette deuxième possibilité.
[0057] Conformément à cette possibilité, la teneur en composés beta-dicarbonylés est en
générale comprise entre 5 et moins de 40 % en poids, et une teneur en sous-produits
comprise entre de 60% à 95% en poids.
[0058] Le produit A selon cette deuxième possibilité se peut se trouver sous une forme solide
et/ou pâteuse.
[0059] Le composé beta-dicarbonylé peut notamment être:
- le 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione
- l'octanoyl benzoyl methane,
- l'heptanoyl benzoyl methane,
- le stearoyl benzoyl methane,
- le dibenzoyl methane,
- l'acetylacetonate de calcium ou de zinc.
[0060] On ne sortirait pas de l'invention, en mettant en oeuvre, à titre de produit A, un
mélange ou une association de plusieurs produits qui pourraient convenir à titre de
produit A. Dans ce cas toutes les valeurs données quant aux quantités de produit A,
et aux composés beta-dicarbonylés qu'ils comprennent, se rapporteront au mélange ou
à l'association.
[0061] Des produits pouvant être utilisés sont notamment les suivants:
- les produits à base de 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione, comprenant de préférence
comme composé beta-dicarbonylé majoritaire en poids (taux le plus élevé de tous les
composés beta-dicarbonylés) la 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione, comprenant de préférence
au moins 50% en poids de produits beta-dicarbonylés, comprenant de préférence au moins
50% en poids, de 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione, avantageusement au moins 80% en
poids, plus avantageusement au moins 95% en poids de 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione.
- les produits à base d'octanoyl benzoyl methane ou d'heptanoyl benzoyl methane, comprenant
de préférence comme composé beta-dicarbonylé majoritaire en poids (taux le plus élevé
de tous les composés beta-dicarbonylés) l'octanoyl benzoyl methane ou l'heptanoyl
benzoyl methane, comprenant de préférence au moins 50% en poids de produits beta-dicarbonylés,
comprenant de préférence au moins 50% en poids, de d'octanoyl benzoyl methane ou d'heptanoyl
benzoyl, avantageusement au moins 80% en poids, plus avantageusement au moins 95%
en poids d'octanoyl benzoyl methane ou d'heptanoyl benzoyl methane. De tels produits
sont par exemple commercialisés par Rhodia sous la dénomination Rhodiastab® 92.
- les produits à base de stearoyl benzoyl methane, comprenant de préférence comme composé
beta-dicarbonylé majoritaire en poids (taux le plus élevé de tous les composés beta-dicarbonylés)
le stearoyl benzoyl methane, comprenant de préférence au moins 50% en poids de produits
beta-dicarbonylés, comprenant de préférence au moins 50% en poids, de stearoyl benzoyl
méthane, avantageusement au moins 80% en poids, plus avantageusement au moins 95%
en poids de stearoyl benzoyl methane. De tels produits sont par exemple commercialisés
par Rhodia sous la dénomination Rhodiastab® 50 ou Rhodiastab® 55P ou Rhodiastab® 55E.
- les produits à base de dibenzoyl méthane, comprenant de préférence comme composé beta-dicarbonylé
majoritaire en poids (taux le plus élevé de tous les composés beta-dicarbonylés) le
dibenzoyl méthane, comprenant de préférence au moins 50% en poids de produits beta-dicarbonylés,
comprenant de préférence au moins 50% en poids, de dibenzoyl methane, avantageusement
au moins 80% en poids, plus avantageusement au moins 95% en poids de dibenzoyl méthane.
De tels produits sont par exemple commercialisés par Rhodia sous la dénomination Rhodiastab®
83.
- les produits à base de complexes d'acétylacétonate, par exemple à base de complexes
de métaux, de préférence à base de complexe de métaux alcalins ou alcalino-terreux,
par exemple à base de d'acétylacétonate de zinc ou de calcium, comprenant avantageusement
au moins 80% en poids, de préférence au moins 95% en poids de d'acétylacétonate de
zinc ou de calcium. De tels produits sont par exemple commercialisés par Rhodia sous
la dénomination Rhodiastab® X7.
Produit B
[0062] Le produit B est un solvant liquide à 20°C dans lequel le produit A est au moins
partiellement soluble.
[0063] Le produit B est choisi parmi les composés suivants: les diesters de formule R
1OOC-(CH
2)
n-COOR
2, dans laquelle R
1 et R
2, identiques ou différents, dont des groupes alkyles linéaires ou branchés, aryles,
alkaryles, ou arylalkyles, en C
1-C
10 de préférence en C
1-C
8, et n est un nombre moyen de 2 à 4,
[0064] Le diester peut être un mélange de diesters d'adipate (n=4), de diesters de glutarate
(n=3), et de diesters de succinate (n=2).
[0065] Avantageusement, le produit B est un diester choisi parmi
- le diméthyle adipate,
- un mélange de diméthyle adipate (par exemple de 9 à 17 parties en poids, par Chromatographie
en Phase Gazeuse), diméthyle glutarate (par exemple de 59 à 67 parties en poids),
et de diméthyle succinate (par exemple de 20 à 28 parties en poids), par exemple commercialisé
par Rhodia sous la dénomination Rhodiasolv® RPDE,
- le diisobutyle adipate,
- un mélange de diisobutyle adipate (par exemple de 9 à 17 parties en poids, par Chromatographie
en Phase Gazeuse), de diisobutyle glutarate (par exemple de 59 à 67 parties en poids),
et de diisobutyle succinate (par exemple de 20 à 28 parties en poids), par exemple
commercialisé par Rhodia sous la dénomination Rhodiasolv® DIB.
Ingrédient de stabilisation
[0066] L'ingrédient de stabilisation de l'invention comprend le produit A et le produit
B. Le produit A est au moins partiellement solubilisé dans le produit B. Avantageusement
au moins 50% du produit A est solubilisé, de préférence au moins 75%, de préférence
au moins 95%, de préférence 100%. Par solubilisé, on entend que le produit A ne forme
pas de séparation macroscopique de phases. Par partiellement solubilisé, on entend
qu'il se forme une séparation de phases (par exemple par sédimentation, décantation)
qu'il est possible d'isoler (par exemple par filtration ou utilisation d'une ampoule
à décanter), la phase comprenant le produit B comprenant également une partie du produit
A, sous forme solubilisée.
[0067] La nature, et les proportions de produits A et B peuvent être choisis à cet effet.
[0068] L'ingrédient de stabilisation peut être préparé par tout procédé approprié pour préparer
une solution, par exemple par simple mélange, avec éventuellement agitation et/ou
chauffage.
[0069] Selon un mode de réalisation avantageux:
- le rapport pondéral entre le produit A et le produit B est compris entre 90/10 et
10/90,
- l'ingrédient comprend au moins 1% en poids, de préférence au moins 10% en poids, de
composés beta-dicarbonylés. L'ingrédient peut comprendre moins de 90% en poids de
composés beta-dicarbonylés, de avantageusement moins de 50%.
[0070] Avantageusement l'ingrédient de stabilisation est tel qu'on observe une synergie
de stabilisation lors de l'introduction de 0,2 parties en poids de l'ingrédient pour
100 parties en poids de PVC comprenant au moins 25 parties en poids d'un plastifiant.
Les produits A et B (leur nature) et leurs proportions sont avantageusement choisis
à cet effet.
[0071] Selon un mode de réalisation particulier:
- le produit A est un produit à base de dibenzoyl methane,
- le produit B est le diméthyle adipate, ou un mélange de diméthyle adipate, diméthyle
glutarate, et de diméthyle succinate, et
- le rapport en poids entre le produit A et le produit B est compris entre 5/95 et 50/50,
de préférence entre 10/90 et 45/55. de préférence entre 15/98 et 35/65.
[0072] Selon un autre mode de réalisation particulier:
- le produit A est à base de 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione,
- le produit B est le diméthyle adipate, ou un mélange de diméthyle adipate, diméthyle
glutarate, et de diméthyle succinate, et
- le rapport en poids entre le produit A et le produit B est compris entre 75/25 et
10/90, de préférence entre 60/40 et 20/80.
[0073] Selon un autre mode de réalisation particulier:
- le produit A est à base-de strearoyl bezoyl méthane,
- le produit B est le diméthyle adipate, ou un mélange de diméthyle adipate, diméthyle
glutarate, et de diméthyle succinate, et
- le rapport en poids entre le produit A et le produit B est compris entre 75/25 et
10/90, de préférence entre 60/40 et 20/80.
Composition d'additifs
[0074] La composition d'additifs selon invention comprend l'ingrédient de stabilisation,
et d'autres additifs. De telles compositions d'additifs constituent souvent des produits
intermédiaires, qui peuvent être commercialisés, entre l'ingrédient de stabilisation
et sa destination finale dans une composition comprenant un polymère halogéné. Il
s'agit de produits comprenant généralement à titre d'additifs, des composés visant
à compléter ou améliorer la stabilisation, à faciliter la mise en oeuvre des procédés
de transformation ou d'additivation des polymères, ou à modifier des propriétés des
compostions comprenant le polymère, comme les propriétés mécaniques ou l'aspect (transparence,
couleur etc), ou même à diminuer le coût total de la composition comprenant le polymère.
[0075] La composition d'additifs est avantageusement liquide. Elle peut comprendre de préférence
de 10 à 90% en poids de l'ingrédient de stabilisation.
[0076] L'homme du métier connaît les compositions d'additifs qui peuvent être utiles. Ainsi
les autres additifs peuvent être choisis parmi:
- les stabilisants autres que les composés beta-dicarbonylés du produit A,
- les lubrifiants,
- les plastifiants,
- les charges, par exemple des composés choisis parmi le talc, le carbonate de calcium,
le kaolin, la chaux, le dioxyde de titane, seuls ou en mélanges,
- éventuellement du PVC, si la composition est un mélange maître comprenant moins de
50% an poids de PVC,
- leurs mélanges ou associations.
Autres stabilisants
[0077] La composition d'additifs peut éventuellement comprendre au moins un additif choisi
parmi des composés comprenant un métal choisi dans les colonnes IIA, IIB, IVB de la
classification périodique des éléments (parue dans le supplément au Bulletin de la
Société Chimique de France, no. 1, janvier 1966), ou bien encore un additif choisi
parmi des composés du type des uracyles.
[0078] Concernant les composés comprenant un métal, ledit métal est plus particulièrement
choisi parmi le calcium, le baryum, le magnésium, le strontium, le zinc, l'étain ou
encore le plomb.
[0079] Il est à noter que des associations de plusieurs de ces composés stabilisants sont
envisageables comme par exemple un mélange de composés stabilisants à base de calcium
et de zinc.
[0080] En ce qui concerne les additifs comprenant au moins l'un des éléments des colonnes
IIB et IIA, on peut citer tout particulièrement les sels (savons) métalliques d'acides
organiques, tels que les acides carboxyliques aliphatiques, aromatiques ou les acides
gras, ou encore les phénolates ou les alcoolates aromatiques.
[0081] Les plus couramment utilisés sont par exemple les sels des éléments IIA ou IIB des
acides maléique, acétique, diacétique, propionique, hexanoïque, éthyl-2 hexanoïque,
décanoïque, undécanoïque, laurique, myristique, palmitique, stéarique, oléïque, ricinoléïque,
béhénique (docosanoïque), hydroxystéarique, hydroxy-undécanoïque, benzoïque, phénylacétique,
paratertiobutylbenzoïque et salicylique, les phénolates, les alcoolates dérivés du
naphtol ou des phénols substitués par un ou plusieurs radicaux alkyle, tels que les
nonylphénols.
[0082] De préférence, l'additif est choisi parmi les sels de métal alcalino-terreux de propionate,
oléate, stéarate, laurate, ricinoléate, docosanoate, benzoate, paratertiobutylbenzoate,
salicylate, maléate, mono-éthyl-2 hexyle, nonylphénates, naphténate.
[0084] Ce sont des composés très divers dont les plus couramment utilisés sont le carbonate
dibasique de plomb, le sulfate tribasique de plomb, le sulfate tétrabasique de plomb,
le phosphite dibasique de plomb, l'orthosilicate de plomb, le silicate basique de
plomb, le coprécipitat de silicate et de sulfate de plomb, le chlorosilicate basique
de plomb, le coprécipitat de gel de silice et d'orthosilicate de plomb, le phatalate
dibasique de plomb, le stéarate neutre de plomb, le stéarate dibasique de plomb, le
fumarate tétrabasique de plomb, le maléate dibasique de plomb, l'éthyl-2 hexanoate
de plomb, le laurate de plomb.
[0086] Ce sont plus particulièrement des carboxylates de mono- ou di-alkylétain et des mercaptides
de mono- ou di-alkylétain.
[0087] Parmi ces composés les plus couramment utilisés sont les dérivés de di-n-méthylétain,
de di-n-butylétain ou de di-n-octylétain tels que par exemple le dilaurate de dibutylétain,le
maléate de dibutylétain, le laurate-maléate de dibutylétain, le bis(maléate de mono-C
4-C
8-alkyle) de dibutylétain, le bis(lauryl-mercaptide) de dibutylétain, le S-S' (mercaptoacétate
d'isooctyle) dibutylétain, le β-mercapto propionate de dibutylétain, le maléate de
di-n-octylétain polymère, le bis-S-S'(mercaptoacétate d'isooctyle)di-n-octylétain,
le β-mercapto-propionate de di-n-octylétain. Les dérivés monoalkylés des composés
cités ci-dessus sont aussi convenables.
[0088] Les additifs choisis parmi les uracyles sont plus particulièrement des dérivés de
type 6-amino-uracyles ou 6-amino-thiouracyles, portant des substituants aux positions
1 et 3. Lesdits substituants en positions 1 et 3 sont plus spécialement des radicaux
alkyle en C
1-C
12, alcényle en C
3-C
6, cycloalkyle en C
5-C
8, alkylphényle en C
7-C
9 ; lesdits radicaux étant éventuellement substitués par un à trois groupements alkyle
ou alcoxy en C
1-C
4, cycloalkyle en C
5-C
8, radical hydroxyle ou atome de chlore. L'utilisation de ce type d'additif a notamment
été décrit dans
EP 1 046 668,
US 4 656 209.
Lubrifiants ou autres
[0089] La composition d'additifs peut comprendre au moins un additif choisi parmi les cires
; les mono-alcools ; les polyols ; les composé comprenant une ou plusieurs fonctions
époxydes ; les acides gras saturés ou non ainsi que leurs esters ; les isocyanurates
; les huiles ou les résines polysiloxaniques ou encore les silanes ; seuls ou en mélange.
[0090] Parmi les cires utilisables, on peut mentionner notamment les cires montanates, les
cires de polyéthylène ou leur dérivés oxydés, ainsi que les paraffines.
[0091] En ce qui concerne les monoalcools, ces derniers sont avantageusement des alcools
aliphatiques, saturés ou non, comprenant 12 à 30 atomes de carbone. A titre d'exemples,
on peut citer sans intention de s'y limiter les alcools laurique, myristique, stéarique,
isostéarique, cétylique, behénique, lauroléique, oléique, érucique, linoléique, seuls
ou en mélange.
[0092] Les polyols peuvent comprennent de préférence de 2 à 32 atomes de carbone, présentant
2 à 9 groupements hydroxyles ; les fonctions hydroxyles pouvant être portées par des
atomes, de préférence des atomes de carbone, vicinaux ou non.
[0093] Parmi ces composés on peut mentionner les diols tels que le propylène glycol, butylène
glycol, le butanediol, pentanediol, l'hexanediol, le dodécanediol, le néopentylglycol,
les polyols tels que le triméthylolpropane, le pentaérythritol, le dipentaérythritol,
le tripentaérythritol, le xylitol, le mannitol, le sorbitol, la glycérine, les mélanges
d'oligomères de la glycérine présentant un degré de polymérisation de 2 à 10, l'alcool
hydroxystéarique, l'alcool ricinoléique.
[0094] Une autre famille de polyols pouvant être convenablement mise en oeuvre, est constituée
par les alcools polyvinyliques éventuellement partiellement acétylés.
[0095] Les composés présentant une ou plusieurs fonctions époxydes sont de préférence choisis
parmi les huiles végétales époxydées telles que l'huile de soja époxydée, l'huile
de ricin époxydée, l'huile de lin époxydée, l'huile de poisson époxydée, de même que
des esters d'acides gras époxydés.
[0096] Parmi les acides gras, qui sont plus particulièrement des acides carboxyliques comprenant
12 à 30 atomes de carbone, saturés ou non, linéaires ou ramifiés, et comprenant éventuellement
un ou plusieurs groupes hydroxyle, on peut mentionner, entre autres, les acides stéarique,
isostéarique, laurique, myristique, palmitique, oléïque, ricinoléïque, béhénique (docosanoïque),
l'acide linoléique, l'acide linolénique, l'acide ricinoléique, l'acide hydroxystéarique,
ou tout autre acide provenant des glycérides ou triglycérides, naturels ou non, conviennent
à la mise en oeuvre de l'invention. Les acides peuvent être mis en oeuvre, seuls ou
en mélange.
[0097] En ce qui concerne les esters des acides précités, conviennent notamment les esters
obtenus à partir de monoalcools comprenant 1 à 30 atomes de carbone, ou les mono-
ou polyesters obtenus à partir de polyols, comme par exemple des dérivés du glycérol,
des alkylènes glycols comme le propylène glycol.
[0098] On peut de même utiliser des isocyanurate, notamment présentant un ou plsuieurs groupements
hydroxyles, tels que par exemple le tris (2-hydroxyéthyl) isocyanurate.
[0099] Parmi les huiles ou les résines polysiloxaniques, on peut citer entre autres les
huiles polydialkylsiloxaniques ou les huiles polyhydrogénoalkylsiloxaniques, pour
lesquelles le radical alkyle comprend 1 à 3 atomes de carbone, et de préférence correspond
à un radical méthyle.
[0100] Ces huiles correspondent à la formule générale suivante :
YO-[(R)Si(R)-O]x-Y, formule dans laquelle R, identiques ou différents, représentent un radical alkyle
comprenant 1 à 3 atomes de carbone, et de préférence un méthyle, ou un atome d'hydrogène
à la condition que seulement l'un des deux radicaux soit un hydrogène, Y représente
un atome d'hydrogène ou (R')3Si, avec R', identiques ou différents, représentant un radical alkyle comprenant 1
à 3 atomes de carbone, de préférence le méthyle. Le coefficient x varie dans un large
domaine, mais plus particulièrement il est compris entre 5 et 300.
[0101] Conviennent aussi les huiles polyméthylsiloxanes fonctionnalisées comme par exemple
les huiles γ-hydroxypropylénées.
[0102] Enfin, pour ce qui est des résines polysiloxaniques, on emploie tout particulièrement
les résines obtenues par l'action d'huiles polyhydrogénosiloxaniques sur des huiles
polysiloxaniques portant des groupements vinyles, en présence d'un catalyseur à base
de platine.
[0103] On peut de même employer des résines polysiloxaniques obtenues par hydrolyse et auto-condensation
d'au moins un silane de formule (RO)
3SiF, ou (RO)
2(Me)SiF, dans lesquelles R, identiques ou différents, représentent un radical alkyle
comprenant 1 à 4 atomes de carbone, F représente plus particulièrement les radicaux
suivants :
- CH=CH
2,
-(CH
2)
3OH, -(CH
2)
3-NH
2,
-(CH
2)
3NHCH
2CH
2NH
2,
-(CH
2)
3O-CO-CH=CH
2,
-(CH
2)
3O-CO-(CH
3)CH=CH
2.
[0104] On peut utiliser aussi les silanes précités.
Plastifiants
[0105] Parmi les plastifiants utilisables, conviennent les phtalates d'alkyle, comme le
phtalate de di(éthyl-2-hexyle), les esters de diacides linéaires en C
6-C
8, comme les adipates ; les citrates ; les esters de monoacides ou de polyacides benzoïques,
comme les benzoates, les trimellitates ; les esters phosphates, les esters sulfonates
de phénol ; seuls ou en mélanges.
Polymère halogéné et compositions à base du Polymère halogéné
[0106] L'invention concerne également une composition stabilisée à base d'un polymère halogéné,
comprenant:
- un polymère halogéné,
- l'ingrédient de stabilisation,
- éventuellement des additifs autres que l'ingrédient de stabilisation. Les additifs
peuvent être choisis parmi ceux mentionnés pour la composition d'additifs.
[0107] Le polymère halogéné est de préférence thermoplastique.
[0108] Le polymère halogéné est de préférence un polymère chlorés; de préférence le polychlorure
de vinyle.
[0109] Par polychlorure de vinyle, on entend des compositions dont le polymère est un homopolymère
de chlorure de vinyle. L'homopolymère peut être modifié chimiquement par exemple par
chloration.
[0110] De nombreux copolymères du chlorure de vinyle peuvent également être stabilisés mis
en oeuvre. Ce sont en particulier des polymères obtenus par copolymérisation du chlorure
de vinyle avec des monomères présentant une liaison éthyléniquement polymérisable,
comme par exemple l'acétate de vinyle, le chlorure de vinylidène ; les acides maléique,
fumarique ou leurs esters ; les oléfines telles que l'éthylène, le propylène, l'hexène
; les esters acryliques ou méthacryliques ; le styrène ; les éthers vinyliques tels
que le vinyldodécyléther.
[0111] Habituellement les copolymères contiennent au moins 50 % en poids de motifs de chlorure
de vinyle et de préférence au moins 80 % en poids de tels motifs.
[0112] Le polychlorure de vinyle, seul ou en mélange avec d'autres polymères, est le polymère
chloré le plus largement utilisé dans les formulations stabilisées selon l'invention.
[0113] D'une manière générale, tout type de polychlorure de vinyle convient, quel que soit
son mode de préparation. Ainsi les polymères obtenus par exemple en mettant en oeuvre
des procédés en masse, en suspension, en émulsion peuvent être stabilisés en utilisant
la composition selon l'invention, et ceci quelle que soit la viscosité intrinsèque
du polymère.
[0114] La composition stabilisée peut avantageusement comprendre de 0,01 à 2 parties en
poids de l'ingrédient de stabilisation pour 100 parties du polymère. De préférence
cette quantité est de 0,05 à 0,5 parties.
[0115] La composition stabilisée peut avantageusement comprendre de 0,005 à 1 parties en
poids de composés beta-dicarbonylés pour 100 parties du polymère. De préférence cette
quantité est de 0,05 à 0,5 parties.
[0116] La composition stabilisée peut comprendre des additifs, notamment ceux mentionnés
pour la composition d'additifs.
[0117] Lorsqu'il est présent, la teneur totale en plastifiant est comprise entre 5 et 200
parties en poids pour 100 parties en poids de polymère halogéné.
[0118] La composition stabilisée peut comprendre au moins un additif choisi parmi des composés
comprenant un métal choisi dans les colonnes IIA, IIB, IVB de la classification périodique
des éléments. S'ils sont présents, la teneur en ces composés varie habituellement
entre 0,1 et 4 g pour 100 g de polymère halogéné, de préférence entre 0,3 et 2 g de
polymère halogéné.
[0119] Si un capteur d'acide est présent dans la composition stabilisée, et de préférence
tel est le cas, la teneur totale en ce composé est comprise entre 0,01 et 10 g pour
100 g de polymère halogéné, plus particulièrement, entre 0,05 et 5 g par rapport à
la même référence.
[0120] La composition stabilisée peut de plus comprendre additif choisi parmi les dihydropyridines,
des composés de type uracyle et thiouracyle, comme notamment ceux décrits auparavant,
l'acide déhydroacétique. Plus spécialement, concernant les dihydropyridines on peut
utiliser celles du type des 2,6-diméthyl 3,5-dicarboxylate 1,4 dihydropyridines, dont
les radicaux carboxylates, de formule ROCO -, identiques ou non, sont tels que R représente
un radical alkyle, linéaire ou ramifié, en C1-C36 ; un radical cyclique ayant moins
de 14 atomes de carbone et portant éventuellement une liaison éthylénique et/ou au
moins un substituant alkyle en C1-C22 ; un radical aryle, ayant moins de 14 atomes
de carbone et portant éventuellement au moins un substituant alkyle en C1-C22. Si
de tels composés sont présents dans la composition stabilisée, leur teneur varie généralement
entre 0,005 et 5 g pour 100 g de polymère halogéné, de préférence comprise entre 0,2
et 1,5 g pour 100 g de polymère halogéné.
[0121] La composition stabilisée peut de même éventuellement comprendre au moins un additif
choisi parmi les mono-alcools et/ou les polyols tels que notamment ceux cités dans
le cadre de la description de la composition selon l'invention. Si la composition
stabilisée comprend ce type de additif, la teneur totale est avantageusement comprise
entre 0,05 et 5 g pour 100 g de polymère halogéné. Plus particulièrement elle est
inférieure à 2 g pour 100 g de polymère halogéné.
[0122] La composition stabilisée peut aussi comprendre au moins un composé comprenant une
ou plusieurs fonctions époxydes. Si ce type de composé est présent dans la composition
stabilisée, sa teneur totale est avantageusement comprise entre 0,5 et 10 g pour 100
g de polymère halogéné.
[0123] Il n'est pas exclu que la composition stabilisée comprenne au moins un composé choisi
parmi les cires ; les acides gras, saturés ou non, ainsi que leurs esters ; les huiles
ou les résines polysiloxaniques ou encore les silanes ; seuls ou en mélange. S'il
est présent, la teneur totale en ce type de composé varie en général entre 0,05 et
2 g pour 100 g de polymère halogéné.
[0124] La composition stabilisée peut de même comprendre des composés du type des phosphites
organiques, comme par exemple, les phosphites de trialkyle, d'aryle, de triaryle,
de dialkylaryle, ou de diarylalkyle, pour lesquels le terme alkyle désigne des groupements
hydrocarbonés de monoalcools ou de polyols en C
8-C
22, et le terme aryle désigne des groupements aromatiques de phénol ou de phénol substitué
par des groupements alkyles en C
6-C
12. On peut de même utiliser des phosphites de calcium, comme par exemple des composés
du type Ca(HPO
3).(H
2O) ainsi que des complexes phosphite - hydroxy - aluminium - calcium. La teneur en
additif de ce type est habituellement comprise entre 0,1 et 7 g pour 100 g de polymère
halogéné, lorsqu'il est employé.
[0125] Si la composition stabilisée renferme une ou plusieurs charges, selon l'application
finale du polymère et la méthode de mise en forme utilisée, leur teneur totale représente
habituellement 2 à 150 g pour 100 g de polymère halogéné. Plus particulièrement, dans
le cas de compositions stabilisées destinées à l'obtention de profilés par exemple,
la teneur en charge est comprise entre 2 et 8 g pour 100 g de polymère halogéné. Dans
le cas de formulations destinées à des applications souples ou semi rigides, du type
des câbles par exemple, la teneur en charge est plus particulièrement comprise entre
30 et 150 g pour 100 g de polymère halogéné.
[0126] D'autres additifs classiques peuvent compléter la composition stabilisée ou la composition
d'additifs, selon l'application à laquelle elle est destinée.
[0127] Ainsi, la composition peut comprendre des antioxydants phénoliques, des agents anti-UV
tels que les 2-hydroxybenzophénones, les 2-hydroxybenzotrlazoles ou les amines stériquement
encombrées, connues habituellement sous le terme Hals.
[0128] La teneur en ce type d'additif varie généralement entre 0,05 et 3 g pour 100 g de
polymère halogéné, lorsqu'ils sont présents.
[0129] En outre, les compositions peuvent aussi comprendre des pigments colorée ou blancs,
comme notamment le sulfure de cérium, le dioxyde de titane, notamment sous forme rutile
et ayant de préférence subi un traitement de surface.
[0130] Il est à noter que la quantité de pigment introduite dans la composition varie dans
de larges limites et dépend notamment du pouvoir colorant du pigment et de la coloration
finale souhaitée. Cependant, à titre d'exemple et si la composition stabilisée en
contient, la quantité de pigment peut varier de 0,1 à 20 g pour 100 g de polymère
halogéné, de préférence de 0,5 à 15 g par rapport à la même référence.
[0131] La composition stabilisée peut notamment être une composition souple ou semi-rigide
comprenant un plastifiant, sous forme de poudre ou granulés destinés à être mis en
forme, ou sous forme de produits manufacturés mis en forme. Il peut s'agir de câbles,
notamment gaine d'isolation, de raccords injectés, films, bouteilles, revêtements
le domaine du bâtiment et des travaux public, notamment revêtements de sols, feuilles.
[0132] Il n'est pas exclu que la composition stabilisée soit une composition rigide ne comprenant
pas ou comprenant peu de plastifiant, sous forme de poudre ou granulés destinés à
être mis en forme, ou sous forme de produits manufacturés mis en forme. Il peut s'agir
d'articles profilés, par exemple des cadres de portes ou de fenêtres.
[0133] La composition stabilisée selon l'invention peut être préparée et/ou mise en forme
par tout moyen connu de l'homme du métier.
[0134] On peut notamment mettre en oeuvre une étape d'introduction dans le polymère halogéné
fondu, des ingrédients suivants:
- l'ingrédient de stabilisation,
- éventuellement un plastifiant,
- éventuellement d'autres additifs, autres que le plastifiant et le ingrédient de stabilisation,
- l'ingrédient, les autres additifs éventuels, le plastifiant éventuel étant éventuellement
introduits sous forme d'une composition d'additifs.
[0135] On peut incorporer la composition selon l'invention ainsi que les divers constituants
au polymère halogéné, individuellement ou bien après avoir préparé préalablement un
mélange de plusieurs de ces constituants.
[0136] Les méthodes classiques d'incorporation conviennent parfaitement à l'obtention de
la composition stabilisée.
[0137] Ainsi, et seulement à titre indicatif, on peut effectuer cette opération dans un
mélangeur muni d'un système de pâles et de contre-pales fonctionnant à une vitesse
élevée.
[0138] Généralement, l'opération de mélange est conduite à une température inférieure à
130°C.
[0139] Une fois le mélange réalisé, on effectue une mise en forme de la composition selon
les méthodes habituelles dans le domaine comme l'injection, l'extrusion-soufflage,
l'extrusion, le calandrage ou encore le moulage par rotation, par enduction.
[0140] La température à laquelle est réalisée la mise en forme varie en général de 150 à
220°C.
[0141] D'autres détails ou avantages de l'invention pourront apparaître au vu des exemples
qui suivent, sans caractère limitatif.
Exemples
[0142] Dans les exemples la lettre C est utilisée pour "comparatif"
Exemples 1 à 3 ingrédients de stabilisation
[0143] On prépare des ingrédients de stabilisation suivants, présentés dans le tableau I.
Ces ingrédients sont liquides.
Tableau I
Exemple |
1 |
2 |
3 |
Dénomination de l'ingrédient |
RH82/RPDE 50/50 |
RH92/RPDE 50/50 |
RH83/RPDE 20/80 |
Produit A |
XX = 82*, |
XX = 92, |
XX = 83, |
(Rhodiastab® XX fournisseur Rhodia), proportion en poids |
50% |
50% |
20% |
Produit B: |
50% |
50% |
80% |
Rhodiasolv RPDE, Rhodia. Proportion en poids |
|
|
|
* 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione. |
Procédure:
[0144] On mélange les deus produits, pour obtenir une quantité totale de 15g, pendant 20
minutes sous agitation magnétique, à une température d'environ 80°C.
Exemples comparatifs 4 à 7: Ingrédients
[0145] On se procure de la même manière des ingrédients suivants présentés dans le tableau
Il. Ces ingrédients sont liquides (sauf celui de l'exemple 6C).
Tableau II
Exemple |
4C |
5C |
6C |
7C |
Dénomination de l'ingrédient |
RH82 |
RH92 |
RH83 (solide) |
RPDE |
Produit A |
XX = 82*, |
XX = 92, |
XX = 83, |
0% |
(Rhodiastab® XX fournisseur Rhodia), proportion en poids |
100% |
100% |
100% |
|
Produit B: |
0% |
0% |
0% |
100% |
Rhodiasolv RPDE, Rhodia. Proportion en poids |
|
|
|
|
* 5-méthyl-1-phenylhaxane-1,3-dione. |
Exemples 8 à 16: Compositions à base de PVC
[0146] On réalise des compostions à base de PVC, présentées sur le tableau IV, comprenant
les ingrédients selon le tableau III.
Tableau III
Nature |
Produit |
Fournisseur |
Quantité (parties en poids) |
PVC |
Solvin 271 PC |
Solvay |
100 |
Plastifiant |
DIDP |
Exxon |
25 |
Additif |
Huile de soja |
Cognis |
1 |
(Lubrifiant/stabilisant) |
époxidée :Edenol |
|
|
|
D82H |
|
|
Additif |
Stéarate de Calcium PSE |
CECA/ATO |
0,4 |
Additif |
Stéarate de Zinc ZN70 |
CECA/ATO |
0,15 |
Ingrédient de stabilisation testé |
Ingrédients selon les exemples 1 à 7, selon le tableau IV |
Procédure de préparation des compositions:
[0147] Tous les ingrédients excepté l'ingrédient de stabilisation sont mélangés à 2400 t/min
jusqu'à 60°C dans un mélangeur de type Papenmeier. On incorpore ensuite manuellement
au mélange l'ingrédient de stabilisation à tester. L'ensemble est transformé sur mélangeur
Troester, sans friction, à 190°C. Un prélèvement de PVC est fait à intervalle de temps
régulier (après 3 minutes, 6 minutes, 9 minutes, 12 minutes, 15 minutes, 20 minutes),
à partir duquel une pastille de PVC est réalisée.
[0148] On évalue des propriétés des compositions, selon les tests suivants:
Coloration initiale: Indice de Jaune et Clarté
[0149] L'indice de jaune et la clarté sont mesurés à l'aide d'un colorimètre MINOLTA CR-200
® et exprimés respectivement par les coordonnées b* et L* dans l'espace couleur L*a*b*
(CIELAB)
[0150] La coloration initiale de la formulation est donnée par la mesure colorimétrique
de la 1ere pastille à 3 minutes.
[0151] Plus l'indice de jaune (b*) est bas, et plus la clarté (L*) est haute, meilleure
est la stabilisation.
Stabilité de coloration
[0152] La stabilité de coloration (SC) de la formulation correspond au temps où l'indice
de jaune a évolué de 2 points.
[0153] Cette valeur est mesurée à partir du graphe de l'évolution de l'indice de jaune en
fonction du temps (courbe de stabilité thermique).
[0154] Plus la valeur SC est élevée, meilleure est la stabilisation.
[0155] La variation de couleur des pastilles, en fonction de la durée du test, et en particulier
l'indice de Jaune initial (1ere pastille), est directement corrélée à la stabilité
thermique du PV. Les tests sont notamment représentatifs de la stabilité dans un outil
de préparation de compositions stabilisées et/ou de mise en forme. Les compositions
ne restent généralement que peu de temps dans ces outils. La coloration initiale (1ere
pastille), plus particulièrement l'indice de Jaune, est donc la propriété la plus
importante. Si la composition vient à rester plus longtemps dans les outils, une mauvaise
stabilité peut induire une mauvaise qualité du produit (couleur, propriétés mécaniques)
et une mise au rebut, et/ou une altération des outils. La stabilité (la coloration)
à des temps subséquents vise donc à établir une sécurité opérationnelle. Des temps
longs, de l'ordre de 20 minutes, sont des cas extrêmes, qui ne sont en pratique jamais
opérés.
Résultats
[0156] Les résultats d'évaluation de chaque ingrédient de stabilisation en terme de Coloration
initiale : b, L et de stabilité de coloration sont notés dans le tableau V suivant:
[0157] La figure 1 illustre l'évolution de l'indice de jaune dans le temps, pour les exemples
8, 9C, 10C, 11C. Cette figure, ainsi que les valeurs précises de coloration initiale
données sur le tableau V, illustre une synergie de stabilisation:
- meilleure stabilité à taux de produit A (composés beta-dicarbonylé) constant (0,1
pcr)
- meilleure stabilité qu'avec chacun des ingrédients.
Exemples 17 à 20 - Ingrédients de stabilisation
[0158] On prépare les ingrédients de stabilisation du tableau VI ci-dessous comme indiqué
pour les exemples 1 à 3.
Tableau VI
Exemple |
17 |
18 |
19 |
20 |
Dénomination de l'ingrédient |
RH83/RPDE 20/80 |
RH83/Ac. 20/80 |
RH83/NMP 20/80 |
RH83/DIB 20/80 |
Produit A |
XX = 83, |
XX = 83, |
XX = 83, |
XX = 83 |
(Rhodiastab® XX fournisseur Rhodia), proportion en poids |
20% |
20% |
20% |
20% |
Produit B: Nature, |
Rhodiasolv |
Acétophenone |
NMP |
Rhodiasolv |
Proportion en poids |
RPDE, |
80% |
80% |
DIB, |
|
Rhodia. |
|
|
Rhodia. |
|
76% |
|
|
80% |
Exemples 21 à 24 - Compositions à base de PVC
[0159] On prépare et évalue les compositions du tableau VII ci-dessous, comme indiqué pour
les exemples 8 à 16.
[0160] Cette série d'exemple est réalisée séparément des exemples 8 à 16, à partir de lots
d'ingrédients différents. Les résultats ne sont pas directement quantitativement comparables
aux résultats des exemples 8 à 16.
Tableau VII
Exemple |
21 |
22 |
23 |
24 |
Dénomination de |
RH83/RPDE |
RH83/Ac. |
RH83/NMP |
RH83/DIB |
la composition |
20/80 |
20/80 |
20/80 |
20/80 |
Ingrédient de stabilisation |
RH83/RPDE 20/80 |
RH83/Ac. 20/80 |
RH83/NMP 20/80 |
RH83/DIB 20/80 |
Quantité de |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
l'ingrédient de stabilisation
(parties en poids) |
vérifier |
vérifier |
vérifier |
vérifier |
Coloration initiale |
|
|
|
|
b |
4.8 |
5.5 |
5.9 |
5.4 |
L |
73.3 |
70.8 |
73.1 |
73.2 |
Stabilité de coloration |
5.7 |
5.6 |
5.2 |
5.7 |