1. Domaine de l'invention
[0001] Le domaine de l'invention est celui de l'isolation des bâtiments.
[0002] Plus précisément, l'invention concerne l'isolation thermique et/ou acoustique, par
l'intérieur, de l'enveloppe d'un bâtiment.
[0003] L'invention est prévue pour être mise en oeuvre pour des constructions neuves, individuelles
ou collectives, notamment dans le secteur résidentiel, et le cas échéant en réhabilitation
de bâtiments.
2. Etat de la Technique
[0004] On distingue généralement deux approches pour isoler un bâtiment.
[0005] On connaît ainsi des techniques d'isolation par l'extérieur des façades d'un bâtiment,
telles que par exemple les techniques de murs-rideaux, de doubles murs, les bardages
et vêtures, et la technique d'enduit sur isolant. Ces techniques consistent à placer
de l'isolant à l'extérieur de la structure porteuse du bâtiment.
[0006] Un inconvénient de ces techniques connues d'isolation par l'extérieur est d'ordre
esthétique. En effet, les contraintes liées à une mise en oeuvre efficace de ces techniques,
peuvent limiter le nombre d'options architecturales offertes, et notamment peuvent
imposer de réduire le relief des façades.
[0007] Un autre inconvénient de ces techniques connues est le coût de revient et/ou de pose
(durée, immobilisation de moyens de levage et d'échafaudages, ...) des produits d'isolation
par l'extérieur. Ce coût est en outre d'autant plus important que l'on cherche également
à satisfaire des exigences d'ordre esthétique.
[0008] Selon une deuxième approche, on connaît des techniques consistant à rapporter une
couche isolante sur la face intérieure des parois de la façade.
[0009] Ces techniques, encore appelées techniques de doublage par intérieur, présentent
généralement un léger avantage concurrentiel en termes de prix par rapport aux techniques
d'isolation par l'extérieur.
[0010] Cependant, un inconvénient de ces techniques connues d'isolation par l'intérieur,
lorsque seuls les murs sont isolés, est que l'on constate des déperditions thermiques
et/ou une transmission phonique importantes au niveau des zones non isolées de la
superstructure, qualifiées pour cette raison de « ponts » thermiques et/ou de « ponts
» phoniques, telles que par exemple les dalles, les poutres, les nez de refend, les
linteaux, ...
[0011] Un inconvénient supplémentaire de ces « ponts » est qu'ils favorisent la condensation,
ce qui peut entraîner le développement de moisissures ou encore un décollement des
revêtements intérieurs, par exemple.
[0012] Afin d'éviter ces ponts thermiques, on a proposé de poser à chaque niveau de la construction
une enveloppe d'isolation intérieure à la fois sur les murs, sur les planchers ou
sur les plafonds, et à leurs jonctions.
[0013] Un inconvénient de cette technique d'isolation par l'intérieur de chaque niveau est
qu'elle réduit les surfaces habitables de plusieurs pourcents.
[0014] Un autre inconvénient de cette technique, qui nuit à l'économie de la construction,
est le coût supplémentaire résultant de l'augmentation de la surface totale isolée,
notamment due à la pose d'une couche d'isolation à la fois sur la surface supérieure
et sur la surface inférieure de chaque dalle ou plancher.
3. Objectifs de l'invention
[0015] L'invention a notamment pour objectif de pallier ces inconvénients de l'art antérieur.
[0016] Plus précisément, un objectif de l'invention est de fournir un procédé de construction
d'un bâtiment isolé par l'intérieur qui soit efficace au niveau énergétique et/ou
au niveau acoustique.
[0017] Un objectif de l'invention, dans au moins un mode de réalisation de l'invention,
est de fournir un bâtiment obtenu à partir d'un tel procédé dont l'isolation vis-à-vis
de l'extérieur est continue et ne présente donc pas de zone de « pont » thermique
ou acoustique résiduel au niveau des murs de façade, des pignons, de la toiture ou
de la dalle de fondation, ...
[0018] Un objectif de l'invention, dans au moins un mode de réalisation particulier de l'invention,
est de fournir un tel procédé de construction qui permette d'obtenir une qualite d'isolation
élevée, pouvant notamment contribuer à ce que le certificat de performance Haute Qualité
Environnementale (HQE - Marque Déposée) soit décerné à un bâtiment construit selon
ce procédé.
[0019] Un objectif de l'invention est également, selon au moins un mode de réalisation,
de fournir un tel procédé de construction qui soit simple à mettre en oeuvre, et notamment
qui ne nécessite pas un outillage et/ou des compétences techniques particulières.
[0020] Encore un objectif de l'invention est de fournir un tel procédé de construction qui
permette, dans au moins un mode de réalisation, de simplifier l'opération de pose
de l'isolant et de diminuer la quantité d'isolant à mettre en oeuvre par rapport aux
techniques de l'art antérieur, et qui permet donc de réduire fortement les coûts correspondants.
[0021] Un autre objectif de l'invention est, selon au moins un mode de réalisation de l'invention,
de fournir un tel procédé de construction qui soit approprié pour des bâtiments répondant
à une norme parasismique.
[0022] Dans un mode de réalisation de l'invention, un autre objectif de l'invention est
encore de limiter les risques d'accidents du travail, et notamment les risques de
chute des personnels travaillant à la construction du bâtiment.
4. Exposé de l'invention
[0023] Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront plus clairement par la suite,
sont atteints à l'aide d'un procédé de construction d'un bâtiment, notamment d'un
bâtiment parasismique, comprenant une superstructure composée d'une pluralité d'éléments
de superstructure porteurs et isolés, comprenant chacun au moins un élément porteur
auquel est solidarisé au moins un élément d'isolation.
[0024] Selon l'invention, un tel procédé met en oeuvre une isolation continue, dite en cocon,
de ladite superstructure, grâce aux étapes suivantes :
- montage d'une paroi formant un plancher inférieur dudit bâtiment et présentant des
moyens d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur dudit bâtiment et
se prolongeant par des remontées verticales d'isolation, à la périphérie desdits moyens
d'isolation continue ;
- assemblage desdits éléments de superstructure, de façon à former une superstructure
porteuse et isolée dudit bâtiment, les éléments d'isolation desdits éléments de superstructure
étant placés en contact de remontées verticales d'isolation correspondantes, de façon
à former une continuité d'isolation entre ledit plancher inférieur et lesdits éléments
de superstructure ;
- montage, entre lesdits éléments de superstructure, d'au moins une paroi verticale
équipée de moyens d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur dudit
bâtiment, reliant les éléments d'isolation des éléments de superstructure entre lesquels
elle est montée et étant placés en contact des remontées verticales d'isolation correspondantes,
de façon à former une continuité d'isolation entre ledit plancher inférieur et lesdites
parois verticales ;
- montage d'une paroi formant un plancher supérieur dudit bâtiment et munie de moyens
d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur dudit bâtiment et venant
en contact avec au moins un desdits éléments d'isolation desdits éléments de superstructure
installés et desdits moyens d'isolation continue desdites parois verticales, de façon
à former une continuité d'isolation.
[0025] On note que dans le cadre de l'invention, les termes « inférieur » et « supérieur
» sont employés en référence au bâtiment, pour qualifier les éléments situés respectivement
au niveau le plus bas ou au niveau le plus élevé du bâtiment.
[0026] Le procédé selon l'invention met notamment en oeuvre une isolation formant "cocon",
en obtenant une continuité de l'isolant du plancher bas par une remontée d'isolant
dans les parois verticales, et plus précisemment au niveau des éléments d'isolation
des éléments de structure porteurs, qui sont par exemple enveloppés de part et d'autres
dans un élément d'isolation, cet élément d'isolation rejoignant l'élément d'isolation
du plancher haut, sans aucune rupture.
[0027] Le procédé peut en particulier être mis en oeuvre sans écrasement des éléments d'isolation
des éléments de superstructure et/ou des moyens d'isolation continue des parois, afin
de ne pas induire de pont thermique et/ou phonique.
[0028] Ainsi, de façon inédite, on obtient un bâtiment dont la superstructure porteuse,
ou en d'autres termes la structure porteuse du bâtiment située au dessus du niveau
du sol, est isolée indépendamment des parois de façon à éviter les ponts thermiques.
En outre, une telle isolation protège la superstructure porteuse des chocs thermiques,
qui peuvent entraîner une fragilisation mécanique ou chimique, un changement d'aspect,
...
[0029] Par ailleurs, un bâtiment construit selon le procédé de construction selon l'invention
est susceptible de respecter les règles ou normes parasismiques. En effet, la superstructure
porteuse de ce bâtiment n'inclut pas les murs, ou parois, extérieurs de la construction,
mais est découplée au moins partiellement de ces parois extérieures. Il convient de
noter que grâce au procédé de construction selon l'invention, il n'est pas nécessaire
de créer des affaiblissements thermiques au niveau des poteaux porteurs pour découpler,
ou dissocier, la superstructure des murs extérieurs, contrairement à ce que préconisent
les techniques connues de construction d'ouvrages parasismiques, utilisées pour les
constructions industrielles et les grands collectifs.
[0030] En particulier, selon l'invention, on relie de façon continue l'isolation d'au moins
un poteau inférieur du bâtiment et l'isolation noyée dans le plancher inférieur du
bâtiment.
[0031] De façon préférentielle, lors de ladite étape de montage d'une paroi formant un plancher
supérieur dudit bâtiment, ladite paroi formant un plancher supérieur dudit bâtiment
et une deuxième paroi formant une portion d'un mur extérieur dudit bâtiment sont reliées
par une épaisseur d'isolant séparatrice.
[0032] Ainsi on crée une séparation thermique et/ou acoustique entre le plancher et les
murs extérieurs.
[0033] Avantageusement, un desdits éléments de superstructure étant un élément supérieur
horizontal de ladite superstructure, un procédé tel que décrit ci-dessus comprend
une étape de mise en place d'un isolant de toiture dudit bâtiment dans la continuité
de l'élément d'isolation d'une paroi formant un plancher supérieur dudit bâtiment.
[0034] Ainsi, on joint continûment l'isolation du plancher à celle de la toiture.
[0035] L'invention concerne également un procédé de fabrication d'un élément de superstructure
d'un bâtiment, tel que par exemple un poteau ou une poutre, comprenant une étape de
solidarisation à un élément porteur d'un élément d'isolation s'étendant sensiblement
sur la longueur dudit élément porteur.
[0036] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention, ledit élément
d'isolation est configuré de sorte à s'étendre sur une portion substantielle du contour
dudit élément porteur.
[0037] De façon préférée, ladite portion substantielle est au moins égale à la moitié du
périmètre d'une section dudit élément porteur.
[0038] Dans au moins un mode de réalisation de l'invention, ledit élément d'isolation présente
une surface intérieure qui entoure ledit élément porteur.
[0039] Selon un aspect particulier de l'invention, ladite étape de solidarisation comprend
une étape de coulée d'un matériau constitutif dudit élément porteur dans le volume
délimité par la surface intérieure dudit élément d'isolation.
[0040] Il peut également être envisagé, dans d'autres modes de réalisation de l'invention,
d'insérer l'élément porteur, par exemple constitué d'un profilé métallique, dans une
réservation ou un passage formé suivant un axe longitudinal de l'élément d'isolation.
[0041] L'invention concerne encore l'utilisation d'un élément de superstructure fabriqué
selon l'un quelconque des procédés de fabrication précédemment décrits, pour la mise
en oeuvre d'un des procédés de construction tels que décrits ci-dessus, ainsi que
les éléments de superstructure et les bâtiments réalisés selon les procédés décrits
ci-dessus.
5. Liste des figures
[0042] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention,
donnée à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés,
parmi lesquels :
- la figure 1 est une représentation synoptique d'un mode de réalisation d'un procédé
de construction selon l'invention ;
- la figure 2 illustre schématiquement un bâtiment mis en oeuvre selon un mode de réalisation
d'un procédé de construction selon l'invention ;
- les figures 3A et 3B sont des vues de détail en coupe respectivement de la zone d'un
poteau et d'une poutre de la superstructure porteuse du bâtiment présenté figure 2
;
- la figure 4A est une vue de détail en coupe de la zone supérieure du bâtiment présenté
sur la figure 2;
- la figure 4B est une vue de la zone supérieure d'une variante du bâtiment présenté
sur la figure 2 ;
- la figure 5A est une vue de détail en coupe de la zone de plancher du bâtiment présenté
sur la figure 2 ;
- la figure 5B est une vue de la zone de plancher d'une variante du bâtiment présenté
sur la figure 2 ;
- la figure 6 est une représentation synoptique d'un mode de réalisation d'un procédé
de fabrication d'un élément de superstructure selon l'invention ;
- la figure 7 est une vue en coupe d'une variante de mise en oeuvre d'un élément de
superstructure fabriqué selon le procédé de l'invention.
6. Description détaillée d'un mode de réalisation de l'invention
6.1. Rappel
[0043] Comme déjà indiqué, le principe général de l'invention repose sur la mise en oeuvre
d'un revêtement isolant continu, encore appelé « cocon thermique », sur une superstructure
d'un bâtiment dissociée des parois extérieures de ce bâtiment.
[0044] Un tel procédé permet notamment de s'affranchir des ponts thermiques ou acoustiques
à la jonction des murs extérieurs, des planchers hauts (plafonds) et des planchers
bas d'un bâtiment ...
6.2. Exemple de mode de réalisation de l'invention du procédé de construction de l'invention
[0045] La figure 1 est une représentation synoptique d'un mode de réalisation du procédé
de construction d'un bâtiment selon l'invention.
[0046] Dans une première étape 11, une pluralité d'éléments de superstructure, comprenant
chacun au moins un élément porteur auquel est solidarisé au moins un élément d'isolation,
est obtenue. Les éléments de superstructure peuvent, par exemple, être des poteaux
ou des poutres, et l'élément porteur un profilé en béton armé ou un profilé métallique.
[0047] On présente en relation avec la figure 6 un exemple de procédé de fabrication d'un
tel élément de superstructure selon l'invention comprenant un élément porteur auquel
est solidarisé un élément d'isolation.
[0048] Dans une première étape 61, un élément d'isolation s'étendant sensiblement sur la
longueur dudit élément porteur est solidarisé à un élément porteur. On note que cet
élément d'isolation peut avantageusement être configuré de sorte à s'étendre sur une
portion substantielle du contour dudit élément porteur préférentiellement au moins
égale à la moitié du périmètre d'une section de l'élément porteur.
[0049] Dans ce mode de réalisation particulier de l'invention, l'élément d'isolation présente
une surface intérieure qui entoure l'élément porteur. Un matériau constitutif de l'élément
porteur a été coulé (étape 62) dans le volume délimité par la surface intérieure de
l'élément d'isolation, lors de l'étape de solidarisation 61.
[0050] Dans le mode de réalisation illustré en figure 1, le procédé comprend une étape 12
de montage d'une paroi formant un plancher inférieur du bâtiment et présentant des
moyens d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur dudit bâtiment et
se prolongeant par des remontées verticales d'isolation, à la périphérie desdits moyens
d'isolation continue.
[0051] Dans une étape 13 suivante, les éléments de superstructure sont assemblés de façon
à former une superstructure porteuse et isolée dudit bâtiment.
[0052] Lors de cette étape 13, au moins un desdits éléments de superstructure formant poteau
inférieur dudit bâtiment est mis en place à proximité d'une remontée d'isolation verticale
formée dans un plancher inférieur dudit bâtiment, de sorte que les éléments d'isolation
des éléments de superstructure sont placés en contact de remontées verticales d'isolation
correspondantes, de façon à former une continuité d'isolation entre ledit plancher
inférieur et lesdits éléments de superstructure (étape 131).
[0053] Par exemple, ledit élément d'isolation peut reposer au moins partiellement sur ladite
remontée.
[0054] Parallèlement (flèche 141) ou suivant (flèche 142) l'étape 13, le procédé comprend
une étape 14 de montage, entre les éléments de superstructure, d'au moins une paroi
verticale équipée de moyens d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur
du bâtiment, reliant les éléments d'isolation des éléments de superstructure entre
lesquels elle est montée et étant placés en contact des remontées verticales d'isolation
correspondantes, de façon à former une continuité d'isolation entre le plancher inférieur
et les parois verticales.
[0055] Dans une cinquième étape 15, une paroi formant un plancher supérieur dudit bâtiment
et présentant une couche d'isolation sur une de ses faces est montée à l'extérieur
de ladite superstructure.
[0056] Lors de cette étape 15 :
- la couche d'isolation est disposée vers l'intérieur dudit bâtiment et est mise en
place (étape 151) pour venir en contact avec au moins un des éléments d'isolation
des éléments de superstructure installés et desdits moyens d'isolation continue desdites
parois verticales de façon à former une continuité d'isolation ;
- une épaisseur d'isolant séparatrice est posée (étape 152) pour relier la première
paroi formant un plancher supérieur à une deuxième paroi formant une portion d'un
mur extérieur dudit bâtiment.
[0057] Ensuite, dans une étape 16, un isolant de toiture dudit bâtiment dans la continuité
d'un élément d'isolation d'un élément de superstructure supérieur horizontal est mis
en place.
6.3. Exemple de bâtiment mis en oeuvre selon l'invention
[0058] La figure 2 illustre de façon schématique une maison d'habitation de plain-pied obtenue
par la mise en oeuvre d'un procédé de construction selon l'invention.
[0059] La superstructure porteuse 20 de la maison est constituée de onze éléments de superstructure,
dont six poteaux inférieurs 21, deux poutres de rive longitudinales supérieures 22
supportant une charpente et trois poutres transversales supérieures 23.
[0060] On présente en référence aux figures 3A et 3B des vues de détail de la zone d'un
élément porteur formant poteau 21 (voir la figure 3A) et d'un élément porteur formant
poutre (voir la figure 3B) de ce bâtiment.
[0061] Comme on peut le voir sur ces figures 3A et 3B, les éléments porteurs 31 du poteau
21 et de la poutre 22 sont entourés d'un élément d'isolation thermique et/ou acoustique
d'isolation 32, qui les sépare des murs extérieurs 33. De ce fait, les éléments porteurs
sont isolés des parois extérieures froides, ce qui contribue à les protéger des chocs
thermiques, et permet d'éviter les ponts thermiques vers l'extérieur.
[0062] Dans ce mode de réalisation de l'invention, les murs extérieurs 33 sont réalisés
à partir de matériaux constructifs communément disponibles, et recouverts d'une couche
d'enduit extérieur 34. Dans des variantes de ce mode de réalisation de l'invention,
l'épaisseur de l'élément d'isolation peut être plus ou moins importante selon :
- les performances thermiques des matériaux utilisés ;
- la performance thermique et/ou acoustique attendue pour le bâtiment ;
- l'incidence de la région, de l'altitude et de la zone d'implantation du bâtiment sur
le calcul du coefficient de transmission thermique conformément aux règles Th-U.
[0063] Comme on peut le voir sur la figure 4A, qui présente une vue de détail de la zone
supérieure de la maison, la charpente 41 est portée par les poutres porteuses longitudinales
22. Cette charpente 41 est découplée thermiquement des murs extérieurs 33, grâce à
une bande d'isolant séparatrice 43.
[0064] Un plancher haut 42 délimite des combles aménagés sous la toiture. Ce plancher 42
est également découplé thermiquement des parois extérieures (murs extérieurs 33 et
toiture 411), de façon à garantir la performance thermique et acoustique du bâtiment.
[0065] Une bande verticale d'isolant 44, d'épaisseur égale à celle du poteau, a été posée
dans la continuité de ce poteau. Elle se prolonge par une couche d'isolant 45 en sous-pente
le long de la toiture 411.
[0066] Une variante de ce mode de réalisation dans laquelle les combles de la maison sont
cette fois perdus, est illustrée figure 4B. L'Homme du métier comprendra l'enseignement
de cette figure 4B sans effort inventif au vu de ce qui a été décrit précédemment.
[0067] On présente, en relation avec la figure 5A, une vue de détail en coupe de la zone
du plancher inférieur 51 de la maison représentée figure 2.
[0068] Dans ce mode de réalisation illustré figure 5A, le plancher 51 est construit sur
terre plein sur un hérisson de pierre 55 et est porté par un puit béton 56.
[0069] Ce plancher a été isolé sur l'ensemble de sa surface à l'aide d'une couche horizontale
d'isolant 52 et d'une bande d'isolation en remontée verticale 53 posée sur la périphérie
de la couche 52. La couche 52 est prévue pour être accolée, de façon continue, dans
sa partie supérieure avec les éléments d'isolation 32 des poteaux 21 de façon à prévenir
l'apparition d'un pont thermique.
[0070] En d'autres termes :
- une isolation est intégrée au plancher sensiblement sur toute sa surface ;
- un isolant est posé en remontée verticale sur la totalité du périphérique du plancher,
de façon à annuler le « pont » thermique qui peut apparaître dans les constructions
classiques ;
- les éléments d'isolation des poteaux et des murs extérieurs épousent la remontée au
plancher, de façon à former une continuité d'isolation.
[0071] Lors de la mise en oeuvre de l'étape 14 du procédé selon l'invention, on a veillé
à respecter l'épaisseur d'isolation minimale convenant pour obtenir les performances
thermiques souhaitées, et à remonter la bande d'isolant au droit de l'élément d'isolation,
pour assurer la continuité de l'isolation.
[0072] Une variante de ce mode de réalisation dans laquelle le plancher inférieur est posé
sur un sous-sol ou sur un vide sanitaire est illustrée figure 5B. L'Homme du métier
comprendra l'enseignement de cette figure 5B sans effort inventif au vu de ce qui
a été décrit précédemment.
6.4. Autres caractéristiques et avantages de l'invention
[0073] Dans des variantes du mode de réalisation décrit ci-dessus, il peut également être
envisagé, par exemple :
- de modifier l'agencement, la hauteur ou l'aspect général de la superstructure porteuse,
sans sortir du cadre de l'invention ;
- que l'élément d'isolation 71 solidaire d'un élément porteur 72 d'une superstructure
d'un bâtiment obtenu par la mise en oeuvre d'un procédé selon l'invention s'étende
sur la moitié du périmètre de la section de l'élément porteur (voir la figure 7) ;
- que le plancher inférieur comprenne un équipement de chauffage par le sol.
1. Procédé de construction d'un bâtiment, notamment d'un bâtiment parasismique, comprenant
une superstructure composée d'une pluralité d'éléments de superstructure porteurs
et isolés, comprenant chacun au moins un élément porteur auquel est solidarisé au
moins un élément d'isolation,
procédé
caractérisé en ce qu'il met en oeuvre une isolation continue, dite en cocon, de ladite superstructure,
grâce aux étapes suivantes :
- montage d'une paroi formant un plancher inférieur dudit bâtiment et présentant des
moyens d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur dudit bâtiment et
se prolongeant par des remontées verticales d'isolation, à la périphérie desdits moyens
d'isolation continue ;
- assemblage desdits éléments de superstructure, de façon à former une superstructure
porteuse et isolée dudit bâtiment, les éléments d'isolation desdits éléments de superstructure
étant placés en contact de remontées verticales d'isolation correspondantes, de façon
à former une continuité d'isolation entre ledit plancher inférieur et lesdits éléments
de superstructure ;
- montage, entre lesdits éléments de superstructure, d'au moins une paroi verticale
équipée de moyens d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur dudit
bâtiment, reliant les éléments d'isolation des éléments de superstructure entre lesquels
elle est montée et étant placés en contact des remontées verticales d'isolation correspondantes,
de façon à former une continuité d'isolation entre ledit plancher inférieur et lesdites
parois verticales ;
- montage d'une paroi formant un plancher supérieur dudit bâtiment et munie de moyens
d'isolation continue sur sa face tournée vers l'intérieur dudit bâtiment et venant
en contact avec au moins un desdits éléments d'isolation desdits éléments de superstructure
installés et desdits moyens d'isolation continue desdites parois verticales, de façon
à former une continuité d'isolation.
2. Procédé de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce que lors de ladite étape de montage d'une paroi formant un plancher supérieur dudit bâtiment,
ladite paroi formant un plancher supérieur dudit bâtiment et une deuxième paroi formant
une portion d'un mur extérieur dudit bâtiment sont reliées par une épaisseur d'isolant
séparatrice.
3. Procédé de construction selon l'une quelconque des revendications 1 à 2, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de mise en place d'un isolant de toiture dudit bâtiment dans
la continuité de l'élément d'isolation d'une paroi formant un plancher supérieur dudit
bâtiment.
4. Procédé de fabrication d'un élément de superstructure d'un bâtiment, tel que par exemple
un poteau ou une poutre, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de solidarisation, à un élément porteur, d'un élément d'isolation
s'étendant sensiblement sur la longueur dudit élément porteur.
5. Procédé de fabrication selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit élément d'isolation est configuré de sorte à s'étendre sur une portion substantielle
du contour dudit élément porteur.
6. Procédé de fabrication selon la revendication 5, caractérisé en ce que ladite portion substantielle est au moins égale à la moitié du périmètre d'une section
dudit élément porteur.
7. Procédé de fabrication selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit élément d'isolation présente une surface intérieure qui entoure ledit élément
porteur.
8. Procédé de fabrication selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite étape de solidarisation comprend une étape de coulée d'un matériau constitutif
dudit élément porteur dans le volume délimité par la surface intérieure dudit élément
d'isolation.
9. Utilisation d'un élément de superstructure fabriqué selon le procédé de l'une quelconque
des revendications 4 à 8, pour la mise en oeuvre du procédé de construction selon
l'une des revendications 1 à 3.
10. Bâtiment construit selon le procédé de construction de l'une quelconque des revendications
1 à 3.
11. Elément de superstructure fabriqué selon le procédé de fabrication de l'une quelconque
des revendications 4 à 8.