(19)
(11) EP 1 454 015 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
29.09.2010  Bulletin  2010/39

(21) Numéro de dépôt: 02799771.7

(22) Date de dépôt:  04.12.2002
(51) Int. Cl.: 
D21H 21/54(2006.01)
(86) Numéro de dépôt:
PCT/FR2002/004168
(87) Numéro de publication internationale:
WO 2003/048455 (12.06.2003 Gazette  2003/24)

(54)

FEUILLE AYANT UN TOUCHER RUGUEUX

BLATT MIT EINEM RAUHEN ANFÜHLEN

SHEET HAVING A ROUGH FEEL


(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE SI SK TR

(30) Priorité: 04.12.2001 FR 0115661

(43) Date de publication de la demande:
08.09.2004  Bulletin  2004/37

(73) Titulaire: Arjowiggins Rives
38140 Rives Sur Fure (FR)

(72) Inventeur:
  • MAYADE, Thierry
    F-73520 Saint-Beron (FR)

(74) Mandataire: Desaix, Anne et al
Ernest Gutmann - Yves Plasseraud S.A.S. 3, rue Auber
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
WO-A-01/57315
GB-A- 1 401 533
FR-A- 2 791 368
US-A- 4 849 265
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] La présente invention concerne une feuille ayant un toucher rugueux.

    [0002] Elle concerne aussi le procédé de fabrication de la feuille et l'utilisation de cette feuille.

    [0003] La Demanderesse s'est intéressée en particulier à fournir une feuille qui, sans être très rugueuse, ni abrasive, présente toutefois un certain aspect granuleux uniquement sensible au toucher, sa surface paraissant parfaitement lisse à l'oeil nu.

    [0004] La recherche d'un certain toucher rugueux demeure à la connaissance de la demanderesse un domaine inexploré de l'industrie du papier, des plastiques en film mince, de l'emballage ou de l'édition en général.

    [0005] En effet, jusqu'à présent, les recherches effectuées dans ces domaines s'appliquaient au contraire à conférer des caractéristiques de douceur ou de velouté à la feuille.

    [0006] Ainsi, la Demanderesse a protégé une feuille ayant un toucher permettant de rappeler une caractéristique spécifique du contenu d'un emballage, en particulier pour l'emballage de produits cosmétiques et, ce, dans le brevet FR 2 791 368.

    [0007] WO-A-0157315 décrit un papier résistant à l'usure à usage décoratif, ce papier comportant des particules résistantes à l'abrasion et des microsphères de plus grande dimension que celles des particules et ayant pour fonction de séparer et d'espacer les particules.

    [0008] US-A-4,849,265 décrit un substrat flexible en feuille dont une face est recouverte de billes, qui sont maintenues sur cette face par un adhésif, ces billes permettant d'améliorer la résistance de la face à l'eau, l'abrasion, etc, et de conférer à cette face un aspect ornemental.

    [0009] GB-A-1401533 décrit un emballage comprenant un matériau en feuille muni d'une composition de finissage de surface constituée par des microsphères ou billes incorporées dans une substance, telle qu'un vernis ou une laque.La Demanderesse vise à fournir une feuille à toucher rugueux mais agréable, c'est-à-dire n'accrochant pas au doigt.

    [0010] Les feuilles devront en outre pouvoir être imprimables, avoir des caractéristiques de blancheur, être manipulables par exemple.

    [0011] La Demanderesse a recherché des particules répondant à ces buts.

    [0012] La Demanderesse a mis.en évidence deux grandes catégories de particules :
    • celles pour lesquelles le rôle abrasif prédomine, et qui présentent un état de surface microscopique anguleux et une répartition plutôt homogène à la surface de la feuille, telles l'alumine ou le corindon.
    • et celles pour lesquelles le rôle d'espaceur et de résistance à l'abrasion est recherché, et qui présentent un état de surface microscopique plus arrondi, une forme plus volumineuse, telles l'amidon.


    [0013] Dans sa recherche d'un toucher rugueux, la Demanderesse s'est attachée en priorité à utiliser des particules issues de la dernière catégorie citée, de façon à atténuer le plus possible l'accroche aux doigts de la feuille ainsi recouverte.

    [0014] Elle a constaté que l'effet rugueux résulte en fait de plusieurs causes :
    • la granulométrie des particules utilisées, c'est-à-dire leur répartition en taille,
    • la forme des particules utilisées,
    • la quantité de particules déposées, et
    • la répartition sur la feuille des particules utilisées.


    [0015] Elle a constaté également que les résultats les plus intéressants s'obtiennent en enduisant une feuille, papier ou plastique, à l'aide d'une couche de particules d'amidon non gélatinisé, et de préférence d'amidon de fécule de pomme de terre.

    [0016] Par observation au microscope électronique à balayage, il est facile de voir que les grains d'amidon de fécule de pomme de terre sont de forme quasi sphérique ou ovale, possèdent une répartition moyenne en taille de 28 micromètres et sont constitués de grosses particules, mais peu nombreuses.

    [0017] La Demanderesse a pu également constater que le toucher « rugueux » ne s'obtient pas avec tous les types d'amidon, notamment qu'une enduction de grains d'amidon de maïs ne donne pas la sensation rugueuse désirée.

    [0018] L'explication tient au fait que les particules sont petites, leur diamètre moyen se situant en dessous de 15 micromètres, et leur granulométrie plutôt peu différentiée.

    [0019] Les grains d'amidon de maïs s'étalent donc en une couche régulière, épousant le relief de la feuille sur laquelle ils s'appliquent.

    [0020] De ces différentes analyses, la Demanderesse a tiré un certain nombre d'enseignements, permettant de restreindre le type de particules utilisables.

    [0021] D'abord, les particules doivent être suffisamment grosses pour pouvoir affleurer de la couche de façon à être perçues par le manipulateur.

    [0022] Ensuite, les particules doivent être peu anguleuses de façon à créer une sensation de toucher rugueux léger, voire agréable.

    [0023] En particulier, les grains de silice ou de corindon comme ceux employés pour fabriquer des abrasifs ne conviennent pas pour le toucher recherché, les particules ayant une géométrie fracturée trop agressive.

    [0024] De préférence, les particules présenteront une géométrie relativement sphérique et volumineuse, ce qui exclut également les particules en plaquettes comme le talc.

    [0025] Finalement, les particules doivent être non déformables.

    [0026] Ainsi, les matériaux comme le caoutchouc ou les microbilles expansées ne conviennent pas du fait de leur caractère compressible et élastique, conférant un toucher gommeux et non rugueux à la feuille enduite.

    [0027] De ce point de vue, certains grains d'amidon semblent constituer une solution privilégiée au regard de leur adéquation aux conditions susmentionnées, et du fait de leur coût, de leur disponibilité à l'état naturel et de leur recyclabilité.

    [0028] En définitive, l'invention se rapporte à une feuille selon la revendication 1.

    [0029] En particulier, l'invention se caractérise par le fait que les particules ont un diamètre moyen supérieur à 25 micromètres, et de préférence inférieur à 200 micromètres.

    [0030] En particulier, l'invention se caractérise par le fait que les particules ont une forme quasi sphérique.

    [0031] De façon préférentielle, les particules sont des grains d'amidon de fécule de pomme de terre.

    [0032] Selon un cas particulier, les particules peuvent être aussi du plastique broyé, le plastique étant de préférence un polyamide, un polyester, une polyoléfme ou un PVC.

    [0033] De manière particulière, l'invention se caractérise par le fait que la répartition des particules en surface est comprise entre 20 et 250 particules par mm2. On peut notamment déterminer cette répartition par analyse topologique de la surface de la feuille obtenue.

    [0034] De préférence, le grammage de la feuille obtenue sera compris entre 50 et 500 g/m2.

    [0035] Selon un mode de réalisation, le poids de la couche sur chaque face enduite est compris entre 3 et 30 g/m2 en poids sec, de préférence entre 5 et 18 g/m2 en poids sec.

    [0036] En particulier, l'invention se caractérise par le fait que ladite couche comporte :
    • 100 parts en poids sec des dites particules,
    • de 5 à 300 parts en poids sec d'un liant, de préférence de 10 à 50 parts,
    • de 0 à 500 parts en poids sec de charges.


    [0037] De manière particulière, le liant est choisi parmi les latex de styrène butadiène, les latex acryliques, les latex vinyliques, les amidons solubilisés, l'alcool polyvinylique, les protéines, notamment la caséine, la gélatine ou la protéine de soja, la nitrocellulose, le plastisol, les résines glycérophtaliques, les résines époxydiques, les polyesters.

    [0038] De manière particulière les charges sont choisies parmi le carbonate de calcium, le kaolin, le talc, le dioxyde de titane, le sulfate de baryum, la silice précipitée ou pyrogénée, les pigments plastiques.

    [0039] D'autres ingrédients comme des cires, des modificateurs de rhéologie, des antimousses, des agents d'étalement, des bactéricides ou fongicides, ... peuvent également prendre place dans la composition d'enduction.

    [0040] Ces ingrédients ne changeront pas la structure de surface du matériau et par suite l'effet tactile obtenu.

    [0041] Selon un dernier mode de réalisation, la feuille possède un coefficient de frottement dynamique mesuré selon la norme NF Q 03-082 sur papier buvard inférieur à 0,5.

    [0042] L'invention concerne aussi le procédé d'enduction d'une feuille.

    [0043] Selon un cas particulier, le procédé d'enduction de feuille se caractérise en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
    1. a) on traite au moins une des faces de la feuille par une composition en milieu aqueux comprenant :
      • 100 parts de particules microscopiques incompressibles, volumineuses et présentant une forme arrondie,
      • de 5 à 200 parts en poids sec de liant, de préférence de 10 à 50 parts en poids sec,
      • de 0 à 500 parts en poids sec de charges,
    2. b) on sèche la feuille obtenue,


    [0044] Selon un cas particulier du procédé, l'étape a) est réalisée à l'aide d'un dispositif de couchage choisi parmi les coucheuses à rouleaux d'enduction, type hélio, ou reverse roll, qui correspondent aux coucheuses à rouleaux marchant en sens inverse, les coucheuses à lame trainante, les coucheuses à lame d'air, les presses encolleuses à transfert de film, les coucheuses à rideau.

    [0045] Selon un autre cas particulier, l'étape a) est réalisée à l'aide d'un dispositif de pulvérisation.

    [0046] Selon une autre variante, le procédé d'enduction de feuille se caractérise en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
    1. a) on traite au moins une des faces de la feuille avec un vernis comprenant :
      • 100 parts de particules microscopiques incompressibles, volumineuses et présentant une forme arrondie,
      • de 5 à 200 parts en poids sec de liant, de préférence de 10 à 50 parts en poids sec,
      • de 0 à 500 parts en poids sec de charges,
    2. b) on sèche la feuille obtenue,


    [0047] L'invention concerne aussi l'utilisation d'une feuille telle que décrite précédemment pour fabriquer un support d'impression en papier ou en plastique, un emballage papier ou plastique, une couverture destinée à la reliure, une boîte en carton ou plastique.

    [0048] La présente invention sera expliquée plus avant au moyen d'exemples accompagnés des figures correspondantes.

    [0049] Les Figure 1A et 1B représentent les observations au microscope électronique à balayage d'une feuille de papier couchée avec des grains d'amidon de fécule de pomme de terre respectivement à un grossissement de 50 et 750 fois.

    [0050] La figure 1C représente la même feuille mais vue en coupe à un grossissement de 1000 fois.

    [0051] Les figures 2A et 2B représentent une feuille de papier couchée avec des grains d'amidon de maïs respectivement à un grossissement de 50 et 750 fois.

    [0052] La figure 2C représente la même feuille vue en coupe à un grossissement de 1000 fois.

    [0053] Les figures 3A et 3B représentent une feuille de papier couchée avec des grains d'amidon de fécule de pomme de terre et du carbonate de calcium en tant que charge respectivement à un grossissement de 50 et 750 fois.

    [0054] La figure 3C représente la même feuille vue en coupe à un grossissement de 1000 fois.

    [0055] Les figures 4A et 4B représentent une feuille de papier couchée avec des particules de silice respectivement à un grossissement de 50 et 750 fois.

    [0056] La figure 4C représente la même feuille vue en coupe à un grossissement de 1000 fois.

    [0057] La figure 5 représente une feuille de papier couchée avec des microsphères thermoplastiques expansées, type EXPANCEL 820 ® commercialisées par la société EXPANCEL à un grossissement de 500 fois.

    [0058] La figure 6 représente une feuille de papier couchée avec des microbilles de verre à un grossissement de 500 fois.

    [0059] La figure 7 représente une feuille de papier couchée avec des particules d'alumine à un grossissement de 500 fois.

    [0060] La figure 8 représente une feuille de papier couchée avec des grains d'amidon de blé à un grossissement de 500 fois.

    [0061] Comme vu précédemment, en couchant des particules d'amidon de fécule de pomme de terre sur un papier, la demanderesse a réussi à obtenir le toucher rugueux « agréable » qu'elle recherchait, alors qu'elle n'a pas obtenu ce résultat avec des grains d'amidon de maïs.

    [0062] En comparant les figures 1A, 1B et 2A, 2B, correspondant respectivement aux deux types d'amidon précédemment cités, il ressort que la répartition, la forme et la taille des grains permettent d'expliquer cette différence.

    [0063] Dans le cas de la fécule de pomme de terre, l'amidon a une répartition plutôt hétérogène sur la feuille, des grains de petite taille venant soit, s'agglutiner autour de grains plus gros, soit, se déposer de manière isolée et au hasard sur la feuille.

    [0064] Dans le cas du maïs, cette répartition est au contraire totalement homogène sur la feuille, les grains possédant des tailles relativement proches et formant une couche mince finement granuleuse sur le papier.

    [0065] La comparaison des figures 1C et 2C permet d'apprécier ce que le doigt du manipulateur va percevoir lors d'un passage tactile sur la surface du papier couché.

    [0066] Dans le premier cas, le doigt va passer d'un creux à une bosse assez fréquemment, la hauteur les séparant étant d'au moins 25 micromètres.

    [0067] Dans le deuxième cas, le doigt va passer d'un sommet de grains à un autre sommet de grains, la distance les séparant étant d'au plus 10 micromètres.

    [0068] En dessous de la dizaine de micromètres, il est difficile pour un manipulateur d'apprécier la granulosité de la surface et de ressentir une quelconque sensation de rugosité.

    [0069] La demanderesse a également pu observer une sensation de rugosité accrue lors d'un ajout de charges, notamment de carbonate de calcium.

    [0070] Les figures 3A, 3B et 3C représentent bien cet aspect de l'invention, puisque l'on peut voir une répartition inchangée des grains d'amidon de fécule de pomme de terre, mais un aspect de ces grains eux-mêmes totalement différent.

    [0071] En fait, le carbonate de calcium, particule de taille proche du micromètre, vient couvrir la surface des grains d'amidon, qui perdent ainsi de leur lissé de surface et en deviennent plus accrocheurs au toucher.

    [0072] Les figures 4A, 4B et 4C identifient un autre cas que la demanderesse a volontairement exclu, celui d'un papier couché avec des particules anguleuses de silice.

    [0073] La figure 4C montre en particulier le caractère très anguleux et accidenté des particules de silice, incompatible avec un toucher rugueux agréable.

    [0074] Si la feuille obtenue présente malgré tout un degré de rugosité peu agressif, elle ne le doit qu'à la faible proportion de particules de silice ajoutée et au faible relief ainsi créé.

    [0075] Mais ce toucher ne correspond pas au toucher « rugueux » agréable recherché par la Demanderesse.

    [0076] La figure 5 montre, quant à elle, la surface d'une feuille recouverte de microbilles thermoplastiques expansées de type EXPANCEL.

    [0077] L'observation permet de constater que les particules sont en majorité petites et quasi sphériques.

    [0078] Les grosses particules étant à la fois peu nombreuses et relativement molles, l'effet « rugueux » recherché n'est pas obtenu.

    [0079] La figure 6 montre, au contraire, la surface d'une feuille recouverte de microbilles de verre.

    [0080] Même si la répartition et la forme des microbilles sur la feuille présentent une certaine ressemblance avec le cas précédent, le toucher obtenu est totalement différent du fait de la dureté du verre.

    [0081] Le toucher est effectivement « rugueux » et non gommeux comme dans le cas précédent.

    [0082] Les figures 7 et 8 confirment le fait qu'un toucher « rugueux » agréable ne peut être obtenu en utilisant de l'alumine, ou l'amidon de blé.

    [0083] En effet, dans un cas, les particules d'alumine, trop anguleuses, confèrent un caractère rêche à la surface, peu agréable au toucher.

    [0084] Dans l'autre cas, l'amidon de blé produit une surface assez similaire à celle de l'amidon de maïs ; de ce fait, le caractère rugueux sera pratiquement imperceptible.

    [0085] Des exemples de compositions de couchage conformes à l'invention sont décrits ci-après.

    Exemple 1 :



    [0086] Sur une face d'une feuille de papier support, on applique, à l'aide d'une presse encolleuse de laboratoire, une composition de couchage contenant des grains d'amidon de fécule de pomme de terre, à raison de 10,7 g/m2.

    [0087] La feuille ainsi traitée est séchée vers 150°C.

    [0088] La composition contenant les grains d'amidon est réalisée en milieu aqueux et contient en sec :

    100 parts de HICAT 110 commercialisé par ROQUETTE ( amidon de fécule de pomme de terre)

    32 parts d'ACRONAL S 305 D commercialisé par BASF (latex)

    4,8 parts de AMP 90 commercialisé par ANGUS Chemie Gbmh ( régulateur de pH)

    6,7 parts de STEROCOLL D commercialisé par BASF ( épaississant)



    [0089] On obtient la feuille représentée aux figures 1A, 1B, 1C.

    Exemple 2 :



    [0090] Sur une face d'une feuille papier support, on applique, à l'aide d'une presse encolleuse de laboratoire, une composition de couchage contenant des grains d'amidon de fécule de pomme de terre et du carbonate de calcium en tant que charges, à raison de 22,5 g/m2.

    [0091] La feuille ainsi traitée est séchée vers 150°C.

    [0092] La composition contenant les grains d'amidon et le carbonate de calcium est réalisée en milieu aqueux et contient en sec :

    100 parts de HICAT 110 commercialisé par ROQUETTE ( amidon de fécule de pomme de terre)

    60 parts de HYDROCARB 90 commercialisé par OMYA (carbonate de calcium)

    32 parts d'ACRONAL S 305 D commercialisé par BASF (latex)

    4,8 parts de AMP 90 commercialisé par ANGUS Chemie Gbmh ( régulateur de pH)

    6,7 parts de STEROCOLL D commercialisé par BASF (épaississant)



    [0093] On obtient la feuille représentée aux figures 2A, 2B et 2C.

    Exemple 3 :



    [0094] Sur une face d'une feuille de papier support, on dépose, à l'aide d'une presse encolleuse de laboratoire, une composition de couchage contenant des microbilles de verre, à raison de 47 g/m2.

    [0095] La composition contenant les microbilles de verre est réalisée en milieu aqueux et contient en sec :

    100 parts de MICROPERL 050-20-215 commercialisé par 3M (microbilles de verre)

    20 parts d'ACRONAL S 360 D commercialise par BASF (latex)

    2,4 parts de BLANOSE commercialisé par AQUALON (épaississant)



    [0096] On obtient la feuille représentée à la figure 6.

    [0097] La Demanderesse s'est attachée également à caractériser l'état de surface rugueux agréable des feuilles obtenues, autrement que par une appréciation tactile effectuée par un manipulateur pris au hasard, méthode pouvant être considérée comme trop subjective.

    [0098] Dans un souci de fournir une valeur chiffrée concrète et non ambiguë, la Demanderesse a mesuré le coefficient de frottement dynamique selon la norme française NF Q 03-082.

    [0099] La norme basée sur le mesurage de la force de traction nécessaire pour amorcer puis entretenir le déplacement d'une surface sur une autre peut s'appliquer à l'évaluation du glissement d'une feuille du matériau à mesurer sur un autre matériau de référence.

    [0100] Dans ses essais, la Demanderesse a donc choisi comme matériau de référence un papier buvard, de grammage voisin de 275 g/m2, qui répond notamment aux exigences de la norme ISO 5269-1 dans son paragraphe 4.4.

    [0101] Le tableau 1 reprend les mesures faites pour différentes compositions de couchage, en faisant varier les particules introduites.

    [0102] Au vu des résultats, on peut déjà constater que le coefficient de frottement dynamique est d'autant plus grand que le papier obtenu est rugueux.

    [0103] En fait, on constate que le toucher « rugueux » agréable recherché par la Demanderesse correspond à un coefficient Kd inférieur à 0,5.

    [0104] Les particules telles que les microsphères thermoexpansées de type EXPANCEL, les particules d'alumine, les grains d'amidon de blé ou la poudre de caoutchouc sont donc à exclure.

    [0105] Ceci confirme les observations faites précédemment.
    Tableau I
    Types de particules Grammage du support (en g/m2) Poids de couche (en g/m2) Mesure du coefficient de frottement Kd
    Amidon de pomme de terre 249 16 0,31
    Amidon de pomme de terre + CaCO3 249 17 0,28
    EXPANCEL 120 2 0,87
    Microbilles de verre 249 18 0,35
    Polyamide broyé 249 12 0,41
    Alumine 249 15 0,61
    Amidon de blé 249 13 0,31
    Poudre de caoutchouc 249 31 0,97



    Revendications

    1. Feuille, revêtue sur sa ou ses faces d'une couche d'enduction comportant des particules microscopiques non déformables, volumineuses et présentant une forme arrondie, caractérisée en ce que ces particules sont des grains d'amidon non gélatinisé ou des particules issues du broyage d'un plastique, de façon à ce que la feuille présente sur au moins une de ses faces un toucher de surface rugueux.
     
    2. Feuille selon la revendication 1, caractérisée en ce que les particules ont un diamètre moyen supérieur à 25 micromètres, et de préférence inférieur à 200 micromètres.
     
    3. Feuille selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les particules ont une forme quasi sphérique.
     
    4. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les particules sont des grains d'amidon de fécule de pomme de terre.
     
    5. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la répartition des particules en surface est comprise entre 20 et 250 particules par mm2.
     
    6. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite feuille a un grammage compris entre 50 et 500 g/m2.
     
    7. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le poids de ladite couche sur chaque face enduite est compris entre 3 et 30 g/m2 en poids sec, de préférence entre 5 et 18 g/m2 en poids sec.
     
    8. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la dite couche d'enduction comporte :

    - 100 parts en poids sec des dites particules,

    - de 5 à 300 parts en poids sec d'un liant, de préférence de 10 à 50 parts,

    - de 0 à 500 parts en poids sec de charges.


     
    9. Feuille selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le liant est choisi parmi les latex de styrène butadiène, les latex acryliques, les latex vinyliques, les amidons solubilisés, l'alcool polyvinyliques, les protéines, notamment la caséine, la gélatine ou la protéine du soja, la nitrocellulose, le plastisol, les résines glycérophtaliques, les résines époxydiques, les polyesters.
     
    10. Feuille selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que les charges sont choisies parmi le carbonate de calcium, le kaolin, le talc, le dioxyde de titane, le sulfate de baryum, la silice précipitée ou pyrogénée, les pigments plastiques.
     
    11. Feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que son coefficient de frottement dynamique mesuré selon la norme NF Q 03-25082 sur papier buvard est inférieur à 0,5.
     
    12. Procédé d'enduction d'une feuille selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

    a) on traite au moins une des faces de la feuille par une composition en milieu aqueux, comprenant :

    - 100 parts de particules microscopiques non déformables, volumineuses et présentant une forme arrondie, ces particules étant des grains d'amidon non gélatinisé ou des particules issues du broyage d'un plastique,

    - de 5 à 200 parts en poids sec de liant, de préférence de 10 à 50 parts en poids sec,

    - de 0 à 500 parts en poids sec de charges,

    b) on sèche la feuille ainsi obtenue.


     
    13. Procédé d'enduction selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'étape a) est réalisée à l'aide d'un dispositif de couchage choisi parmi les coucheuses à rouleaux d'enduction, type hélio, ou reverse roll, les coucheuses à lame traînante, les coucheuses à lame d'air, les presses à transfert de film, les coucheuses à rideau.
     
    14. Procédé d'enduction selon la revendication 12, caractérisé en ce que l'étape a) est réalisée à l'aide d'un dispositif de pulvérisation.
     
    15. Utilisation d'une feuille selon l'une des revendications 1 à 11 pour fabriquer un support d'impression en papier ou en plastique, un emballage papier ou plastique, une couverture destinée à la reliure, une boîte en carton ou en plastique.
     


    Claims

    1. A sheet coated on one or both of its sides with a coating layer comprising microscopic particles that are non deformable and bulky and have a rounded shape, characterized in that these particles are non gelatinized starch grains or particles obtained by grinding a plastic, so that the sheet is provided on at least one of its sides with a rough surface feel.
     
    2. The sheet as claimed in claim 1, characterized in that the particles have an average diameter of greater than 25 micrometers and preferably less than 200 micrometers.
     
    3. The sheet as claimed in claim 1 or 2, characterized in that the particles have an almost spherical shape.
     
    4. The sheet as claimed in one of the preceding claims, characterized in that the particles are potato starch grains.
     
    5. The sheet as claimed in one of the preceding claims, characterized in that the distribution of the particles on the surface is between 20 and 250 particles per mm2.
     
    6. The sheet as claimed in one of the preceding claims, characterized in that said sheet has a grammage of between 50 and 500 g/m2.
     
    7. The sheet as claimed in one of the preceding claims, characterized in that the weight of said layer on each coated side is between 3 and 30 g/m2 by dry weight, preferably between 5 and 18 g/m2 by dry weight.
     
    8. The sheet as claimed in one of the preceding claims, characterized in that said layer comprises:

    - 100 parts by dry weight of said particles;

    - from 5 to 300 parts, preferably from 10 to 50 parts, by dry weight of a binder; and

    - from 0 to 500 parts by dry weight of fillers.


     
    9. The sheet as claimed in the preceding claim, characterized in that the binder is chosen from styrene butadiene latices, acrylic latices, vinyl latices, dissolved starches, polyvinyl alcohol, proteins, especially casein, gelatin or soya protein, nitrocellulose, plastisol, glycerophthalic resins, epoxide resins, polyesters.
     
    10. The sheet as claimed in claim 8 or 9, characterized in that the fillers are chosen from calcium carbonate, kaolin, talc, titanium dioxide, barium sulfate, precipitated or pyrogenic silica, plastic pigments.
     
    11. The sheet as claimed in one of the preceding claims, characterized in that its dynamic friction coefficient measured according to the NF Q 03-082 standard on blotting paper is less than 0.5.
     
    12. A process for coating a sheet as claimed in one of the preceding claims, characterized in that it comprises the following steps:

    a) at least one side of the sheet is treated with a composition in aqueous medium, comprising:

    - 100 parts of non deformable microscopic particles that are bulky and have a rounded shape, these particles being non gelatinized starch grains or particles obtained by grinding a plastic,

    - from 5 to 200 parts by dry weight, preferably from 10 to 50 parts by dry weight, of binder,

    - from 0 to 500 parts by dry weight of fillers;

    b) the sheet thus obtained is dried.


     
    13. The coating process as claimed in the preceding claim, characterized in that step a) is carried out using a coating device chosen from roll coaters, of the helio or reverse roll type, trailing blade coaters, air knife coaters, film-transfer size presses, curtain coaters.
     
    14. The coating process as claimed in claim 12, characterized in that step a) is carried out using a spray device.
     
    15. The use of a sheet as claimed in one of claims 1 to 11 for manufacturing a paper or plastic printing medium, a paper or plastic package, a cover intended for bookbinding, or a board or plastic box.
     


    Ansprüche

    1. Blatt, das auf einer oder mehreren Seiten mit einer Beschichtungslage überzogen ist, die voluminöse, nicht deformierbare mikroskopische Partikel mit einer abgerundeten Form umfasst, dadurch gekennzeichnet, dass diese Partikel nicht gelatinierte Stärkekörner oder durch Zerkleinern eines Kunststoffs erhaltene Partikel sind, derart, dass das Blatt auf mindestens einer seiner Seiten eine Oberfläche mit rauhem Griff aufweist.
     
    2. Blatt nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Partikel einen mittleren Durchmesser von mehr als 25 Mikrometern und bevorzugt von weniger als 200 Mikrometern aufweisen.
     
    3. Blatt nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Partikel eine fast kugelige Form aufweisen.
     
    4. Blatt nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Partikel Stärkekörner aus Kartoffelstärke sind.
     
    5. Blatt nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Verteilung der Partikel über die Oberfläche zwischen 20 und 250 Partikel pro mm2 beträgt.
     
    6. Blatt nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass das Blatt ein Flächengewicht zwischen 50 und 500 g/m2 aufweist.
     
    7. Blatt nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass das Gewicht der Lage auf jeder beschichteten Seite zwischen 3 und 30 g/m2 Trockengewicht, bevorzugt zwischen 5 und 18 g/m2 Trockengewicht beträgt.
     
    8. Blatt nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Beschichtungslage umfasst:

    - 100 Trockengewichtsteile der genannten Partikel,

    - 5 bis 300 Trockengewichtsteile, bevorzugt 10 bis 50 Teile eines Bindemittels,

    - 0 bis 500 Trockengewichtsteile Beschwerungsmittel.


     
    9. Blatt nach dem vorhergehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass das Bindemittel ausgewählt ist aus Styrol-Butadien-Latex, Acryllatex, Vinyllatex, solubilisierten Stärken, Polyvinylalkohol, Proteinen, insbesondere Casein, Gelatine oder Sojaprotein, Nitrocellulose, Plastisol, Glycerin-Phthalsäure-Alkydharzen, Epoxidharzen, Polyestern.
     
    10. Blatt nach Anspruch 8 oder 9, dadurch gekennzeichnet, dass die Beschwerungsmittel ausgewählt sind aus Calciumcarbonat, Kaolin, Talk, Titandioxid, Bariumsulfat, gefälltem oder verglastem Siliciumoxid, Kunststoffpigmenten.
     
    11. Blatt nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass sein nach der Norm NF Q 03-25082 auf Löschpapier gemessener dynamischer Reibungskoeffizient weniger als 0,5 beträgt.
     
    12. Verfahren zum Beschichten eines Blatts nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass es die folgenden Schritte umfasst:

    a) Behandeln mindestens einer Seite des Blatts mit einer Zusammensetzung auf Wasserbasis, umfassend:

    - 100 Teile voluminöser, nicht deformierbarer mikroskopischer Partikel mit einer abgerundeten Form, wobei diese Partikel nicht gelatinierte Stärkekörner oder durch Zerkleinern eines Kunststoffs erhaltene Partikel sind,

    - 5 bis 200 Trockengewichtsteile, bevorzugt 10 bis 50 Teile Bindemittel,

    - 0 bis 500 Trockengewichtsteile Beschwerungsmittel,

    b) Trocknen des so erhaltenen Blatts.


     
    13. Verfahren zum Beschichten nach dem vorhergehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass der Schritt a) mit Hilfe einer Auftragsvorrichtung durchgeführt wird, die ausgewählt ist aus Walzenbeschichtungsanlagen, Helio-Typ- oder Reverse-Roll-Beschichtungsanlagen, Rakelbeschichtungsanlagen, Luftrakelbeschichtungsanlagen, Folientransferdruckanlagen, Vorhangstreichanlagen.
     
    14. Verfahren zum Beschichten nach Anspruch 12, dadurch gekennzeichnet, dass der Schritt a) mit Hilfe einer Zerstäubungsvorrichtung durchgeführt wird.
     
    15. Verwendung eines Blatts nach einem der Ansprüche 1 bis 11 zum Herstellen eines Druckträgers aus Papier oder Kunststoff, einer Verpackung aus Papier oder Kunststoff, eines Umschlags für einen Einband, eines Behälters aus Papier oder Kunststoff.
     




    Dessins



































    Références citées

    RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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