[0001] L'invention concerne le domaine des antennes d'émission et/ou réception, éventuellement
de type réseau, et plus particulièrement les dispositifs de transduction (ou « transducteurs
») orthomode qui équipent de telles antennes.
[0002] On entend ici par « antenne » aussi bien une unique source élémentaire de rayonnement
couplée à un dispositif de transduction orthomode qu'une antenne réseau.
[0003] Par ailleurs, on entend ici par « antenne réseau » une antenne pouvant fonctionner
en émission et/ou en réception et comprenant un réseau de sources élémentaires de
rayonnement et des moyens de contrôle propres à contrôler au moyen de chaîne(s) active(s)
l'amplitude et/ou la phase des signaux radiofréquences à transmettre (ou en sens inverse,
reçus de l'espace sous forme d'ondes) par les sources élémentaires de rayonnement
selon un diagramme choisi. Par conséquent, il s'agira aussi bien des antennes réseau
dites à rayonnement direct (souvent désignées par leur acronyme anglais DRA), actives
ou plus rarement passives, que des sources de type réseau, actives ou passives, placées
devant un système de réflecteur(s).
[0004] Par ailleurs, on entend ici par « transducteur orthomode » ce que l'homme de l'art
connaît sous l'acronyme OMT (pour « OrthoMode Transducer »), c'est-à-dire un dispositif
destiné à être connecté à une source élémentaire de rayonnement, comme par exemple
un cornet, afin de l'alimenter (en transmission) ou d'être alimenté (en réception)
sélectivement soit avec un premier mode électromagnétique présentant une première
polarisation, soit avec un second mode électromagnétique présentant une seconde polarisation
orthogonale à la première. Les première et seconde polarisations sont généralement
linéaires (horizontale (H) et verticale (V)). Mais, la polarisation circulaire est
également réalisable moyennant l'ajout de composants supplémentaires en vue de créer
les états de phases adéquats.
[0005] Un tel transducteur orthomode comprend par exemple :
- un guide (d'onde) principal adapté à la propagation suivant un axe (radioélectrique)
principal de premier et second modes électromagnétiques présentant des première et
seconde polarisations orthogonales entre elles et muni d'une première extrémité (couplée
à un accès circulaire adapté aux premier et second modes et destiné à être raccordé
à une source élémentaire de rayonnement) et d'une seconde extrémité,
- un premier guide (d'onde) auxiliaire adapté à la propagation du premier mode électromagnétique
suivant un premier axe (radioélectrique) auxiliaire. Le premier axe radioélectrique
est colinéaire à l'axe radioélectrique du guide principal, mais n'est pas nécessairement
confondu avec lui. Le premier guide auxiliaire est muni d'une première extrémité,
couplée en série à la seconde extrémité du guide principal via une fente de couplage
en série, et d'une seconde extrémité couplée à un accès série adapté au premier mode,
et
- au moins un second guide auxiliaire adapté à la propagation du second mode électromagnétique
suivant un second axe (radioélectrique) auxiliaire, couplé au guide principal via
au moins une fente de couplage en parallèle et muni d'une première extrémité couplée
à un accès parallèle adapté au second mode.
[0006] Comme le sait l'homme de l'art, dans une antenne réseau l'espace disponible pour
implanter les éléments rayonnants (ou sources élémentaires de rayonnement) dépend
directement des dimensions de la maille (ou du motif élémentaire) du réseau, lesquelles
sont fixées par les besoins opérationnels (bande de fréquence visée, optimisation
des performances, réduction des pertes par lobes de réseau (dans le cas d'un DRA),
échantillonnage de la tâche focale (dans le cas d'une antenne à réflecteur(s) et source
de type réseau)).
[0007] Dans les applications de bipolarisation ici visées, et en particulier lorsque la
bipolarisation est linéaire, il est nécessaire de placer le transducteur orthomode
(OMT) juste derrière la source élémentaire de rayonnement correspondante. Or, lorsque
les OMTs sont réalisés en technologie guide d'onde, leurs dimensions dans le plan
des mailles (perpendiculaire à l'axe principal) deviennent rapidement supérieures
à celles des mailles (typiquement supérieures ou égales à 1,2λ, où λ est la longueur
d'onde de fonctionnement dans le vide). En effet, dans les OMTs les plus utilisés,
au moins un second guide auxiliaire est raccordé au guide principal (ou corps de l'OMT)
par un coude, si bien que leurs dimensions dans le plan des mailles sont typiquement
de l'ordre de 3λ. Dans ce cas, il y a incompatibilité entre les dimensions des OMTs
et celles des mailles.
[0008] Il a été proposé, dans le brevet
DE 3824150A1 ou dans le document de
W. Steffe « A novel compact OMJ for Ku band intelsat applications », IEEE Antennas
and Propagation Society International Symposium, june 1995, AP-S. Digest, volume 1, de réaliser des jonctions orthomodes (ou OMJs pour « OrthoMode
Junctions ») à compacité réduite. Ce type d'OMJ comprend un guide (d'onde) principal,
du type précité, de section transverse carrée et destiné à être couplé, via une fente
de couplage en série, à un premier guide auxiliaire en série (adapté à la propagation
du premier mode électromagnétique), et un second guide auxiliaire de section transverse
rectangulaire, adapté à la propagation du second mode électromagnétique, couplé au
guide principal via une fente de couplage en parallèle et muni d'une première extrémité
destinée à être couplée à un accès parallèle adapté au second mode. La fente de couplage
en parallèle est définie entre une paroi latérale du guide principal et une paroi
latérale du second guide auxiliaire (qui s'étend sur une hauteur égale à celle du
plus petit côté de sa section transverse rectangulaire), si bien que le second guide
auxiliaire s'étend dans le plan des mailles sur une distance égale à celle du plus
grand côté de sa section transverse rectangulaire. L'OMJ présente alors un encombrement
dans le plan des mailles typiquement de l'ordre de 2λ, ce qui s'avère encore trop
élevé. De plus, la disposition des accès rend alors beaucoup plus complexe l'architecture
de l'antenne complète, et a pour effet d'augmenter les bilans de masse et d'encombrement.
[0009] Aucune solution connue n'apportant une entière satisfaction, l'invention a donc pour
but d'améliorer la situation.
[0010] Elle propose à cet effet un dispositif de transduction orthomode pour une antenne
(éventuellement de type réseau), du type de celui présenté au début de la partie d'introduction,
et dans lequel :
- les premier et second guides auxiliaires sont placés l'un au dessus de l'autre afin
que leurs premier et second axes (radioélectriques) auxiliaires soient parallèles
à l'axe (radioélectrique) principal du guide principal, et
- chaque fente de couplage en parallèle est définie entre une paroi supérieure du guide
principal et une paroi inférieure du second guide auxiliaire, et orientée par rapport
à l'axe principal afin, d'une part, de permettre le couplage du guide principal avec
le second guide auxiliaire pour le transfert sélectif du second mode de l'un vers
l'autre, et d'autre part, de contraindre le premier mode à se propager entre le guide
principal et le premier guide auxiliaire.
[0011] En d'autres termes, l'invention, telle que définie dans la revendication 1, propose
de placer le second guide auxiliaire au-dessus du guide principal (éventuellement
avec un léger décalage latéral), et non à côté de celui-ci, puis de définir chaque
fente de couplage en parallèle dans une position transversale par rapport à l'axe
principal, les premier et second guides auxiliaires présentant des orientations perpendiculaires
entre elles.
[0012] Le dispositif selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques définie
par les revendications dépendantes.
[0013] L'invention propose également une antenne équipée d'un dispositif de transduction
orthomode du type de celui présenté ci-avant et couplé à une unique source élémentaire
de rayonnement.
[0014] L'invention propose également une antenne réseau équipée d'une multiplicité de dispositifs
de transduction orthomode du type de celui présenté ci-avant et couplés respectivement
à des sources élémentaires de rayonnement agencées en un réseau présentant une maille
choisie, par exemple de type hexagonale.
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de
la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 illustre de façon très schématique, dans une vue en perspective, un exemple
d'un dispositif de transduction orthomode ne faisant pas partie de l'invention,
- la figure 2 illustre de façon très schématique, dans une vue de côté (plan YZ), l'exemple
du dispositif de transduction orthomode illustré sur la figure 1,
- la figure 3 illustre de façon très schématique, dans une vue du dessus (plan XY),
l'exemple du dispositif de transduction orthomode illustré sur la figure 1,
- la figure 4 illustre de façon très schématique, dans une vue en coupe transversale
dans le plan XZ, l'exemple du dispositif de transduction orthomode illustré sur la
figure 1,
- la figure 5 illustre de façon très schématique, dans une vue en perspective, un exemple
de réalisation d'un dispositif de transduction orthomode selon l'invention,
- la figure 6 illustre de façon très schématique, dans une vue de côté (plan YZ), l'exemple
de réalisation du dispositif de transduction orthomode illustré sur la figure 5,
- la figure 7 illustre de façon très schématique, dans une vue du dessus (plan XY),
l'exemple de réalisation du dispositif de transduction orthomode illustré sur la figure
5,
- la figure 8 illustre de façon très schématique, dans une vue en coupe transversale
dans le plan XZ, l'exemple de réalisation du dispositif de transduction orthomode
illustré sur la figure 5,
- la figure 9 illustre de façon très schématique un agencement de dispositifs de transduction
orthomode du type de celui illustré sur les figures 1 à 4, aux noeuds d'une maille
(ici hexagonale à titre d'exemple), d'un réseau d'une antenne réseau, et
- la figure 10 illustre de façon très schématique un agencement de dispositifs de transduction
orthomode du type de celui illustré sur les figures 5 à 8, aux noeuds d'une maille
(ici hexagonale à titre d'exemple), d'un réseau d'une antenne réseau.
[0016] Les dessins annexés pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi
contribuer à sa définition, le cas échéant.
[0017] L'invention a pour objet de permettre la réalisation de dispositifs de transduction
orthomode à compacité optimisée, de préférence sans lame de découplage (ou septum),
pour une antenne d'émission et/ou réception (éventuellement de type réseau).
[0018] Dans ce qui suit, on considère à titre d'exemple non limitatif que l'antenne est
une antenne réseau du type dit à rayonnement direct (ou DRA), et par exemple active.
Elle comprend par conséquent un réseau de sources élémentaires de rayonnement, comme
par exemple des cornets, couplés chacun à un dispositif de transduction orthomode
D, selon l'invention, et des moyens de contrôle propres à contrôler au moyen de chaîne(s)
active(s) l'amplitude et/ou la phase des signaux radiofréquences qui doivent être
transmis (ou en sens inverse, qui sont reçus de l'espace sous forme d'ondes) par les
sources élémentaires de rayonnement selon un diagramme choisi. Mais, l'invention n'est
pas limitée à ce type d'antenne. Elle concerne en effet, d'une part, tout type d'antenne
réseau DRA ou autres, et notamment les sources réseaux placées devant un système de
réflecteur(s), comme par exemple les antennes de type FAFR, actives ou passives, reconfigurables
ou non, et d'autre part, une unique source élémentaire de rayonnement couplée à un
dispositif selon l'invention.
[0019] Par exemple, l'antenne réseau est embarquée sur un satellite de télécommunications
multimédia en bande Ka (18,2 GHz à 20,2 GHz en émission ou 27,5 GHz à 30 GHz en réception),
ou en bande Ku (10,7 GHz à 12,75 GHz en émission ou 13,75 GHz à 14,5 GHz en réception).
Néanmoins, le dispositif proposé reste applicable à n'importe quelle autre bande de
fréquence. Par ailleurs, les deux polarisations rayonnées peuvent être dans la même
bande de fréquences, ou dans des bandes de fréquences différentes.
[0020] On se réfère tout d'abord aux figures 1 à 4 pour décrire un exemple d'un dispositif
de transduction orthomode D qui ne fait pas partie de l'invention.
[0021] Comme cela est schématiquement illustré sur la figure 1, un dispositif de transduction
orthomode D comprend au moins un guide d'onde principal (ou corps principal) GP, couplé
à un accès circulaire AC, un premier guide d'onde auxiliaire GA1, couplé en série
au guide (d'onde) principal GP et à un accès série AS (matérialisé sur la figure 4),
et un second guide d'onde auxiliaire GA2, couplé en parallèle au guide principal GP
et à un accès parallèle AP (matérialisé sur la figure 4).
[0022] Le guide principal GP est un parallélépipède dont la section transverse (dans le
plan XZ) est par exemple de forme rectangulaire ou carré. Mais il est aussi possible
que le guide principal GP soit de forme circulaire, bien que cette solution ne soit
pas celle actuellement préférée. Il s'étend suivant une direction longitudinale (Y)
qui définit également l'axe radioélectrique principal du dispositif D. Ses dimensions
sont choisies de manière à permettre la propagation suivant l'axe (radioélectrique)
principal Y de signaux radiofréquence (RF) selon des premier et second modes électromagnétiques
présentant respectivement des première P1 et seconde P2 polarisations qui sont orthogonales
entre elles.
[0023] Par exemple, les premier et second modes électromagnétiques sont respectivement TE10
(mode fondamental) et TE01.
[0024] Par exemple, les première P1 et seconde P2 polarisations sont de type linéaire, P1
étant par exemple verticale (V) et P2 horizontale (H), ou l'inverse. Mais, on notera
que l'invention permet également de réaliser des polarisations circulaires en rajoutant
des composants appropriés en vue d'obtenir les conditions de phase électriques nécessaires
(par exemple, en rajoutant des coupleurs hybrides sur les deux guides d'accès rectangulaires,
ou bien un polariseur sur le guide principal circulaire).
[0025] Le guide principal GP comprend deux parois « latérales » PL (dans le plan YZ), une
paroi « inférieure » (dans le plan XY) et une paroi « supérieure » PS (dans le plan
XY). Les notions « latérale », « inférieure » et « supérieure » doivent être ici comprises
en référence aux figures, une paroi supérieure PS d'un guide étant par conséquent
placée au dessus d'une paroi inférieure de ce même guide et perpendiculaire à deux
parois latérales PL dudit guide. Bien entendu, ces notions ne sont utilisées que pour
faciliter la description et ne concernent pas l'orientation finale des parois d'un
guide principal GP ou auxiliaire GA1 ou GA2 une fois le dispositif D intégré dans
une antenne (ici de type réseau à titre d'exemple).
[0026] Ces parois latérales PL, inférieure et supérieure PS délimitent intérieurement une
cavité principale munie de première et seconde extrémités. La première extrémité est
couplée à l'accès circulaire AC qui est adapté aux premier et second modes (présentant
respectivement les première P1 et seconde P2 polarisations) et qui est destiné à être
raccordé à une source élémentaire de rayonnement. Une fente de couplage dite « en
série » FSP est définie au niveau de la seconde extrémité. Elle est de préférence
de forme plutôt rectangulaire, son grand côté étant par exemple parallèle à l'axe
Z.
[0027] La paroi supérieure PS, du guide principal GP, comprend au moins une ouverture de
forme choisie constituant une partie d'une fente de couplage dite « en parallèle »
FPL ou FPT.
[0028] Le premier guide (d'onde) auxiliaire GA1 présente une forme générale parallélépipédique
de section transverse (dans le plan XZ) de forme rectangulaire, par exemple (mais
d'autres formes peuvent être envisagées, et notamment circulaire ou elliptique). Il
s'étend suivant une direction longitudinale (Y) qui définit également son (premier)
axe radioélectrique auxiliaire. Il prolonge donc, en quelque sorte, le guide principal
GP suivant l'axe Y. Ses dimensions sont choisies de manière à permettre la propagation
suivant le premier axe (radioélectrique) auxiliaire de signaux radiofréquence (RF)
selon le premier mode électromagnétique présentant la première polarisation P1.
[0029] Le premier guide auxiliaire GA1 comprend deux parois « latérales » (dans le plan
YZ), une paroi « inférieure » (dans le plan XY) et une paroi « supérieure » (dans
le plan XY). Ces parois latérales, inférieure et supérieure délimitent intérieurement
une première cavité auxiliaire munie de première et seconde extrémités. La première
extrémité est couplée en série à la seconde extrémité du guide principal GP via la
fente de couplage en série FSP. La seconde extrémité est couplée à l'accès série AS
qui est adapté au premier mode présentant la première polarisation P1 et est défini
dans le plan XZ.
[0030] Par exemple, l'accès série AS présente une forme rectangulaire. Dans le premier exemple
illustré sur les figures 1 à 4, l'accès série AS présente un grand côté GC1 parallèle
à l'axe X et un petit côté PC1 parallèle à l'axe Z.
[0031] On notera que le premier guide auxiliaire GA1 peut ne pas être un pure parallélépipède.
Il peut, comme cela est illustré, être en partie constitué d'au moins deux parties
de forme parallélépipédique de sections (dans le plan perpendiculaire à la direction
Y) et de longueurs choisies (suivant la direction Y), de manière à réaliser un changement
des dimensions transverses du guide (transformateur à marches pour adaptation d'impédance)
en vue d'optimiser les performances électriques.
[0032] Le second guide (d'onde) auxiliaire GA2 présente une forme générale parallélépipédique
de section transverse (dans le plan XZ) de forme rectangulaire, par exemple. Il s'étend
suivant une direction longitudinale (Y) qui définit également son (second) axe radioélectrique
auxiliaire. Ses dimensions sont choisies de manière à permettre la propagation suivant
le second axe (radioélectrique) auxiliaire de signaux radiofréquence (RF) selon le
second mode électromagnétique présentant la seconde polarisation P2.
[0033] Le second guide auxiliaire GA2 comprend deux parois « latérales » (dans le plan YZ),
une paroi « inférieure » PI (dans le plan XY) et une paroi « supérieure » (dans le
plan XY), Ces parois latérales, inférieure P1 et supérieure délimitent intérieurement
une seconde cavité auxiliaire munie de première et seconde extrémités. La première
extrémité est couplée à l'accès parallèle AP qui est adapté au second mode présentant
la seconde polarisation P2 et est défini dans le plan XZ. La seconde extrémité est
préférentiellement terminée par une paroi terminale PT (dans le plan XZ) de manière
à définir dans la seconde cavité auxiliaire un court-circuit électrique.
[0034] La paroi inférieure PI, du second guide auxiliaire GA2, comprend au moins une ouverture
de même forme choisie que celle définie dans la paroi supérieure PS du guide principal
GP et constituant une partie complémentaire d'une fente de couplage en parallèle FPL
ou FPT.
[0035] Par exemple, l'accès parallèle AP présente une forme rectangulaire. Dans le premier
exemple illustré sur les figures 1 à 4, l'accès parallèle AP présente un grand côté
GC2 parallèle à l'axe X et un petit côté PC2 parallèle à l'axe Z.
[0036] D'une manière similaire au premier guide auxiliaire GA1, on notera que le second
guide auxiliaire GA2 peut ne pas être un pur parallélépipède. Il peut, comme cela
est illustré, être constitué d'au moins deux parties de forme parallélépipédique,
mais présentant des dimensions différentes (sections dans le plan perpendiculaire
à la direction Y, et longueurs suivant la direction Y), afin de réaliser un transformateur
à marches ayant pour but d'optimiser les performances électriques.
[0037] D'une manière également similaire au premier guide auxiliaire GA1, on notera que
le guide principal GP peut ne pas être un pur parallélépipède. Il peut être constitué
d'au moins deux parties différentes, l'une de forme parallélépipédique, et l'autre
de forme cylindrique circulaire, pour l'adaptation d'impédance.
[0038] Les premier GA1 et second GA2 guides auxiliaires sont placés l'un au dessus de l'autre
afin que leurs premier et second axes radioélectriques auxiliaires soient parallèles
à l'axe radioélectrique principal du guide principal GP. Le second guide auxiliaire
GA2 est donc également au moins en partie placé au dessus de la paroi supérieure PS
du guide principale GP.
[0039] Il est important de noter que le guide principale GP (et son accès circulaire AC)
et les premier GA1 et second GA2 guides auxiliaires (et leurs accès série AS et parallèle
AP) peuvent être réalisés en deux ou trois parties assemblées les unes aux autres.
Mais, il est également possible qu'ils constituent un ensemble monobloc selon le procédé
de fabrication utilisé. Dans ce cas, il est clair que les parois supérieures du guide
principale GP et du premier guide auxiliaire GA1 sont confondues avec la paroi inférieure
PI du second guide auxiliaire GA2, bien qu'elles contribuent à définir une partie
des cavités principale et auxiliaires.
[0040] Comme indiqué précédemment, chaque fente de couplage en parallèle FPL ou FPT est
définie entre la paroi supérieure PS du guide principal GP et la paroi inférieure
PI du second guide auxiliaire GA2. Par exemple, lorsque la paroi supérieure PS du
guide principal GP et la paroi inférieure PI du second guide auxiliaire GA2 sont placées
l'une contre l'autre ou confondues, une fente de couplage en parallèle FPL ou FPT
peut n'être constituée que par les deux ouvertures qui se correspondent dans la paroi
supérieure PS du guide principal GP et dans la paroi inférieure PI du second guide
auxiliaire GA2. Mais, une fente de couplage en parallèle FPL ou FPT peut également
être constituée par deux ouvertures qui se correspondent et par un élément de liaison
assurant la fonction de guidage entre ces deux ouvertures (cette solution n'est actuellement
pas la préférée car on essaye de limiter autant que possible l'épaisseur (ou longueur)
de l'élément de liaison).
[0041] Chaque fente de couplage en parallèle FPL ou FPT est orientée de façon choisie par
rapport à l'axe radiofréquence principal pour deux raisons. L'orientation doit tout
d'abord permettre le couplage de la cavité principale (définie par le guide principal
GP) avec la seconde cavité auxiliaire (définie par le second guide auxiliaire GA2)
de sorte que le second mode (présentant la seconde polarisation P2) soit transféré
sélectivement soit du guide principal GP vers le second guide auxiliaire GA2 en réception
(Rx), soit du second guide auxiliaire GA2 vers le guide principal GP en transmission
(Tx). En outre, l'orientation doit contraindre le premier mode (présentant la première
polarisation PI) à se propager soit du guide principal GP vers le premier guide auxiliaire
GA1 en réception (Rx), soit du premier guide auxiliaire GA1 vers le guide principal
GP en transmission (Tx).
[0042] Le couplage du second mode est imposé soit par la longueur de la fente de couplage
en parallèle FPL et par son décalage latéral (suivant la direction X) par rapport
au second axe radiofréquence auxiliaire du second guide auxiliaire GA2, dans le cas
d'une fente rectangulaire longitudinale dont le grand côté est parallèle à la direction
Y, soit par la/les longueur(s) et/ou le nombre de fentes de couplage en parallèle
FPT et/ou la distance interfentes et/ou la position du centre de chaque fente de couplage
en parallèle FPT par rapport au second axe RF auxiliaire, dans le cas d'une fente
rectangulaire transversale dont le grand côté est parallèle à la direction X.
[0043] On notera que la distance entre le court-circuit, placé sur la paroi terminale PT
du second guide auxiliaire GA2, et la fente de couplage FPL ou FPT qui est la plus
proche, peut aussi faire partie des paramètres de réglage.
[0044] L'utilisation de plusieurs fentes de couplage en parallèle FPT permet de répartir
la puissance entre ces dernières.
[0045] Par ailleurs, l'étroitesse de la largeur de chaque fente de couplage en parallèle
FPL ou FPT permet de minimiser l'excitation de la première polarisation P1, ou en
d'autres termes de fixer le niveau de réjection de la première polarisation P1. Cela
permet d'éviter d'utiliser des lames de découplage (ou septum), bien que cela soit
également possible ici. Par exemple, on choisit une largeur comprise entre environ
λ/10 et λ/20, où λ est la longueur d'onde de fonctionnement du dispositif D.
[0046] La position de chaque fente de couplage en parallèle FPL ou FPT est choisie de manière
à optimiser le couplage avec les lignes de courant qui correspondent au second mode
et qui sont produites sur la paroi supérieure PS du guide principal GP et sur la paroi
inférieure PI du second guide auxiliaire GA2.
[0047] Par ailleurs, l'orientation de chaque fente de couplage en parallèle FPL ou FPT dépend
de la compacité recherchée pour le dispositif D suivant la direction X. Deux classes
de mode de réalisation peuvent être envisagées.
[0048] La première classe regroupe les modes de réalisation dans lesquels chaque fente de
couplage en parallèle FPL est rectangulaire « longitudinale » (grand côté (ou longueur)
parallèle à la direction Y) et placée au dessus et parallèlement à l'axe principal
du guide principal GP et dans le même temps décalée latéralement (suivant la direction
X) par rapport au second axe radiofréquence auxiliaire du second guide auxiliaire
GA2.
[0049] La seconde classe regroupe les modes de réalisation dans lesquels chaque fente de
couplage en parallèle FPT est rectangulaire « transversale » (grand côté (ou longueur)
parallèle à la direction X) et centrée (mais pouvant aussi être décalée (ou décentrée))
par rapport à l'axe principal du guide principal GP et au second axe auxiliaire du
second guide auxiliaire GA2 (l'axe principal et le second axe auxiliaire étant alors
placés l'un au dessus de l'autre). On entend ici par « position centrée » le fait
de présenter la même extension transversale de part et d'autre du second axe auxiliaire.
Le positionnement des fentes de couplage en parallèle FPT par rapport au second axe
RF auxiliaire permet de définir au moins partiellement la puissance qu'elles transmettent.
L'invention est limitée au cas decendre.
[0050] La première classe correspond à l'exemple qui est illustré sur les figures 1 à 4.
Dans cet exemple, une unique fente de couplage en parallèle FPL de forme rectangulaire
et longitudinale a été représentée, mais on peut envisager d'en utiliser plusieurs
(au moins deux) mises l'une à la suite de l'autre et présentant la même orientation
suivant l'axe Y. Dans ce cas, les longueurs des fentes ne sont pas forcément identiques.
[0051] Plus le décalage latéral (ou transversal) de la fente longitudinale FPL par rapport
au second axe auxiliaire est important, plus le couplage des lignes de courant du
second mode est efficace. Dans l'exemple illustré (voir figure 4), la fente longitudinale
FPL débouche dans une zone de la paroi inférieure PI du second guide auxiliaire GA2
qui est située à proximité de la paroi latérale de ce dernier. Par conséquent le couplage
est optimal. Mais, on notera que plus le décalage latéral de la fente longitudinale
FPL par rapport au second axe auxiliaire est important, plus le second guide auxiliaire
GA2 se trouve décalé latéralement par rapport au guide principal GP et au premier
guide auxiliaire GA1. Ce décalage latéral du second guide auxiliaire GA2 est au plus
égal à la moitié de sa largeur (grand côté) GC2. Par conséquent, l'encombrement transversal
(suivant la direction X) du dispositif D est au plus égal à la somme de la largeur
GC1 du guide principal GP et de la moitié de la largeur GC2 du second guide auxiliaire
GA2, soit GC1 + GC2/2.
[0052] Dans cet exemple, en raison de l'orientation « longitudinale » de la fente de couplage
en parallèle FPL, les premier GA1 et second GA2 guides auxiliaires et les accès série
AS et parallèle AP présentent des sections transverses rectangulaires dont les grands
côtés sont tous parallèles à la direction X. Par conséquent les premier GA1 et second
GA2 guides auxiliaires et les accès série AS et parallèle AP présentent tous une même
orientation « transversale » (grands côtés GC1, GC2 suivant la direction X).
[0053] La seconde classe correspond à l'exemple de réalisation qui est illustré sur les
figures 5 à 8. A titre d'exemple non limitatif, trois fentes de couplage en parallèle
FPT de formes rectangulaires identiques et transversales ont été représentées, mais
on peut envisager d'en utiliser une seule ou deux, voire même plus de trois en parallèle.
[0054] Plus le nombre de fentes transversales FPT est important et plus la longueur (suivant
la direction X) de chaque fente transversale FPT est importante, plus le couplage
des lignes de courant du second mode aura tendance à être efficace. Dans l'exemple
illustré (voir figures 5 à 7), les trois fentes transversales FPT sont de même longueur
et équidistantes deux à deux. Mais, cela n'est pas une obligation (la distance inter-fentes
peut en effet varier). On notera que les longueurs des fentes peuvent être également
des paramètres de réglage.
[0055] Le second axe auxiliaire étant ici exactement superposé à l'axe principal et au premier
axe auxiliaire, le second guide auxiliaire GA2 est donc intégralement ou quasi-intégralement
placé au-dessus du guide principal GP et du premier guide auxiliaire GA1. Par conséquent,
l'encombrement transversal (suivant la direction X) du dispositif D est égal à celui
du guide auxiliaire ou principal qui présente l'extension transversale la plus grande.
Au moins l'encombrement transverse du dispositif D est donc le plus faible pour la
seconde classe de mode de réalisation.
[0056] Dans ce second exemple de réalisation, en raison de l'orientation « transversale
» de chaque fente de couplage en parallèle FPT, le premier guide auxiliaire GA1 et
son accès série AS présentent des sections transverses rectangulaires dont les grands
côtés GC1 sont parallèles à la direction Z, tandis que le second guide auxiliaire
GA2 et son accès parallèle AP présentent des sections transverses rectangulaires dont
les grands côtés GC2 sont parallèles à la direction X. Par conséquent les premier
GA1 et second GA2 guides auxiliaires présentent des orientations différentes, tout
comme les accès série AS et parallèle AP.
[0057] On a représenté schématiquement sur la figure 9 sept dispositifs de transduction
orthomode Di1 à Di7 appartenant à la première classe et positionnés aux noeuds d'un
exemple de maille (ou motif élémentaire) hexagonal(e) Mi d'un réseau d'une antenne
réseau.
[0058] De même, on a représenté schématiquement sur la figure 10 sept dispositifs de transduction
orthomode Di1 à Di7 appartenant à la seconde classe et positionnés aux noeuds d'un
exemple de maille (ou motif élémentaire) hexagonal(e) Mi d'un réseau d'une antenne
réseau.
[0059] Bien entendu, les dispositifs de transduction orthomode D, selon l'invention, peuvent
être agencés différemment les uns par rapport de manière à constituer d'autres types
de maille (ou motif élémentaire) Mi d'un réseau d'une antenne réseau, par exemple
triangulaire, rectangulaire, ou quelconque (c'est-à-dire un motif pas forcément périodique).
[0060] Par ailleurs, dans ce qui précède on a décrit un exemple de dispositif D dans lequel
le guide principal GP est couplé en série à un guide auxiliaire en série GA1 et en
parallèle à un guide auxiliaire en parallèle GA2. Mais, le guide principal GP peut
être couplé en série à un guide auxiliaire en série GA1 et en parallèle à un, deux,
trois ou quatre guides auxiliaires en parallèle GA2. Dans ce dernier cas, les guides
auxiliaires en parallèle GA2 sont couplés au guide principal GP au niveau de ses différentes
parois latérales (parallèles aux plans XY et YZ). Cela peut permettre au dispositif
D de fonctionner dans un nombre de bandes de fréquences compris entre 1 et 5. On notera
que ces différents guides auxiliaires en parallèle GA2 n'ont pas forcément leurs fentes
de couplage toutes situées à la même côte suivant l'axe Y. Par ailleurs, la section
transverse de la cavité du guide principale GP peut également varier suivant l'axe
Y afin de tenir compte des différentes positions desdites fentes de couplage.
[0061] On notera que le dispositif selon l'invention peut également être utilisé lorsque
la contrainte d'encombrement n'est pas la contrainte majeure, comme c'est le cas par
exemple dans des sources uniques ou isolées requérant une bipolarisation, en monofréquence
ou bi-fréquences.
[0062] L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de dispositif de transduction
orthomode et d'antenne (éventuellement de type réseau) décrits ci-avant, seulement
à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme
de l'art dans le cadre des revendications ci-après.
1. Orthomodus-Transduktionsvorrichtung (D) für eine Antenne, die Folgendes umfasst: i)
einen Hauptleiter (GP), adaptiert für die Ausbreitung über eine Hauptachse einer ersten
und zweiten elektromagnetischen Mode mit einer ersten und einer zweiten Polarisation,
die orthogonal zueinander sind, der ein erstes Ende, das mit einem kreisförmigen Anschluss
(AC) verbunden ist, der an die erste und die zweite Mode adaptiert ist, und ein zweites
Ende hat, ii) einen ersten Zusatzleiter (GA1), adaptiert für die Ausbreitung der ersten
elektromagnetischen Mode über eine erste Zusatzachse und mit einem ersten Ende, das
in Serie mit dem zweiten Ende des Hauptleiters (GP) über einen seriellen Kopplungssclalitz
(FSP) gekoppelt ist, und einem zweiten Ende, das mit einem Serienanschluss (AS) gekoppelt
ist, der an die erste Mode adaptiert ist, und iii) einen zweiten Zusatzleiter (GA2),
adaptiert für die Ausbreitung der zweiten elektromagnetischen Mode über eine zweite
Zusatzachse, die mit dem Hauptleiter (GP) über wenigstens einen parallelen Kopplungsschlitz
(FPT) gekoppelt ist, und mit einem ersten Ende, das mit einem Parallelanschluss (AP)
gekoppelt ist, der an die zweite Mode adaptiert ist, wobei der erste (GA1) und der
zweite (GA2) Zusatzleiter übereinander liegen, so dass ihre erste und ihre zweite
Zusatzachse parallel zur Hauptachse sind, und wobei jeder parallele Kopplungsschlitz
(FPT) zwischen einer oberen Wand (PS) des Hauptleiters (GP) und einer unteren Wand
(PI) des zweiten Zusatzleiters (GA2) definiert und mit Bezug auf die Hauptachse so
ausgerichtet ist, dass der Hauptleiter (GP) mit dem zweiten Zusatzleiter (GA2) für
einen selektiven Transfer der zweiten Mode von einem zum anderen gekoppelt werden
kann, und so, dass bewirkt wird, dass sich die erste Mode zwischen dem Hauptleiter
(GP) und dem ersten Zusatzleiter (GA1) ausbreitet, und wobei die Hauptachse und die
zweite Zusatzachse im Wesentlichen übereinander liegen, und wobei der erste Zusatzleiter
(GA1) und der Serienanschluss (AS) transversale rechteckige Sektionen haben, deren
lange Seiten parallel zueinander sind, und der zweite Zusatzleiter (GA2) und der Parallelanschluss
(AP) rechteckige transversale Sektion haben, deren lange Seiten parallel zueinander
und lotrecht zu den langen Seiten des ersten Zusatzleiters (GA1) und des Serienanschlusses
(AS) sind, dadurch gekennzeichnet, dass sie wenigstens einen rechteckig geformten parallelen Kopplungsschlitz (FPT) aufweist,
mit einer langen Seite lotrecht zur Hauptachse und einer kurzen Seite, die viel kürzer
ist als die lange Seite, und eine Position definiert, die mit Bezug auf die Hauptachse
und die zweite Zusatzachse versetzt ist.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der zweite Zusatzleiter (GA2) ein zweites Ende hat, das gegenüber dem ersten liegt
und geschlossen ist, um einen Kurzschluss zu definieren.
3. Antenne, dadurch gekennzeichnet, dass sie eine einzige Orthomodus-Transduktionsvorrichtung (D) nach einem der vorherigen
Ansprüche aufweist, die mit einer einzelnen elementaren Strahlungsquelle gekoppelt
ist.
4. Array-Antenne dadurch gekenntzeichnet, dass sie eine Vielzahl von Orthomodus-Transduktionsvorrichtungen
(D) nach Anspruch 1 oder 2 aufweist, die jeweils mit elementaren Strahlungsquellen
gekoppelt sind, die zu einem Array mit einer gewählte Rasterung angeordnet sind.
5. Array-Antenne nach Anspruch 4, dadurch gekennzeichnet, dass die Rasterung vom hexagonalen Typ ist.