Domaine technique
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus
particulièrement, une pièce d'horlogerie dont le cadran comprend une ouverture qui
peut être obturée ou laissée libre pour faire apparaître une partie du mouvement.
Un exemple d'une pièce d'horlogerie de ce type est donné par le document
EP 0484821.
Etat de la technique
[0002] L'attrait pour une montre est, certes, procuré par son habillage. Mais on remarque
généralement un fort intérêt pour les pièces qui laissent visible leur mécanisme,
en tout ou partie. Il est maintenant très fréquent de découper le cadran pour montrer,
par exemple, un tourbillon. On connaît, également, les montres squelettes. Néanmoins,
ce genre de pièces manque parfois de discrétion et, désormais, d'originalité.
[0003] On connaît également des montres dotées d'un fond transparent, mais il est fastidieux
de devoir la retirer et la retourner pour en voir le mécanisme.
[0004] La présente invention a pour but de pallier les inconvénients précités en proposant
un cadran dont une portion au moins s'escamote pour laisser apparaître le mouvement
ou un mécanisme particulier.
Divulgation de l'invention
[0005] De façon plus précise, l'invention concerne une montre dotée d'un mouvement comportant
un mécanisme de sonnerie dont le déclenchement est commandé depuis l'extérieur de
la montre au moyen d'un organe de commande. La montre comporte un cadran muni d'une
ouverture, un volet d'obturation susceptible d'évoluer entre une première position
dans laquelle il couvre cette ouverture, et une deuxième position dans laquelle il
la laisse libre.
[0006] Selon l'invention, l'organe de commande est agencé de manière à faire passer le volet
de sa première à sa deuxième position lors du déclenchement du mécanisme de sonnerie.
[0007] Avantageusement, le volet d'obturation comporte une pluralité de secteurs répartis
alternativement en deux niveaux et formant un diaphragme du type de ceux utilisés
dans les appareils photographiques.
[0008] Dans un mode de réalisation préféré, le mouvement comprend un mécanisme de répétition
à minutes muni de sa propre commande et l'organe de commande du volet d'obturation
est relié à la commande du mécanisme de répétition à minutes.
[0009] L'organe de commande étant relié au volet par l'intermédiaire d'une pièce de liaison
reliée à un piston, le système de retardement comprend:
- un organe d'accrochage pouvant occuper une première position dans laquelle il laisse
libre cette pièce de liaison et une deuxième position dans laquelle il coopère avec
la pièce liaison,
- un organe ressort tendant à maintenir l'organe d'accrochage dans sa deuxième position,
et
- un organe de déclenchement actionné lors du retour de l'organe de commande à sa position
de repos, pour s'opposer à la force exercée par ledit ressort et permettre le passage
de l'organe d'accrochage de sa deuxième à sa première position
Brève description des dessins
[0010] D'autres détails apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui
suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel :
- la figure 1 est une vue générale de dessus montrant le volet d'obturation dans sa
première position,
- la figure 2 est une vue en coupe du mécanisme selon l'invention,
- les figures 3 à 7 illustrent différentes positions du mécanisme, et
- les figures 8 à 10 représentent un deuxième mode de réalisation selon l'invention.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0011] On a représenté sur les figures une montre dotée d'un mouvement et d'un cadran. Celui-ci
est muni d'une ouverture à travers laquelle le mouvement peut être vu. Selon l'invention,
la montre est dotée d'un mécanisme d'obturation de l'ouverture. Il comprend :
- un volet 10 susceptible d'évoluer entre une première position dans laquelle il couvre
l'ouverture, et une deuxième position dans laquelle il la laisse libre, et
- un organe de commande 12 actionnant l'ouverture du volet 10.
[0012] Dans l'exemple particulier présenté ci-après, le mécanisme est couplé à une répétition
à minutes, système bien connu de l'homme du métier et qui ne sera pas décrit en détail.
Cette combinaison offre des avantages supplémentaires qui apparaîtront ci-après, mais
elle n'est pas indispensable.
[0013] Mécanisme d'obturation
[0014] Le mécanisme d'obturation forme un module indépendant, susceptible d'être accouplé
à un mouvement de base. Il s'intercale entre l'affichage et le mouvement.
[0015] Comme l'illustre particulièrement la figure 2, le module est monté dans un bâti 14
constitué de deux anneaux, l'un 16 est destiné à former le bord du cadran et l'autre
18 le fond du module. Par commodité, on nommera le premier "cadran" 16 et le second
"fond" 18. Ils sont liés rigidement l'un à l'autre par une pluralité de piliers 20.
[0016] Deux cames en forme d'anneaux, l'une inférieure 22 et l'autre supérieure 24, sont
disposées sur des pierres 26, entre le cadran 16 et le fond 18 et concentriquement
à eux. Elles sont rendues solidaires l'une avec l'autre par des piliers 27 et sont
montées mobiles en rotation autour du centre du module. Comme on le comprendra après,
ces cames assurent la fonction de transmission de force de l'organe de commande 12
au volet d'obturation 10.
[0017] Le volet 10 est situé entre les deux cames 22 et 24. Il est formé d'une pluralité
de secteurs 28, répartis alternativement en deux niveaux et formant un diaphragme
du type de ceux utilisés dans les appareils photographiques.
[0018] Chaque secteur comporte une extrémité fine et une extrémité large. Dans la première
position du volet 10 (figure 1), les extrémités fines forment, au centre du module,
une ouverture circulaire 30 destinée à laisser passer le canon portant les aiguilles
de l'affichage. L'extrémité large comporte, à l'un de ses coins, un point de pivotement
32 et, à l'autre coin, une goupille de translation 34, comme expliqué ci-dessous.
[0019] Pour les secteurs du niveau inférieur 28a, leur point de pivotement 32 est monté
dans le fond du module. Leur goupille de translation 34 est disposée dans une rainure
36 ménagée dans la came inférieure 22 dans laquelle la goupille 34 peut coulisser.
[0020] Pour les secteurs du niveau supérieur 28b, leur point de pivotement 32 est associé
au cadran 16. Leur goupille de translation 34 est disposée dans une rainure 36 ménagée
dans la came supérieure 24 dans laquelle la goupille 34 peut coulisser.
[0021] Le volet 10 est relié à l'organe de commande par l'intermédiaire d'une pièce de liaison.
Celle-ci prend la forme d'une cheville 38 solidaire de la came inférieure et traversant
le fond 18 par une fenêtre 39 qu'il comporte. La cheville 38 est suffisamment longue
pour présenter, au niveau du mouvement de la montre, une portion 38a destinée, comme
on le verra ci-après, à coopérer avec l'organe de commande 12. La fenêtre 39 est donc
dimensionnée pour permettre à la cheville 38 d'effectuer une course suffisante pour
ouvrir et fermer le diaphragme.
[0022] Lorsque le diaphragme est en position fermée, les cames 22 et 24 sont mises en rotation
relativement au bâti 14 par l'organe de commande 12, via la cheville 38. Cela entraîne
la translation des goupilles 34 qui coulissent en étant guidées dans les rainures.
Le point de pivotement 32 étant fixe, chaque secteur 28 tourne autour de celui-ci
et s'escamote entre les deux cames 22 et 24, sous le cadran 16. Avantageusement, le
côté des secteurs 28 reliant l'extrémité fine au point de pivotement 32 présente un
rayon de courbure similaire à celui du bord intérieur du cadran. En position ouverte,
le centre du module, en fait toute la surface du module excepté le bord occupé par
le cadran, est complètement dégagé.
[0023] Une rotation inverse des cames 22 et 24 permet de refermer le diaphragme.
[0024] Les deux niveaux de secteurs 28 sont destinés à glisser les uns sur les autres. Ils
sont donc, de préférence, réalisés en un matériau présentant un faible coefficient
de frottement, une céramique par exemple.
[0026] Dans l'exemple décrit, le mécanisme d'obturation est couplé à un mouvement comportant
une répétition à minutes commandée par un verrou non représenté et une crémaillère
42 reliée au verrou par un bras 42a.
[0027] La mise en rotation des cames 22 et 24 se fait par l'intermédiaire d'un levier de
commande 40 actionné, au moins médiatement, depuis l'extérieur de la boîte de la montre.
Dans le mode de réalisation décrit, le levier 40 est relié à la crémaillère 42. Plus
précisément, le levier 40 est monté sur un pont 44 et pivote en un point 46 décalé
par rapport au point de pivotement 48 de la crémaillère. Grâce à une goupille 50 fixée
sur le pont et coulissant dans un oblong 52 ménagé dans le levier 40, la course de
ce dernier est augmentée par rapport à celle du verrou.
[0028] Comme on le verra mieux sur les figures 3 à 7, l'extrémité libre du levier 40 se
termine en un doigt 54. Elle porte, sous elle, un cliquet 56 monté pivotant et destiné
à coopérer avec la portion 38a de la cheville pour mettre les cames 22 et 24 en rotation.
Ce cliquet 56 est doté d'un ergot 58 s'appuyant sur le côté du doigt afin de bloquer
le cliquet lorsqu'il pousse la cheville 38 au cours de l'ouverture du diaphragme.
[0029] Par ailleurs, l'extrémité de la cheville 38 est fixée à un piston 60. Celui-ci est
formé d'une tige 62 courbée, de même rayon de courbure que le cadran. Elle coulisse
dans deux guides 64 solidaires du fond et passe dans un ressort à boudin 66. Celui-ci
est fixé à la tige 62 par son extrémité située du côté de la cheville 38 et s'appuie,
par son autre extrémité, sur l'un des guides 64. Comme on le comprendra mieux ci-après,
le ressort 66 assure le retour de la cheville 38 à sa position de repos et donc, la
fermeture du diaphragme.
[0030] L'organe de commande 12 comporte encore un système de retardement du retour du volet
d'obturation 10 à sa première position. Celui-ci comprend une première bascule 68
comme organe de déclenchement du retour du volet 10 à sa première position. Le levier
40 s'appuie sur une première 68a des extrémités de la bascule 68 lorsqu'il est dans
sa position de repos. L'autre extrémité 68b porte une goupille 70 coopérant avec un
crochet 72a formé par la première extrémité d'une deuxième bascule 72. L'autre extrémité
de cette bascule est munie, du côté de l'extérieur de la boîte, d'un bossage 72b et,
du côté du mouvement, d'un logement 72c permettant d'assurer la onction d'organe d'accrochage
de la pièce de liaison. Un organe ressort 74 appuie sur le bossage 72b et exerce une
pression tendant à pousser le logement 72c vers le centre du mouvement. Le ressort
74 maintient le logement 72c sur la trajectoire de la cheville 38 et permet ainsi
de maintenir l'organe d'accrochage dans une position dans laquelle il coopère avec
la pièce de liaison. La force du ressort 74 est inférieure à celle du ressort du barillet
de sonnerie.
[0031] Les interactions entre les différents éléments seront mieux comprises en référence
aux figures 3 à 7, illustrant l'évolution du mécanisme pendant un cycle de fonctionnement.
[0033] Le mécanisme est au repos et le diaphragme est fermé. Sous l'effet du barillet de
sonnerie (non représenté) auquel il est lié via la crémaillère 42, le levier 40 pousse
sur la première bascule 68 et, par la goupille 70 qui appuie sur la bascule 72, soulève
légèrement le ressort à lame 74.
[0035] La répétition à minutes est en cours d'armage. Le verrou de la répétition à minutes
est actionné par le porteur de la montre, ce qui fait pivoter la crémaillère 42 et
donc, le levier 40. Ce dernier quitte son appui sur la bascule 68. Le ressort 74 pousse
alors le logement 72c, en direction du centre du mouvement, jusqu'à une position dans
laquelle le crochet 72a est en butée sur la goupille 70.
[0036] Le levier 40 appuie sur la portion 38a de la cheville 38, pousse le piston 60 en
contraignant le ressort 66 et met les cames 22 et 24 en rotation, ce qui a pour effet
d'ouvrir le diaphragme, comme expliqué ci-dessus.
[0038] La crémaillère 42 et le verrou 40 poursuivent leur course respective entraînant la
cheville 38. Le ressort 66 se comprime et le diaphragme s'ouvre progressivement.
[0039] Quand la cheville 38 arrive à proximité du logement 72c, elle soulève la deuxième
bascule 72. Le mécanisme est dimensionné de manière à ce que, lorsque le levier 40
arrive à la fin de sa course active, c'est-à-dire qu'il va quitter le contact avec
la cheville 38, le diaphragme soit dans sa position ouverte et la cheville 38 ait
juste dépassé, dans sa course, l'organe d'accrochage et plus particulièrement le logement
72c. De la sorte, quand le levier 40 quitte la cheville 38, le ressort 74 presse la
bascule 72 et la cheville 38 vient se placer dans le logement 72c. Le ressort à boudin
66 ne peut se détendre, le diaphragme reste donc en position ouverte. A titre d'exemple,
le diaphragme s'ouvre totalement pour une course de cheville d'environ 25°.
[0040] L'un des avantages du système est que l'ajustement n'a pas besoin d'être parfait,
puisque, si le levier pousse la cheville 38 un peu trop loin, le diaphragme est légèrement
trop ouvert, mais le ressort 66 ramène la cheville 38 en appui dans le logement 72c,
ajustant l'ouverture du diaphragme. Ce recul devrait, cependant, être minimal et il
est nécessaire de le prévoir au niveau des goupilles 34 et de l'espace occupé par
les secteurs 28 sous le cadran.
[0041] Le levier 40 termine donc sa course à vide, suivant celle de la crémaillère 42 qui
varie en fonction de l'heure courante.
[0043] La crémaillère 42 revient à sa position de repos pendant la sonnerie de la répétition
à minutes et ramène, avec elle, le levier 40. La cheville 38 est bloquée par le logement
72c, ce qui maintient le diaphragme ouvert pendant la sonnerie, laissant visible le
mécanisme.
[0044] Quand le cliquet 56 croise, au retour, la cheville 38, il pivote librement, ce qui
permet un croisement sans heurt.
[0046] Vers la fin de la sonnerie, le levier 40 revient coopérer avec l'organe de déclenchement
du retour du volet 10 à sa première position en s'appuyant sur la première extrémité
68a de la bascule 68. Le ressort du barillet de sonnerie étant plus fort que le ressort
74, la bascule 68 pivote et entraîne également la seconde bascule 72, qui pousse le
ressort 74 et libère la cheville 38. Sous l'effet du ressort 66 qui se détend soudainement,
le piston 60 et la cheville 38 reviennent rapidement à leur position de repos, ce
qui ferme le diaphragme, tout aussi rapidement.
[0047] Dans une variante illustrée sur les figures 8 à 10, le mécanisme selon l'invention
ne comporte qu'une seule came inférieure 22, toujours montée entre des pierres 26
et guidée en rotation par des plots 78 disposés concentriquement autour du fond 18
du module. Les points de pivotement des secteurs 28 sont toujours alternés entre le
cadran 16 visible sur la figure 2, et le fond 18. Une des différences principales
de ce mode de réalisation avec celui qui a été décrit précédemment est que toutes
les rainures 36 sont ménagées dans la seule came inférieure 22, la longueur des goupilles
de translation 34 de tous les secteurs 28 étant suffisante pour coopérer avec elles.
[0048] Les rainures 36 comportent chacune une première portion active 36a et une deuxième
portion passive 36b. La portion active 36a est orientée selon une direction essentiellement
radiale. Plus précisément, elle est agencée de manière à ce que, lors d'une rotation
de la came 22, la résultante des forces exercées par les parois de cette portion sur
la goupille 34 avec laquelle elles coopèrent, entraîne le déplacement de cette goupille
34 d'une première extrémité à l'autre de la première portion, ce qui provoque l'ouverture
totale du diaphragme. Dans un mode de réalisation préféré, la longueur de cette première
portion 36a est sensiblement égale à la course parcourue par une goupille 34 sous
l'effet de l'actionnement de la crémaillère 42 pour sonner une (1) heure.
[0049] La deuxième portion 36b est orientée concentriquement au mouvement, de sorte que,
lorsque les goupilles 34 se trouvent engagées dans cette deuxième portion, c'est-à-dire
dès que la course effectuée par la crémaillère 42 a permis de charger le ressort du
barillet de sonnerie pour sonner au moins une (1) heure, la rotation de la came 22
n'a plus d'effet sur les goupilles 34. Ainsi, les secteurs 28 sont immobiles tant
que les goupilles 34 évoluent dans cette deuxième portion.
[0050] Un autre aspect particulier de ce mode de réalisation réside au niveau de la transmission
de l'énergie entre la crémaillère 42 et la cheville 38 qui est solidaire de la came
inférieure 22. Plus précisément, la cheville 38 est intégrée dans la pièce de liaison
80 solidaire de la tige 62 du piston 60. Pour diminuer les frottements, la pièce 80
comporte notamment un rouleau sur lequel le bras 42a de la crémaillère 42 agit directement.
La transmission de l'énergie pour ouvrir les secteurs 28 du diaphragme est ainsi favorisée
du fait de l'absence de levier intermédiaire.
[0051] En référence à la figure 9, le système de retardement du retour du volet d'obturation
10 à sa première position comprend une bascule 82. Un organe ressort 84 dont la fonction
est similaire au ressort 74 du premier mode de réalisation, maintient la bascule 82
en appui contre la pièce de liaison 80. L'organe d'accrochage est formé d'un logement
86 similaire au logement 72c se trouvant sur la bascule 82. Il est destiné à coopérer
avec un ergot non visible au dessin, situé sur la pièce de liaison 80. L'organe de
déclenchement du retour du volet 10 à sa première position prend la forme d'un tenon
88 servant d'appui à la crémaillère 42 lorsque celle-ci est au repos, est disposé
sur la bascule 82 de manière à ce que la pression appliquée par la crémaillère 42
sous l'effet du ressort du barillet de sonnerie, engendre un moment de rotation qui
s'oppose au ressort 84. La force de ce dernier est inférieure à celle du ressort du
barillet de sonnerie.
[0052] Au repos, la crémaillère 42 est appuyée sur le tenon 88. Les goupilles 34 sont positionnées
à la première extrémité de la portion 36a, du côté opposé à la deuxième portion et
le diaphragme est donc fermé.
[0053] Ainsi, en fonctionnement, lorsque le porteur de la montre actionne le verrou de la
répétition à minutes, la crémaillère 42 quitte son appui sur le tenon 88 et pousse
la pièce de liaison 80, ce qui comprime le piston 60 et entraîne la rotation de la
came 22. Au niveau de la commande, le ressort 84 s'appuie sur la pièce de liaison
80, tandis qu'au niveau du mécanisme d'obturation, les goupilles 34 se déplacent vers
la deuxième extrémité de la première portion des rainures, provoquant l'ouverture
du diaphragme.
[0054] Lorsque le verrou a été actionné sur une course équivalente à l'actionnement nécessaire
pour sonner une (1) heure, les goupilles 34 ont atteint la deuxième extrémité de la
portion 36a et le diaphragme est complètement ouvert. Simultanément, l'ergot de la
pièce 80 se trouve au niveau du logement 86 et y prend place. Sous l'effet du ressort
84, la pièce de liaison 80 ne peut plus revenir en arrière, le diaphragme étant donc
maintenu dans sa position ouverte.
[0055] Si le porteur poursuit l'actionnement du verrou, la crémaillère 42 pousse plus loin
la cheville 38. Les goupilles 34 se déplacent dans la deuxième portion 36b des rainures,
le mouvement de la crémaillère 42 n'a pas d'effet sur le diaphragme. On notera que
le coude formé par les portions 36a et 36b est dimensionné de manière à ce que le
passage des goupilles 34 de la première à la deuxième portion se fasse sans blocage.
[0056] Ensuite, la sonnerie se déclenche de manière classique et la crémaillère 42 revient
dans sa position initiale au fur et à mesure que le ressort du barillet de sonnerie
se désarme. Les goupilles 34 sont toujours dans la deuxième portion 36b des rainures
et le diaphragme est ouvert.
[0057] Lorsque la pièce de liaison 80 arrive au niveau du logement 86, l'ergot s'y positionne
et y est maintenu sous l'action du ressort 84. Seule la crémaillère 42 poursuit sa
course pendant que la sonnerie se termine. Au niveau du mécanisme d'obturation, étant
donné que le maintien de la pièce 80 entraîne l'immobilité de la came 22, les goupilles
34 demeurent à l'extrémité de la deuxième portion 36b située du côté de la première
portion 36a, c'est-à-dire que le diaphragme est maintenu complètement ouvert pendant
la fin de la sonnerie.
[0058] Quand la sonnerie se termine, la crémaillère 42 vient au contact du tenon 88. Grâce
au ressort du barillet de sonnerie, la bascule 82 pivote, ce qui libère du logement
86 l'ergot de la pièce de liaison. Sous l'effet du ressort 66 qui se détend soudainement,
le piston 60 et la cheville 38 reviennent rapidement à leur position de repos. Les
goupilles 34 sont alors entraînées par la came 22 vers la première extrémité de la
première portion 36a des rainures, ce qui ferme le diaphragme, tout aussi rapidement.
[0059] Dans cette variante, la forme des rainures 36 est particulièrement adaptée au mode
de transmission de l'énergie entre la crémaillère 42 et la cheville 38, car elle permet
de prendre en compte de manière avantageuse le fait que la rotation de la came 22
et celle de la crémaillère 42 ne sont pas concentriques.
[0060] Cette forme de rainure pourrait être reproduite avec un système comportant deux cames,
tel que décrit dans le premier mode de réalisation.
[0061] Il est possible que la détente du piston 60, en pressant la crémaillère 42 lors du
déroulement de la sonnerie, accélère légèrement le rythme de cette dernière. Cet inconvénient
peut être évité en utilisant des moyens de régulation de la pression du piston 60.
Un exemple est illustré sur la figure 10. La bascule 82 comporte un secteur denté
82a destiné à coopérer avec la pièce de liaison 80 ou avec le rouleau qu'elle comporte.
Un autre mode de réalisation possible pour le ressort 84 est représenté. Ainsi, lors
du déroulement d'une sonnerie, au moins une partie de la force exercée par le piston
60 ne s'exerce plus sur la crémaillère 42 mais sur le rouleau. La vitesse de la sonnerie
est alors essentiellement réglée par le ressort du barillet de sonnerie et par le
dispositif normal de régulation de la sonnerie qui peut être un échappement ou un
système centrifuge.
[0062] Ainsi est proposée une montre dont le cadran s'ouvre pour laisser visible le mouvement.
Dans le cas du couplage à un mécanisme de répétition à minutes, le cadran reste ouvert
pendant toute la durée de la sonnerie et se referme soudainement à la fin.
[0063] La description ci-dessus a été faite en référence à un mouvement de montre comportant
un mécanisme de répétition à minutes, mais, l'invention peut être associée à d'autres
types de sonnerie dont le déclenchement est commandé par le porteur.
1. Montre dotée d'un mouvement comportant un mécanisme de sonnerie, d'un cadran (16)
muni d'une ouverture, d'un volet d'obturation (10) susceptible d'évoluer entre une
première position dans laquelle il couvre ladite ouverture, et une deuxième position
dans laquelle il laisse libre ladite ouverture, un organe de commande (12) étant agencé
de manière à faire passer ledit volet de sa première à sa deuxième position lors du
déclenchement du mécanisme de sonnerie, caractérisé en ce que ledit déclenchement est commandé depuis l'extérieur de la montre au moyen dudit organe
de commande (12).
2. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit volet d'obturation (10) comporte une pluralité de secteurs répartis alternativement
en deux niveaux et formant un diaphragme du type de ceux utilisés dans les appareils
photographiques.
3. Montre selon la revendication 2, caractérisée en ce que les secteurs sont montés pivotant en un point et comportent chacun une goupille,
le pivotement desdits secteurs étant actionné par l'intermédiaire d'au moins une came
(22), reliée cinématiquement audit organe de commande et comportant des moyens de
guidage coopérant avec lesdites goupilles.
4. Montre selon la revendication 3, caractérisée en ce que lesdits moyens de guidage (36) sont des rainures comprenant une première portion
(36a) orientée selon une direction essentiellement radiale par rapport au mouvement
et deuxième portion (36b) orientée concentriquement au mouvement.
5. Montre selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ledit organe de commande (12) comporte un système de retardement du retour du volet
d'obturation (10) à sa première position.
6. Montre selon la revendication 5, dans laquelle ledit organe de commande est relié
audit volet par l'intermédiaire d'une pièce de liaison (38, 80) reliée à un piston,
caractérisée en ce que ledit système de retardement comprend:
- un organe d'accrochage pouvant occuper une première position dans laquelle il laisse
libre ladite pièce de liaison et une deuxième position dans laquelle il coopère avec
la pièce liaison,
- un organe ressort tendant à maintenir ledit organe d'accrochage dans sa deuxième
position, et
- un organe de déclenchement actionné lors du retour de l'organe de commande à sa
position de repos, pour s'opposer à la force exercée par ledit ressort et permettre
le passage de l'organe d'accrochage de sa deuxième à sa première position
7. Montre selon la revendication 6,
caractérisée en ce que :
- ledit organe de déclenchement est une première bascule (68) portant une goupille
(70),
- ledit organe d'accrochage est un logement (72c) ménagé sur une deuxième bascule
dotée d'un crochet (72a) coopérant avec ladite goupille (70),
- l'organe ressort (74) appuie sur ladite deuxième bascule (72) pour bloquer ledit
piston (60) en position comprimée en maintenant ladite cheville (38) dans ledit logement
(72c).
8. Montre selon la revendication 6,
caractérisée en ce que :
- ledit organe d'accrochage est un logement (86) ménagé sur une bascule (82),
- ledit organe de déclenchement est un tenon (88) disposé sur ladite bascule (82),
- l'organe ressort (84), maintient la bascule 82 en appui contre ladite pièce de liaison
80.
1. A watch provided with a movement including a ringing mechanism, with a dial (16) provided
with an opening, with a covering flap (10) capable of moving between a first position
in which it covers said opening, and a second position in which it leaves free said
opening, with a control organ (12) arranged so as to cause said flap to go from its
first to its second position when the ringing mechanism is triggered, characterized in that said triggering is controlled from outside the watch using said control organ (12).
2. The watch according to claim 1, characterized in that said covering flap (10) includes a plurality of sectors distributed alternatingly
in two levels and forming a diaphragm of the type used in photographic apparatuses.
3. The watch according to claim 2, characterized in that the sectors are mounted pivotably in a point and each comprise a pin, the pivoting
of said sectors being actuated via at least one cam (22), kinematically connected
to said control organ and including guide means cooperating with said pins.
4. The watch according to claim 3, characterized in that said guide means (36) are grooves comprising a first portion (36a) oriented in an
essentially radial direction in relation to the movement and a second portion (36b)
oriented concentrically to the movement.
5. The watch according to one of claims 1 to 4, characterized in that said control organ (12) includes a system for delaying the return of the covering
flap (10) to its first position.
6. The watch according to claim 5, wherein said control organ is connected to said flap
via a connecting piece (38, 80) connected to a piston,
characterized in that said delay system comprises:
- a hooking organ capable of occupying a first position in which it leaves said connecting
piece free and a second position in which it cooperates with the connecting piece,
- a spring organ tending to keep said hooking organ in its second position, and
- a triggering organ actuated when the control organ returns to its rest position,
to oppose the force exerted by said spring and allow the hooking organ to go from
its second to its first position.
7. The watch according to claim 6,
characterized in that:
- said triggering organ is a first lever (68) supporting a pin (70),
- said hooking organ is a housing (72c) formed on a second lever provided with a hook
(72a) cooperating with said pin (70),
- the spring organ (74) bears on said second lever (72) to lock said piston (60) in
the compressed position while keeping said peg (38) in said housing (72c).
8. The watch according to claim 6,
characterized in that:
- said hooking organ is a housing (86) formed on a lever (82),
- said triggering organ is a post (88) arranged on said lever (82),
- the spring organ (84) keeps the lever (82) bearing against said connecting piece
(80).
1. Uhr, die mit einem Uhrwerk, das einen Schlagwerkmechanismus umfasst, ausgestattet
ist, mit einem Zifferblatt (16) mit einer Öffnung, mit einer Verschlussklappe (10),
die zwischen einer ersten Stellung, in der sie die Öffnung bedeckt, und einer zweiten
Stellung, in der sie die Öffnung frei lässt, bewegbar ist, mit einem Steuerorgan (12),
das derart ausgebildet ist, dass es die Klappe aus seiner ersten Stellung in seine
zweite Stellung bewegt, wenn der Schlagwerkmechanismus ausgelöst wird, dadurch gekennzeichnet, dass die Auslösung von außerhalb der Uhr mit Hilfe des Steuerorgans (12) gesteuert wird.
2. Uhr nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Verschlussklappe (10) eine Vielzahl von Sektoren umfasst, die abwechselnd auf
zwei Ebenen verteilt sind und eine Blende in der Art solcher bildet, die in Fotoapparaten
verwendet werden.
3. Uhr nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Sektoren in einem Punkt drehbar montiert sind und jeder einen Stift umfasst,
wobei das Drehen der Sektoren durch mindestens eine Kurvenscheibe (22) erfolgt, die
kinematisch mit dem Steuerorgan verbunden ist und Führungsmittel umfasst, die mit
den Stiften zusammenarbeiten.
4. Uhr nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Führungsmittel (36) Rillen sind, die einen ersten Abschnitt (36a) umfassen, der
im wesentlichen radial im Verhältnis zum Uhrwerk ausgerichtet ist und einen zweiten
Abschnitt(36b), der konzentrisch zum Uhrwerk ausgerichtet ist.
5. Uhr nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass das Steuerorgan (12) ein System zur Verzögerung der Rückkehr der Verschlussklappe
(10) in ihre erste Stellung aufweist.
6. Uhr nach Anspruch 5, wobei das Steuerorgan mit der Klappe anhand eines mit einem Kolben
verbundenen Verbindungsteils (38, 80) verbunden ist,
dadurch gekennzeichnet, dass das Verzögerungssystem umfasst:
- ein Halteorgan, das eine erste Stellung einnehmen kann, in der es das Verbindungsteil
frei lässt und eine zweite Stellung, in der es mit dem Verbindungsteil zusammenarbeitet,
- ein Federorgan, das darauf abzielt, das Halteorgan in seiner zweiten Stellung zu
halten und
- ein Auslöseorgan, das bei der Rückkehr des Steuerorgans in seine Ruhestellung betätigt
wird, um der Kraft, die von der Feder ausgeübt wird, entgegenzuwirken und den Übergang
des Halteorgans von seiner zweiten in seine erste Stellung zu erlauben.
7. Uhr nach Anspruch 6,
dadurch gekennzeichnet, dass:
- das Auslöseorgan eine erste Wippe (68) ist, die einen Stift (70) trägt,
- das Halteorgan eine Aufnahme (72c) ist, die auf einer zweiten Wippe eingearbeitet
ist, die mit einem Haken (72a) versehen ist, der mit dem Stift (70) zusammenarbeitet,
- das Federorgan (74) auf die zweite Wippe (72) drückt, um den Kolben (60) in komprimierter
Stellung zu blockieren, indem der Bolzen (38) in der Aufnahme (72c) gehalten wird.
8. Uhr nach Anspruch 6,
dadurch gekennzeichnet, dass:
- das Halteorgan eine Aufnahme (86) ist, die auf einer Wippe (82) eingearbeitet ist,
- das Auslöseorgan ein Stift (88) ist, der auf der Wippe (82) angeordnet ist,
- das Federorgan (84) die Wippe (82) in Abstützung gegen das Verbindungsteil (80)
hält.