[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie mécanique. Elle concerne,
plus particulièrement, un dispositif de remontoir comprenant une couronne du type
montée à l'extrémité d'une tige de remontoir.
[0002] La tige assure, notamment, la fonction d'armage du ressort-moteur d'une montre mécanique
à remontage manuel. Dans sa partie médiane, elle est reliée cinématiquement à un pignon
de remontoir qui, par l'intermédiaire d'un train d'engrenages, entraîne le ressort-moteur.
A son extrémité extérieure, la tige est fixée, souvent par vissage, à la couronne
de remontoir.
[0003] L'un des problèmes qui peut survenir au cours de l'utilisation d'une montre munie
d'un tel système, se manifeste à la fin de l'opération d'armage du ressort-moteur.
En effet, il peut être très dommageable pour la montre si son porteur continue à faire
pivoter la tige de remontoir alors que le ressort-moteur est déjà armé au maximum.
Cela peut entraîner la rupture du ressort, de la tige ou abîmer une partie du train
d'engrenages.
[0004] Pour éviter un surarmage du ressort-moteur, en agissant au niveau du système de remontage
et particulièrement sur la couronne de remontoir, le
brevet US 2 571 879 décrit un mécanisme comportant un ressort et des billes, agencé de manière à produire
un débrayage et engendrer un cliquetis d'avertissement lorsque le porteur remonte
le ressort de manière excessive. Cette solution permet, certes, de limiter l'armage
du ressort, mais il ne garantit pas, à long terme, des conditions de fonctionnement
satisfaisantes, à cause d'un risque important d'encrassement du mécanisme.
[0005] De manière plus intéressante, le document
FR 1 230 864 propose d'intercaler entre la couronne et le ressort, un organe d'accouplement à
couple limité présentant une friction très faible, logé à l'intérieur du mouvement.
Cette friction est modulable par l'intermédiaire d'un ressort dont on peut régler
la tension au moyen d'un écrou. Une telle solution occupe un volume considérable à
l'intérieur du mouvement et nécessite des ajustements délicats, susceptibles de se
dérégler.
[0006] La présente invention a pour but principal de fournir un dispositif de remontoir
particulièrement simple et facile à produire et permettant d'éviter tout surarmage
du ressort-moteur, sans occuper d'espace à l'intérieur du mouvement. Par ailleurs,
le dispositif selon l'invention a également pour objectif de bien résister à l'usure
et aux dommages causés par le temps et les conditions d'utilisation.
[0007] De façon plus précise, l'invention concerne un dispositif de remontoir à limitation
de couple, destiné à armer jusqu'à une valeur limite, un ressort-moteur de mouvement
de montre disposé à l'intérieur d'une boîte et comprenant :
- un tube (12) destiné à être solidaire de ladite boîte et définissant un axe (A-A),
- une couronne de remontoir (14) présentant une forme de coiffe avec un fond (14a) et
une paroi cylindrique (14b), ladite couronne étant mobile en rotation autour dudit
axe (A-A),
- un organe de débrayage (16), et
- une tige de remontoir (18), cinématiquement reliée ou non à la couronne de remontoir
(14) par l'organe de débrayage (16) selon que le couple du ressort-moteur est inférieur
ou supérieur à la valeur limite, et destinée à être engagée coaxialement dans ledit
tube (12).
[0008] Selon l'invention, le dispositif comporte, en outre :
- une bague (26) fixée rigidement et de manière étanche à la face intérieure de ladite
paroi cylindrique (14b)
- un organe d'étanchéité (30) intercalé entre ladite bague (26) et ledit tube (12),
délimitant un espace confiné (15) à l'intérieur duquel est logé ledit organe de débrayage,
l'organe de débrayage (16) comportant :
- une pièce d'embrayage (20) solidaire de ladite tige (18),
- un disque d'embrayage (22),
- des moyens de liaison du disque (22) et de la pièce d'embrayage (20), et
- un organe élastique (28, 38, 40) agencé pour solidariser ledit disque (22) et ladite
pièce (20) par l'intermédiaire desdits moyens de liaison (24) tant que le couple appliqué
est inférieur à ladite valeur limite.
[0009] L'organe élastique présente une déformation axiale lorsque le couple est appliqué.
[0010] Dans une première variante permettant de maîtriser avec précision le couple limite,
les moyens de liaison comprennent des creusures sur les faces de la pièce et du disque
d'embrayage situées en regard l'une de l'autre et des billes positionnées dans les
creusures. L'engagement des billes dans les creusures les moins profondes, du disque
ou de la pièce, définit l'armage de l'organe élastique.
[0011] Dans une deuxième variante, plus économique, les moyens de liaison sont formés de
bossages et de creusures, pratiqués les uns sur la pièce d'embrayage et les autres
sur le disque d'embrayage, ces bossages étant agencés de manière à s'engager dans
les creusures.
[0012] L'organe élastique est constitué d'un ressort à boudin intercalé entre la bague et
le disque d'embrayage. Cette solution occupe peu d'espace et permet une bonne maîtrise
du couple limite.
[0013] Afin de réduire le volume occupé par l'organe élastique, celui-ci est constitué d'un
cercle sinus intercalé entre la bague et le disque d'embrayage.
[0014] Grâce au fait que la bague est fixée contre la paroi de la coiffe par collage, il
est possible d'assurer une bonne étanchéité entre l'espace confiné et l'extérieur
de la montre.
[0015] Il est possible de simplifier la structure du dispositif en munissant le tube d'une
gorge sur sa face extérieure, dans laquelle est monté le joint.
[0016] D'autres caractéristiques apparaîtront plus clairement à la lecture de la description
qui suit, faite en regard du dessin annexé dans lequel :
- la figure 1 illustre l'évolution de la tension du ressort-moteur au cours de son cycle
d'armage et de désarmage,
- les figures 2a et 2b montrent, respectivement en plan et en coupe axiale, un premier
mode de réalisation d'un dispositif selon l'invention, et
- les figures 3 à 5 sont des vues en coupe axiale d'autres modes de réalisation de l'invention.
[0017] La figure 1 montre les courbes typiques d'armage A et de désarmage B d'un ressort
de barillet, avec le nombre de tours d'armage en abscisse et le couple en ordonnée.
Si l'on part du point 0, on constate que, dans une première zone A
a, le couple croît rapidement, la pente allant en diminuant. Dans cette zone, le ressort
de barillet commence à s'enrouler sur son arbre. Dans la zone A
b, le couple croît de manière sensiblement linéaire. Le ressort de barillet fléchit
et s'enroule progressivement sur l'arbre, jusqu'à ce que l'armage atteigne une valeur
limite C
lim. Si l'armage se poursuit, le couple croît alors de nouveau fortement, comme on peut
le voir dans la zone A
c, le ressort étant soumis à la traction. Si le couple appliqué dépasse une valeur
limite C
r, le ressort peut se casser.
[0018] Comme le montre la courbe B, le couple appliqué par le ressort de barillet sur le
rouage de la montre est légèrement inférieur au couple d'armage, à cause des pertes
par frottement. Dans la zone B
b, la décroissance du couple est sensiblement linéaire, alors que dans la zone B
a, elle décroît de manière quadratique, pour retrouver le point 0.
[0019] Si la courbe de désarmage ne présente pas de zone équivalente à la zone A
c, c'est parce que l'armage du ressort est garanti par un cliquet qui présente un recul
suffisant pour retrouver la zone linéaire.
[0020] Pour garantir un armage optimum du ressort, il faut que son couple soit amené à une
valeur C
max aussi proche que possible de C
lim mais, dans tous les cas, inférieure à C
r. La pratique montre que, pour obtenir ce résultat, il faut que le couple C
max soit défini avec une précision de 10 à 20%
[0021] Les figures 2a et 2b représentent une première variante d'un dispositif 10 de remontoir
à limitation de couple selon l'invention, respectivement vu en coupe axiale et en
plan. Il est destiné à équiper une montre munie d'une boîte pourvue d'un tube 12,
visible seulement sur la figure 2a, avec lequel il coopère. Ce tube 12 est destiné
à assurer une liaison entre l'intérieur et l'extérieur de la boîte, notamment pour
effectuer les opérations de remontage et de mise à l'heure.
[0022] Le dispositif 10 comprend plus précisément :
- une couronne de remontoir 14 en forme de coiffe, munie d'un fond 14a et d'une portion
tubulaire 14b dont la paroi extérieure est munie de cannelures 14c et la paroi intérieure
de portées 14d et 14e, le fond 14a et la portion tubulaire 14b définissant un logement
15,
- un organe de débrayage 16, monté dans le logement 15, et
- une tige de remontoir 18 fixée à l'organe de débrayage 16 et définissant un axe longitudinal
AA.
[0023] L'organe de débrayage 16 comprend :
- une pièce d'embrayage 20 comportant un manchon 20a à orientation longitudinale, muni,
à l'une de ses extrémités, d'un taraudage 20b dans lequel est fixée la tige 18 et,
à l'autre, d'une assiette 20c s'étendant radialement, sa surface contiguë au manchon
étant munie de huit creusures 20d réparties régulièrement sur un cercle C centré sur
l'axe AA et reliées entre elles par un chemin de roulement, non visible au dessin,
l'assiette 20c étant disposée dans le logement 15, entre le fond 14a et la portée
14e de la couronne 14, et pouvant tourner librement dans la couronne 14,
- un disque d'embrayage 22 muni d'une ouverture centrale 22a, dans laquelle est engagé
le manchon 20a, et de huit creusures 22b disposées en regard des creusures 20d, et
disposé dans le logement 15 entre les portées 14e et 14d, solidaire en rotation de
la couronne 14, mais mobile en translation,
- huit billes 24 intercalées entre la pièce 20 et le disque 22, positionnées dans les
creusures 20d et 22b,
- une bague 26 fixée rigidement à la face intérieure de la paroi cylindrique 14b et
munie d'une gorge annulaire 26a, orientée axialement et ouverte dans le logement 15,
et d'une portée 26b orientée radialement vers l'axe AA, et
- un ressort à boudin 28 disposé dans la gorge 26a et en appui contre le disque 22 de
manière à engendrer une force enserrant les billes 24 entre le disque 22 et l'assiette
20c.
[0024] Le dispositif 10 comporte, en outre, et pour assurer l'étanchéité du logement 15
:
- un joint d'étanchéité 30 intercalé entre la bague 26 et le tube 12 et formé de deux
tores 30a et 30b coaxiaux et disposés axialement l'un à côté de l'autre, et
- un anneau de maintien 32 chassé sur la bague 26 en opposition à la portée 26b, pour
définir entre eux un espace destiné à recevoir et positionner le joint 30.
[0025] Dans le dispositif tel qu'il vient d'être décrit, la pièce d'embrayage 20 doit être
en appui contre le fond 14a de la couronne 14 et pouvoir y tourner librement. La couronne
14 et la pièce 20 ne sont donc pas en permanence solidaires en rotation. Au contraire,
le disque d'embrayage 22 est disposé dans la couronne 14 de manière à ce qu'il en
soit solidaire en rotation, par exemple en définissant un pourtour octogonal du disque
22, de forme complémentaire à celle que présente le logement 15 dans sa partie comprise
entre les portées 14d et 14e. Il doit, en outre, pouvoir se déplacer axialement, de
manière à permettre un débrayage entre la pièce 20 et le disque 22, comme cela sera
expliqué plus loin.
[0026] L'assemblage du dispositif tel que défini, s'effectue en plaçant dans le logement
15 l'assiette 20a de la pièce d'embrayage 20, son manchon 20a étant tourné vers l'extérieur.
On relèvera que le bord de l'assiette 20a est dégagé dans sa partie attenante au fond
14a, de manière à ce qu'un contact entre la pièce 20 et la couronne 14 ne se fasse
que dans la partie centrale, afin de réduire les frottements.
[0027] Les billes 24 sont mises en place, une dans chacune des creusures 20d. Le disque
22 est ensuite engagé sur la pièce 20, l'ouverture centrale 22a entourant le manchon
20a. Les creusures 22b sont disposées de manière à ce que les billes 24 s'y engagent,
le disque 22 étant ainsi positionné radialement et axialement en référence à la pièce
20, et pouvant rouler sur celle-ci, mais sans contact direct.
[0028] Par ailleurs, la bague 26 est préparée, en chassant l'anneau 32 de manière à ce qu'il
définisse un espace dans lequel puisse prendre place le joint 30. Après avoir introduit
le ressort 28 dans la gorge 26a, la bague ainsi montée et chassée dans le logement
15 de la couronne 14, jusqu'à être en butée contre la portée 14d. Le contact entre
la bague 26 et la paroi de la couronne 14 doit être parfait, de manière à ce qu'aucun
liquide ne puisse y pénétrer. Pour garantir ce contact, il est possible de fixer ces
pièces l'une à l'autre par chassage et collage. Le joint d'étanchéité 30 peut être
mis en place sur la couronne 14, soit avant, soit après le montage de la bague 26.
Il peut, en outre, être facilement remplacé lors du service après-vente.
[0029] La tige 18 peut alors être vissée sur le manchon 20b. Pour faciliter cette opération,
ce dernier comporte avantageusement deux plats parallèles entre eux et orientés longitudinalement,
qui permettent de serrer le manchon 20b et ainsi assurer un vissage à fond de la tige
18 dans le trou taraudé.
[0030] Le dispositif 10 est ensuite monté dans un mouvement de montre, la tige 18 étant
engagée dans la boîte par le tube 12 et coopérant avec un pignon de remontoir qui
assure l'armage d'un ressort-moteur, de manière classique, par une simple rotation
de la couronne 14. Le tube 12 et le joint d'étanchéité 30 sont dimensionnés de manière
à ce qu'ils soient en contact étroit l'un avec l'autre. De la sorte, le logement 15
forme un espace confiné qui n'est ouvert que vers l'intérieur de la boîte.
[0031] Pendant le remontage, et tant que le couple moteur est inférieur à la valeur limite
C
max, le mouvement de rotation de la couronne 14 est transmis à la tige 18 par l'organe
de débrayage 16. Lorsque le couple C
max est atteint, le ressort 28 est armé (c'est à dire compressé) et les billes 24 sortent
des creusures 20d, qui sont moins profondes que les creusures 22b, et roulent dans
le chemin de roulement, pour passer à la creusure suivante. De la sorte, le disque
22 est débrayé de la pièce 20 et l'armage du ressort-moteur ne peut plus se faire.
[0032] Le couple C
max est essentiellement défini par les caractéristiques du ressort 28 et par la distance
comprise entre le fond de gorge 26a et la surface d'appui du disque d'embrayage 22.
Or, pour garantir cette distance, il est nécessaire que la bague 26 soit parfaitement
positionnée en référence au disque 22, ce qui peut être réalisé en définissant des
tolérances serrées entre la surface d'appui de la pièce 20 dans le fond de le coiffe
14 et la portée 14d.
[0033] Ce couple est également influencé par les frottements des différentes pièces constitutives
du dispositif. C'est pourquoi une attention particulière doit être apportée aux états
de surface des parties en contact les unes avec les autres. Du fait que l'espace est
confiné, il est possible de lubrifier les surfaces en mouvement relatif, de manière
à garantir de bonnes conditions de travail.
[0034] Pour effectuer la mise à l'heure de la montre, l'usager applique une force de traction
sur la couronne 14, qui arme le ressort 28. La bague 26 vient prendre appui contre
le disque 22 du côté opposé à celui comportant les creusures 22a. Les billes 24 sont
mises sous pression et transmettent la force à la pièce 20 laquelle entraîne axialement
la tige 18 qui tend à sortir de la boîte pour prendre une position dans laquelle il
est possible d'effectuer une mise à l'heure. Cette opération se fait par une rotation
de la couronne 14. Il est évident que, pour pouvoir l'effectuer sans problème, le
couple à appliquer pour entraîner le rouage et les mécanismes de la montre doit être
inférieur à Cmax.
[0035] Grâce au fait que le joint d'étanchéité 30, engagé sur la bague 26 et maintenu en
place par l'anneau 32, prend appui contre le tube 12, le logement 15 dans lequel se
trouve l'organe 16 forme donc un espace confiné, le joint 30 empêchant que des impuretés
y pénètrent. Le risque d'une variation du couple C
max due, par exemple à un encrassement ou une oxydation, est donc considérablement réduit.
[0036] Dans la variante représentée à la figure 3, la différence essentielle réside dans
le fait que le joint d'étanchéité 30 est logé dans une gorge 12a que comporte le tube
12. De la sorte, la structure de la bague 26 est simplifiée.
[0037] Sur la figure 4 est représentée une variante nécessitant un volume sensiblement réduit
grâce au fait que le ressort 28 est remplacé par une bague de retenue 34 et deux bagues
ressorts 38 et 40, aussi appelées cercle sinus. Ces pièces forment à elles trois un
ensemble qui assure la pression du disque d'embrayage 22 contre la pièce d'embrayage
20, par l'intermédiaire des billes 24. En outre, la bague 26 comporte une gorge annulaire
26c à orientation radiale dans laquelle est logé le joint 30 qui est, ici, formé d'une
seule pièce torique.
[0038] Les variantes des figures 5 et 6 ne comportent pas de bille. La pièce d'embrayage
20 coopère directement avec le disque d'embrayage 22, ce dernier étant muni de bossages
sphériques 22c engagés dans les creusures 20d de la pièce d'embrayage 20 pour la variante
de la figure 5, alors que dans la variante de la figure 6, ce sont des bossages 22d
à orientation radiale et à section trapézoïdale qui coopèrent avec les creusures 20d.
La forme de ces dernières est, bien entendu, adaptée à celle des bossages 22d. Ces
formes peuvent se présenter de manières très diverses, adaptées à chaque cas particulier.
[0039] Les différentes variantes proposées n'ont été données qu'à titre d'exemple et ne
limitent pas la portée de l'invention, comme définie par les revendications. Elles
peuvent être combinées entre elles, par exemple en proposant un anneau de débrayage
matricé et des joints placés dans un logement du tube 18.
[0040] Ainsi est proposé un dispositif de remontoir étanche permettant de limiter le couple
applicable au ressort-moteur. De plus, sa construction autorise une bonne reproductibilité
des conditions nécessaires à son bon fonctionnement.
1. Dispositif de remontoir à limitation de couple destiné à armer jusqu'à une valeur
limite un ressort-moteur de mouvement de montre disposé à l'intérieur d'une boîte,
et comprenant :
- un tube (12) destiné à être solidaire de ladite boîte et définissant un axe (A-A),
- une couronne de remontoir (14) présentant une forme de coiffe avec un fond (14a)
et une paroi cylindrique (14b), ladite couronne étant mobile en rotation autour dudit
axe (A-A),
- un organe de débrayage (16), et
- une tige de remontoir (18), cinématiquement reliée ou non à la couronne de remontoir
(14) par l'organe de débrayage (16) selon que le couple du ressort-moteur est inférieur
ou supérieur à la valeur limite, et destinée à être engagée coaxialement dans ledit
tube (12), caracterisé en ce que le dispositif comporte :
- une bague (26) fixée rigidement et de manière étanche à la face intérieure de ladite
paroi cylindrique (14b)
- un organe d'étanchéité (30) intercalé entre ladite bague (26) et ledit tube (12),
délimitant un espace confiné (15) à l'intérieur duquel est logé ledit organe de débrayage,
et en ce que l'organe de débrayage (16) comporte :
- une pièce d'embrayage (20) solidaire de ladite tige (18),
- un disque d'embrayage (22),
- des moyens de liaison du disque (22) et de la pièce d'embrayage (20), et
- un organe élastique (28, 38, 40) agencé pour solidariser ledit disque (22) et ladite
pièce (20) par l'intermédiaire desdits moyens de liaison (24) tant que le couple appliqué
est inférieur à ladite valeur limite.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit organe élastique (28, 38, 40) présente une déformation axiale lorsque le couple
appliqué dépasse ladite valeur limite.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que lesdits moyens de liaison comprennent des creusures (20d, 22b) sur les faces de ladite
pièce (20) et dudit disque (22) situées en regard l'une de l'autre, et des billes
(24) positionnées dans lesdites creusures (20d, 22b), l'engagement des billes dans
les creusures les moins profondes, du disque (22) ou de la pièce (20), définissant
l'armage dudit organe élastique (28, 38, 40).
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que lesdits moyens de liaison sont formés de bossages (22c) et de creusures (20d), pratiqués
les uns sur la pièce d'embrayage (20) et les autres sur ledit disque (22), lesdits
bossages (22c) étant agencés de manière à s'engager dans lesdites creusures (20d).
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit organe élastique est constitué d'un ressort à boudin (28) intercalé entre ladite
bague (26) et ledit disque (22).
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit organe élastique est constitué d'un cercle sinus (34, 38, 40) intercalé entre
ladite bague (26) et ledit disque (22).
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ladite bague (26) est fixée contre la paroi de la coiffe (14) par chassage-collage.
8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit tube (12) est muni d'une gorge (12a) sur sa face extérieure, dans laquelle
est monté ledit joint (30).
1. Torque-limiting winding device intended to wind a watch movement mainspring arranged
inside a case up to a limit value, and comprising:
- a tube (12) intended to be secured to said case and defining an axis (A-A),
- a winding-button (14) having a cap shape with a bottom (14a) and a cylindrical wall
(14b), said button being rotatably mobile around said axis (A-A),
- a disconnecting organ (16), and
- a winding stem (18), kinematically or not kinematically connected to the winding-button
(14) by the disconnecting organ (16) depending on whether the torque of the mainspring
is less or greater than the limit value, and intended to be engaged coaxially in said
tube (12),
characterized in that the device has:
- a ring (26) rigidly and sealably fastened to the inner face of said cylindrical
wall (14b),
- a sealing organ (30) inserted between said ring (26) and said tube (12), delimiting
a confined space (15) inside which said disconnecting organ is housed,
and in that the disconnecting organ (16) has:
- a coupling piece (20) secured to said stem (18),
- a coupling disc (22),
- a means for connecting the disc (22) and the coupling piece (20), and
- an elastic organ (28, 38, 40) arranged to secure said disc (22) and said piece (20)
via said connecting means (24) as long as the applied torque is below said limit value.
2. The device according to claim 1, characterized in that said elastic organ (28, 38, 40) has an axial deformation when the applied torque
exceeds the limit value.
3. The device according to one of claims 1 and 2, characterized in that said connecting means comprises recesses (20d, 22b) on the faces of said piece (20)
and said disc (22) situated opposite each other, and balls (24) positioned in said
recesses (20d, 22b), the engagement of the balls in the shallowest recesses, of the
disc (22) or the piece (20), defining the winding of said elastic organ (28, 38, 40).
4. The device according to one of claims 1 and 2, characterized in that said connecting means is formed by bosses (22c) and recesses (20d), the former formed
on the coupling piece (20) and the latter on said disc (22), said bosses (22c) being
arranged so as to engage in said recesses (20d).
5. The device according to one of claims 1 to 4, characterized in that said elastic member is formed by a helical spring (28) inserted between said ring
(26) and said disc (22).
6. The device according to one of claims 1 to 4, characterized in that said elastic organ is formed by a sine circle (34, 38, 40) inserted between said
ring (26) and said disc (22).
7. The device according to one of claims 1 to 6, characterized in that said ring (26) is fastened against the wall of the cap (14) by driving-gluing.
8. The device according to one of claims 1 to 7, characterized in that said tube (12) is provided with a groove (12a) on its outer face, in which said coupling
(30) is mounted.
1. Aufzugvorrichtung mit Drehmomentbegrenzung, die dazu bestimmt ist, eine in einem Gehäuse
untergebrachte Motorfeder eines Uhrwerks bis zu einem Grenzwert zu spannen, und die
umfasst:
- ein Rohr (12), das dazu bestimmt ist, mit dem Gehäuse verbunden zu sein und das
eine Achse (A-A) definiert,
- eine Aufzugskrone (14), die die Form einer Haube aufweist mit einem Boden (14a)
und einer zylindrischen Wand (14b), wobei die Krone um die Achse (A-A) drehbar ist,
- ein Auskupplungsorgan (16) und
- eine Aufzugswelle (18), die kinematisch mit der Aufzugskrone (14) durch das Auskupplungsorgan
(16) verbunden ist oder nicht, je nachdem, ob das Drehmoment der Motorfeder kleiner
oder größer ist als der Grenzwert, und die dazu bestimmt ist, koaxial in dem Rohr
(12) eingepasst zu sein,
dadurch gekennzeichnet, dass die Vorrichtung aufweist:
- einen starr und dicht an der Innenseite der zylindrischen Wand (14b) befestigten
Ring (26),
- ein Dichtungsorgan (30) zwischen dem Ring (26) und dem Rohr (12), das einen geschlossenen
Raum (15) begrenzt, in dem das Auskupplungsorgan untergebracht ist,
und dadurch, dass das Auskupplungsorgan (16) aufweist:
- ein mit der Welle (18) verbundenes Einkupplungsteil (20),
- eine Einkupplungsscheibe (22),
- Verbindungsmittel der Scheibe (22) und des Einkupplungsteils (20) und
- ein elastisches Organ (28, 38, 40), das ausgebildet ist, um die Scheibe (22) und
das Teil (20) über die Verbindungsmittel (24) zu verbinden, solange das angelegte
Drehmoment kleiner als der Grenzwert ist.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass das elastische Organ (28, 38, 40) eine axiale Deformation aufweist, wenn das angelegte
Drehmoment den Grenzwert überschreitet.
3. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 und 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Verbindungsmittel Höhlungen (20d, 22b) auf den Seiten des Teils (20) und der
Scheibe (22) besitzen, die sich einander gegenüber befinden, und Kugeln (24), die
in den Höhlungen (20d, 22b) positioniert sind, wobei der Eingriff der Kugeln in die
am wenigsten tiefen Höhlungen der Scheibe (22) oder des Teils (20) die Spannung des
elastischen Organs (28, 38, 40) bestimmt.
4. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 und 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Verbindungsmittel von Höckern (22c) und von Höhlungen (20d) gebildet werden,
von denen die einen auf dem Einkupplungsteil (20) und die anderen auf der Scheibe
(22) eingearbeitet sind, wobei die Höcker (22c) derart ausgebildet sind, dass sie
in die Höhlungen (20d) eingreifen.
5. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass das elastische Organ von einer Spiralfeder (26) gebildet wird, die zwischen dem Ring
(26) und der Scheibe (22) zwischengestellt ist.
6. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass das elastische Organ von einem Sinuskreis (34, 38, 40) gebildet wird, der zwischen
dem Ring (26) und der Scheibe (22) zwischengestellt ist.
7. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass der Ring (26) an der Wand der Haube (14) durch Einpressen-Kleben befestigt ist.
8. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass das Rohr (12) an seiner Außenseite mit einer Rille (12a) ausgestattet ist, in die
die Dichtung (30) montiert ist.