[0001] L'invention se rattache au secteur technique des équipements d'engins de travaux
publics présentant des bennes, godets ou autres réceptacles susceptibles de venir
racler, prélever, déplacer des matériaux ou autres en vue de leur évacuation d'un
lieu donné vers d'autres postes opératoires à l'aide d'engins de travaux publics.
[0002] Il est connu, selon l'art antérieur, de disposer, sur des bennes, godets, réceptacles
et similaires précités, des nez adapteurs conformés qui sont susceptibles de recevoir
des dents amovibles au profil complémentaire. Ces dents sont directement en contact
avec les matériaux, matières à prélever, à râcler, et sont, par conséquent, source
d'une usure rapide due à leur contrainte d'usage. Les nez adapteurs formés sur les
bennes, godets et autres réceptacles sont des pièces mâles solidaires de la lèvre
de la benne, du godet ou réceptacle préformé et sont réalisés de manière rapportée
ou monobloc lors de la conformation du godet, benne ou réceptacle, ou autres outils
particuliers. Les dents qui sont rapportées constituent des pièces femelles établies
aux formes complémentaires des profils du ou des nez adapteurs pour s'y engager dessus.
L'exigence de changement des dents, pour tenir compte de leur usure, requiert une
liaison entre les pièces d'usure et le nez adapteur correspondant. Cette liaison est,
selon la technique antérieure, proposée par de nombreux constructeurs sous la forme
d'un clavetage qui peut être soit métallique direct, soit assisté par un matériau
élastique.
[0003] L'expérience montre que, quels que soient les systèmes d'emmanchement et de liaison
mis en jeu, on n'arrive pas à empêcher qu'en raison des tolérances de fabrication
qui imposent des jeux pour permettre l'assemblage des dents sur leur support adapteur,
auxquels s'ajoutent ceux qui se forment par le matage de pression ainsi que l'usure
en service des zones de contact, il y ait un mouvement possible de la dent sur son
support adapteur.
[0004] Ainsi, la liaison des dents sur leur nez adapteurs s'effectue par clavetage pour
permettre, après usure des dents, de procéder à leur enlèvement et remplacement. Les
sollicitations horizontales, latérales, obliques ou diverses, inhérentes aux applications
et utilisations, entraînent aussi des détériorations dans la relation dent-nez-adapteur,
mais aussi sur le clavetage. On constate le pivotement de la dent par rapport au nez
de l'adapteur et donc une détérioration de celui-ci par usure due aux frottements.
[0005] On constate ces deux problèmes majeurs qui se combinent ou non selon les agencements
des dents et adapteurs.
[0006] Sur le premier problème et dans l'art antérieur, on trouve souvent la configuration
d'emmanchement dent-adapteur, telle que représentée figure 1, sous la forme d'un emmanchement
soit pyramidal, soit tronconique.
[0007] Lors de l'application de la force de cavage (FC), illustrée figure 2, qui est la
contrainte la plus importante reçue lors du chargement des bennes et des godets, il
y a un mouvement de basculement selon la direction indiquée par (R). La dent à tendance
à basculer sur son support adapteur et la paroi inférieure de la cavité (Ci) s'appuie
très fortement sur le corps inférieur du support adapteur.
[0008] Tant que les jeux entre dent et adapteur sont faibles, le basculement permis de la
dent l'est aussi et l'effort sur la zone de contact (Ci) est acceptable par la résistance
du boîtier de la dent.
[0009] Il arrive un moment où le jeu (J) entre la dent et son support adapteur est tel qu'il
peut se placer en effet de coin dans le boîtier de la dent et celui-ci se fissure,
se déchire ou éclate (figure 2), la dent est alors hors d'usage.
[0010] Une configuration plus résistante est également connue, selon la figure 3. Le nez
du support adapteur dispose, dans sa partie avant, d'un plat de stabilisation et la
partie arrière du support adapteur comporte des logements recevant les deux oreilles
de la dent. Le jeu établi à la production des pièces est tel que J2 entre les faces
supérieures et inférieures de l'emmanchement soit plus important que celui réalisé
aux niveaux du plat de stabilisation et des oreilles (J1). J2 > J1.
[0011] Lors de l'application de la force de cavage (FC) à cette configuration également
montrée en figure 4, la dent prend appui sur le plat de stabilisation auquel elle
applique une force (FPS) qui amorce une rotation selon (R), bloquée par le contact
des oreilles de la dent qui transmettent la force (FO) dans leurs logements du support
adapteur. De ce fait, la force d'appui en (Ci) est réduite et le risque d'éclatement
du boîtier de la dent est moindre que dans le cas précédent (figures 1 et 2).
[0012] Néanmoins, l'expérience montre qu'à l'usage les plats de stabilisation et les logements
des oreilles de la dent prennent de l'usure par matage et frottement et le jeu qui
existe alors avec les faces correspondantes des dents neuves de remplacement augmente
beaucoup. L'intérêt de la reprise d'efforts, par l'effet de l'appui des oreilles de
la dent dans leurs logements dans le support adapteur, n'existe plus, et l'on retrouve
le cas précédent présenté figures 1 et 2.
[0013] On connaît par le document
US 6079 132 un ensemble d'accouplement conforme au préambule de la revendication 1.
[0014] Si l'on en revient maintenant au second problème qui est celui du clavetage, il y
a lieu d'observer.
[0015] Selon la pratique connue, les systèmes de clavetage des dents, pour assurer leur
retenue sur leurs supports adapteurs, sont disposés, soit verticalement, soit horizontalement.
Leurs clavettes sont assistées ou non par un élément élastique. Placés horizontalement,
ils ont l'inconvénient d'un accès difficile en raison de la présence trop proche des
adapteurs voisins. Placés verticalement, ils pré-disposent à la perte de clavettes,
surtout par le bas.
[0016] Les éléments élastiques du type précité sont réalisés parfois sous forme de fourreaux
tubulaires et deux systèmes sont connus :
Le premier concerne une clavette verticale formée par deux cylindres qui se vissent
l'un sur l'autre, l'un formant boulon et l'autre formant écrou (figures 5, 6 et 7).
Un tube de caoutchouc est placé entre les deux. En vissant les deux éléments formant
la clavette qui se rapprochent, on tend à écraser et à expanser le tube caoutchouc.
Il se positionne dans un chambrage prévu dans le corps de l'adapteur où il peut s'expanser,
durcir sous la pression de vissage. Cela permet d'assurer la retenue de la clavette
en service. Par contre, le caoutchouc, dont la position est imposée par le chambrage
dans l'adapteur, place les éléments métalliques formant clavette dans une position
aléatoire vis-à-vis des orifices de la dent où ils ne peuvent pas systématiquement
se trouver en position de contact arrière pour assurer la retenue de la dent. En plus
de cela, il n'y a pas, pratiquement, ou très peu, dans le cas de position aléatoire
favorable de la clavette, de force d'appui arrière pour la retenue de la dent.
[0017] Le deuxième se place horizontalement (figures 8 et 9). Un tube caoutchouc est introduit
dans son logement dans l'adapteur. Après mise en place de la dent, une tige cylindrique
formant clavette est introduite par l'un ou l'autre des orifices de la dent. Le diamètre
de la tige est légèrement supérieur au diamètre intérieur du tube caoutchouc pour
créer un serrage devant assurer la tenue en place de la clavette pendant le service.
[0018] Ce dispositif, avec lequel on retrouve les inconvénients du précédent, quant à la
position aléatoire de la clavette vis-à-vis des orifices de la dent et le manque de
force de retenue, n'est employé que dans les cas particuliers où il n'y a pas de contrainte
d'extraction de la dent. Il n'est mis en oeuvre que dans les applications dites RIPPER
où les dents ne sont sollicitées que dans le sens de l'avancée. C'est donc l'unique
sens de travail de pénétration qui, au contraire, tend à appliquer fortement la dent
sur son support adapteur.
[0019] On connaît aussi le principe de clavettes sandwich, tel que décrit par le demandeur,
qui sont disposées tout particulièrement avec une structure particulière de deux composants
déplaçables l'un par rapport à l'autre et entre lesquels est disposé un matériau élastiquement
déformable. Une telle clavette est décrite dans le brevet
PCT WO 2004/035945 du demandeur. Ce type de clavettes est cependant spécifique à une configuration de
la dent avec une jupe entourant et protégeant l'adapteur.
[0020] Le demandeur exploite aussi un procédé particulier dit « procédé STICKEY », objet
du brevet
EP n° 618.334 qui prévoit l'insertion d'une clavette dans un plan vertical, la clavette étant effilée
de haut en bas, et recevant, dans une chambre appropriée, le matériau d'assemblage.
Celui-ci se présente sous forme d'une résine qui se solidifie en formant, après rigidification,
un fourreau de retenue entre la dent et l'adapteur.
[0021] Dans tous les cas connus du demandeur et exposés ci-avant, la clavette se trouve
intégralement noyée dans le volume de liaison entre la dent et l'adapteur. Il faut
alors des outils spécifiques pour procéder à son enlèvement et/ou arrachement, voir
aussi à chauffer le matériau élastique pour le rendre liquide et permettre l'enlèvement
de la clavette.
[0022] Face à l'ensemble de ces problèmes, la démarche du demandeur a donc été de réfléchir
à une nouvelle conception de l'accouplement dent-adapteur qui soit facile à mettre
en oeuvre et qui réponde parfaitement aux différentes contraintes posées.
[0023] Cette réflexion s'est orientée tout d'abord sur l'objectif d'un agencement de la
dent et du nez adapteur pour absorber toutes les sollicitations en réduisant les phénomènes
d'usure par une meilleure absorption des forces de sollicitation.
[0024] Cette réflexion s'est aussi orientée sur la liaison dent-adapteur par la conception
d'un dispositif de clavetage spécifique répondant aux problèmes posés et buts recherchés.
[0025] Ainsi, la démarche du demandeur a été de proposer un ensemble d'accouplement dent-adapteur
pouvant mettre en oeuvre, indépendamment ou en combinaison, selon les cas et applications,
des dispositions particulières dans les zones de contact entre la dent et le nez-adapteur,
d'une part, et dans l'introduction d'un dispositif de clavetage, d'autre part. Ainsi,
la liaison entre la dent et l'adapteur est améliorée de manière substantielle par
l'adjonction de zones de contact complémentaires en vue de l'absorption des sollicitations
de toutes natures et pluri-directionnelles.
[0026] La nouvelle conception du dispositif de clavetage participe aussi à la limitation
du mouvement entre la dent et l'adapteur, tout en évitant, en ce qui la concerne,
tous risques d'échappement, par le haut ou par le bas, dans la liaison nez-adapteur,
qui soit parfaitement sécurisée en ne laissant aucune possibilité d'accrochage intempestif
lors de l'utilisation in situ.
[0027] Selon une première caractéristique, l'ensemble d'accouplement est remarquable en
ce que la forme étagée définit un plan supérieur d'appui complémentaire qui est orienté
angulairement par rapport au plan du plat de stabilisation, et en ce que les formes
complémentaires sont aménagées de manière spécifique et en opposition par rapport
à l'axe médian longitudinal de l'adapteur.
[0028] Selon une autre caractéristique, l'ensemble d'accouplement de pièces d'usure sur
des outils supports pour équipement d'engins de travaux publics du type comprenant
une clavette d'assemblage entre une dent et un adapteur, la clavette étant positionnée
verticalement, ladite clavette s'ajustant dans un fourreau récepteur en matériau élastique,
la dent et l'adapteur étant agencé avec des ouvertures et zones d'appui et de butée
autorisant l'insertion de l'ensemble clavette-fourreau et sa tenue, est remarquable
en ce que la clavette est agencée avec trois zones spécifiques, l'une intermédiaire
pour être engagée et coopérer avec le fourreau, une autre supérieure débouchante du
fourreau et étant agencée avec des moyens de prise et de positionnement d'un outil
de démontage, et une autre inférieure pour s'engager dans la partie basse formant
siège de la dent, et en ce que la clavette dans sa partie intermédiaire présente sur
ses faces latérales une pluralité de zones horizontales de prises d'outils prolongées
par une alternance de zones en creux et en saillies susceptibles de coopérer avec
une pluralité de zones en saillies et en creux complémentaires établies dans le fourreau
pour assurer un ajustement et ancrage, et en ce que la dent est agencée avec une ouverture
supérieure évasée permettant l'introduction de la clavette et le positionnement et
l'actionnement d'un outil pour le désengagement de la clavette.
[0029] Selon une autre caractéristique, l'ensemble d'accouplement de pièces d'usure sur
des outils supports pour équipements d'engins de travaux publics est remarquable en
ce que la dent et l'adapteur sont agencés avec des formes complémentaires profilées
d'appui situées entre leurs extrémités respectives de contact et de liaison, lesdites
formes étant aménagées de manière symétrique et en opposition sur les faces supérieure
et inférieure du nez de l'adapteur et de la dent, et en ce que la clavette est agencée
avec trois zones spécifiques, l'une intermédiaire pour être engagée et coopérer avec
le fourreau, une autre supérieure débouchante du fourreau et étant agencée avec des
moyens de prise et de positionnement d'un outil de démontage, et une autre inférieure
pour s'engager dans la partie basse formant siège de la dent, et en ce que la clavette
dans sa partie intermédiaire présente sur ses faces latérales une pluralité de zones
horizontales de prises d'outils prolongées par une alternance de zones en creux et
en saillies susceptibles de coopérer avec une pluralité de zones en saillies et en
creux complémentaires établies dans le fourreau pour assurer un ajustement et ancrage,
et en ce que la dent est agencée avec une ouverture supérieure évasée permettant l'introduction
de la clavette et le positionnement et l'actionnement d'un outil pour le désengagement
de la clavette.
[0030] Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront bien de la suite de la description.
[0031] Pour fixer l'objet de l'invention illustré d'une manière non limitative aux figures
des dessins où :
- Les figures 1 et 2 sont des vues à caractère schématique illustrant l'accouplement
dent-adapteur dans une configuration d'emmanchement conique selon l'art antérieur.
- Les figures 3 et 4 sont des vues à caractère schématique en variante dans lequel le
nez-adapteur présente un plat avant de stabilisation et où la liaison de la dent sur
l'adapteur est obtenue et complétée par des oreilles.
- La figure 5 est une vue d'une clavette visée, selon l'art antérieur, en demi coupe.
- La figure 6 est une vue de la clavette, selon la figure 5.
- La figure 7 est une vue montrant le montage de la clavette dans un assemblage dent-adapteur,
selon l'art antérieur.
- La figure 8 est une vue d'une dent dite RIPPER, selon l'art antérieur, avec l'utilisation
d'une clavette intégrant un fourreau.
- La figure 9 est une vue en coupe, selon la ligne A.A. de la figure 8.
- La figure 10 est une vue en perspective de l'ensemble d'accouplement dent-adapteur
fourreau-clavette, avant montage, montrant une mise en oeuvre des formes complémentaires
de contact et de liaison établies sur l'adapteur et la dent.
- La figure 11 est une vue de dessous de l'adapteur tel qu'illustré figure 10.
- La figure 12 est une vue en coupe longitudinale, selon XIII.XIII de l'ensemble d'accouplement
dent-adapteur après montage dans une première variante d'aménagement intérieur de
la dent.
- La figure 13 est une vue de dessus et en coupe selon XII.XII.
- La figure 14 est une vue à caractère schématique d'une autre configuration intérieure
de la dent.
- La figure 15 est une vue partielle de côté de l'extrémité du nez adapteur.
- La figure 16 est une vue de dessus, selon la figure 15.
- La figure 17 est une vue en variante, selon la figure 15.
- La figure 18 est une vue de dessus, selon la figure 17.
- La figure 19 est une vue de côté de la clavette selon l'invention.
- Les figures 19.1, 19.2, 19.3 sont des vues en coupe, selon les lignes I.I, II.II,
III.III de la figure 19, sur les différentes sections successives de la clavette.
- La figure 20 est une vue de dessus de la clavette, selon la figure 19.
- La figure 21 est une vue de face de la clavette, selon la figure 19.
- La figure 22 est une vue de côté et en coupe du fourreau récepteur de la clavette
objet de l'invention.
- La figure 23 est une vue de face et en coupe, selon la ligne IV.IV de la figure 22.
- La figure 24 est une vue de dessus, selon la figure 22.
- La figure 25 est une vue de dessous, selon la figure 22.
- La figure 26 est une vue en coupe partielle de l'adapteur réceptionnant ledit fourreau.
- La figure 27 est une vue partielle et en coupe de la dent s'adaptant sur l'adapteur
et réceptionnant la clavette selon l'invention.
- La figure 28 est une vue en coupe partielle, selon la ligne V.V. de la figure 27.
- La figure 29 est une vue de la face extérieure inférieure de la dent.
- La figure 30 est une vue de la face extérieure supérieure de la dent.
- La figure 31 est une vue en coupe partielle illustrant le montage du dispositif de
clavetage, clavette-fourreau entre la dent et l'adapteur.
- La figure 32 est une vue de dessus, selon la figure 31.
- La figure 33 est une vue en coupe, selon la figure 31, illustrant l'enlèvement de
la clavette.
[0032] Afin de rendre plus concret l'objet de l'invention, on le décrit maintenant d'une
manière non limitative illustré aux figures des dessins.
[0033] L'ensemble d'accouplement de pièces d'usure sur des outils supports pour équipements
d'engins de travaux publics met en oeuvre, pour répondre aux objectifs de l'invention,
une dent (D) et un adapteur (A) pouvant être associés et solidarisés par une clavette
(C).
[0034] Pour répondre au premier objectif d'absorber les sollicitations inhérentes aux applications,
le nez de l'adapteur est agencé de manière connue en avant avec un plat de stabilisation
et ou non des ouvertures pour la réception d'oreilles latérales disposées aux extrémités
de la dent. Selon l'invention, la dent et l'adapteur sont agencés avec des formes
complémentaires (FA) profilées d'appui dans des plans différenciés situés entre leurs
extrémités respectives et le plat de stabilisation pour l'adapteur et le fond de dent,
d'une part, et leurs extrémités de liaison et centrage opposés, d'autre part. Ces
formes complémentaires (FA) sont aménagées de manière symétrique et en opposition
sur les faces supérieure (FS) et inférieure (FI) du nez de l'adapteur et de la dent.
Ces formes complémentaires sont donc des zones d'appui additionnels qui complètent
les zones d'appui installées sur les plats de stabilisation, en avant du nez de l'adapteur,
et en arrière, le cas échéant, dans les logements d'oreilles de la dent, qui n'ont
plus à recevoir tout seuls les efforts lors de l'application d'une contrainte sur
le plat de stabilisation. Ces formes (FA) profilées d'appui complémentaires permettent
d'augmenter la surface des plats de stabilisation, d'opérer une meilleure répartition
des efforts reçus par le nez adapteur, et d'augmenter la surface totale recevant les
efforts transmis. Cela permet de réduire la possibilité de mouvement de la dent par
rapport à l'adapteur et de réduire l'usure.
[0035] En se référant aux figures 10 à 18, les faces supérieure (FS) et inférieure (FI)
du nez adapteur sont agencées entre la partie avant du plat de stabilisation et la
partie arrière au-delà de la zone constitutive du nez de l'adapteur avec des formes
étagées établies sur tout ou partie de la largeur du nez. Ainsi, lesdites formes étagées
se trouvant sur les faces supérieure et inférieure du nez de l'adapteur sont établies
dans le prolongement du plat de stabilisation, établi selon un plan (a) qui se prolonge
par un plan incliné (a2) jusqu'au raccordement avec la partie supérieure de raccordement
de la zone du nez de l'adapteur au corps de l'adapteur. La forme étagée définit ainsi
un plan supérieur (a3) d'appui complémentaire qui est orienté angulairement par rapport
au plan (a) du plat de stabilisation et par rapport aussi au plan oblique de raccordement
(a2). La forme étagée est, dans sa partie avant, à son tour raccordée au plat de stabilisation
(a1), lui-même décalé par rapport au plan (a), par un plan incliné rentrant (a4),
de sorte que ladite forme a, dans sa partie avant, une configuration pentée formant
encoche. Le plan (a2) est incliné selon l'angle (G2) par rapport au plan (a). Le plan
(a3), qui part du même sommet (0) que le plan (a2), définit, avec ce dernier, une
angulation (G3) inférieure à l'angulation (G2), ce qui permet l'établissement des
plans de contact (a4 - a5) formant butées selon une inclinaison (G4) inférieure à
90° par rapport au plan (a1) et orientés par rapport à l'axe longitudinal de l'ensemble
selon une inclinaison (G5) également inférieure à 90°, pour augmenter la capacité
angulaire de blocage des plans (a4) et (a5). La forme (FA) ainsi décrite se retrouve
sur la face inférieure du nez de l'adapteur de manière symétrique et opposée par rapport
à l'axe médian longitudinal de l'adapteur. La largeur de cette forme (FA) sur le nez
de l'adapteur est de préférence égale à la moitié de la largeur totale du nez de l'adapteur
en laissant ainsi libre partiellement le plan incliné (a2). A noter que la zone de
raccordement du plan incliné supérieur (a3) avec le plan incliné (a2) peut se situer
à tout niveau par rapport au corps de l'adapteur. Le décalage étagé des plans (a)
et (a1) (figure 10) permet d'augmenter la surface des plans (a4 et a5) et forme un
cran qui favorise le blocage latéral de la dent efficacement car situé sur la zone
la plus avancée du support adapteur.
[0036] Les plans (a6) et (a7) sont définis par la jonction des plans supérieur (a3) et de
raccordement (a2) et se trouvent avantageusement verticaux. Ils ont pour fonction
le rôle de crans avec en plus un autocentrage d'alignement horizontal de la dent sur
le support adapteur.
[0037] La configuration particulière du nez adapteur, par ses formes additionnelles d'appui,
offre une meilleure imbrication de la dent sur le nez adapteur.
[0038] La dent est ainsi agencée de manière complémentaire pour permettre la réception des
formes additionnelles du nez adapteur. On a ainsi représenté, figure 10, des logements
supérieur (LS) et inférieur (LI) disposés à partir des faces supérieure et inférieure
de la dent, et réceptionnant la forme (FA) du type précité. Ces logements ont ainsi
des parois d'appui et de contact avec les formes (FA). Par ailleurs, et ainsi que
représenté aux figures 12 et 14, la zone de jonction avec l'extrémité avant formant
encoche de la forme (FA), peut être complémentaire (figure 12) pour définir un emboîtement
ferme des parties complémentaires en regard, ou en variante, la dent peut présenter
(figure 14) un dégagement intérieur, de sorte que la partie encoche ne soit pas en
liaison et contact avec le fond du logement établi sur la dent et réceptionnant les
formes complémentaires (FA).
[0039] On conçoit ainsi que la configuration particulière du nez de l'adapteur et de la
dent augmente très largement les surfaces de contact et d'appui. Sans sortir du cadre
de l'invention, les zones d'appui intermédiaires peuvent être disposées sur les faces
horizontales et/ou verticales du nez de l'adapteur, la dent étant agencée de manière
complémentaire.
[0040] Cette mise en oeuvre répond ainsi à un premier objectif, celui de limiter les mouvements
respectifs de la dent sur l'adapteur avec augmentation des surfaces d'appui et leur
orientation angulaire pour se trouver favorablement positionnées pour répondre et
absorber les sollicitations multi-directionnelles transmises par la dent.
[0041] Selon les applications et utilisations des ensembles d'accouplement, cette mise en
oeuvre peut être suffisante, et ce quel que soit le système de clavetage utilisé.
[0042] Cependant, dans le cadre d'une optimisation de la tenue de dent sur l'adapteur, et
dans la recherche d'une limitation de l'usure des pièces par suite des sollicitations
exercées, la mise en oeuvre d'un dispositif de liaison par clavette peut apporter
des garanties supplémentaires sur la longévité de l'ensemble d'accouplement.
[0043] On décrit ci-après le dispositif de liaison par clavette répondant au second problème
posé initialement évoqué.
[0044] Le dispositif de clavetage, selon l'invention, met en oeuvre, pour remplir les fonctions
et objectifs recherchés ci-avant rappelés, une clavette C, ayant un profil et conformation
spécifiques, susceptible de s'engager et coopérer dans un fourreau (F) ayant une capacité
élastique de déformation, la clavette et le fourreau étant susceptibles d'être engagés
et protégés dans l'assemblage de la dent (D) sur l'adapteur (A) se trouvant sur les
bennes et godets des engins de travaux publics. L'adapteur et la dent sont eux-mêmes
profilés, l'un pour recevoir intérieurement ledit fourreau, et l'autre pour, d'une
part, protéger la clavette en débordement supérieur partiel du fourreau et autoriser
l'introduction d'outils de démontage de la clavette en situation d'enlèvement de la
dent usée. Ainsi, les quatre éléments principaux, dent, adapteur, clavette, fourreau
ont des profils interactifs pour assurer l'assemblage, la tenue et le démontage. Ainsi,
l'adapteur (A) dispose d'un logement (AL) pour recevoir le fourreau élastique (F)
(figure 25) et la dent (D) (figures 26, 27, 28 et 29) présente un orifice supérieur
(D1) pour l'introduction de la clavette (C) avec les passages (D1,2) et (D1,3) pour
l'accès de l'outil de démontage de la clavette, et un orifice inférieur (D2) comportant
la butée (D2,1) et la partie débouchante (D2,2).
[0045] Il convient dès lors de décrire la spécificité de chacun de ces éléments, puis d'exposer
les modalités de montage, démontage de la clavette.
[0046] On procède ci-après à la description de la clavette, selon l'invention, qui présente
trois zones spécifiques (Z1, Z2, Z3), l'une inférieure (Z1) s'ajuste dans la partie
basse de la dent, une autre intermédiaire (Z2) pour s'engager et pour coopérer avec
le fourreau, et l'autre supérieure (Z3) débouchante du fourreau et se trouvant dans
la partie supérieure de la dent et permettant l'accès et la prise d'un outil pour
enlèvement.
[0047] La clavette est constituée par un corps pyramidal (C1) lui permettant d'avoir un
effet de coin, dont la section est rectangulaire ou trapézoïdale. La face arrière
en contact avec les orifices de la dent (D) est plus avantageusement arrondie.
[0048] A sa partie supérieure (Z3), se trouvent, sur chacune des deux faces latérales, un
bossage (C2-C3) ayant une fonction de prise et contre-appui de l'outil, ainsi qu'une
ou plusieurs encoches (C4) successives horizontales et espacées le long desdites pièces.
Ces encoches sont destinées à autoriser le positionnement de la pointe de l'outil
pour enlèvement. Au moins l'encoche supérieure qui apparaît figure 19 se trouve dégagée
du fourreau (F) et dans l'espace ou ouverture d'introduction formé dans la dent. La
ou les encoches suivantes peuvent se trouver partiellement dans le volume intérieur
du fourreau lorsque la clavette est en place. Le dégagement de la clavette entraîne
l'accessibilité progressive aux autres encoches pour permettre à nouveau la mise en
place de l'outil et opérer un dégagement supplémentaire jusqu'à permettre l'enlèvement
final de la clavette.
[0049] La partie intermédiaire (Z2) de la clavette présente alors, sur les deux faces latérales
dont la surface est volontairement largement dimensionnée et sous-jacent, une ou plusieurs
zones creusées (C5) séparées par des zones en relief (C15) selon une alternance. Lesdites
zones (C5-C15) sont établies dans un plan horizontal sur lesdites faces latérales.
Ces dites zones (C5-C15) ont ainsi un profil complémentaire avec une configuration
similaire à celle dans la partie intérieure du fourreau (F) avec une succession de
zones creuses et en relief (F15-F16) complémentaires pour permettre un assemblage
et verrouillage en position de la clavette dans le fourreau. En égard de la constitution
du fourreau en un matériau ayant une capacité élastique de déformation, on assure
une liaison ferme de la clavette dans le fourreau.
[0050] La face avant (C6) de la clavette est rectiligne et terminée en zone inférieure par
un rayon ou chanfrein (C7) pour éviter un angle qui pourrait abîmer la zone (F1-2)
du fourreau élastique lors de son introduction.
[0051] La face arrière de la clavette comporte une zone (C8) en retrait par rapport aux
deux faces actives (C9) et (C10), disposées en partie haute et basse de la clavette,
qui prennent appui dans les deux orifices (D1) et (D2) de la dent (D). La face active
(C9) est aménagée avec un cran (C11) formant butée pour blocage de sortie de la clavette
vers le haut et, en extrémité de face active (C10), un chanfrein (C12) pour faciliter
la mise en place de l'extrémité inférieure de la clavette dans l'orifice de la dent
(D2).
[0052] La zone inférieure (Z1) de la clavette en débordement du fourreau présente une face
de butée (C13) et l'extrémité de faible section (C14).
[0053] La clavette ainsi définie est de grande longueur et est susceptible de déborder du
fourreau (F) dans lequel elle est engagée, d'une part par sa partie supérieure et,
d'autre part, par sa partie inférieure ainsi qu'il apparaît aux figures 31 et 33 des
dessins.
[0054] Sans sortir du cadre de l'invention, lesdites encoches (C4) peuvent présenter des
évidements transversaux dans leur épaisseur pour faciliter la prise d'outils.
[0055] Il y a lieu de décrire maintenant la configuration du fourreau (F). Celui-ci est
réalisé en un matériau ayant une capacité élastique de déformation. Par exemple, il
est en caoutchouc ou en résine polyuréthane. Ce fourreau a une forme extérieure pyramidale
afin de faciliter sa mise en place et son remplacement dans son logement (AL) formé
dans le support adapteur. Ce fourreau comporte une ouverture centrale traversante
(F1) recevant la clavette (C). Sur la face intérieure avant (F1-1) est disposée une
sur-épaisseur de matière (F1-2) qui représente le volume élastique qui sera mis en
compression par la clavette lors de son introduction. Les formes supérieure (F2) et
inférieure (F3) de sa face avant sont établies de telle sorte qu'elles laissent un
vide dans le logement (AL) du support adapteur de façon à permettre l'expansion de
la surépaisseur de matière (F1-2) lors de sa mise en compression par la clavette.
[0056] Sur les faces intérieures latérales du passage (F1) sont disposés les reliefs (F1-3)
en nombre variable et correspondant à ceux établis sur les faces latérales de la clavette
et dont la forme est conjuguée avec celles des creux (C5) correspondant de la clavette.
[0057] La face intérieure arrière est repérée (F1-4) et est rectiligne. Elle a pour mission
le guidage de la clavette lors de son introduction. La hauteur du fourreau est établie
pour correspondre à la zone intermédiaire (Z2) de la clavette avec ses parties successives
(C5-C15) en creux et en relief.
[0058] Pour faciliter le glissement de la clavette (C) sur la sur-épaisseur (F1-2), on peut
lui incorporer une plaque métallique en surface.
[0059] Ainsi selon l'invention, la clavette solidarisée à la dent par ses contacts dans
les orifices de cette dernière dispose, également, sur ses faces latérales (C15) et
(C16), d'un appui élastique serré sur les faces latérales (F1.5) et (F1.6) du fourreau
(F).
[0060] La clavette et le fourreau, tels que décrits selon l'invention, exigent des aménagements
spécifiques de la dent et de l'adapteur. On se réfère ainsi aux figures 26 à 30.
[0061] S'agissant de l'adapteur, celui-ci présente une ouverture verticale de configuration
pyramidale pour recevoir le fourreau. La dent présente un orifice supérieur (D1) pour
l'introduction de la clavette avec des parties évasées (D12-D13) pour autoriser le
passage de la partie active de l'outil de démontage et l'accès aux différentes encoches
(C4). Par ailleurs, lesdites parties évasées ont un profil penté rectiligne (D12.1-D13.1)
pour constituer une base de contre-appui lors du mouvement de pivotement de l'outil
de dégagement. La partie inférieure de la dent (D) présente une ouverture de passage
(D2) de l'extrémité inférieure de la clavette avec une zone de décrochement (D2.1)
supérieure correspondant à la zone d'appui de la zone (C13) de la clavette en formant
siège, la partie débouchante inférieure étant référencée par (D2.2) et recevant l'extrémité
finale de la clavette.
[0062] Il convient dès lors d'exposer la mise en oeuvre de l'invention et son fonctionnement.
[0063] Le montage de la clavette et du fourreau s'effectue comme suit. Le fourreau (F) est
introduit préalablement dans son logement (AL) du support adapteur (A) (voir figure
26) et est maintenu de par la forme pyramidale correspondant. La dent (D) est mise
à poste, c'est-à-dire introduite sur l'adapteur puis la clavette est introduite à
force, à l'aide d'un outil de frappe. Par ses dispositions particulières, la clavette
ne peut pas être placée à l'envers. La forme de coin de la clavette permet de faciliter
son introduction en opérant progressivement la mise en compression de la zone (F1-2)
du fourreau (F). La force nécessaire d'introduction est donc elle aussi progressive
et ne se trouve à son maximum qu'en position finale. Celle-ci est obtenue quand la
face de butée (C13) rencontre la face (D2-1) de la dent. Cette face de butée (D2-1)
est placée très en retrait de façon à exister toujours, même dans le cas d'une usure
extrême de la face extérieure de la dent. Le chanfrein (C12) a permis l'entrée de
la clavette dans l'orifice (D2) de la dent même s'il y a un décalage de position de
la dent vers l'avant par rapport à son support adapteur. La clavette, par la succession
de ses zones en saillies et en creux, est donc centrée et maintenue dans les zones
en creux et en saillies complémentaires du fourreau. Le matériau choisi du fourreau
permet, de par sa capacité élastique de déformation, de s'escamoter ou s'écraser lors
du passage en force des zones en relief de la clavette en regard des zones en relief
du fourreau. Après passage, les zones latérales en relief du fourreau reprennent leur
position initiale et sont ancrées dans les zones en creux de la clavette. Après mise
en place, on se trouve dans la situation de montage des figure 31 et 32.
[0064] En situation d'utilisation pendant le service, on constate les fait suivants. La
mise en compression de la sur-épaisseur (F1-2) du fourreau par la clavette crée une
force de réaction qui pousse cette dernière vers l'arrière et dont les faces actives
(C9) et (C10) de la clavette appuient sur l'arrière des orifices (D1) et (D2) de la
dent qui est ainsi fermement retenue sur son support. Cette mise en compression de
ladite sur-épaisseur (F1-2) provoque la déformation du fourreau élastique qui, étant
écrasé, a tendance à s'allonger, et investit les vides laissés dans le logement (AL)
du support adapteur proches des zones (F2) et (F3). Cette mise en compression crée
aussi, de la part de la clavette C repoussée vers l'arrière, une force d'appui sur
la face intérieure arrière (F1-4) du fourreau. Pour éviter qu'une réaction d'opposition
de la part de la face (F1-4) qui pourrait avoir tendance à repousser la clavette vers
l'avant et à réduire d'autant la force de retenue de la dent, la clavette dispose
du dégagement (C8) qui élimine son contact avec la face (F1-4), laquelle n'a plus
capacité à transmettre une réaction d'opposition.
[0065] Quelle que soit la pression verticale de haut vers le bas des matériaux de terrassement
et autres sur la clavette, le maintien à poste du clavetage pendant le service est
assuré par l'impossibilité de sortie par le bas eu égard au blocage de la clavette
sur la face de butée (D2-1) de la dent. Pour s'opposer au risque de la pression des
matériaux du bas vers le haut, la sécurisation de la clavette, vis-à-vis d'une éventuelle
sortie par le haut, est assurée de plusieurs façons.
- a) L'orifice débouchant inférieur (D2-2) de la dent est de surface volontairement
très réduite (voir figure 29), laissant très peu d'accès aux matériaux pouvant appuyer
sur l'embout de la clavette, lui aussi de section très réduite, donc ne pouvant recevoir
qu'une faible poussée.
- b) La retenue bi-latérale, formée par le blocage des zones creuses (C5) de la clavette
par les reliefs (F1-3) du fourreau, est établie sur une très grande surface. D'autre
part, la mise en compression de la sur-épaisseur (F1-2) influence toute la matière
située dans les zones qui lui sont proches. C'est le cas des reliefs (F1-3) qui durcissent
fortement et créent un blocage très ferme dans les creux (C5) de la clavette.
De manière avantageuse, cette configuration des reliefs (F1-3) du fourreau et des
creux (C5), et de la clavette, a la particularité d'être établie parallèlement à l'axe
horizontal de l'ensemble de façon à laisser toute liberté à la clavette d'avancer
ou de reculer sa position en fonction du niveau d'enfoncement de la dent sur son support
adapteur. Les reliefs étagés (F1-3) forment une retenue en escalier qui ne permet
pas une sortie intempestive directe totale. Elle ne peut s'établir que par étapes
correspondantes à chaque niveau (F1-3).
Si d'aventure une clavette avait, malgré ce qui précède, tendance à remonter, attendu
qu'elle reste parfaitement visible pour l'opérateur de la machine, il lui serait facile
de la renfoncer de nouveau à poste sans avoir eu le risque de perdre une dent.
- c) Dans les cas extrêmes, il demeure l'option de disposer, à l'arrière de la clavette,
en zone supérieure du cran (C11) qui formerait une butée de plus pour s'opposer à
toute remontée de la clavette.
[0066] Il convient d'exposer les modalités de démontage de la clavette.
[0067] Il s'opère par le dessus, donc en position facile d'accès, à l'aide d'un outil classique
formant levier tel qu'un tournevis qui, mis en appui sur les faces (D1-2-1) et (D1-3-1)
des passages (D1-2) et (D1-3), peut soulever la clavette en se plaçant dans les encoches
(C4) sous les deux bossages (C2) et (C3) ainsi que dans les encoches (C4) suivantes,
et ce par un effet de contre-appui sur les parties rectilignes et le basculement de
l'outil qui fait remonter la clavette. La force d'action sur l'outil est suffisante
pour dégager les parties complémentaires pleines et évidées formées sur le fourreau
et la clavette.
[0068] La hauteur des bossages (C2) et (C3) est volontairement grande afin que, dans le
cas d'une usure extrême de la face supérieure de la dent, il reste, sur la clavette,
assez de matière pour l'action de levier telle que représentée ci-dessus.
[0069] La solution apportée par l'invention par une liaison ferme entre la clavette et le
fourreau due à la complémentarité des formes en saillie et en creux sur les faces
latérales (C15-C16) et les faces latérales (F15-F16) du fourreau, avec une liaison
élastique serré permet de répondre au problème posé du contrôle du pivotement de la
dent par rapport au nez de l'adapteur. L'ensemble clavette-fourreau forme un ensemble
monobloc qui rigidifie la liaison dent-adapteur, et limite la possibilité de pivotement.
Il s'agit d'un avantage important de l'invention.
[0070] Si, dans un cas exceptionnel de force majeure, le processus de démontage ci-avant
ne pouvait pas s'accomplir, il demeurerait la possibilité d'extraire la clavette par
action du bas vers le haut par l'orifice inférieur débouchant de la dent (D2-2). Dans
le cas où la clavette disposerait du cran formant butée (C11), l'outil de démontage
n'aurait plus un simple déplacement vertical à accomplir mais devrait, au départ,
assurer aussi un effet de levier vers l'avant pour désengager la butée (C11).
[0071] Les avantages de ce dispositif de liaison par clavette ressortent bien de l'invention
et on souligne tout particulièrement le montage et démontage faciles de la clavette
tout en respectant les contraintes de tenue et de sécurité en cours d'utilisation
de l'ensemble du dispositif. La clavette et son fourreau sont, par ailleurs, parfaitement
protégés dans l'accouplement dent-adapteur.
[0072] Globalement, un ensemble d'accouplements qui combine la mise en oeuvre des deux caractéristiques
de base, à savoir l'intégration de zones d'appui complémentaires conformées sur le
nez de l'adapteur, et aussi le dispositif de clavetage, offre une garantie d'utilisation
très largement supérieure à l'art antérieur, avec une limitation de l'usure de la
dent et de l'adapteur en dépit de la diversité des sollicitations multi-directionnelles.
1. Ensemble d'accouplement de pièces d'usure sur des outils supports pour équipements
d'engins de travaux publics du type comprenant une dent et un adapteur avec une liaison
par clavette du type comprenant une dent et un adapteur agencés avec des formes complémentaires
profilées (FA) d'appui, dans des plans différenciés, situées entre leurs extrémités
respectives de contact et de liaison, lesdites formes complémentaires étant aménagées
de manière symétrique sur les faces supérieure (FS) et inférieure (FI) du nez de l'adapteur
et de la dent, les formes complémentaires (FA) profilées d'appui étant dans des plans
différenciés étagés situés entre leurs extrémités respectives et un plat de stabilisation
pour l'adapteur et le fond de dent, d'une part, et leurs extrémités de liaison et
centrage opposés, d'autre part, lesdites formes étagées étant établies sur une partie
de la largeur du nez se trouvant sur les faces supérieure et inférieure du nez de
l'adapteur dans le prolongement du plat de stabilisation, et selon un plan (a) qui
se prolonge par un plan incliné (a2) jusqu'au raccordement avec la partie supérieure
de raccordement de la zone du nez de l'adapteur au corps de l'adapteur, la forme étagée
définissant un plan supérieur d'appui complémentaire qui est orienté angulairement
par rapport au plan oblique de raccordement, caractérisé en ce que la forme étagée définit un plan supérieur d'appui complémentaire qui est orienté
angulairement par rapport au plan du plat de stabilisation (a1), et en ce que les formes complémentaires (FA) sont aménagées de manière spécifique et en opposition
par rapport à l'axe médian longitudinal de l'adapteur.
2. Ensemble d'accouplement selon la revendication 1 caractérisé en ce que la forme étagée qui définit un plan supérieur (a3) d'appui complémentaire dans sa
partie avant raccordée à un plat de stabilisation (a1) lui-même décalé par rapport
au plan (a).
3. Ensemble d'accouplement, selon la revendication 2, caractérisé en ce que la forme étagée est, dans sa partie avant, raccordée au plat de stabilisation par
un plan incliné rentrant (a4), de sorte que ladite forme a, dans sa partie avant,
une configuration pentée formant encoche.
4. Ensemble d'accouplement, selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le plan (a2) en prolongement du plat de stabilisation établi selon un plan (a) est
incliné selon l'angle (G2) du plan (a),
et en ce que le plan (a3), qui part du même sommet (0) que le plan (a2), définit, avec ce dernier,
une angulation (G3) inférieure à l'angulation (G2), ce qui permet l'établissement
des plans de contact (a4 - a5) formant butées selon une inclinaison (G4) inférieure
à 90°.
5. Ensemble d'accouplement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé en ce qu'il comprend des plans de jonction (a6) (a7) définis par la jonction des plans supérieur
(a3) et de raccordement (a2) et ont pour fonction le rôle de crans avec en plus un
auto-centrage d'alignement horizontal de la dent sur le support adapteur.
6. Ensemble d'accouplement, selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la dent est agencée de manière complémentaire pour permettre la réception des formes
additionnelles du nez adapteur, avec des logements supérieur (LS) et inférieur (LI)
disposés à partir des faces supérieure et inférieure de la dent, et réceptionnant
la forme (FA) du type précité, ces logements constituant des parois d'appui et de
contact avec les formes (FA).
7. Ensemble d'accouplement, selon la revendication 6, caractérisé en ce que la zone de jonction des logements, avec l'extrémité avant formant encoche de la forme
(FA), est complémentaire pour définir un emboîtement ferme des parties complémentaires
en regard.
8. Ensemble d'accouplement, selon la revendication 6, caractérisé en ce que la zone de jonction des logements, avec l'extrémité avant formant encoche de la forme
(FA), présente un dégagement intérieur, de sorte que la partie encoche ne soit pas
en liaison et contact avec le fond du logement établi sur la dent et réceptionnant
les formes complémentaires (FA).
1. Assembly for coupling wear parts to support tools for heavy construction equipment
of the type comprising a tooth and an adaptor with a keyed connection of the type
comprising a tooth and an adaptor arranged with complementary profiled bearing shapes
(FA), in differentiated planes, located between their respective contact and connecting
ends, said complementary shapes being arranged symmetrically on the upper (FS) and
lower (FI) faces of the nose of the adaptor and of the tooth, the complementary profiled
bearing shapes (FA) being in differentiated staged planes located between their respective
ends and a stabilisation flat for the adaptor and the tooth root, on the one hand,
and their opposite connecting and centring ends, on the other hand, said staged shapes
being established over one part of the width of the nose on the upper and lower faces
of the nose of the adaptor in prolongation of the stabilisation flat, and in a plane
(a) which is extended by an inclined plane (a2) up to the connection with the upper
part connecting the adaptor nose zone to the adaptor body, the staged shape defining
a complementary upper bearing plane which is angularly oriented relative to the slanting
connection plane, characterised in that the staged shape defines a complementary upper bearing plane which is angularly oriented
relative to the plane of the stabilisation flat (a1), and in that the complementary shapes (FA) are arranged specifically and in opposition relative
to the longitudinal median axis of the adaptor.
2. Coupling assembly as claimed in claim 1 characterised in that the staged shape defines a complementary upper bearing plane (a3) in its front part
connected to a stabilisation flat (a1) itself offset relative to the plane (a),
3. Coupling assembly as claimed in claim 2, characterised in that the staged form is, in its front part, connected to the stabilisation flat by a recessed
inclined plane (a4), so that said shape has, in its front part, a sloped notch-forming
configuration.
4. Coupling assembly as claimed in any one of claims 1 to 3, characterised in that the plane (a2) in prolongation of the stabilisation flat established along a plane
(a) is inclined at the angle (G2) to the plane (a),
and in that the plane (a3), which begins at the same apex (0) as the plane (a2), defines, therewith,
an angle (G3) smaller than the angle (G2), allowing contact planes (a4 - a5) to be
established forming stops at an inclination (G4) lower than 90°.
5. Coupling assembly as claimed in any one of claims 1 to 4, characterised in that it comprises junction planes (a6) (a7) defined by the junction of the upper (a3)
and connection (a2) planes and serving functionally as catches additionally providing
a horizontal alignment self-centring of the tooth on the adaptor support.
6. Coupling assembly as claimed in any one of claims 1 to 5, characterised in that the tooth is arranged in a complementary manner so as to accommodate the additional
shapes of the adaptor nose, with upper (LS) and lower (LI) housings positioned from
the upper and lower faces of the tooth, and accommodating the shape (FA) of the aforementioned
type, these housings constituting bearing and contact walls for the shapes (FA).
7. Coupling assembly, as claimed in claim 6, characterised in that the junction zone of the housings, with the front notch-forming end of the shape
(FA), is complementary so as to define a firm fitting for the opposite complementary
parts.
8. Coupling assembly as claimed in claim 6, characterised in that the junction zone of the housings with the front notch-forming end of the shape (FA)
has an internal clearance, so that the notch part is not connected to and in contact
with the bottom of the housing established on the tooth and accommodating the complementary
shapes (FA).
1. Kupplungseinheit von Verschleißteilen an Trägerwerkzeugen für Ausrüstungen von Baumaschinen
nach Art derjenigen mit einem Zahn und einem Adapter mit einer Keilverbindung nach
Art derjenigen mit einem Zahn und einem Adapter, ausgebildet mit profilierten komplementären
Auflageformen (FA) auf unterschiedlichen Ebenen zwischen ihren jeweiligen Kontakt-
und Verbindungsenden, wobei die besagten komplementären Formen symmetrisch an der
oberen (FS) und unteren Seite (FI) der Adapternase und des Zahns ausgebildet sind,
während die komplementären profilierten Auflageformen (FA) sich auf unterschiedlichen
abgestuften Ebenen zwischen ihren jeweiligen Enden und einem flachen Stabilisierungsteil
für den Adapter und den Zahngrund einerseits und ihren entgegengesetzten Verbindungs-
und Zentrierenden andererseits befinden, wobei die besagten abgestuften Formen auf
einem Teil der Nasenbreite, der sich auf der oberen und unteren Seite der Adapternase
in Verlängerung des flachen Stabilisierungsteils befindet, und in einer Ebene (a)
ausgebildet sind, die sich durch eine Schräge (a2) bis zur Verbindung mit dem oberen
Teil für die Verbindung der Zone der Adapternase mit dem Körper des Adapters fortsetzt,
wobei die abgestufte Form eine ergänzende obere Auflageebene beschreibt, die winkelig
gegenüber der schrägen Verbindungsebene ausgerichtet ist, dadurch gekennzeichnet, dass die abgestufte Form eine ergänzende obere Auflagefläche beschreibt, die winkelig
gegenüber der Ebene des flachen Stabilisierungsteils (a1) ausgerichtet ist, und dass
die ergänzenden Formen (FA) auf spezielle Weise und in Opposition zur mittleren Längsachse
des Adapters ausgebildet sind.
2. Kupplungseinheit nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die abgestufte Form eine ergänzende obere Auflagefläche (a3) beschreibt, die in ihrem
vorderen Teil mit einem flachen Stabilisierungsteil (a1) verbunden ist, der selbst
gegenüber der Ebene (a) versetzt ist.
3. Kupplungseinheit nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die abgestufte Form in ihrem vorderen Teil über eine einspringende schräge Ebene
(a4) mit dem flachen Stabilisierungsteil verbunden ist, so dass die besagte Form in
ihrem vorderen Teil geneigt ist und eine Einkerbung bildet.
4. Kupplungseinheit nach einem der Ansprüche 1 - 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Ebene (a2) in Verlängerung des in einer Ebene (a) ausgebildeten flachen Stabilisierungsteils
im Winkel (G2) gegenüber der Ebene (a) abgeschrägt ist,
und dass die Ebene (a3), die vom gleichen Gipfel (0) ausgeht wie die Ebene (a2), mit
letzterer einen Winkel (G3) beschreibt, der geringer ist als der Winkel (G2), was
die Ausbildung der Kontaktebenen (a4 - a5) ermöglicht, die in einer Neigung (G4) von
weniger als 90° Anschläge bilden.
5. Kupplungseinheit nach einem der Ansprüche 1 - 4, dadurch gekennzeichnet, dass sie Verbindungsebenen (a6, a7) umfasst, die aus der Verbindung der oberen Ebene (a3)
und der Anschlussebene (a2) bestehen und die Rolle von Raststufen spielen, zusätzlich
mit einer Selbstzentrierung für die horizontale Ausrichtung des Zahns am Adapterhalter.
6. Kupplungseinheit nach einem der Ansprüche 1 - 5, dadurch gekennzeichnet, dass der Zahn in ergänzender Weise ausgebildet ist, um die Aufnahme der zusätzlichen Formen
der Adapternase zu ermöglichen, mit einem oberen Lager (LS) und einem unteren Lager
(LI), die ausgehend von der oberen und unteren Seite des Zahns angeordnet sind und
die Form (FA) der vorgenannten Art aufnehmen, wobei diese Lager Auflage- und Kontaktwände
für die Formen (FA) bilden.
7. Kupplungseinheit nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, dass der Verbindungsbereich der Lager mit dem vorderen, eine Einkerbung bildenden Ende
der Form (FA) komplementär ausgebildet ist, um für eine feste Ineinanderfügung der
sich gegenüberliegenden komplementären Teile zu sorgen.
8. Kupplungseinheit nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, dass der Verbindungsbereich der Lager mit dem vorderen, eine Einkerbung bildenden Ende
der Form (FA) einen inneren Freiraum aufweist, so dass der eingekerbte Teil nicht
mit dem Boden des am Zahn ausgebildeten Lagers, das die komplementären Formen (FA)
aufnimmt, in Verbindung und Kontakt steht.