[0001] Le secteur technique de l'invention est celui des tests d'obus nécessitant une récupération
des obus. L'invention concerne notamment la récupération d'obus de moyen calibre.
[0002] Pour tester des mécanismes internes aux obus ou des comportements d'obus, un tir
est généralement réalisé en plein air par un canon, le canon étant orienté pour que
l'obus atterrisse dans un espace aménagé avec de la terre meuble.
[0003] Ce mode de récupération des obus est cependant peu pratique car il nécessite d'aménager
un champ de tir dans lequel une aire de récupération suffisamment grande est prévue
pour pallier les imprécisions du tir. La réalisation d'un champ de tir en plein air
pour réaliser des tests sur les obus a l'inconvénient d'occuper un espace important
et nuit à la confidentialité des essais.
[0004] L'obus atterrissant dans la terre meuble est rayé ou légèrement déformé mais son
enveloppe reste globalement intacte. Il est ainsi possible de réaliser des vérifications
de mécanismes internes à l'obus. Un inconvénient est que la décélération peut être
trop importante et que cette décélération n'est pas maîtrisée et ne peut pas être
réglée. Certains éléments, tels des pièces en mouvement l'une par rapport à l'autre,
dans un mécanisme, peuvent alors être endommagés.
[0005] Il est aussi possible de récupérer des modules électroniques d'enregistrement de
signaux fournis par des capteurs, les modules et les capteurs étant disposés à l'intérieur
de l'obus. Un inconvénient est que les conditions de test restent limitées aux conditions
propres au champ de tir en plein air, telles que les intempéries ou les obstacles
naturels. Il est ainsi très difficile voire impossible de simuler précisément des
obstacles parasites déterminés.
[0006] Le document
US―6722195 décrit un système et une méthode de récupération de projectiles.
[0007] Le document
US-4345460 décrit un système de récupération de projectiles multi-calibres.
[0008] La présente invention a pour but de pallier un ou plusieurs des inconvénients de
l'art antérieur.
[0009] Ainsi, l'invention a pour objet un dispositif de récupération d'un obus à tester,
l'obus étant tiré par un canon et récupéré à l'aide d'un récupérateur, caractérisé
en ce que le récupérateur comprend une entrée d'accès à un premier bloc de freinage
constitué par un matériau solide amortisseur, ce récupérateur étant par ailleurs destiné
à récupérer l'obus équipé de moyens assurant une réduction de sa portance et une augmentation
de sa traînée.
[0010] Selon une réalisation de l'invention, le matériau amortisseur du premier bloc est
constitué par de la mousse de densité choisie en fonction de sa capacité d'amortissement
de l'obus.
[0011] Selon une autre réalisation de l'invention, les moyens assurant une réduction de
portance et une augmentation de traînée sont constitués par un organe qui est un bouchon
vissé à la place d'un nez de l'obus, le bouchon comprenant une partie filetée prolongée
par une partie cylindrique de diamètre (D3) inférieur ou égal au diamètre (D2) du
corps de l'obus, la partie cylindrique se terminant par une face avant plate.
[0012] Selon encore une autre réalisation de l'invention, le dispositif comprend au moins
un obstacle disposé sur la trajectoire de l'obus, en avant de l'entrée du récupérateur.
[0013] Selon encore une autre réalisation de l'invention, le dispositif comporte un ensemble
de capteurs de vitesse en liaison avec un module électronique d'enregistrement et
de traitement des données déterminant la décélération de l'obus lors de la traversée
du premier bloc.
[0014] Selon encore une autre réalisation de l'invention, le dispositif comprend un conduit
à l'intérieur duquel est mis en place le premier bloc de réception.
[0015] Selon encore une autre réalisation de l'invention, le dispositif comprend au moins
deux conduits axialement alignés et rendus solidaires l'un de l'autre par des moyens
de solidarisation.
[0016] Selon encore une autre réalisation de l'invention, chaque conduit est réalisé sous
la forme de deux demi-coques symétriques par rapport à un plan diamétral et pouvant
être ouvertes.
[0017] Selon encore une autre réalisation de l'invention, le premier bloc est constitué
par un empilement de rondelles identiques réalisées dans le matériau amortisseur.
[0018] Selon encore une autre réalisation de l'invention, le dispositif comprend un deuxième
bloc constitué par un matériau solide amortisseur et disposé en face de la sortie
du conduit, le premier bloc de longueur (L1) déterminée étant destiné à freiner l'obus,
le deuxième bloc de longueur (L3) déterminée, étant destiné à arrêter l'obus.
[0019] L'invention concerne également un procédé de récupération d'un obus à tester mettant
en oeuvre un dispositif de récupération selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que :
- on dispose un récupérateur en face et à distance d'un canon,
- on équipe le récupérateur d'un premier bloc de freinage de l'obus d'un matériau solide
amortisseur de capacité d'amortissement déterminée et de longueur d'amortissement
déterminée,
- on équipe l'obus renfermant un module à tester avec des moyens assurant une réduction
de sa portance et d'augmentation de sa traînée,
- on tire l'obus à l'aide du canon,
- on récupère l'obus après son arrêt dans le récupérateur.
[0020] Avantageusement, lorsqu'on équipe le récupérateur :
- on réalise le premier bloc par un empilement d'au moins deux rondelles identiques
réalisées dans le matériau amortisseur ;
- on met en place le premier bloc, à l'intérieur d'un conduit du récupérateur.
[0021] Avantageusement encore, après un tir, on évacue les rondelles hors du conduit pour
les remplacer par des rondelles neuves, la mise en place et l'évacuation des rondelles
se faisant par une seule et même opération en poussant axialement au travers du tube
les rondelles usées à l'aide des rondelles neuves.
[0022] Un premier avantage de l'invention réside dans le fait que la récupération de l'obus
peut être réalisée avec un encombrement réduit.
[0023] Un autre avantage de l'invention réside dans le fait que le niveau de décélération
de l'obus est réglable.
[0024] Un autre avantage de l'invention réside dans le fait qu'il est possible de simuler
des obstacles naturels.
[0025] Un autre avantage encore de l'invention réside dans le fait qu'il est facile de procéder
rapidement à une série d'essais, la récupération du projectile étant facilitée et
le remplacement du matériau amortisseur également.
[0026] D'autres caractéristiques, avantages in détails de l'invention seront mieux compris
à la lecture du complément de description qui va suivre de modes de réalisation donnés
à titre d'exemple en relation avec des dessins sur lesquels :
- les figures 1, 2 et 3 représentent chacune une vue de côté d'un exemple de système
de tir et de récupération de projectile selon l'invention;
- les figures 4 et 5 représentent chacune une vue en coupe d'un conduit de récupération
de projectile selon l'invention ;
- la figure 6 représente une vue en perspective d'un tube de récupération de projectile
selon l'invention ;
- les figures 7 et 8 représentent chacune une vue de côté d'un exemple de projectile
modifié selon l'invention ;
- la figure 9 représente une vue de côté d'un projectile non modifié;
- la figure 10 est un schéma représentant un exemple de module électronique de mesure
embarqué dans un obus à tester;
- la figure 11 représente une vue de côté d'un exemple de bouchon selon l'invention;
- la figure 12 montre une vue de côté d'un autre exemple de projectile modifié selon
l'invention;
- la figure 13 représente un exemple de procédé de test d'un obus selon l'invention
;
- les figures 14 et 15 représentent un conduit en deux parties destiné à recevoir un
bloc de matériau amortisseur ;
- la figure 16 représente une vue en perspective d'un bloc formé par des rondelles de
matériau amortisseur.
[0027] L'invention va à présent être décrite. Comme représenté à la figure 1, un obus 1
à tester est tiré par un canon 3 dans la direction d'un récupérateur 2 de l'obus.
Le canon 3 et le récupérateur 2 sont notamment représentés en coupe sur la figure
1. Le tir est réalisé à une distance L4 déterminée entre la bouche 4 du canon 3 et
l'entrée 5 du récupérateur 2.
[0028] On désigne par obus une munition d'au moins 20 mm de diamètre. Les obus 1 tirés et
récupérés de manière à pouvoir être testés, sont par exemple des obus de moyen calibre
(de diamètre compris entre 20 mm et 50 mm). Il est important en particulier que l'obus
ne soit pas brisé en plusieurs morceaux ou écrasé lorsqu'on cherche à le tester. La
ceinture 60 de l'obus sera rayée par le passage de l'obus dans le tube mais l'enveloppe
formée par le corps de l'obus restera sensiblement intacte. A titre d'exemple non
limitatif, un obus de 40 mm de diamètre peut avoir une masse de 1 kg, cet obus pouvant
être tiré à une vitesse longitudinale initiale de 1 050 m/s et avec une vitesse de
rotation de 1 000 tr/s.
[0029] Les tests qui nécessitent la récupération de l'obus intact, et qui seront décrits
davantage par la suite, ont par exemple pour but de vérifier qu'un mécanisme intérieur
à l'obus 1 soit correctement positionné, comme par exemple un dispositif de sécurité
et d'armement d'une fusée. Un autre test peut aussi concerner la collecte de mesures
de décélérations visant par exemple à valider le comportement de l'obus après impact
contre un obstacle (mesure du profil de décélération).
[0030] L'obus 1 est équipé d'un moyen de réduction de sa portance et d'augmentation de sa
traînée qui sera décrit par la suite.
[0031] Le récupérateur 2 comprend une entrée 5 d'accès à un premier bloc 9 de freinage constitué
par un matériau solide amortisseur. L'obus tiré par le canon pénètre dans le récupérateur
par l'entrée 5 et est alors freiné par le matériau solide amortisseur. L'entrée a
par exemple un diamètre de 300 mm pour un obus de moyen calibre.
[0032] Le canon 3 comprend une sortie, également désignée par bouche 4, disposée à une distance
L4 déterminée de l'entrée 5 du récupérateur 2. Cette distance L4 est par exemple comprise
entre quelques mètres et 100 m pour un obus de moyen calibre et un diamètre d'entrée
de récupérateur de 300 mm. Avec un diamètre d'entrée 5 de 400 mm, le tir pourrait
être réalisé jusqu'à une distance d'environ 350 m.
[0033] La distance L4 entre la bouche 4 du canon 3 et l'entrée 5 du récupérateur 2, prise
par exemple de quelques mètres ou de quelques dizaines de mètres, permet d'avoir un
dispositif de récupération avec des dimensions réduites par rapport aux tests effectués
sur un champ de tir en plein air.
[0034] La distance de tir peut être augmentée ou diminuée en fonction des besoins du test
et de la précision de l'obus.
[0035] Le canon 3 peut par exemple être orienté horizontalement ou avec un angle A1 déterminé
par rapport à l'horizontale. L'orientation du canon est réglée de façon à ce que l'obus
1 pénètre à l'intérieur du récupérateur 2 dont l'entrée 5 est à la distance déterminée
L4 de la bouche du canon 3.
[0036] Le fait de réduire la portance permet notamment d'avoir une précision accrue à courte
portée du fait que l'obus, bien que freiné, est moins dévié par l'air entre la bouche
4 du canon et l'entrée 5 du récupérateur. La distance réduite L4, par rapport à un
champ de tir en plein air, permet aussi d'augmenter la précision sur la trajectoire.
Ainsi, la surface de l'entrée 5 de récupération peut être optimisée du fait de l'augmentation
de la précision.
[0037] De plus, comme cela sera précisé par la suite, le fait de réduire la portance de
l'ogive de l'obus permet de réduire sa déviation lors de sa trajectoire à l'intérieur
d'un matériau amortisseur. Ceci permet de limiter les dimensions transversales du
récupérateur.
[0038] Le récupérateur 2 comprend par exemple, comme représenté à la figure 1, un conduit
8 disposé autour du premier bloc 9 de freinage, le conduit 8 comprenant une entrée
correspondant à l'entrée 5 du récupérateur 2. Le conduit 8 ouvert à ses deux extrémités,
comprend une sortie 6 délimitant la fin du premier bloc 9 de freinage. L'obus 1 pénètre
par la première extrémité 5 du conduit 8 pour ressortir par la deuxième extrémité
6. L'obus arrive alors dans un deuxième bloc 10 de freinage et d'arrêt de l'obus.
[0039] Le deuxième bloc 10 est constitué par un matériau solide amortisseur et est disposé
en face de la sortie 6 du conduit 8. Le deuxième bloc peut être disposé à distance
de la sortie 6 du conduit 8. Le premier bloc 9 de longueur L1 et de capacité d'amortissement
déterminées est destiné à freiner l'obus 1. Le deuxième bloc 10 de longueur L3 et
de capacité d'amortissement déterminées, est destiné à poursuivre le freinage puis
à arrêter l'obus 1. Ce deuxième bloc peut être omis si le premier bloc est conçu pour
arrêter à lui seul l'obus.
[0040] Pour des commodités de réalisation, de manière non limitative, le premier bloc est
constitué par un empilement de rondelles identiques, ayant un diamètre légèrement
inférieur à celui du conduit 8, et réalisées avec le matériau amortisseur. Ces rondelles
pourront avoir une épaisseur de l'ordre de 100 mm.
[0041] De même, le deuxième bloc sera avantageusement constitué par un empilement de plaques
de matériau amortisseur.
[0042] Le conduit 8 a une longueur qui dépend de la capacité d'amortissement du matériau
du premier bloc 9 ainsi que des caractéristiques (masse et vitesse) de l'obus 1 et
aussi des besoins de décélération du test d'obus à conduire.
[0043] Par exemple, pour un obus de moyen calibre (calibre compris entre 20 mm et 50 mm),
le conduit aura une longueur de 6 à 12 m pour un diamètre de 300 mm. Il est rempli
sur toute sa longueur par des rondelles de matériau amortisseur (environ 60 rondelles
pour 6 m de longueur de conduit).
[0044] On place à la sortie 6 du conduit 8 un deuxième bloc 10 formé d'une cinquantaine
de plaques de matériau amortisseur de même nature que celui du premier bloc. Chacune
de ces plaques aura une épaisseur de l'ordre de 100 mm. Le deuxième bloc aura ainsi
une longueur de 4 à 8 m.
[0045] La longueur totale L2 occupée par un matériau amortisseur est déterminée de façon
à freiner l'obus jusqu'à l'arrêt de l'obus à l'intérieur du matériau amortisseur et
de préférence à l'intérieur du matériau amortisseur du deuxième bloc 10.
[0046] La longueur L1 de matériau amortisseur à l'intérieur du conduit 8 est en effet choisie
de façon à freiner l'obus, de préférence sans l'arrêter, la récupération étant alors
réalisée plus facilement dans le bloc de freinage 10 à la suite du conduit 8. Il est
plus facile en effet de récupérer l'obus en dehors du conduit 8 entre les plaques
du deuxième bloc 10. Le matériau amortisseur du conduit 8 peut aussi plus facilement
être changé. Il suffit en effet après un tir d'évacuer les rondelles formant le premier
bloc 9 hors du conduit 8 pour les remplacer par des rondelles neuves.
[0047] Compte tenu du jeu entre la paroi du conduit 8 et les rondelles, la mise en place
et l'évacuation des rondelles se ferra par une seule et même opération, en poussant
axialement au travers du conduit 8 les rondelles usées à l'aide des rondelles neuves.
Les rondelles neuves sont introduites au niveau de l'entrée 5 du conduit. Leur avance
pousse les rondelles usagées au travers de la sortie 6.
[0048] Le bloc de freinage 10 est par exemple fixé à une structure rigide, par exemple par
des sangles de serrage.
[0049] Le récupérateur 2 peut par exemple comprendre un ou plusieurs blocs de freinage constitués
par de la mousse de même densité mais on pourrait aussi imaginer d'utiliser des densités
de mousse différentes notamment lors des phases de dimensionnement du récupérateur
2.
[0050] Le conduit 8 a une paroi en acier par exemple d'une épaisseur E1 de 20 mm à 30 mm.
Une épaisseur de 20 mm est par exemple préférée.
[0051] Le conduit est par exemple réalisé par un conduit cylindrique 8 comme représenté
à la figure 4. Le conduit 8 pourrait aussi être remplacé par un conduit 48 de section
polygonale, par exemple octogonale, dans lequel est disposé le bloc de freinage, comme
représenté à la figure 5.
[0052] Le conduit a un diamètre D1 de passage de l'obus 1 accueillant le bloc de freinage,
ce dernier a une section de même forme que celle du conduit.
[0053] Un jeu fonctionnel J1 est par exemple réalisé entre le bloc de freinage 9 et le conduit,
le bloc étant de même section que le conduit 8. Ce jeu J1 permet par exemple d'installer
facilement un bloc de freinage dans le conduit. Ce jeu J1 est par exemple de quelques
millimètres, comme par exemple de 5 mm. Le diamètre D1 du conduit sera par exemple
d'au moins 300 mm.
[0054] La figure 6 montre un conduit 8 constitué de plusieurs tronçons 46a et 46b reliés
deux à deux par des boulons 47. On peut ainsi facilement faire varier la longueur
L1 du conduit 8 de réception en fonction des besoins d'un test déterminé.
[0055] Ce mode de réalisation permet aussi de définir un dispositif de récupération dans
lequel l'obus est stoppé à l'intérieur du conduit. En effet, en prévoyant des tronçons
46a et 46b de longueur réduite (par exemple de 2 m de long maximum), il devient possible
de déterminer dans quel tronçon s'est arrêté l'obus.
[0056] Il suffit pour cela de prévoir des capteurs 15 de passage de l'obus, par exemple
des bobines parcourues par un courant électrique et disposées à chaque extrémité d'un
tronçon. Chaque bobine 15 détectera le passage de l'obus en raison du courant induit
provoqué par la masse de l'obus. Ce mode de capteur 15 à bobine permet également de
mesurer la vitesse de passage de l'obus 1. Il suffit pour cela de prévoir à chaque
extrémité du tronçon, non pas une, mais deux bobines séparées d'une distance connue.
[0057] Comme représenté aux figures 14 et 15, on pourrait aussi à titre de variante réaliser
chaque tronçon 46c du conduit sous la forme de deux demi-coques 42 et 43 symétriques
par rapport à un plan diamétral.
[0058] La figure 14 est une représentation en coupe transversale et la figure 15 est une
vue de côté du tronçon 46c. Les demi-coques pourront être ouvertes (par exemple être
dotées d'une charnière 40) pour permettre un remplacement d'une partie du premier
bloc amortisseur 9. Un élément de verrouillage 41 maintient les deux demi-coques 43
et 42 en place. L'élément de verrouillage 41 est par exemple un boulon passant par
des trous réalisés sur un bord des demi-coques 42 et 43. Les demi-coques sont par
exemple des demi-cylindres coupés selon leur longueur.
[0059] Des rondelles 61 formant un bloc 9 de matériau amortisseur sont représentées à la
figure 16. Un conduit 8 sera par exemple rempli par de telles rondelles 61 cylindriques
de même épaisseur et de diamètre légèrement inférieur au diamètre intérieur du conduit
8.
[0060] Le conduit 8 est fixe par rapport au sol et monté pour cela sur une structure permettant
le positionnement de l'axe du conduit par exemple d'une façon alignée avec le tube
3 de l'arme.
[0061] Le matériau amortisseur utilisé pour réaliser les rondelles du premier bloc 9 est
par exemple un matériau formé de fibres agglomérées (par exemple de fibres de bois
séchées), matériau ayant une densité supérieure ou égale à 160 kg/m3 (pour un obus
de 40 mm de calibre).
[0062] Si l'obus est de calibre moindre (calibre de 25 mm par exemple), on pourra utiliser
un matériau amortisseur ayant une densité moindre par exemple une densité supérieure
ou égale à 70 kg/m3.
[0063] La densité est adaptée au type d'obus à arrêter et à la nature des essais à réaliser.
Une densité de matériau amortisseur est par exemple choisie plus importante en fonction
de l'augmentation de la masse d'un nouveau type d'obus à tester ou bien d'une décélération
plus forte à appliquer à l'obus.
[0064] L'Homme du Métier déterminera aisément par essais successifs la densité la plus adaptée
à un nouveau type d'obus à récupérer.
[0065] La figure 2 représente un autre exemple de réalisation d'un dispositif de récupération
selon l'invention dans lequel le conduit 8 est absent. Un bloc de freinage 9 sert
pour ralentir et arrêter l'obus 1. Ce ou ces blocs sont par exemple maintenus contre
un plateau 49 fixe par rapport au sol. Un bloc est par exemple maintenu sur le plateau
49 par une structure rigide ou par des sangles 7. Le bloc de freinage de longueur
déterminée a par exemple une section de surface déterminée autorisant une déviation
de l'obus lors de son freinage.
[0066] La mise en place sur l'obus de moyens de réduction de la portance permet de réduire
le risque de déviation de l'obus, ce qui permet d'utiliser un conduit 8 de diamètre
raisonnable, donc de réduire le volume du bloc de solide amortisseur, et également
de sécuriser le dispositif de récupération. En effet, avec la solution précédente
(sans conduit), si l'obus dévie transversalement, il peut sortir du bloc de freinage
pour finir librement sa course dans l'air si le bloc de freinage sans conduit n'a
pas des dimensions suffisamment importantes.
[0067] Le dispositif de récupération peut aussi incorporer des obstacles 14 disposés sur
la trajectoire 33 de l'obus en amont du bloc 9. Ceci permet par exemple de tester
des équipements internes à l'obus et de contrôler l'état de l'obus après un impact
sur une cible.
[0068] La trajectoire 33 de l'obus est prédéterminée par calcul. La perte de vitesse et
la perte de hauteur sont notamment prises en compte. Les obstacles 14 sont par exemple
disposés entre la bouche 4 du canon 3 et l'entrée 5 du récupérateur 2.
[0069] Les obstacles 14 simulés sont par exemple réalisés par des plaques par exemple en
bois d'une épaisseur de quelques millimètres ou de quelques centimètres ou par des
fines feuilles de métal d'une épaisseur allant de 0,1 mm à quelques millimètres. L'état
du percuteur peut notamment être vérifié après la récupération de l'obus.
[0070] Un ensemble 13 de mesure est par exemple installé à l'intérieur de l'obus 1 pour
mesurer une décélération subie. Un exemple d'ensemble 13 de mesure est représenté
à la figure 10. Pour tester et mesurer des données représentatives d'un comportement
de l'obus 1, celui-ci incorpore par exemple un capteur 27 de décélération fournissant
des signaux représentatifs des décélérations subies par l'obus 1.
[0071] Les signaux sont transmis, via au moins une liaison 32 de communication, à un module
30 électronique de traitement et d'enregistrement de données de test. Des lignes 32
de communication relient par exemple des ports 28 d'entrée et de sortie aux capteurs
27. Les ports 28 communiquent par exemple avec un module de traitement 30 et une mémoire
de stockage de données 29, par un bus de communication. L'ensemble 13 de mesure comprend
par exemple sa propre alimentation 31. La mémoire 29 qui comprend un programme de
gestion des mesures est par exemple d'autre part commandée par le module de traitement
30 pour stocker des données. Après une récupération de l'ensemble 13, les données
stockées seront par exemple récupérées par les ports 28 d'entrée et de sortie de données.
[0072] Un autre test pouvant être réalisé sur les obus concerne par exemple la vérification
du positionnement d'un mécanisme interne à l'obus. Pour que ce mécanisme puisse par
exemple s'armer, la distance L4 entre la bouche 4 du canon et l'entrée 5 du récupérateur,
est prise supérieure de quelques mètres à une distance d'armement du mécanisme à tester.
[0073] La distance L4 est par exemple prise de 80m pour vérifier un mécanisme devant s'armer
au bout de 60m. L'obus est par exemple récupéré et démonté pour vérifier si le positionnement
des pièces du mécanisme est correct. Un tel mécanisme s'arme par exemple par des engrenages
d'entraînement de pièces mobiles les unes par rapport aux autres. Il peut s'agir par
exemple d'une fusée.
[0074] La figure 3 représente un autre exemple de réalisation d'un dispositif de récupération
selon l'invention dans lequel une caisse à sable 11 est disposée, par sécurité, derrière
le bloc 9 de freinage notamment lors des phases de dimensionnement du récupérateur.
[0075] La caisse à sable 11 peut être disposée en sortie d'un premier bloc 9 de freinage
ou après plusieurs bloc de freinage placés les uns derrière les autres.
[0076] Des capteurs de vitesse 15 sont prévus autour du bloc 9 de freinage pour mesurer
le freinage de l'obus par le matériau du bloc 9. Les capteurs 15 de vitesse sont par
exemple en liaison avec un module électronique 12 d'enregistrement et de traitement
des données. Ce module 12 d'enregistrement et de traitement des données détermine
par exemple au moins la décélération de l'obus 1 au cours de son trajet dans le bloc
de freinage.
[0077] Les capteurs de vitesse sont par exemple (comme décrit précédemment) réalisés sous
la forme de bobines entourant le bloc et séparées d'une distance connue.
[0078] Une interface homme machine présente, par exemple, à un opérateur, les résultats
de décélérations d'obus mesurées. On peut ainsi déterminer le profil de décélération
subi par l'obus, ce qui peut être exploité lors de l'étude du comportement des dispositifs
embarqués dans l'obus.
[0079] Ceci pourrait aussi être utilisé pour étudier la capacité d'amortissement d'un matériau
amortisseur sur une longueur L1 déterminée du bloc 9 de freinage. La caisse à sable
11 sert alors comme sécurité, dans le cas où le bloc 9 de freinage n'arrêterait pas
l'obus, l'obus étant alors arrêté par la caisse à sable 11.
[0080] Des réglages successifs seront par exemple réalisés après chaque tir. Le but est
par exemple de réaliser une structure comprenant un conduit 8 comprenant un premier
bloc de freinage suivi d'un bloc 10 d'arrêt de l'obus, pour un obus déterminé. L'opérateur
peut par exemple changer le bloc de freinage ou la nature du matériau amortisseur.
L'opérateur peut aussi modifier d'autres paramètres et notamment le type de moyens
de réduction de la portance et d'augmentation de la traînée.
[0081] De tels moyens de réduction de la portance et d'augmentation de la traînée de l'obus
sont des moyens importants de l'invention. Ils sont réalisés par exemple sous la forme
d'un organe tel un bouchon. La figure 7 montre un exemple d'obus modifié 1, un obus
non modifié 45 étant représenté à la figure 9.
[0082] Sur la figure 7, le nez 25 de l'obus a été dévissé et remplacé par un bouchon 16
présentant une face avant 21 plate prolongée par une partie cylindrique 20 de diamètre
D3 inférieur ou égal au diamètre D2 de l'obus 1.
[0083] Le bouchon est par exemple vissé dans le corps 26 de l'obus. Le bouchon comprend
par exemple une partie 19 filetée de même diamètre et avec un filetage de même pas
que le diamètre et le pas du filetage du nez 25 de l'obus.
[0084] La figure 11 montre un exemple de bouchon 16, pouvant être vissé à la place du nez
25 de l'obus. Ce bouchon a une partie 19 filetée destinée à être vissée dans le corps
26 de l'obus 1, cette partie filetée 19 se prolongeant par une partie formant un bord
cylindrique 20 de diamètre D3 inférieur ou égal au diamètre D2 du corps de l'obus.
La partie 20 formant le bord cylindre se termine par une face avant du bouchon qui
est plate pour réduire la portance.
[0085] Un bouchon de 25 mm de diamètre réduira moins la portance qu'un bouchon de 35 mm
de diamètre pour un corps 26 d'obus de diamètre 40 mm.
[0086] La solution préférée est celle d'un bouchon au diamètre de l'obus tel que représenté
à la figure 12. En effet, une telle solution permet d'éliminer complètement la portance
d'ogive.
[0087] On pourrait par ailleurs réaliser un corps de projectile sans bouchon mais ayant
le profil représenté à la figure 12.
[0088] Ce profil permet d'éliminer la déviation de l'obus qui peut alors traverser le conduit
8 sans impacter ses parois.
[0089] Il est cependant parfois nécessaire, pour des raisons liées par exemple à des contraintes
de fabrication des corps d'obus, de garder un corps d'obus de profil en ogive. Dans
ce cas on ajoute à l'avant de l'ogive des moyens de réduction de portance, par exemple
un bouchon. La portance n'est pas alors complètement supprimée mais elle est réduite
ce qui permet de réduire aussi la déviation de l'obus, le diamètre de bouchon étant
choisi de façon à assurer une réduction de déviation dans des proportions permettant
d'éviter l'impact de l'obus sur la paroi du conduit.
[0090] Le fait de placer un bouchon diminue la portance du projectile et augmente aussi
sa traînée. La portance et la traînée sont cependant des caractéristiques physiques
d'un objet en mouvement dans un fluide. Ici les modifications de ces caractéristiques
de déplacement dans un fluide ont permis d'obtenir un comportement particulier du
projectile en mouvement dans un matériau solide amortisseur tel qu'un bloc de matériau
fibreux.
[0091] Selon une variante de réalisation représentée à la figure 8, un chapeau 24 est soudé
sur le nez 25 de l'obus modifié 44. Le chapeau 24 a par exemple une face avant plate
et une partie latérale cylindrique de diamètre D4 inférieur ou égal au diamètre D2
du corps de l'obus 1. Le chapeau 24 a par exemple une partie interne 50 épousant la
forme du nez 25 de l'obus.
[0092] On va considérer maintenant l'utilisation d'un conduit 8, tel qu'un tube, disposé
autour du matériau amortisseur.
[0093] La diminution de la portance permet à l'obus d'avoir une vitesse de déviation transversalement
à sa direction qui est moindre. Grâce à la diminution de cette vitesse transversale,
le conduit 8 peut servir de guide sans que le conduit soit endommagé ou sans que l'obus
soit endommagé.
[0094] En effet, des tests ont montré qu'un obus en ogive (donc sans organe de réduction
de portance) dévie transversalement à sa trajectoire ce qui conduit à un impact de
l'obus contre le conduit 8.
[0095] Ce choc est rédhibitoire car il détériore l'obus et fausse les résultats des essais.
Le comportement du dispositif testé n'est plus en effet celui associé à un tir normal
mais celui consécutif au choc.
[0096] De plus, une quantité moindre de mousse est utilisée grâce à l'utilisation du conduit
qui permet de canaliser le projectile. Cela permet d'avoir un amortissement sur une
longue distance sans nécessiter de trop grandes dimensions de matériau amortisseur.
Le conduit non endommagé ou très peu endommagé par le projectile, peut en outre être
réutilisé.
[0097] Un procédé de récupération d'un obus à tester est représenté à la figure 14. Avant
l'étape de tir 34 de l'obus, une étape de préparation 37 de l'obus et du récupérateur
est réalisée.
[0098] Au cours de l'étape de préparation 37, d'une part l'obus est équipé d'un organe de
réduction de sa portance et d'augmentation de sa traînée, et d'autre part le récupérateur
2 de l'obus est équipé d'un matériau solide amortisseur constituant le bloc 9 de freinage.
[0099] Le nez 25 de l'obus est par exemple dévissé et remplacé par un bouchon.
[0100] Un bloc cylindrique de mousse est par exemple placé dans un conduit 8 de guidage
et un bloc 10 de matériau amortisseur parallélépipédique est par exemple disposé en
sortie du conduit 8.
[0101] L'étape 37 de préparation peut aussi comprendre l'incorporation dans un corps 26
de l'obus 1 d'au moins un capteur 27 de décélération. Ce capteur 27 de décélération
est destiné à fournir des signaux représentatifs des décélérations subies par l'obus
1, ces signaux étant transmis, via au moins une liaison 32 de communication, à un
module 30 électronique embarqué de traitement et d'enregistrement de données de test.
Le module 30 est par exemple mis en route avant de refermer l'obus et de placer l'obus
dans le canon pour être tiré.
[0102] Lorsque l'obus est prêt à être tiré et le récupérateur prêt à réceptionner l'obus,
l'étape 34 de tir de l'obus est réalisée.
[0103] Le test peut consister à vérifier l'armement d'un mécanisme interne de l'obus après
une distance de vol déterminée. Cet armement est par exemple effectué lors d'une étape
38 de parcours de l'obus entre la bouche du canon et l'entrée du récupérateur.
[0104] Une étape 39 d'amortissement permet ensuite de ralentir l'obus, plusieurs mètres
ou dizaines de mètres après sa sortie du canon 3. L'amortissement est par exemple
réalisé de façon à ne pas dépasser une décélération maximale déterminée.
[0105] L'obus 1 est ralenti jusqu'à ce qu'il soit arrêté. Une étape 35 de récupération peut
alors avoir lieu. Le fait de tirer un obus dont la portance et la traînée sont modifiées
dans un récupérateur à matériau solide amortisseur permet de réaliser des tests efficacement.
C'est à dire que les tests peuvent être répétés en récupérant l'obus intact à chaque
fois ou selon une très forte probabilité.
[0106] Après avoir récupéré l'obus 1, l'opérateur peut alors réaliser toutes sortes de tests
36 sur celui-ci.
[0107] Une nouvelle étape 37 de préparation d'un obus et du récupérateur est par exemple
ensuite réalisée. Le matériau amortisseur est ainsi changé après chaque tir.
[0108] Les réglages peuvent aussi comprendre un réglage du type de dispositif d'augmentation
de la traînée et de réduction de la portance. Le fait de modifier la portance de l'obus
modifie aussi sa trajectoire dans le matériau amortisseur. En diminuant la portance,
la trajectoire devient notamment plus rectiligne.
[0109] Pour augmenter la distance de freinage de l'obus, un conduit peut par exemple être
allongé en ajoutant des tronçons 48 de conduit supplémentaires. Le conduit peut aussi
être réduit en retirant un ou plusieurs tronçons 48.
[0110] Après avoir réglé le dispositif de tir avec les nouveaux paramètres, une nouvelle
étape de tir est par exemple réalisée.
[0111] Lorsque les résultats de test sont satisfaisants, l'opérateur peut alors démarrer
une série de tests sur ce nouvel obus à tester.
[0112] Il doit être évident pour l'homme du métier que la présente invention permet d'autres
variantes de réalisation. Par conséquent, les présents modes de réalisation doivent
être considérés comme illustrant l'invention définie par les revendications jointes.
1. Dispositif de récupération d'un obus (1) à tester, l'obus étant tiré par un canon
(3) et récupéré à l'aide d'un récupérateur (2), caractérisé en ce que le récupérateur (2) comprend une entrée (5) d'accès à un premier bloc (9) de freinage
constitué par un matériau solide amortisseur, ce récupérateur étant par ailleurs destiné
à récupérer l'obus (1) équipé de moyens (16, 24) assurant une réduction de sa portance
et une augmentation de sa traînée.
2. Dispositif de récupération selon la revendication 1, caractérisé en ce que le matériau amortisseur du premier bloc (9) est constitué par de la mousse de densité
choisie en fonction de sa capacité d'amortissement de l'obus.
3. Dispositif de récupération selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens assurant une réduction de portance et une augmentation de traînée sont
constitués par un organe (16) qui est un bouchon (16) vissé à la place d'un nez (25)
de l'obus, le bouchon comprenant une partie filetée (19) prolongée par une partie
cylindrique (20) de diamètre (D3) inférieur ou égal au diamètre (D2) du corps (26)
de l'obus, la partie cylindrique (20) se terminant par une face avant (21) plate.
4. Dispositif de récupération selon une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un obstacle (14) disposé sur la trajectoire (33) de l'obus (1),
en avant de l'entrée (5) du récupérateur.
5. Dispositif de récupération selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte un ensemble de capteurs (15) de vitesse en liaison avec un module électronique
(12) d'enregistrement et de traitement des données déterminant la décélération de
l'obus (1) lors de la traversée du premier bloc (9).
6. Dispositif de récupération selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend un conduit (8) à l'intérieur duquel est mis en place le premier bloc (9)
de réception.
7. Dispositif de récupération selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux conduits axialement alignés et rendus solidaires l'un de
l'autre par des moyens de solidarisation.
8. Dispositif de récupération selon la revendication 7, caractérisé en ce que chaque conduit (46c) est réalisé sous la forme de deux demi-coques (42, 43) symétriques
par rapport à un plan diamétral et pouvant être ouvertes.
9. Dispositif de récupération selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que le premier bloc est constitué par un empilement de rondelles (61) identiques réalisées
dans le matériau amortisseur.
10. Dispositif de récupération selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend un deuxième bloc (10) constitué par un matériau solide amortisseur et
disposé en face de la sortie (6) du conduit (8), le premier bloc (9) de longueur (L1)
déterminée étant destiné à freiner l'obus (1), le deuxième bloc (10) de longueur (L3)
déterminée, étant destiné à arrêter l'obus (1).
11. Procédé de récupération d'un obus (1) à tester mettant en oeuvre un dispositif de
récupération selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que :
- on dispose un récupérateur (2) en face et à distance d'un canon (3),
- on équipe le récupérateur (2) d'un premier bloc (9) de freinage de l'obus (1) d'un
matériau solide amortisseur de capacité d'amortissement déterminée et de longueur
d'amortissement déterminée,
- on équipe l'obus renfermant un module à tester avec des moyens (16, 24) assurant
une réduction de sa portance et d'augmentation de sa traînée,
- on tire l'obus (1) à l'aide du canon,
- on récupère l'obus (1) après son arrêt dans le récupérateur (2).
12. Procédé de récupération selon la revendication 11,
caractérisé en ce que lorsqu'on équipe le récupérateur :
- on réalise le premier bloc par un empilement d'au moins deux rondelles identiques
réalisées dans le matériau amortisseur ;
- on met en place le premier bloc, à l'intérieur d'un conduit du récupérateur.
13. Procédé de récupération selon la revendication 12, caractérisé en ce que, après un tir, on évacue les rondelles hors du conduit pour les remplacer par des
rondelles neuves, la mise en place et l'évacuation des rondelles se faisant par une
seule et même opération en poussant axialement au travers du tube les rondelles usées
à l'aide des rondelles neuves.