[0001] On connaît des chaussures à talon mi-haut et haut pour dames. Elles comprennent en
général une semelle d'usure (de marche), un talon, une ou des semelles internes, une
semelle de propreté (de recouvrement), une empeigne et parfois une tige, tous reliées
entre eux. Le semelage, donc l'ensemble qui se trouve au dessous de la plante du pied,
présente une double courbure, souvent renforcée par un cambrillon. Au dessus du talon
on trouve une région arrière faiblement inclinée, ensuite vers le milieu, donc au
dessous de l'arc, une région fortement inclinée et, vers l'avant, une région presque
plate et horizontale. Les chaussures à talon moyen ou haut suivant l'état de la technique
présentent un inconvénient majeur. Lors d'un port prolongé on ressent d'abord un inconfort
et subit ensuite des douleurs et des lésions du pied. Tout ceci est causé par la forte
poussée du pied vers l'avant qui est provoquée par le glissement du pied sur la pente
du semelage au dessous de l'arc et dans la région du talon.
[0002] Le sujet de l'invention est une chaussure à talon mi-haut ou haut avec un semelage
de construction nouvelle qui retient la poussée vers l'avant du pied et qui amorti
les chocs de sorte à augmenter le confort et à protéger le pied des lésions douloureuses.
L'invention concerne tous les types de chaussures, les inserts et supports adhésifs.
[0003] Avec des chaussures à talons bas l'homme et la femme sont des plantigrades. Lorsque
les femmes portent des chaussures à talons hauts elles adoptent une marche de digitigrade.
Lorsque les ballerines font des pointes elles deviennent des onguligrades. Dans chacun
des trois cas la biomécanique de la marche est différente. Les chaussures connues
à talons hauts présentent deux avantages majeurs sur les chaussures à talon bas.
- Les femmes gagnent en hauteur, leur silhouette et leurs mouvements deviennent plus
élégants
- Elles ont plus de succès dans leur vie professionnelle et dans leur vie privée.
[0004] La posture et la marche des femmes portant des chaussures à talons hauts a été étudié
scientifiquement. Le développement technique des chaussures à talons hauts confortables
suivants des principes biomécaniques n'a par contre trouvé qu'un intérêt limité. Les
chaussures à talons hauts connues sont pour la plupart construites suivant des prescriptions
artisanales. Leur forme et leur structure ne représente donc pas un optimum fonctionnel.
Debout et en marche le confort de ces chaussures n'est assuré que pendant un temps
limité seulement. Ensuite elles créent avec régularité un inconfort et ensuite des
douleurs.
[0005] Nous avons effectué des mesures systématiques qui montrent que pour une femme de
poids moyen (58 kg) qui porte des chaussures connues avec des talons hauts de 10 cm,
l'apparition d'un inconfort, puis d'une douleur intermittente et enfin d'une douleur
permanente est un phénomène reproductible. L'inconfort apparaît après environ 30 minutes,
la douleur intermittente après 60 à 80 minutes et la douleur permanente après 100
à 120 minutes. Hors, un grand nombre de femmes doivent rester debout et marcher avec
des chaussures à talons hauts pendant un temps qui est bien plus long qu'une demi-heure
ou une heure. La plupart des femmes subissent ainsi régulièrement d'abord un inconfort
et puis des douleurs aux pieds. Plusieurs inventeurs ont cherché des solutions techniques
pour améliorer le confort et pour réduire les douleurs des chaussures à talons hauts.
Nous citons les brevets et demandes de brevets suivants:
[0006] Brevet
US2,465,817, breveté le 29 mars 1949. Cette invention de M. A. Perugia vise à réaliser des chaussures
avec des talons très hauts sans utiliser des semelles plate-forme. L'inventeur obtient
ce résultat à l'aide d'une semelle intercalaire normalement dure dont l'épaisseur
va en décroissant du milieu vers l'avant de la chaussure. Il y superpose une couche
de matériau de remplissage en forme de bosse convexe qui est fait d'un matériau également
dur tel que du liège aggloméré et collé. Il se forme à l'arrière de cette convexité
une cuvette dure dans laquelle se logent les métatarses. Un premier inconvénient de
cette invention provient du fait que la convexité (le bossage) est faite en un matériau
dur. Lorsqu'on marche, le pied butte à chaque pas contre cette convexité. Après un
certain temps on ressent une douleur et une brûlure sur l'avant de la plante du pied.
Un deuxième inconvénient lié est que la bosse convexe dure nuit à une bonne circulation
du sang dans l'avant du pied. Un troisième inconvénient est que la pression locale
des métatarses dans la cuvette est très élevée. La pression locale n'est pas réduite
par la semelle intercalaire de sorte que des callosités tendent à se développer. Un
quatrième inconvénient est qu'il n'y a pas d'amortissement des chocs dans cette cuvette.
Une grande partie du poids du corps repose sur les têtes des métatarses. Un choc de
compression se propage donc à chaque pas à travers les os du pied et de la jambe vers
la colonne vertébrale. Après un certain temps l'utilisatrice risque de ressentir une
douleur au dos.
[0007] Brevet
US2,862,313, breveté le 2 décembre 1958. Cette invention de H. Jones vise à réaliser des semelles
à insertion qui offrent un meilleur support à l'avant du pied. Ce support doit réduire
localement la concentration de pression au dessous de la tête du premier et du cinquième
métatarse. Le résultat est obtenu à l'aide de deux ouvertures dans la semelle remplies
d'inserts élastiques qui se trouvent au dessous des têtes du premier et du cinquième
métatarse. Un troisième insert élastique se trouve plus en arrière, dans la région
de l'arc, soit au dessous du deuxième, troisième et quatrième os métatarse. On obtient
ainsi avec des chaussures à talon bas un meilleur confort. Les premiers désavantages
de cette invention se manifestent lorsqu'elle est appliquée à des chaussures à talons
mi-hauts ou hauts. La poussée et le mouvement vers l'avant du pied ne sont pas stoppées.
On n'évite donc pas l'inconfort, les douleurs, les lésions, etc. causés à l'avant
pied lorsqu'il se coince dans l'empeigne. Un autre désavantage est que ces chaussures
n'évitent pas non plus les mouvements de va et viens du pied et ainsi la surchauffe
par friction de la plante du pied sous les têtes des métatarses, donc les lésions
et les callosités dures qui s'ensuivent.
[0008] Brevet US 3,316,663, breveté le 2 mai 1967. Cette invention de J. Neu concerne un support à placer dans
les chaussures, notamment ceux à talons hauts, pour éviter que le pied glisse vers
l'avant. Le support en forme d'insert, présente une pente légèrement concave et faiblement
montante vers l'avant sur une distance de 5 cm environ. A l'avant elle se termine
en forme d'arrête transversale suivie d'une pente raide haute d'un cm environ. Le
support présente les mêmes propriétés élastiques sur tout son volume. Il se place
dans les chaussures sous les métatarses. L'effet de la pente légèrement concave est
de réduire la poussée en avant du pied. Le support remplit sa fonction avec des chaussures
plats et à talons mi-hauts. Il est utile aussi lorsque la taille de la chaussure est
quelque peu trop grande. Un premier inconvénient de ce support apparaît avec des chaussures
à talons hauts. La pente faiblement montante ne suffit alors plus pour retenir la
poussé vers l'avant du pied. L'inconfort et les douleurs de l'avant pied ne sont plus
évités. Un deuxième inconvénient apparaît également avec des chaussures à talons hauts
lors lorsqu'on marche pendant une période mps prolongée. L'amorti au dessous des têtes
des métatarses n'est alors plus suffisant pour assurer un confort optimal. Un troisième
inconvénient provient du fait que les orteils se logent plus bas que les métatarses.
Cette position des orteils gêne la circulation sanguine, notamment si le matériau
de la pente raide du support n'est pas très mou. Un quatrième inconvénient est de
nature esthétique lorsque le support est utilisé avec des chaussures ouvertes tels
que des sandalettes. Quand on regarde du coté, on aperçoit le support dont la couleur
n'est en général pas la même que celle de la chaussure.
[0009] Demande de brevet
WO 89/06502 publiée le 27 juillet 1989. Cette invention de H. Dananberg concerne une chaussure à talon mi-haut ou haut dont
la forme empêche le pied de glisser vers l'avant et de se coincer dans l'empeigne,
voir la demande de brevet qui suit.
[0010] Demande de brevet
US5782015 publiée le 21 juillet 1998. Cette invention de H. Dananberg concerne une chaussure à talon mi-haut ou haut dont
la forme empêche le pied de glisser vers l'avant et de se coincer dans l'empeigne.
La chaussure présente, pour les parties avant, milieu et arrière de la semelle de
propreté, des angles d'inclinaison longitudinales qui sont différents de ceux utilisés
jusqu'ici. Lorsque une utilisatrice est debout, sans trop marcher, ces chaussures
présentent un confort amélioré. Un premier désavantage de ces chaussures est, qu'en
marche, elles ne suppriment que partiellement les mouvements de va et viens du pied
et ainsi la surchauffe par friction de la plante du pied sous les têtes des métatarses.
Un deuxième désavantage est qu'en marche elles n'atténuent pas les chocs qui se propagent
des têtes des métatarses à travers les os des pieds et des jambes vers les articulations
des genoux, des hanches et de la colonne vertébrale. Un troisième inconvénient est
que l'invention s'adapte mal à des talons de plus de 8 cm d'hauteur. Un quatrième
inconvénient provient du fait que la partie avant est inclinée vers le haut ce qui
donne aux chaussures selon l'invention un aspect peu esthétique.
[0011] Demande de brevet
JP2002262902 publiée le 17 septembre 2002. Cette invention de T. Okimoto concerne une semelle à insertion pour des chaussures
à talon haut qui améliore la stabilité latérale. La semelle, dans sa partie avant,
est rembourrée des ceux côtés avec une partie de parois épaisse qui stabilise le pied
contre les mouvements de roulis. Lorsque une utilisatrice marche sur une pente transversale
ou sur un sol irrégulier ces semelles lui donnent un soutien amélioré. Un premier
désavantage de ces semelles est que, dans des chaussures à talon haut, elles ne stoppent
pas la poussée du pied vers l'avant. L'inconfort et les douleurs de l'avant pied ne
sont pas réduits. Un deuxième désavantage est qu'en marche ces semelles ne réduisent
pas les mouvements de va et viens du pied et ainsi la surchauffe par friction de la
plante du pied sous les têtes des métatarses. Un troisième inconvénient concerne la
difficulté de mettre et d'ôter des chaussures équipées des semelles selon l'invention
et un quatrième inconvénient qu'en usage les pieds sont à l'étroit.
[0012] Demande de brevet
US2004025377 publiée le 12 février 2004. Cette demande de brevet de K. Brannon concerne des inserts pour chaussures, notamment
aussi pour des sandales ouvertes et des chaussures à talons hauts. Les inserts sont
très minces, entre 0,5 et 1,6 mm environ. Selon l'inventeur, ils empêchent le pied
de glisser vers l'avant, tout en étant suffisamment minces pour éviter de léser le
pied par friction dans l'empeigne. Ils comprennent une surface inférieure qui se fixe
par adhésif sur la semelle de propreté. Leurs surface supérieure est fait d'un matériau
antidérapant, par exemple du caoutchouc, du Néoprène ™, d'une matière plastique, du
liège ou du cuir, de sorte à s'accrocher au pied. Les inserts se placent à travers
l'intérieur de la chaussure de manière à ce que les métatarses reposent dessus. Avec
ces inserts la poussée vers l'avant du pied est retenue uniquement par la force de
cisaillement entre la peau recouvrant les têtes des métatarses et la surface supérieure
antidérapante de l'insert. Ces inserts fonctionnent lorsque l'utilisatrice est debout,
de préférence pieds nus dans des chaussures à talons mi-hauts et qu'elle marche peu.
Dans ce cas la poussé stationnaire des pieds vers l'avant est retenue par les inserts.
Un premier inconvénient se manifeste quand on utilise ces inserts avec des chaussures
à talon haut. Lorsqu'on marche, le matériau antidérapant ne suffit alors plus pour
retenir la poussée vers l'avant du pied. Les doigts des pieds se coincent dans l'empeigne
et commencent à faire mal. Un deuxième inconvénient de ces inserts se manifeste lorsqu'on
marche de manière continue. A chaque pas, l'interface entre les inserts et la peau
est alors chauffée localement par friction. La peau monte en température, devient
humide tout en subissant des forces répétées en cisaillement. Cette sollicitation
combinée favorise la formation de callosités presque autant qu'avec des chaussures
sans inserts. Un troisième inconvénient de ces inserts apparaît lorsqu'on porte des
bas en fibres synthétiques qui glissent sur la peau. Ce ne sont alors que les bas
qui sont retenus par le matériau antidérapant des inserts. A l'intérieur des bas les
pieds glissent vers l'avant et les orteils se coincent dans les empeignes tout comme
si l'on avait pas mis d'inserts. Un quatrième inconvénient de ces inserts est qu'ils
ne sont pas capables d'atténuer, en marche, les chocs qui se propagent des têtes des
métatarses à travers les pieds et les jambes vers les articulations des genoux, des
hanches et de la colonne vertébrale.
[0013] La demande de brevet
US2004168353 publiée le 2 septembre 2004. Cette invention de M. Bussler concerne une chaussure à talon mi-haut ou haut dont
l'empeigne se resserre autour du talon et une semelle intérieure détachable qui enferme
et retient le talon à l'arrière de la chaussure. L'inventeur prévoit en plus, agencées
à des endroits précis de la semelle intérieure, une pluralité de cavités. Selon l'inventeur,
une combinaison de cinq formes spéciales permet d'éviter que le pied glisse vers l'ayant.
Lorsque l'utilisatrice est debout, sans trop bouger, ces chaussures devraient présenter
un confort amélioré. Un premier inconvénient est qu'en marchant, la partie de l'empeigne
qui resserre le talon, risque de frotter sur la peau et de créer des endroits rouges
et finalement des cloques. Un deuxième inconvénient résulte de la pluralité des cavités
placées dans la semelle intérieure. Elles demandent que la plante du pied reste pratiquement
immobile dans la chaussure. Le port d'une chaussure dans laquelle le pied est immobilisé
devient inconfortable après un certain temps. Un troisième inconvénient est qu'il
n'est pas possible de réaliser des chaussures ouvertes sur le talon. Un quatrième
inconvénient est que la semelle intérieure a trop d'éléments géométriques pour convenir
à la forme légèrement différente de chaque pied. Il faut donc prévoir pour chaque
pointure tout un assortiment de semelles intérieures. Ceci mène à une augmentation
du prix de vente des chaussures.
[0014] Demande de brevet
WO2004/093584, publiée le 4 novembre 2004. Cette invention de H. J. Dananberg décrit une semelle à insertion qui fonctionne
de manière semblable à celle de la chaussure dans la demande de brevet
US5782015 du même auteur, publiée le 21 juillet 1998. La semelle peut être montée dans des
chaussures de forme usuelle soit en usine soit en magasin. La semelle présente deux
collines très peu élevées, la première juste à l'avant l'os calceneum et la deuxième
plus en avant, au dessous des tiges des os métatarses. Sous les têtes des métatarses
et vers l'avant de la chaussure la semelle selon invention ne présente aucune colline
ou vallée, elle est plate, homogène et mince. La semelle réduit quelque peu la force,
caractéristique des chaussures à talons hauts, qui pousse le pied vers l'avant. Les
désavantages des semelles selon cette invention sont essentiellement les mêmes que
ceux des chaussures décrites dans la demande de
brevet US5782015 du même auteur. En plus ces semelles à insertion sont peu esthétiques sur des chaussures
ouvertes.
[0015] FR 1351 722 dévoile les caractéristiques du préambule de la revendication 1.
[0016] La présente invention concerne des chaussures à talons moyens ou hauts qui permettent
d'éviter tous les inconvénients des chaussures décrites dans les brevets et demandes
de brevets citées ci-haut. Les chaussures selon la présente invention visent les avantages
suivants:
- (1) Debout et en marche, empêcher que l'avant pied est poussé en avant et se coince
dans l'empeigne. Cela pour éviter une mauvaise circulation sanguine et puis des douleurs.
- (2) Debout et en marche, éviter une compression répétitive et à terme une déformation
des orteils.
- (3) En marche, réduire le mouvement de va et viens de l'avant pied dans l'empeigne.
Cela pour éviter une friction à répétition, des douleurs, des lésions de la peau et
des cloques aux surfaces de contact.
- (4) En marche, réduire les mouvements de va et viens de la plante du pied sur la semelle
de propreté. Cela pour éviter la surchauffe par friction de la peau, notamment sous
les têtes des métatarses et ensuite l'apparition de callosités.
- (5) Debout et en marche, réduire la pression qui pèse sur les têtes des métatarses
en distribuant le poids sur une plus grande surface de contact. Auxiliairement réduire
également la pression qui pèse par moments sur le talon et sur les orteils.
- (6) En marche sur sol dur, atténuer les chocs reçus par les têtes des métatarses qui
sont propagés à travers les os du pied et de la jambe vers les articulations des genoux,
des hanches et de la colonne vertébrale.
- (7) Assurer au pied dans la chaussure une stabilité latérale adéquate. Permettre en
même temps à l'avant pied de légers mouvements latéraux, nécessaires à un sentiment
de confort.
- (8) Assurer que la chaussure peut être portée confortablement pied nus ou avec des
chaussettes ou des bas plus ou moins glissants.
- (9) Permettre l'intégration d'une semelle de propreté avec des propriétés spéciales,
telles qu'une évacuation rapide de la sueur, un effet antibactérien, etc.
- (10) Permettre au pied d'entrer dans la chaussure et d'en sortir aussi facilement
qu'avec une chaussure usuelle.
- (11) Permettre la réalisation de chaussures à talons moyens ou hauts de tout type,
avec des empeignes fermées, ouvertes ou à lanières, avec une tige basse ou haute ou
encore avec une semelle compensée.
- (12) Permettre la réalisation de chaque type de chaussure dans une forme d'exécution
élégante.
- (13) Garder les propriétés de confort amélioré pendant toute la durée d'utilisation
des chaussures.
- (14) Réalisable également avec des semelles à insertion et des supports adhésifs
- (15) Au cas où cela était désiré, permettre la combinaison des chaussures avec une
ou plusieurs des inventions selon d'autres demandes de brevets ou brevets.
[0017] Il est connu que, dans une chaussure à talon haut, l'avant pied est poussé vers le
bas et vers l'avant. La poussée vers le bas provient du poids de la personne. La poussée
vers l'avant provient de la pente inclinée vers l'avant qui se trouve sous l'arc et
sous le talon du pied. Cette poussée est à l'origine de pratiquement tous les désavantages
des chaussures à talons hauts connus. Pour atteindre les 15 avantages cités ci-haut
il faut donc en premier lieu neutraliser cette poussée horizontale. Nous obtenons,
pour une chaussure à talon mi-haut ou haut, une neutralisation de la poussée vers
l'avant à l'aide d'un semelage innovateur. Ce semelage selon l'invention est muni
d'une colline transversale. La colline transversale est orientée faiblement obliquement
de sorte à se trouver juste derrière les orteils et devant les têtes des cinq métatarses.
Elle doit être fixée solidement sur le semelage. La colline transversale est soit
présente en permanence soit saillit seulement lors de la déformation élastique du
semelage sous le poids du pied. On obtient dans les deux cas une pente inclinée vers
l'arrière de la chaussure sur laquelle buttent les têtes des métatarses qui se trouvent
juste derrière. La pente les retient et empêche ainsi le pied de glisser vers avant.
Il est nécessaire que la colline transversale présente une hauteur et une inclinaison
de ses pentes appropriées. La colline transversale est faite en un matériau élastique
ou viscoélastique qui est peu compressible. Sa résistance élastique doit être suffisamment
faible pour que elle se déforme sous la poussée vers l'avant des têtes des métatarses.
Elle amorti ainsi les chocs subits par le pied lors de la marche sur sol dur tout
en revenant chaque fois à sa forme originale. En même temps la résistance élastique
de la colline transversale doit rester suffisamment élevée pour transmettre la dite
poussée vers l'avant au semelage et pour revenir chaque fois à sa forme originale.
L'incompressibilité du matériau fait que le volume de la colline transversale reste
constant lorsque elle est déformée par une poussée vers l'avant des têtes des métatarses.
Au moment où une indentation locale se forme le matériau produit un bourrelet autour
de celle-ci qui augmente l'aire totale de contact et réduit ainsi la pression locale.
Un matériau alvéolaire comme la mousse de caoutchouc est fortement compressible; elle
est donc moins utile pour réaliser une colline transversale. On utilise des élastomères
peu compressibles mais mous d'une dureté Shore 00 scale comprise entre environ 20
et 60. Des matériaux optimaux sont les Technogel
™ 125 à 145 de la société Technogel Kônigsee GmbH..
[0018] Derrière la colline transversale, donc sous les têtes des métatarses la chaussure
selon l'invention comprend avantageusement un coussin médian. Il est de forme approximativement
rectangulaire ou rhomboïdale et doit être fixée solidement sur le semelage. Son épaisseur
diminue vers le bord arrière. Le coussin médian est également constitué d'un matériau
élastique ou viscoélastique peu compressible, mais il est plus mou que celui de la
colline transversale. Le coussin médian supporte une majeure partie du poids de la
personne. Il se déforme localement sous la pression verticale exercée par les têtes
des métatarses. L'incompressibilité du matériau fait que son volume reste constant
lorsque il est déformé par ce poids. Les aires de contact des têtes des métatarses
sont ainsi augmentées et la pression locale réduite. Le coussin médian supporte également
des forces de cisaillement. Lorsqu'on marche, il se déforme à chaque pas de manière
viscoélastique et amortit ainsi les chocs mécaniques provenant du contact de la chaussure
au sol. Dans une variante d'exécution parfois avantageuse le coussin médian est rallongé
pour couvrir également la partie arrière du semelage, le faux plat du talon inclus.
Alternativement on peut fixer de manière connue un coussin séparé dans une cuvette
dans le faux plat du talon, au dessous du calcanéum. Ces variantes d'exécution avec
une surface souple supplémentaire à l'arrière de la chaussure sont avantageuses pour
des utilisatrices qui restent debout des demi-journées entières.
[0019] Une forme d'exécution améliorée de la chaussure à talons hauts selon l'invention
possède en plus un coussin avant de forme approximativement semi-lunaire. Il est placé
et fixé à l'avant de la colline transversale, donc au dessous des doigts du pied.
Lorsqu'on marche une brève impulsion de pression est transmise à chaque pas entre
les orteils et le semelage. Le coussin avant augmente les aires de contact entre les
orteils et le semelage. Il diminue ainsi la pression locale et aide à l'immobilisation
du pied. Il évite en plus une mauvaise circulation du sang et rend la chaussure selon
l'invention encore plus confortable.
[0020] Les coussins médians et avants peuvent être réalisés de différentes manières. Dans
la forme d'exécution préférée les coussins ont une enveloppe préformée, flexible,
étanche et résistante à la traction mécanique qui enferme un gel viscoélastique, un
liquide visqueux, une suspension ou un granulé. De tels coussins sont déformables
mais peu compressibles. Lorsqu'une force locale est exercée par le pied, ils cèdent
progressivement tout en gardant le même volume. Ils reprennent leur forme originale
dès que la force locale est enlevée. Dans une enveloppe préformée et flexible un gel
viscoélastique ou un granulé ne peut se déplacer que sur une faible distance. De tels
coussins sont préférés car ils assurent une stabilité latérale et longitudinale à
un pied qui repose sur leur surface. Une utilisatrice peut lever l'autre pied sans
perdre l'équilibre et mieux marcher sur sol irrégulier. En plus, de tels coussins
résistent aux forces de cisaillement qui proviennent de la poussée vers l'avant du
pied et les transmettent au semelage. Enfin lorsque de tels coussins se déchirent
accidentellement ou par usure, il n'y a pas de liquide qui s'écoule.
[0021] Dans une forme d'exécution alternative les coussins ont également une enveloppe souple,
étanche et résistante à la traction mais ils sont remplis avec un liquide ou une suspension
de viscosité élevée. Cette forme d'exécution permet au contenu de se déplacer transversalement
et longitudinalement d'un bord du coussin à l'autre. L'inconvénient de cette forme
d'exécution est une moins bonne stabilité du pied. On pourrait prévoir deux coussins
médians, un premier pour supporter la tête du métatarse du grand orteil et un deuxième
pour supporter les têtes des autres métatarses. Une autre forme d'exécution des coussins
utilise une enveloppe préformée, poreuse, flexible et résistante à la traction mécanique
qui est remplie d'un granulé. De tels coussins laissent passer la sueur qui est évacuée
sur l'entière surface de la plante des pieds. Des chaussures munis de tels coussins
sont avantageux notamment dans les climats chauds. Dans une forme d'exécution parfois
avantageuse le coussin médian avec son enveloppe résistant à la traction mécanique
est muni d'un renforcement, par exemple d'une plaquette en dessous ou d'une bague
ou d'un cadre autour. Un tel renforcement permet de reprendre la force de cisaillement
exercée par le pied sur la surface supérieure de l'enveloppe. Il devient possible
de mieux attacher le coussin au semelage.
[0022] Dans une forme d'exécution utile notamment pour des chaussures à empeigne ouverte,
la colline transversale, faite en un matériau viscoélastique, est saillante en permanence
par rapport à l'avant du semelage. Sans coussins une telle forme d'exécution permet
de bien retenir la poussée vers l'avant du pied tant que le talon est mi-haut. Cette
forme d'exécution est utile notamment pour réaliser des supports adhésifs selon l'invention.
On prévoit alors une colline transversale muni d'un renforcement pour pouvoir attacher
ce support adhésif de manière réversible sur le semelage. Utilisé ensemble avec un
coussin médian et avant, une colline transversale saillante, fixée en permanence sur
le semelage, permet de retenir la poussée du pied même lorsque le talon est haut.
[0023] Dans une forme d'exécution utile notamment pour des chaussures à empeigne fermée
on utilise une colline transversale, un coussin médian et un coussin avant qui ont
tous les trois la même épaisseur. Lorsque la chaussure est vide, toute la surface
avant du semelage est alors pratiquement plate. On obtient ainsi l'avantage de pouvoir
plus facilement mettre et ôter de tels chaussures fermées. Il suffit de décharger
le pied du poids corporel lorsqu'on le glisse dans la chaussure et de même quand on
le ressort. La colline transversale ne saillit que lorsque le coussin médian est chargée
avec le poids corporel. Il cède alors de manière élastique sous la pression des têtes
des métatarses. La colline transversale, plus rigide et moins sollicitée en pression
que le coussin médian, ne se déforme presque pas. Elle remplit alors l'espace qui
se trouve à la racine des orteils et forme une buttée qui empêche le pied de glisser
vers l'avant. La colline transversale, ensemble avec le coussin médian sollicité par
le poids de l'avant-pied, forme ainsi une structure qui retient une partie majeure
de la poussée vers l'avant des têtes des métatarses.
[0024] La partie avant du semelage d'une chaussure à talon haut usuelle est pratiquement
plate et proche de l'horizontale. Dans cette partie le dimensionnement des éléments
selon l'invention doit, pour chaque pointure, correspondre à la forme anatomique d'un
pied moyen correspondant. Il faut donc choisir chaque fois les dimensions optimales
pour la colline transversale et les coussins. Les dimensions pour une chaussure de
pointure moyenne 38 avec un talon haut entre 5 et 10 cm sont les suivantes: Le coussin
avant mesure environ 4 cm et la colline transversale environ 2,3 cm en longueur de
la chaussure. Le coussin médian a une épaisseur constante sur une longueur d'environ
4,2 cm et une épaisseur progressivement diminuée sur une longueur additionnelle d'environ
2,0 cm. Il reste une semelle supérieure non recouverte du coussin médian qui mesure
encore environ 11,2 cm en longueur jusqu'à l'arrière du talon.
[0025] Il est avantageux de coller sur toute la longueur du semelage, donc sur le coussin
avant, la colline transversale, le coussin médian, la région de l'arc et la région
du talon une semelle de propreté flexible et résistante à la traction. Selon l'invention
la pente arrière de la colline transversale forme une buttée qui retient une partie
importante de la poussée du pied vers l'avant. La partie restante de la poussée du
pied vers l'avant doit être retenue par la force de cisaillement entre la plante du
pied et la semelle de propreté. Pour cette raison la semelle de propreté doit présenter,
sur sa surface supérieure, un coefficient de friction moyen. Il est avantageux que
le coefficient de friction ait une valeur moyenne. Avec un coefficient de friction
faible la poussé du pied vers l'avant ne serait pas entièrement retenue et le pied
pourrait glisser au dessus de la colline transversale. Avec un coefficient de friction
très élevé par contre il deviendrait difficile de chausser et d'ôter la chaussure.
Pour éviter que la semelle de propreté puisse glisser progressivement vers l'avant
elle doit être collée de préférence sur toute sa surface inférieure. Il est parfois
avantageux, d'intercaler un filet de fibres résistantes à la traction lors du collage
de la semelle de propreté. Une forme de réalisation avantageuse prévoit une semelle
de propreté hydrophile qui est structurée en surface et/ou poreuse en volume. Fabriquée
en textile tissé ou non tissé ou en cuir elle permet de diffuser l'humidité latéralement
de sorte à évacuer la sueur provenant de la plante des pieds. Une telle semelle aérée
est utile par temps chaud et humide et aussi lorsque le poids corporel de la porteuse
est élevé.
[0026] Avec des chaussures à talon haut selon l'invention on obtient l'avantage majeur de
supprimer les mouvements de va et viens longitudinaux du pied lorsqu'on marche. Le
pied est retenu et ne se coince plus à chaque pas entre la partie avant du semelage
et l'empeigne. On évite ainsi la friction à répétition du pied sur l'empeigne qui
cause des écorchures de la peau. On obtient également l'avantage que l'avant-pied
reste libre pour effectuer des petits mouvements latéraux. Debout et en marche, la
circulation sanguine dans l'avant-pied reste toujours bonne et on ne se sent jamais
à l'étroit. En marche le mouvement de va et vient du pied qui crée la chaleur de friction
entre les têtes des métatarses et le semelage est pratiquement éliminée. La plante
du pied ne chauffe presque plus et sue moins. Sans mouvements de friction, avec une
pression réduite et un pied sec, la formation de callosités dures et douloureuses
sous la plante du pied est évitée. Le confort des chaussures à talon hauts se trouve
fortement amélioré. La chaussure, équipée d'un coussin médian, amortit en plus les
chocs verticaux et vers l'avant lors de la marche sur sol dur. Elle protège ainsi
les articulations des genoux, des hanches et de la colonne vertébrale.
[0027] Lorsqu'on porte des chaussures selon l'invention, la semelle de propreté, le coussin
médian, la colline transversale et le coussin avant se déforment de manière réversible
sous le poids du corps. Le semelage doit donc être construit de sorte que sa rigidité
interne reste adéquate et que les ancrages de l'empeigne, de la tige et du talon restent
solides. Dans ces chaussures l'arrière du semelage, l'empeigne, la tige, la semelle
d'usure et le talon ne subissent aucune contrainte supplémentaire. Leur durabilité
est donc équivalente à celles des chaussures usuelles. En achetant des chaussures
les clientes veulent garder la possibilité de faire remplacer la semelle d'usure ou
le talon par un cordonnier; ceci reste possible. La semelle de propreté et le pourtour
du semelage doivent ressembler à ceux des chaussures usuelles et résister à l'usage.
Les stylistes qui dessinent des chaussures selon l'invention peuvent laisser libre
cours à leur créativité. Ils peuvent les adapter d'année en année aux changements
de la mode de sorte qu'elles restent toujours élégantes et variées.
[0028] Des chaussures à talon mi-haut ou haut selon l'invention peuvent être fermés ou ouverts
sur leur pourtour. Les bottes, bottines, escarpins, etc. sont des chaussures fermés.
Les mules, sandalettes, etc. sont des chaussures ouvertes sur au moins une partie
du pourtour. Lorsque les chaussures selon l'invention sont fermées leur aspect visuel
n'est pas modifié par rapport aux chaussures usuelles, sauf que le semelage est plus
épais de quelques millimètres. On y loge sans problème la colline transversale et
les deux coussins. Lorsque les chaussures sont ouvertes l'aspect visuel du semelage
selon l'invention doit être pris en compte. En effet, avec de tels chaussures la colline
transversale et les deux coussins deviennent visibles sur les bords ce qui n'est pas
satisfaisant du point de vue esthétique. Nous décrivons à titre d'exemple deux formes
d'exécution qui offrent une bonne esthétique aux chaussures ouvertes sur le pourtour.
[0029] Une première forme d'exécution prévoit une semelle de propreté débordante sur son
pourtour qui est rabattue et fixée sur les bords du semelage de sorte à cacher la
colline transversale et les coussins placés juste en dessous. Dans cette forme d'exécution
on assemble c'est à dire colle et/ou coud l'assise plantaire, à savoir la semelle
de propreté, la colline transversale et les deux coussins séparément. On assemble
séparément la chaussure, c'est à dire le bas du semelage et les éléments de l'empeigne,
par exemple des lanières. A la fin on colle l'assise plantaire pré-assemblée dans
la chaussure. L'avantage de cette première forme d'exécution est qu'elle permet de
faire des assises plantaires selon l'invention à la fois solides, étanches et esthétiquement
valables. On les monte en usine ou bien les livre séparément aux magasins de vente
sous forme de semelles à insertion à coller sur place.
[0030] Une deuxième forme d'exécution prévoit des chaussures à talons mi-hauts ou hauts
avec un semelage muni d'un rebord sur sa partie avant et latérale-avant de sorte à
former une ou plusieurs cuvettes. Dans cette ou ces cuvettes on loge la colline transversale
et les coussins. Ils sont ainsi à la fois retenus en place et cachés latéralement.
Avec un semelage muni d'un rebord il est possible d'intégrer la colline transversale
et/ou les coussins directement dans le semelage. Dans cette variante d'exécution la
ou les cuvettes doivent être étanches vers le bas. Elles peuvent alors être utilisées
comme réceptacles pour des liquides, des suspensions, de préférence des gels viscoélastiques
ou encore un granulé mou fluide. On utilise par exemple deux gels viscoélastiques
pour un semelage avec trois cuvettes. On remplit la deuxième cuvette, donc la colline
transversale, jusqu'au bord avec un gel de dureté viscoélastique moyenne et les deux
autres avec un gel plus mou. Alternativement on pose une languette en liège mou pour
obtenir la fonction de colline transversale. Dans une autre variante d'exécution plus
simple on forme un semelage en polymère avec deux cuvettes et un large rebord latéral
transversal entre les deux qui est utilisé directement comme colline transversale.
On remplit la cuvette avant et la cuvette médiane avec un gel viscoélastique ou un
granulé mou pour obtenir les deux coussins. Après remplissage on recouvre les trois
ou les deux cuvettes avec une semelle de propreté flexible, résistante à la traction
et ayant de préférence une surface supérieure avec un coefficient de friction moyen.
La semelle de propreté doit en plus être étanche au gel et recouvrir chaque cuvette
sur son pourtour. Pour la sceller sur les cuvettes on peut appliquer un ruban de soudage
sur le rebord. Une autre solution est de revêtir la surface inférieure de la semelle
de propreté avec un adhésif approprié et de la coller sur les rebords. La semelle
de propreté ainsi fixée renferme le gel de la colline transversale et des deux coussins
et forme en même temps la partie supérieure de l'assise plantaire. Les avantages obtenus
avec des chaussures selon l'invention munis de rebords dans le semelage sont l'étanchéité
et une bonne présentation du point de vue esthétique. Les rebords permettent un remplissage
direct des gels viscoélastiques, ce qui réduit le coût de fabrication.
[0031] On connaît les chaussures à talon mi-haut ou haut dites compensées qui ont une semelle
intermédiaire épaisse sur toute la longueur. Les semelles compensées se combinent
aisément avec une colline transversale et des coussins. On peut fabriquer des chaussures
compensées selon l'invention dans toutes les formes d'exécution décrites ci-haut.
L'avantage principal des chaussures compensées selon l'invention est un gain maximal
en hauteur en combinaison avec un confort debout et en marche élevé. Ces chaussures
permettent aux femmes de petite taille, lorsqu'elles s'adressent à d'autres personnes,
de les regarder sans trop devoir lever la tête vers le haut. Les chaussures compensées
à talon mi-haut ou haut sont par ailleurs durables et agréables à porter, même lorsque
le sol est trempé d'eau ou qu'il fait froid.
[0032] Pour identifier les chaussures selon l'invention par une décoration, une marque et/ou
un logo on peut y placer un dessin distinctif. On le appose avantageusement sur la
partie visible de la semelle de propreté ou bien à un endroit protégé de la semelle
d'usure. On utilise des techniques connues de coloration dans la masse, d'impression
en surface, d'estampage, etc. sur un polymère, cuir, tissus, etc. L'avantage d'un
dessin distinctif est la reconnaissance rapide des chaussures, des semelles à insertion,
des coussins médians, des supports adhésifs et des directement des collines transversales
selon l'invention. On facilite ainsi le marketing et le travail du personnel dans
les magasins de vente. On permet en même temps à la clientèle de reconnaître et de
s'identifier au mieux avec les chaussures selon l'invention.
[0033] Nous décrivons, à titre d'exemples, quatre voies pour fabriquer, distribuer et vendre
des chaussures, des semelles à insertion, des coussins médians et/ou des supports
adhésifs selon l'invention. Dans la première voie les chaussures sont entièrement
assemblées en usine et les clientes achètent le produit fini. Dans la deuxième voie
les clientes achètent aux magasin des paires de chaussures et chaque fois une ou plusieurs
paires de semelles à insertion. Dans la troisième voie les clientes achètent des paires
de chaussures et en plus une ou plusieurs paires de coussins médians. Dans la quatrième
voie les clientes achètent des paires de supports adhésifs à coller ensuite sur des
chaussures usuelles.
[0034] La première voie passe par l'assemblage, donc le collage, le soudage, etc. définitif
de la colline transversale, du ou des coussins et de la semelle de propreté lors de
la fabrication de la chaussure. Cette voie d'assemblage reste proche des méthodes
usuelles. La différence principale est qu'on monte d'abord la colline transversale
et les coussins sur la première de montage. Ensuite on assemble l'empeigne à l'aide
d'une forme qui est la même que pour des chaussures usuelles. Ont peut également assembler
d'abord la chaussure sur la première de montage de manière usuelle. On choisit dans
ce cas une forme ayant une hauteur supplémentaire de quelques millimètres pour tenir
compte de l'épaisseur de l'assise plantaire selon l'invention. On coud, colle et/ou
moule la semelle extérieure et/ou d'usure ainsi que le talon mi-haut ou haut. A la
fin on glisse et colle l'assise plantaire selon l'invention à l'intérieur de la chaussure
pré-assemblée. Les avantages de la première voie sont des coûts de fabrication, de
distribution et de vente réduits. Les chaussures conviennent surtout aux personnes
qui, par rapport à la taille de leurs pieds, ont un poids corporel moyen. Du point
de vue du design cette première voie est avantageuse aussi, car elle permet de réaliser
des chaussures qui laissent toute la liberté aux stylistes.
[0035] La deuxième voie passe par la fabrication en usine des chaussures et séparément des
semelles à insertion. L'assemblage des chaussures suivant la deuxième voie ressemble
celle de la première voie. On utilise toujours une forme avec une hauteur supplémentaire
de par exemple 5 à 10 millimètres. La différence est que la semelle selon l'invention
est mise en place plus tard, lors de la vente au magasin. Les chaussures comprennent
un semelage, un talon haut et une empeigne. Selon la forme d'exécution les semelles
à insertion tiennent par leur forme ou à l'aide d'une feuille adhésive. La voûte de
l'empeigne est formée plus haute de sorte que l'on peut fixer la semelle à insertion
dans les magasins de vente sans que le pied soit à l'étroit. Les semelles à insertion,
qui sont des assises plantaires, sont assemblées en usine. Elles comprennent un coussin
avant, une colline transversale et un coussin médian qui sont fixés bout à bout. Ces
parties sont attachées à une semelle de propreté qui résiste à la traction et ainsi
à la force qui pousse la colline transversale vers l'avant. Elles sont complétées
par une seconde semelle fixée en dessous qui est recouverte, selon la forme d'exécution,
d'une feuille adhésive ou d'un Velcro ™. Toutes les parties sont assemblées de sorte
à ce qu'il n'y a pas de fentes latérales dans lesquelles l'eau ou la poussière peut
s'introduire. L'usine livre aux magasins de vente une gamme de chaussures dans des
styles, des couleurs et des pointures différentes. Les semelles à insertion sont livrées
en différentes pointures. On livre pour chaque pointure des semelles pour, par exemple,
trois poids corporels différents: Une semelle pour les personnes d'un poids léger,
une pour les poids moyens et une pour les poids élevés. Ces trois types de semelles
à insertion incorporent des collines transversales et des coussins avec des propriétés
viscoélastiques chaque fois adaptées. Lorsqu'une semelle à insertion est logée dans
une chaussure elle adhère ou s'accroche au semelage sur une grande surface. La force
de cisaillement que le semelage doit retenir reste ainsi faible par unité de surface.
La semelle ne risque donc pas de se déplacer sous l'effet de la force des têtes des
métatarses qui la poussent vers l'avant. La fixation de la semelle à insertion est
de préférence réversible afin de permettre son remplacement au magasin ou chez soi
au cas où elle s'use plus rapidement que la chaussure. Un premier avantage de cette
deuxième voie concerne le procédé de fabrication. Il est
pratiquement identique à celui pour les chaussures à talon mi-haut ou haut usuelles. Il suffit
que la voûte de l'empeigne soit plus haute de quelques millimètres. Un deuxième avantage
est qu'on peut servir au mieux les clientes qui ont un poids corporel hors de la moyenne.
Il faut pour cela avoir en stock, pour chaque pointure, par exemple trois types de
semelles à insertion différentes. Un troisième avantage apparaît dans des pays chauds
et humides. Il est alors possible aux clientes d'acheter plusieurs paires de semelles
à insertion pour une seule paire de chaussures et de les remplacer dès que cela devient
nécessaire.
[0036] La troisième voie passe par la fabrication de chaussures à talon haut ou mi-haut
avec un coussin avant et une colline transversale incorporée. A la place du coussin
médian ils ont une cuvette vide dans le semelage. Elle est munie d'un élément qui
assure la fixation du coussin médian par sa forme, par adhésion, par Velcro™ ou autrement.
L'assemblage de ces chaussures est facilité par l'insertion d'un coussin médian temporaire.
On place ensuite la forme et monte la tige et l'empeigne. A la fin de l'assemblage
on enlève la forme et le coussin médian temporaire. On crée ainsi une cuvette dans
la chaussure dont les dimensions sont contrôlées. Le coussin médian définitif selon
l'invention est mis en place plus tard au magasin de vente. L'usine fabrique également
des coussins médians détachés pour le nombre de pointures requis et, par exemple,
chaque fois en trois duretés viscoélastiques différentes: Des coussins mous pour des
personnes d'un poids léger, des coussins moyens pour des poids moyens et des coussins
durs pour des poids corporels élevés. Les coussins médians détachés sont avantageusement
munis d'un renforcement qui permet leur fixation sur la contre pièce dans la cuvette
de la chaussure. La fixation est de préférence réversible, l'utilisatrice peut les
insérer et les détacher à volonté au magasin ou chez soi. Les avantages de la troisième
voie apparaissent en utilisation par des clientes qui ont un poids corporel au dessus
de la moyenne et qui doivent rester debout pendant de longues heures. Elles choisissent
pour leurs chaussures à talons hauts des coussins médians qui leur assurent le meilleur
confort possible. Les coussins médians sont en général la partie la plus sollicitée.
Dès que nécessaire les utilisatrices peuvent détacher les coussins usés et les remplacer
par des neufs.
[0037] La quatrième voie passe par la fabrication de supports adhésifs séparées munis de
collines transversales. Ces supports adhésifs sont vendus en magasin pour être fixées
par les utilisatrices sur leurs chaussures usuelles à talon mi-haut. Un premier avantage
de la quatrième voie est que les utilisatrices peuvent améliorer le confort de leurs
chaussures usuelles sans faire de grandes dépenses supplémentaires. Un deuxième avantage
est qu'elles peuvent accoler les collines transversales exactement à l'endroit qui
correspond à la forme de leurs pieds.
[0038] Nous avons étudié du point de vue biomécanique d'abord des chaussures usuelles à
talon haut et ensuite des chaussures selon l'invention. Nos calculs et mesures montrent
que pour des talons hauts de 10 cm la poussée vers l'avant atteint en moyenne 25%
du poids qui pèse sur le pied. Nous considérons une femme de 56 kg, donc d'un poids
de 560 N (Newton), qui marche tranquillement. La poussée vers l'avant de ses pieds
atteint donc à chaque pas une force de 140 N. Cette force reste la même avec des chaussures
usuelles et avec des chaussures selon l'invention. Avec des chaussures usuelles c'est
l'empeigne qui retient la partie majeure de la force qui pousse le pied vers l'avant.
Cette poussée coince l'avant pied (et les orteils) à chaque pas dans le cône qui est
formé entre la partie avant du semelage et l'empeigne. L'angle d'ouverture de ce cône
est typiquement de 30°. Dans un tel cône la force qui pousse est doublée. Pour une
force du pied vers l'avant de 140 Newton, le pied est donc pressé contre la partie
conique avec une force de 280 N environ. La force avec laquelle l'avant du pied est
pressé dans une chaussure usuelle vers le haut contre l'empeigne atteint ainsi à chaque
pas environ 50% du poids de la personne. La force avec laquelle l'avant du pied est
pressé vers le bas, donc contre le semelage, atteint à chaque pas au moins 100% du
poids de celle-ci, car il y a la charge d'environ 50% du poids de la personne en plus.
Les environ 50% restants du poids de la personne sont supportés par la partie arrière
du semelage. Ceci est le cas pour les chaussures usuelles à talon haut et aussi pour
les chaussures selon l'invention. En marche, avec des chaussures usuelles, la peau
en haut de l'avant-pied d'une femme d'un poids moyen de 56 kg est donc frottée à chaque
pas en vas et viens contre l'empeigne avec une force atteignant 280 N. Ceci explique
la formation d'une peau boursouflée et de cloques. Avec des chaussures usuelles à
lanières les conséquences sont souvent plus graves encore. Alternativement, si la
femme reste debout immobile, l'avant des pieds reste enchevillé avec la même force
dans l'empeigne. La force de 280 N est distribuée sur une surface d'empeigne de 70
cm
2 environ. Ceci équivaut à une pression de 4 N/m
2 (0,4 bar). Cette pression suffit pour immobiliser la partie avant du pied et pour
bloquer la circulation sanguine. Les conséquences sont des enflures, une perte de
sensibilité et des lésions de la peau. Si, pour des raisons de mode, l'avant de la
chaussure présente en plus une forme pointue, les orteils sont graduellement déformés.
Ceci peut mener, quelques années plus tard, au hallus valgus.
[0039] Nous considérons toujours une chaussure usuelle à talon mi-haut ou haut. En marche,
en posant le pied, il glisse sur la semelle de propreté un bout vers avant. Un demi-pas
après, sans pression, il glisse de nouveau en arrière. Lors de chaque mouvement vers
l'avant, donc à chaque pas, la plante du pied sous les têtes des métatarses est pressée
contre le semelage avec une force qui atteint au moins 100% du poids de la personne.
Il en résulte un échauffement local de la peau par friction localisée sous les têtes
des métatarses et, après un certain temps, l'apparition de callosités. Lorsqu'une
femme marche dans des chaussures à talons hauts conventionnelles sur un sol dur, la
chaussure reçoit à chaque contact avec le sol deux chocs mécaniques verticaux. Le
premier choc, qui est très bref, entre par le talon. On peut l'amortir par des moyens
mécaniques d'amortissement du talon qui sont connus. Le deuxième choc entre par la
partie avant de la chaussure, d'où il est transmis aux têtes des métatarses. Lors
d'une marche normale, la force transmise par ce deuxième choc est environ égale au
poids de la porteuse. Dans des chaussures à talons hauts conventionnels ce deuxième
choc n'est pratiquement pas amorti. Il se propage alors en ligne droite à travers
les os du pied et de la jambe jusqu'à la colonne vertébrale. Il en résulte des douleurs
aux genoux et au dos. Notre analyse biomécanique montre que l'on explique sans difficultés
toutes les lésion provoquées par des chaussures à talon haut usuelles.
[0040] Avec des chaussures selon l'invention c'est la colline transversale, aidée par les
deux coussins, qui retient la partie majeure de la force qui pousse le pied vers l'avant.
Nous avons effectué une série d'expériences pour déterminer le bon dimensionnement
de la colline transversale, du coussin médian et du coussin avant. Pour déterminer
l'épaisseur optimale de la colline transversale et des coussins selon l'invention
il y a trois points à prendre en compte. Le premier concerne l'anatomie du pied, le
deuxième les forces agissant sur le pied et le troisième le design de la chaussure.
A l'aide d'une couche épaisse d'argile nous avons fait des moulages d'un pied placé
dans une chaussure ouverte à talon haut. Ces essais ont montré que les têtes des métatarses
creusent une vallée profonde de 15 à 20 mm de sorte à former une colline transversale
naturelle juste devant, donc à la racine des orteils qui remontent. A l'arrière des
têtes des métatarses (donc au dessous de l'arc) on trouve, comme pour toutes les chaussures
à talon hauts, la pente qui monte vers le talon. Une telle colline transversale naturelle
retient parfaitement la poussée vers l'avant du pied. Néanmoins, pour des raisons
d'esthétique et de design une colline haute de 15 à 20 mm n'est pas souhaitable. Nous
avons effectuées par la suite une série d'essais qui démontrent les cinq points suivants:
- (1) Une hauteur de la colline transversale d'environ 5 mm suffit pour empêcher le
pied de glisser vers l'avant. L'inclinaison moyenne des pentes avants et arrières
de la colline a été choisie autour de 45°.
- (2) La colline transversale est réalisé avantageusement en un matériau viscoélastique,
tel que le Technogel™ 145 qui se.déforme faiblement sous le poids du pied. En deuxième choix on peut également
utiliser un liège mou.
- (3) Une épaisseur des coussins médians et avants de 5 mm suffit pour améliorer de
manière décisive le confort des chaussures à talon hauts.
- (4) Il faut choisir la dureté du coussin médian de sorte qu'il se comprime de manière
réversible sous le poids des têtes des métatarses d'environ 50% à 80% de son épaisseur.
- (5) Il est avantageux de faire saillir la colline transversale seulement lorsque les
têtes des métatarses appuient sur le coussin médian pour le comprimer de manière réversible.
[0041] Nous avons effectués 7 essais pour comparer chaque fois le confort d'une chaussure
conventionnelle portée à gauche avec celui d'une chaussure selon l'invention portée
à droite. Nous avons effectués en plus 3 essais inversés avec une chaussure selon
l'invention portée à gauche. Lors d'un 11ème essai nous avons évalué le confort obtenu
lorsque on porte une paire entière de chaussures à talon haut selon l'invention. Pour
ces essais nous avons utilisés deux paires de chaussures de facture courante de pointure
38 avec des talons hauts de 10 cm. La colline transversale et les coussins ont été
fixées chaque fois de manière détachable sur l'une des chaussures d'une paire. Nous
avons évalué séparément le confort et l'inconfort au pied gauche et au pied droit
sur une échelle de sept degrés. Cette échelle va de + 2 (un rêve) à +1 (mieux que
la référence) à 0 (chaussure de référence au début de l'expérience), à -1 (inconfort),
à -2 (douleur intermittente), à -3 (douleur persistante) et à - 4 (forte douleur persistante).
Les évaluations au pied gauche et au pied droit ont été faites d'abord toutes les
10 minutes et puis toutes les 20 minutes, soit au total 10 évaluations pour chaque
pied sur une période totale de 120 minutes (deux heures). La personne effectuant les
tests a été debout pendant tout ce temps, sans jamais s'asseoir. Elle est restée une
partie du temps sur place et une autre elle marchait sur sol horizontal et en pente.
Pour réaliser les collines transversales nous avons utilisé au début des plaques en
liège d'une épaisseur de 3, 5 ou 9 mm et des plaques en Technogel™ 145 d'une épaisseur
de 5 ou 10 mm. Pour les deux coussins nous avons découpé des plaques en Technogel™
allant du type 125 (mou), à 130, 135 et à 145 (dur). Ces plaques contiennent un gel
viscoélastique scellé dans une mince enveloppe flexible et étanche de sorte à former
des coussins plats. Nous avons découpé les plaques chaque fois dans la forme des collines
transversales et des coussins avants et médians voulus.
[0042] Les expériences 2, 8, 9 et 10 nous ont montré qu'avec une colline transversale et
un choix optimal de la viscoélasticité des coussins on peut porter des chaussures
à talons haut de 10 cm pendant toute la durée des expériences, soit pendant 120 minutes
sans ressentir le moindre inconfort. On aurait donc pu prolonger ces expériences au
delà des 120 minutes. Le confort reste pratiquement le même pour une épaisseur de
5 ou de 10 mm. Dans leur forme originale les mêmes chaussures commencent à faire mal
après 40 ou 60 minutes en moyenne. Dans l'expérience no 4 nous avons placé seulement
des coussins en Technogel™ 130. Il n'y avait donc pas de colline transversale selon
l'invention. Dans ce cas les chaussures commencent à faire mal après 80 minutes. Ce
résultat est meilleur qu'en absence de coussins mais il est moins bon qu'avec une
colline transversale selon l'invention. Le 11ème essai a été fait avec une paire de
chaussures à talons hauts de 10 cm, équipée d'une paire de semelages selon l'invention.
Pour les coussins avants et médians nous avons utilisé comme avant du Technogel
™ type 130 d'une épaisseur de 5 mm et pour les collines transversales du Technogel
™ type 145 d'une épaisseur de 5 mm également. Pour éviter que c'est le talon qui commence
à faire mal nous avons rajouté une paire de coussins arrières en Technogel
™ type 125 d'une épaisseur de 5 mm également. L'essai 11 nous a montrée qu'avec un
choix optimal des matériaux pour le semelage selon l'invention les chaussures à talons
hauts restent entièrement confortables (évaluation = 0) lorsqu'on est debout pendant
220 minutes, soit pendant 3,5 heures. Pour les chaussures usuelles la période de port
où elles sont entièrement confortables debout n'est que de 20 minutes environ. Avec
les chaussures selon l'expérience 11 on arrive à un inconfort (-1) après 240 minutes,
donc après 4 heures. Avec des chaussures usuelles on ressent le même inconfort après
40 à 60 minutes déjà.
[0043] Nos essais ont montré que les épaisseurs avantageuses pour le coussin avant, la colline
transversale et le coussin médian (pour sa partie d'épaisseur constante) sont comprises
entre 3 à 7 mm lorsqu'on utilise les chaussures normalement, donc pendant 2 ou 4 heures
debout sans interruption. Des épaisseurs entre 8 mm et 20 mm ne sont utiles pour des
personnes qui ont des pieds et des orteils très sensibles. Nos essais ont montré que
pour une femme de taille et de poids moyen on utilise pour la colline transversale
avantageusement du Technogel™ 145 ou un autre matériau aux propriétés viscoélastiques
semblables. Pour les coussins avants et médians on utilise pour une telle personne
de préférence du Technogel™ 130 ou un matériau semblable. On obtient ainsi l'avantage
majeur suivant: Les chaussures selon l'invention avec des talons hauts de 10 cm peuvent
être portées confortablement en restant debout sans s'asseoir pendant 3,5 heures.
Le temps de port entièrement confortable est 2,7 fois plus long que celui avec des
chaussures sans colline transversale selon l'invention mais recouvertes de coussins
identiques. Le temps de port entièrement confortable avec des chaussures selon l'invention
est 11 fois plus long que celui avec des chaussures usuelles autrement identiques,
donc sans colline transversale et sans coussins. La durée de port confortable avec
des talons mi-hauts selon l'invention devrait être également plusieurs fois plus longue
qu'avec des chaussures usuelles autrement identiques.
[0044] Il existe un grand nombre d'activités professionnelles et privées qui demandent aux
femmes de rester debout pendant un temps prolongé. Nous citons le travail dans la
restauration et l'hôtellerie, la vente, la coiffure, dans l'enseignement, les bateaux
et avions, etc. Parmi les activités privées des femmes nous citons le shopping, l'accompagnement
des enfants à l'école, la promenade, les soirées, la discothèque, etc. Un grand nombre
de femmes de petite et de moyenne taille ont jusqu'ici été confrontées au dilemme
suivant: Ou bien elles portent des chaussures presque plates et n'ont pas de douleurs
aux pieds mais acceptent, d'après des études statistiques publiées, d'être moins bien
appréciées et moins bien rémunérées. Ou alors elles portent des chaussures à talons
hauts, supportent des douleurs aux pieds mais profitent d'une estime et d'un salaire
en moyenne plus élevé. Les chaussures à talon hauts ou mi-hauts selon l'invention
permettent pour la première fois aux femmes de petite et de moyenne taille d'effectuer
toutes les activités professionnelles et privées en profitant pleinement et sans douleurs
de l'appréciation et des avantages financiers offertes à leurs consoeurs de taille
plus grande. Les différentes formes d'exécution des chaussures selon l'invention permettent
la réalisation d'une large gamme de designs avantageux. Elles ne nécessitent que peu
de modifications par rapport aux chaussures conventionnelles. Il suffit qu'à l'avant
le semelage ait une épaisseur suffisante pour loger la colline et les coussins. En
choisissant pour la colline transversale et les coussins une épaisseur de 3 à 7 mm
on peut utiliser un semelage qui est à peine plus épais qu'usuellement.
[0045] Par ce qui suit l'invention est décrite à l'aide de huit exemples de réalisation,
dont les sept premiers sont illustrés par des figures. Sont représentés:
- Fig. 1
- un semelage selon l'exemple de réalisation 1
- Fig. 2
- un semelage selon l'exemple de réalisation 2
- Fig. 3
- un semelage selon l'exemple de réalisation 3
- Fig. 4
- un semelage et un coussin médian détaché selon l'exemple de réalisation 4
- Fig. 5
- un semelage selon l'exemple de réalisation 5
- Fig. 6
- une semelle à insertion selon l'exemple de réalisation 6
- Fig. 7
- un support adhésif selon l'exemple de réalisation 7
[0046] L'exemple de réalisation 1, figure 1 représente le semelage, c'est à dire la partie
d'une chaussure à talon mi-haut qui se trouve au dessous du pied. Pour faciliter la
compréhension, les différentes parties du semelage sont montrées séparées et transparentes.
La tige et l'empeigne ne sont pas dessinées, car elles sont réalisées de la même manière
comme pour une chaussure conventionnelle. Toutes les réalisations sont faisables,
de la sandalette à la bottine. Le semelage présente la double courbure usuelle. Les
matériaux du semelage sont les mêmes que pour des chaussures usuelles. En bas de la
première de montage (1) est fixé le talon (5) et la semelle d'usure (6). Une colline
transversale (2) avec un profil arrondi est collée ou soudée sur la première de montage
(1). La colline transversale (2) est orientée faiblement obliquement, de sorte à se
dresser entre les têtes des métatarses (3) et les orteils (4). Elle fait buter les
têtes des métatarses (3) et empêche ainsi le pied de glisser vers avant. Pour une
chaussure de taille moyenne de 38 la colline transversale (2) mesure environ 1,5 cm
en direction de la longueur de la chaussure et sa hauteur est d'environ 5 mm. La colline
transversale (2) est fabriquée en un matériau élastique ou viscoélastique, donc en
un polymère faiblement réticulé. On choisit un élastomère dont la dureté est comparable
à celle de la plante du pied. Sa dureté est assez élevée pour retenir la poussée des
têtes des métatarses (3) vers l'avant lorsque la porteuse est debout et assez faible
pour amortir les chocs vers l'avant lorsque elle marche. Lorsque la première de montage
(1) est fabriqué par injection en une matière plastique résiliente, il est possible
d'y intégrer la colline transversale (2) directement. La semelle de propreté (7) est
flexible et résistante à la traction. Elle est collée sur toute la longueur du semelage
et forme une ondulation de sorte à recouvrir également la colline transversale (2).
Elle présente un coefficient de friction au moins moyen. La semelle de propreté (7)
porte avantageusement un dessin distinctif (8), imprimé ou empreint dans la masse
de sorte à indiquer la marque et le logo pour la chaussure selon l'invention.
[0047] L'exemple de réalisation 2, figure 2 représente le semelage d'une chaussure à talon
haut. L'empeigne et la tige ne sont pas dessinées, car elles sont réalisées de la
même manière comme pour une chaussure usuelle. Pour faciliter la compréhension les
différentes parties du semelage sont montrées séparées et transparentes. Toutes les
réalisations sont possibles, de la sandalette à la bottine. Sur la première de montage
(1) est fixée une colline transversale (2) arrondie qui se dresse entre les têtes
des métatarses (3) et les orteils (4). La colline transversale (2) fait buter les
têtes des métatarses (3) et empêche ainsi le pied de glisser vers avant. Elle mesure
en direction de la longueur de la chaussure environ 1,5 cm et son épaisseur est de
8 mm environ. La colline transversale (2) comprend une enveloppe préformée, flexible
et étanche (11) qui résiste à la tension mécanique. L'enveloppe (11) contient un gel
visqueux peu compressible et élastique (12) de sorte à amortir les chocs vers l'avant
lors de la marche. Pour une personne de poids moyen la colline transversale (2) est
avantageusement remplie d'un gel Technogel™ 135 ou 145. La première de montage (1)
porte, derrière la colline transversale (2), donc sous les têtes des métatarses (3),
un coussin médian (13) collé sur sa surface inférieure. Il est de forme approximativement
rectangulaire. Son épaisseur à l'avant est de par exemple 5 mm, vers l'arrière l'épaisseur
diminue progressivement vers 0. Le coussin médian (13) se déforme localement sous
la force statique du poids corporel exercée par les têtes des métatarses (3). Lorsque
la porteuse marche, le coussin (13) amortit également les chocs dynamiques des têtes
des métatarses (3) en compression et en cisaillement vers l'avant. La première de
montage (1) porte en plus, devant la colline transversale, donc sous les doigts du
pied (4), un coussin avant (14) collé sur sa surface inférieure. Il est de forme approximativement
semi-lunaire et son épaisseur est constante, par exemple de 5 mm. Lorsque la porteuse
marche elle presse par moments ses orteils (4) vers le bas. Ils se crochent dans le
coussin avant (14) et aident à retenir le pied. Le coussin avant (14) se déforme localement
et les aires de contact augmentent de sorte que la pression exercée reste limitée
et que les chocs sont amortis. Pour une chaussure de pointure moyenne 38 et avec un
talon haut de 100 mm on a les mesures suivantes: Le coussin avant (14) mesure environ
4,0 cm en longueur de la chaussure, la colline transversale (2) mesure environ 2,3
cm, le coussin médian (13) mesure environ 4,2 cm à épaisseur constante et environ
2,0 cm sur une longueur additionnelle où l'épaisseur diminue progressivement vers
0. Enfin il reste une partie arrière de la première de montage (1) jusqu'à l'arrière
du faux plat du talon, non recouverte de coussin, qui mesure environ 11,2 cm en longueur.
Le coussin avant (14), la colline transversale (2), le coussin médian (13) et la partie
arrière de la première de montage (1) sont recouverts par une semelle de propreté
(7) qui forme une ondulation à l'endroit de la colline transversale (2). La semelle
de propreté (7) présente avantageusement un coefficient de friction moyen et porte
un logo (8). Les coussins médians (13) et avants (14) comprennent chacun une enveloppe
préformée, flexible et étanche qui résiste à la tension mécanique. Ces enveloppes
enferment chacune un gel visqueux peu compressible. Lorsque les coussins sont déformés
par le poids du corps ils gardent environ le même volume et reprennent leur forme
originale dès que le poids est enlevée. La viscosité du gel et choisie de sorte que
les coussins doublent approximativement les aires de contact sous le poids du corps
par rapport à une semelle solide. Pour une personne de poids moyen on utilise avantageusement
le gel Technogel™ 130. Les coussins réduisent alors la pression, donc la force par
unité de surface exercée sur la plante des pieds à environ la moitié par rapport à
une surface dure.
[0048] L'exemple de réalisation 3, figure 3 représente le semelage d'une chaussure à talon
haut. L'empeigne et la tige ne sont pas dessinées. Pour faciliter la compréhension
les différentes parties sont montrées séparées et transparentes. Cet exemple ressemble
à l'exemple 2 mais avec un semelage dont la surface supérieure est plate lorsqu'il
n'est pas sollicité. Il montre en plus une variante où le coussin médian (13) est
de forme longue donc prolongé jusqu'à l'arrière du talon. Les coussins médians (13)
et avants (14) ont une épaisseur de 5 mm qui est égale à celle de la colline transversale
(2). Ainsi l'entière surface médiane et avant du semelage non sollicité est plate.
Lorsque l'avant du pied est chargé avec le poids du corps les coussins médian (13)
et avant (14) s'écrasent en partie. La colline transversale (2), moins sollicitée
en pression et même temps plus dure que les deux coussins (13) et (14) devient saillante.
Pour une chaussure de taille moyenne 38 avec un talon haut de 100 mm on choisi pour
le coussin avant (14) et la colline transversale (2) les mêmes mesures en longueur
que pour l'exemple de réalisation 2. Le coussin médian arrière (13) a une longueur
de 17,4 cm. Pour les utilisatrices de poids moyen les coussins avants et médians sont
fabriquées de préférence en Technogel ™ 130 et la colline transversale en Technogel
™ 145 ou en d'autres matériaux aux propriétés viscoélastiques semblables. Le coussin
avant (14), la colline transversale (2), le coussin médian (13) et la partie arrière
de la première de montage (1) sont recouverts par une semelle de propreté (7) qui
porte un logo (8). La semelle de propreté (7) présente avantageusement un coefficient
de friction moyen.
[0049] L'exemple de réalisation 4, figure 4 représente le semelage d'une chaussure à talon
haut avec un coussin médian séparé. L'empeigne et la tige ne sont pas dessinées, car
elles sont réalisées de la même manière comme pour une chaussure usuelle. Pour faciliter
la compréhension les différentes parties sont montrées séparées et transparentes.
L'exemple 4 ressemble à l'exemple 2 mais avec un coussin médian que l'on peut attacher
et détacher. Sur la première de montage (1) est fixée une colline transversale (2)
qui fait buter les têtes des métatarses (3) et empêche le pied de glisser vers avant.
La première de montage (1) porte également un coussin avant (14). Ce coussin (14)
et la colline transversale (2) sont avantageusement recouverts avec la partie avant
d'une semelle de propreté (7a). Derrière la colline transversale (2) le semelage présente
une cuvette médiane (21). Plus en arrière la première de montage (1) est avantageusement
recouverte avec la partie arrière d'une semelle de propreté (7c). La chaussure comprend
en plus un coussin médian séparé (22) qui, par exemple, est fixée à l'aide d'une couche
adhésive dans la cuvette (21). Le coussin médian (22) est avantageusement recouvert
avec la partie médiane d'une semelle de propreté (7b). Pour une pointure de chaussures
donnée on fabrique et offre au magasin de vente différents coussins médians (22) de
même taille mais avec des propriétés viscoélastiques différentes. Pour des utilisatrices
de poids moyen ou utilise par exemple du Technogel ™ 130 ou un matériau semblable.
Pour des utilisatrices légères on utilise par exemple du Technogel ™ 125 ou un matériau
semblable. Pour des utilisatrices plus lourdes on utilise par exemple du Technogel
™ 135 ou un matériau semblable. La vendeuse et la cliente choisissent le coussin médian
(22) dont les propriétés viscoélastiques correspondent au poids de la cliente. Le
coussin (22) choisi est ensuite attaché à l'aide de sa couche adhésive dans la cuvette
(21). Une fois mis en place le coussin (22) transmet les forces de cisaillement exercées
par le pied vers la cuvette (21) de sorte qu'il ne glisse pas en avant. De manière
analogue on peut également prévoir par exemple un ensemble fait d'une colline transversale
et d'un coussin médian que l'on peut attacher et détacher.
[0050] L'exemple de réalisation 5, figure 5 représente de nouveau le semelage d'une chaussure
à talon haut L'empeigne et la tige ne sont pas dessinées. Pour faciliter la compréhension
les différentes parties sont montrées séparées et transparentes. La partie supérieure
du semelage comporte une première de montage (1) épaisse qui loge une cuvette (31)
avec un bord périphérique (32). La cuvette (31) loge le coussin avant (14), la colline
transversale (2) et le coussin médian (13). Leurs surfaces supérieures sont de préférence
au même niveau lorsqu'elles ne sont pas sollicitées par le poids du pied. Le bord
(32) cache latéralement les trois éléments (14), (2) et (13) et les retient longitudinalement
et latéralement. Ils peuvent être assemblés en une seule pièce qui est ensuite collée
dans la cuvette (31). Le semelage comprend en plus une semelle de propreté souple
(7) qui recouvre les trois éléments (14), (2) et (13). La semelle (7) est faite en
un matériau poreux et hydrophile, par exemple en un textile tissé ou non tissé, en
cuir, etc. de sorte à diffuser et à évacuer l'humidité provenant de la plante des
pieds. La chaussure compensée permet d'utiliser des coussins (14) et (13) et une colline
transversale (2) d'une épaisseur de 8 mm à 15 mm. La hauteur du bord (32) de la cuvette
(31) est choisie avantageusement inférieure de quelques millimètres à l'épaisseur
des coussins (14) et (13) et de la colline transversale (2). Ce dimensionnement assure
que le pied n'est pas gêné par le bord (32) lorsqu'il est sollicité par le poids de
la personne. L'épaisseur de la première de montage (1) mesure entre 10 à 20 mm environ.
Cette grande épaisseur s'intègre sans problème dans une chaussure à talon compensé.
Une variante consiste à intégrer la colline transversale (2) en un matériau viscoélastique
dans la première de montage (1) et de réaliser les coussins (13) et (14) en remplissant
les cuvettes avec un granulé mou. La semelle de propreté en textile poreux (7) est
ensuite collée et scellée sur le bord (32) pour enfermer le granulé. La partie inférieure
du semelage comprend un bloc semelle compensé, qui est de préférence creux (33) et
une semelle d'usure (6). Cette forme de réalisation 5 permet aux utilisatrices de
gagner un maximum de hauteur et en même temps de confort.
[0051] L'exemple de réalisation 6, figure 6, montre une semelle à insertion séparée selon
l'invention. La chaussure fermée avec son semelage, sa tige et son empeigne n'est
pas dessinée, car elle est réalisée presque comme une chaussure usuelle. La seule
différence est que la hauteur libre de l'empeigne est augmentée pour compenser l'épaisseur
de la semelle à insertion. La semelle à insertion est enfilée dans la chaussure soit
en usine, soit au magasin de vente, soit chez l'utilisateur final. Elle est retenue
avantageusement en place par sa forme qui correspond à celle de l'intérieur de la
chaussure. Elle peut être remplacée lorsqu'elle est usée avant la chaussure. La semelle
à insertion peut être fabriquée en différentes duretés élastiques. On peut alors la
choisir de sorte que ses propriétés élastiques sont adaptées au poids de l'utilisatrice.
La semelle d'insertion comprend une feuille de base de forme longue, donc prolongé
jusqu'à l'arrière du talon (41), un coussin avant (14), une colline transversale (2),
un coussin médian (13) et une semelle de propreté (7). Une manière avantageuse de
fabriquer la semelle d'insertion est la suivante: On moule la feuille de base (41)
ensemble avec la colline transversale (2) en un seul matériau d'une élasticité appropriée
pour obtenir un support (42). Ensuite on colle le coussin avant (14) et le coussin
médian (13) sur ce support (42). Pour terminer on colle la semelle de propreté (7)
pour obtenir la semelle à insertion. Les épaisseurs du coussin avant (14), de la colline
transversale (2) et du coussin médian (13) sont choisies de préférence égales de sorte
à ce que la semelle à insertion ne présente pas de bosse. Le support (42) est fabriqué
en un matériau d'une dureté élastique plus élevée que celle des coussins avants (14)
et médian (13). Ainsi, lorsque la plante du pied sollicite la semelle à insertion,
la colline transversale (2) garde presque son épaisseur tandis que les deux coussins
sont comprimés de manière élastique.
[0052] L'exemple de réalisation 7, figure 7 montre un support adhésif selon l'invention
qui est produit séparément de la chaussure. Elle montre, en dessous, le semelage d'une
chaussure usuelle à talon haut. L'empeigne et la tige ne sont pas dessinées. Le support
adhésif, en dessus, est attaché sur la partie avant du semelage, ce qui est fait soit
par la vendeuse au magasin, soit par l'utilisatrice. Le support adhésif comprend une
colline transversale (2), une semelle de propreté (7) fixée en dessus et une feuille
autocollante (51) fixée en dessous. La largeur du support adhésif à l'endroit de la
colline transversale (2) est choisie presque égale à la largeur du pied de sorte à
assurer une bonne distribution latérale du poids. On évite en même temps que le support
soit visible du coté lorsque la chaussure est portée. Le support adhésif commence
avantageusement juste à l'avant de la colline transversale (2) et se termine de préférence
à l'arrière de la partie plate du semelage. A l'arrière de la colline transversale
(2), le support adhésif est mince de sorte à ne pas mettre le pied à l'étroit dans
la chaussure. La colline transversale (2) est réalisée en un matériau élastique ou
viscoélastique, par exemple en Technogel 135. Le profil arrondi et la largeur de la
colline transversale, ainsi que son oblicité sont choisies de sorte à correspondre
à l'espace vide qui se trouve sous le pied juste devant des têtes des métatarses et
derrière le gras des orteils. Lorsque l'avant du pied est posé sur le support, la
colline transversale (2) s'insère dans le dit espace vide et retient la poussée en
avant des têtes des métatarses. La semelle de propreté (7) est résistante à la traction
et quelque peu élastique. Elle forme la partie supérieure du support adhésif, recouvre
la colline transversale (2) et s'étend au dessous des métatarses. Elle présente avantageusement
une surface supérieure antidérapante avec un coefficient de friction moyen. Elle aide
ainsi à retenir le pied lorsque celui-ci est poussé vers l'avant. La semelle de propreté
(7) porte avantageusement un dessin distinctif (8), imprimé ou empreint dans la masse,
de sorte à indiquer la marque et le logo du support adhésif. La feuille autocollante
(51) forme la partie inférieure du support adhésif. Elle est collée sous la colline
transversale (2) et sous la semelle de propreté (7). La couche adhésive (51) permet
de fixer le support adhésif sur le semelage d'une chaussure. Le support adhésif selon
l'invention est facile à fixer dans tous les types de chaussures à talon mi-haut ou
haut, ouverts ou fermés. Il évite au pied de glisser vers l'avant tout en n'enlevant
rien à l'aspect visuel extérieur élégant de la chaussure.
[0053] L'exemple de réalisation 8 concerne le semelage d'une chaussure à talon haut avec
une colline transversale, un coussin avant et un coussin médian essentiellement comme
dans l'exemple 2. L'empeigne et éventuellement aussi la tige de cette chaussure sont
en partie ouvertes sur les cotés. Elles sont faites par exemple en une ou plusieurs
lanières de sorte à former une sandalette ou une mule. Afin de cacher visuellement
et de protéger la colline transversale, le coussin avant et le coussin médian on utilise
une semelle de propreté débordante qui est rabattue et fixée, par exemple collée sous
les bords du semelage. De telles chaussures ouvertes sont souvent utilisées dans des
climats chauds. Alternativement elles sont utilisées le soir dans des locaux à température
d'air élevée. Pour cette raison on utilise de préférence une semelle de propreté faite
en un matériau poreux, hydrophile, qui diffuse et évacue latéralement l'humidité provenant
de la plante des pieds.
1. Chaussure à talon mi-haut ou haut (5) comprenant un semelage qui, entre les têtes
des métatarses (3) et les orteils (4), présente, en permanence ou lors de la déformation
élastique sous le poids du pied, une colline transversale (2) caractérisée en ce que la colline transversale (2) est faite en un matériau élastique ou viscoélastique
peu compressible ayant une dureté Shore 00 comprise entre 20 et 60, la colline transversale
(2) étant orientée faiblement obliquement et se dressant immédiatement devant les
têtes des cinq métatarses (3) de sorte à les retenir, à amortir leur poussée vers
l'avant et à empêcher le pied de glisser vers l'avant.
2. Chaussure selon revendication 1 qui comprend derrière la colline transversale (2),
donc sous les têtes des métatarses (3), un coussin médian (13) de forme approximativement
rectangulaire dont l'épaisseur diminue vers son bord arrière, ou qui comprend un coussin
médian-arrière de forme longue jusqu'au talon (5), le dit coussin (13) se déformant
localement sous la pression exercée par les têtes des métatarses (3) de sorte à augmenter
leurs aires de contact, à diminuer la pression exercée sur la peau et à amortir les
chocs lors de la marche.
3. Chaussure selon revendication 1 qui comprend, devant la colline transversale (2),
donc sous les orteils (4), un coussin avant (14) de forme approximativement semi-lunaire,
le dit coussin (14) se déformant localement sous la force exercée par les orteils
(4) de sorte à augmenter leurs aires de contact et à diminuer la pression exercée
sur la peau.
4. Chaussure selon revendications 1, 2 et 3 caractérisée en ce que la colline transversale (2), le coussin médian ou médian-arrière (13) et le coussin
avant (14) comprennent une enveloppe préformée, flexible et résistante à la tension
mécanique qui est soit étanche et enferme un gel viscoélastique, un liquide visqueux
ou une suspension, ou qui est en textile poreux à l'air et enferme un granulé mou,
le tout peu compressible, de sorte que, lorsqu'une force locale est exercée par le
pied, la dite colline ou le dit coussin se déforme en gardant environ le même volume
et reprend sa forme originale lorsque la force locale est enlevée.
5. Chaussure selon revendications 1 , 2 et 3 caractérisée en ce que l'épaisseur du coussin médian (13) et avant (14) est égale à celle de la colline
transversale (2), le tout de sorte que, non sollicitée, la surface médiane et avant
du semelage est pratiquement plate et que la colline transversale (2) ne saillit que
lorsque l'avant du pied est chargé avec le poids du corps de sorte que le coussin
médian est enfoncé tandis que la forme de la colline transversale reste pratiquement
inchangée.
6. Chaussure selon revendication 1 , 2 et 3 caractérisée par une semelle de propreté (7) flexible et résistante à la traction, de préférence poreuse
et hydrophile, collée sur toute sa surface inférieure et présentant un coefficient
de friction au moins moyen pour aider à empêcher le pied de glisser vers l'avant.
7. Chaussure selon la revendication 1 , 2 et 3, caractérisée par un semelage muni d'un bord périphérique sur sa partie avant et/ou médiane de sorte
à former au moins une cuvette (31) qui loge et cache visuellement le coussin avant
(14), la colline transversale (2) et/ou le coussin médian (13).
8. Chaussure selon la revendication 1 , 2, 3 et 6, caractérisée, par une semelle à insertion séparée, qui est composée de préférence d'un coussin avant
(14), d'une colline transversale (2) et d'un coussin médian (13) qui sont moulés,
collés ou soudés bout à bout, d'une feuille de base (41) de forme longue et prolongée
jusqu'à l'arrière du talon et d'une semelle de propreté (7) fixée en dessus, la dite
semelle à insertion étant logée dans la chaussure, sa fixation se faisant par sa forme,
par adhésion ou autrement.
9. Chaussure selon la revendication 1, 2 6 et 7 caractérisée par un coussin médian séparé (22) muni de préférence d'un renforcement et recouvert d'une
partie de semelle de propreté (7b), et par un semelage muni d'une cuvette médiane
(21), de sorte que le coussin (22) est logé dans la cuvette médiane (21), la fixation
se faisant par sa forme, par adhésion, par Velcro (TM) ou autrement.
10. Chaussure selon les revendications 1 et 6, caractérisée par un support adhésif séparé de la chaussure qui est composé d'au moins une colline
transversale (2) élastique ou viscoélastique, d'une couche adhésive (51) inférieure
et d'une partie de semelle de propreté (7) supérieure ayant un coefficient de friction
moyen, le dit support adhésif pouvant être fixé à l'endroit approprié sur le semelage
d'une chaussure à talon mi-haut ou haut usuelle.
1. Semi-high or high heel shoe (5) comprising a sole unit which, between the heads of
the metatarsi (3) and the toes (4), presents, either permanently or during the elastic
deformation under the weight of the foot, a transverse hill (2) characterized by the fact that the transverse hill (2) is made from an elastic or viscous-elastic
material of low compressibility with a Shore 00 hardness between 20 and 60, the transverse
hill (2) being oriented weakly obliquely and raising immediately in front of the heads
of the five metatarsi (3), such as to retain them, to dampen their forward push and
to prevent the foot from sliding forwards.
2. Shoe according to claim 1 which comprises behind the transverse hill (2), that is
under the heads of the metatarsi (3), a middle cushion (13) of approximately rectangular
shape, the thickness of which decreases towards its rear edge, or which comprises
a median-rear cushion of elongated shape up to the heel (5), said cushion (13) deforming
locally under the pressure exerted by the heads of the metatarsi (3) such as to increase
their contact areas, to decrease the pressure exerted on the skin and to dampen the
shocks during walking.
3. Shoe according to claim 1 which comprises, in front of the transverse hill (2), that
is under the toes (4), a front cushion (14) of approximately semi lunar shape, said
cushion (14) becoming deformed locally under the force exerted by the toes (4) such
as to increase their contact areas and to decrease the pressure exerted on the skin.
4. Shoe according to claim 1, 2 and 3 characterized by the fact that the transverse hill (2), the middle or middle-rear cushion (13) and
the front cushion (14) comprise a preformed envelope, flexible and resistant to mechanical
tension, which is either tight and contains a viscous-elastic gel, a viscous liquid
or a suspension, or which is made from a textile permeable to air and contains a soft
granulate, the whole nearly incompressible, such that, when a local force is exerted
by the foot, said hill or said cushion deforms whilst keeping approximately the same
volume and regains its original shape when the local force is removed.
5. Shoe according to claims 1, 2 and 3 characterized by a middle (13) and front (14) cushion with a thickness which is equal to that of the
transverse hill (2), the whole such that, unsolicited, the middle and front surface
of the sole unit is practically flat and that the transverse hill (2) protrudes only
when the forefoot is charged with the weight of the body such that the middle cushion
is squeezed whilst the shape of the transverse hill remains practically unchanged.
6. Shoe according to claims 1, 2 and 3 characterized by an insole (7) which is flexible and resistant to traction, preferably porous and
hydrophilic, glued over its entire lower surface and presenting a friction coefficient
which is at least average to help preventing the foot from sliding forwards.
7. Shoe according to claim 1, 2 and 3, characterized by a sole unit provided with a peripheral border on its front and/or middle part such
as to form at least one basin (31) which lodges and hides visually the front cushion
(14), the transverse hill (2) and/or the middle cushion (13).
8. Shoe according to claim 1, 2, 3 and 6, characterized by a separate insertion sole, which is preferably composed of a front cushion (14),
a transverse hill (2) and a middle cushion (13) which are molded, glued or welded
end to end, of a base sheet (41) of long shape reaching up to the rear of the heel
and of an insole (7) fixed on top, said insertion sole being placed in the shoe, its
fastening being obtained by shape, by adhesion or otherwise.
9. Shoe according to the claim 1, 2, 7 and 8 characterized by a separate middle cushion (22) provided preferably with a reinforcement and covered
with a part of the insole (7b), and by a sole unit provided with a middle basin (21),
such that the cushion (22) is placed in the middle basin (21), its fastening being
obtained by shape, by adhesion, by Velcro (TM) or otherwise.
10. Shoe according to claims 1 and 6, characterized by an adhesive support, separated from the shoe, which is composed of at least an elastic
or viscous-elastic transverse hill (2), of an adhesive layer (51) below and, on top,
of part of an insole (7) having an average coefficient of friction, said adhesive
support being suited for fastening at the appropriate place on the sole unit of a
usual semi-high or high-heel shoe.
1. Schuh mit halbhohem oder hohem Absatz (5) mit einem Schuhboden welcher, zwischen den
Köpfen der Mittelfussknochen (3) und den Zehen (4), entweder ständig oder nur während
der elastischen Verformung unter dem Druck des Fusses einen Querhügel (2) zeigt, gekennzeichnet dadurch, dass der Querhügel (2) aus einem elastischen oder viskoelastischen, wenig kompressiblen
Material mit einer Shore Härte 00 zwischen 20 und 60 besteht, wobei der Querhügel
(2) schwach schräg verläuft und sich unmittelbar vor den fünf Köpfen der Mittelfussknochen
(3) erhebt, derart, dass er diese zurückhält, deren Schub nach vorne dämpft und verhindert,
dass der Fuss nach vorne gleitet.
2. Schuh gemäss Anspruch 1, welcher hinter dem Querhügel (2), das heisst unter den Köpfen
der Mittelfussknochen (3) ein Mittelkissen (13) von etwa rechteckiger Form besitzt,
dessen Dicke zu seinen Hinterrand hin abnimmt, oder welcher ein Mittel-Rückkissen
von länglicher, bis zum Absatz (5) reichender Form besitzt, welches Kissen (13) sich
lokal unter dem Druck der Köpfe der Mittelfussknochen (3) verformt, derart, dass deren
Kontaktflächen vergrössert werden, der Druck auf die Haut verkleinert wird und die
Druckschläge beim Gehen gedämpft werden.
3. Schuh gemäss Anspruch 1, welcher, dem Querhügel (2) vorgelagert, das heisst unter
den Zehen (4), ein etwa halbmondförmiges Vorderkissen (14) besitzt, welches Kissen
(14) sich lokal unter dem von den Zehen (4) ausgeübten Druck verformt, derart, dass
deren Kontaktflächen vergrössert und der Druck auf die Haut verringert wird.
4. Schuh gemäss Anspruch 1, 2 und 3 gekennzeichnet dadurch, dass der Querhügel (2), das Mittel- oder Mittel-Rückkissen (13) und das Vorderkissen (14)
eine vorgeformte, flexible und auf mechanischen Zug widerstandsfähige Hülle besitzen,
die entweder dicht ist und ein viskoselastisches Gel, eine viskose Flüssigkeit oder
eine Suspension einschliesst, oder die aus einem bezüglich Luft porösen Gewebe bestehen,
welches ein weiches Granulat einschliesst, das Ganze wenig kompressibel, derart dass,
wenn eine lokale Kraft durch den Fuss ausgeübt wird, der besagter Querhügel oder das
besagte Kissen sich verformt, wobei dessen Volumen etwa erhalten bleibt und es die
ursprüngliche Form wieder annimmt, sobald die lokale Kraft aufgehoben wird.
5. Schuh gemäss Anspruch 1, 2 und 3, gekennzeichnet durch eine Dicke des mittleren (13) und vorderen (14) Kissens die gleich ist wie diejenige
des Querhügels (2), das Ganze derart, dass ohne Belastung die mittlere und vordere
Oberfläche des Unterschuhs praktisch flach ist und dass der Querhügel (2) nur dann
herausragt, wenn der Vorderfuss mit dem Körpergewicht belastet wird derart, dass das
Mittelkissen eingedrückt wird, wogegen die Form des Querhügels praktisch unverändert
bleibt.
6. Schuh gemäss Anspruch 1, 2 und 3 gekennzeichnet durch eine flexible und auf Zug resistente, mit Vorteil poröse und hydrophile Decksohle
(7), die auf ihrer gesamten Unterseite geklebt ist und einen zumindest mittleren Reibungskoeffizienten
aufweist, um vermeiden zu helfen, dass der Fuss nach vorne gleitet.
7. Schuh gemäss Anspruch 1, 2 und 3 gekennzeichnet durch einen Unterschuh, der in seinem vorderen und/oder mittleren Bereich mit einem Aussenrand
versehen ist, derart, dass zumindest eine Senke (31) geformt wird, in welcher das
Vorderkissen (14), der Querhügel (2) und/oder das Mittelkissen (13) gelagert und visuell
abgeschirmt werden.
8. Schuh gemäss Anspruch 1, 2, 3 und 6 gekennzeichnet durch eine getrennte Einlegesohle, welche vorzugsweise aus einem Vorderkissen (14), einem
Querhügel (2) und einem Mittelkissen (13) die stirnseitig vergossen, verklebt oder
verschweisst sind, aus einer Basisfolie (41) von länglicher bis zum Absatzrückteil
reichenden Form und aus einer darüber befestigten Decksohle (7) besteht, wobei die
besagte Einlegesohle im Schuh gelagert ist, und sich deren Befestigung formschlüssig,
durch Adhäsion oder anderweitig ergibt.
9. Schuh gemäss Anspruch 1, 2, 6 und 7 gekennzeichnet durch ein separates Mittelkissen (22), das vorteilhafterweise mit einer Verstärkung versehen
und mit einem Teil der Decksohle (7b) überdeckt ist und durch einen Unterschuh, der mit einer Mittelsenke (21) versehen ist, derart, dass das Kissen
(22) in der Mittelsenke (21) gelagert wird, wobei sich die Befestigung formschlüssig,
durch Velcro (TM) oder anderweitig ergibt.
10. Schuh gemäss Anspruch 1 und 6, gekennzeichnet durch einen vom Schuh getrennten Klebesupport, der aus zumindest einem elastischen oder
viskoelastischen Querhügel (2), einer unteren Klebeschicht (51) und einem Teil der
Decksole (7) mit einem mittleren Reibungskoeffizienten besteht, wobei der besagte
Klebesupport am passenden Ort auf dem Unterschuh eines üblichen Schuhes mit halbhohen
oder hohen Absätzen befestigt werden kann.