(19)
(11) EP 2 506 092 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
03.10.2012  Bulletin  2012/40

(21) Numéro de dépôt: 11002656.4

(22) Date de dépôt:  31.03.2011
(51) Int. Cl.: 
G04B 15/10(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME

(71) Demandeur: Cartier Création Studio S.A.
1201 Genève (CH)

(72) Inventeurs:
  • Bas, Kéwin
    25130 Villers-Le-Lac (FR)
  • Chatel, Cyrille
    25500 La Chenalotte (FR)

(74) Mandataire: Micheli & Cie SA 
Rue de Genève 122 Case Postale 61
1226 Genève-Thônex
1226 Genève-Thônex (CH)

   


(54) Mécanisme d'échappement notamment pour mouvement d'horlogerie


(57) La présente invention a pour objet un mouvement d'horlogerie comportant un mobile d'échappement relié à un barillet par un rouage de finissage et un balancier-spiral ainsi qu'un mécanisme d'échappement (1) comprenant une ancre d'impulsion (8) et au moins un organe de réglage (9). L'ancre d'impulsion (8) et l'organe de réglage (9) qui coopèrent avec le mobile d'échappement et sont commandés par des organes de commande (6.1, 6.2, 7.1) portés par l'axe du balancier. Entre des positions où ils coopèrent avec le mobile d'échappement (1) et des positions où ils ne coopèrent pas avec ce dernier, l'ancre d'impulsion (8) et l'organe de réglage (9) se déplacent dans deux plans différents formant un angle entre eux.




Description


[0001] La présente invention se rapporte aux mécanismes d'échappement pour mouvement d'horlogerie.

[0002] Dans un mouvement pour pièce d'horlogerie, l'échappement a pour but d'entretenir et de compter les oscillations de l'organe réglant dudit mouvement, comme par exemple un balancier-spiral. L'échappement reçoit l'énergie dispensée par le barillet du mouvement pour pièce d'horlogerie et laisse échapper périodiquement un fragment de cette énergie pour restituer à l'organe réglant l'énergie qu'il perd dû aux frottements. Il est important que l'échappement perturbe le moins possible l'organe régulateur.

[0003] Cependant, le rendement mécanique des échappements est typiquement faible puisque celui qui est généralement considéré comme le meilleur d'entre eux, l'échappement à ancre suisse, ne transmet à l'organe réglant que 30% environ de l'énergie qu'il reçoit. Cela est dû notamment à l'inertie des pièces qu'il faut mettre en mouvement rapidement, aux frottements, aux chocs et à la présence nécessaire de chemins perdus (courses mortes).

[0004] Le but de la présente invention est de réaliser un mouvement pour pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme d'échappement dans lequel l'inertie des pièces en mouvement lors de l'impulsion est très faible et dans lequel la grande majorité voire la totalité de la course angulaire de l'organe d'impulsion est active, supprimant ainsi les courses mortes. Un autre but de la présente invention est de réaliser un mouvement pour pièce d'horlogerie dans lequel le rendement du mécanisme d'échappement est nettement amélioré de même que la précision de la chronométrie du mouvement.

[0005] La présente invention a pour objet un mouvement d'horlogerie comportant un mobile d'échappement relié à un barillet par un rouage de finissage et un balancier-spiral ainsi qu'un mécanisme d'échappement comprenant une ancre d'impulsion et au moins un organe de réglage caractérisé par le fait que l'ancre d'impulsion et l'organe de réglage sont commandés par des organes de commande portés par l'axe du balancier ; par le fait que l'ancre d'impulsion et l'organe de réglage coopèrent avec le mobile d'échappement ; et par le fait que l'ancre d'impulsion et l'organe de réglage se déplacent dans deux plans formant un angle entre eux.

[0006] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemple plusieurs formes d'exécution particulières du mécanisme d'échappement pour mouvement d'horlogerie selon l'invention.

La figure 1 est une vue d'ensemble en perspective d'une première forme d'exécution d'un mécanisme d'échappement pour mouvement d'horlogerie selon l'invention.

Les figures 2 et 2a sont des schémas illustrant en plan et en élévation le mécanisme de la figure 1 dans sa position initiale.

Les figures 3 et 3a sont des schémas illustrant en plan et en élévation le mécanisme au moment de la libération de l'ancre d'impulsion.

Les figures 4 et 4a sont des schémas illustrant en plan et en élévation le mécanisme en fin de rotation de l'ancre d'impulsion.

Les figures 5 et 5a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme lors de l'engrènement de l'ancre d'impulsion avec la roue d'échappement.

Les figures 6 et 6a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme à la fin de la première phase de réarmage de l'ancre d'impulsion.

Les figures 7 et 7a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme pendant la seconde phase de réarmage de l'ancre d'impulsion.

Les figures 8 et 8a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme pendant son retour en position initiale.

Les figures 9 et 9a sont des schémas illustrant en plan et en élévation une seconde forme d'exécution d'un mécanisme d'échappement pour mouvement d'horlogerie selon l'invention dans sa position initiale.

Les figures 10 et 10a sont des schémas illustrant en plan et en élévation le mécanisme au moment de la libération de l'ancre d'impulsion.

Les figures 11 et 11 a sont des schémas illustrant en plan et en élévation le mécanisme lors de l'impulsion.

Les figures 12 et 12a sont des schémas illustrant en plan et en élévation le mécanisme en fin de rotation de l'ancre d'impulsion.

Les figures 13 et 13a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme lors de l'engrènement de l'ancre d'impulsion avec la roue d'échappement.

Les figures 14 et 14a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme à la fin de la première phase de réarmage de l'ancre d'impulsion.

Les figures 15 et 15a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme pendant la seconde phase de réarmage de l'ancre d'impulsion.

Les figures 16 et 16a sont des schémas en plan et en élévation du mécanisme pendant son retour en position initiale.



[0007] Dans la suite, les orientations et en particulier les sens de rotation sont données en référence aux figures.

[0008] Une première forme d'exécution d'un échappement pour mouvement d'horlogerie selon l'invention va être décrite en référence aux figures 1 à 8.

[0009] Selon cette forme d'exécution, le mécanisme d'échappement est destiné à équiper un mouvement d'horlogerie comprenant un balancier-spiral et un mobile d'échappement relié à un barillet par un rouage de finissage. Ce mécanisme d'échappement est dans cette forme d'exécution un mécanisme d'échappement à force constante et comporte une ancre d'impulsion coopérant d'une part avec le mobile d'échappement et d'autre part avec des organes de commande solidaires de l'arbre du balancier-spiral.

[0010] Dans cette première forme d'exécution, le mécanisme d'échappement comporte un mobile d'échappement 1 comportant, monté sur un axe 1.1, un pignon d'échappement 1.2 relié cinématiquement par un rouage de finissage (non illustré) au barillet (non illustré) d'un mouvement d'horlogerie.

[0011] Ce mobile d'échappement 1 comporte encore une roue d'échappement inférieure 1.3, une roue d'échappement intermédiaire 1.4 et une roue d'échappement supérieure 1.5 toutes trois solidaires de l'axe 1.1. Ce mobile d'échappement 1 est pivoté sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie telle que la platine, un pont, ou une cage de tourbillon de ce mouvement d'horlogerie.

[0012] Ce mécanisme d'échappement comporte encore des organes de commande solidaires de l'axe 2 du balancier-spiral (non illustré) pivoté sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie. Dans cette forme d'exécution, cet axe 2 du balancier-spiral, comporte un plateau de dard 3 muni d'une entaille 3.1; un plateau de cheville 4 comportant une cheville 4.1 situé sous le plateau de dard 3; un plateau de commande supérieur 6 comportant une came supérieure 6.1 sur sa face inférieure ; un plateau de commande inférieur 7 comportant une came inférieure 7.1 sur sa face supérieure faisant face audit plateau de commande supérieur 6 ; et un plateau d'impulsion 5 comportant un doigt d'impulsion 5.1 et situé entre les plateaux de commande supérieur 6 et inférieur 7. Ces différents plateaux et les éléments qu'ils portent ou comprennent constituent un ensemble d'organes de commande du mécanisme d'échappement comme cela sera expliqué dans ce qui suit.

[0013] Le mécanisme d'échappement comporte encore une ancre d'impulsion 8 montée pivotante et coulissante longitudinalement sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie. L'ancre 8 est solidaire d'un axe de blocage 9, perpendiculaire au plan dans lequel l'ancre d'impulsion 8 pivote. Cet axe de blocage 9 s'étend de préférence parallèlement à l'axe 2 du balancier-spiral et à l'axe de rotation 1.1 du mobile d'échappement 1. Cet axe de blocage 9 est solidaire d'une virole 10 elle-même solidaire de l'extrémité intérieure d'un ressort auxiliaire de force constante 11, de préférence un ressort-spiral, dont l'extrémité extérieure 11.1 est prévue pour être fixée sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie.

[0014] L'ancre d'impulsion 8 comporte une première extrémité 8.1 en forme de dent destinée à coopérer avec les dents d'une denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3. Cette ancre d'impulsion 8 comporte une seconde extrémité 8.2 s'étendant entre le plateau de commande supérieur 6 et le plateau de commande inférieur 7 solidaires de l'axe du balancier-spiral et destinée à coopérer avec les cames supérieure 6.1 et inférieure 7.1. Une première goupille 12, fixée sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie sert de butée d'arrêt à l'ancre d'impulsion 8. Le ressort auxiliaire 11 tend à déplacer l'ancre d'impulsion 8 en direction d'une seconde goupille 13.

[0015] L'axe de blocage 9 portant l'ancre d'impulsion 8 est susceptible d'être déplacé longitudinalement entre une position haute pour laquelle son extrémité de blocage 9.1 coopère avec une première denture de blocage de la roue d'échappement supérieure 1.5 et empêche toute rotation de celle-ci, et une position basse pour laquelle la roue d'échappement supérieure 1.5 est libérée de l'extrémité de blocage 9.1 de cet axe de blocage 9.

[0016] Le mécanisme d'échappement comporte encore une ancre de blocage 14 comportant quatre bras solidaires d'un axe d'ancre de blocage 14.1 pivoté sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie. Cette ancre de blocage 14 comporte un premier bras 14.2 coopérant avec une troisième goupille 15 et une quatrième goupille 16 pour limiter l'ébat angulaire de l'ancre de blocage 14.

[0017] L'ancre de blocage 14 comporte encore un second bras 14.3 dont l'extrémité comporte une fourchette 14.4 et un dard 14.5 destiné à coopérer avec la cheville 4.1 respectivement le plateau de dard 3 à l'instar d'un échappement à ancre suisse classique pour commander les déplacements angulaires de l'ancre de blocage 14. Cette ancre de blocage 14 comporte encore un troisième bras 14.6 dont l'extrémité libre sert de butée de maintien pour l'ancre d'impulsion 8 en position armée contre la première goupille 12.

[0018] Enfin, cette ancre de blocage 14 comporte un quatrième bras 14.7 dont l'extrémité présente un crochet 14.8 destiné à coopérer avec une seconde denture de blocage de la roue d'échappement intermédiaire 1.4.

[0019] Partant de la position initiale de ce mécanisme d'échappement selon la première forme d'exécution illustrée aux figures 2, 2a, on va dans ce qui suit décrire le fonctionnement de ce mécanisme. Le ressort auxiliaire 11 n'est pas illustré dans les figures 2 à 8 afin de ne pas les surcharger.

[0020] Dans la position initiale illustrée aux figures 2, 2a, le mobile d'échappement 1 est bloqué par l'extrémité 9.1 de l'axe de blocage 9 qui est en position haute. L'ancre d'impulsion 8 est également en position haute pour laquelle sa première extrémité 8.1 est située au-dessus du plan de la roue d'échappement inférieure 1.3 avec laquelle elle ne coopère donc pas.

[0021] L'ancre d'impulsion 8 est soumise à l'action du couple du ressort auxiliaire 11 qui tend à la faire tourner dans le sens horaire (selon les figures). L'ancre d'impulsion 8 est bloquée par l'extrémité du troisième bras 14.6 de l'ancre de blocage. L'ancre d'impulsion 8 soumise à l'action du ressort auxiliaire 11 pousse sur l'extrémité du troisième bras 14.6 de l'ancre de blocage 14, ce qui maintient celle-ci en appui contre la troisième goupille 15 par son second bras 14.2. Le dard 14.5 et le plateau de dard 3 évitent tout déblocage intempestif du mécanisme.

[0022] Le balancier tourne dans le sens anti-horaire amenant la cheville 4.1 du plateau de cheville 4 dans la fourchette 14.4 de l'ancre de blocage 14 provoquant le déplacement de cette ancre de blocage dans le sens horaire jusqu'à ce que son second bras 14.2 bute contre la quatrième goupille 16 (Figures 3, 4). L'ancre d'impulsion 8 est libérée mais le mobile d'échappement 1 est toujours bloqué par l'axe de blocage 9.

[0023] L'ancre d'impulsion 8 libérée se déplace dans le sens horaire sous l'effet du ressort auxiliaire 11. La seconde extrémité 8.2 de l'ancre d'impulsion se trouvant à la hauteur du plateau d'impulsion 5 entre en contact avec le doigt d'impulsion 5.1 et transmet l'énergie au balancier et ceci jusqu'à l'arrivée de l'ancre d'impulsion 8 contre la seconde goupille 13. Ainsi la transmission d'énergie se fait jusqu'à l'arrêt de l'ancre d'impulsion 8, il n'y a donc pas de course perdue de l'ancre d'impulsion.

[0024] Le plan incliné de la came supérieure 6.1 du plateau supérieur 6 provoque la descente de l'ancre 8 dont la première extrémité 8.1 vient se loger entre deux dents de la denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3. En descendant, l'ancre d'impulsion 8 entraîne l'axe de blocage 9 jusque dans sa position basse libérant ainsi le mobile d'échappement 1 une fois que l'extrémité 9.1 de l'axe de blocage échappe à la première denture de blocage de la roue d'échappement supérieure 1.5 (Figure 5).

[0025] Dans la forme d'exécution illustrée, la virole 10 peut se déplacer avec l'axe 9 car l'énergie du ressort 11 utilisé durant la monté/descente de l'axe 9 n'est pas importante. En variante, la virole 10 peut rester fixe en translation via une liaison glissière avec l'axe 9 de l'ancre d'impulsion 8.

[0026] Etant libéré, le mobile d'échappement 1 tourne dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, ce faisant la denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3 entraîne l'ancre d'impulsion 8 dans le sens des aiguilles d'une montre contre l'action du ressort auxiliaire 11 jusqu'à ce que le mobile d'échappement soit bloqué par le crochet 14.8 du quatrième bras 14.7 de l'ancre de blocage situé sur le chemin de la seconde denture de blocage de la roue d'échappement intermédiaire 1.4 (Figure 6). Le rouage de finissage et le mobile d'échappement 1 sont alors bloqués par l'ancre de blocage 14 et la roue d'échappement intermédiaire 1.4. L'ancre d'impulsion 8 est bloquée en rotation par la roue d'échappement inférieure 1.3. L'ancre de blocage 14 est maintenue contre la goupille 15 grâce à l'effort de la roue d'échappement intermédiaire 1.4 sur le quatrième bras 14.7 de cette ancre de blocage 14 (l'orientation de l'effort est étudiée comme dans un échappement à ancre suisse classique entre l'ancre et l'échappement). Le dard 14.5 et le plateau de dard 3 évitent tout déblocage intempestif. Le balancier complète sa demi-course.

[0027] Par la suite, le balancier inverse son sens de rotation. La cheville 4.1 du plateau de cheville coopère avec la fourchette du second bras 14.3 de l'ancre de blocage (comme dans un échappement à ancre suisse classique) ce qui libère le mobile d'échappement 1, le crochet 14.8 du quatrième bras de l'ancre de blocage échappe à la denture de la roue d'échappement intermédiaire 1.4 (Figure 7).

[0028] Le mobile d'échappement 1 ainsi libéré, il reprend sa rotation dans le sens des aiguilles d'une montre, la denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3 entraîne la première extrémité 8.1 de l'ancre d'impulsion réarmant le ressort auxiliaire 11 jusqu'à ce que l'ancre d'impulsion vienne buter contre la première goupille 12 (Figure 8).

[0029] Le plan incliné de la came inférieure 7.1 du plateau de commande inférieur 7 provoque la remontée de l'ancre d'impulsion 8 la dégageant de la roue d'échappement inférieure 1.3. Ce faisant, l'axe de blocage 9 est également relevé et son extrémité de blocage 9.1 vient se loger entre deux dents de la denture de blocage de la roue d'échappement supérieure 1.5 bloquant le mobile d'échappement 1 et le rouage de finissage (Fig. 8). L'extrémité du troisième bras 14.6 de l'ancre de blocage 14 vient bloquer l'ancre d'impulsion 8 et le mécanisme se retrouve en position initiale (Figure 2).

[0030] Dans cette première forme d'exécution illustrée, le mobile d'échappement 1 comporte trois roues d'échappement 1.3, 1.4 et 1.5 comportant chacune une denture.

[0031] La denture d'impulsion est portée par la roue d'échappement inférieure 1.3 et coopère avec l'ancre d'impulsion 8, la seconde denture de blocage est portée par la roue d'échappement intermédiaire 1.4 et coopère avec le quatrième bras 14.7 de l'ancre de blocage 14, et la première denture de blocage est portée par la roue d'échappement supérieure 1.5 et coopère avec l'axe de blocage 9. Le nombre de roues d'échappement peut être réduit pour autant que le mobile d'échappement 1 comporte les trois dentures coopérant respectivement avec l'ancre d'impulsion 8, l'ancre de blocage 14 et l'axe de blocage 9. Ces trois dentures peuvent en effet être portées par une ou deux roues seulement.

[0032] Une deuxième forme d'exécution va maintenant être décrite en référence aux figures 9 à 16, dans lesquelles les mêmes références désignent les mêmes éléments que dans la première forme d'exécution.

[0033] Le mécanisme d'échappement selon cette deuxième forme d'exécution de l'invention est également destiné à équiper un mouvement d'horlogerie comprenant un balancier-spiral et un mobile d'échappement relié à un barillet par un rouage de finissage.

[0034] Dans cette deuxième forme d'exécution illustrée à titre d'exemple aux figures 9 à 16, le mécanisme d'échappement est un échappement à force constante et comporte un mobile d'échappement 1 comportant, monté sur un axe 1.1, un pignon d'échappement 1.2 relié cinématiquement par un rouage de finissage (non illustré) au barillet (non illustré) d'un mouvement d'horlogerie.

[0035] A la différence de la première forme d'exécution, le mécanisme d'échappement selon cette deuxième forme d'exécution ne comporte pas d'ancre de blocage et le mobile d'échappement 1 comporte uniquement deux roues, soit une roue d'échappement inférieure 1.3 et une roue d'échappement supérieure 1.5 toutes deux solidaires de l'axe 1.1. Ce mobile d'échappement 1 est pivoté sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie telle que la platine ou un pont de ce mouvement d'horlogerie.

[0036] Ce mécanisme d'échappement comporte encore des organes de commande solidaires de l'axe 2 du balancier-spiral (non illustré) pivoté sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie. Dans cette deuxième forme d'exécution, cet axe 2 du balancier-spiral comporte un plateau d'impulsion 5 comportant un doigt d'impulsion 5.1 et situé entre un plateau de commande supérieur 6 comportant une première came supérieure 6.1 et une seconde came supérieure 6.2 sur sa face inférieure et un plateau de commande inférieur 7 comportant une came inférieure 7.1 sur sa face supérieure faisant face audit plateau de commande supérieur 6. Ces différents plateaux et les éléments qu'ils portent ou comprennent constituent, encore une fois, un ensemble d'organes de commande du mécanisme d'échappement comme cela sera expliqué dans ce qui suit.

[0037] Le mécanisme d'échappement selon cette forme d'exécution comporte encore une ancre d'impulsion 8 montée pivotante et coulissante longitudinalement sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie. L'ancre 8 est solidaire d'un axe de blocage 9, perpendiculaire au plan dans lequel elle pivote. Cet axe de blocage 9 s'étend de préférence parallèlement à l'axe 2 du balancier-spiral et à l'axe de rotation 1.1 du mobile d'échappement 1. Tout comme dans la première forme d'exécution, cet axe de blocage 9 est de préférence solidaire d'une virole elle-même solidaire de l'extrémité intérieure d'un ressort spiral auxiliaire de force constante (non illustré afin d'éviter de surcharger les figures) dont l'extrémité extérieure est prévue pour être fixée sur une partie du bâti du mouvement.

[0038] L'ancre d'impulsion 8 comporte une première extrémité 8.1 en forme de dent destinée à coopérer avec les dents d'une denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3. Cette ancre d'impulsion 8 comporte une seconde extrémité 8.2, s'étendant entre le plateau de commande supérieur 6 et le plateau de commande inférieur 7 solidaires de l'axe du balancier-spiral, destinée à coopérer avec les première et seconde cames supérieures 6.1, 6.2 et la came inférieure 7.1. Une première goupille 12', fixée sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie sert de butée de blocage à l'ancre d'impulsion 8. Dans cette forme d'exécution, le ressort auxiliaire 11 tend à déplacer l'ancre d'impulsion 8 en direction d'une seconde goupille 13.

[0039] L'axe de blocage 9 portant l'ancre d'impulsion 8 est susceptible d'être déplacé longitudinalement entre une position haute pour laquelle son extrémité de blocage 9.1 coopère avec une première denture de blocage de la roue d'échappement supérieure 1.5 et empêche toute rotation de celle-ci et une position basse pour laquelle la roue d'échappement supérieure 1.5 est libérée de l'extrémité de blocage 9.1 de cet axe de blocage 9.

[0040] Partant de la position initiale de ce mécanisme d'échappement selon la deuxième forme d'exécution illustrée aux figures 9, 9a, on va dans ce qui suit décrire le fonctionnement de ce mécanisme.

[0041] Dans la position initiale illustrée aux figures 9, 9a, le mobile d'échappement 1 est bloqué par l'extrémité 9.1 de l'axe de blocage 9. L'ancre d'impulsion 8 est dans un première position intermédiaire pour laquelle sa première extrémité 8.1 est située au-dessus du plan de la roue d'échappement inférieure 1.3 avec laquelle elle ne coopère donc pas et pour laquelle sa seconde extrémité 8.2 coopère avec la première goupille 12' empêchant toute rotation dans le sens anti-horaire (selon les figures) de l'ancre d'impulsion en direction de la goupille 13.

[0042] L'ancre d'impulsion 8 est soumise à l'action du couple du ressort auxiliaire 11 qui tend à la faire tourner dans le sens anti-horaire en direction de la goupille 13. Dans la position initiale, l'ancre d'impulsion 8 est maintenue en appui contre la première goupille 12' sous l'action du ressort auxiliaire 11. Le balancier tourne dans le sens horaire amenant la came inférieure 7.1 du plateau de commande inférieur 7 en contact avec la seconde extrémité 8.2 de l'ancre d'impulsion 8. Le plan incliné de ladite came inférieure 7.1 provoque le déplacement vers le haut de cette ancre d'impulsion 8. Ladite ancre d'impulsion 8 est alors dans sa position haute et n'est plus retenue par la première goupille 12' (Figures 10, 10a). L'ancre d'impulsion 8 est libérée mais le mobile d'échappement 1 est toujours bloqué par l'axe de blocage 9 qui est également dans sa position haute.

[0043] L'ancre d'impulsion 8 libérée se déplace dans le sens anti-horaire sous l'effet du ressort auxiliaire 11. La seconde extrémité 8.2 de l'ancre d'impulsion se trouvant à la hauteur du plateau d'impulsion 5 entre en contact avec le doigt d'impulsion 5.1 (figures 11, 11 a) et transmet l'énergie au balancier et ceci jusqu'à l'arrivée de l'ancre d'impulsion 8 contre la seconde goupille 13. Ainsi la transmission d'énergie se fait jusqu'à l'arrêt de l'ancre d'impulsion 8, il n'y a donc pas de course perdue de l'ancre d'impulsion (figures 12, 12a).

[0044] Le plan incliné de la première came supérieure 6.1 du plateau supérieur 6 provoque la descente de l'ancre 8 de sa position haute dans une seconde position intermédiaire, la première extrémité 8.1 de ladite ancre d'impulsion 8 venant se loger entre deux dents de la denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3. En descendant, l'ancre d'impulsion 8 entraîne l'axe de blocage 9 jusque dans une position intermédiaire dans laquelle ledit axe de blocage 9 bloque toujours le mobile d'échappement. L'ancre d'impulsion 8 est toujours bloquée par la seconde goupille 13 (figures 13, 13a).

[0045] Le balancier inverse son sens de rotation. Le plan incliné de la seconde came supérieure 6.2 du plateau supérieur 6 provoque la descente de l'ancre 8 de sa seconde position intermédiaire dans sa position basse, la première extrémité 8.1 de ladite ancre d'impulsion 8 restant logée entre deux dents de la denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3. En descendant, l'ancre d'impulsion 8 entraîne l'axe de blocage 9 jusque dans sa position basse libérant le mobile d'échappement 1 une fois que l'extrémité 9.1 de l'axe de blocage échappe à la première denture de blocage de la roue d'échappement supérieure 1.5 (Figure 14, 14a).

[0046] Le mobile d'échappement 1 ainsi libéré, il reprend sa rotation dans le sens anti-horaire (selon les figures), la denture d'impulsion de la roue d'échappement inférieure 1.3 entraîne la première extrémité 8.1 de l'ancre d'impulsion dans le sens horaire réarmant le ressort auxiliaire 11 jusqu'à ce que l'ancre d'impulsion vienne buter contre la première goupille 12' (Figure 15, 15a). Cette première goupille 12' est chanfreinée et présente un plan incliné qui, par l'effort de l'ancre d'impulsion 8 poussée contre ladite goupille 12' par le mobile d'échappement 1, provoque la remontée de ladite ancre d'impulsion 8 dans sa première position intermédiaire (position initiale). Ce faisant, la première extrémité 8.1 de l'ancre d'impulsion 8 est dégagée de la roue d'échappement inférieure 1.3. L'axe de blocage 9 est également relevé dans sa position initiale et son extrémité de blocage 9.1 vient se loger entre deux dents de la denture de blocage de la roue d'échappement supérieure 1.5 bloquant le mobile d'échappement 1 et le rouage de finissage. Le mécanisme se retrouve en position initiale (Figure 9, 9a).

[0047] Comme indiqué ci-dessus, dans cette forme d'exécution, le mobile d'échappement 1 comporte deux roues d'échappement 1.3, et 1.5 comportant chacune une denture. La denture d'impulsion est portée par la roue d'échappement inférieure 1.3 et coopère avec l'ancre d'impulsion 8, et la première denture de blocage est portée par la roue d'échappement supérieure 1.5 et coopère avec l'axe de blocage 9. Le nombre de roue d'échappement peut être réduit pour autant que le mobile d'échappement 1 comporte les deux dentures coopérant respectivement avec l'ancre d'impulsion 8 et l'axe de blocage 9. Ces deux dentures peuvent en effet être portées par une roue seulement.

[0048] Une particularité de ce mécanisme d'échappement selon l'invention est d'avoir séparé la fonction de blocage du mobile d'échappement 1 qui s'effectue soit par l'axe de blocage 9 et le quatrième bras 14.7 de l'ancre de blocage dans la première forme d'exécution, soit par l'axe de blocage 9 uniquement dans la seconde forme d'exécution de la fonction d'impulsion qui est réalisée à l'aide de l'ancre d'impulsion 8 et du ressort auxiliaire 11. En particulier, ces deux fonctions s'effectuent, du moins en partie, dans des plans différents formant un angle entre eux : dans les formes d'exécution illustrées, l'impulsion a lieu dans un plan sensiblement perpendiculaire à l'axe de balancier tandis que la régulation ou le blocage a lieu, du moins en partie, dans un plan comprenant l'axe du mobile d'échappement.

[0049] On notera particulièrement que lors de la phase d'impulsion le mobile d'échappement 1, et donc tout le rouage de finissage du mouvement, est bloqué de sorte que l'inertie des pièces en mouvement lors de l'impulsion est très faible, empêchant alors tout recul du mobile d'échappement 1. De plus, la totalité de la course angulaire de l'ancre d'impulsion est effectivement active, sans course morte. Grâce à ces dispositions le rendement du mécanisme d'échappement est nettement amélioré de même que la précision de la chronométrie du mouvement équipé de ce mécanisme d'échappement. Enfin, dans les formes d'exécution décrites, l'énergie transmise au balancier à chaque impulsion est rigoureusement constante car elle ne dépend que du ressort auxiliaire qui se réarme entre chaque impulsion.

[0050] Dans les formes d'exécution illustrées, l'organe de réglage constitué par l'axe de blocage 9 est solidaire de l'ancre d'impulsion 8 et lui sert d'axe de pivotement. Dans des variantes, l'organe de réglage pourrait être indépendant de l'ancre d'impulsion 8 et commandé par une autre paire de cames portées par les plateaux de commande inférieur 7 et supérieur 6 fixés à l'axe 2 du balancier.


Revendications

1. Mouvement d'horlogerie comportant un mobile d'échappement relié à un barillet par un rouage de finissage et un balancier-spiral ainsi qu'un mécanisme d'échappement (1) comprenant une ancre d'impulsion (8) et au moins un organe de réglage (9) ; caractérisé par le fait que l'ancre d'impulsion (8) et l'organe de réglage (9) sont commandés par des organes de commande (6.1, 6.2, 7.1) portés par l'axe du balancier ; par le fait que l'ancre d'impulsion (8) et l'organe de réglage (9) coopèrent avec le mobile d'échappement (1) ; et par le fait que, entre des positions où ils coopèrent avec le mobile d'échappement (1) et des positions où ils ne coopèrent pas avec ce dernier, l'ancre d'impulsion (8) et l'organe de réglage (9) se déplacent dans deux plans différents formant un angle entre eux.
 
2. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le mécanisme d'échappement (1) est un mécanisme d'échappement à force constante comprenant un ressort auxiliaire (11) dont une extrémité est solidaire de l'ancre d'impulsion (8).
 
3. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le ressort auxiliaire (11) est un ressort-spiral et que l'extrémité intérieure de ce ressort-spiral est fixée à une virole de l'ancre d'impulsion (8) tandis que son extrémité extérieure est fixée sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie.
 
4. Mouvement d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait que l'ancre d'impulsion (8) se déplace dans un premier plan qui est sensiblement perpendiculaire à l'axe du balancier.
 
5. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisé par le fait que le déplacement de l'ancre d'impulsion (8) est une rotation autour d'un premier axe perpendiculaire au premier plan.
 
6. Mouvement d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'organe de réglage (9) se déplace dans un second plan qui est sensiblement parallèle à l'axe du mobile d'échappement (1).
 
7. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le déplacement dudit organe de réglage (9) est une translation linéaire dans le second plan.
 
8. Mouvement d'horlogerie selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé par le fait qu'il comprend un second organe de réglage (14) qui, entre une position où il coopère avec le mobile d'échappement (1) et une position où il ne coopère pas avec ce dernier, se déplace en rotation autour d'un second axe perpendiculaire au premier plan.
 
9. Mouvement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'une première extrémité (8.1) de l'ancre d'impulsion (8) coopère avec une première denture du mobile d'échappement (1) et par le fait qu'une seconde extrémité (8.2) de l'ancre d'impulsion (8) coopère avec deux cames (6.1, 7.1) portées respectivement par des plateaux de commande supérieur (6) et inférieur (7) de l'axe (2) du balancier.
 
10. Mouvement selon la revendication 9, caractérisé par le fait que l'axe (2) du balancier porte un plateau d'impulsion (5) situé entre les plateaux de commande inférieur (7) et supérieur (6) de cet axe (2); par le fait que ce plateau d'impulsion (5) comporte un doigt d'impulsion (5.1) destiné à coopérer dans les phases d'impulsion avec la seconde extrémité (8.2) de l'ancre d'impulsion s'étendant entre les plateaux de commande supérieur (6) et inférieur (7).
 
11. Mouvement selon la revendication 10, caractérisé par le fait qu'il comporte deux goupilles (12, 13) fixées sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie délimitant les positions angulaires extrêmes de l'ancre d'impulsion (8).
 
12. Mouvement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'ancre d'impulsion (8) est solidaire d'un axe de blocage (9) dont une extrémité (9.1) coopère avec une denture de blocage du mobile d'échappement (1).
 
13. Mouvement selon la revendication 12, caractérisé par le fait qu'il comporte encore une ancre de blocage (14) pivotée sur une partie du bâti du mouvement d'horlogerie et comportant un premier bras (14.2) coopérant avec des troisième et quatrième goupilles (15, 16) fixées sur une partie du bâti du mouvement et définissant les positions angulaires extrêmes de l'ancre de blocage et un second bras (14.3) dont l'extrémité est munie d'une fourchette (14.4) et d'un dard (14.5) coopérant respectivement avec une cheville (4.1) solidaire de l'axe (2) du balancier et un plateau de dard (3) également porté par l'axe (2) du balancier.
 
14. Mouvement selon la revendication 13, caractérisé par le fait que l'ancre de blocage (14) comporte un troisième bras (14.6) destiné à maintenir l'ancre d'impulsion (8) en position armée contre la première goupille (12, 12') pendant la phase de fonctionnement du mécanisme où l'ancre d'impulsion est immobile.
 
15. Mouvement selon la revendication 14, caractérisé par le fait que l'ancre de blocage (14) comporte un quatrième bras (14.7) dont l'extrémité porte un crochet (14.8) destiné à coopérer avec une seconde denture de blocage du mobile d'échappement (1).
 
16. Mouvement selon l'une des revendications 9 à 15, caractérisé par le fait que chacune des dentures du mobile d'échappement (1) est portée par une roue (1.3, 1.4, 1.5) de ce mobile d'échappement (1).
 




Dessins









































































Rapport de recherche









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