[0001] L'invention a trait au domaine de la joaillerie. Elle concerne un bijou tel qu'un
collier, un bracelet, un pendentif, une boucle d'oreille ou encore une bague, comprenant
un support filaire sur lequel est monté au moins un chaton enchâssant un élément décoratif
(par exemple une pierre précieuse), ainsi que son procédé de fabrication.
[0002] La fabrication des bijoux est impossible à dater tant elle est ancienne. Les collections
du Louvre montrent que certaines techniques classiques de sertissage des pierres précieuses
sur des chatons, utilisées encore de nos jours, étaient déjà connues sous l'Egypte
antique. De même, l'enfilage des chatons sur des supports filaires (notamment des
chaînes en or) est connu de longue date, notamment pour la fabrication des colliers
et des bracelets. La technique de base est simple, puisqu'il suffit de percer le chaton
d'un trou par lequel on enfile le support filaire.
[0003] Plus complexes sont les techniques visant à immobiliser les chatons sur le support
filaire pour les empêcher de glisser, ou même de tourner autour de l'axe du support,
lorsqu'il est impératif de présenter toujours une même face décorative.
[0004] Une technique courante permettant d'immobiliser un chaton en translation consiste
à monter des bagues d'arrêt de part et d'autre du chaton et à sertir ces bagues sur
le support filaire. Cette technique est toutefois fastidieuse, coûteuse en raison
du surcroît de matière, et le résultat se révèle souvent inesthétique.
[0005] Une autre technique consiste à injecter une colle entre le chaton et le support filaire.
L'immobilisation est alors double : en translation et en rotation. Elle nécessite
toutefois un apport de matière dont les propriétés mécaniques (notamment de tenue
à la fatigue) et physico-chimiques (notamment résistance à l'oxydation) peuvent se
révéler incertaines et inconstantes au court du temps. En outre, le résultat final
peut s'avérer inesthétique, notamment lorsque la technique d'injection n'est pas bien
maîtrisée, ou lorsque la viscosité et le temps de séchage de la colle sont inadaptés
(la colle étant par exemple trop fluide ou au contraire trop visqueuse ; le séchage
trop lent, ou au contraire trop rapide).
[0006] Ces inconvénients sont particulièrement prégnants dans la fabrication de bijoux de
structure complexe ou, surtout, de faibles dimensions, car à l'échelle millimétrique
et en deçà, les effets des forces de frottement (capillarité) sont supérieurs à ceux
de la gravité, et l'application précise des colles devient extrêmement délicate. C'est
pourquoi le recours à des techniques mécaniques d'immobilisation s'impose.
[0007] On connaît de la demande de brevet européen n°
EP 1 819 253 au nom de la demanderesse une technique consistant à créer un bourrelet sur le support
filaire à l'intérieur du chaton pour immobiliser celui-ci en translation et, dans
la mesure du possible en rotation.
[0008] En pratique, cette technique est actuellement utilisée à grande échelle pour la réalisation
de bijoux comprenant un fil fabriqué dans un matériau thermoplastique transparent
(type fil de pêche) sur lequel sont enfilés des chatons enchâssant des pierres précieuses
telles que des diamants. Après avoir enfilé le fil dans le chaton, on introduit dans
celui-ci la pointe d'un fer à souder, que l'on applique à l'extrémité du fil. Sous
l'effet de la chaleur, un bourrelet de forme sphéroïdale se forme à l'extrémité du
fil, à l'intérieur du chaton. Cette opération peut être répétée de manière symétrique,
de sorte que les deux bourrelets ainsi créés, de diamètre supérieur à celui des trous
du chaton, immobilisent celui-ci sur le fil dans la position souhaitée. Cette technique,
alliée aux propriétés mécaniques intéressantes du fil de pêche (à la fois souple en
flexion, et résistant en traction, en torsion et en cisaillement), rend possible la
réalisation de bijoux de formes complexes (par ex. papillon). Un autre bijou de l'art
antérieur est connu de
FR 455 439.
[0009] La satisfaction générale des clientes a rendu possible le succès commercial de ces
bijoux. L'attention des inventeurs a toutefois été attirée sur certains cas de dissociation
du fil et du chaton, rendant possible à tout le moins la rotation de celui-ci, voir
même - bien que plus rarement - leur séparation.
[0010] Des études conduites par la demanderesse ont permis d'identifier trois causes principales
à l'origine de ces incidents :
- l'habitude de certaines clientes de manipuler sans cesse leur bijou en faisant tourner
le chaton entre le pouce et l'index, les sollicitations cycliques induites faisant
apparaître un jeu entre le chaton et le fil ;
- une perte de résistance du fil exposé à la lumière, le nylon étant réputé sensible
aux ultraviolets ;
- un défaut potentiel de précision et de répétitivité dans la rupture du fil et la formation
des bourrelets lors de l'application du fer à souder.
[0011] L'invention vise à remédier à ces inconvénients, en proposant une nouvelle technique
de fabrication permettant, avec une fiabilité accrue, d'immobiliser un chaton sur
un support filaire.
[0012] A cet effet, l'invention propose, suivant un premier aspect, un bijou comprenant
:
- Un élément décoratif tel qu'une pierre précieuse ;
- Un chaton comprenant un corps percé d'au moins un trou définissant une direction longitudinale,
le corps étant surmonté de griffes enchâssant ledit élément décoratif ;
- Un support filaire sur lequel est monté le chaton, ce support filaire traversant longitudinalement
le corps du chaton au travers du trou et présentant un perçage localisé dans le corps
;
- Un élément d'arrêt oblong, qui s'étend transversalement dans le corps en traversant
le perçage formé dans le support filaire, cet élément d'arrêt étant en prise avec
des surfaces d'arrêt formées dans le corps.
[0013] De la sorte, le chaton est bloqué en translation et en rotation par rapport au support
filaire.
[0014] L'invention propose, suivant un deuxième aspect, un procédé de réalisation d'un bijou
comprenant au moins un chaton comprenant un corps percé d'au moins un trou définissant
une direction longitudinale, le corps étant surmonté de griffes enchâssant ledit élément
décoratif, et au moins un support filaire, ce procédé comportant les opérations consistant
à :
- Introduire le support filaire longitudinalement dans le chaton au travers du trou
;
- Introduire un élément d'arrêt oblong dans le corps au travers d'un perçage réalisé
dans le support filaire et localisé dans le corps ;
- Placer l'élément d'arrêt en prise avec des surfaces d'arrêt formées dans le corps.
D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description
ci-après, faite en référence aux dessins ci-annexés, dans lesquels
- La figure 1 est une vue de dessus en perspective montrant un chaton percé de trou
pour son montage sur un support filaire ;
- La figure 2 est une vue en perspective de dessous du chaton de la figure 1 ;
- Les figures 3 à 9 sont des vues en perspective en coupe partielle montrant différentes
étapes de fabrication d'un bijou une technique conforme à l'invention ;
- La figure 10 est une vue partielle de dessus montrant un exemple de collier pouvant
être réalisé au moyen d'une technique conforme à l'invention ;
- La figure 11 est une vue en perspective montrant un détail du collier de la figure
10.
[0015] Sur la figure 1 est représenté un objet
1 ouvragé entrant dans la composition d'un bijou
2 tel que collier, bracelet, boucle d'oreille, bague, etc. Cet objet
1 comprend un chaton
3 surmonté d'un élément
4 décoratif, en l'occurrence une pierre précieuse taillée telle que diamant, rubis,
saphir, émeraude, aigue-marine, etc.
[0016] Le chaton
3 est réalisé de préférence dans un métal précieux tel que platine, or (jaune ou blanc),
argent. Il comprend un corps
5 creux définissant une cavité
6. Le corps
5 présente en l'occurrence une section carrée, et comprend quatre faces
7 planes sensiblement parallèles deux à deux. A une extrémité supérieure, le corps
5 est surmonté de quatre griffes
8 qui s'étendent en saillie à partir des coins du corps
5, aux quatre jonctions entre les faces
7. La pierre
4 présente une partie
9 supérieure ou couronne, sur laquelle les griffes
8 prennent appui, et une partie
10 inférieure ou culasse, qui prend appui sur un bord
11 supérieur du corps
5 et s'étend en partie dans la cavité
6.
[0017] Le corps
5 est percé d'au moins une paire de trous
12 à profil circulaire, réalisés dans au moins deux des faces
7 en vis-à-vis. En l'occurrence, le corps
5 est percé de deux paires de trous
12, 13 (soit quatre trous au total), un trou étant réalisé dans chaque face
7.
[0018] Les deux trous
12 coaxiaux d'une première paire, dont l'axe
L commun définit une direction longitudinale, sont percés dans deux faces
7 parallèles en vis-à-vis, tandis que les deux trous
13 coaxiaux, dont l'axe
T commun définit une direction transversale perpendiculaire à la direction
L longitudinale, sont percés dans les deux autres faces
7, également parallèles est en vis-à-vis.
[0019] Le corps
5 présente, à son extrémité supérieure, une première ouverture
14 ménageant un passage pour la culasse
10 et, à une extrémité inférieure opposée, une seconde ouverture
15, qui ménage un accès (notamment visuel mais également mécanique, au moyen d'outils
correctement dimensionnés) à l'intérieur de la cavité
6.
[0020] Pour fixer les idées, signalons que, suivant un mode de réalisation, le chaton
3 présente une largeur hors tout (distance entre faces
7 parallèles) de 2,2 mm (22 dixièmes de mm) et une hauteur hors tout (de l'extrémité
inférieure au sommet des griffes
8) de 2,5 mm (25 dixièmes), pour une pierre diamant de 0,04 carat (diamètre 2,2 mm)
; les trous
7 ont un diamètre de 0,4 mm (4 dixièmes).
[0021] Pour la réalisation d'un bijou
2, ce chaton
3 est monté sur un support
16 filaire, ci-après plus simplement appelé fil. Il s'agit de préférence d'un fil réalisé
dans une matière thermoplastique transparente ou translucide, qui peut être colorée
mais avantageusement incolore. A titre d'exemple, on pourra utiliser du fil de pêche,
d'un diamètre égal, au jeu près, à celui des trous (soit 4/10 mm en l'occurrence).
[0022] Les matériaux les plus courants pour la réalisation des fils de pêche sont les polyamides
(autrement dit le nylon). On peut utiliser ce matériau, dont la résistance est grande
mais faiblit toutefois sous l'application de contraintes cycliques (par ex. de traction).
Il peut par conséquent être préférable d'opter pour des nouveaux matériaux, qui tendent
à remplacer le nylon dans la réalisation des fils des pêche. Citons le polyfluorure
de vinylidène ou PVDF (de l'anglais PolyVinyliDene Fluoride), plus connu sous le nom
de Fluorocarbone. Comparé au nylon, le PVDF présente en effet l'avantage, en tant
que polymère fluoré, d'offrir une résistance accrue aux variations de température
et aux ultraviolets. D'un point de vue visuel, le PVDF présente en outre un indice
de réfraction (de 1,33 environ) inférieur à celui du nylon (environ 1,60), ce qui
le rend plus transparent d'apparence que celui-ci. Il est également envisageable d'employer
des fils composites nylon/fluorocarbone ou de la fibre de verre.
[0023] Comme nous le verrons, le chaton
3 n'est pas simplement monté sur le fil
16 ; il y est également immobilisé en translation et en rotation, comme nous le verrons
ci-après.
[0024] On décrit à présent un procédé de réalisation d'un bijou
2, en référence aux figures 3 à 9.
[0025] On commence (figures 3 et 4) par effectuer un perçage
17 au travers du fil
16, perpendiculairement à son axe, au moyen d'un outil
18 pointu de type pointe, aiguille, forêt ou vrille. Cet outil
18 présente une tête
19 pointue, éventuellement munie d'une arête hélicoïdale de coupe permettant de procéder
à un enlèvement de matière, prolongée par un corps
20 cylindrique lisse ayant le même diamètre que le fil
16.
[0026] Le perçage
17 est réalisé par enfoncement de l'outil
18 dans le fil
16, éventuellement associé, au début de l'opération, à une rotation de l'outil
18, par exemple lorsque la tête
19 est munie d'une arête de coupe pour procéder à un enlèvement de matière. A la fin
de l'opération, le corps
20 de l'outil
18 est enfoncé dans l'amorce de perçage ainsi créée, pour l'élargir au diamètre souhaité
(celui du fil). Aucun enlèvement de matière n'est réalisé à ce stade, la mise au diamètre
du perçage
17 étant effectuée par simplement écartement de la matière. De ce fait, comme on voit
sur la figure 4; un bourrelet
21 de matière se forme de part et d'autre du perçage
17, perpendiculairement à son axe.
[0027] Le fil
16 ainsi percé est ensuite introduit longitudinalement dans le chaton
3, par l'un des trous
12 (figure 5). Le diamètre du trou
12 étant égal, au jeu près, à celui du fil
16, le bourrelet
21 crée momentanément une résistance, que l'on vainc aisément en tirant sur le fil
16, l'élasticité de celui-ci étant suffisante pour que le bourrelet
21 s'écrase et passe le trou
12.
[0028] Cette opération achevée, le fil
16 traverse longitudinalement le corps
5 du chaton
3, au travers des deux trous
12 coaxiaux en vis-à-vis, le perçage
17 dans le fil
16 étant alors localisé dans la cavité
6 (figure 6).
[0029] On ajuste longitudinalement le fil
16 pour placer le perçage
17 au niveau des deux autres trous
13, et on fait tourner le fil
16 pour orienter le perçage
17 transversalement dans l'axe
T des trous
13 (figure 6).
[0030] On introduit alors transversalement un élément
22 d'arrêt oblong dans le corps
5, au travers à la fois des trous
13 d'axe
T transversal et au travers du perçage
17.
[0031] Une fois introduit, cet élément
22 d'arrêt s'étend transversalement dans la cavité
6 en traversant le perçage
17 ; il est en prise avec les bords des trous
13 transversaux qui forment des surfaces d'arrêt en rotation de l'élément
22 autour de l'axe
L longitudinal et en translation longitudinale. A la manière d'une goupille, l'élément
22 d'arrêt bloque ainsi mutuellement le chaton
3 et le fil
16 à la fois en translation longitudinale, et rotation autour de l'axe
L longitudinal. En d'autres termes, le fil
16 et l'élément
22 d'arrêt forment conjointement un croisillon qui assure un blocage complet du chaton
3 sur le fil
16.
[0032] L'élément
22 d'arrêt est de préférence de forme cylindrique, de diamètre égal (au jeu près) à
celui des trous
13 et du perçage
17. Il peut s'agir d'une tige métallique, dont la longueur est égale à la distance séparant
les faces
7 du corps
5, de sorte qu'en position les extrémités de la tige
22 affleurent ces faces
7, la présence de la tige
22 étant alors quasiment invisible à l'oeil nu.
[0033] Toutefois, suivant un mode de réalisation préféré, l'élément
22 d'arrêt est constitué d'une portion du même type de fil
16 que celui employé pour le montage du chaton
3. Suivant les modèles de bijoux que l'on souhaite fabriquer, la portion de fil utilisée
pour réaliser l'élément
22 d'arrêt peut être :
- sectionnée aux deux extrémités dépassant du corps 5, de sorte à faire affleurer ces extrémités et rendre ainsi l'élément 22 d'arrêt à peut près invisible à l'oeil nu (figure 9) ;
- sectionnée à une seule extrémité ou non sectionnée, lorsque la portion de fil utilisée
est par ailleurs employée à titre de support pour d'autres chatons, ou lorsque cette
portion de fil est une prolongation en boucle du fil 16 support.
[0034] On a partiellement représenté sur les figures 10 et 11 un collier
2 à pendentif réalisé au moyen de deux fils entrecroisés, à savoir un fil
16 primaire qui supporte un premier chaton
3 qu'il traverse de part en part, et un fil
16' secondaire dont une extrémité supérieure
22 forme un élément d'arrêt traversant le fil
16 primaire et bloquant le chaton
3 en translation et en rotation par rapport à celui-ci. A une extrémité inférieure,
le fil
16' secondaire supporte un second chaton
3', celui-ci étant bloqué en translation et en rotation par rapport au fil secondaire
au moyen d'un élément
22' d'arrêt qui traverse le fil
16' secondaire et est sectionné à ses deux extrémités pour ne pas dépasser du chaton
3'.
[0035] Le bijou
2 ainsi réalisé, de même que tout autre bijou réalisé au moyen de cette technique (présentant
par exemple des volutes; des boucles, etc.) présente une résistance accrue aux contraintes
externes (notamment de torsion, de flexion, de traction), les croisillons tendant
à ramener élastiquement les chatons
3 dans leur position originelle.
1. Bijou
(2) comprenant :
- Un élément (4) décoratif tel qu'une pierre précieuse ;
- Un chaton (3) comprenant un corps (5) percé d'au moins un trou (12) définissant une direction (L) longitudinale, le corps (5) étant surmonté de griffes (8) enchâssant ledit élément (4) décoratif ;
- Un support (16) filaire sur lequel est monté le chaton (3), ce support (16) filaire traversant longitudinalement le corps (5) du chaton (3), au travers du trou (12) ;
Ce bijou (2) étant caractérisé :
- en ce que le support (16) filaire présente un perçage (17) localisé dans le corps (5) ;
- en ce qu'il comprend en outre un élément (22) d'arrêt oblong, qui s'étend transversalement dans le corps (5) en traversant le perçage
(17) formé dans le support (16) filaire ;
- et en ce que l'élément (22) d'arrêt est en prise avec des surfaces d'arrêt (13) formées dans le corps (5).
2. Bijou (2) selon la revendication 1, dans lequel les surfaces d'arrêt sont formées par les bords
de trous (13) percés transversalement dans le corps (5) du chaton (3).
3. Bijou (2) selon la revendication 1 ou 2, dans lequel l'élément (22) d'arrêt est une portion de support (16) filaire.
4. Bijou (2) selon la revendication 3, dans lequel une autre portion du support (16) filaire employé pour réaliser l'élément (22) d'arrêt sert de support (16) filaire à un autre chaton (3).
5. Bijou (2) selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le support (16) filaire est un fil réalisé dans une matière thermoplastique transparente ou translucide.
6. Bijou (2) selon la revendication 5, dans lequel le support (16) filaire est du type fil de pêche.
7. Procédé de réalisation d'un bijou
(2) comprenant au moins un chaton
(3) comprenant un corps
(5) percé d'au moins un trou
(12) définissant une direction
(L) longitudinale, le corps
(5) étant surmonté de griffes enchâssant ledit élément
(4) décoratif, et au moins un support
(16) filaire, ce procédé étant
caractérisé en ce qu'il comporte les opérations consistant à :
- Introduire le support (16) filaire longitudinalement dans le chaton (3) au travers du trou (12) ;
- Introduire un élément (22) d'arrêt oblong dans le corps (5) au travers d'un perçage (17) réalisé dans le support (16) filaire et localisé dans le corps (5) ;
- Placer l'élément (22) d'arrêt en prise avec des surfaces d'arrêt formées dans le corps (5).
8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel l'introduction de l'élément (22) d'arrêt dans le corps (5) se fait au travers d'une paire de trous (13) percés transversalement dans le chaton (3), les bords de ces trous (13) formant lesdites surfaces d'arrêt.
9. Procédé selon la revendication 7 ou 8, dans lequel une opération de perçage du support
(16) filaire est réalisée avant l'opération d'introduction du support (16) filaire dans le chaton (3).
10. Procédé selon l'une des revendications 7 à 9, qui comprend une opération supplémentaire
de section de l'élément (22) d'arrêt, d'un côté au moins du chaton (3).
1. Piece of jewellery (2), including:
- a decorative element (4) such as a precious stone;
- a bezel (3) including a body (5) bored with at least one hole (12) defining a longitudinal
direction (L), the body (5) having claws (8) mounted thereon for setting said decorative
element (4);
- a support filament (16) on which the bezel (3) is mounted, said support filament
(16) extending longitudinally through the body (5) of the bezel (3) and passing through
the hole (12);
this piece of jewellery (2) being characterized:
- in that the support filament (16) has a bore (17) located in the body (5);
- in that it further includes an oblong stopping element (22), which extends transversely in
the body (5) while passing through the bore (17) formed in the support filament (16);
- and in that the stopping element (22) is engaged with stopping surfaces (13) formed in the body
(5).
2. Piece of jewellery (2) according to Claim 1, wherein the stopping surfaces are formed
by the edges of holes (13) bored transversely in the body (5) of the bezel (3).
3. Piece of jewellery (2) according to Claim 1 or 2, wherein the stopping element (22)
is a portion of support filament (16).
4. Piece of jewellery (2) according to Claim 3, wherein another portion of the support
filament (16) used for producing the stopping element (22) acts as a support filament
(16) for another bezel (3).
5. Piece of jewellery (2) according to any one of Claims 1 to 4, wherein the support
filament (16) is made of a transparent or translucent thermoplastic material.
6. Piece of jewellery (2) according to Claim 5, wherein the support filament (16) is
of the fishing line type.
7. Method for making a piece of jewellery (2) including at least one bezel (3) including
a body (5) bored with at least one hole (12) defining a longitudinal direction (L),
the body (5) having claws mounted thereon for setting said decorative element (4),
and at least one support filament (16), said method being
characterized in that it includes the operations of:
- introducing the support filament (16) longitudinally into the bezel (3) through
the hole (12); introducing an oblong stopping element (22) into the body (5) through
a bore (17) formed in the support filament (16) and located in the body (5);
- placing the stopping element (22) into engagement with stopping surfaces formed
in the body (5).
8. Method according to Claim 7, wherein the stopping element (22) is introduced into
the body (5) through a pair of holes (13) bored transversely in the bezel (3), the
edges of these holes (13) forming said stopping surfaces.
9. Method according to Claim 7 or 8, wherein an operation of boring the support filament
(16) is performed before the operation of introducing the support filament (16) into
the bezel (3).
10. Method according to any one of Claims 7 to 9, which includes a further operation of
cutting the stopping element (22) on at least one side of the bezel (3).
1. Schmuckstück (2), das Folgendes umfasst:
- ein Zierelement (4) wie etwa einen Edelstein;
- eine Halterung (3), die einen Körper (5) aufweist, durch den wenigstens ein Loch
(12) verläuft, das eine Längsrichtung (L) definiert, wobei über dem Körper (5) Krallen
(8) angebracht sind, in die das Zierelement (4) eingelassen ist;
- einen Faserträger (16), auf dem die Halterung (3) angebracht ist, wobei dieser Faserträger
(16) durch den Körper (5) der Halterung (3) durch das Loch (12) hindurch in Längsrichtung
herläuft;
wobei dieses Schmuckstück (2) dadurch gekennzeichnet ist:
- dass der Faserträger (16) eine in dem Körper (5) lokalisierte Durchlochung (17) aufweist;
- dass es außerdem ein längliches Anschlagelement (22) umfasst, das sich in dem Körper (5)
quer erstreckt, indem es durch die in dem Faserträger (16) gebildete Durchlochung
(17) herläuft;
- und dass das Anschlagelement (22) mit Anschlagoberflächen (13), die in dem Körper (5) gebildet
sind, in Eingriff ist.
2. Schmuckstück (2) nach Anspruch 1, wobei die Anschlagoberflächen durch die Ränder von
Löchern (13) gebildet sind, die quer durch den Körper (5) der Halterung (3) verlaufen.
3. Schmuckstück (2) nach Anspruch 1 oder 2, wobei das Anschlagelement (22) ein Teil des
Faserträgers (16) ist.
4. Schmuckstück (2) nach Anspruch 3, wobei ein anderer Abschnitt des Faserträgers (16),
der verwendet wird, um das Anschlagelement (22) zu verwirklichen, als Faserträger
(16) für eine andere Halterung (3) dient.
5. Schmuckstück (2) nach einem der Ansprüche 1 bis 4, wobei der Faserträger (16) eine
Faser ist, die aus einem lichtdurchlässigen oder durchscheinenden thermoplastischen
Material verwirklicht ist.
6. Schmuckstück (2) nach Anspruch 5, wobei der Faserträger (16) vom Schnurtyp ist.
7. Verfahren für die Herstellung eines Schmuckstücks (2), das wenigstens eine Halterung
(3), die einen Körper (5) aufweist, durch den wenigstens ein Loch (12) verläuft, das
eine Längsrichtung (L) definiert, wobei auf dem Körper (5) Krallen angebracht sind,
in die das Zierelement (4) eingelassen ist, und einen Faserträger (16) umfasst, wobei
dieses Verfahren
dadurch gekennzeichnet ist, dass es die Schritte umfasst, die darin bestehen:
- den Faserträger (16) in Längsrichtung in die Halterung (3) durch das Loch (12) einzuführen;
- ein längliches Anschlagelement (22) in den Körper (5) durch eine Durchlochung (17),
die in dem Faserträger (16) verwirklicht ist und sich in dem Körper (5) befindet,
einzuführen;
- das Anschlagelement (22) in Eingriff mit Anschlagoberflächen, die im Körper (5)
gebildet sind, anzuordnen.
8. Verfahren nach Anspruch 7, wobei das Einführen des Anschlagelements (22) in den Körper
(5) durch ein Paar Löcher (13) erfolgt, die in der Halterung (3) quer ausgebildet
sind, wobei die Ränder dieser Löcher (13) die Anschlagoberflächen bilden.
9. Verfahren nach Anspruch 7 oder 8, wobei ein Durchlochungsvorgang des Faserträgers
(16) vor dem Vorgang des Einführens des Faserträgers (16) in die Halterung (3) ausgeführt
wird.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 7 bis 9, das einen zusätzlichen Vorgang des Schneidens
des Anschlagelements (22) wenigstens einer Seite der Halterung (3) umfasst.