(19)
(11) EP 2 586 938 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
01.05.2013  Bulletin  2013/18

(21) Numéro de dépôt: 12007328.3

(22) Date de dépôt:  25.10.2012
(51) Int. Cl.: 
E05B 17/20(2006.01)
E05C 9/02(2006.01)
E05B 65/08(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME

(30) Priorité: 25.10.2011 FR 1103254

(71) Demandeur: LA CROISEE D.S.
16350 Champagne Mouton (FR)

(72) Inventeur:
  • Lecointe, Xavier
    F-16700 Ruffec (FR)

(74) Mandataire: Thibon-Littaye, Annick 
Cabinet THIBON-LITTAYE BP 19
78164 Marly-le-Roi
78164 Marly-le-Roi (FR)

   


(54) Dispositif de verrouillage d'un ouvrant


(57) L'invention concerne un dispositif de verrouillage d'un ouvrant contre un dormant par une coopération crochet-gâche, dans lequel le crochet est lié à une tringle adaptée à coulisser sur elle-même le long de l'ouvrant entre une position passive et une position active de verrouillage en réponse à une action exercée sur un moyen de commande dont le mouvement est transformé par un mécanisme de transmission d'effort en une translation de la tringle, le mécanisme de transmission d'effort comportant un pion de guidage (30) adapté à se déplacer entre une première position extrême de repos correspondant à ladite position passive de la tringle et une deuxième position extrême de sécurité correspondant à ladite position active de verrouillage de la tringle et dans laquelle le pion de guidage est bloqué dans la direction de déplacement de la tringle dans les deux sens, ledit pion étant maintenu et guidé par ses extrémités suivant deux fentes en vis-à-vis (78) .




Description


[0001] La présente invention concerne les dispositifs de verrouillage prévus pour les ouvrants coulissants de porte ou de fenêtre.

[0002] Une conception connue des baies à ouvrant coulissant dans le bâtiment consiste à former un châssis fixe par rapport à la maçonnerie sur tout le pourtour d'une baie et à le fermer par un ouvrant mobile qui coulisse dans le plan de ce châssis formant dormant. Le châssis peut consister en des rails permettant le coulissement de l'ouvrant jusqu'à un montant de dormant contre lequel vient en appui l'ouvrant lorsque la baie est complètement fermée. On retrouve ces conceptions par exemple dans les baies vitrées.

[0003] Un montant avant de l'ouvrant, à savoir celui qui vient en appui sur le montant du dormant en position de fermeture, est muni d'un dispositif de verrouillage de manière à bloquer l'ouvrant contre le dormant lorsqu'il est en position fermée. On connaît des dispositifs de verrouillage à crochets dans lesquels des crochets portés par le montant avant de l'ouvrant coopèrent avec des gâches creusées dans le dormant. Les crochets sont rapportés sur une tringle qui est montée le long du montant avant et qui est mobile le long de ce montant par l'action d'un organe de manoeuvre rapporté sur un boîtier de serrure qui est encastré sur l'ouvrant et qui comporte les moyens mécaniques nécessaires à transformer l'action exercée sur l'organe de manoeuvre, par l'intermédiaire par exemple d'une poignée, en un déplacement en translation de la tringle, qui fait passer la tringle et les crochets d'une position passive à une position active en verrouillage où les crochets se bloquent dans les gâches correspondantes.

[0004] Une telle conception présente un risque quant à la possibilité de crochetage en violation du dispositif de verrouillage pour une tentative d'effraction. Un individu pourra ainsi essayer de dégager les crochets des gâches en passant une pièce entre le dormant et le montant avant de l'ouvrant en regard pour soulever ou descendre le crochet, et faire coulisser le long de l'ouvrant la tringle porteuse des crochets.

[0005] Afin de lutter contre le crochetage de ce type de verrouillage, les fabricants essayent de concevoir des montants d'ouvrant et de dormant qui présentent des formes profilées creusées de sorte que le crochet et la gâche correspondante ne soient pas directement accessibles depuis l'extérieur.

[0006] L'invention vise à proposer une alternative aux dispositifs de verrouillage connus qui soit particulièrement efficace contre l'effraction et qui puisse s'adapter à tous les types de fermeture par verrouillage par crochets, en cherchant à obtenir un dispositif qui soit simple à fabriquer, robuste, sans opération de manoeuvre supplémentaire pour l'usager, et qui soit en outre peu coûteux.

[0007] A cet effet, l'invention propose un dispositif de verrouillage d'un ouvrant contre un dormant par la coopération d'un crochet associé à un montant d'ouvrant et d'une gâche creusée dans un dormant, dans lequel le crochet est porté par une tringle adaptée à coulisser sur elle-même le long du montant d'ouvrant entre une position passive et une position active de verrouillage dans laquelle le crochet est bloqué dans la gâche. Dans un tel dispositif, un boîtier de serrure est monté sur l'ouvrant et il renferme un mécanisme de transmission d'effort adapté à transformer le mouvement d'un organe de manoeuvre pour commander la translation de la tringle le long du montant. Selon l'invention, le mécanisme de transmission d'effort comporte un pion de guidage qui est relié à la tringle et qui est adapté à se déplacer entre une première position extrême de repos et une deuxième position extrême de sécurité sous l'action de l'organe de manoeuvre. Le pion de guidage se trouve dans sa position de repos lorsque la tringle est dans sa position passive alors que le pion de guidage se trouve dans sa position de sécurité lorsque la tringle est dans sa position active de verrouillage. Dans cette position extrême de sécurité, le pion de guidage est bloqué dans les deux sens dans la direction de déplacement de la tringle de telle sorte que la tringle est bloquée en translation le long du montant de l'ouvrant.

[0008] Ainsi, lorsque l'on cherche à forcer le déplacement en translation de la tringle pour dégager les crochets des gâches, sans utiliser l'organe de manoeuvre, le pion de guidage du mécanisme reste dans sa position extrême de sécurité puisque dans la direction de la translation de la tringle, il est bloqué dans les deux sens. Avantageusement il est prévu de rendre nécessaire une action sur l'organe de manoeuvre pour désengager le pion de guidage de sa position de sécurité alors que si l'organe de manoeuvre est bloqué par clé, le dispositif devient alors inviolable.

[0009] Selon l'invention, le pion de guidage est maintenu dans une fente qui s'étend dans la direction du déplacement de la tringle et qui présente une extrémité coudée perpendiculaire audit déplacement qui correspond à ladite position d'extrémité de sécurité. Cette fente est avantageusement formée de deux fentes disposées en vis-à-vis, chacune de ces fentes comportant une partie de guidage qui s'étend dans la direction du déplacement de la tringle ainsi qu'une partie de blocage qui prolonge ladite partie de guidage en formant une extrémité coudée perpendiculaire audit déplacement et dans laquelle le pion de guidage se trouve dans ladite deuxième position extrême de sécurité. Le pion de guidage comporte une partie centrale et deux parties d'extrémité disposées de part et d'autre de la partie centrale et adaptées à être logées respectivement dans une desdites deux fentes.

[0010] On procède ainsi à un guidage du pion par ses extrémités suivant les deux fentes, qui est très efficace et très robuste pour l'emmener en position de sécurité.

[0011] Plus particulièrement selon l'invention, les fentes disposées en vis-à-vis permettant de guider et bloquer le pion de guidage sont symétriques par rapport au plan médian du boîtier de serrure.

[0012] De préférence selon l'invention, le boîtier de serrure est formé de deux coques adaptées à renfermer le mécanisme de transmission d'effort et les deux fentes dans lesquelles sont maintenues le pion de guidage sont présentes respectivement sur l'une desdites coques, de manière symétrique par rapport au plan de jonction desdites coques. Les deux parties d'extrémité du pion de guidage disposées de part et d'autre de la partie centrale sont logées respectivement dans une de ces fentes.

[0013] Selon une disposition particulièrement avantageuse de l'invention, le premier élément du mécanisme de transmission d'effort est formé par une came qui est actionnée par l'organe de manoeuvre, et le deuxième élément de ce mécanisme est formé par un coulisseau qui est solidaire de la tringle. La came et le coulisseau sont rendus solidaires en déplacement par l'action du pion de guidage qui est disposé simultanément dans des rainures respectivement réalisées sur la came et le coulisseau.

[0014] Ainsi, on guide le déplacement du pion de la première position extrême à la deuxième position extrême et on s'assure que lors du verrouillage de l'ouvrant par le maniement de l'organe de manoeuvre, on aboutit bien à placer le pion de guidage dans sa position extrême de sécurité.

[0015] Les parties d'extrémité du pion de guidage présentent chacune un diamètre distinct de celui du collet et sensiblement égal à la largeur des fentes dans lesquelles le pion est maintenu, ladite partie centrale présentant de préférence un diamètre sensiblement égal à la largeur des rainures respectivement réalisée sur la came et le coulisseau. On pourra prévoir indifféremment une partie centrale de plus grand diamètre que les parties d'extrémité ou l'inverse dès lors que la largeur des rainures ou des fentes correspondantes sont en adéquation. Il convient dans tous les cas de s'assurer que le pion de guidage est bloqué à l'intérieur du boîtier, dans la direction perpendiculaire aux directions de déplacement dudit pion de guidage.

[0016] Selon une caractéristique de l'invention, les rainures formées sur le coulisseau et la came présentent une profondeur de dimension plus grande que la dimension du diamètre de la partie centrale du pion de guidage. On assure ainsi le jeu nécessaire au fonctionnement du mécanisme de transmission d'effort.

[0017] L'invention concerne aussi une baie vitrée comprenant un ouvrant coulissant se verrouillant contre un montant de dormant selon le dispositif de verrouillage tel que décrit précédemment.

[0018] L'invention sera maintenant plus complètement décrite dans le cadre de caractéristiques préférées et de leurs avantages, en faisant référence aux figures 1 à 5 dans lesquelles :
  • la figure 1 qui représente une porte-fenêtre avec l'ouvrant coulissant en position ouverte, vue de trois quart pour rendre visible le montant de l'ouvrant sur lequel est fixée une tringle porteuse de crochets de verrouillage de l'ouvrant,
  • la figure 2 qui est une vue éclatée du dispositif de verrouillage de l'invention, avec le boîtier de serrure et la tringle qui sont adaptés à être monté sur l'ouvrant de la figure 1,
  • et les figures 3, 4 et 5 qui sont des vues en coupe dans un plan vertical du boîtier de serrure et de la tringle dans des positions dynamiques successives d'ouverture, de mi-course et de verrouillage.


[0019] Dans la description qui va suivre, on se réfère au trièdre L,V,T représenté sur les figures 1 à 5, qui définit de façon classique l'axe longitudinal, l'axe vertical et l'axe transversal.

[0020] Tel qu'illustré sur la figure 1, un ouvrant 2 est adapté à coulisser longitudinalement dans un dormant 4 de manière à ouvrir ou fermer la baie. L'ouvrant est ici représenté dans une position de semi-ouverture et il comporte une vitre 6 enchâssée dans des montants d'ouvrant dont un montant avant 8 vertical est adapté à venir contre un montant de dormant 9 dans la position fermée de l'ouvrant. Dans cette position fermée, l'ouvrant peut être verrouillé sur le dormant c'est à dire qu'il peut être immobilisé dans sa position fermée contre le dormant. A cet effet, des crochets 10 sont fixés à une tringle 12, qui est adaptée à coulisser verticalement sur elle-même le long du montant avant entre une position passive et une position active de verrouillage. Dans la position passive, l'ouvrant peut être coulissé dans le dormant sans que les crochets ne gênent son déplacement. L'ouvrant peut être amené dans une position de fermeture de la baie avec le montant avant plaqué contre le montant de dormant, sans que les crochets en saillie gênent. Dans la deuxième position de verrouillage, uniquement disponible lorsque l'ouvrant est plaqué contre le dormant grâce à un dispositif d'anti-fausse manoeuvre (non représenté sur les figures et par ailleurs connu en soi), les crochets sont logés dans des gâches réalisées dans le dormant et la translation de la tringle a coincé les crochets pour que l'ouvrant ne puisse s'ouvrir.

[0021] Le verrouillage de l'ouvrant par rapport au dormant est ainsi obtenu par le coulissement vertical de la tringle et des crochets associés. La tringle est guidée en translation contre le montant avant par l'action d'un organe de manoeuvre, ici une poignée 14, monté sur le même montant par l'intermédiaire d'un carter 15, et d'un mécanisme de transmission d'efforts 16 intégré dans un boîtier de serrure 18, non visible sur la figure 1 car encastré dans le montant d'ouvrant mais décrit ci-après et illustré sur les figures 2 à 5.

[0022] Ici, l'axe longitudinal correspond à la direction de coulissement de l'ouvrant dans le dormant, l'axe vertical correspond à la direction de coulissement de la tringle sur elle-même, et l'axe transversal correspond à la direction de l'axe de rotation de l'organe de commande.

[0023] On comprendra que, sans sortir du contexte de l'invention, on pourra orienter différemment l'ouvrant par rapport au dormant, par exemple de manière à ce que l'ouvrant coulisse selon une direction verticale et que la tringle coulisse alors sur elle-même dans la direction longitudinale.

[0024] La figure 2 représente le boîtier de serrure qui comporte un mécanisme intégré sur lequel est fixée une tringle 12, qui s'étend longitudinalement, par l'intermédiaire de deux vis 20 et 22.

[0025] Le boîtier présente une forme et des dimensions adaptées pour qu'il s'encastre dans le montant avant 8 de l'ouvrant via un logement débouchant sur la face d'extrémité frontale du montant.

[0026] Le boîtier comporte deux coques adaptées à être fixées l'une contre l'autre, l'une formant le coffre 26 et l'autre formant le foncet 27. Ces deux coques sont sensiblement les mêmes, étant entendu que pour permettre leur fixation, le coffre porte des éléments d'indexation en saillie adaptés à coopérer avec des éléments d'indexation en creux disposés de façon correspondante sur le foncet. Les deux coques sont creusées et percées de façon correspondante pour former, une fois fixées l'une à l'autre, des logements et des passages pour des éléments constitutifs d'un mécanisme de transmission d'efforts adapté à transmettre un mouvement de translation de la tringle 12 depuis un mouvement de rotation de la poignée 4 autour d'un axe transversal 5.

[0027] Le mécanisme de transmission d'efforts comporte un fouillot 28, un pion de guidage 30, un coulisseau 32 et des écrous de fixation 34 et 36, adaptés à recevoir les vis de fixation de la tringle 20 et 22.

[0028] Le fouillot 28 est formé d'un cylindre de réception de l'axe transversal 5 et d'une came 38 qui s'étend en saillie radiale du cylindre et qui présente une rainure transversale 40 adaptée à recevoir le pion de guidage 30.

[0029] Le pion de guidage 30 présente une forme cylindrique avec une partie centrale 42 et deux parties d'extrémité 43 de diamètre différent de celui de la partie centrale de manière à former ainsi deux épaulements. Ici, le diamètre de la partie centrale est supérieur à celui des parties d'extrémité, formant un collet central. Comme cela sera décrit ci-après, le collet central et les parties d'extrémité du pion présentent des diamètres adaptés à coopérer avec des rainures formées sur le fouillot ou le coulisseau et avec une fente formée sur les coques du boîtier.

[0030] Le coulisseau 32 présente sensiblement la forme d'un parallélépipède dont une face frontale est adaptée à être au contact de la tringle et porte à cet effet un tenon 44 d'indexage. La face opposée, tournée vers l'intérieur du boîtier, est creusée partiellement de manière à former une partie centrale creuse qui est délimitée par les bords latéraux du coulisseau, par la surface interne de la face frontale, et par des parties supérieure et inférieure pleines dans chacune desquelles est percé un alésage d'ajustement 46 et 48 de section hexagonale, qui s'étend depuis la face opposée jusqu'à la face frontale et qui est adapté à recevoir un écrou d'ajustement 34 et 36 dont le filetage intérieur coopère avec les vis de fixation de la tringle 20 et 22.

[0031] Le fait que le mécanisme de transmission d'effort comporte des moyens d'ajustement permet d'ajuster les positions relatives des moyens de fixation de la tringle sur le mécanisme et du carter de poignée dans le boîtier de serrure et cela fait l'objet d'une demande de brevet déposée par ailleurs par la demanderesse.

[0032] La partie centrale creuse présente ainsi des dimensions adaptées pour qu'elle puisse recevoir au moins en partie la came 38 du fouillot. Les bords latéraux présentent chacun une rainure transversale 50, symétriquement disposés de part et d'autre de la partie centrale creuse. Ces rainures 50 présentent chacune un diamètre adapté à recevoir le pion de guidage au niveau du collet central de ce pion.

[0033] Lorsque le mécanisme de transmission d'efforts est assemblé et logé dans le boîtier de serrure, le pion de guidage s'étend parallèlement à la tige carrée selon un axe transversal, logée à la fois dans la rainure du fouillot et dans celle du coulisseau avec le fouillot à l'intérieur du coulisseau.

[0034] La tringle 12 présente ici deux trous de fixation 64 et 66 pour le passage des vis de fixation 20 et 22, une lumière 68 adaptée à recevoir le tenon d'indexage 44 lorsque le coulisseau est plaqué contre la tringle et une lumière 70 adaptée à laisser passer un doigt de commande 72 d'un dispositif d'anti-fausse manoeuvre.

[0035] Il est connu d'utiliser des dispositifs d'anti-fausse manoeuvre empêchant le déplacement de la tringle via le coulisseau dès lors que l'ouvrant n'est pas en position fermée, plaquée contre le dormant. Le doigt 72 est maintenu en position saillante hors du boîtier et au-delà de la tringle par des moyens élastiques formant ressort, et le fait qu'il soit saillant bloque le déplacement de la tringle par butée du bord définissant la lumière 70 contre le doigt.

[0036] On comprendra que le doigt 72 est représenté en position saillante sur les figures 3 à 5 car le dormant n'est pas représenté, et qu'entre les positions illustrées aux figures 3 et 4, on aura préalablement enfoncé le doigt pour permettre le dégagement du crochet disposé à l'extrémité du coulisseau par rapport à ce doigt.

[0037] Tel que décrit précédemment, les coques du boîtier présentent des creux et des alésages pour le fonctionnement du dispositif. Un évidement 74 (visible pour le coffre 26 et caché par le foncet 27 sur la figure 2) est aménagé sur sensiblement toute la hauteur des coques pour créer un logement de réception du coulisseau 76 lorsque le boîtier est assemblé. Le logement 76 présente des dimensions adaptées pour que le coulisseau puisse coulisser dans la direction de déplacement de la tringle sans jeu dans les directions perpendiculaires. Le coulisseau se déplace contre une paroi de fond 77 qui forme butée pour le déplacement des écrous de fixation à l'intérieur des alésages traversant du coulisseau.

[0038] D'autre part, tel que cela est visible figure 2, cette fois pour le coffre ainsi que pour le foncet, les coques présentent une fente 78 adaptée chacune à recevoir une partie d'extrémité 43 du pion 30 pour son guidage, un alésage central transversal 80 adapté à loger le cylindre du fouillot 28 et deux alésages transversaux de fixation 82 et 84 de part et d'autre de l'alésage central 80 qui présentent des méplats latéraux et des rainures axiales pour recevoir et garder des douilles 86 et 88, qui sont adaptées à recevoir chacune une vis de fixation du carter de poignée.

[0039] Chacune des fentes 78 disposées en vis-à-vis présente essentiellement une partie de guidage 90 qui s'étend verticalement, dans la direction de déplacement de la tringle, ainsi qu'une partie de blocage 92 qui s'étend longitudinalement en prolongeant sensiblement perpendiculairement la partie de guidage à une de ses extrémités. La partie de blocage est orientée vers l'intérieur du boîtier pour se rapprocher de l'alésage central qui va recevoir le fouillot de sorte que la partie de blocage forme un coude orienté vers le pion de guidage.

[0040] Chaque fente présente ainsi une forme coudée qui s'étend de façon continue d'une première extrémité 91 en bout de la partie longitudinale à une deuxième extrémité 93 en bout de la partie de blocage.

[0041] Les fentes ont une largeur sensiblement égale au diamètre des parties d'extrémités du pion de guidage, de telle sorte que ces parties d'extrémités peuvent se loger dans la fente correspondante et que le collet central du pion vient en butée avec la face interne des coques du boîtier de serrure.

[0042] Le montage s'effectue de la façon suivante:

On loge l'ensemble des éléments constitutifs du mécanisme de transmission d'efforts dans le boîtier de serrure entre le coffre et le foncet, et notamment le fouillot 28 dans l'alésage central 80 formé dans le coffre et le foncet. On dispose les écrous 34 et 36 dans les alésages d'ajustement 46 et 48 du coulisseau, ainsi que les douilles de fixation 86 et 88 dans un des alésages périphériques 82 et 84 du coffre et du foncet. On place ensuite le pion de guidage 30 à la fois dans la rainure 40 du fouillot et dans les rainures 50 du coulisseau de sorte que le collet central 42 du pion soit en prise avec ces trois rainures et que les parties d'extrémité 43 dépassent en saillie de part et d'autre des parois latérales du coulisseau. Le coulisseau est logé simultanément dans le logement interne 76 formé entre le foncet et le coffre, et l'on ferme le boîtier de serrure en plaquant et en vissant l'une contre l'autre les coques de ce boîtier, en s'assurant que les parties d'extrémités du pion de guidage sont correctement logées dans les fentes 78 formées dans le coffre et le foncet.



[0043] On observe qu'ici les fentes débouchent de chaque côté des coques et que les parties d'extrémité du pion de guidage peuvent traverser ces fentes. Une variante possible non représentée serait d'avoir des fentes non débouchantes sur la face extérieure des coques et des parties d'extrémité du pion de guidage, d'une longueur adaptée, qui se logent contre le fond de ces fentes.

[0044] Comme décrit précédemment, le collet central est au contact des faces internes des coques du boîtier de serrure. Le collet est en butée sur chacun de ses côtés. On s'assure ainsi qu'il n'y a pas de déplacement du pion dans la direction transversale et que celui-ci reste bien en prise dans les rainures réalisées dans la came et le coulisseau lors du fonctionnement du système.

[0045] On fixe ensuite la tringle sur le mécanisme pour qu'elle puisse suivre les déplacements du coulisseau. On plaque à cet effet la tringle contre le coulisseau, en faisant correspondre la lumière 68 de la tringle avec le tenon d'indexage 44 du coulisseau ou tout au moins en plaçant devant les trous 52 et 54, réalisés dans la face frontale du coulisseau, les trous correspondant 64 et 66 de la tringle. On fixe alors la tringle par vissage des vis de fixation 20 et 22 dans les écrous 34 et 36 déjà disposés dans les alésages d'ajustement formés à l'intérieur du coulisseau.

[0046] On rapporte ensuite l'ensemble formé par le boîtier et la tringle sur l'ouvrant. La tringle est plaquée contre la face d'extrémité frontale de l'ouvrant, pour être prête à translater le long du montant de l'ouvrant, pendant qu'on encastre le boîtier dans un logement formé dans le montant d'ouvrant. On fixe enfin le carter de poignée par vissage sur le boîtier de serrure, en vissant les vis de fixation dans les douilles 86 et 88.

[0047] Les avantages du montage de la poignée par l'intermédiaire des douilles sont décrits plus longuement dans le brevet déposé par la demanderesse le même jour, en même temps que les avantages qui découlent du montage de la tringle par les moyens d'ajustement.

[0048] On va maintenant décrire le fonctionnement du dispositif de verrouillage d'ouvrant dans le mode de réalisation représenté, notamment en se reportant aux figures 3 à 5.

[0049] Lorsque l'ouvrant est fermé, c'est à dire lorsque le montant avant est plaqué contre le montant de dormant, l'utilisateur peut actionner la poignée pour verrouiller l'ouvrant. Si tel est le cas, la rotation de la tige carrée entraîne la rotation, autour de l'axe défini par la tige carrée, à la fois du fouillot et du pion de guidage 30 qui est engagé dans la rainure 40 formée dans la came 38 du fouillot. La rotation du pion également engagé dans les rainures 50 formées dans les parois latérales du coulisseau entraîne un déplacement de ce coulisseau, gardé en translation simple dans le logement 76, et donc un déplacement en translation de la tringle qui est vissée sur le coulisseau.

[0050] Ainsi, le mouvement de rotation sur la poignée permet le déplacement en translation de la tringle le long d'un montant de l'ouvrant pour le verrouillage dans une gâche du dormant.

[0051] Avantageusement, le pion de guidage comporte des parties d'extrémité qui forment à la fois des moyens de butée pour empêcher le pion de s'échapper hors des rainures dans la direction transversale et des moyens de guidage coopérant avec les fentes pour s'assurer que le pion va bien de l'une à l'autre de ses positions extrêmes.

[0052] Les parties d'extrémité du pion de guidage sont logées respectivement dans une des fentes coudées et elles suivent le déplacement du coulisseau le long de la partie de guidage longitudinal de ces fentes jusqu'à la partie coudée.

[0053] Les rainures présentent une largeur sensiblement égale à celle du diamètre du collet pour la bonne transmission des efforts, alors que ces rainures ont une profondeur de dimension supérieure à la dimension de diamètre du collet pour le débattement et le jeu de fonctionnement du mécanisme.

[0054] La dimension de la came et du coulisseau est prévue pour que celle-ci reste toujours en prise avec le pion de guidage, même dans cette position extrême. Et tel que cela a été décrit précédemment, cette position en prise du pion de guidage est par ailleurs assurée dans la direction transversale par la butée de la partie centrale contre les coques du boîtier.

[0055] On observe que le mécanisme de transmission d'effort est adapté à se déplacer d'une première position extrême (figure 3) dans laquelle le pion de guidage est en butée contre l'extrémité de la partie rectiligne de la lumière coudée à une deuxième position extrême (figure 5) dans laquelle le pion de guidage est en butée contre l'extrémité de la partie coudée de la lumière coudée. La figure 4 représente une position intermédiaire entre les deux positions évoquées ci-dessus.

[0056] Dans la première position extrême de repos (visible sur la figure 3), les parties d'extrémité du pion de guidage se retrouvent respectivement à la première extrémité 91 en bout de la partie longitudinale de la fente correspondante, et le collet se trouve d'une part dans le fond de la rainure formée dans le coulisseau et d'autre part au bord de l'ouverture de la rainure formée dans la came. Dans la position intermédiaire (visible sur la figure 4), les parties d'extrémité du pion de guidage se retrouvent respectivement à mi-hauteur de la partie longitudinale de la fente correspondante, et le collet est resté dans le fond de la rainure formée dans le coulisseau tandis qu'il s'est rapproché du fond de la rainure formée dans la came. Enfin, dans la deuxième position extrême de sécurité, les parties d'extrémité du pion de guidage se retrouvent respectivement à la deuxième extrémité 93 en bout de la partie de blocage de la fente correspondante, et le collet se trouve au bord de l'ouverture de la rainure formée dans le coulisseau ainsi qu'au bord de l'ouverture de la rainure formée dans la came.

[0057] Dans la deuxième position extrême de sécurité, le pion est en butée contre les bords délimitant la fente, dans les deux sens de la direction verticale. Pour pouvoir sortir de cette position de sécurité, il convient de manipuler l'organe de manoeuvre dans le sens du déverrouillage pour que la came tournant en sens inverse entraîne le pion de blocage premièrement dans la direction longitudinale selon laquelle s'étend la partie de blocage des fentes et qui est perpendiculaire à la direction de déplacement de la tringle. De la sorte, le pion de guidage se retrouve à nouveau dans la partie droite de guidage et il lui est possible de descendre le long de cette partie de guidage en entraînant le déplacement dans la direction verticale du coulisseau et donc de la tringle. Ainsi, une action faite directement sur les crochets pour essayer de les soulever ou de les affaisser dans la direction verticale est rendue impossible puisque ces crochets sont solidaires du déplacement en translation sur elle-même de la tringle, qui est ici bloqué puisque le coulisseau est bloqué dans le boîtier de serrure. Si l'organe de manoeuvre n'est pas actionné, il est impossible pour un intrus de forcer le déplacement du pion de guidage dans la direction longitudinale et donc de débloquer celui-ci de sa position extrême de sécurité.

[0058] On dispose bien ainsi d'une fonctionnalité d'anti-crochetage grâce à la mise en position du pion de guidage dans cette position extrême de sécurité dans laquelle il est bloqué dans les deux sens de la direction verticale, c'est à dire la direction de translation sur elle-même de la tringle.

[0059] Selon le type d'ouvrant, le verrouillage peut être effectué soit directement par les extrémités de la tringle qui viennent se loger dans des gâches disposées dans les montants supérieurs et inférieurs, soit par l'intermédiaire de crochets disposés sur la tringle et adaptés à se loger dans des gâches formées dans le montant vertical du dormant.

[0060] La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. En particulier, elle fournit un dispositif de verrouillage très robuste qui permet de lutter efficacement contre les effractions lorsque l'organe de commande est bloqué. Les éléments mécaniques de ce dispositif sont logés dans le boîtier de serrure et ils sont inaccessibles pour un intrus, ce qui assure une protection accrue contre l'ouverture sans manipulation de l'organe de commande. Ceci permet en outre de réaliser la forme de profilés voulue par le design puisqu'il n'est plus nécessaire de prendre en considération les contraintes d'anti-crochetage.

[0061] L'invention permet en outre de s'adapter aux moyens d'ajustement prévus par ailleurs dans une demande de brevet déposée le même jour par la demanderesse et qui permettent de régler au montage la position relative du boîtier dans le logement d'ouvrant. Quelles que soient ces positions, le fouillot et le coulisseau restent en place dans le coffre et le foncet du boîtier et dès lors, le mécanisme peut fonctionner sans être bloqué par le pion de guidage coopérant avec les fentes.

[0062] Il ressort néanmoins de ce qui précède que l'invention n'est pas limitée aux modes de mise en oeuvre qui ont été spécifiquement décrits et représentés sur les figures et qu'il pourra être prévu à titre d'exemple d'autres formes de chemin pour le guidage du pion, dès lors que la deuxième position extrême de sécurité bloque le pion de guidage et donc le déplacement de la tringle sur elle-même dans les deux sens de la direction transversale de déplacement de la tringle. Il pourra également être prévu d'autres formes de pion de guidage, sans collet central formant saillie radiale par rapport aux parties d'extrémité, mais avec au contraire une partie centrale de diamètre inférieur aux diamètres des parties d'extrémité du pion, étant entendu que là encore, la partie centrale et les parties d'extrémité du pion de guidage présentent des diamètres différents ce qui permet de bloquer par butée, ici la butée des extrémités du pion sur le coulisseau, le déplacement transversal du pion de guidage dans les rainures.


Revendications

1. Dispositif de verrouillage d'un montant d'ouvrant contre un montant de dormant par la coopération d'un crochet associé au montant d'ouvrant et d'une gâche creusée dans ledit montant de dormant, ledit crochet étant lié à une tringle adaptée à coulisser sur elle-même le long du montant d'ouvrant entre une position passive et une position active de verrouillage dans laquelle le crochet est engagé et bloqué dans la gâche, ledit dispositif comportant un boîtier de serrure monté sur l'ouvrant qui renferme un mécanisme de transmission d'effort adapté à transformer le mouvement d'un organe de manoeuvre en une translation de ladite tringle le long dudit montant d'ouvrant,
caractérisé en ce que le mécanisme de transmission d'effort (16) comporte un pion de guidage (30) disposé de manière à suivre d'une part le mouvement d'un premier élément du mécanisme (28, 38) relié audit organe de manoeuvre (14) et d'autre part le déplacement d'un deuxième élément du mécanisme (32) relié à ladite tringle (12), ledit pion de guidage étant adapté à se déplacer entre une première position extrême de repos correspondant à ladite position passive de la tringle et une deuxième position extrême de sécurité correspondant à ladite position active de verrouillage de la tringle et dans laquelle le pion de guidage est bloqué dans la direction de déplacement de la tringle dans les deux sens, et en ce que ledit pion de guidage est en outre maintenu dans deux fentes (78) disposées en vis-à-vis, chacune desdites fentes comportant une partie de guidage (90) qui s'étend dans la direction du déplacement de la tringle ainsi qu'une partie de blocage (92) qui prolonge ladite partie de guidage en formant une extrémité coudée perpendiculaire audit déplacement et dans laquelle le pion de guidage se trouve dans ladite deuxième position extrême de sécurité, ledit pion de guidage comportant une partie centrale (42) et deux parties d'extrémité (43) disposées de part et d'autre de la partie centrale et adaptées à être logées respectivement dans une desdites fentes.
 
2. Dispositif de verrouillage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit boîtier de serrure (18) est formé de deux coques (26, 27) adaptées à renfermer le mécanisme de transmission d'effort (16), et que les fentes (78) dans lesquelles se trouve maintenu le pion de guidage (30) sont présentes respectivement sur l'une desdites coques, de manière symétrique par rapport au plan de jonction desdites coques, les deux parties d'extrémité (43) dudit pion étant adaptées à être logées respectivement dans une desdites fentes.
 
3. Dispositif de verrouillage selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le mécanisme de transmission d'effort (16) comporte une came (38) formant ledit premier élément du mécanisme et actionnée par l'organe de manoeuvre (14) ainsi qu'un coulisseau (32) formant ledit deuxième élément du mécanisme et solidaire de la tringle (12), ladite came et ledit coulisseau étant rendus solidaires en déplacement par l'action dudit pion de guidage disposé transversalement dans des rainures (40; 50) respectivement réalisées sur ladite came et ledit coulisseau.
 
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les parties d'extrémité (43) du pion de guidage présentent chacune un diamètre distinct de celui de la partie centrale (42) et sensiblement égal à la largeur des fentes (78) dans lesquelles le pion de guidage (30) est maintenu, ladite partie centrale présentant un diamètre sensiblement égal à la largeur des rainures (40; 50) respectivement réalisée sur la came (38) et le coulisseau (32).
 
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 3 à 4, caractérisé en ce que les rainures (40; 50) formées sur la came (38) et le coulisseau (32) présentent une profondeur de dimension plus grande que la dimension du diamètre de la partie centrale (42) du pion de guidage.
 
6. Baie vitrée comprenant un ouvrant coulissant se verrouillant contre un montant de dormant selon le dispositif de verrouillage décrit à l'une quelconque des revendications 1 à 5.
 




Dessins