[0001] La présente invention concerne les dispositifs de verrouillage prévus pour les ouvrants
coulissants de porte ou de fenêtre.
[0002] Une conception connue des baies à ouvrant coulissant dans le bâtiment consiste à
former un châssis fixe par rapport à la maçonnerie sur tout le pourtour d'une baie
et à le fermer par un ouvrant mobile qui coulisse dans le plan de ce châssis formant
dormant. Le châssis peut consister en des rails permettant le coulissement de l'ouvrant
jusqu'à un montant de dormant contre lequel vient en appui l'ouvrant lorsque la baie
est complètement fermée. On retrouve ces conceptions par exemple dans les baies vitrées.
[0003] Un montant avant de l'ouvrant, à savoir celui qui vient en appui sur le montant du
dormant en position de fermeture, est muni d'un dispositif de verrouillage de manière
à bloquer l'ouvrant contre le dormant lorsqu'il est en position fermée. On connaît
des dispositifs de verrouillage à crochets dans lesquels des crochets portés par le
montant avant de l'ouvrant coopèrent avec des gâches creusées dans le dormant. Les
crochets sont rapportés sur une tringle qui est montée le long du montant avant et
qui est mobile le long de ce montant par l'action d'un organe de manoeuvre rapporté
sur un boîtier de serrure qui est encastré sur l'ouvrant et qui comporte les moyens
mécaniques nécessaires à transformer l'action exercée sur l'organe de manoeuvre, par
l'intermédiaire par exemple d'une poignée, en un déplacement en translation de la
tringle, qui fait passer la tringle et les crochets d'une position passive à une position
active en verrouillage où les crochets se bloquent dans les gâches correspondantes.
[0004] Une telle conception présente un risque quant à la possibilité de crochetage en violation
du dispositif de verrouillage pour une tentative d'effraction. Un individu pourra
ainsi essayer de dégager les crochets des gâches en passant une pièce entre le dormant
et le montant avant de l'ouvrant en regard pour soulever ou descendre le crochet,
et faire coulisser le long de l'ouvrant la tringle porteuse des crochets.
[0005] Afin de lutter contre le crochetage de ce type de verrouillage, les fabricants essayent
de concevoir des montants d'ouvrant et de dormant qui présentent des formes profilées
creusées de sorte que le crochet et la gâche correspondante ne soient pas directement
accessibles depuis l'extérieur.
[0006] L'invention vise à proposer une alternative aux dispositifs de verrouillage connus
qui soit particulièrement efficace contre l'effraction et qui puisse s'adapter à tous
les types de fermeture par verrouillage par crochets, en cherchant à obtenir un dispositif
qui soit simple à fabriquer, robuste, sans opération de manoeuvre supplémentaire pour
l'usager, et qui soit en outre peu coûteux.
[0007] A cet effet, l'invention propose un dispositif de verrouillage d'un ouvrant contre
un dormant par la coopération d'un crochet associé à un montant d'ouvrant et d'une
gâche creusée dans un dormant, dans lequel le crochet est porté par une tringle adaptée
à coulisser sur elle-même le long du montant d'ouvrant entre une position passive
et une position active de verrouillage dans laquelle le crochet est bloqué dans la
gâche. Dans un tel dispositif, un boîtier de serrure est monté sur l'ouvrant et il
renferme un mécanisme de transmission d'effort adapté à transformer le mouvement d'un
organe de manoeuvre pour commander la translation de la tringle le long du montant.
Selon l'invention, le mécanisme de transmission d'effort comporte un pion de guidage
qui est relié à la tringle et qui est adapté à se déplacer entre une première position
extrême de repos et une deuxième position extrême de sécurité sous l'action de l'organe
de manoeuvre. Le pion de guidage se trouve dans sa position de repos lorsque la tringle
est dans sa position passive alors que le pion de guidage se trouve dans sa position
de sécurité lorsque la tringle est dans sa position active de verrouillage. Dans cette
position extrême de sécurité, le pion de guidage est bloqué dans les deux sens dans
la direction de déplacement de la tringle de telle sorte que la tringle est bloquée
en translation le long du montant de l'ouvrant.
[0008] Ainsi, lorsque l'on cherche à forcer le déplacement en translation de la tringle
pour dégager les crochets des gâches, sans utiliser l'organe de manoeuvre, le pion
de guidage du mécanisme reste dans sa position extrême de sécurité puisque dans la
direction de la translation de la tringle, il est bloqué dans les deux sens. Avantageusement
il est prévu de rendre nécessaire une action sur l'organe de manoeuvre pour désengager
le pion de guidage de sa position de sécurité alors que si l'organe de manoeuvre est
bloqué par clé, le dispositif devient alors inviolable.
[0009] Selon l'invention, le pion de guidage est maintenu dans une fente qui s'étend dans
la direction du déplacement de la tringle et qui présente une extrémité coudée perpendiculaire
audit déplacement qui correspond à ladite position d'extrémité de sécurité. Cette
fente est avantageusement formée de deux fentes disposées en vis-à-vis, chacune de
ces fentes comportant une partie de guidage qui s'étend dans la direction du déplacement
de la tringle ainsi qu'une partie de blocage qui prolonge ladite partie de guidage
en formant une extrémité coudée perpendiculaire audit déplacement et dans laquelle
le pion de guidage se trouve dans ladite deuxième position extrême de sécurité. Le
pion de guidage comporte une partie centrale et deux parties d'extrémité disposées
de part et d'autre de la partie centrale et adaptées à être logées respectivement
dans une desdites deux fentes.
[0010] On procède ainsi à un guidage du pion par ses extrémités suivant les deux fentes,
qui est très efficace et très robuste pour l'emmener en position de sécurité.
[0011] Plus particulièrement selon l'invention, les fentes disposées en vis-à-vis permettant
de guider et bloquer le pion de guidage sont symétriques par rapport au plan médian
du boîtier de serrure.
[0012] De préférence selon l'invention, le boîtier de serrure est formé de deux coques adaptées
à renfermer le mécanisme de transmission d'effort et les deux fentes dans lesquelles
sont maintenues le pion de guidage sont présentes respectivement sur l'une desdites
coques, de manière symétrique par rapport au plan de jonction desdites coques. Les
deux parties d'extrémité du pion de guidage disposées de part et d'autre de la partie
centrale sont logées respectivement dans une de ces fentes.
[0013] Selon une disposition particulièrement avantageuse de l'invention, le premier élément
du mécanisme de transmission d'effort est formé par une came qui est actionnée par
l'organe de manoeuvre, et le deuxième élément de ce mécanisme est formé par un coulisseau
qui est solidaire de la tringle. La came et le coulisseau sont rendus solidaires en
déplacement par l'action du pion de guidage qui est disposé simultanément dans des
rainures respectivement réalisées sur la came et le coulisseau.
[0014] Ainsi, on guide le déplacement du pion de la première position extrême à la deuxième
position extrême et on s'assure que lors du verrouillage de l'ouvrant par le maniement
de l'organe de manoeuvre, on aboutit bien à placer le pion de guidage dans sa position
extrême de sécurité.
[0015] Les parties d'extrémité du pion de guidage présentent chacune un diamètre distinct
de celui du collet et sensiblement égal à la largeur des fentes dans lesquelles le
pion est maintenu, ladite partie centrale présentant de préférence un diamètre sensiblement
égal à la largeur des rainures respectivement réalisée sur la came et le coulisseau.
On pourra prévoir indifféremment une partie centrale de plus grand diamètre que les
parties d'extrémité ou l'inverse dès lors que la largeur des rainures ou des fentes
correspondantes sont en adéquation. Il convient dans tous les cas de s'assurer que
le pion de guidage est bloqué à l'intérieur du boîtier, dans la direction perpendiculaire
aux directions de déplacement dudit pion de guidage.
[0016] Selon une caractéristique de l'invention, les rainures formées sur le coulisseau
et la came présentent une profondeur de dimension plus grande que la dimension du
diamètre de la partie centrale du pion de guidage. On assure ainsi le jeu nécessaire
au fonctionnement du mécanisme de transmission d'effort.
[0017] L'invention concerne aussi une baie vitrée comprenant un ouvrant coulissant se verrouillant
contre un montant de dormant selon le dispositif de verrouillage tel que décrit précédemment.
[0018] L'invention sera maintenant plus complètement décrite dans le cadre de caractéristiques
préférées et de leurs avantages, en faisant référence aux figures 1 à 5 dans lesquelles
:
- la figure 1 qui représente une porte-fenêtre avec l'ouvrant coulissant en position
ouverte, vue de trois quart pour rendre visible le montant de l'ouvrant sur lequel
est fixée une tringle porteuse de crochets de verrouillage de l'ouvrant,
- la figure 2 qui est une vue éclatée du dispositif de verrouillage de l'invention,
avec le boîtier de serrure et la tringle qui sont adaptés à être monté sur l'ouvrant
de la figure 1,
- et les figures 3, 4 et 5 qui sont des vues en coupe dans un plan vertical du boîtier
de serrure et de la tringle dans des positions dynamiques successives d'ouverture,
de mi-course et de verrouillage.
[0019] Dans la description qui va suivre, on se réfère au trièdre L,V,T représenté sur les
figures 1 à 5, qui définit de façon classique l'axe longitudinal, l'axe vertical et
l'axe transversal.
[0020] Tel qu'illustré sur la figure 1, un ouvrant 2 est adapté à coulisser longitudinalement
dans un dormant 4 de manière à ouvrir ou fermer la baie. L'ouvrant est ici représenté
dans une position de semi-ouverture et il comporte une vitre 6 enchâssée dans des
montants d'ouvrant dont un montant avant 8 vertical est adapté à venir contre un montant
de dormant 9 dans la position fermée de l'ouvrant. Dans cette position fermée, l'ouvrant
peut être verrouillé sur le dormant c'est à dire qu'il peut être immobilisé dans sa
position fermée contre le dormant. A cet effet, des crochets 10 sont fixés à une tringle
12, qui est adaptée à coulisser verticalement sur elle-même le long du montant avant
entre une position passive et une position active de verrouillage. Dans la position
passive, l'ouvrant peut être coulissé dans le dormant sans que les crochets ne gênent
son déplacement. L'ouvrant peut être amené dans une position de fermeture de la baie
avec le montant avant plaqué contre le montant de dormant, sans que les crochets en
saillie gênent. Dans la deuxième position de verrouillage, uniquement disponible lorsque
l'ouvrant est plaqué contre le dormant grâce à un dispositif d'anti-fausse manoeuvre
(non représenté sur les figures et par ailleurs connu en soi), les crochets sont logés
dans des gâches réalisées dans le dormant et la translation de la tringle a coincé
les crochets pour que l'ouvrant ne puisse s'ouvrir.
[0021] Le verrouillage de l'ouvrant par rapport au dormant est ainsi obtenu par le coulissement
vertical de la tringle et des crochets associés. La tringle est guidée en translation
contre le montant avant par l'action d'un organe de manoeuvre, ici une poignée 14,
monté sur le même montant par l'intermédiaire d'un carter 15, et d'un mécanisme de
transmission d'efforts 16 intégré dans un boîtier de serrure 18, non visible sur la
figure 1 car encastré dans le montant d'ouvrant mais décrit ci-après et illustré sur
les figures 2 à 5.
[0022] Ici, l'axe longitudinal correspond à la direction de coulissement de l'ouvrant dans
le dormant, l'axe vertical correspond à la direction de coulissement de la tringle
sur elle-même, et l'axe transversal correspond à la direction de l'axe de rotation
de l'organe de commande.
[0023] On comprendra que, sans sortir du contexte de l'invention, on pourra orienter différemment
l'ouvrant par rapport au dormant, par exemple de manière à ce que l'ouvrant coulisse
selon une direction verticale et que la tringle coulisse alors sur elle-même dans
la direction longitudinale.
[0024] La figure 2 représente le boîtier de serrure qui comporte un mécanisme intégré sur
lequel est fixée une tringle 12, qui s'étend longitudinalement, par l'intermédiaire
de deux vis 20 et 22.
[0025] Le boîtier présente une forme et des dimensions adaptées pour qu'il s'encastre dans
le montant avant 8 de l'ouvrant via un logement débouchant sur la face d'extrémité
frontale du montant.
[0026] Le boîtier comporte deux coques adaptées à être fixées l'une contre l'autre, l'une
formant le coffre 26 et l'autre formant le foncet 27. Ces deux coques sont sensiblement
les mêmes, étant entendu que pour permettre leur fixation, le coffre porte des éléments
d'indexation en saillie adaptés à coopérer avec des éléments d'indexation en creux
disposés de façon correspondante sur le foncet. Les deux coques sont creusées et percées
de façon correspondante pour former, une fois fixées l'une à l'autre, des logements
et des passages pour des éléments constitutifs d'un mécanisme de transmission d'efforts
adapté à transmettre un mouvement de translation de la tringle 12 depuis un mouvement
de rotation de la poignée 4 autour d'un axe transversal 5.
[0027] Le mécanisme de transmission d'efforts comporte un fouillot 28, un pion de guidage
30, un coulisseau 32 et des écrous de fixation 34 et 36, adaptés à recevoir les vis
de fixation de la tringle 20 et 22.
[0028] Le fouillot 28 est formé d'un cylindre de réception de l'axe transversal 5 et d'une
came 38 qui s'étend en saillie radiale du cylindre et qui présente une rainure transversale
40 adaptée à recevoir le pion de guidage 30.
[0029] Le pion de guidage 30 présente une forme cylindrique avec une partie centrale 42
et deux parties d'extrémité 43 de diamètre différent de celui de la partie centrale
de manière à former ainsi deux épaulements. Ici, le diamètre de la partie centrale
est supérieur à celui des parties d'extrémité, formant un collet central. Comme cela
sera décrit ci-après, le collet central et les parties d'extrémité du pion présentent
des diamètres adaptés à coopérer avec des rainures formées sur le fouillot ou le coulisseau
et avec une fente formée sur les coques du boîtier.
[0030] Le coulisseau 32 présente sensiblement la forme d'un parallélépipède dont une face
frontale est adaptée à être au contact de la tringle et porte à cet effet un tenon
44 d'indexage. La face opposée, tournée vers l'intérieur du boîtier, est creusée partiellement
de manière à former une partie centrale creuse qui est délimitée par les bords latéraux
du coulisseau, par la surface interne de la face frontale, et par des parties supérieure
et inférieure pleines dans chacune desquelles est percé un alésage d'ajustement 46
et 48 de section hexagonale, qui s'étend depuis la face opposée jusqu'à la face frontale
et qui est adapté à recevoir un écrou d'ajustement 34 et 36 dont le filetage intérieur
coopère avec les vis de fixation de la tringle 20 et 22.
[0031] Le fait que le mécanisme de transmission d'effort comporte des moyens d'ajustement
permet d'ajuster les positions relatives des moyens de fixation de la tringle sur
le mécanisme et du carter de poignée dans le boîtier de serrure et cela fait l'objet
d'une demande de brevet déposée par ailleurs par la demanderesse.
[0032] La partie centrale creuse présente ainsi des dimensions adaptées pour qu'elle puisse
recevoir au moins en partie la came 38 du fouillot. Les bords latéraux présentent
chacun une rainure transversale 50, symétriquement disposés de part et d'autre de
la partie centrale creuse. Ces rainures 50 présentent chacune un diamètre adapté à
recevoir le pion de guidage au niveau du collet central de ce pion.
[0033] Lorsque le mécanisme de transmission d'efforts est assemblé et logé dans le boîtier
de serrure, le pion de guidage s'étend parallèlement à la tige carrée selon un axe
transversal, logée à la fois dans la rainure du fouillot et dans celle du coulisseau
avec le fouillot à l'intérieur du coulisseau.
[0034] La tringle 12 présente ici deux trous de fixation 64 et 66 pour le passage des vis
de fixation 20 et 22, une lumière 68 adaptée à recevoir le tenon d'indexage 44 lorsque
le coulisseau est plaqué contre la tringle et une lumière 70 adaptée à laisser passer
un doigt de commande 72 d'un dispositif d'anti-fausse manoeuvre.
[0035] Il est connu d'utiliser des dispositifs d'anti-fausse manoeuvre empêchant le déplacement
de la tringle via le coulisseau dès lors que l'ouvrant n'est pas en position fermée,
plaquée contre le dormant. Le doigt 72 est maintenu en position saillante hors du
boîtier et au-delà de la tringle par des moyens élastiques formant ressort, et le
fait qu'il soit saillant bloque le déplacement de la tringle par butée du bord définissant
la lumière 70 contre le doigt.
[0036] On comprendra que le doigt 72 est représenté en position saillante sur les figures
3 à 5 car le dormant n'est pas représenté, et qu'entre les positions illustrées aux
figures 3 et 4, on aura préalablement enfoncé le doigt pour permettre le dégagement
du crochet disposé à l'extrémité du coulisseau par rapport à ce doigt.
[0037] Tel que décrit précédemment, les coques du boîtier présentent des creux et des alésages
pour le fonctionnement du dispositif. Un évidement 74 (visible pour le coffre 26 et
caché par le foncet 27 sur la figure 2) est aménagé sur sensiblement toute la hauteur
des coques pour créer un logement de réception du coulisseau 76 lorsque le boîtier
est assemblé. Le logement 76 présente des dimensions adaptées pour que le coulisseau
puisse coulisser dans la direction de déplacement de la tringle sans jeu dans les
directions perpendiculaires. Le coulisseau se déplace contre une paroi de fond 77
qui forme butée pour le déplacement des écrous de fixation à l'intérieur des alésages
traversant du coulisseau.
[0038] D'autre part, tel que cela est visible figure 2, cette fois pour le coffre ainsi
que pour le foncet, les coques présentent une fente 78 adaptée chacune à recevoir
une partie d'extrémité 43 du pion 30 pour son guidage, un alésage central transversal
80 adapté à loger le cylindre du fouillot 28 et deux alésages transversaux de fixation
82 et 84 de part et d'autre de l'alésage central 80 qui présentent des méplats latéraux
et des rainures axiales pour recevoir et garder des douilles 86 et 88, qui sont adaptées
à recevoir chacune une vis de fixation du carter de poignée.
[0039] Chacune des fentes 78 disposées en vis-à-vis présente essentiellement une partie
de guidage 90 qui s'étend verticalement, dans la direction de déplacement de la tringle,
ainsi qu'une partie de blocage 92 qui s'étend longitudinalement en prolongeant sensiblement
perpendiculairement la partie de guidage à une de ses extrémités. La partie de blocage
est orientée vers l'intérieur du boîtier pour se rapprocher de l'alésage central qui
va recevoir le fouillot de sorte que la partie de blocage forme un coude orienté vers
le pion de guidage.
[0040] Chaque fente présente ainsi une forme coudée qui s'étend de façon continue d'une
première extrémité 91 en bout de la partie longitudinale à une deuxième extrémité
93 en bout de la partie de blocage.
[0041] Les fentes ont une largeur sensiblement égale au diamètre des parties d'extrémités
du pion de guidage, de telle sorte que ces parties d'extrémités peuvent se loger dans
la fente correspondante et que le collet central du pion vient en butée avec la face
interne des coques du boîtier de serrure.
[0042] Le montage s'effectue de la façon suivante:
On loge l'ensemble des éléments constitutifs du mécanisme de transmission d'efforts
dans le boîtier de serrure entre le coffre et le foncet, et notamment le fouillot
28 dans l'alésage central 80 formé dans le coffre et le foncet. On dispose les écrous
34 et 36 dans les alésages d'ajustement 46 et 48 du coulisseau, ainsi que les douilles
de fixation 86 et 88 dans un des alésages périphériques 82 et 84 du coffre et du foncet.
On place ensuite le pion de guidage 30 à la fois dans la rainure 40 du fouillot et
dans les rainures 50 du coulisseau de sorte que le collet central 42 du pion soit
en prise avec ces trois rainures et que les parties d'extrémité 43 dépassent en saillie
de part et d'autre des parois latérales du coulisseau. Le coulisseau est logé simultanément
dans le logement interne 76 formé entre le foncet et le coffre, et l'on ferme le boîtier
de serrure en plaquant et en vissant l'une contre l'autre les coques de ce boîtier,
en s'assurant que les parties d'extrémités du pion de guidage sont correctement logées
dans les fentes 78 formées dans le coffre et le foncet.
[0043] On observe qu'ici les fentes débouchent de chaque côté des coques et que les parties
d'extrémité du pion de guidage peuvent traverser ces fentes. Une variante possible
non représentée serait d'avoir des fentes non débouchantes sur la face extérieure
des coques et des parties d'extrémité du pion de guidage, d'une longueur adaptée,
qui se logent contre le fond de ces fentes.
[0044] Comme décrit précédemment, le collet central est au contact des faces internes des
coques du boîtier de serrure. Le collet est en butée sur chacun de ses côtés. On s'assure
ainsi qu'il n'y a pas de déplacement du pion dans la direction transversale et que
celui-ci reste bien en prise dans les rainures réalisées dans la came et le coulisseau
lors du fonctionnement du système.
[0045] On fixe ensuite la tringle sur le mécanisme pour qu'elle puisse suivre les déplacements
du coulisseau. On plaque à cet effet la tringle contre le coulisseau, en faisant correspondre
la lumière 68 de la tringle avec le tenon d'indexage 44 du coulisseau ou tout au moins
en plaçant devant les trous 52 et 54, réalisés dans la face frontale du coulisseau,
les trous correspondant 64 et 66 de la tringle. On fixe alors la tringle par vissage
des vis de fixation 20 et 22 dans les écrous 34 et 36 déjà disposés dans les alésages
d'ajustement formés à l'intérieur du coulisseau.
[0046] On rapporte ensuite l'ensemble formé par le boîtier et la tringle sur l'ouvrant.
La tringle est plaquée contre la face d'extrémité frontale de l'ouvrant, pour être
prête à translater le long du montant de l'ouvrant, pendant qu'on encastre le boîtier
dans un logement formé dans le montant d'ouvrant. On fixe enfin le carter de poignée
par vissage sur le boîtier de serrure, en vissant les vis de fixation dans les douilles
86 et 88.
[0047] Les avantages du montage de la poignée par l'intermédiaire des douilles sont décrits
plus longuement dans le brevet déposé par la demanderesse le même jour, en même temps
que les avantages qui découlent du montage de la tringle par les moyens d'ajustement.
[0048] On va maintenant décrire le fonctionnement du dispositif de verrouillage d'ouvrant
dans le mode de réalisation représenté, notamment en se reportant aux figures 3 à
5.
[0049] Lorsque l'ouvrant est fermé, c'est à dire lorsque le montant avant est plaqué contre
le montant de dormant, l'utilisateur peut actionner la poignée pour verrouiller l'ouvrant.
Si tel est le cas, la rotation de la tige carrée entraîne la rotation, autour de l'axe
défini par la tige carrée, à la fois du fouillot et du pion de guidage 30 qui est
engagé dans la rainure 40 formée dans la came 38 du fouillot. La rotation du pion
également engagé dans les rainures 50 formées dans les parois latérales du coulisseau
entraîne un déplacement de ce coulisseau, gardé en translation simple dans le logement
76, et donc un déplacement en translation de la tringle qui est vissée sur le coulisseau.
[0050] Ainsi, le mouvement de rotation sur la poignée permet le déplacement en translation
de la tringle le long d'un montant de l'ouvrant pour le verrouillage dans une gâche
du dormant.
[0051] Avantageusement, le pion de guidage comporte des parties d'extrémité qui forment
à la fois des moyens de butée pour empêcher le pion de s'échapper hors des rainures
dans la direction transversale et des moyens de guidage coopérant avec les fentes
pour s'assurer que le pion va bien de l'une à l'autre de ses positions extrêmes.
[0052] Les parties d'extrémité du pion de guidage sont logées respectivement dans une des
fentes coudées et elles suivent le déplacement du coulisseau le long de la partie
de guidage longitudinal de ces fentes jusqu'à la partie coudée.
[0053] Les rainures présentent une largeur sensiblement égale à celle du diamètre du collet
pour la bonne transmission des efforts, alors que ces rainures ont une profondeur
de dimension supérieure à la dimension de diamètre du collet pour le débattement et
le jeu de fonctionnement du mécanisme.
[0054] La dimension de la came et du coulisseau est prévue pour que celle-ci reste toujours
en prise avec le pion de guidage, même dans cette position extrême. Et tel que cela
a été décrit précédemment, cette position en prise du pion de guidage est par ailleurs
assurée dans la direction transversale par la butée de la partie centrale contre les
coques du boîtier.
[0055] On observe que le mécanisme de transmission d'effort est adapté à se déplacer d'une
première position extrême (figure 3) dans laquelle le pion de guidage est en butée
contre l'extrémité de la partie rectiligne de la lumière coudée à une deuxième position
extrême (figure 5) dans laquelle le pion de guidage est en butée contre l'extrémité
de la partie coudée de la lumière coudée. La figure 4 représente une position intermédiaire
entre les deux positions évoquées ci-dessus.
[0056] Dans la première position extrême de repos (visible sur la figure 3), les parties
d'extrémité du pion de guidage se retrouvent respectivement à la première extrémité
91 en bout de la partie longitudinale de la fente correspondante, et le collet se
trouve d'une part dans le fond de la rainure formée dans le coulisseau et d'autre
part au bord de l'ouverture de la rainure formée dans la came. Dans la position intermédiaire
(visible sur la figure 4), les parties d'extrémité du pion de guidage se retrouvent
respectivement à mi-hauteur de la partie longitudinale de la fente correspondante,
et le collet est resté dans le fond de la rainure formée dans le coulisseau tandis
qu'il s'est rapproché du fond de la rainure formée dans la came. Enfin, dans la deuxième
position extrême de sécurité, les parties d'extrémité du pion de guidage se retrouvent
respectivement à la deuxième extrémité 93 en bout de la partie de blocage de la fente
correspondante, et le collet se trouve au bord de l'ouverture de la rainure formée
dans le coulisseau ainsi qu'au bord de l'ouverture de la rainure formée dans la came.
[0057] Dans la deuxième position extrême de sécurité, le pion est en butée contre les bords
délimitant la fente, dans les deux sens de la direction verticale. Pour pouvoir sortir
de cette position de sécurité, il convient de manipuler l'organe de manoeuvre dans
le sens du déverrouillage pour que la came tournant en sens inverse entraîne le pion
de blocage premièrement dans la direction longitudinale selon laquelle s'étend la
partie de blocage des fentes et qui est perpendiculaire à la direction de déplacement
de la tringle. De la sorte, le pion de guidage se retrouve à nouveau dans la partie
droite de guidage et il lui est possible de descendre le long de cette partie de guidage
en entraînant le déplacement dans la direction verticale du coulisseau et donc de
la tringle. Ainsi, une action faite directement sur les crochets pour essayer de les
soulever ou de les affaisser dans la direction verticale est rendue impossible puisque
ces crochets sont solidaires du déplacement en translation sur elle-même de la tringle,
qui est ici bloqué puisque le coulisseau est bloqué dans le boîtier de serrure. Si
l'organe de manoeuvre n'est pas actionné, il est impossible pour un intrus de forcer
le déplacement du pion de guidage dans la direction longitudinale et donc de débloquer
celui-ci de sa position extrême de sécurité.
[0058] On dispose bien ainsi d'une fonctionnalité d'anti-crochetage grâce à la mise en position
du pion de guidage dans cette position extrême de sécurité dans laquelle il est bloqué
dans les deux sens de la direction verticale, c'est à dire la direction de translation
sur elle-même de la tringle.
[0059] Selon le type d'ouvrant, le verrouillage peut être effectué soit directement par
les extrémités de la tringle qui viennent se loger dans des gâches disposées dans
les montants supérieurs et inférieurs, soit par l'intermédiaire de crochets disposés
sur la tringle et adaptés à se loger dans des gâches formées dans le montant vertical
du dormant.
[0060] La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre
les objectifs qu'elle s'est fixés. En particulier, elle fournit un dispositif de verrouillage
très robuste qui permet de lutter efficacement contre les effractions lorsque l'organe
de commande est bloqué. Les éléments mécaniques de ce dispositif sont logés dans le
boîtier de serrure et ils sont inaccessibles pour un intrus, ce qui assure une protection
accrue contre l'ouverture sans manipulation de l'organe de commande. Ceci permet en
outre de réaliser la forme de profilés voulue par le design puisqu'il n'est plus nécessaire
de prendre en considération les contraintes d'anti-crochetage.
[0061] L'invention permet en outre de s'adapter aux moyens d'ajustement prévus par ailleurs
dans une demande de brevet déposée le même jour par la demanderesse et qui permettent
de régler au montage la position relative du boîtier dans le logement d'ouvrant. Quelles
que soient ces positions, le fouillot et le coulisseau restent en place dans le coffre
et le foncet du boîtier et dès lors, le mécanisme peut fonctionner sans être bloqué
par le pion de guidage coopérant avec les fentes.
[0062] Il ressort néanmoins de ce qui précède que l'invention n'est pas limitée aux modes
de mise en oeuvre qui ont été spécifiquement décrits et représentés sur les figures
et qu'il pourra être prévu à titre d'exemple d'autres formes de chemin pour le guidage
du pion, dès lors que la deuxième position extrême de sécurité bloque le pion de guidage
et donc le déplacement de la tringle sur elle-même dans les deux sens de la direction
transversale de déplacement de la tringle. Il pourra également être prévu d'autres
formes de pion de guidage, sans collet central formant saillie radiale par rapport
aux parties d'extrémité, mais avec au contraire une partie centrale de diamètre inférieur
aux diamètres des parties d'extrémité du pion, étant entendu que là encore, la partie
centrale et les parties d'extrémité du pion de guidage présentent des diamètres différents
ce qui permet de bloquer par butée, ici la butée des extrémités du pion sur le coulisseau,
le déplacement transversal du pion de guidage dans les rainures.
1. Dispositif de verrouillage d'un montant d'ouvrant contre un montant de dormant par
la coopération d'un crochet associé au montant d'ouvrant et d'une gâche creusée dans
ledit montant de dormant, ledit crochet étant lié à une tringle adaptée à coulisser
sur elle-même le long du montant d'ouvrant entre une position passive et une position
active de verrouillage dans laquelle le crochet est engagé et bloqué dans la gâche,
ledit dispositif comportant un boîtier de serrure monté sur l'ouvrant qui renferme
un mécanisme de transmission d'effort adapté à transformer le mouvement d'un organe
de manoeuvre en une translation de ladite tringle le long dudit montant d'ouvrant,
caractérisé en ce que le mécanisme de transmission d'effort (16) comporte un pion de guidage (30) disposé
de manière à suivre d'une part le mouvement d'un premier élément du mécanisme (28,
38) relié audit organe de manoeuvre (14) et d'autre part le déplacement d'un deuxième
élément du mécanisme (32) relié à ladite tringle (12), ledit pion de guidage étant
adapté à se déplacer entre une première position extrême de repos correspondant à
ladite position passive de la tringle et une deuxième position extrême de sécurité
correspondant à ladite position active de verrouillage de la tringle et dans laquelle
le pion de guidage est bloqué dans la direction de déplacement de la tringle dans
les deux sens, et en ce que ledit pion de guidage est en outre maintenu dans deux fentes (78) disposées en vis-à-vis,
chacune desdites fentes comportant une partie de guidage (90) qui s'étend dans la
direction du déplacement de la tringle ainsi qu'une partie de blocage (92) qui prolonge
ladite partie de guidage en formant une extrémité coudée perpendiculaire audit déplacement
et dans laquelle le pion de guidage se trouve dans ladite deuxième position extrême
de sécurité, ledit pion de guidage comportant une partie centrale (42) et deux parties
d'extrémité (43) disposées de part et d'autre de la partie centrale et adaptées à
être logées respectivement dans une desdites fentes.
2. Dispositif de verrouillage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit boîtier de serrure (18) est formé de deux coques (26, 27) adaptées à renfermer
le mécanisme de transmission d'effort (16), et que les fentes (78) dans lesquelles
se trouve maintenu le pion de guidage (30) sont présentes respectivement sur l'une
desdites coques, de manière symétrique par rapport au plan de jonction desdites coques,
les deux parties d'extrémité (43) dudit pion étant adaptées à être logées respectivement
dans une desdites fentes.
3. Dispositif de verrouillage selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le mécanisme de transmission d'effort (16) comporte une came (38) formant ledit premier
élément du mécanisme et actionnée par l'organe de manoeuvre (14) ainsi qu'un coulisseau
(32) formant ledit deuxième élément du mécanisme et solidaire de la tringle (12),
ladite came et ledit coulisseau étant rendus solidaires en déplacement par l'action
dudit pion de guidage disposé transversalement dans des rainures (40; 50) respectivement
réalisées sur ladite came et ledit coulisseau.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les parties d'extrémité (43) du pion de guidage présentent chacune un diamètre distinct
de celui de la partie centrale (42) et sensiblement égal à la largeur des fentes (78)
dans lesquelles le pion de guidage (30) est maintenu, ladite partie centrale présentant
un diamètre sensiblement égal à la largeur des rainures (40; 50) respectivement réalisée
sur la came (38) et le coulisseau (32).
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 3 à 4, caractérisé en ce que les rainures (40; 50) formées sur la came (38) et le coulisseau (32) présentent une
profondeur de dimension plus grande que la dimension du diamètre de la partie centrale
(42) du pion de guidage.
6. Baie vitrée comprenant un ouvrant coulissant se verrouillant contre un montant de
dormant selon le dispositif de verrouillage décrit à l'une quelconque des revendications
1 à 5.