[0001] L'invention se rapporte au conditionnement de produits, en particulier de compositions
cosmétiques.
[0002] Elle concerne plus particulièrement un emballage pour le conditionnement d'un produit,
en particulier d'une composition cosmétique, comprenant un récipient muni d'une ouverture
en partie supérieure et délimitant un logement pour recevoir le produit, un couvercle
destiné à fermer l'ouverture du récipient et une membrane déformable portée par le
couvercle pour garantir l'étanchéité du logement lorsque le couvercle est dans une
position de fermeture.
[0003] De tels emballages, encore appelés « contenants », sont utilisés principalement pour
le conditionnement de produits contenant des composants volatiles, en particulier
pour des compositions cosmétiques, pharmaceutiques et analogues.
[0004] Les produits concernés doivent pouvoir être conservés dans des conditions optimales
d'étanchéité pour éviter des pertes de poids par échange avec le milieu ambiant extérieur.
[0005] En effet, les variations de la pression atmosphérique dues aux changements de temps
ou aux voyages, par exemple lors d'un transport dans une soute d'avion, génèrent des
différences de pression d'air entre l'intérieur et l'extérieur de l'emballage.
[0006] En cas de fuite générant un défaut d'étanchéité, ces différences de pression tendent
à rééquilibrer l'hygrométrie du produit par échange avec son environnement atmosphérique,
d'où il résulte une perte de poids.
[0007] On connaît déjà des emballages du type précité dont le couvercle est soit vissé sur
le récipient soit articulé sur ce dernier par une charnière. Toutefois aucun des emballages
connus de ce type ne permet de satisfaire complètement les exigences ci-dessus. En
effet l'étanchéité est généralement assurée par des joints exerçant des efforts en
direction radiale, ce qui nécessite souvent un couple de vissage important dans le
cas d'un couvercle vissé ou un effort de fermeture important dans le cas d'un couvercle
articulé. La manipulation de ces emballages n'est donc pas confortable pour l'utilisateur
aussi bien pour la fermeture que pour l'ouverture du couvercle.
[0008] L'invention a notamment pour but de procurer un emballage du type précité qui offre
un confort d'ouverture et de fermeture du couvercle dans des conditions satisfaisantes
pour l'utilisateur.
[0009] C'est un autre but de l'invention de procurer un emballage du type précité qui puisse
garantir une étanchéité sur un large intervalle de températures, typiquement de -
10°C à + 50°C, avec une faible perte de poids du produit qu'il contient.
[0010] C'st encore un but de l'invention de procurer un tel emballage qui convient tout
spécialement au conditionnement de produits contenant des composants volatiles, en
particulier au conditionnement de compositions cosmétiques. L'invention propose à
cet effet un emballage de conditionnement d'un produit, comme défini ci-dessus.
[0011] Conformément à l'invention, la membrane déformable comporte une paroi centrale généralement
souple, entourée par une bordure annulaire généralement rigide, et cette bordure annulaire
est sollicitée dans une direction axiale de fermeture par des moyens ressorts prenant
appui sur un fond du couvercle. Il en résulte que la bordure annulaire vient en appui
étanche contre une portée annulaire située autour de l'ouverture du récipient lorsque
le couvercle est dans la position de fermeture et que la paroi centrale de la membrane
peut alors se déformer en fonction des différences entre les pressions régnant de
parts et d'autre de la membrane déformable.
[0012] Dans la position de fermeture, le couvercle assure l'étanchéité de l'emballage grâce
à la membrane déformable dont la bordure annulaire est sollicitée élastiquement, dans
la direction axiale de fermeture, par les moyens ressorts. La bordure annulaire est
sollicitée en appui contre la portée annulaire entourant l'ouverture, ce qui permet
de limiter la pression dans le logement, formant enceinte étanche. On obtient ainsi
une liaison souple absorbant les écarts de volume et atténuant la pression exercée
sur la zone d'étanchéité. Les moyens ressorts permettent en outre de rattraper tout
défaut de planéité à l'interface entre la portée annulaire du récipient et la bordure
annulaire de la membrane déformable.
[0013] Au sens de l'invention, le terme « emballage » entend désigner différents types d'emballages
ou contenants, tels que des flacons, des pots, des tubes, des boîtiers. Dans la plupart
des cas, l'emballage comporte un fond plat auquel se rattache une paroi cylindrique
présentant un contour géométrique choisi, par exemple de forme circulaire, ovale,
elliptique, polygonale, etc. Un tel emballage est ouvert en partie supérieure pour
former l'ouverture qui reçoit le couvercle.
[0014] Les moyens ressorts de l'emballage de l'invention permettent ainsi d'assurer une
pression constante et fiable sur la zone d'étanchéité formée entre la portée annulaire
du récipient et la bordure annulaire de la membrane déformable portée par le couvercle.
[0015] Ces moyens ressorts sont ainsi capables d'absorber les déformations et de s'opposer
à la pression interne dans l'emballage.
[0016] Ces moyens ressorts doivent être convenablement tarés pour assurer une pression constante
comme mentionné ci-dessus.
[0017] L'invention n'est pas limitée à un type particulier de moyens ressorts. Il peut s'agir
notamment de ressorts métalliques, de ressorts synthétiques ou de ressorts à gaz.
[0018] Dans une forme de réalisation préférée de l'invention, ces moyens ressorts comprennent
une pluralité de ressorts hélicoïdaux agissant en compression et disposés parallèlement
à la direction axiale de fermeture.
[0019] On peut utiliser aussi des moyens ressorts comprenant au moins un tampon en élastomère
compressible élastiquement. D'autres solutions sont encore envisageables, par exemple
des lames élastiques, réalisées en métal ou en matière plastique.
[0020] Pour contribuer à une meilleure étanchéité, on prévoit avantageusement que la bordure
annulaire soit munie d'un joint d'étanchéité, en particulier d'un joint à lèvre, apte
à venir en appui étanche contre la portée annulaire entourant l'ouverture du récipient.
[0021] La membrane déformable est de préférence formée par moulage de deux matériaux comprenant
un premier matériau généralement souple pour la paroi centrale et le joint d'étanchéité
et un second matériau généralement rigide pour la bordure annulaire.
[0022] Dans l'invention, la membrane déformable est portée par le couvercle. Pour limiter
le débattement en translation de la bordure annulaire, on prévoit que cette bordure
annulaire comporte un premier épaulement de retenue propre à venir en appui contre
un second épaulement de retenue formée à l'intérieur du couvercle, sous l'action des
moyens ressorts, lorsque le couvercle est dans une position d'ouverture.
[0023] Ainsi, lorsque le couvercle vient dans la position de fermeture, la bordure annulaire
est décalée légèrement vers le fond du couvercle en assurant la compression des moyens
ressorts pour contribuer à réaliser l'étanchéité. A l'inverse, lorsque le couvercle
est ensuite amené dans une position d'ouverture, les moyens ressorts tendent à faciliter
l'ouverture en déplaçant en translation la bordure annulaire de la membrane jusqu'à
venir en appui par coopération des deux épaulements précités.
[0024] La paroi centrale de la membrane déformable comporte avantageusement une périphérie
en soufflet reliée à la bordure annulaire.
[0025] Dans la position de fermeture du couvercle, la paroi centrale de la membrane se trouve
dans une position de repos à distance du fond du couvercle lorsque la pression à l'intérieur
du logement est égale à la pression à l'extérieure de l'emballage et dans une position
de travail contre le fond du couvercle lorsque la pression à l'intérieur du logement
est supérieure à la pression à l'extérieur de l'emballage.
[0026] Selon une autre caractéristique de l'invention, le couvercle délimite, en combinaison
avec la membrane déformable, un compartiment de volume variable communiquant avec
l'extérieur par au moins un évent aménagé au travers du couvercle.
[0027] Ceci contribue à mettre ce compartiment à la pression extérieure, c'est-à-dire à
la pression atmosphérique.
[0028] Le couvercle de l'invention peut être complètement indépendant du récipient. On préfère
cependant que ce couvercle soit relié au récipient par une charnière.
[0029] Ainsi, non seulement le couvercle est rendu imperdable, mais de plus les moyens ressorts
facilitent l'ouverture du couvercle par pivotement autour de la charnière.
[0030] Il est cependant envisageable de réaliser un couvercle coopérant par vissage avec
le récipient.
[0031] Le récipient lui-même peut définir directement le logement pour recevoir le produit.
[0032] Il est envisageable aussi de prévoir une cuve reçue dans le récipient et formant
un logement pour recevoir le produit. En ce cas, cette cuve peut présenter un rebord
extérieur formant la bordure annulaire autour de l'ouverture.
[0033] Dans certains cas, en effet, il est avantageux que la cuve soit réalisée dans un
matériau compatible avec la nature du produit, par exemple d'une composition cosmétique,
ce matériau pouvant alors être différent de celui formant le récipient proprement
dit.
[0034] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le récipient est muni d'un
opercule amovible destiné à obturer le logement.
[0035] Dans la description détaillée qui suit, faite seulement à titre d'exemple, on se
réfère aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique en coupe d'un emballage selon l'invention dont
le couvercle est en position de fermeture, la membrane du couvercle étant représentée
dans deux positions différentes ;
- la figure 2 est un détail de la figure 1, représenté à échelle agrandie ;
- la figure 3 est une vue en coupe analogue à la figure 1 d'un autre emballage selon
l'invention ; et
- la figure 4 est une vue en perspective éclatée des éléments du couvercle de l'emballage
de la figure 3.
[0036] On se réfère d'abord à la figure 1 qui représente un emballage 10 destiné au conditionnement
d'un produit, en particulier d'un produit à composants volatiles. Il peut s'agir,
par exemple, d'une composition cosmétique du type crème ou analogue. Cet emballage
se compose d'un récipient 12, par exemple du type pot ou tube, et d'un couvercle 14
qui, dans l'exemple, est articulé au récipient par une charnière décrite en détail
plus loin.
[0037] Le récipient comprend une paroi de fond 16 généralement plane présentant un contour
géométrique choisi, par exemple de forme circulaire, ovale, elliptique, polygonale,
etc. Cette paroi de fond est surmontée par une paroi latérale 18 pour délimiter une
face ouverte avec une ouverture 20 en partie supérieure. Dans l'exemple représenté,
le récipient 12 est évidé et reçoit intérieurement une cuve 22 de forme adaptée qui
forme un logement 24 destiné à recevoir le produit à conditionner et conserver. Cette
cuve 22 présente un rebord extérieur 26 qui forme une bordure ou portée annulaire
entourant l'ouverture 24. Cette bordure annulaire offre ainsi une surface annulaire
plane, formant siège, pour coopérer avec le couvercle comme décrit plus loin.
[0038] Dans l'exemple représenté, le récipient 12 et la cuve 22 sont réalisés dans des matériaux
différents, le récipient 12 étant réalisé par exemple en polyméthacrylate de méthyle
(en abrégé PMMA) et la cuve 22 dans un autre matériau, par exemple du polypropylène,
du polyéthylène ou du polyester, compatible avec le produit reçu dans le logement
24.
[0039] Ainsi, cette cuve permet de former un doublage interne dans le cas où le matériau
constitutif du récipient n'est pas compatible avec la nature du produit à contenir.
[0040] Il est envisageable aussi d'utiliser cette cuve comme recharge.
[0041] Dans une variante, non représentée, le récipient 12 peut former directement le logement
24 de réception du produit, la cuve 22 étant alors absente.
[0042] Dans ce cas, la portée annulaire est formée directement par le rebord supérieur 28
du récipient autour de l'ouverture 24. C'est ce rebord qui forme alors un siège pour
le couvercle 14.
[0043] Le couvercle 14 comprend une paroi de fond 30, ici de forme légèrement bombée, qui
constitue le fond du couvercle et se rattache à une paroi latérale 32 qui présente
sensiblement le même contour que la paroi latérale 18 du récipient.
[0044] Dans l'exemple représenté, le couvercle 14 reçoit intérieurement un insert 34, en
forme de bague annulaire, ce qui permet de dissimuler la charnière.
[0045] Le récipient 12 et le couvercle 14 sont reliés à articulation par une charnière 36
qui comprend une première partie de charnière 38 solidaire d'une bague 40 rapportée
sur le récipient et une deuxième partie de charnière 42 solidaire de l'insert 34.
Ces deux parties de charnière sont reliées à articulation par un pivot 43.
[0046] A l'opposé de la charnière, la bague 40 comporte un verrou 44 coopérant avec un crochet
46 issu du couvercle 14. Comme déjà mentionné, l'insert 34 permet de dissimuler la
charnière du couvercle. Il est envisageable cependant, en variante, de former la partie
de charnière 42 directement sur le couvercle, l'insert 34 pouvant être alors supprimé.
[0047] Le couvercle porte intérieurement une membrane déformable 48 destinée à garantir
l'étanchéité du logement, et donc du produit qu'il renferme, lorsque le couvercle
est dans une position de fermeture, comme c'est le cas sur la figure 1.
[0048] Cette membrane déformable 48 comporte une paroi centrale 50 généralement souple,
entourée par une bordure annulaire 52 généralement rigide. La paroi centrale 50 comporte
une périphérie en soufflet 54 permettant de faciliter sa déformation en fonction des
différences de pression entre la pression intérieure régnant dans le logement et la
pression extérieure, c'est-à-dire la pression atmosphérique.
[0049] Dans l'exemple représenté, la bordure annulaire 52 a une section générale en forme
de U avec un fond 56, une aile intérieure 58 qui se rattache à la partie en soufflet
54 et une aile extérieure 60 (figure 2). L'aile 60 se prolonge vers l'extérieur par
un premier épaulement de retenue 62 propre à venir en appui contre un second épaulement
de retenue 64 formé à l'intérieur du couvercle, dans l'exemple formé directement sur
l'insert 34. La fonction de ces deux épaulements est de maintenir la membrane déformable
48 à l'intérieur du couvercle, et de limiter son débattement en translation dans le
couvercle, comme décrit plus loin.
[0050] La bordure annulaire 52 est munie d'un joint d'étanchéité 66 réalisé en matière souple.
Dans l'exemple représenté, il s'agit d'un joint à lèvre fixé en dessous du fond 56
de la bordure annulaire 52. Le joint 66 est destiné à venir en appui étanche contre
la portée annulaire du récipient, qui forme siège pour le joint. Ici, ce joint comporte
une âme centrale entourée par deux lèvres, mais d'autres types de joints souples sont
envisageables.
[0051] La membrane déformable 48 peut être réalisée par un moulage par injection, du type
bi-matière, utilisant un premier matériau généralement souple pour la paroi centrale
50 et pour le joint d'étanchéité 66 et un second matériau généralement rigide pour
la bordure annulaire 52.
[0052] Le premier matériau est de préférence choisi parmi les élastomères, tels que les
élastomères thermoplastiques, en particulier de type styrénique. Des exemples non
limitatifs de matériaux utilisables sont ceux commercialisés sous les dénominations
Thermolast
® K ou Tefabloc
®.
[0053] Le second matériau est de préférence choisi parmi les polymères styréniques, en particulier
du type acrylonitrile butadiène styrène (ABS) ou du type styrène-acrylonitrile (SAN),
et les polymères rigides.
[0054] La membrane 48 est soumise à l'action de moyens élastiques, dans l'exemple d'une
pluralité de ressorts hélicoïdaux 72 prenant appui d'une part sur le fond 30 du couvercle
et d'autre part sur la bordure annulaire 52 de la membrane déformable 48. Ces ressorts
sollicitent ainsi la bordure annulaire 52 de la membrane déformable dans une direction
axiale de fermeture, c'est-à-dire dans une direction généralement perpendiculaire
au plan défini par le joint d'étanchéité 66 du couvercle et par la portée annulaire
28 du récipient lorsque le couvercle est dans la position de fermeture. Dans l'exemple,
ces ressorts agissent en compression et sont disposés parallèlement à la direction
axiale de fermeture.
[0055] Pour exercer une pression convenable et régulièrement répartie, on prévoit habituellement
au moins quatre ressorts, dans l'exemple six ressorts, convenablement espacés les
uns et les autres le long du pourtour de la bordure annulaire 52. Les ressorts 72
sont réalisés ici en métal, par exemple en acier ressort, et ont une force de tarage
convenable. Chaque ressort reçoit, à l'une de ses extrémités, un pion 74 issu de moulage
avec la bordure annulaire (figure 2). Ainsi, ces ressorts ne peuvent s'échapper du
couvercle et ils sollicitent la bordure annulaire 52 en appui axial par coopération
entre les épaulements de retenue 62 et 64.
[0056] Comme le montrent les figures 1 et 2, le récipient est muni d'un opercule amovible
76 destiné à fermer l'ouverture 20 du récipient, c'est-à-dire plus particulièrement
de la cuve 22.
[0057] Le couvercle comporte en outre un cache ou enjoliveur 78 réalisé sous la forme d'un
disque plat surmonté d'une nervure annulaire 80 destinée à s'adapter à l'intérieur
de la bordure annulaire 52, contre l'aile intérieure 58 de cette dernière. Ce cache
reste solidaire du couvercle et vient dissimuler la membrane.
[0058] L'invention n'est pas limitée à une forme particulière de moyens ressorts. Au lieu
d'utiliser des ressorts hélicoïdaux de compression, on peut faire appel à d'autres
moyens, par exemple un ou plusieurs tampons en élastomère compressible élastiquement.
[0059] Il peut s'agir ainsi soit d'un tampon continu de forme annulaire disposé, par exemple
par collage, sur la bordure annulaire 52, soit d'éléments espacés.
[0060] Il est possible encore d'utiliser des ressorts à lames élastiques, en métal ou en
matière plastique, ou des ressorts à gaz.
[0061] Ainsi, l'étanchéité entre le couvercle et le récipient, dans la position de fermeture,
est assurée par le joint 66 maintenu en compression par les ressorts 72. Le couvercle
délimite, en combinaison avec la membrane déformable, un compartiment de volume variable
qui communique avec l'extérieur par au moins un évent 82 (figure 2) aménagé à proximité
de la charnière. Ainsi, ce compartiment se trouve à la pression extérieure, c'est-à-dire
à la pression ambiante.
[0062] La membrane déformable 48 peut se déplacer entre une position de repos dans laquelle
elle vient en appui sur l'enjoliveur 78 et une position de travail dans laquelle elle
vient en appui contre le fond 30 du couvercle. La paroi centrale de la membrane se
trouve dans une position de repos à distance du fond du couvercle lorsque la pression
P
1 à l'intérieur du logement est égale à la pression P
2 à l'extérieur de l'emballage. Elle se trouve dans une position de travail contre
le fond du couvercle lorsque la pression P
1 à l'intérieur du logement est supérieure à la pression P
2 à l'extérieur de l'emballage. Les deux positions sont représentées sur la figure
1 : la membrane est désignée par la référence 48 dans la position de repos et par
la référence 48' dans la position de travail.
[0063] Par conséquent, si l'emballage se trouve placé dans une atmosphère sous pression
réduite, par exemple dans une soute d'un avion, la pression atmosphérique P
2 devient inférieure à la pression P
1 dans le logement du récipient. L'étanchéité se trouve alors assurée par le joint,
et la membrane tend à se déplacer vers la position en appui contre le fond du couvercle.
Il en résulte que le moment où interviendra une fuite du joint sera repoussé par le
déplacement de la membrane.
[0064] Ainsi, il suffit d'utiliser des moyens ressorts convenablement tarés pour assurer
l'étanchéité dans des conditions normales d'utilisation entre - 10 et + 50°C.
[0065] Par ailleurs, les ressorts 72 contribuent à un meilleur confort d'ouverture et de
fermeture manuelle. Lors de la fermeture du couvercle, les ressorts sont comprimés
et l'épaulement de retenue 62 de la bordure annulaire s'écarte de l'épaulement de
retenue 64 du couvercle comme le montre la figure 2.
[0066] Lorsque l'utilisateur souhaite ensuite ouvrir le couvercle, il lui suffit d'appuyer
sur le verrou 44, ce qui permet le pivotement du couvercle autour de l'axe de la charnière.
Les ressorts tendent alors à se décomprimer et à repousser ainsi le couvercle du récipient,
ce qui facilite l'ouverture.
[0067] En outre, du fait que l'étanchéité se fait dans la direction axiale d'ouverture ou
de fermeture, il existe moins de résistance à l'ouverture et à la fermeture que dans
le cas où on utilise des moyens d'étanchéité qui fonctionnent dans la direction radiale,
comme c'est le cas dans les emballages existants.
[0068] On se réfère maintenant aux figures 3 et 4 qui montrent un autre emballage qui reprend
la plupart des éléments de l'emballage de la figure 1. Les éléments communs sont désignés
par les mêmes références numériques. Pour des raisons de simplification seuls les
principaux éléments de l'emballage sont référencés sur la figure 3. La figure 4 montre
les différents éléments composant le couvercle.
[0069] Dans l'exemple des figures 3 et 4, la cuve 22 a un fond plus arrondi et est maintenue
espacée de la paroi de fond 16 et de la paroi latérale du récipient 12. Par ailleurs,
un intercalaire de calage 84 est inséré entre le récipient et la cuve comme on le
voit sur la figure 3. Cet intercalaire est avantageusement réalisé en une matière
compressible, par exemple un élastomère.
[0070] La figure 4 montre en outre que, dans ce cas, le nombre de ressorts est égal à six.
Comme le récipient a une paroi généralement cylindrique circulaire, les ressorts peuvent
être alors espacés convenablement avec un intervalle angulaire mutuel de 60°.
[0071] L'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits précédemment et
s'étend à d'autres variantes. En particulier les moyens ressorts ne sont pas nécessairement
des ressorts hélicoïdaux travaillant en compression. Il peut s'agir d'autres ressorts
mécaniques, réalisés en métal ou en matière plastique, ou encore en élastomère. De
même, le récipient n'est pas nécessairement prévu pour recevoir une cuve, le récipient
pouvant recevoir directement le produit à contenir.
[0072] Egalement, comme déjà indiqué, le couvercle n'est pas nécessairement relié par une
charnière. Il pourrait s'agir d'un couvercle complètement indépendant susceptible
d'être vissé et dévissé du récipient.
[0073] L'invention trouve une application particulière au conditionnement étanche de produits
contenant des substances volatiles, comme des crèmes cosmétiques ou des produits pharmaceutiques,
cette liste n'étant pas limitative.
1. Emballage pour le conditionnement d'un produit, en particulier d'une composition cosmétique,
comprenant un récipient (12) muni d'une ouverture (20) en partie supérieure et délimitant
un logement (24) pour recevoir le produit, un couvercle (14) destiné à fermer l'ouverture
du récipient et une membrane déformable (48) portée par le couvercle pour garantir
l'étanchéité du logement lorsque le couvercle est dans une position de fermeture,
caractérisé en ce que la membrane déformable (48) comporte une paroi centrale (50) généralement souple,
entourée par une bordure annulaire (52) généralement rigide, et en ce que la bordure annulaire (52) est sollicitée dans une direction axiale de fermeture par
des moyens ressorts (72) prenant appui sur un fond (20) du couvercle, en sorte que
la bordure annulaire vienne en appui étanche contre une portée annulaire (28) entourant
l'ouverture (20) du récipient lorsque le couvercle est dans la position de fermeture
et que la paroi centrale (50) puisse se déformer en fonction des différences entre
les pressions régnant de part et d'autre de la membrane déformable.
2. Emballage selon la revendication 1, dans lequel les moyens ressorts comprennent une
pluralité de ressorts hélicoïdaux (72) agissant en compression et disposés parallèlement
à la direction axiale de fermeture.
3. Emballage selon la revendication 2, dans lequel chacun des ressorts hélicoïdaux (72)
reçoit, à l'une de ses extrémités, un pion (74) issu de la bordure annulaire (52)
de la membrane déformable (48).
4. Emballage selon la revendication 1, dans lequel les moyens ressorts comprennent au
moins un tampon en élastomère compressible élastiquement.
5. Emballage selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel la bordure annulaire (52)
est muni d'un joint d'étanchéité (66), en particulier d'un joint à lèvre, apte à venir
en appui étanche contre la portée annulaire (28) entourant l'ouverture (20) du récipient.
6. Emballage selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel la membrane déformable
(48) est formée par moulage de deux matériaux comprenant un premier matériau généralement
souple pour la paroi centrale (50) et le joint d'étanchéité (66) et un second matériau
généralement rigide pour la bordure annulaire (52).
7. Emballage selon la revendication 6, dans lequel le premier matériau est choisi parmi
les élastomères et le second matériau est choisi parmi les polymères styréniques en
particulier du type acrylonitrile butadiène styrène (ABS) ou du type styrène-acrylonitrile
(SAN), et les polymères rigides.
8. Emballage selon l'une des revendications 1 à 7, dans lequel la bordure annulaire (52)
de la membrane déformable (48) comporte un premier épaulement de retenue (62) propre
à venir en appui contre un second épaulement de retenue (64) formé à l'intérieur du
couvercle (14), sous l'action des moyens ressorts (72), lorsque le couvercle (14)
est dans une position d'ouverture.
9. Emballage selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel la paroi centrale (50)
de la membrane déformable comporte une périphérie en soufflet reliée à la bordure
annulaire (52).
10. Emballage selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel, dans la position de fermeture
du couvercle, la paroi centrale (50) de la membrane déformable (48) se trouve dans
une position de repos à distance du fond (16) du couvercle lorsque la pression (P1) à l'intérieur du logement est égale à la pression (P2) à l'extérieur de l'emballage et dans une position de travail contre le fond (16)
du couvercle lorsque la pression (P1) à l'intérieur du logement est supérieure à la pression (P2) à l'extérieur de l'emballage.
11. Emballage selon l'une des revendications 1 à 10, dans lequel le couvercle (14) délimite,
en combinaison avec la membrane déformable (48), un compartiment de volume variable
communiquant avec l'extérieur par au moins un évent (82) aménagé au travers du couvercle.
12. Emballage selon l'une des revendications 1 à 11, dans lequel le couvercle (14) est
relié au récipient (12) par une charnière (36).
13. Emballage selon la revendication 12, dans lequel la charnière (36) comprend une première
partie de charnière (38) solidaire d'une bague (40) rapportée sur le récipient et
une deuxième partie de charnière (42) solidaire d'un insert (34) reçu dans le couvercle.
14. Emballage selon l'une des revendications 1 à 13, dans lequel le récipient (12) reçoit
une cuve (22) formant le logement (24) pour recevoir le produit, la cuve présentant
un rebord extérieur formant la portée annulaire (26) autour de l'ouverture (20).
15. Emballage selon l'une des revendications 1 à 14, dans lequel le récipient (12) est
muni d'un opercule amovible (76) destiné à obturer le logement (24).