[0001] La présente invention se rapporte à une pièce d'horlogerie comprenant un bâti, un
mécanisme de transmission présentant un train d'engrenage de transmission entraîné
à partir d'un mobile monté sur le bâti, et comprenant deux parties amont, respectivement
aval, réparties sur au moins deux supports montés pivotants autour de deux axes d'articulations
respectifs dont l'un est situé entre le bâti et un support et dont l'autre est situé
entre les deux supports, un dispositif de correction à différentiel pour neutraliser
les déplacements angulaires induits dans le rouage de transmission par les déplacements
desdits supports autour de leurs axes respectifs.
[0002] On a déjà proposé dans le
EP 1 615 085 un mécanisme de correction d'assiette d'un dispositif réglant balancier-spiral qui
est inspiré des dispositifs de correction d'assiette à double cardan utilisés dans
les chronomètres de marine pour le maintenir constamment en position horizontale.
[0003] Le mécanisme décrit dans ce document a besoin d'un différentiel de correction associé
à chaque axe d'articulation. Un différentiel est un dispositif qui occupe de la place
et qui entraîne une perte d'énergie transmise. Or, dans une pièce d'horlogerie, en
particulier lorsqu'il s'agit d'une montre bracelet la place et l'énergie disponible
sont toutes deux réduites.
[0004] Pour que la transmission d'énergie perturbe peu la position horizontale du support
il est nécessaire d'avoir une certaine masse du contrepoids et donc un certain volume
de ce contrepoids. Le fait d'ajouter de nombreuses roues et un différentiel sur le
support médian qui doit pouvoir décrire un cercle complet autour du support interne
augmente le volume global occupé par le système. De plus le train d'engrenage de la
transmission et celui de la correction sont très différents, les jeux et les rattrapages
de jeux lors des changements de sens de rotation ne se font pas forcément dans le
même sens, créant des variations perturbatrices de la correction.
[0005] Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie, à ces inconvénients.
[0006] A cet effet, la présente invention a pour objet une pièce d'horlogerie telle que
définie à la revendication 1.
[0007] Grâce à ce dispositif de correction, il est possible non seulement de neutraliser
les mouvements du rouage de transmission autour de deux axes d'articulation avec un
seul différentiel, mais de neutraliser les mouvements du rouage de transmission autour
d'un nombre quelconque d'axes à l'aide d'un seul différentiel. Grâce à cette particularité,
l'invention n'est pas limitée à la seule correction de l'assiette du dispositif régulateur,
même si cette correction présente un intérêt évident, mais offre d'autres possibilités
encore inconnues jusqu'ici.
[0008] Avantageusement, un rouage inverseur et un différentiel avec satellite inverseur
permettent d'annuler en une fois les rotations des articulations, ne transmettant
à la sortie que le mouvement généré par la transmission.
[0009] Les particularités du dispositif de correction de la pièce d'horlogerie objet de
la présente invention apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante,
qui sera faite à l'aide des dessins annexés qui illustrent, schématiquement et à titre
d'exemple, trois formes d'exécution ainsi qu'une variante de cette pièce d'horlogerie.
La figure 1 est une vue en coupe selon les deux axes d'articulation d'un schéma de
principe de la première forme d'exécution;
la figure 2 est une vue en coupe semblable à la figure 1 d'une deuxième forme d'exécution;
la figure 3 est une vue en coupe semblable aux vues précédentes d'une variante de
la figure 1;
la figure 4 est une vue en coupe semblable aux vues précédentes d'une troisième forme
d'exécution.
[0010] La figure 1 est une représentation très schématique d'une partie du rouage de finissage
d'une pièce d'horlogerie, de la roue des secondes à la roue d'échappement. La grande
moyenne ou roue de centre, la roue de moyenne et le barillet, d'une part et l'échappement
et le balancier-spiral, d'autre part n'ont pas été représentés.
[0011] La pièce d'horlogerie comporte un bâti 1 sur lequel un premier cadre support 2 est
monté pivotant autour d'un axe A
1. A cet effet, un premier arbre 3 centré sur l'axe A
1 est solidaire du bâti 1 et est librement engagé dans une ouverture qui traverse une
première face du cadre 2. Un pivot 4, est solidaire d'une seconde face opposée du
cadre 2. Ce pivot 4 occupe sur la seconde face du cadre 2 une position correspondant
à celle occupée par l'ouverture traversant la première face. Ce pivot 4 est engagé
librement dans une ouverture 5 du bâti 1, centrée sur l'axe A
1.
[0012] Un second cadre support 6 est monté sur le premier cadre support 2 autour d'un axe
de pivotement A
2 orthogonal à l'axe A
1. A cet effet, un pivot 7 solidaire d'une première face du second cadre support 6
est engagé librement dans une ouverture centrée sur l'axe A
2, ménagée dans une face du premier cadre support 2 perpendiculaire aux deux faces
opposées traversées par l'axe A
1. L'extrémité d'un élément tubulaire 8 solidaire de la face opposée à la première
face du cadre support 6 et occupant sur cette face opposée une position correspondant
à celle occupée par le pivot 7 sur la première face, est engagé librement dans une
ouverture centrée sur l'axe A
2 et ménagée dans la face du premier cadre support 2 opposée à celle dans laquelle
est engagé le pivot 7.
[0013] Deux trains d'engrenages parallèles sont répartis sur les deux cadres supports 2
et 6. Le premier train d'engrenage est celui de la transmission du mouvement engendré
par le ressort moteur logé dans le barillet (non représenté) et contrôlé par l'échappement
associé au balancier-spiral (non représentés), auquel vient s'ajouter le mouvement
des cadres supports 2, 6 autour des axes A
1, A
2. Le second train d'engrenage est celui qui permet de totaliser les mouvements angulaires
engendré par le pivotement des cadres supports 2, 6 autour des axes A
1, A
2 et constitue l'engrenage de référence des rotations des supports 2, 6 par rapport
au bâti 1.
[0014] Le premier train d'engrenage comporte une première roue de transmission 9 montée
librement autour de l'arbre 3 solidaire du bâti 1 et coaxial à l'axe A
1. Cette première roue de transmission 9 correspond à la roue des secondes du rouage
de finissage et présente un pignon 9a destiné à engrener avec la roue de moyenne (non
représentée), montée sur le bâti 1. Cette première roue de transmission 9 engrène
avec une deuxième roue de transmission 10 montée librement dans l'élément tubulaire
8 centré sur le second axe A
2 de pivotement du second cadre support 6. A cet effet, cette deuxième roue de transmission
10 est solidaire d'un arbre 10b qui est monté pivotant dans l'élément tubulaire 8
du second cadre support 6. A son extrémité opposée à celle solidaire de la seconde
roue de transmission 10, l'arbre 10b porte un pignon 10a.
[0015] Avant de poursuivre la description du train d'engrenage de transmission, on veut
décrire ici le train d'engrenage de référence de la rotation des cadres supports 2,
6, par rapport au bâti 1. La première roue 11 de ce train d'engrenage de référence
que l'on appellera première roue de référence 11, est solidaire de l'arbre 3, lui-même
solidaire du bâti 1. Cette première roue de référence 11 est aussi coaxiale à la première
roue 9 du premier train d'engrenage de transmission du rouage de finissage. Elle engrène
avec une seconde roue de référence 12 montée pivotante autour de l'axe A
2. Le rapport entre les roues de transmission 9 et 10 est identique au rapport entre
les roues de références 11 et 12.
[0016] Il résulte de cette disposition des deux trains d'engrenages en parallèles que toute
rotation entre le cadre support 2 et le bâti 1 autour de l'axe A
1 ainsi qu'entre les cadres supports 2 et 6 autour de l'axe A
2 se traduit par une rotation identique des roues 10 et 12 si la roue 9 du premier
train d'engrenage de transmission est immobile comme l'est la roue 11 du second train
d'engrenage de transmission de la seule rotation des cadres supports 2, 6.
[0017] Comme dans la réalité la roue 9 du train d'engrenage de transmission de la force
du ressort moteur à l'échappement est entraînée par pas successifs à la fréquence
à laquelle la roue d'échappement libère l'énergie du ressort moteur sous le contrôle
du balancier-spiral, cette rotation séquentielle régulière de la roue 10 s'ajoute
à la rotation aléatoire des cadres supports 2, 6 autour des axes A
1, respectivement A
2.
[0018] Le rôle du dispositif de correction différentiel que nous allons décrire maintenant
est précisément de neutraliser ces rotations aléatoires provenant de la rotation des
cadres supports 2, 6 qui se superposent à la rotation du premier rouage de transmission
9, 10 contrôlé par le dispositif réglant de la pièce d'horlogerie.
[0019] L'arbre 10b de la deuxième roue du premier train d'engrenage de transmission de l'énergie
du ressort moteur à l'échappement sert d'élément de pivotement à une roue planétaire
13 qui constitue la sortie du différentiel. Cette roue planétaire engrène avec un
pignon 14a d'une roue 14, ici correspondant à la roue des secondes, engrenant avec
un pignon 15a d'une roue 15 correspondant à la roue d'échappement.
[0020] La roue planétaire 13 porte deux satellites 16, 17 engrenant l'un avec l'autre, le
satellite 16 engrenant aussi avec le pignon 10a de la deuxième roue du train d'engrenage
de transmission de la force motrice. Ce pignon 10a constitue une première entrée par
laquelle le différentiel est relié au train d'engrenage de transmission de la force
motrice. Le second satellite 17 engrène avec un renvoi 18 monté libre autour de l'élément
tubulaire 8 centré sur le second axe A
2. Ce renvoi 18 est relié à un pignon 12a de la roue 12 du second train d'engrenage
de référence, par deux renvois 19, 20 engrenant l'un avec l'autre. Les axes de ces
renvois 19, 20 sont solidaires du second cadre support 6. Le premier renvoi 19 engrène
avec le renvoi 18 et le second 20 engrène avec le pignon 12a.
[0021] Par ces renvois 18, 19, 20, les déplacements angulaires des cadres supports 2, 6
autour des axes A
1, A
2 sont transmis au second satellite 17 et comme ces renvois sont en nombre impair,
le mouvement angulaire transmis au second satellite 17 est inversé, ce qui permet
de neutraliser à la sortie 13 du différentiel, les mouvements angulaires induits dans
le premier rouage de transmission par les déplacement angulaires des cadres supports
2 et 6. Ces renvois 18, 19, 20 constituent donc des mobiles inverseurs
[0022] Comme on peut le constater, ce dispositif de correction différentiel permet de déduire
tous les mouvements des supports 2, 6 à l'aide d'un seul différentiel et d'un système
inverseur et ceci quel que soit le nombre de supports et d'axes d'articulation, comme
on le verra dans la forme d'exécution de la figure 2.
[0023] Dans le cas où le système de deux supports 2, 6 montés pivotant autour de deux axes
orthogonaux est utilisé pour maintenir l'assiette de la partie 6b du cadre support
6 portant la roue d'échappement 15 associée à l'échappement et au balancier-spiral
(non représentés) formant le système réglant, ayant une assiette sensiblement constante,
la partie 6a du cadre support 6, opposée à la partie 6b par rapport à l'axe A
2, est conçue pour former ou pour porter un contrepoids afin de maintenir l'assiette
de la surface 6b portant le système réglant en position constante quelle que soit
la position du bâti 1. L'axe de la roue de secondes 14, portée par le support 6 qui
est maintenu dans une position constante, peut avantageusement porter une aiguille
indicatrice, comme illustré notamment sur la figure 1.
[0024] Selon le principe de l'invention, les rotations générées par les articulations entre
les supports 2, 6 sont subies de manière identique par les deux trains d'engrenages.
Le second train d'engrenage dit de référence partant d'une roue 11 solidaire du bâti
1, les rotations de la seconde roue de référence 12 ne sont dus qu'à la rotation des
supports 2, 6 autour des axes A
1, A
2. Le dispositif correcteur doit donc soustraire de la rotation de la deuxième roue
de transmission 10 les rotations de la seconde roue de référence 12 pour ne garder
que la rotation provenant de la première roue de transmission 9.
[0025] La rotation transmise par l'une des deuxièmes roues du train d'engrenage de transmission
10 ou du train d'engrenage de référence 12 doit être inversée pour être soustraite.
Dans l'exemple illustré par la figure 1 c'est la rotation de la seconde roue de référence
12 qui est inversée, mais il serait aussi possible d'inverser la rotation de la deuxième
roue de transmission 10.
[0026] L'avantage de la solution proposée est que l'énergie absorbée par les frottements
dus aux pignons inverseurs est générée par l'action combinée du contrepoids et de
la gravité et non soustraite à l'énergie transmise depuis le bâti et que cette absorption
d'énergie amortit d'éventuelles oscillations des bâtis autour de leurs axes respectifs.
Cette absorption évite également une mise en rotation intempestive des cadres lorsque
l'axe A1 est sensiblement vertical. L'ajustement de cette absorption est donc possible
et souhaitable.
[0027] Etant donné que nous avons une rotation directe et l'autre inversée, la différence
est obtenue par un différentiel. Puisque l'on désir que les influences des deux entrées
du différentiel soient égales, nous avons choisi d'utiliser deux satellites 16, 17
engrenant l'un avec l'autre, l'un 16 engrenant avec une entrée 10a côté transmission
du différentiel et l'autre 17 engrenant avec une entrée 18 côté référence du différentiel.
Avec un tel différentiel la vitesse d'entrée est divisée par deux et nécessite une
adaptation du rapport entre la roue planétaire 13 et le pignon 14a de la roue de seconde
14.
[0028] La particularité de ce dispositif de correction fait que les rotations autour des
axes A
1, A
2 s'additionnent, en sorte que l'on peut avoir un nombre d'axes d'articulations quelconque,
leurs rotations totales par rapport au bâti 1 s'additionnent algébriquement. En effet
à supposer que deux supports tournent en sens inverse autour d'axes parallèles, la
rotation par rapport au bâti sera leur rotation relative.
[0029] Dans la forme d'exécution illustrée par la figure 2 qui va être décrite, les organes
identiques à ceux de la figure 1 ont les mêmes références, les organes homologues
ont la même référence assortie d'un prime et les nouveaux organes ont de nouvelles
références.
[0030] La figure 2 illustre une forme d'exécution dans laquelle trois supports 2, 6 et 21
tournent autour de trois axes A
1, A
2, A
3, dont les deux axes A
2, A
3 sont orthogonaux à l'axe A
1, les deux supports 6 et 21 étant montés pivotant autour de deux axes confondus, mais
étant indépendants l'un par rapport à l'autre. Il faut d' ailleurs préciser ici que
l'axe A
1 n' est pas nécessairement orthogonal aux axes A
2, A
3, mais que ces axes pourraient être parallèles ou occuper d'autres positions angulaires
entre eux, sans changer le principe de neutralisation des rotations des supports autour
des axes sur la transmission d'une rotation à travers un train d'engrenage de transmission,
réparti sur les différents supports articulés les uns aux autre, sur lequel est basée
l'invention.
[0031] La forme d'exécution de la figure 2 n'est destinée qu'à montrer que le dispositif
de correction selon l'invention est opérant quel que soit le nombre de supports articulés
les uns aux autres. Par souci de simplification, l'axe de pivotement A
3 est confondu à l'axe A
2. En réalité, ces deux axes ne le seraient très vraisemblablement pas.
[0032] Dans cette forme d'exécution, le premier train d'engrenage de transmission comporte
une roue supplémentaire 22 coaxiale à l'axe de pivotement A
3. Cette roue porte un pignon 22a destiné à être relié à une source motrice, notamment
un ressort logé dans un barillet (non représentés). Cette roue peut être ici la roue
des secondes. Elle engrène avec la roue 9' coaxiale à l'axe de pivotement A
1, laquelle est ici solidaire d'un pignon 9'a qui engrène avec la roue 10.
[0033] La roue supplémentaire 22 du premier train d'engrenage de transmission est coaxiale
à une roue supplémentaire 23 du second train d'engrenage de référence, qui est solidaire
du bâti 1 et qui engrène avec une roue 11'a coaxiale à l'axe de pivotement A
1. Cette deuxième roue 11'a est solidaire d'une extrémité d'un arbre 11'b qui est monté
pivotant à travers les cadres supports 21 et 2, ainsi qu'à travers la roue 9' du premier
train d'engrenage. A son autre extrémité, l'arbre 11'b est solidaire d'une roue 11'c
qui engrène avec la roue 12. Tout le reste du mécanisme est identique à celui de la
figure 1 auquel on pourra se reporter.
[0034] Grâce au second train d'engrenage de référence 23, 11'a, 11'c, 12, tous les déplacements
angulaires des cadres supports 2, 6 et 21 autour de leurs axes respectifs A
1, A
2, A
3, sont additionnés algébriquement par rapport au bâti 1 et à la roue de référence
23 solidaire de ce bâti. Comme dans l'exemple de la figure 1, tous les déplacements
angulaires de la roue de référence 12 sont inversés par les renvois 18, 19, 20 et
le déplacement angulaire inversé est introduit à une entrée du différentiel dont l'autre
entrée reçoit le déplacement angulaire du premier train d'engrenage amené par le pignon
10a, en sorte que le déplacement angulaire de la sortie 13 du différentiel ne correspond
plus qu'aux déplacements angulaires engendrés par le premier rouage de transmission
quel que soit les déplacement angulaires des supports autours des axes A
1, A
2, A
3.
[0035] La figure 3 est une variante de la forme d'exécution de la figure 1 dans lequel le
différentiel est décentré par rapport à l'axe A
2. Dans ce cas, la roue planétaire 13 n'est plus coaxiale à l'axe A
2 de pivotement du cadre support 6', mais de l'axe d'un mobile de renvoi 26 engrenant
avec le pignon 10a solidaire du mobile de transmission 10 coaxial à l'axe A
2. Ce renvoi 26 est solidaire d'un pignon 26a qui engrène avec le satellite 16 du différentiel.
Le renvoi 18 est aussi coaxial à ce mobile de renvoi 26 et plus de l'axe A
2. Il est en liaison cinématique avec le pignon 12a du mobile de référence 12 par un
seul renvoi 20 solidaire du cadre support 6'.
[0036] En effet, étant donné que le satellite 16 du différentiel n'engrène plus directement
avec le pignon 10a du mobile de transmission 10 coaxial à l'axe A
2, mais par l'intermédiaire d'un mobile de renvoi 26, la rotation transmise au satellite
16 est inversée par rapport à la forme d'exécution de la figure 1. Ce mobile de renvoi
26 est donc un mobile inverseur. Il est donc nécessaire que la rotation transmise
au satellite 17 par le renvoi 18 soit aussi inversée, pour permettre au différentiel
de déduire les rotations engendrée dans le rouage de transmission par les déplacements
angulaires des cadres supports 2, 6' autrement, les déplacements angulaires de ces
cadres supports 2, 6' s'ajouterait au lieu de se soustraire.
[0037] La forme d'exécution illustrée par la figure 4 diffère des formes d'exécutions précédentes
essentiellement par le fait que le dispositif de correction différentiel est monté
sur le bâti 1 de la pièce d'horlogerie et plus sur les supports montés pivotants autour
des axes A
1 et A
2. Grâce à cette disposition, il est possible de réduire le nombre d'éléments montés
sur les supports pivotants 2 et 6, en sorte qu'il est possible de réduire leur taille
et de rendre le dispositif plus compact.
[0038] Pour faciliter la lecture, les organes ayant des fonctions homologues à celles de
la forme d'exécution de la figure 1 ont les mêmes références accompagnées du signe
*.
[0039] Dans cette forme d'exécution, on retrouve les supports 2* et 6* montés pivotant autour
des axes A
1, respectivement A
2. Le support 2* pivote autour de l'élément tubulaire 1*a du bâti 1, coaxial à l'axe
A
1 et un pivot 4* est engagé librement dans une ouverture 5* du bâti 1*, centrée sur
l'axe A
1. Une face du support 6* comporte un pivot 7* centré sur l'axe A
2 par une ouverture axiale du support 2* dans laquelle ce pivot est monté. La face
opposée du support 6* comporte un élément tubulaire 8* dont la face externe est engagée
dans une ouverture axiale du support 2*.
[0040] La face du support 2* opposée à celle portant le pivot 4* présente une ouverture
axiale dans laquelle un élément tubulaire 1*a du bâti 1* est engagé. Dans cette forme
d'exécution, les deux satellites 16* et 17* engrenant l'un avec l'autre sont portés
par un mobile planétaire 9* solidaire d'un pignon 9*a destiné à engrener avec la partie
amont du rouage de transmission du mouvement engendré par le ressort moteur logé dans
le barillet (non représenté) et contrôlé par l'échappement associé au balancier-spiral
(non représentés), dont seule la roue 15* est représentée. Le satellite 16* engrène
avec un pignon 12*a solidaire de la roue de référence 12* du rouage de référence du
pivotement des cadres supports 2*, 6* autour des axes A
1, A
2, alors que le satellite 17* engrène avec le renvoi 18* monté pivotant sur l'élément
tubulaire 1*a du bâti 1*. Ce renvoi engrène avec un renvoi 19* qui engrène avec un
renvoi 20* tous deux montés pivotants sur le bâti 1*. Le renvoi 20* engrène avec un
pignon 13*a d'une roue 13* qui constitue la sortie du différentiel et qui est en liaison
cinématique avec la partie aval du premier rouage de transmission du mouvement engendré
par le ressort moteur. Cette partie aval comporte la roue de seconde 14* et la roue
d'échappement 15* portées par le second support 6*.
[0041] Cette roue 13* est coaxiale à la première roue 9* du premier rouage de transmission
et est montée autour de l'élément tubulaire 1*a solidaire du bâti 1*. Cette roue 13*
engrène avec la troisième roue 10* du premier rouage de transmission, dont le pignon
10*a engrène directement avec le pignon 14*a de la roue de secondes 14*.
[0042] Quant à la roue de référence 12* solidaire du pignon 12*a du rouage de référence
de la rotation des supports 2*, 6* autour des axes A
1, A
2 par rapport au bâti 1*, elle engrène avec la roue de référence 11* qui est solidaire
du second support 6* et non plus du bâti comme dans la forme d'exécution de la figure
1.
[0043] Le principe de la déduction des déplacements angulaires engendrés par la rotation
des supports 2* et 6* autour des axes A
1, A
2 est le même que dans les formes d'exécutions précédentes. Le dispositif différentiel
avec les inverseurs permettent de déduire les mouvements issus de la rotation des
supports 2*, 6* de la transmission du mouvement engendré par le ressort moteur et
ceci quel que soit le nombre d'axes de pivotements et le nombre de supports, comme
on a pu le voir dans la forme d'exécution illustrée par la figure 2. Ceci montre que
le dispositif de correction à différentiel peut être disposé soit au début, soit à
la fin de la chaîne cinématique du second rouage de référence, puisque ce rouage de
référence permet d'additionner algébriquement la somme des déplacements angulaires
des supports 2*, 6* et qu'il introduit cette valeur à une entrée du dispositif de
correction à différentiel dont l'autre entrée reçoit le mouvement du premier rouage
de transmission auquel s'ajoute le mouvement des supports 2*, 6* qu'il s'agit de soustraire
pour ne transmettre à la sortie du différentiel que le mouvement du seul premier rouage
de transmission. En fait, le dispositif de correction doit se situer à l'extrémité
opposée du mobile solidaire de l'axe de rotation entre deux supports.
1. Pièce d'horlogerie comprenant un bâti (1), un train d'engrenages de transmission entraîné
à partir d'un mobile (9) monté sur le bâti, et comprenant deux parties amont, respectivement
aval (14, 15), reparties sur au moins deux supports (2, 6; 21) montés pivotants autour
d'axes d'articulations respectifs (A1, A2) entre le bâti (1) et l'un desdits supports (2; 21), d'une part et entre les deux
supports (2, 6) d'autre part, un dispositif de correction à différentiel pour neutraliser
les déplacements angulaires induits dans le rouage de transmission par les déplacements
desdits supports (2, 6; 21) autour de leurs axes respectifs (A1, A2), le dispositif de correction à différentiel comportant des mobiles de référence
(11, 12) coaxiaux respectivement auxdits axes d'articulation (A1, A2), chacun d'eux étant aussi coaxial à un mobile (9, 10) du train d'engrenages de transmission,
et comportant aussi une liaison par engrenages entre les deux mobiles de référence
(11, 12; 23, 11a) et une liaison par engrenages entre les deux mobiles de transmission
(9, 10), les rapports d'engrenage entre chaque engrenage de ces deux liaisons par
engrenages étant égaux, l'un (11; 23) desdits mobiles de référence étant fixe et coaxial
à l'un des axes d'articulation (A1), et l'autre (12; 11'a) étant monté pivotant autour
de l'axe d'articulation dont il est coaxial, ledit dispositif de correction comportant
en outre une liaison par engrenages entre cet autre mobile de référence (12) et une
entrée (18) du différentiel dont l'autre entrée (10a) est en liaison par engrenages
avec la partie amont du train d'engrenages de transmission associée à l'un desdits
supports, un ou des mobiles inverseurs (19; 26) dans l'une desdites liaisons par engrenages
étant prévus pour inverser les rotations relatives aux deux entrées (18, 10a) du différentiel,
dont la sortie (13) est en liaison cinématique avec la partie aval (14, 15) du rouage
de transmission associée à l'autre desdits supports.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, dans laquelle le différentiel comporte
un mobile planétaire (13) solidaire de deux satellites (16, 17) agencés pour engrener
l'un avec l'autre, l'un des satellites agencé pour engrener avec un mobile (10a, 26a)
du train d'engrenage de transmission, coaxial au mobile planétaire (13), l'autre agencé
pour engrener avec un mobile (18) du dispositif de correction à différentiel coaxial
au mobile planétaire (13) et relié par une liaison cinématique (19, 20) au mobile
de référence (12a) monté pivotant autour de l'axe d'articulation (A2).
3. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle les axes
d'articulation (A1,A2) sont orthogonaux l'un par rapport à l'autre.
4. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le différentiel
(9*, 12*, 16*, 17*, 18*) du dispositif de correction est monté sur le bâti (1*).
5. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le différentiel
du dispositif de correction est coaxial à l'un des axes d'articulation (A1, A2) desdits supports (2, 6, 21).
6. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 1 à 4 dans laquelle le différentiel
du dispositif de correction est décentré par rapport aux axes d'articulation (A1, A2) desdits supports (2, 6, 21).
7. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle un organe
indicateur est solidaire de l'axe de l'un des mobiles (14) de la partie aval du rouage
de transmission.
8. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la partie
(6a) du support (6) située à l'opposé de la partie (6b) de ce support portant la partie
aval du rouage de transmission est solidaire d'un contrepoids.
1. Uhr mit einem Tragrahmen (1), mit einer Getriebetransmissionskette, die ausgehend
von einem an dem Tragrahmen angebrachten Drehteil (9) angetrieben ist und zwei Teile
(14, 15), jeweils ein vorgeschaltetes beziehungsweise ein nachgeschaltetes Teil, aufweist,
die auf wenigstens zwei Halter (2, 6; 21) verteilt sind, die um zugehörige Gelenkachsen
(A1, A2) schwenkbar angebracht sind, und zwar zum einen zwischen dem Tragrahmen (1) und einem
der Halter (2; 21) und zum anderen zwischen den beiden Haltern (2, 6), mit einer Differentialkorrekturvorrichtung
zum Ausgleichen der winkelmäßigen Versätze, die in das Transmissionsräderwerk durch
Versätze der Halter (2, 6; 21) um deren jeweilige Achsen (A1, A2) eingebracht sind, wobei die Differentialkorrekturvorrichtung Bezugsdrehteile (11,
12) aufweist, die jeweils koaxial mit den Gelenkachsen (A1, A2) sind, wobei jede von diesen auch koaxial mit einem Drehteil (9, 10) der Getriebetransmissionskette
ist, und weiterhin eine Getriebeverbindung zwischen den beiden Bezugsdrehteilen (11,
12; 23, 11a) sowie eine Getriebeverbindung zwischen den beiden Transmissionsdrehteilen
(9, 10) aufweist, wobei die Übersetzungsverhältnisse zwischen jedem Getriebe der beiden
Getriebeverbindungen gleich ist, wobei eines (11; 23) der Bezugsdrehteile fest sowie
koaxial mit einer der Gelenkachsen (A1) ist und das andere (12; 11'a) schwenkbar um die Gelenkachse angebracht ist, zu der
es koaxial ist, wobei die Korrekturvorrichtung darüber hinaus eine Getriebeverbindung
zwischen dem anderen Bezugsdrehteil (12) und einem Eingang (18) des Differentials
aufweist, dessen weiterer Eingang (10a) in Getriebeverbindung mit dem vorgeschalteten
Teil der Getriebetransmissionskette ist, die einem der Halter zugeordnet ist, wobei
ein oder mehrere Umkehrdrehteile (19; 26) in einer der Getriebeverbindungen vorgesehen
ist, um die relativen Drehungen an beiden Eingängen (18, 10a) des Differentials zu
invertieren, wobei der Ausgang (13) in kinematischer Verbindung mit dem nachgeschalteten
Teil (14, 15) des Transmissionsräderwerkes ist, das mit dem anderen Halter gekoppelt
ist.
2. Uhr nach Anspruch 1, bei der das Differential ein Planetendrehteil (13) aufweist,
das mit zwei Satelliten (16, 17) verbunden ist, die dazu eingerichtet sind, jeweils
miteinander in Eingriff zu sein, wobei einer der Satelliten dazu eingerichtet ist,
mit einem Drehteil (10a, 26a) der Getriebetransmissionskette koaxial mit dem Planetendrehteil
(13) in Eingriff zu sein, wobei das andere dazu eingerichtet ist, mit einem Drehteil
(18) der Differentialkorrekturvorrichtung koaxial mit dem Planetendrehteil (13) in
Eingriff und durch eine kinematische Verbindung (19, 20) mit dem Bezugsdrehteil (12a)
gekoppelt zu sein, das schwenkbar um die Gelenkachse (A2) angebracht ist.
3. Uhr nach einem der vorangehenden Ansprüche, bei der die Gelenkachsen (A1, A2) in Bezug aufeinander rechtwinklig ausgerichtet sind.
4. Uhr nach einem der vorangehenden Ansprüche, bei der das Differential (9*, 12*, 16*,
17*, 18*) der Korrekturvorrichtung an dem Tragrahmen (1*) angebracht ist.
5. Uhr nach einem der vorangehenden Ansprüche, bei der das Differential der Korrekturvorrichtung
koaxial mit einer der Gelenkachsen (A1, A2) der Halter (2, 6, 21) ausgerichtet ist.
6. Uhr nach einem der Ansprüche 1 bis 4, bei der das Differential der Korrekturvorrichtung
in Bezug auf die Gelenkachsen (A1, A2) der Halter (2, 6, 21) azentrisch angeordnet ist.
7. Uhr nach einem der vorangehenden Ansprüche, bei der ein Anzeigeorgan fest mit der
Achse eines der Drehteile (14) des nachgeschalteten Teiles des Transmissionsräderwerkes
verbunden ist.
8. Uhr nach einem der vorangehenden Ansprüche, bei der der Bereich (6a) des Halters (6),
der dem Bereich (6b) des Halters, der den nachgeschalteten Teil des Transmissionsräderwerkes
trägt, gegenüberliegend angeordnet ist, fest mit einem Gegengewicht verbunden ist.
1. A timepiece comprising a frame (1), a transmission gear train driven by a wheel unit
(9) mounted on the frame, and comprising two parts, one upstream and one downstream
(14, 15), distributed on at least two supporting shells (2, 6; 21) pivoting about
respective pivot axes (A1, A2) between the frame (1) and one of said supporting shells (2; 21) on the one hand,
and between two supporting shells (2, 6) on the other, and a differential correction
device neutralizing the angular movements produced in the transmission train by the
movements of said supporting shells (2, 6; 21) about their respective axes (A1, A2), the differential correction device comprising reference wheel units (11, 12) coaxial
with said respective pivot axes (A1, A2), each of them also being coaxial with a wheel unit (9, 10) of the transmission gear
train, and further comprising a geared connection between the two reference wheel
units (11, 12, 23, 11a) and a geared connection between the two transmission wheel
units (9, 10), the gear ratios between each gearing of these two geared connections
being equal, one (11; 23) of said reference wheel units being fixed and coaxial to
one of said pivoting axis (A1), and the other (12; 11'a) pivoting about the pivoting
axis to which it is coaxial, said correction device further comprising a geared connection
between this other reference wheel unit (12) and an input (18) of the differential
whose other input (10a) is linked by geared connection to the upstream part of the
transmission gear train of one of said supporting shells, and one or more reversing
wheel units (19; 26) in one of said geared connections being adapted for reversing
the relative rotations at the two inputs (18, 10a) of the differential, whose output
(13) is connected kinematically to the downstream part (14, 15) of the transmission
train of the other of said supporting shells.
2. The timepiece as claimed in claim 1, in which the differential comprises a sun wheel
unit (13) connected to two planet gears (16, 17) adapted for meshing with each other,
one of the planet gears adapted for meshing with a wheel unit (10a, 26a) of the transmission
gear train, coaxial with the sun wheel unit (13), the other adapted for meshing with
a wheel unit (18) of the differential correction device coaxial with the sun wheel
unit (13) and connected by a kinematic connection (19, 20) to the reference wheel
unit (12a) pivoting about the pivot axis (A2).
3. The timepiece as claimed in one of the preceding claims, in which the pivot axes (A1, A2) are orthogonal to each other.
4. The timepiece as claimed in one of the preceding claims, in which the differential
(9*, 12*, 16*, 17*, 18*) of the correction device is mounted on the frame (1*).
5. The timepiece as claimed in one of the preceding claims, in which the differential
of the correction device is coaxial with one of the pivot axes (A1, A2) of said supporting shells (2, 6, 21).
6. The timepiece as claimed in one of claims 1-4, in which the differential of the correction
device is eccentric with respect to the pivot axes (A1, A2) of said supporting shells (2, 6, 21).
7. The timepiece as claimed in one of the preceding claims, in which an indicator member
is connected to the arbor of one of the wheel units (14) of the downstream part of
the transmission train.
8. The timepiece as claimed in one of the preceding claims, in which that part (6a) of
the supporting shell (6) which is located opposite the part (6b) of this supporting
shell carrying the downstream part of the transmission train is provided with a counterweight.