[0001] L'invention concerne un module optique pour un dispositif d'éclairage du type projecteur,
destiné notamment à un véhicule automobile. L'invention concerne également un projecteur
équipé d'un tel module optique, ainsi qu'un véhicule automobile équipé d'au moins
un tel projecteur. Parmi les modules optiques existants, l'invention concerne plus
particulièrement les modules du type à source lumineuse et à cache, notamment les
modules de type elliptiques avec un réflecteur de type elliptique et une lentille
convergente de type lentille, par exemple lentille de Fresnel ou non.
[0002] De façon connue, un tel module est destiné à émettre un faisceau lumineux vers l'avant
d'un véhicule, et comprend de façon usuelle un réflecteur de type elliptique, qui
comporte deux foyers agencés sur son axe optique, une source lumineuse située au voisinage
du premier foyer, et un cache agencé au voisinage du second foyer.
[0003] Le cache peut être fixe, de façon à ce que le module émette un seul type de faisceau
à coupure, par exemple un code, dont la coupure comprend une partie de coupure horizontale
et une partie de coupure oblique, ou un faisceau anti-brouillard, à coupure plate,
le cache occultant de façon sélective une portion des rayons émis par la source/réfléchis
par le réflecteur.
[0004] Le cache peut aussi être monté de façon mobile, par exemple en étant monté pivotant
autour d'un axe de rotation sensiblement orthogonal à l'axe optique du module, et
il peut être muni d'un ou plusieurs volets définissant des bords « optiquement actifs
», c'est-à-dire des bords interceptant une partie des rayons provenant de la source
avant qu'ils ne sortent du module.
[0005] Avec un cache avec une seule position « optiquement active », le cache intercepte
des rayons pour donner au faisceau émis par le module une coupure donnée, et il peut
basculer ensuite en position « inactive » sur le plan optique, afin que le faisceau
émis ne présente plus de coupure, le cache n'interceptant plus de rayons. On a ainsi
un module bi fonction, de type code/route par exemple.
[0006] Le cache peut aussi présenter plusieurs bords « optiquement actifs » différents :
En fonction de la position angulaire du cache, les volets réalisent une coupure donnée
du faisceau lumineux. On peut ainsi avoir un module multi fonction apte à émettre
plusieurs faisceaux à coupures différentes, avec même éventuellement une fonction
avec un faisceau sans coupure aussi si le cache a aussi une position « inactive optiquement»
possible.
[0007] Parmi les faisceaux avec ou sans coupure qu'on peut obtenir avec ces modules elliptiques
à cache, on peut citer par exemple les feux de position, les faisceaux de croisement,
les faisceaux de route, les faisceaux pour conduite sur autoroute, pour conduite en
ville, pour conduite par mauvais temps, les faisceaux antibrouillard. Il existe aussi
des caches qui inversent la coupure des faisceaux de code/croisement selon que le
véhicule se trouve dans un pays à circulation à droite ou à gauche.
[0009] Ces caches, qu'ils soient fixes ou mobiles, posent, de façon connue, des problèmes
de chromatisme dans les faisceaux émis par ces modules au niveau de leurs coupures.
C'est la raison pour laquelle il a été proposé de « dédoubler » chacun des bords actifs
des caches, de façon à ce que le bord le plus proche de la source et le bord qui en
est le plus éloigné se trouvent respectivement à proximité du plan focal dans le rouge
et du plan focal dans le bleu de la lentille. Un exemple de ce type de cache dédoublé
est décrit dans les documents
EP 1 584 862,
EP 1 746 340 et
DE 3 523 029.
[0010] Mais il s'est avéré que ce dédoublement créait des rayons parasites dans les faisceaux
à coupure du module, des rayons gênants car susceptibles de se retrouver dans le faisceau
au dessus de la coupure voulue. Ces caches sont généralement en métal du type tôle,
donc susceptibles d'absorber mais aussi de réfléchir au moins en partie les rayons
qu'ils interceptent.
[0011] Une première solution à ce problème a été de recouvrir l'ensemble des deux caches
d'une peinture noire qui limite toute réflexion des rayons. Cette solution est efficace,
mais elle n'est pas dénuée d'inconvénients, d'abord de par l'étape de fabrication
supplémentaire qu'elle requiert, puisqu'elle contraint généralement de traiter l'ensemble
des deux caches avec cette peinture, notamment par un procédé d'électrolyse. Ensuite,
en conditions d'utilisation, il reste toujours un risque potentiel que ce revêtement
opaque pèle ou se détériore de telle façon que les rayons parasites réapparaissent
de façon incontrôlée.
[0012] L'invention a donc pour but de mettre au point un nouveau type de cache « dédoublé
» surmontant les inconvénients précités, et qui puisse, notamment, faire des coupures
dans des faisceaux substantiellement sans rayons parasites au dessus de la coupure,
et ceci sans compliquer la fabrication du cache. Subsidiairement, on cherche à mettre
au point un cache du type dédoublé décrit plus haut, qui puisse conserver pendant
toute la durée de vie du module d'éclairage ses propriétés, notamment ses propriétés
d'absence de création de rayons parasites susceptibles d'être éblouissants car au
dessus de la coupure.
[0013] L'invention a pour objet un module optique pour dispositif d'éclairage de véhicule
automobile comportant au moins un réflecteur, une source lumineuse et un système de
cache double comprenant deux portions de cache optiquement actifs décalés l'un par
rapport à l'autre par rapport à l'axe optique du module, tel que la seconde portion
est inclinée, au moins sur une partie de sa zone (supérieure) susceptible de recevoir
des rayons provenant de la source ou du réflecteur, d'au moins 35°, notamment d'au
moins 38 à 40°, notamment d'au moins 42 ou 45° par rapport à la verticale ou par rapport
au plan médian de la première portion de cache.
[0014] Selon un mode de réalisation, la seconde portion de cache présente au moins un épaulement.
Cet épaulement peut ainsi délimiter une partie supérieure de la seconde portion de
cache qui est inclinée d'au moins 35°, notamment d'au moins 38 à 40°, notamment d'au
moins 42 ou 45°, par rapport à la verticale ou par rapport au plan médian de la première
portion de cache et une partie inférieure qui est inclinée d'un angle moindre, notamment
d'un angle inférieur ou égal à 25°, notamment inférieur ou égal à 20°. On garantit
ainsi une inclinaison particulièrement appropriée pour lutter contre les rayons parasites,
dans la zone qui est la plus « sensible » optiquement, près du bord actif. Et le reste
de la seconde portion de cache peut être moins fortement inclinée, ce qui concourt
à un gain de place selon la profondeur du module optique.
[0015] L'invention a également pour objet un module optique pour dispositif d'éclairage
de véhicule automobile comportant au moins un réflecteur, une source lumineuse, une
lentille et un système de cache double comprenant deux portions de cache optiquement
actifs décalés l'un par rapport à l'autre par rapport à l'axe optique du module, la
seconde portion du cache étant suffisamment inclinée par rapport à la première portion
ou par rapport à la verticale, pour que des rayons provenant de la source ou du réflecteur
et qui sont réfléchis sur sa face interne vers la face externe du premier bord du
cache soient substantiellement renvoyés vers l'arrière du module et/ou au dessus de
la lentille.
[0016] Ces différentes façons de présenter l'invention reflètent toutes le même but, à savoir
modifier les caches dédoublés existants de façon à ce qu'ils ne provoquent pas/limitent
au mieux la présence de rayons parasites au dessus de la coupure qu'ils définissent
dans le faisceau émis par le module.
[0017] En effet, il s'est avéré que ces rayons parasites avaient tous substantiellement
la même origine, à savoir une multiple réflexion des rayons entre les deux portions
de cache : certains rayons émis directement par la source ou émis par la source puis
réfléchis par le réflecteur arrivent à franchir le premier bord du cache, mais ils
sont ensuite interceptés par la face interne du second bord de cache, au voisinage
du bord actif du cache, en partie supérieure donc (les termes « interne » et « externe
» se rapportent au positionnement relatif des faces des portions de cache en fonction
de leur éloignement à la source lumineuse: la face « interne » sera la plus proche
de la source, la face externe en sera la plus éloignée.) Ces rayons sont renvoyés
vers l'arrière, en direction de la face externe du premier bord, pour finalement être
à nouveau renvoyés au dessus du second bord de cache : ils traversent alors la lentille
et ajoutent une lumière non voulue parasite au dessus de la coupure.
[0018] Ce trajet type de rayon parasite est cité à titre d'exemple bien sûr, mais illustre
bien le problème rencontré. Or le positionnement relatif des deux portions de cache,
comme on l'a vu plus haut, n'est pas aléatoire, et est généralement ajusté précisément
par rapport aux plans focaux dans le rouge et dans le bleu. On ne pouvait donc pas
envisager de modifier drastiquement les extrémités supérieures des portions de cache
en question. Ce qu'on a alors proposé est de modifier sensiblement l'inclinaison du
second bord, et ceci de différentes manières possibles, en prévoyant un bord présentant
une portion supérieure de cache significativement plus incliné par rapport à la verticale
qu'il en est l'usage : toute la seconde partie peut être fortement inclinée, ou seulement
la partie la plus « sensibles optiquement, à savoir la zone porche du bord supérieur
du second cache.
[0019] Selon la conception du cache, on peut opter, pour définir cette portion inclinée,
un épaulement donc, qui préserve en partie inférieure une inclinaison de la seconde
portion de cache habituelle, et qui prévoit une zone supérieure, au dessus de cet
épaulement, plus inclinée : c'est une conception préférée si l'on part, notamment,
d'un cache dédoublé en un composant comme décrit dans le
brevet EP 1 584 862 précité. Mais on peut aussi préférer que l'ensemble du second bord soit plus fortement
incliné qu'il en est l'usage, notamment quand on utilise un cache dédoublé où chaque
bord est fait d'un composant séparé.
[0020] Dans les deux configurations, reste que le second cache est donc, sur au moins une
partie de sa hauteur (partie supérieure, car la plus susceptible de recevoir puis
de renvoyer des rayons parasites), nettement plus incliné que dans les caches connus,
avec pour effet que certains des rayons, suivant le trajet type décrit plus haut,
se retrouvent cette fois renvoyés par la face externe du premier bord dans une direction
telle qu'ils ne rencontrent plus la lentille : ils ne parasitent plus avec le faisceau
émis par le module , ils vont en fait « se perdre » au dessus de la lentille, voire
même renvoyés vers l'arrière du module. L'expérience montre que modifier ainsi le
second bord supprime l'essentiel des rayons parasites du faisceau.
[0021] La lentille en question est par exemple la lentille convergente des modules elliptiques,
de façon connue.
[0022] Les termes « supérieur », « inférieur », « vertical » ou « horizontal », notamment,
sont à comprendre comme se rapportant au module optique ou à ses composants dans leur
position de montage sur véhicule (éventuellement préalablement intégré dans un projecteur,
sachant par ailleurs que pour certains faisceaux à coupure, il peut être nécessaire
de monter les modules de façon à ce que leur axe optique ne soit pas rigoureusement
horizontal, mais légèrement abaissé, de 0.5 à 2° par exemple par rapport à l'horizontale).
[0023] Comme évoqué plus haut, le cache double en question peut être fait d'un seul tenant,
ou il peut être composé de plusieurs pièces.
[0024] Il s'est avéré qu'on avait encore un meilleur résultat en matière de suppression
des rayons parasites au dessus de la coupure quand on ajoutait aux caractéristiques
du second cache décrites plus haut la modification suivante concernant le premier
cache, à savoir : le chant du bord du premier cache est incliné par rapport à l'horizontale.
Jusque là, en effet, les chants des deux bords étaient plans et sensiblement horizontaux.
[0025] De préférence, le chant du bord du premier cache est incliné par rapport à l'horizontale,
de façon à ce que la pente dudit chant soit positive par rapport la direction générale
d'émission de lumière du module. Le chant du bord du premier cache peut ainsi être
incliné d'au moins 10°, notamment d'au moins 15 ou 20°, par rapport à l'horizontale.
[0026] On a en effet montré que des rayons pouvaient être réfléchis de façon rasante sur
le chant horizontal du premier bord, rayons qui se retrouvaient dirigés selon une
direction non voulue et non contrôlée vers la sortie du module (à travers la lentille
du module elliptique) : ce chant plat créait ainsi une seconde source de rayons parasites
au dessus de la coupure. Or, avec le chant incliné selon l'invention, les rayons rasants
(ou au moins une portion de ceux-ci) qui sont réfléchis par ce chant sont renvoyés
vers l'arrière ou au dessus de la lentille, ils « se perdent » donc comme les précédents,
et n'interfèrent plus avec le faisceau émis par le module. Il va de soi qu'on peut
aussi choisir de ne modifier que la première portion de cache, et de garder à la seconde
portion son inclinaison connue : on aura déjà un impact positif sur les rayons parasites,
bien que de plus faible ampleur que si l'on modifiait uniquement la seconde portion
de cache.
[0027] Avec l'invention, les deux bords du cache peuvent être dépourvus de revêtement absorbant,
puisqu'on contrecarre différemment les problèmes de multiple réflexion ou de réflexion
rasante des caches doubles : on évite ainsi l'étape de dépôt de revêtement, et on
évite tout risque d'usure ou de pelage de ce revêtement pendant la durée de vie du
module optique. En modifiant de façon judicieuse la conception du cache double, on
peut supprimer tout revêtement opacifiant/absorbant. Et le cache conserve ses propriétés
anti-aberration chromatiques et peut garder substantiellement son positionnement dans
le module : il n'est pas nécessaire de revoir la conception des moyens pour implanter
le cache double dans le module, ce qui est, sur le plan industriel, très avantageux
[0028] Selon un mode de réalisation, le cache est fixe : on a alors affaire à un module
mono fonction, code par exemple.
[0029] Selon un autre mode de réalisation, le cache est mobile, notamment monté en rotation
selon un axe sensiblement perpendiculaire à l'axe optique du module : on peut alors
avoir un module bi ou multi fonction (code/route, ou encore code/code autoroute/route
....)
[0030] De préférence, le module comprend au dessus du cache double un cache fixe. Ce cache
est un composant sur lequel, par exemple, les rayons « parasites » vont se perdre,
puisque déviés de leur trajectoire vers la lentille.
[0031] L'invention a également pour objet le projecteur de véhicule automobile, comprenant
un module optique tel que décrit plus haut, et le véhicule automobile comportant au
moins un tel module ou au moins un tel projecteur
[0032] L'invention sera décrite ci-après à l'aide d'exemples non limitatifs illustrés par
les figures suivantes :
Fig.1a,1b est une coupe transversale et une vue en perspective d'un cache double selon
l'art antérieur
Fig.2 est la même coupe d'un cache double selon l'invention
Fig.3 est la représentation d'un trajet de rayon parasite avec le cache double selon
l'art antérieur dépourvu de revêtement absorbant
Fig. 4 est la représentation d'une distribution de faisceau obtenu avec le cache double
sans revêtement selon la figure 3
Fig.5a,5b,5c,5d, 5a sont des représentations de rayons et une équation expliquant
la construction du cache double selon l'invention
Fig.6 est une représentation du double cache expliquant la forme du bord du premier
cache.
[0033] Toutes ces figures sont très schématiques et ne respectent pas nécessairement l'échelle
afin d'en faciliter la lecture.
Exemple comparatif
[0034] La figure 1 est la représentation d'un cache double conventionnel, du type de celui
décrit dans le brevet
EP 1 584 862 : le cache est d'une pièce, de section transversale en V, avec une première partie
de cache C1 et une second partie de cache C2 (le « premier cache» étant compris comme
le cache le plus près de la source lumineuse).
[0035] Ce cache est destiné à créer une coupure de type code, à coupure oblique à 15° donc
selon les normes européennes, dans un faisceau émis par un module optique de type
module elliptique. Le premier bord, en position de montage telle que représenté à
la figure, est une paroi sensiblement plane et disposée selon un plan sensiblement
vertical, son bord supérieur B1 délimitant la coupure oblique prémentionnée : elle
présente trois portions actives optiquement: deux portions horizontales reliées par
une portion oblique. Le second cache C2 est incliné d'un angle donné par rapport au
plan du premier cache C1, son bord supérieur B2 « suit » la même forme que le bord
B1 du premier cache C1, avec deux portions horizontales reliées par une portion oblique.
Son bord B2 est moins haut que le bord B1 : il s'arrête ici à environ les 2/3 de la
hauteur du bord B1. Cette hauteur peut être choisie entre 1/3 et ¾ de ladite hauteur.
Ce cache est disposé de façon appropriée par rapport à la lentille (en fonction de
la position de son plan focal dans le blanc, dans le rouge et dans le bleu) de façon
à lutter contre les aberrations chromatiques en minimisant toute perte de performances
: la position relative des deux bords B1 et B2 est donc choisie selon cet objectif.
[0036] Ce cache est en tôle, et entièrement recouvert d'une peinture opaque noire absorbante.
La présence de ce revêtement se comprend de la figure 3 : des rayons (un exemple en
est montré en traits pleins, les lignes pointillées correspondant aux normales aux
faces) atteignent la face interne f21 de la deuxième partie de cache C2. Si la tôle
de cette face 21 est laissée nue, elle présente un pouvoir réfléchissant suffisant
pour que ces rayons soient renvoyés, ou au moins une partie d'entre eux, vers la face
externe f12 du premier cache C1. Ces rayons vont majoritairement frapper la face f21
dans sa partie supérieure, à proximité du bord actif B2 (par exemple sur au plus le
dernier tiers de sa hauteur). De là, si cette face est elle aussi laissée nue, une
portion de ces rayons sont à nouveau renvoyée, vers l'avant du module cette fois,
avec une direction telle qu'ils traversent la lentille disposée en aval (relativement
à l'axe de propagation générale de la lumière), avec une inclinaison vers le haut,
créant des parasites dans le faisceau.
[0037] C'est ce qu'illustre la figure 4, hautement schématique, représentant la distribution
d'un faisceau de type code avec un module elliptique utilisant ce type de cache :
on a une zone Z1 de faisceau code réglementaire, et une petite zone Z2, généralement
centrée sur l'intersection du repère orthonormé, qui est une portion de rayons parasites
situés au dessus de la coupure. Pour remédier à ce problème, on recouvre donc tout
le cache de peinture noire (comme on dépose le revêtement par un procédé d'électrodéposition,
il est en effet plus simple de recouvrir toute la pièce, même si la face11, par exemple,
pourrait être en tôle nue.)
Exemple selon l'invention
[0038] La figure 2 représente un cache double modifié. Trois modifications ont été apportées
simultanément :
- A) - Tout d'abord, on a conservé le positionnement relatif des bords B1 et B2 des
deux caches par rapport au cache conventionnel précédent : même distance, mais on
a modifié la deuxième portion de cache C2 de façon à ce qu'elle présente un épaulement
P, délimitant une portion de cache C21 inférieure pas/peu inclinée par rapport à la
verticale, et une portion de cache C22 supérieure, nettement plus inclinée par rapport
à la verticale que dans le cas du cache conventionnel précédent. L'épaulement P est
positionné de préférence entre h/3 et 2h/3, la « hauteur » h étant la projection de
C2 selon la verticale, comme représenté en figure 2). Dans l'exemple représenté, on
voit que l'épaulement P est disposé à environ 40%-50% de la hauteur h de C2.
- B)- Par ailleurs, a été modifié le bord B1 de la première portion de cache C1 : dans
le cache conventionnel précédent, ce bord est plan. Il est selon l'invention, et comme
montré dans l'agrandissement de la figure 2, incliné d'environ 20° par rapport à l'horizontale,
de façon à ce que la pente soit croissante/positive en direction de l'avant du module
elliptique.
- C)- Enfin, le revêtement noir du cache conventionnel a été supprimé : le cache est
en tôle nue, ou en tout cas dépourvue de revêtement opacifiant/absorbant.
[0039] On revient maintenant sur la construction qui a mené à la modification A, à l'aide
des figures 5a à 5e : La figure 5a représente très schématiquement le module elliptique
(en position de fonctionnement), avec le réflecteur R, le cache C1, C2, la lentille
L, et un cache CA, qui est une plaque en partie supérieure du module, qui arrête les
rayons indésirables, venant du cache C1,C2 et/ou du réflecteur. La source lumineuse,
non représentée, est au fond du réflecteur R.
[0040] On a considéré les deux trajets de rayons extrêmes représentés à la figure 5a, qui
parviennent à passer entre d'une part le cache supérieur CA et d'autre part le cache
double C1,C2: il a été choisi de s'intéresser surtout aux rayons r1 dans le rouge,
qui sont les plus susceptibles de créer un éblouissement au dessus de la coupure,
plutôt qu'aux rayons dans le bleu. L'agrandissement sur le cache double de la figure
5b montre donc le cheminement d'un rayon « rouge » r1. Certains paramètres ont ensuite
été définis, comme représenté en figures 5c à 5e, à savoir :
- L : la distance entre le bord inférieur du cache CA et le bord supérieur de la première
portion de cache C1 (ce qui, dans cet exemple, est égal à la distance entre le bord
inférieur du cache CA et l'axe optique, le coin droit du bord B1 se trouvant dans
le plan de l'axe optique du module)
- (y,z) : les coordonnées en Y ( axe vertical) et Z (axe horizontal) du bord supérieur
B2 de la seconde portion de cache C2
- Φ : la moitié de l'angle d'ouverture entre le cache CA et la coupure
- A : le bord inférieur du cache CA
- B : le bord B1 du cache C1
- C : le bord B2 du cache C2 (on considère par la suite que même si le coin droit ou
le coin gauche sont à des hauteurs différentes, ces différences sont négligeables.)
[0041] On considère que ces valeurs sont des constantes prédéterminées, que les points A,B
et C sont des points fixés au départ.
[0042] Le nouveau cache selon l'invention doit donc faire en sorte que les rayons dans le
rouge réfléchi par la seconde portion de cache C2 puissent passer au dessus de la
première portion de cache C1. On évite que les rayons illustrés aux figures 5a,5b
précédentes, ne se dirigent par multiple réflexion sur le cache double vers la lentille
L. Pour ce faire, la seconde portion de cache C2 doit être inclinée d'un angle tel
que l'angle d'incidence des rayons rouge soit inférieur à la valeur de Φ. Les rayons
rouge sont alors renvoyés vers le réflecteur R, ce qui s'est avéré d'un impact négligeable
sur la constitution du faisceau code par le module.
[0043] Le choix de l'inclinaison la meilleure de la partie supérieure C22 du cache C2 est
tel que Φ minimum soit défini selon l'équation donnée en figure 5e. (unités en degrés).
Ce mode de calcul est une première approximation, car on peut encore l'affiner en
considérant les éléments dans un espace à trois dimensions, et en prenant en compte
aussi, naturellement, les impératifs de la conception mécanique de la pièce. Mais
il s'est avéré, de manière surprenante, que l'application de ce calcul simple permettait
de supprimer la majeure partie des rayons parasites rouge.
[0044] Ainsi, si on a une longueur L d'environ 15 à 25mm, une valeur de y d'environ 3.5
à 4.5 mm et une valeur de z d'environ 0.3 à 1.3 mm, on aboutit à une valeur de Φ d'environ
40° (à comparer à l'angle Φ correspondant dans le cache conventionnel de la figure
1 qui est, lui d'environ 25°).
[0045] On peut noter, en se reportant à nouveau à la figure 4, que la zone du cache C2 qui
est la plus susceptible de créer des rayons parasites est la zone médiane du cache
(rayons parasites plus ou moins centrés sur l'intersection des axes de référence).
En théorie, on ne pourrait donc modifier que l'inclinaison de la partie médiane de
C2, au voisinage de la portion oblique du bord B2. En pratique, il s'est révélé nettement
plus simple d'incliner davantage de la même façon toute la portion supérieure C22
du cache C2.
[0046] En ce qui concerne la modification B) : la figure 6 explique comment s'est fait le
choix de la pente du bord B1 du cache C1 représentée à la figure 2. Cette figure représente
le double cache, la lentille de diamètre D, la distance t séparant le premier bord
de la face interne de la lentille, et un rayon r parasite frappant le chant du bord
B1 pou repartir vers le haut en direction de la lentille. L'angle Θ que fait le bord
B1 avec l'horizontale (voir aussi l'agrandissement de la figure 2) est à choisir de
façon à être supérieur ou égal à Arctang (D/2/t). En fait, dans la pratique, on choisit
2 Θ pour tenir compte des effets de champ. On aboutit à une pente de B1 d'environ
20° (15 à 30°).
[0047] En conclusion, une modification peu contraignante sur le plan de la conception mécanique
du cache double conventionnel a permis de supprimer à la fois le revêtement absorbant
du cache et la majorité des rayons parasites au dessus d'un faisceau à coupure.
[0048] Ce qui s'applique à un cache double destiné à faire une coupure du type code européen
s'applique de la même façon à un cache double destiné à faire un autre type de coupure
(code selon les normes européennes, coupure plate type anti-brouillard, coupure type
code autoroute etc. ....). Cela s'applique aussi à une coupure code réglementaire
aux USA.
[0049] L'invention s'applique aussi à des caches multi composants : on peut aussi avoir
C1 et C2 en deux pièces de tôle distinctes, toutes deux étant ensuite solidarisés
à un support/bâti commun. On peut aussi avoir le cache C1 se prolongeant en partie
inférieure en une zone de support, sur laquelle on vient fixer le cache C2 ou réciproquement.
1. Module optique pour dispositif d'éclairage de véhicule automobile comportant au moins
un réflecteur (R), une source lumineuse et un système de cache double comprenant deux
portions de cache (C1,C2) optiquement actifs décalés l'un par rapport à l'autre par
rapport à l'axe optique du module, la seconde portion, (C2) étant inclinée, au moins
sur une partie de sa zone supérieure (C22) susceptible de recevoir des rayons provenant
de la source ou du réflecteur, par rapport à la verticale ou par rapport au plan de
la première portion de cache (C1), caractérisé en ce que la seconde portion de cache (C2) présente au moins un épaulement (P) qui délimite
une partie supérieure (C22) de la seconde portion de cache (C2) qui est inclinée d'au
moins 35°, notamment d'au moins 38 à 40°, par rapport à la verticale ou par rapport
au plan de la première portion de cache (C1) et une partie inférieure (C21) qui est
inclinée d'un angle moindre, notamment d'un angle inférieur ou égal à 25°.
2. Module optique selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comporte une lentille (L) et la seconde portion du cache (C2) est suffisamment
inclinée par rapport à la première portion (C1) ou par rapport à la verticale pour
que des rayons provenant de la source ou du réflecteur (R), qui sont réfléchis sur
sa face interne (f21) vers la face externe (f12) de la première portion de cache (C1)
soient substantiellement renvoyés vers l'arrière du module et/ou au dessus de la lentille
(L).
3. Module optique selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le cache double (C1,C2) est fait d'un seul tenant ou est composé de plusieurs pièces.
4. Module optique selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le chant du bord (B1) de la première portion de cache (C1) est incliné par rapport
à l'horizontale.
5. Module optique selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le chant du bord (B1) de la première portion de cache (C1) est incliné par rapport
à l'horizontale, de façon à ce que la pente dudit chant soit positive par rapport
à l'axe optique du module.
6. Module optique selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que le chant du bord (B1) de la première portion de cache (C1) est incliné d'au moins
10°, notamment d'au moins 15 ou 20°, par rapport à l'horizontale.
7. Module optique selon la revendication l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les deux bords (B1,B2) du cache (C1,C2) sont dépourvus de revêtement absorbant.
8. Module optique selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le cache double (C1,C2) est fixe.
9. Module optique selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le cache double est mobile (C1,C2), notamment monté en rotation selon un axe sensiblement
perpendiculaire à l'axe optique du module.
10. Module optique selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le module comprend au dessus du cache double (C1,C2) un cache fixe (CA).
11. Projecteur de véhicule automobile, caractérisé en ce qu'il comprend un module optique selon l'une des revendications précédentes.
12. Véhicule automobile caractérisé en ce qu'il comporte au moins un module selon l'une des revendications 1 à 10 ou au moins un
projecteur selon la revendication précédente.
1. Optikmodul für eine Kraftfahrzeugbeleuchtungsvorrichtung, mit wenigstens einem Reflektor
(R), einer Lichtquelle und einem Doppelblendensystem, das zwei optisch aktive Blendenabschnitte
(C1, C2) umfasst, die bezüglich der optischen Achse des Moduls zueinander versetzt
sind, wobei der zweite Abschnitt (C2) wenigstens in einem Teil seines oberen Bereichs
(C22), der die von der Lichtquelle oder dem Reflektor stammenden Lichtstrahlen zu
empfangen vermag, bezüglich der Vertikalen oder bezüglich der Ebene des ersten Blendenabschnitts
(C1) geneigt ist,
dadurch gekennzeichnet, dass der zweite Blendenabschnitt (C2) wenigstens einen Absatz (P) aufweist, der einen
oberen Teil (C22) des zweiten Blendenabschnitts (C2), der wenigstens 35°, insbesondere
wenigstens 38° bis 40° bezüglich der Vertikalen oder bezüglich der Ebene des ersten
Blendenabschnitts (C1) geneigt ist, und einen unteren Teil (C21) begrenzt, der mit
einem kleineren Winkel geneigt ist, insbesondere einem Winkel kleiner oder gleich
25°.
2. Optikmodul nach dem vorhergehenden Anspruch,
dadurch gekennzeichnet, dass es eine Linse (L) umfasst und die Neigung des zweiten Blendenabschnitts (C2) bezüglich
des ersten Blendenabschnitts (C1) oder bezüglich der Vertikalen dazu ausreicht, dass
die von der Lichtquelle oder dem Reflektor (R) stammenden Lichtstrahlen, die auf seiner
Innenseite (f21) zur Außenseite (f12) des ersten Blendenabschnitts (C1) reflektiert
werden, im Wesentlichen in den hinteren Teil des Moduls und/oder über die Linse (L)
reflektiert werden.
3. Optikmodul nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, dass die Doppelblende (C1, C2) einstückig ausgeführt ist oder aus mehreren Teilen besteht.
4. Optikmodul nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, dass die Kante des Rands (B1) des ersten Blendenabschnitts (C1) bezüglich der Horizontalen
geneigt ist.
5. Optikmodul nach dem vorhergehenden Anspruch,
dadurch gekennzeichnet, dass die Kante des Rands (B1) des ersten Blendenabschnitts (C1) bezüglich der Horizontalen
derart geneigt ist, dass die Schräge der Kante bezüglich der optischen Achse des Moduls
positiv ist.
6. Optikmodul nach einem der Ansprüche 4 oder 5,
dadurch gekennzeichnet, dass die Kante des Rands (B1) des ersten Blendenabschnitts (C1) um wenigstens 10°, insbesondere
wenigstens 15° oder 20° bezüglich der Horizontalen geneigt ist.
7. Optikmodul nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, dass beide Ränder (B1, B2) der Blende (C1, C2) keine absorbierende Beschichtung aufweisen.
8. Optikmodul nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, dass die Doppelblende (C1, C2) feststehend ist.
9. Optikmodul nach einem der Ansprüche 1 bis 7,
dadurch gekennzeichnet, dass die Doppelblende (C1, C2) beweglich, insbesondere längs einer zur optischen Achse
des Moduls im Wesentlichen senkrechten Achse drehbar gelagert ist.
10. Optikmodul nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, dass das Modul über der Doppelblende (C1, C2) eine feststehende Blende (CA) umfasst.
11. Kraftfahrzeugscheinwerfer,
dadurch gekennzeichnet, dass er ein Optikmodul nach einem der vorhergehenden Ansprüche umfasst.
12. Kraftfahrzeug,
dadurch gekennzeichnet, dass es wenigstens ein Optikmodul nach einem der Ansprüche 1 bis 10 oder wenigstens einen
Scheinwerfer nach dem vorhergehenden Anspruch umfasst.
1. Optical module for a motor vehicle lighting device, comprising at least one reflector
(R), a light source and a double mask system comprising two optically active mask
portions (C1, C2) offset from each other with respect to the optical axis of the module,
the second portion (C2) being inclined, at least on part of its top region (C22) able
to receive rays coming from the source or from the reflector, with respect to the
vertical or with respect to the plane of the first mask portion (C1), characterised in that the second mask portion (C2) has at least one shoulder (P) that delimits a top part
(C22) of the second mask portion (C2) that is inclined by at least 35°, in particular
by at least 38° to 40°, with respect to the vertical or with respect to the plane
of the first mask portion (C1), and a bottom part (C21) that is inclined by a smaller
angle, in particular by an angle of less than or equal to 25°.
2. Optical module according to the preceding claim, characterised in that it comprises a lens (L) and the second portion of the mask (C2) is sufficiently inclined
with respect to the first portion (C1) or with respect to the vertical so that the
rays coming from the source or from the reflector (R), which are reflected on its
internal face (f21) towards the external face (f12) of the first mask portion (C1),
are substantially returned towards the rear of the module and/or above the lens (L).
3. Optical module according to one of the preceding claims, characterised in that the double mask (C1, C2) is made in a single piece or is composed of several pieces.
4. Optical module according to one of the preceding claims, characterised in that the cant of the rim (B1) of the first mask portion (C1) is inclined with respect
to the horizontal.
5. Optical module according to one of the preceding claims, characterised in that the cant of the rim (B1) of the first mask portion (C1) is inclined with respect
to the horizontal, so that the slope of said cant is positive with respect to the
optical axis of the module.
6. Optical module according to one of claims 4 or 5, characterised in that the cant of the rim (B1) of the first mask portion (C1) is inclined by at least 10°,
in particular by at least 15° or 20°, with respect to the horizontal.
7. Optical module according to one of the preceding claims, characterised in that the two edges (B1, B2) of the mask (C1, C2) are devoid of any absorbent covering.
8. Optical module according to one of the preceding claims, characterised in that the double mask (C1, C2) is fixed.
9. Optical module according to one of claims 1 to 7, characterised in that the double mask is movable (C1, C2), in particular mounted for rotation on an axis
substantially perpendicular to the optical axis of the module.
10. Optical module according to one of the preceding claims, characterised in that the module comprises, above the double mask (C1, C2), a fixed mask (CA).
11. Motor vehicle headlight, characterised in that it comprises an optical module according to one of the preceding claims.
12. Motor vehicle, characterised in that it comprises at least one module according to one of claims 1 to 10 or at least one
headlight according to the preceding claim.