[0001] L'invention concerne un clavier comportant au moins un interrupteur à poussoir et
une touche permettant de manoeuvrer l'interrupteur. Elle se rapporte à la prise en
compte des dispersions géométriques du clavier, à l'allongement de la course de la
touche et à l'amélioration de la sensation tactile lors de l'appui sur la touche pour
manoeuvrer l'interrupteur. L'invention trouve une utilité particulière, mais non exclusive,
dans une planche de bord d'un aéronef.
[0002] Lorsqu'il est destiné à une planche de bord d'un aéronef, mais également pour d'autres
domaines, un clavier doit répondre à un certain nombre de contraintes, en particulier
des contraintes dimensionnelles. Une première contrainte est la tolérance sur le dépassant
de touche. On appelle dépassant de touche la différence de hauteur entre la surface
supérieure de la touche et la surface fixe du clavier. Cette tolérance est généralement
faible, de l'ordre de deux à trois dixièmes de millimètres. Une deuxième contrainte
porte sur la course de la touche. Cette course doit en général être comprise entre
sept et dix dixièmes de millimètres selon les applications. Une troisième contrainte
est relative à l'effort à appliquer sur une touche afin d'actionner l'interrupteur.
L'effort est par exemple de cinq ou six newtons avec une tolérance autour d'un newton.
Une quatrième contrainte peut également porter sur l'agrément de manoeuvre de l'interrupteur,
autrement dit sur la sensation tactile procurée lors de l'appui sur une touche. Cette
sensation est notamment liée à la résistance opposée par la touche lorsqu'elle est
sollicitée et à la rupture de résistance observée lorsque l'interrupteur passe de
l'état ouvert à l'état fermé. Cette sensation est importante pour assurer un retour
d'information fiable vers l'opérateur manoeuvrant la touche.
[0003] Les contraintes dimensionnelles peuvent s'avérer d'autant plus difficiles à satisfaire
que la partie fixe du clavier est souvent réalisée par un assemblage de pièces. Un
assemblage est par exemple nécessaire lorsque le clavier est rétroéclairé. Le clavier
comprend alors au moins une face avant, un circuit imprimé formant support et un diffuseur
interposé entre la face avant et le circuit imprimé. Le clavier peut en outre comporter
des éléments d'étanchéité entre la partie fixe et la partie mobile, c'est-à-dire la
ou les touches. L'assemblage des différentes pièces du clavier entraîne une dispersion
géométrique généralement du même ordre de grandeur que la course de la touche et que
la tolérance sur le dépassant de touche. Pour un clavier destiné à une planche de
bord d'aéronef, la dispersion géométrique est ordinairement comprise entre six et
dix dixièmes de millimètre selon les tolérances des pièces et le soin apporté au montage
du clavier.
[0004] Un exemple de clavier à longue course de touches est décrit dans
JP-A-1264125. Par ailleurs, les interrupteurs à poussoir ont une course insuffisante pour réaliser
la course minimale exigée pour la touche. En l'occurrence, la course d'un interrupteur
à dôme est rarement supérieure à trois dixièmes de millimètre. Même pour un interrupteur
intégrant des élastomères, la course est généralement inférieure à sept dixièmes de
millimètres. Par conséquent, il n'est généralement pas possible de réaliser une liaison
rigide entre la touche et la partie mobile de l'interrupteur.
[0005] Plusieurs solutions ont été envisagées par le demandeur pour garantir à la fois la
tolérance de dépassant de touche et la course minimale de la touche. La figure 1 illustre
un premier exemple de réalisation d'un clavier dans une vue en coupe d'une partie
du clavier selon un plan passant par une touche. Le clavier comporte un circuit imprimé
10 formant un support, une face avant 11 fixée solidairement au circuit imprimé 10
par l'intermédiaire d'une plaque 12 et un interrupteur 13 à poussoir monté sur le
circuit imprimé 10. L'interrupteur 13 à poussoir est par exemple un interrupteur du
type dit "à dôme" ou "cloquant", c'est-à-dire où la commutation s'effectue par déflexion
d'un dôme cloquant élastique conducteur contre deux conducteurs à relier. Ce type
d'interrupteur est connu dans la littérature anglo-saxonne sous le terme de "dome
switch". La face avant 11 et la plaque 12 comportent une ouverture 14 permettant à
une touche 15 de translater suivant un axe X et de manoeuvrer l'interrupteur 13. Selon
ce premier exemple de réalisation, la tolérance de dépassant 16 de touche 15 est garantie
par un plaquage de la touche 15 contre la face avant 11. Ce plaquage peut être réalisé
par un ressort 17 précontraint entre la touche 15 et l'ensemble constitué du circuit
imprimé 10, de la face avant 11 et de la plaque 12. En particulier, le ressort 17
peut prendre appui sur une collerette intérieure 18 réalisé sur la plaque 12. La course
de la touche 15 peut être limitée du côté opposé à l'interrupteur 13 par l'appui d'un
épaulement 20 réalisé sur la touche 15 contre le fond d'un lamage 19 réalisé sur la
face avant 11. La course minimale de la touche peut quant à elle être garantie par
l'existence d'un jeu 21 entre l'extrémité inférieure 151 de la touche 15 et l'interrupteur
13.
[0006] Ce premier exemple de réalisation permet d'absorber de grandes dispersions dans l'assemblage
et d'allonger fortement la course de la touche 15. Cependant, elle présente plusieurs
inconvénients. La figure 2 représente sous forme d'un graphe l'évolution d'un effort
appliqué sur la touche 15 en fonction d'une course de cette touche 15 pour le premier
exemple de réalisation. Pour la suite de la description, on considère que la touche
15 se déplace suivant l'axe X, l'origine O de la course étant déterminée par la position
de repos, c'est-à-dire lorsque la touche n'est pas sollicitée et qu'elle est plaquée
contre le fond du lamage 19. On considère également que l'effort est appliqué sur
la touche 15 suivant l'axe X en direction de l'interrupteur 13. L'évolution de l'effort
en fonction de la course est représentée par une courbe 24. Une première partie 241
de cette courbe 24 est représentée par une droite de pente positive. Cette partie
241 correspond à la sollicitation du ressort 17 seul, la pente de la droite correspondant
à la raideur du ressort 17. Au-delà d'un point de course C
1, l'extrémité inférieure 151 de la touche 15 entre en contact avec la partie mobile
de l'interrupteur 13. La raideur de l'interrupteur 13 s'ajoute alors à la raideur
du ressort 17. Sur le graphe, le cumul de la raideur du ressort 17 et de l'interrupteur
13 se traduit par une deuxième partie 242 de courbe 24 représentée par une droite
de pente plus forte et donc par une discontinuité de la variation de l'effort pour
le point de course C
1. Cette discontinuité est un inconvénient dans la mesure où elle se traduit par un
point dur pouvant faire penser à un opérateur manoeuvrant la touche 15 que l'interrupteur
13 est arrivé en bout de course et a donc établit un contact électrique. Une troisième
partie 243 de la courbe 24 peut être représentée par une portion de courbe convexe.
Cette partie 243 correspond à l'amorce de la déflexion de l'interrupteur 13 et comporte
le point d'effort maximal F
max pouvant être appliqué sur la touche 15 avant que l'interrupteur 13 n'établisse un
contact électrique. Cet effort maximal F
max se produit pour un point de course C
2. Une quatrième partie 244 de la courbe 24 peut être représentée par une portion de
courbe concave, l'effort chutant brutalement après le franchissement du point de course
C
2. Cette partie 244 correspond à la poursuite de la déflexion de l'interrupteur 13.
Elle comporte le point d'effort minimal F
min pouvant être appliqué sur la touche 15 pour maintenir l'interrupteur 13 fermé. Cet
effort minimal F
min correspond à un point de course C
3. Au-delà du point de course C
3, la touche 15 peut encore être enfoncée sur une faible distance jusqu'à compression
complète du ressort 17 pour un point de course C
4 correspondant à la course mécanique C
m de la touche 15. La touche 15 est alors en bout de course. L'exemple de réalisation
tel qu'illustré à la figure 1 présente donc l'inconvénient d'introduire une discontinuité
d'effort dans la course de la touche 15.
[0007] La figure 3 illustre un deuxième exemple envisagé par le demandeur pour la réalisation
d'un clavier dans une vue en coupe analogue à la figure 1. Selon ce deuxième exemple
de réalisation, la tolérance de dépassant 16 de touche 15 est également garantie par
un plaquage de la touche 15 contre la face avant 11. En revanche, le plaquage est
réalisé par un élément déformable, appelé plongeur 31, précontraint entre l'extrémité
inférieure 151 de la touche 15 et l'interrupteur 13. Le plongeur 31 consiste par exemple
en un cylindre de révolution.
[0008] La figure 4 représente sous forme d'un graphe analogue à la figure 2, l'évolution
de l'effort appliqué sur la touche 15 en fonction de sa course pour le deuxième exemple
de réalisation. Une première courbe 41 représente l'évolution de l'effort pour un
plongeur 31 à faible raideur et une deuxième courbe 42 représente l'évolution de l'effort
pour un plongeur 31 à plus forte raideur. Dans cet exemple, les points de course C
2 et C
4 définis précédemment sont considérés comme identiques pour les deux courbes 41 et
42. Le point de course C
3 est repéré C
31 pour la courbe 41 et C
32 pour la courbe 42. Le deuxième exemple de réalisation permet de supprimer le jeu
21 entre l'extrémité inférieure 151 de la touche 15 et l'interrupteur 13. De ce fait,
il n'y a pas de rupture de raideur lors de l'actionnement de la touche 15 entre l'origine
O et le point de course C
2. En outre, ce deuxième exemple de réalisation permet dans une certaine mesure d'allonger
la course de la touche 15 et d'absorber les dispersions géométriques de l'assemblage.
L'allongement de la course de la touche 15 et la capacité d'absorption des dispersions
sont favorisées par une faible raideur de plongeur 31, celui-ci se déformant alors
facilement entre la touche 15 et l'interrupteur 13. Cependant, un plongeur 31 avec
une faible raideur présente une moins bonne sensation tactile. La sensation tactile
associée à la transition de l'interrupteur 13 de la position ouverte à la position
fermée peut être représentée par le rapport R entre la différence d'effort ΔF entre
les efforts minimal F
min et maximal F
max et la différence de course ΔC entre les points de course C
2 et C
3. Le rapport R peut être défini par la relation suivante :
Plus ce rapport R est important, autrement dit plus la pente moyenne de la courbe
24 entre les courses C
2 et C
3 est importante en valeur absolue, meilleure est la sensation tactile. En effet, un
opérateur actionnant la touche 15 ressent plus fortement la transition de l'interrupteur
13 lorsque l'effort qu'il applique sur la touche 15 chute brutalement pour un léger
déplacement de cette touche 15. Sur la figure 4, le fait que la sensation tactile
d'un plongeur à forte raideur soit meilleure que celle d'un plongeur à faible raideur
est clairement visible. En effet, pour une même différence d'effort ΔF, la différence
de course ΔC
1 entre les points de course C
2 et C
31 est supérieure à la différence de course ΔC
2 entre les points de course C
2 et C
32. Ce phénomène est lié à une restitution plus rapide de l'énergie emmagasinée dans
un plongeur 31 à forte raideur que dans un plongeur 31 à faible raideur. Par ailleurs,
lors d'appuis décentrés sur la touche 15, c'est-à-dire lors d'appuis selon un axe
faisant un angle avec l'axe X ou selon un axe parallèle à l'axe X mais sur un bord
de la touche 15, l'interrupteur 13 risque de ne pas être actionné avec un plongeur
31 à faible raideur. En effet, le plongeur 31 risque de se déformer en flexion et
d'emmagasiner l'énergie sans pouvoir la restituer suivant l'axe X pour activer l'interrupteur
13. En conclusion, pour ce deuxième exemple de réalisation, un compromis doit être
trouvé sur la raideur du plongeur 31 pour, d'une part, avoir une capacité suffisante
d'allongement et d'absorption des dispersions et, d'autre part, garantir l'activation
de l'interrupteur 13 lors d'appuis décentrés sur la touche 15. En pratique, ce deuxième
exemple de réalisation est surtout adapté à un faible allongement de la course de
l'interrupteur 13 et nécessite une adaptation de la longueur de chaque plongeur 31
aux dispersions géométriques du clavier au niveau de chaque touche 15. Le réglage
individuel des longueurs de plongeurs 31 est évidemment coûteux et rend cette réalisation
inappropriée à une production en série de claviers.
[0009] Un but de l'invention est notamment de pallier les inconvénients précités en proposant
un clavier de conception simple dont les touches 15 possèdent une longue course et
une bonne sensation tactile. A cet effet, l'invention a pour objet un clavier comportant
un interrupteur à poussoir, une touche permettant de manoeuvrer l'interrupteur à poussoir
suivant un axe de translation et un plongeur interposé entre la touche et l'interrupteur.
Selon l'invention, une raideur du plongeur suivant l'axe de translation croît continument
avec une augmentation de la compression du plongeur.
[0010] L'invention a notamment pour avantage qu'elle permet de cumuler les avantages d'un
clavier comportant un plongeur à faible raideur avec ceux d'un clavier comportant
un plongeur à forte raideur pour un faible coût de production.
[0011] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages apparaîtront à la lecture de
la description détaillée de modes de réalisation donnés à titre d'exemple, description
faite en regard de dessins annexés qui représentent :
- la figure 1, déjà décrite, un premier exemple de réalisation d'un clavier dans une
vue en coupe selon un plan passant par une touche du clavier,
- la figure 2, déjà décrite, l'évolution d'un effort appliqué sur la touche du clavier
de la figure 1 en fonction d'une course de cette touche,
- la figure 3, déjà décrite, un deuxième exemple de réalisation d'un clavier dans une
vue analogue à celle de la figure 1,
- la figure 4, déjà décrite, l'évolution de l'effort appliqué sur une touche du clavier
de la figure 3 en fonction de sa course,
- la figure 5, un exemple de réalisation d'un clavier selon l'invention dans une vue
analogue à celle des figures 1 et 3,
- la figure 6, l'évolution de l'effort appliqué sur une touche du clavier de la figure
5 en fonction de sa course pour une première forme de réalisation d'un clavier selon
l'invention,
- la figure 7, l'évolution de l'effort appliqué sur une touche du clavier de la figure
5 en fonction de sa course pour une deuxième forme de réalisation d'un clavier selon
l'invention,
- les figures 8A, 8B et 8C, des exemples de configuration d'un clavier selon la deuxième
forme de réalisation,
- la figure 9, l'évolution de l'effort appliqué sur une touche d'un clavier de la figure
8A, 8B ou 8C en fonction de sa course.
[0012] La figure 5 représente un exemple de réalisation d'un clavier selon l'invention dans
une vue en coupe analogue aux figures 1 et 3. Le clavier selon l'invention est similaire
au deuxième exemple de réalisation, la principale différence se rapportant au plongeur
31. Selon l'invention, la raideur du plongeur 31 suivant l'axe X croît continument
lors de l'appui sur la touche 15 avant l'actionnement de l'interrupteur 13. En d'autres
termes, la raideur du plongeur 31 croît avec une augmentation de sa compression pour
une course de la touche 15 précédant l'actionnement de l'interrupteur 13.
[0013] Selon une première forme de réalisation, la raideur du plongeur 31 croît continument
jusqu'à atteindre un point de compression donné, la raideur restant constante au-delà
de ce point de compression. Cette forme particulière de réalisation permet d'obtenir
encore une meilleure sensation tactile. Le plongeur 31 est par exemple réalisé en
une seule pièce de matériau homogène. Le plongeur 31 peut ainsi être réalisé par moulage
de façon très économique. Le matériau est avantageusement un élastomère tel que de
la silicone. Pour permettre d'obtenir à la fois une bonne sensation tactile et une
grande capacité de déformation du plongeur 31, et donc d'allongement de la course
de l'interrupteur 13 et d'absorption des dispersions géométriques du clavier, la dureté
de l'élastomère peut être comprise entre 60 et 80 Shore A. Elle est par exemple de
70 Shore A. La présente description se rapporte à un clavier comportant une seule
touche 15. Bien entendu, le clavier peut comporter plusieurs touches 15 et, en particulier,
un plongeur 31 tel que décrit ci-dessus pour chaque touche 15 du clavier.
[0014] La figure 6 représente, sous forme d'un graphe analogue aux graphes des figures 2
et 4, l'évolution de l'effort appliqué sur une touche 15 du clavier de la figure 5
en fonction de la course de cette touche 15 pour la première forme de réalisation
de l'invention. L'évolution de l'effort est représentée par une courbe 61. Sur cette
courbe 61, il est possible de voir que le plongeur 31 est précontraint entre l'extrémité
inférieure 151 de la touche 15 et l'interrupteur 13, l'ordonnée à l'origine F
0 de la courbe 61 étant supérieure à zéro. Il est également possible de voir que, sur
une première partie 611 de la courbe 61, la raideur de la touche 15, représentée par
la pente de la courbe 61, augmente progressivement sans discontinuité. Sur une deuxième
partie 612 de la courbe 61, la réaction de l'interrupteur 13 devient prépondérante
sur celle du plongeur 31, la déflexion de l'interrupteur 13 étant amorcée. Cette partie
612 de la courbe 61 comporte le point d'effort maximal F
max pouvant être appliqué sur la touche 15 avant que l'interrupteur 13 n'établisse un
contact électrique. Cet effort maximal F
max se produit au point de course C
2. Sur une troisième partie 613 de la courbe 61, l'effort chute brutalement avec la
poursuite de la déflexion de l'interrupteur 13 jusqu'à atteindre l'effort minimal
F
min au point de course C
3. L'effort peut ensuite augmenter jusqu'à atteindre la butée mécanique de la touche
15 au point de course C
4. La différence de course ΔC entre les points de course C
2 et C
3 est du même ordre de grandeur que la différence de course ΔC
2 observée pour un plongeur 31 à forte raideur. Ce phénomène s'explique par le fait
que, juste avant la déflexion de l'interrupteur 13, le plongeur 31 est fortement comprimé
et se caractérise ainsi par une forte raideur. Par conséquent, le rapport R est important
et la touche 15 présente une bonne sensation tactile.
[0015] Selon une deuxième forme de réalisation, le plongeur 31 présente deux raideurs constantes
distinctes. En l'occurrence, il présente une raideur faible k
1 en début de compression et une raideur plus forte k
2 en fin de compression. La faible raideur k
1 permet, par sa grande capacité de déformation, d'absorber les dispersions géométriques
et d'allonger la course de la touche, et la forte raideur k
2 permet d'obtenir une bonne sensation tactile.
[0016] Un plongeur 31 dont la raideur croît avec sa compression peut notamment être réalisé
par une forme appropriée du plongeur 31. Selon l'invention, le plongeur 31 comporte
un évidement 63, comme représenté à la figure 5. Cet évidement 63 permet de définir
une partie supérieure 31 a du plongeur 31 et une partie inférieure 31 b du plongeur
31, la partie supérieure 31 a correspondant à la portion du plongeur 31 comprenant
l'évidement. Le plongeur 31 et/ou l'évidement 63 peuvent être de révolution suivant
l'axe X. Selon une forme particulière de réalisation, représentée à la figure 5, le
plongeur 31 et/ou l'évidement 63 sont cylindriques.
[0017] Selon une forme de réalisation particulièrement avantageuse, l'évidement 63 est utilisé
afin de fixer le plongeur 31 à la touche 15. La touche 15 comporte alors un ergot
152 dont la forme est complémentaire à celle d'une partie supérieure 63a de l'évidement
63. Le plongeur 31 est emmanché sur l'ergot 152 et y est maintenu par déformation
élastique. Les hauteurs relatives de l'ergot 152 et de l'évidement 63 selon l'axe
X sont déterminées de manière à laisser un espace vide 63b entre l'ergot 152 et le
fond de l'évidement 63. La hauteur de cet espace vide 63b est par exemple comprise
entre cinq et quinze dixièmes de millimètre pour une hauteur totale du plongeur 31
par exemple comprise entre trois et quatre millimètres. La hauteur de l'espace vide
63b est déterminée par un calcul de la dispersion géométrique moyenne de l'assemblage
du clavier et la connaissance de la course de touche 15 nécessaire. C'est la présence
de l'espace vide 63 qui permet de modifier la raideur du plongeur 31 avec sa compression.
[0018] La figure 7 représente, sous forme d'un graphe analogue aux graphes des figures 2,
4 et 6, l'évolution de l'effort appliqué sur une touche du clavier de la figure 5
en fonction de sa course pour la deuxième forme de réalisation de l'invention. L'évolution
de l'effort est représentée par une courbe 71. A l'origine de la course de la touche
15, la partie supérieure 31 a du plongeur 31 supporte la majeure partie de la déformation
du plongeur 31. Cette partie supérieure 31 a présente en effet une raideur initiale
k
1 inférieure à une raideur k
2 de la partie inférieure 31 b. Au-delà d'un certain point de course C
1, correspondant à la hauteur de l'espace vide 63b, l'ergot 152 entre en contact avec
le fond de l'évidement 63. La déformation supplémentaire du plongeur 31 est alors
essentiellement supportée par la partie inférieure 31 b qui présente la raideur constante
k
2. Sur la figure 7, ce phénomène se traduit par un premier segment 711 de pente k
1 entre l'origine et le point de course C
1 et par un deuxième segment 712 de pente k
2 entre le point de course C
1 et le point de course C
2 pour lequel se produit l'effort maximal avant que l'interrupteur 13 n'établisse un
contact électrique. Sur la figure 7, la transition entre la raideur k
1 et la raideur k
2 est brutale. Cependant, il est possible d'obtenir une transition plus lisse.
[0019] Les figures 8A, 8B et 8C illustrent des exemples de configuration de touche et de
plongeur conformes à la deuxième forme de réalisation et dans lesquels la transition
entre les deux raideurs k
1 et k
2 est lissée. Selon un premier exemple de configuration, représenté sur la figure 8A,
l'ergot 152 de la touche 15 présente une forme bombée venant en contact avec le fond
de l'évidement 63. Sur cette figure, le fond de l'évidement 63 est plat. Selon un
deuxième exemple de configuration, représenté sur la figure 8B, c'est le fond de l'évidement
63 du plongeur 31 qui présente une forme bombée, la partie de l'ergot 152 venant en
contact avec le fond de l'évidement 63 présentant une forme plane. Selon un troisième
exemple de configuration, représenté sur la figure 8C, à la fois l'ergot 152 et le
fond de l'évidement 63 présentent une forme bombée. Sur les figures 8A, 8B, 8C, on
a considéré que le lissage de la transition entre les deux raideurs k
1 et k
2 était assuré par une forme bombée. Bien entendu, toute forme assurant une augmentation
progressive de la surface de contact entre la touche 15 et le fond de l'évidement
63 peut être réalisée dans le cadre de l'invention.
[0020] La figure 9 représente, sous forme d'un graphe analogue aux graphes des figures 2,
4, 6 et 7, l'évolution de l'effort appliqué sur une touche du clavier en fonction
de sa course conforme aux exemples de configuration des figures 8A, 8B, 8C. L'évolution
de l'effort est représentée par une courbe 91. Par rapport à la courbe 71, la courbe
91 se distingue essentiellement en ce qu'elle comporte une portion de courbe 92 reliant
le premier segment 711 de pente k
1 au deuxième segment 712 de pente k
2 au voisinage du point de course C
1.
[0021] Le plongeur 31 selon l'invention peut être déformé élastiquement de manière importante
dans sa partie supérieure 31 a. Il permet donc une longue course de touche 15 et une
grande capacité d'absorption des dispersions du clavier. En l'occurrence, il n'est
pas nécessaire d'adapter la longueur des différents plongeurs 31 aux dispersions géométriques
du clavier au niveau de chaque touche 15. Les plongeurs 31 peuvent avoir des dimensions
standard. Le plongeur 31 présente en outre une forte raideur dans sa partie inférieure
31 b. Il offre ainsi une bonne sensation tactile.
1. Clavier comportant un interrupteur (13) à poussoir, une touche (15) permettant de
manoeuvrer l'interrupteur (13) à poussoir suivant un axe (X) de translation et un
plongeur (31) interposé entre la touche (15) et l'interrupteur (13), dans lequel une
raideur du plongeur (31) suivant l'axe (X) de translation croît avec une course de
la touche (15) avant l'actionnement de l'interrupteur (13) , le plongeur (31) comprend
un évidement (63), caractérisé en ce qu'une portion du plongeur (31) comprenant l'évidement (63) définissant une partie supérieure
(31a) du plongeur qui présente une première raideur (k1) et une portion restante du plongeur (31) définissant une partie inférieure (31 b)
du plongeur qui présente une deuxième raideur (k2), la deuxième raideur (k2) étant plus grande que la première raideur (k1), à l'origine de la course de la touche (15), le plongeur (31) étant essentiellement
déformé au niveau de la partie supérieure (31a) du plongeur, et au-delà d'un point
de course (C1) pour lequel la touche (15) entre en contact avec un fond de l'évidement (63), le
plongeur (31) étant essentiellement déformé au niveau de la partie inférieure (31
b) du plongeur (31), la raideur du plongeur (31) croissant ainsi en suivant la première
puis la deuxième raideur.
2. Clavier selon la revendication 1, caractérisé en ce que les première et deuxième raideurs (k1, k2) sont sensiblement constantes.
3. Clavier selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour assurer une transition progressive entre la première raideur
(k1) et la deuxième raideur (k2) lors de la course de la touche (15).
4. Clavier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le plongeur (31) est réalisé en une seule pièce de matériau homogène.
5. Clavier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le plongeur (31) est en matériau élastomère.
6. Clavier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le plongeur (31) est cylindrique.
7. Clavier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'évidement (63) est cylindrique.
8. Clavier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la touche (15) comporte un ergot (152) de forme complémentaire à celle d'une partie
supérieure (63a) de l'évidement (63), l'ergot (152) étant inséré dans cette partie
supérieure (63a) de l'évidement (63).
9. Clavier selon la revendication 8 prise avec la revendication 3, caractérisé en ce que l'ergot (152) ou le fond de l'évidement (63) présente une forme assurant une augmentation
progressive d'une surface de contact entre la touche (15) et le fond de l'évidement
(63), l'ergot (152) ou le fond de l'évidement (63) formant les moyens pour assurer
une transition progressive entre la première raideur (k1) et la deuxième raideur (k2) lors de la course de la touche (15).
10. Clavier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une face avant (11) solidaire de l'interrupteur (13) et comportant une
ouverture (14) traversée par la touche (15) et des moyens (19, 20) pour limiter une
course de la touche (15) du côté opposé à l'interrupteur (13), le plongeur (31) étant
précontraint entre la touche (15) et l'interrupteur (13).
11. Clavier selon la revendication 10,
caractérisé en ce que les moyens (19, 20) pour limiter la course de la touche (15) comportent :
- un épaulement (20) sur la touche (15) et
- un lamage (19) réalisé sur la face avant (11).
12. Clavier selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une dureté du matériau du plongeur (31) est comprise entre 60 et 80 Shore A.
1. Tastatur, die Folgendes umfasst: einen Druckschalter (13), eine Taste (15), mit der
der Druckschalter (13) entlang einer Translationsachse (X) bewegt werden kann, und
einen Stößel (31) zwischen der Taste (15) und dem Schalter (13), wobei eine Steifigkeit
des Stößels (31) entlang der Translationsachse (X) über den Weg der Taste (15) vor
dem Aktivieren des Schalters (13) zunimmt, wobei der Stößel (31) eine Aussparung (63)
aufweist, dadurch gekennzeichnet, dass ein die Aussparung (63) aufweisender Teil des Stößels (31) einen oberen Teil (31a)
des Stößels mit einer ersten Steifigkeit (k1) definiert und ein restlicher Teil des Stößels (31) einen unteren Teil (31b) des
Stößels mit einer zweiten Steifigkeit (k2) am Ausgangspunkt des Wegs der Taste (15) definiert, wobei die zweite Steifigkeit
(k2) höher ist als die erste Steifigkeit (k1), wobei der Stößel (31) am oberen Teil (31a) des Stößels und jenseits eines Punkts
des Wegs (C1), an dem die Taste (15) mit dem Grund der Aussparung (63) in Kontakt kommt, im Wesentlichen
verformt wird, wobei der Stößel (31) am unteren Teil (31b) des Stößels (31) im Wesentlichen
verformt wird, wobei die Steifigkeit des Stößels (31) somit von der ersten zur zweiten
Steifigkeit zunimmt.
2. Tastatur nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die erste und die zweite Steifigkeit (k1, k2) im Wesentlichen konstant sind.
3. Tastatur nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass sie Mittel zum Gewährleisten eines progressiven Übergangs zwischen der ersten Steifigkeit
(k1) und der zweiten Steifigkeit (k2) über den Weg der Taste (15) umfasst.
4. Tastatur nach einem der vorherigen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass der Stößel (31) aus einem einzigen Stück homogenem Material erzeugt ist.
5. Tastatur nach einem der vorherigen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass der Stößel (31) aus einem elastomeren Material besteht.
6. Tastatur nach einem der vorherigen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass der Stößel (31) zylindrisch ist.
7. Tastatur nach einem der vorherigen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Aussparung (63) zylindrisch ist.
8. Tastatur nach einem der vorherigen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Taste (15) eine Nase (152) aufweist, deren Form zu der eines oberen Teils (63a)
der Aussparung (63) komplementär ist, wobei die Nase (152) in den oberen Teil (63a)
der Aussparung (63) eingeführt wird.
9. Tastatur nach Anspruch 8 in Kombination mit Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Nase (152) oder der Grund der Aussparung (63) eine solche Form hat, dass eine
progressive Zunahme einer Kontaktfläche zwischen der Taste (15) und dem Grund der
Aussparung (63) gewährleistet wird, wobei die Nase (152) oder der Grund der Aussparung
(63) die Mittel zum Gewährleisten eines progressiven Übergangs zwischen der ersten
Steifigkeit (k1) und der zweiten Steifigkeit (k2) über den Weg der Taste (15) bildet.
10. Tastatur nach einem der vorherigen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass sie eine Frontfläche (11) aufweist, die starr mit dem Schalter (13) verbunden ist
und eine Öffnung (14) aufweist, durch die die Taste (15) und die Mittel (19, 20) zum
Begrenzen des Wegs der Taste (15) auf der dem Schalter (13) gegenüberliegenden Seite
verlaufen, wobei der Stößel (31) zwischen der Taste (15) und dem Schalter (13) vorgespannt
ist.
11. Tastatur nach Anspruch 10,
dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel (19, 20) zum Begrenzen des Wegs der Taste (15) Folgendes umfassen:
- eine Schulter (20) an der Taste (15); und
- eine Senkung (19) an der Frontfläche (11).
12. Tastatur nach einem der vorherigen Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass eine Härte des Materials des Stößels (31) zwischen 60 und 80 Shore A liegt.
1. A keypad comprising a push button switch (13), a key (15) for moving said push button
switch (13) along a translation axis (X) and a plunger (31) interposed between said
key (15) and said switch (13), wherein a stiffness of said plunger (31) along said
translation axis (X) increases with a travel of said key (15) before the activation
of said switch (13), with said plunger (31) comprising a recess (63), characterised in that a portion of said plunger (31) that comprises said recess (63) which defines an upper
part (31a) of said plunger that has a first stiffness (k1) and a remaining portion of said plunger (31) which defines a lower part (31b) of
said plunger that has a second stiffness (k2) at the source of the travel of said key (15), said second stiffness (k2) being higher than said first stiffness (k1), with said plunger (31) being substantially deformed at said upper part (31a) of
said plunger and beyond a point of travel (C1) at which said key (15) makes contact with the bottom of said recess (63), with said
plunger (31) being substantially deformed at said lower part (31b) of said plunger
(31), the stiffness of said plunger (31) thus increasing from the first to the second
stiffness.
2. The keypad according to claim 1, characterised in that said first and second stiffnesses (k1, k2) are substantially constant.
3. The keypad according to claim 2, characterised in that it comprises means for providing a progressive transition between said first stiffness
(k1) and said second stiffness (k2) along the travel of said key (15).
4. The keypad according to any one of the preceding claims, characterised in that said plunger (31) is produced from a single piece of homogenous material.
5. The keypad according to any one of the preceding claims, characterised in that said plunger (31) is made of an elastomer material.
6. The keypad according to any one of the preceding claims, characterised in that said plunger (31) is cylindrical.
7. The keypad according to any one of the preceding claims, characterised in that said recess (63) is cylindrical.
8. The keypad according to any one of the preceding claims, characterised in that said key (15) comprises a lug (152), the shape of which is complementary to that
of an upper part (63a) of said recess (63), said lug (152) being inserted into said
upper part (63a) of said recess (63).
9. The keypad according to claim 8 in combination with claim 3, characterised in that said lug (152) or the bottom of said recess (63) has a shape that provides a progressive
increase of a contact surface between said key (15) and the bottom of said recess
(63), with said lug (152) or the bottom of said recess (63) forming the means for
providing a progressive transition between said first stiffness (k1) and said second stiffness (k2) along the travel of said key (15).
10. The keypad according to any one of the preceding claims, characterised in that it comprises a front face (11) integral with said switch (13) and comprising an opening
(14) that is traversed by said key (15) and means (19, 20) for limiting a travel of
said key (15) on the opposite side of said switch (13), said plunger (31) being pre-stressed
between said key (15) and said switch (13).
11. The keypad according to claim 10,
characterised in that said means (19, 20) for limiting the travel of said key (15) comprise:
- a shoulder (20) on said key (15); and
- a counterbore (19) realised on said front face (11).
12. The keypad according to any one of the preceding claims, characterised in that a hardness of the material of said plunger (31) is between 60 and 80 Shore A.