[0001] L'invention concerne le domaine des fours à chambres dits à « feu(x) tournant(s)
», pour la cuisson de bloc carbonés, plus particulièrement d'anodes et de cathodes
en carbone destinées à la production par électrolyse de l'aluminium, et l'invention
a plus particulièrement pour objet une méthode de caractérisation de la combustion
dans des lignes de cloisons d'un tel four à chambres.
[0002] Des fours à feu(x) tournant(s) pour cuire des anodes sont décrits notamment dans
les documents de brevet suivants :
US 4,859,175,
WO 91/19147,
US 6,339, 729,
US 6,436,335 et
CA 2550880, auxquels on se reportera pour plus de précisions à leur sujet. On rappelle cependant
partiellement leur structure et leur fonctionnement, en référence aux figures 1 et
2 ci-après, représentant respectivement une vue schématisée en plan de la structure
d'un four à feu(x) tournant(s) et chambres ouvertes, à deux feux dans cet exemple,
pour la figure 1, et une vue partielle en perspective et coupe transversale avec arrachement
représentant la structure interne d'un tel four, pour la figure 2.
[0003] Le four à cuire (FAC) 1 comprend deux cuvelages ou travées 1 a et 1 b parallèles,
s'étendant selon l'axe longitudinal XX sur la longueur du four 1 et comportant chacun(e)
une succession de chambres 2 transversales (perpendiculaires à l'axe XX), séparées
les unes des autres par des murs transversaux 3. Chaque chambre 2 est constituée,
dans sa longueur, c'est-à-dire dans la direction transversale du four 1, par la juxtaposition,
en alternance, d'alvéoles 4, ouverts à leur partie supérieure, pour permettre le chargement
des blocs carbonés à cuire et le déchargement des blocs cuits refroidis, et dans lesquels
sont empilés les blocs carbonés 5 à cuire noyés dans une poussière carbonée, et des
cloisons chauffantes creuses 6, à parois minces, généralement maintenues espacées
par des entretoises 6a transversales. Les cloisons creuses 6 d'une chambre 2 sont
dans le prolongement longitudinal (parallèle au grand axe XX du four 1) des cloisons
creuses 6 des autres chambres 2 de la même travée 1 a ou 1 b, et les cloisons creuses
6 sont en communication les unes avec les autres par des lucarnes 7 à la partie supérieure
de leurs parois longitudinales, en regard de passages longitudinaux ménagés à ce niveau
dans les murs transversaux 3, de sorte que les cloisons creuses 6 forment des lignes
de cloisons longitudinales, disposées parallèlement au grand axe XX du four et dans
lesquelles vont circuler des fluides gazeux (air comburant, gaz combustibles et gaz
et fumées de combustion) permettant d'assurer la préchauffe et la cuisson des anodes
5, puis leur refroidissement. Les cloisons creuses 6 comportent, en outre, des chicanes
8, pour allonger et répartir plus uniformément le trajet des gaz ou fumées de combustion
et ces cloisons creuses 6 sont munies, à leur partie supérieure, d'ouvertures 9, dites
« ouvreaux », obturables par des couvercles amovibles et ménagées dans un bloc de
couronnement du four 1.
[0004] Les deux travées 1 a et 1 b du four 1 sont mises en communication à leurs extrémités
longitudinales par des carneaux de virage 10, qui permettent de transférer les fluides
gazeux d'une extrémité de chaque ligne de cloisons creuses 6 d'une travée 1a ou 1b
à l'extrémité de la ligne de cloisons creuses 6 correspondante sur l'autre travée
1b ou 1a, de sorte à former des boucles sensiblement rectangulaires de lignes de cloisons
creuses 6.
[0005] Le principe d'exploitation des fours à feu(x) tournant(s), également dénommés fours
« à avancement de feu(x) », consiste à amener un front de flammes à se déplacer d'une
chambre 2 à une autre qui lui est adjacente au cours d'un cycle, chaque chambre 2
subissant successivement des stades de préchauffage, chauffage forcé, plein feu, puis
refroidissement (naturel puis forcé).
[0006] La cuisson des anodes 5 est réalisée par un ou plusieurs feux ou groupes de feux
(deux groupes de feux étant représentés sur la figure 1, dans une position dans laquelle
l'un s'étend, dans cet exemple, sur treize chambres 2 de la travée 1 a et l'autre
sur treize chambres 2 de la travée 1 b) qui se déplacent cycliquement de chambre 2
en chambre 2. Chaque feu ou groupe de feux est composé de cinq zones successives A
à E, qui sont, comme représenté sur la figure 1 pour le feu de la travée 1 b, et de
l'aval vers l'amont par rapport au sens d'écoulement des fluides gazeux dans les lignes
de cloisons creuses 6, et dans le sens contraire aux déplacements cycliques de chambre
en chambre :
- A) Une zone de préchauffage comportant, en se reportant au feu de la travée 1a, et
en tenant compte du sens de rotation des feux indiqué par la flèche au niveau du carneau
de virage 10 à l'extrémité du four 1 en haut sur la figure 1 :
- une rampe d'aspiration 11 équipée, pour chaque cloison creuse 6 de la chambre 2 au-dessus
de laquelle cette rampe d'aspiration s'étend, d'un système de mesure et de réglage
du débit des gaz et fumées de combustion par ligne de cloisons creuses 6, ce système
pouvant comprendre, dans chaque pipe d'aspiration 11 a qui est solidaire de la rampe
d'aspiration 11 et débouchant dans cette dernière, d'une part, et, d'autre part, engagée
dans l'ouverture 9 de l'une respectivement des cloisons creuses 6 de cette chambre
2, un volet d'obturation réglable pivoté par un actionneur de volet, pour le réglage
du débit, ainsi qu'un débitmètre 12, légèrement en amont, dans la pipe 11a correspondante,
d'un capteur de température (thermocouple) 13 de mesure de la température des fumées
de combustion à l'aspiration, et
- une rampe de mesure de préchauffage 15, sensiblement parallèle à la rampe d'aspiration
11 en amont de cette dernière, généralement, au-dessus de la même chambre 2, et équipée
de capteurs de température (thermocouples) et de capteurs de pression pour préparer
la dépression statique et la température régnant dans chacune des cloisons creuses
6 de cette chambre 2 afin de pouvoir afficher et régler cette dépression et cette
température de la zone de préchauffage;
- B) Une zone de chauffage comportant :
- plusieurs rampes de chauffage identiques 16, deux ou, de préférence, trois, comme
représenté sur la figure 1 ; chacune équipée de brûleurs ou d'injecteurs de combustible
(liquide ou gazeux) et de capteurs de température (thermocouples), chacune des rampes
16 s'étendant au-dessus de l'une des chambres respectivement d'un nombre correspondant
de chambres 2 adjacentes, de sorte que les injecteurs de chaque rampe de chauffage
16 sont engagés dans les ouvertures 9 des cloisons creuses 6 pour y injecter le combustible
;
- C) Une zone de soufflage ou de refroidissement naturel comportant :
- une rampe dite de « point zéro » 17, s'étendant au-dessus de la chambre 2 immédiatement
en amont de celle en dessous de la rampe de chauffage 16 la plus en amont, et équipée
de capteurs de pression pour mesurer la pression régnant dans chacune des cloisons
creuses 6 de cette chambre 2, afin de pouvoir régler cette pression comme indiqué
ci-après, et
- une rampe de soufflage 18, équipée de moto ventilateurs munis d'un dispositif permettant
le réglage du débit d'air ambiant insufflé dans chacune des cloisons creuses 6 d'une
chambre 2 en amont de celle située sous la rampe de point zéro 17, de sorte que les
débits d'air ambiant insufflés dans ces cloisons creuses 6 peuvent être régulées de
sorte à obtenir une pression voulue (légère surpression ou légère dépression) au niveau
de la rampe de point zéro 17 ;
- D) Une zone de refroidissement forcé, qui s'étend sur trois chambres 2 en amont de
la rampe de soufflage 18, et qui comporte, dans cet exemple, deux rampes de refroidissement
19 parallèles, chacune équipée de moto ventilateurs et de pipes de soufflage insufflant
de l'air ambiant dans les cloisons creuses 6 de la chambre 2 correspondante ; et
- E) Une zone de travail, s'étendant en amont des rampes de refroidissement 19 et permettant
l'enfournement et le détournement des anodes 5, et l'entretien des chambres 2.
[0007] Le chauffage du four 1 est ainsi assuré par les rampes de chauffage 16, dont les
injecteurs des brûleurs sont introduits, via les ouvertures 9, dans les cloisons creuses
6 des chambres 2 concernées. En amont des rampes de chauffage 16 (par rapport au sens
d'avancement du feu et au sens de circulation de l'air et des gaz et fumées de combustion
dans les lignes de cloisons creuses 6), la rampe de soufflage 18 et la ou les rampe(s)
de refroidissement 19 comportent des pipes d'insufflation d'air de combustion alimentées
par des moto ventilateurs, ces pipes étant connectées, via les ouvertures 9, aux cloisons
creuses 6 des chambres 2 concernées. En aval des rampes de chauffage 16, on dispose
de la rampe d'aspiration 11 pour extraire les gaz et fumées de combustion, désignés
dans leur ensemble par les termes « fumées de combustion », qui circulent dans les
lignes de cloisons creuses 6.
[0008] Le chauffage et la cuisson des anodes 5 sont assurés à la fois par la combustion
du combustible (gazeux ou liquide) injecté, de manière contrôlée, par les rampes de
chauffage 16, et, dans une mesure sensiblement égale, par la combustion de matières
volatiles (telles que des hydrocarbures aromatiques polycycliques) du brai diffusées
par les anodes 5 dans les alvéoles 4 des chambres 2 en zones de préchauffage et chauffage,
ces matières volatiles, en grande partie combustible, diffusées dans les alvéoles
4 pouvant s'écouler dans les deux cloisons creuses 6 adjacentes par des passages ménagés
dans ces cloisons, pour s'enflammer dans ces deux cloisons, grâce à de l'air comburant
résiduel présent, à ce niveau, parmi les fumées de combustion dans ces cloisons creuses
6.
[0009] Ainsi, la circulation de l'air et des fumées de combustion s'effectue le long des
lignes de cloisons creuses 6, et une dépression, imposée en aval de la zone de chauffage
B par la rampe d'aspiration 11 à l'extrémité aval de la zone de préchauffage A, permet
de contrôler le débit des fumées de combustion à l'intérieur des cloisons creuses
6, tandis que l'air provenant des zones de refroidissement C et D, grâce aux rampes
de refroidissement 19 et surtout à la rampe de soufflage 18, est préchauffé dans les
cloisons creuses 6, en refroidissant les anodes 5 cuites dans les alvéoles 4 adjacents,
au cours de son trajet et sert de comburant lorsqu'il parvient dans la zone de chauffage
B.
[0010] Au fur et à mesure que la cuisson des anodes 5 se produit, on fait avancer cycliquement
(par exemples toutes les 24 heures environ) d'une chambre 2 l'ensemble des rampes
11 à 19 et les équipements et appareillages de mesures et d'enregistrement associés,
chaque chambre 2 assurant ainsi, successivement, en amont de la zone de préchauffage
A, une fonction de chargement des blocs carbonés crus 5, puis, dans la zone de préchauffage
A, une fonction de préchauffage naturel par les fumées de combustion du combustible
et des vapeurs de brai qui quittent les alvéoles 4 en pénétrant dans les cloisons
creuses 6, compte tenu de la dépression dans les cloisons creuses 6 des chambres 2
en zone de préchauffage A, puis, dans la zone de chauffage B ou de cuisson, une fonction
de chauffage des blocs 5 à environ 1100°C, et enfin, dans les zones de refroidissement
C et D, une fonction de refroidissement des blocs cuits 5 par l'air ambiant et, corrélativement,
de préchauffage de cet air constituant le comburant du four 1, la zone de refroidissement
forcé D étant suivie, dans le sens opposé au sens d'avancement du feu et de circulation
des fumées de combustion, d'une zone E de déchargement des blocs carbonés 5 refroidis,
puis éventuellement de chargement des blocs carbonés crus dans les alvéoles 4.
[0011] Le procédé de régulation du FAC 1 comprend essentiellement la régulation en température
et/ou en pression des zones de préchauffage A, chauffage B et soufflage ou refroidissement
naturel C du four 1 en fonction de lois de consignes prédéfinies.
[0012] Les fumées de combustion extraites des feux par les rampes d'aspiration 11 sont collectées
dans un conduit des fumées 20, par exemple un conduit cylindrique partiellement représenté
sur la figure 2, avec un carneau des fumées 21 pouvant avoir une forme en plan en
U (voir en pointillés sur la figure 1) ou pouvant faire le tour du four, et dont la
sortie 22 dirige les fumées de combustion aspirées et collectées vers un centre de
traitement des fumées (CTF) non représenté car ne faisant pas partie de l'invention.
[0013] Afin de conférer aux anodes (bloc carbonés) leurs caractéristiques optimales, et
donc principalement de garantir l'obtention d'une température finale de cuisson, la
conduite actuelle des fours de ce type privilégie l'alimentation en combustible (carburant
liquide ou gazeux) des rampes de chauffage 16 indépendamment des conditions de dépression
de tirage et des conditions aérauliques dans les cloisons 6, d'où il peut résulter
une combustion incomplète dans un nombre non négligeable, voir élevé, des lignes de
cloisons 6. Ceci a, à son tour, pour conséquence des coûts de fonctionnement élevés
du four, non seulement en raison de la surconsommation en combustible, mais également
en raison de l'encrassement des gaines et conduits d'aspiration qui mènent à la captation
par les dépôts d'imbrûlés, dépôts qui représentent de surcroit un risque potentiel
d'inflammation et de dérive du procédé de cuisson.
[0014] Le problème à la base de l'invention est, d'une manière générale, d'améliorer l'optimisation
en continu du fonctionnement de tels fours, afin d'en réduire les coûts de fonctionnement
et prévenir les risques d'incendie et de dérive du procédé de cuisson, et, à cet effet,
l'invention propose un procédé ou une méthode de caractérisation de la combustion
dans des lignes de cloisons d'un four à chambres dit « à feu(x) tournant(s) » pour
la cuisson de blocs carbonés, par analyse de la valeur d'au moins un paramètre image
de la teneur globale en imbrulés dans les gaz de combustion et de l'air résiduel issus
desdites lignes de cloisons et collectés dans une rampe d'aspiration dudit four, ledit
four comportant une succession de chambres de préchauffage, de chauffage, de refroidissement
naturel et de refroidissement forcé, disposées en série selon l'axe longitudinal du
four, chaque chambre étant constituée par la juxtaposition, transversalement audit
axe longitudinal et en alternance, d'alvéoles dans lesquels sont disposés des blocs
carbonés à cuire et de cloisons chauffantes creuses, en communication et alignées
avec les cloisons des autres chambres, parallèlement à l'axe longitudinal du four,
en lignes de cloisons dans lesquelles circulent de l'air de refroidissement et comburant
et des gaz de combustion, ladite rampe d'aspiration étant reliée à chacune des cloisons
de la première chambre en préchauffage par l'une respectivement de pipes d'aspiration,
l'air comburant nécessaire étant en partie injecté par une rampe de soufflage de la
zone de refroidissement naturel, reliée à au moins un ventilateur, et en partie infiltré
par dépression à travers les lignes de cloisons, et le combustible nécessaire à la
cuisson des blocs carbonés étant en partie injecté par au moins deux rampes de chauffage
s'étendant chacune sur l'une respectivement d'au moins deux chambres adjacentes de
la zone de chauffage, et aptes à injecter chacune du combustible dans chacune des
cloisons de la chambre respective correspondante de la zone de chauffage, la régulation
de la combustion du four comprenant essentiellement une régulation en température
et/ou en pression des zones de préchauffage, chauffage et refroidissement naturel,
par ligne de cloisons, en fonction de lois de consignes prédéfinies en température
et/ou en pression, et ladite méthode de caractérisation de la combustion se caractérise
en ce qu'elle comprend au moins une étape de tests successifs d'arrêt total d'injection
de combustible, ligne de cloisons par ligne de cloisons, d'une durée suffisante pour
que la mesure dudit paramètre image de la teneur globale en imbrulés dans les gaz
de combustion se stabilise, et sans commander d'action sur les lignes de cloisons
autres que celle en test d'arrêt total d'injection pendant la durée de ce test, la
caractérisation de la combustion étant basée sur le calcul de la variation entre les
mesures dudit paramètre image prises avant et après l'arrêt total d'injection dans
chacune des lignes de cloisons testées, afin d'identifier une ou plusieurs lignes
de cloisons en situation de combustion incomplète, si ladite variation est supérieure
à x % de la valeur dudit paramètre image au début dudit test d'arrêt total d'injection,
x % étant, de préférence, de l'ordre de 5% à 10%, la valeur de x dépendant notamment
du nombre de cloisons par chambre, des valeurs de seuil de détection et de la précision
de mesure d'au moins un détecteur dudit paramètre image.
[0015] Ainsi, par un test d'arrêt total d'injection du combustible dans une ligne de cloisons
seulement pendant une durée suffisante pour stabiliser la mesure du paramètre image,
et sans rien modifier sur les autres lignes de cloisons, on peut, grâce au procédé
de l'invention, identifier une ligne de cloisons fonctionnant en situation de combustion
incomplète, sur laquelle des mesures postérieures d'optimisation de la combustion
pourront être prises.
[0016] Afin de limiter le nombre de tests d'arrêt d'injection et de permettre au système
d'identifier de manière plus rapide la ou les cloisons en situation de combustion
incomplète, la méthode selon l'invention comprend de plus au moins une étape antérieure,
dite de présélection des lignes de cloisons susceptibles d'être dans une situation
de combustion incomplète, et permettant de limiter le nombre de tests d'arrêt d'injection,
dans ladite étape de tests successifs d'arrêt total d'injection de combustible, aux
seules lignes de cloisons présélectionnées, et consistant à calculer, pour chaque
ligne de cloisons de rang n, un ratio de combustion, égal au rapport de la quantité
d'air comburant disponible à la quantité de combustible injecté dans ladite ligne
de cloisons de rang n, à définir empiriquement un rapport limite dit stoechiométrique
à partir de mesures dudit paramètre image de la teneur en imbrulés dans les gaz de
combustion collectés en sortie d'une ligne de cloisons étalon, représentative du meilleur
état des lignes de cloisons du four, et de sorte que ce rapport stoechiométrique corresponde
à un seuil mesuré dudit paramètre image en dessous duquel la combustion est considérée
comme incomplète, à comparer le ratio de combustion de toutes les lignes de cloisons
au rapport stoechiométrique, et à considérer comme incomplète la combustion dans toute
ligne de cloisons de rang n pour laquelle le ratio de combustion correspondant est
inférieur au rapport stoechiométrique.
[0017] Ainsi, l'identification des lignes de cloisons en situation de combustion incomplète,
grâce au test d'arrêt total d'injection, est avantageusement précédée d'une présélection
des lignes de cloisons susceptibles d'être dans cette situation de combustion incomplète,
grâce aux calculs, d'une part, du ratio de combustion pour chacune de toutes les lignes
de cloisons du four, et, d'autre part, dudit rapport stoechiométrique, défini empiriquement
à partir de mesures du paramètre image dans une ligne de cloisons étalon, choisie
comme étant représentative du meilleur état des lignes de cloisons et enfin par la
comparaison de chaque ratio de combustion au rapport stoechiométrique, pour en déduire
quelle(s) est ou sont la ou les lignes de combustion, dans laquelle ou lesquelles
la combustion peut être considérée comme incomplète.
[0018] Dans un mode de mise en oeuvre avantageux de la méthode de caractérisation de la
combustion selon la présente demande, dans ladite étape de présélection des lignes
de cloisons en combustion incomplète, on peut calculer le ratio de combustion (RCcln)
dans une ligne de cloisons de rang n comme étant proportionnel à la racine carrée
de la dépression statique de tirage mesurée dans la zone de préchauffage pour ladite
ligne de cloisons considérée, et inversement proportionnel à la somme des puissances
d'injection de combustible des injecteurs des rampes de chauffage opérant sur la même
ligne de cloisons de rang n.
[0019] En particulier, lors de cette étape de présélection, le ratio de combustion de la
ligne de cloisons de rang n peut être aisément calculé en appliquant la formule suivante
:
où P
1 et P
7 sont les pressions mesurées dans les cloisons de rang n des chambres en communication
respectivement avec la rampe d'aspiration et la rampe dite de « point zéro » dans
la zone de refroidissement naturel, N est le nombre de rampes de chauffage, en général
égal à 2 ou 3, et InjHRi est la puissance d'injection totale dans la cloison de rang
n des injecteurs de la rampe de chauffage de rang i, où i varie de 1 à N.
[0020] Avantageusement, de plus, dans la méthode de caractérisation selon la présente demande,
l'étape de présélection des lignes de cloisons en combustion incomplète peut également
comprendre une étape qui consiste à classer les lignes de cloisons en combustion incomplète
dans l'ordre allant de celle où la combustion est la plus incomplète à celle où la
combustion est la moins incomplète, en appliquant un système de notation des lignes
de cloisons selon lequel on attribue à toute ligne de cloisons de rang n une note
de classement NC
cln donnée par la formule suivante :
[0021] En outre, afin d'en tirer rapidement une information de présélection facile à utiliser,
on peut effectuer l'étape de classement des lignes de cloisons en considérant avantageusement
que, pour une ligne de cloisons de rang n en bon état, la combustion est complète
si NC
cln<10, la combustion est incomplète si 10<NC
cln <12, et la combustion est très incomplète, et donc critique, si NC
cln> 12.
[0022] Pour assurer une mise en oeuvre de cette méthode de caractérisation qui est avantageuse
au plan de la simplicité des moyens de détection et du traitement des signaux fournis
par ces moyens, on choisit, comme paramètre image de la teneur globale en imbrulés
dans les gaz de combustion, la teneur en monoxyde de carbone (CO), qui est mesurée,
pour déterminer ledit rapport stoechiométrique, dans la pipe d'aspiration de ladite
rampe d'aspiration qui est reliée à la cloison de la ligne de cloisons étalon dans
la première chambre de préchauffage, ledit seuil de ce paramètre image auquel correspond
le rapport stoechiométrique étant d'environ 500 ppm de CO mesuré à ladite pipe d'aspiration,
ce qui correspond, dans les conditions standards de fonctionnement de ce type de four,
à un niveau de 1000 ppm de CO au point de combustion.
[0023] Ainsi, comme un détecteur de monoxyde de carbone peut déjà être présent, dans de
tels fours de l'état de la technique, dans les collecteurs de la rampe d'aspiration,
le procédé de l'invention peut être mis en oeuvre sans qu'il soit nécessaire d'implanter
un appareillage de détection et/ou de mesure spécifique, mais uniquement en utilisant
des données de mesures déjà disponibles, car fournies par des capteurs d'une instrumentation
de détection déjà implantée sur de tels fours, la mise en oeuvre du procédé de l'invention
s'effectuant uniquement grâce à un module logiciel qui peut simplement et facilement
être intégré aux programmes actuels de conduite de tels fours.
[0024] En outre, la méthode selon la présente demande peut être complétée par le fait qu'après
les étapes de caractérisation permettant d'identifier et de sélectionner les lignes
de cloisons en combustion incomplète, on peut mettre en oeuvre au moins une étape
postérieure dite d'optimisation de la combustion.
[0025] Avantageusement, une telle optimisation de la combustion peut consister à modifier
automatiquement des paramètres de régulation dans les zones de préchauffage, chauffage
et/ou refroidissement naturel du four, afin d'équilibrer le rapport stoechiométrique
RS air comburant sur combustible, dans le but de recouvrer une situation de combustion
complète, qui peut être définie simplement par le passage de la valeur dudit paramètre
image sous un seuil paramétrable.
[0026] Mais, que cette étape d'optimisation soit conduite comme précisé au paragraphe précédent,
ou d'une toute autre manière, la méthode de la présente demande peut être avantageusement
telle que, suite à ladite étape d'optimisation, au moins une étape complémentaire
de caractérisation de la combustion telle que définie ci-dessus, dans les lignes de
cloisons non présélectionnées, de la manière également indiquée ci-dessus, parmi les
lignes de cloisons supposées en combustion incomplète, est activée si au moins une
étape d'optimisation de la combustion telle qu'évoquée ci-dessus n'a pas permis de
recouvrer une situation de combustion complète.
[0027] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
donnée ci-après, à titre non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels
:
- les figures 1 et 2, déjà décrites ci-dessus, sont respectivement une vue schématisée
en plan de la structure d'un four à deux feux tournants et chambres ouvertes, et une
vue partielle en perspective et coupe transversale avec arrachement représentant la
structure interne d'un tel four,
- la figure 3 est un graphique double représentant l'évolution, d'une part, du CO mesuré
(en ppm) et, d'autre part, du pourcentage d'oxygène résiduel dans les fumées collectées
à la pipe d'aspiration d'une même ligne de cloisons, en fonction de la puissance d'injection
totale, dans la ligne de cloisons, exprimée en pourcentage de la puissance maximum
installée, selon trois valeurs différentes de la dépression statique de tirage mesurées
au niveau de la rampe de mesure de préchauffage associée à la première chambre de
préchauffage du four ;
- la figure 4 est une courbe de caractérisation de la combustion dans une ligne de cloisons
de rang n, indiquant la teneur en CO mesurée (en ppm) par ligne de cloisons en fonction
du rapport de combustion RCcln ;
- la figure 5 est un diagramme représentant, en abscisse, la notation de la combustion
dans une ligne de cloisons de rang n par la note NCcln, résultant de la mise en oeuvre du système de classification de la combustion selon
la présente demande, alors que la teneur en CO mesurée (en ppm) par ligne de cloisons
dans la pipe d'aspiration correspondante est représentée en ordonnées, et
- la figure 6 est un diagramme correspondant à un exemple de test d'arrêt total d'injection
de combustible successivement dans trois lignes de cloisons α, β, et γ, et représentant,
en ordonnées, la valeur de la teneur en CO globale mesurée (en ppm) dans la rampe
d'aspiration en fonction du temps (exprimé en minute), et faisant apparaitre, pour
la première ligne de cloisons α testée, une réduction de la teneur en CO globale mesurée,
due au test, supérieure à un seuil indicatif d'un état de combustion incomplète dans
cette ligne de cloisons α.
[0028] Le procédé de l'invention concerne une boucle de caractérisation de la combustion
dans les lignes de cloisons 6 du four 1 par analyse de la teneur globale en monoxyde
de carbone (CO), ou de tout autre paramètre image de la teneur en imbrulés, dans les
fumées collectées à la rampe d'aspiration 11 d'un feu du four 1, où cette teneur globale
en CO est mesurée par l'analyseur-détecteur de CO 14 dans le collecteur de la rampe
d'aspiration 11 (voir figure 2), et la méthode de caractérisation de la combustion
dans les lignes de cloisons 6 comporte une première étape d'estimation de la qualité
de combustion dans chacune des lignes de cloisons 6 et de présélection de lignes de
cloisons estimées en état de combustion incomplète, puis de classement des lignes
de cloisons en utilisant un système de notation, permettant de sélectionner des lignes
de cloisons considérées en combustion incomplète, et défini en fonction du rapport
de l'air comburant au combustible disponibles dans chaque ligne de cloisons 6 et d'un
rapport stoechiométrique RS défini empiriquement par mesures dans une ligne de cloisons
6 étalon, représentative du meilleur état des lignes de cloisons du four.
[0029] Cette première étape de la méthode de caractérisation de la combustion permet de
présélectionner des lignes de cloisons 6 qui sont estimées en combustion incomplète
si leur rapport dit de combustion RC, qui est le rapport de l'air comburant au carburant
disponibles pour chaque ligne de cloisons 6 considérée, est inférieur au rapport stoechiométrique
RS présenté ci-dessus.
[0030] Cette étape de présélection des lignes de cloisons estimées en combustion incomplète
est immédiatement suivie d'une étape de sélection des lignes de cloisons 6 considérées
en combustion incomplète par classement, selon un système de notation de la qualité
de combustion dans les lignes de cloisons qui est basé, comme déjà dit, sur le principe
de la stoechiométrie du rapport de la quantité d'air comburant à la quantité de combustible
disponibles dans chaque ligne de cloisons.
[0031] En effet, la quantité maximale de combustible que l'on peut injecter à un instant
donné dans une ligne de cloisons 6 dépend du débit d'air dans cette ligne de cloisons,
ou du niveau de dépression statique mesuré dans cette ligne de cloisons au même instant.
En deçà du rapport stoechiométrique, la combustion est incomplète, et une partie des
combustibles en présence dans la ligne de cloisons ne brûle plus complètement, donnant
naissance à la formation de monoxyde de carbone (CO).
[0032] Ce phénomène de seuil est mieux perçu par la considération de la figure 3, représentant,
par 3 courbes continues, la teneur de CO mesurée en ppm par un analyseur de CO 14
dans la pipe d'aspiration 11a (voir figure 2) d'une ligne de cloisons considérée,
en fonction de la quantité de combustible injectée, exprimée en puissance d'injection
totale dans ladite ligne de cloisons considérée, et évaluée en pourcentage de la puissance
maximum installée, les trois courbes continues de mesures du CO étant établies chacune
pour l'une respectivement de trois dépressions statiques de tirage différentes dans
la ligne de cloisons considérée et correspondant respectivement à trois courbes en
traits mixtes indicatives du pourcentage d'oxygène résiduel dans les gaz de fumées
collectés dans la pipe d'aspiration de 11a de la rampe d'aspiration 11 considérée,
ces trois dépressions statiques différentes étant mesurées par la rampe de préchauffage
15, au niveau de la première chambre 2 de préchauffage.
[0033] Ainsi, les courbes 23, 24 et 25 de la teneur en CO mesurées (en ppm) à ladite pipe
d'aspiration 11a en faisant varier la puissance d'injection totale de 10% à environ
30% de la puissance maximum installée, avec une dépression statique de tirage respectivement
de -140 Pa, - 120 Pa et -70 Pa, correspondent respectivement aux courbes en traits
mixtes 26, 27 et 28 indiquant la variation correspondante (en réduction continue)
du pourcentage d'oxygène résiduel, comme indiqué sur l'axe des ordonnées de droite
de la figure 3, respectivement pour les mêmes dépressions de tirage.
[0034] On remarque que, pour une puissance d'injection totale dans une ligne de cloisons
6 comprise entre 10% et 15% de la puissance maximum installée, les courbes du CO mesuré
23, 24 et 25 à la pipe d'aspiration 11a de la dite ligne de cloisons 6 sont peu différentes
l'une de l'autre, et indiquent de faibles teneurs en CO (sensiblement inférieures
à 500 ppm), correspondant à une combustion considérée comme complète, tandis que pour
des valeurs de la puissance d'injection totale supérieures à 15% de la puissance maximum
installée, les trois courbes de mesure du CO 23, 24 et 25 divergent l'une de l'autre
avec des pentes d'abord progressivement croissantes puis sensiblement constantes,
mais d'autant plus importantes que la dépression de tirage est faible en valeur absolue.
De plus, pour une puissance d'injection totale par ligne de cloisons supérieure à
environ 25% de la puissance maximum installée, les trois courbes de mesure du CO 23,
24 et 25 donnent des résultats supérieurs à 1000 ppm, ce qui correspond à une combustion
d'autant plus incomplète que la dépression de tirage est faible en valeur absolue.
Simultanément, les courbes 26, 27 et 28 indiquant la variation du pourcentage d'oxygène
résiduel sont décroissantes avec une pente négative sensiblement constante et peu
différente d'une courbe à l'autre.
[0035] En se basant sur cette constatation, on définit, pour chaque ligne de cloisons 6
de rang n, un ratio de combustion RC
cln qui donne le rapport de la quantité de combustible injecté dans ladite ligne de cloisons
de rang n à la quantité d'air comburant disponible dans cette même ligne de cloisons
de rang n. La quantité d'air comburant disponible dans la ligne de cloisons de rang
n correspond au débit d'air dans cette ligne de cloisons de rang n, qui peut être
estimé par le calcul de la racine carrée de la dépression statique de tirage dans
cette ligne de cloisons de rang n, mesurée dans la zone de préchauffage A par la rampe
de mesure de préchauffage 15 (voir figure 1).
[0036] La quantité de combustible injectée dans la même ligne de cloisons de rang n peut
être directement obtenue par sommation des puissances des injecteurs qui opèrent sur
cette même ligne de cloisons.
[0037] Ainsi, la formule (1) exprimant le rapport ou ratio de combustion de cette ligne
de cloisons de rang n, soit RCcln, peut être la suivante :
où P1 et P7 sont les pressions mesurées dans la ligne de cloisons de rang n au niveau
des chambres 2 en communication respectivement avec la rampe d'aspiration 11 pour
P1, dans la zone de préchauffage A, et avec la rampe de « point 0 » 17 dans la zone
de refroidissement naturel C, et où N est le nombre de rampes de chauffage 16, en
général égal à 2 ou 3, et InjHRi est la somme des puissances d'injection des injecteurs
de la rampe de chauffage 16 de rang i où i varie de 1 à N (2 ou 3) dans la ligne de
cloison de rang n. On note de plus que chaque rampe de chauffage 16 comporte généralement
deux injecteurs par cloison 6 de la même chambre 2 correspondante, de sorte que si
N = 3, comme dans l'exemple de la figure 1 (avec trois rampes de chauffage 16), une
ligne de cloisons de rang n est alimentée en combustible par six injecteurs. Ainsi,
le rapport de combustion RCcln dans une ligne de cloisons de rang n est proportionnel
à la racine carrée de la dépression statique de tirage mesurée dans la zone de préchauffage
A pour cette ligne de cloisons 6 considérée et inversement proportionnel à la somme
des puissances d'injection de combustible des injecteurs des rampes de chauffage 16
opérant sur cette même ligne de cloisons 6 de rang n.
[0038] La figure 4 représente, pour cette ligne de cloisons 6 de rang n, une zone hachurée
et cintrée 29, qui correspond à l'enveloppe des différents points de mesure du CO
mesuré en ppm à la pipe d'aspiration 11 a correspondante en fonction de la variation
du rapport de combustion correspondant RCcln. La valeur seuil de RC en deçà de laquelle
la combustion est estimé incomplète, c'est-à-dire la valeur dudit rapport stoechiométrique
RS, est définie de manière empirique par observation de la valeur du CO dans une ligne
de cloisons représentative du meilleur état des cloisons du four.
[0039] Au delà d'une valeur de 1000 ppm de CO non dilué, qui correspond approximativement
à une valeur de 500 ppm mesurée au détecteur de CO 14 dans la pipe d'aspiration 11a
(figure 2) compte tenu de la dilution dans le four 1, la combustion est considérée
incomplète.
[0040] Sur la figure 4, le seuil de combustion incomplète est donc indiqué à 500 ppm de
CO mesuré, ce qui correspond à une valeur du rapport stoechiométrique RS d'environ
6, à l'intersection de la zone hachurée 29 de l'enveloppe des points de mesure du
CO mesuré et du seuil de combustion incomplète de 500 ppm.
[0041] On réalise ainsi une présélection des lignes de cloisons 6 susceptibles d'être dans
une situation de combustion incomplète, étant encore précisé que la teneur en CO,
choisie dans cet exemple de réalisation comme paramètre image de la teneur globale
en imbrulés dans les gaz de combustion, est mesurée, pour déterminer le rapport stoechiométrique
RS, dans celle des pipes d'aspiration 11a de la rampe d'aspiration 11 qui est reliée
à celle des cloisons 6 qui se trouve à l'intersection de la ligne de cloisons étalon
et de la première chambre 2 de préchauffage, le seuil de la teneur en CO auquel correspond
le rapport stoechiométrique RS étant d'environ 500 ppm de CO mesuré à cette pipe d'aspiration
11a, ce qui correspond, dans des conditions standards de fonctionnement de ce type
de four 1, à un niveau de 1000 ppm de CO au point de combustion.
[0042] Du calcul du rapport de combustion RCcln, on déduit également, au moins pour les
lignes de cloisons 6 estimées en combustion incomplète par comparaison de leur rapport
de combustion RCcln avec le rapport stoechiométrique RS, mais de préférence pour toutes
les lignes de cloisons 6 du four 1, une note permettant de classer les lignes de cloisons
par ordre décroissant de celle ayant la combustion la plus incomplète à celle ayant
la combustion la moins incomplète, voire la plus complète si toutes les lignes de
cloisons sont notées, par exemple par un système de notation de 0 à 20, défini de
telle sorte qu'au-delà de la valeur 10, la limite stoechiométrique est dépassée et
la combustion est considérée comme incomplète dans la ligne de cloisons correspondante.
[0043] A titre d'exemple, un classement des lignes de cloisons présélectionnées comme étant
en combustion incomplète de la manière décrite ci-dessus, consiste à classer ces lignes
de cloisons dans l'ordre allant de celle où la combustion est la plus incomplète à
celle où la combustion est la moins incomplète en appliquant le système de notation
des lignes de cloisons selon lequel on attribue à toute ligne de cloisons 6 de rang
n une note de classement NCcln donnée par la formule (2) suivante :
où RCcln et RS sont les rapports précédemment définis, à savoir respectivement le
rapport de combustion dans la cloison de rang n et le rapport stoechiométrique.
[0044] Les lignes de cloisons ayant été notées de 0 à 20, en fonction de leur rapport respectif
RCcnl/RS, on considère que si la note de combustion NCcln est inférieure à 10, la
combustion est complète, tandis que si cette note de combustion NCcln est comprise
entre 10 et 12, la combustion est incomplète, cette combustion étant même très incomplète,
et donc critique, si la note NCcln est supérieure à 12.
[0045] Le résultat d'une telle notation est représenté, à titre d'exemple, sur la figure
5, sur laquelle les notes NCcln sont indiquées par des points ronds sur une courbe
continue qui traverse trois zones rectangulaires hachurées, dont l'une 30 s'étend
entre les notes 0 et 10 en abscisse et entre 0 et le seuil de combustion incomplète
de 500 ppm de CO mesuré, pour les lignes de cloisons en combustion complète, dont
une deuxième zone 31 s'étend en abscisse entre les notes 10 et 12 et en ordonnée entre
les valeurs de 500 et 1000 ppm de CO mesuré, pour une ou des ligne(s) de cloisons
en combustion incomplète, et enfin dont la troisième zone 32 s'étend pour les notes
supérieures à 12 en abscisse et un CO mesuré supérieur à 1000 ppm en ordonnée, pour
toute ligne de cloisons en combustion très incomplète et donc critique.
[0046] Par une telle notation, on sélectionne ainsi les lignes de closions considérées en
combustion incomplète, comme ayant une note supérieure à 10, que l'on soumet ensuite
chacune à une étape d'identification des lignes de cloisons en combustion incomplète,
à l'aide d'un test d'arrêt total d'injection du combustible pendant une durée déterminée
et en succession sur les lignes de cloisons sélectionnées, en commençant par celle
ayant la note la plus élevée et en effectuant le test successivement sur les lignes
de cloisons dont les notes de combustion sont par ordre décroissant.
[0047] La figure 6 représente schématiquement le déroulement du test d'arrêt total d'injection
de combustible successivement sur trois lignes de cloisons de rang α, β et γ, dont
les notes de combustion NC sont progressivement décroissantes. Sur la figure 6, on
a représenté en ordonnée la teneur en CO globale mesurée en ppm dans le collecteur
de la rampe d'aspiration 11 par le détecteur de CO 14 (voir figure 2), et, en abscisse,
on a indiqué le temps en minute. La courbe 33 représente l'évolution dans le temps
de la teneur en CO globale mesurée dans le collecteur de la rampe d'aspiration 11,.
A l'instant t1, on commande sur la ligne de cloisons 6 de rang α l'arrêt total de
l'alimentation en carburant des injecteurs des rampes de chauffage 16 opérant sur
cette ligne de cloisons α, par une coupure quasi instantanée, à partir d'une valeur
initiale (pour le test d'arrêt total) de débit d'injection de carburant jusqu'à un
débit nul, ce qui correspond au côté gauche avec flèche descendante du rectangle «
α », symbolisant la commande d'alimentation des injecteurs de carburant de cette ligne
de cloisons α pendant ce test d'arrêt total d'injection. L'injection est arrêtée pendant
un intervalle de temps t1 t2 suffisant pour que la mesure de la teneur en CO se stabilise
avant l'instant t2 de la fin de la coupure totale d'injection. La courbe 33 de la
teneur en CO marque une chute jusqu'à une valeur stabilisée de, par exemple, 500 ppm
au cours de l'intervalle t1 t2, de sorte qu'il est possible de mesurer la valeur ΔCO
correspondant à la différence entre la valeur initiale à l'instant t1 et la valeur
finale à l'instant t2 de la teneur en CO du fait de cette interruption d'alimentation.
Puis, à l'instant t2, l'alimentation en combustible de cette ligne de cloisons α est
rétablie à sa valeur initiale, comme symbolisé sur le côté droit du rectangle « α
» de la figure 6, par la flèche montante. Puis il s'écoule un intervalle de temps
t2 t3, d'une durée légèrement supérieure ou sensiblement égale à l'intervalle t1 t2,
lui-même de l'ordre de 2 minutes, pour commencer à l'instant t3, le même test d'arrêt
total d'injection de combustible sur la ligne de cloisons de rang β, sachant que,
pendant l'exécution d'un test d'arrêt total sur une ligne de cloisons particulière,
aucune modification n'est commandée sur le déroulement du processus de cuisson dans
toutes les autres lignes de cloisons. La durée du second test, sur la ligne de cloisons
β, correspondant à l'intervalle t3 t4, est la même que la durée t1 t2, et la courbe
33 de la teneur en CO, qui est revenue, après la fin du test sur la ligne de cloisons
α, à un niveau normal, ne marque, en conséquence du test sur la ligne de cloisons
β, qu'une diminution limitée de la teneur de CO mesurée suite à l'arrêt total d'injection
dans la ligne de cloisons β pendant l'intervalle t3 t4. Il en est de même pour le
troisième test d'arrêt total d'injection, conduit sur la ligne de cloisons γ pendant
l'intervalle de temps t5 t6, d'une même durée d'environ 2 min que les durées des autres
tests t1 t2 et t3 t4, de sorte qu'à chaque fois, la mesure de la teneur en CO pendant
chaque test peut se stabiliser suite à cette coupure d'injection de carburant, et
qu'elle peut à nouveau se stabiliser suite à la fin de la coupure de l'alimentation
en carburant, pendant l'intervalle de temps séparant deux tests successifs.
[0048] Pour chaque test, la réduction de la teneur en CO qui en découle, ΔCO, est comparée
à un pourcentage X de la valeur initiale de la teneur en CO au début de ce test, COi,
et, comme cela est le cas pour la ligne de cloisons α, si ΔCO est supérieur à X% de
COi, la ligne de cloisons α est identifiée comme étant en combustion incomplète, ce
qui n'est pas le cas des lignes de cloisons β et γ, si l'on considère la courbe 33
de la figure 6.
[0049] Le test d'arrêt total d'injection de combustible est donc mené, ligne de cloisons
par ligne de cloisons, sur les lignes de cloisons préalablement sélectionnées par
leur notation de combustion NC. Il est essentiel qu'aucune action ne soit commandée
sur les lignes de cloisons 6 autres que celle en test d'arrêt total d'injection, pendant
la durée complète de ce test, afin de ne pas perturber la caractérisation de la combustion.
Cette caractérisation dépend en effet du calcul de la variation de la teneur en CO
mesurée entre l'instant initial du test et l'instant final, en notant que les mesures
de teneur en CO restent toujours globales. L'inflexion brutale vers le bas puis la
remontée de la courbe 33 sur la figure 6 traduisent donc bien l'incidence de l'arrêt
total d'injection de combustible dans la ligne de cloisons α sur la teneur en CO dans
le collecteur de la rampe d'admission 11, qui prend donc en compte les gaz de fumées
extraits de toutes les lignes de cloisons du four.
[0050] Concernant le seuil de X % de la valeur de la teneur en COi au début de chaque test
d'arrêt total d'injection, cette valeur de X dépend notamment du nombre de cloisons
6 par chambre 2 du four, ainsi que de la précision de mesure et des valeurs de seuil
de détection du détecteur de CO 14, en particulier. En général, X % est choisi dans
une plage de 5% à 10%. Typiquement, pour un four 1 à 9 cloisons 6 par chambre 2, le
système de caractérisation mettant en oeuvre le procédé de l'invention doit pouvoir
détecter au moins une cloison de rang n parmi 9 cloisons 6 où la combustion tend à
devenir incomplète. Si l'on considère que les débits circulant dans chaque ligne de
cloisons, et donc dans chaque cloison, sont équivalents, la baisse de la teneur en
CO consécutive à l'arrêt de l'injection de combustible dans la cloison de rang n sera
d'au moins égale à ΔCOn = 500 ppm/9 = 56 ppm, du fait de la dilution, soit environ
X = 10% de la teneur en CO mesurée au collecteur de la rampe d'aspiration 11, où cette
teneur est égale à au moins 500 ppm.
[0051] Après avoir ainsi sélectionné les lignes de cloisons considérées en combustion incomplète,
à l'aide du rapport stoechiométrique RS, des rapports de combustion RC des lignes
de cloisons, de la comparaison des rapports de combustion au rapport stoechiométrique,
et de l'attribution de notes de combustion NC aux lignes de cloisons, puis après l'identification
des lignes de cloisons en combustion incomplète par le test d'arrêt total d'injection
de combustible, au moins une étape postérieure, dite d'optimisation de la combustion,
peut être mise en oeuvre.
[0052] Une telle étape peut consister à modifier, de préférence automatiquement, des paramètres
de régulation dans l'une au moins des zones de refroidissement naturel C, chauffage
B et préchauffage A, afin, autant que possible, d'équilibrer les rapports de combustion
sur le rapport stoechiométrique air comburant sur combustible, pour recouvrer une
situation de combustion complète dans un nombre aussi élevé que possible des lignes
de cloisons, ce passage à une situation de combustion complète pouvant être défini
par le passage de la valeur mesurée de la teneur en CO, ou par le passage de la valeur
d'au moins un autre paramètre image de la teneur globale en imbrûlé dans les gaz de
combustion, sous un seuil paramétrable.
[0053] Mais, si la ou les étapes d'optimisation de la combustion, telles que présentées
d'une manière générale ci-dessus, n'a ou n'ont pas permis de recouvrer une situation
de combustion complète pour l'ensemble des lignes de cloisons du four 1, alors la
méthode selon la présente demande propose au moins une étape complémentaire de caractérisation
de la combustion, qui s'effectue par l'application du test d'arrêt total d'injection
sur celles des lignes de cloisons n'ayant pas été présélectionnées, conformément à
la méthode selon la demande, parmi les lignes de cloisons supposées en combustion
incomplète, du seul fait que leur rapport de combustion RC a été calculé inférieur
au rapport stoechiométrique RS. De plus, cette étape complémentaire de caractérisation
permet d'identifier des cloisons dont les conditions stoechiométriques sont satisfaisantes,
ayant une notation de combustion NC inférieure à 10, dans l'exemple de système de
notation précédemment décrit, mais dont les conditions physiques génèrent des problèmes
de combustion, du fait que des cloisons sont déformées, pincées ou bouchées plus ou
moins complètement.
1. Méthode de caractérisation de la combustion dans des lignes de cloisons d'un four
à chambres dit « à feu(x) tournant(s) » pour la cuisson de blocs carbonés (5), par
analyse de la valeur d'au moins un paramètre image de la teneur globale en imbrulés
dans les gaz de combustion et de l'air résiduel issus desdites lignes de cloisons
(6) et collectés dans une rampe d'aspiration (11) dudit four (1), ledit four (1) comportant
une succession de chambres (2) de préchauffage, de chauffage, de refroidissement naturel
et de refroidissement forcé, disposées en série selon l'axe longitudinal (XX) du four
(1), chaque chambre (2) étant constituée par la juxtaposition, transversalement audit
axe longitudinal (XX) et en alternance, d'alvéoles (4) dans lesquels sont disposés
des blocs carbonés (5) à cuire et de cloisons chauffantes creuses (6), en communication
et alignées avec les cloisons (6) des autres chambres (2), parallèlement à l'axe longitudinal
(XX) du four (1), en lignes de cloisons (6) dans lesquelles circulent de l'air de
refroidissement et comburant et des gaz de combustion, ladite rampe d'aspiration (11)
étant reliée à chacune des cloisons (6) de la première chambre (2) en préchauffage
par l'une respectivement de pipes d'aspiration (11a), l'air comburant nécessaire étant
en partie injecté par une rampe de soufflage (18) de la zone de refroidissement naturel
(C), reliée à au moins un ventilateur, et en partie infiltré par dépression à travers
les lignes de cloisons (6) et le combustible nécessaire à la cuisson des blocs carbonés
(5) étant en partie injecté par au moins deux rampes (16) de chauffage (B) s'étendant
chacune sur l'une respectivement d'au moins deux chambres (2) adjacentes de la zone
de chauffage, et aptes à injecter chacune du combustible dans chacune des cloisons
(6) de la chambre (2) respective correspondante de la zone de chauffage (B), la régulation
de la combustion du four (1) comprenant essentiellement une régulation en température
et/ou en pression des zones de préchauffage (A), chauffage (B) et refroidissement
naturel (C), par ligne de cloisons (6), en fonction de lois de consignes prédéfinies
en température et/ou en pression, ladite méthode de caractérisation de la combustion
étant caractérisée en ce qu'elle comprend au moins une étape de tests successifs d'arrêt total d'injection de
combustible, ligne de cloisons (6) par ligne de cloisons (6), d'une durée suffisante
pour que la mesure dudit paramètre image de la teneur globale en imbrûlés dans les
gaz de combustion se stabilise, et sans commander d'action sur les lignes de cloisons
(6) autres que celle en test d'arrêt total d'injection pendant la durée de ce test,
la caractérisation de la combustion étant basée sur le calcul de la variation entre
les mesures dudit paramètre image prises avant et après l'arrêt total d'injection
dans chacune des lignes de cloisons (6) testées, afin d'identifier une ou plusieurs
lignes de cloisons (6) en situation de combustion incomplète, si ladite variation
est supérieure à x % de la valeur dudit paramètre image au début dudit test d'arrêt
total d'injection, x % étant, de préférence, de l'ordre de 5% à 10%, la valeur de
x dépendant notamment du nombre de cloisons (6) par chambre (2), des valeurs de seuil
de détection et de la précision de mesure d'au moins un détecteur dudit paramètre
image.
2. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend de plus au moins une étape antérieure, dite de présélection des lignes
de cloisons (6) susceptibles d'être dans une situation de combustion incomplète, et
permettant de limiter le nombre de tests d'arrêt d'injection, dans ladite étape de
tests successifs d'arrêt total d'injection de combustible, aux seules lignes de cloisons
(6) présélectionnées, et consistant à calculer, pour chaque ligne de cloisons (6)
de rang n, un ratio de combustion (RCcln), égal au rapport de la quantité d'air comburant disponible à la quantité de combustible
injecté dans ladite ligne de cloisons (6) de rang n, à définir empiriquement un rapport
limite dit stoechiométrique (RS) à partir de mesures dudit paramètre image de la teneur
en imbrulés dans les gaz de combustion collectés en sortie d'une ligne de cloisons
(6) étalon, représentative du meilleur état des lignes de cloisons (6) du four, et
de sorte que ce rapport stoechiométrique (RS) corresponde à un seuil mesuré dudit
paramètre image en dessous duquel la combustion est considérée comme incomplète, à
comparer le ratio de combustion (RCcln) de toutes les lignes de cloisons (6) au rapport stoechiométrique (RS), et à considérer
comme incomplète la combustion dans toute ligne de cloisons (6) de rang n pour laquelle
le ratio de combustion correspondant (RCcln) est inférieur au rapport stoechiométrique (RS).
3. Méthode selon la revendication 2 caractérisée en ce que, dans ladite étape de présélection des lignes de cloisons (6) en combustion incomplète,
on calcule le ratio de combustion (RCcln) dans une ligne de cloisons (6) de rang n comme étant proportionnel à la racine carrée
de la dépression statique de tirage mesurée dans la zone de préchauffage (A) pour
ladite ligne de cloisons (6) considérée, et inversement proportionnel à la somme des
puissances d'injection de combustible des injecteurs des rampes de chauffage (16)
opérant sur la même ligne de cloisons (6) de rang n.
4. Méthode selon la revendication 3,
caractérisée en ce que, lors de ladite étape de présélection, on calcule le ratio de combustion de la ligne
de cloisons (6) de rang n en appliquant la formule suivante :
où P
1 et P
7 sont les pressions mesurées dans les cloisons (6) de rang n des chambres (2) en communication
respectivement avec la rampe d'aspiration (11) et une rampe dite de «point zéro »
(17) dans la zone de refroidissement naturel (C), N est le nombre de rampes de chauffage
(16), en général égal à 2 ou 3, et InjHRi est la puissance d'injection totale dans
la cloison de rang n des injecteurs de la rampe de chauffage (16) de rang i, où i
varie de 1 à N.
5. Méthode selon l'une quelconque des revendications 2 à 4,
caractérisée en ce que ladite étape de présélection des lignes de cloisons (6) en combustion incomplète
comprend également une étape qui consiste à classer les lignes de cloisons (6) en
combustion incomplète dans l'ordre allant de celle où la combustion est la plus incomplète
à celle où la combustion est la moins incomplète, en appliquant un système de notation
des lignes de cloisons (6) selon lequel on attribue à toute ligne de cloisons (6)
de rang n une note de classement NC
cln donnée par la formule suivante :
6. Méthode selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'on effectue l'étape de classement des lignes de cloisons (6) en
considérant que, pour une ligne de cloisons (6) de rang n en bon état, la combustion
est complète si NCcln<10, la combustion est incomplète si 10<NCcln <12, et la combustion est très incomplète, et donc critique, si NCcln>12.
7. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'on choisit, comme paramètre image de la teneur globale en imbrulés dans les gaz de
combustion, la teneur en monoxyde de carbone (CO), qui est mesurée, pour déterminer
ledit rapport stoechiométrique, dans la pipe d'aspiration (11 a) de ladite rampe d'aspiration
(11) qui est reliée à la cloison (6) de la ligne de cloisons (6) étalon dans la première
chambre (2) de préchauffage, ledit seuil de ce paramètre image auquel correspond le
rapport stoechiométrique (RS) étant d'environ 500 ppm de CO mesuré à ladite pipe d'aspiration
(11a), ce qui correspond, dans les conditions standards de fonctionnement de ce type
de four, à un niveau de 1000 ppm de CO au point de combustion.
8. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'après les étapes de caractérisation permettant d'identifier et de sélectionner les
lignes de cloisons (6) en combustion incomplète, on met en oeuvre au moins une étape
postérieure dite d'optimisation de la combustion.
9. Méthode selon la revendication 8, caractérisée en ce que l'optimisation de la combustion consiste à modifier automatiquement des paramètres
de régulation dans les zones de préchauffage (A), chauffage (B) et/ou refroidissement
naturel (C) du four (1) afin d'équilibrer le rapport stoechiométrique (RS) air comburant
sur combustible dans le but de recouvrer une situation de combustion complète, définie
par le passage de la valeur dudit paramètre image sous un seuil paramétrable.
10. Méthode selon l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisée en ce que, suite à la ladite étape d'optimisation, au moins une étape complémentaire de caractérisation
de la combustion selon la revendication 1, dans les lignes de cloisons (6) non présélectionnées
selon la revendication 2 parmi les lignes de cloisons (6) supposées en combustion
incomplète, est activée si l'étape d'optimisation de la combustion selon la revendication
8 ou 9 n'a pas permis de recouvrer une situation de combustion complète.
1. Verfahren zur Charakterisierung der Verbrennung in Trennwandleitungen eines Ofens
mit so genannten "rotierenden" Brennkammern für das Brennen von Kohlenstoffblöcken
(5) durch eine Analyse des Wertes mindestens eines Bildparameters des Gesamtgehalts
an Rückständen in den Verbrennungsgasen und der Restluft, die aus diesen Trennwandleitungen
(6) kommen und in einer Absaugrampe (11) des Ofens (1) aufgefangen werden, wobei der
Ofen (1) eine Folge von Kammern (2) zum Vorheizen, Heizen, natürlichen Abkühlen und
mechanischen Abkühlen umfasst, die der Reihe nach entlang der Längsachse (XX) des
Ofens (1) angeordnet sind, wobei jede Kammer (2) durch das abwechselnde Nebeneinanderstellen
quer zur Längsachse (XX) von Zellen (4), in denen zu brennende Kohlenstoffblöcke (5)
angeordnet sind, und von hohlen Heizwänden (6), die mit den Trennwänden (6) der anderen
Kammern (2) in Verbindung stehen und darauf ausgerichtet sind, parallel zur Längsachse
(XX) des Ofens (1), zu Trennwänden (6), in denen verbrennungsfördernde Kühlluft und
Verbrennungsgase fließen gebildet wird, wobei die Absaugrampe (11) mit jeder der Trennwände
(6) der ersten Kammer (2) beim Vorheizen durch jeweils eines von Absaugrohren (11a)
verbunden ist, wobei die notwendige verbrennungsfördernde Luft teilweise über eine
Blasrampe (18) der natürlichen Kühlzone (C) eingespritzt wird, die mit mindestens
einem Ventilator verbunden ist, und teilweise durch Unterdruck über die Trennwandleitungen
(6) eindringt, und wobei der Brennstoff, der zum Brennen der Kohlenstoffblöcke (5)
notwendig ist, teilweise durch mindestens zwei Rampen (16) zum Heizen (B) eingespritzt
wird, die sich jeweils auf mindestens jeweils einer von mindestens zwei Kammern (2)
neben der Heizzone erstrecken und geeignet sind, um jeweils Brennstoff in jede der
Trennwände (6) der entsprechenden jeweiligen Kammer (2) der Heizzone (B) einzuspritzen,
wobei die Regulierung der Verbrennung des Ofens (1) im Wesentlichen eine Temperaturregulierung
und/oder eine Druckregulierung der Zonen zum Vorheizen (A), Heizen (B) und natürlichen
Abkühlen (C) pro Trennwandleitung (6) je nach vordefinierten Temperatur- und/oder
Druckvorgaberegeln umfasst, wobei das Verfahren zum Charakterisieren der Verbrennung
dadurch gekennzeichnet ist, dass es mindestens einen Schritt von aufeinanderfolgenden Tests mit vollständigem Unterbrechen
der Brennstoffeinspritzung, und zwar Trennwandleitung (6) für Trennwandleitung (6),
einer Dauer, die ausreicht, damit sich die Messung des Bildparameters des Gesamtgehalts
an Rückständen in den Verbrennungsgasen stabilisiert, und ohne eine andere Aktion
an den Trennwandleitungen (6) als die des Tests mit vollständigem Unterbrechen der
Einspritzung während der Dauer dieses Tests anzuordnen, umfasst, wobei die Charakterisierung
der Verbrennung auf der Berechnung der Variation zwischen den Messungen des Bildparameters
basiert, die vor und nach dem vollständigen Unterbrechen der Einspritzung in jeder
der getesteten Trennwandleitungen (6) erhoben werden, um eine oder mehrere Trennwandleitungen
(6) mit unvollständiger Verbrennung zu identifizieren, wenn die Variation größer als
x % des Wertes des Bildparameters zu Beginn des Tests mit vollständigem Unterbrechen
der Einspritzung ist, wobei x % bevorzugt etwa 5 % bis 10 % ist, wobei der Wert von
x insbesondere von der Anzahl der Trennwände (6) pro Kammer (2), den Detektionsschwellenwerten
und der Messpräzision mindestens eines Detektors des Bildparameters abhängig ist.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es ferner mindestens einen vorhergehenden Schritt zur so genannten Vorwahl der Trennwandleitungen
(6) umfasst, die sich in einem Zustand unvollständiger Verbrennung befinden könnten,
und der es ermöglicht, die Anzahl der Tests mit Unterbrechung der Einspritzung in
dem Schritt der aufeinanderfolgenden Tests mit vollständiger Unterbrechung der Brennstoffeinspritzung
nur auf die vorgewählten Trennwandleitungen (6) einzuschränken, und der darin besteht,
für jede Trennwandleitung (6) n. Ordnung einen Verbrennungsfaktor (RCcln), der gleich dem Verhältnis der verfügbaren Menge verbrennungsfördernden Luft zu
der Menge von Brennstoff, der in die Trennwandleitung (6) n. Ordnung eingespritzt
wird, ist, zu berechnen, empirisch ein so genanntes stöchiometrisches Verhältnis (RS)
aus Messungen des Bildparameters des Gehalts an Rückständen in den Verbrennungsgasen,
die am Ausgang einer Standardtrennwandleitung (6), die den besten Zustand der Trennwandleitungen
(6) des Ofens darstellt, aufgefangen werden, und so dass dieses stöchiometrische Verhältnis
(RS) einem gemessenen Schwellenwert des Bildparameters entspricht, unterhalb dessen
die Verbrennung als unvollständig angesehen wird, zu definieren, den Verbrennungsfaktor
(RCcln) aller Trennwandleitungen (6) mit dem stöchiometrischen Verhältnis (RS) zu vergleichen,
und die Verbrennung in jeder Trennwandleitung (6) n. Ordnung als unvollständig anzusehen,
für die der entsprechende Verbrennungsfaktor (RCcln) kleiner als das stöchiometrische Verhältnis (RS) ist.
3. Verfahren nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass in dem Schritt des Vorwählens der Trennwandleitungen (6) mit unvollständiger Verbrennung
der Verbrennungsfaktor (RCcln) in einer Trennwandleitung (6) n. Ordnung als proportional zur Quadratwurzel des
statischen Luftzugunterdrucks, der in der Vorheizzone (A) für die betreffende Trennwandleitung
(6) gemessen wird, und umgekehrt proportional zur Summe der Brennstoffeinspritzleistungen
der Einspritzdüsen der Heizrampen (16), die auf der gleichen Trennwandleitung (6)
n. Ordnung funktionieren, berechnet wird.
4. Verfahren nach Anspruch 3,
dadurch gekennzeichnet, dass während des Vorwahlschritts der Verbrennungsfaktor der Trennwandleitung (6) n. Ordnung
berechnet wird, indem die folgende Formel angewendet wird:
wobei P
1 und P
7 die Drücke sind, die in den Trennwänden (6) n. Ordnung der Kammern (2), die jeweils
mit der Absaugrampe (11) und einer so genannten "Nullpunkt-" Rampe (17) in der natürlichen
Abkühlzone (C) in Verbindung stehen, N die Anzahl der Heizrampen (16), im Allgemeinen
gleich 2 oder 3, ist, und InjHRi die Gesamteinspritzleistung in der Trennwand n. Ordnung
der Einspritzdüsen der Heizrampe (16) i. Ordnung ist, wobei i von 1 bis N variiert.
5. Verfahren nach einem der Ansprüche 2 bis 4,
dadurch gekennzeichnet, dass der Schritt des Vorwählens der Trennwandleitungen (6) mit unvollständiger Verbrennung
auch einen Schritt umfasst, der darin besteht, die Trennwandleitungen (6) mit unvollständiger
Verbrennung in der Reihenfolge, die von derjenigen, in der die Verbrennung am meisten
unvollständig ist, bis zu derjenigen, in der die Verbrennung am wenigsten unvollständig
ist, reicht, einzustufen, indem ein Bewertungssystem der Trennwandleitungen (6) angewendet
wird, nach dem man jeder Trennwandleitung (6) n. Ordnung eine Bewertung NC
cln zuteilt, die durch die folgende Formel gegeben ist:
6. Verfahren nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass man den Schritt des Einstufens der Trennwandleitungen (6) ausführt, indem man berücksichtigt,
dass für eine Trennwandleitung (6) n. Ordnung in gutem Zustand die Verbrennung vollständig
ist, wenn NCcln<10, die Verbrennung unvollständig ist, wenn 10<NCcln<12, und die Verbrennung stark unvollständig und somit kritisch ist, wenn NCcln>12.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass als Bildparameter des Gesamtgehalts an Rückständen in den Verbrennungsgasen der Gehalt
an Kohlenmonoxid (CO) gewählt wird, der gemessen wird, um das stöchiometrische Verhältnis
in dem Absaugrohr (11a) der Absaugrampe (11), die mit der Trennwand (6) der Standardtrennwandleitung
(6) in der ersten Vorheizkammer (2) verbunden ist, zu bestimmen, wobei der Schwellenwert
dieses Bildparameters, dem das stöchiometrische Verhältnis (RS) entspricht, ungefähr
500 ppm CO beträgt, das an dem Absaugrohr (11a) gemessen wird, was unter standardmäßigen
Betriebsbedingungen eines derartigen Ofens einem Pegel von 1000 ppm CO auf dem Verbrennungspunkt
entspricht.
8. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass nach den Charakterisierungsschritten, die es ermöglichen, die Trennwandleitungen
(6) mit unvollständiger Verbrennung zu identifizieren und auszuwählen, mindestens
ein nachfolgender Schritt zur so genannten Verbrennungsoptimierung umgesetzt wird.
9. Verfahren nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass die Optimierung der Verbrennung darin besteht, Regulierungsparameter in den Zonen
des Vorheizens (A), des Heizens (B) und/oder des natürlichen Abkühlens (C) des Ofens
(1) automatisch zu ändern, um das stöchiometrische Verhältnis (RS) von verbrennungsfördernder
Luft zu Brennstoff mit der Absicht auszugleichen, einen Zustand mit vollständiger
Verbrennung wiederherzustellen, der dadurch definiert ist, dass der Wert des Bildparameters
unter einen parametrierbaren Schwellenwert abfällt.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 8 und 9, dadurch gekennzeichnet, dass im Anschluss an den Optimierungsschritt mindestens ein zusätzlicher Schritt zur Charakterisierung
der Verbrennung nach Anspruch 1 in den Trennwandleitungen (6), die nicht nach Anspruch
2 aus den Trennwandleitungen (6), von denen eine unvollständige Verbrennung angenommen
wird, ausgewählt werden, aktiviert wird, falls es der Optimierungsschritt der Verbrennung
nach Anspruch 8 oder 9 nicht ermöglicht hat, einen Zustand der vollständigen Verbrennung
wiederherzustellen.
1. Method for characterizing the combustion in lines of partitions of a chamber-type
ring furnace for baking carbon blocks (5), by analyzing the value of at least one
parameter indicative of the total content of unburnt material in the combustion gases
and residual air issuing from said lines of partitions (6) and collected in an exhaust
manifold (11) of said furnace (1), said furnace (1) comprising a succession of chambers
(2) for preheating, heating, natural cooling, and forced cooling, arranged serially
along the longitudinal axis (XX) of the furnace (1), each chamber (2) consisting of
pits (4) in which are arranged the carbon blocks (5) to be baked, adjacent to and
alternating with, transversely to said longitudinal axis (XX), hollow heating partitions
(6), in communication with and aligned with the partitions (6) of other chambers (2),
parallel to the longitudinal axis (XX) of the furnace (1), in lines of partitions
(6) in which circulate cooling and combustion air and combustion gases, said exhaust
manifold (11) being connected to each of the partitions (6) of the first preheating
chamber (2) by one of respective exhaust pipes (11 a), the necessary combustion air
being partially injected by a blowing ramp (18) of the natural cooling zone (C), connected
to at least one fan, and partially infiltrating through the lines of partitions (6)
due to the negative pressure, and the fuel necessary for baking the carbon blocks
(5) being partially injected by at least two burner (B) ramps (16) each respectively
extending over one of at least two adjacent chambers (2) of the heating zone, and
each able to inject fuel into each of the partitions (6) of the corresponding chamber
(2) of the heating zone (B), the regulation of the furnace (1) combustion essentially
comprising a regulation of the temperature and/or pressure of the preheating (A),
heating (B), and natural cooling (C) zones, per line of partitions (6), as a function
of predefined temperature and/or pressure setpoint rules, said method for characterizing
the combustion being characterized in that it comprises at least one step of successive tests of totally stopping the fuel injection,
one line of partitions (6) after another , for a sufficient period to allow the measurement
of said parameter indicative of the total content of unburnt material in the combustion
gases to stabilize, and without ordering any action in the lines of partitions (6)
other than for the one concerned by the totally stopped injection test for the duration
of this test, the characterization of the combustion being based on calculating the
variation between the measurements of said indicative parameter made before and after
totally stopping injection in each of the tested lines of partitions (6), in order
to identify one or more lines of partitions (6) in a situation of incomplete combustion,
if said variation is greater than x% of the value of said indicative parameter at
the start of said totally stopped injection test, x% being preferably between about
5% to 10%, the value of x depending in particular on the number of partitions (6)
per chamber (2), the detection threshold values, and the accuracy of the measurement
of said indicative parameter by at least one detector.
2. Method according to claim 1, characterized in that it additionally comprises at least one prior step, called the step of preselecting
the lines of partitions (6) likely to be in a situation of incomplete combustion,
which allows limiting the number of stopped injection tests, in said step of successive
totally stopped fuel injection tests, to only the preselected lines of partitions
(6), and consisting of: calculating, for each line of partitions (6) of row n, a combustion
ratio (RCcln) which is equal to the ratio of the amount of combustion air available to the amount
of fuel injected into said line of partitions (6) of row n; empirically defining a
limit ratio called the stoichiometric ratio (RS) based on measurements of said parameter
indicative of the content of unburnt material in the combustion gases collected at
the outlet from a benchmark line of partitions (6), representative of the best state
of the lines of partitions (6) of the furnace, and such that this stoichiometric ratio
(RS) corresponds to a measured threshold for said indicative parameter below which
the combustion is considered to be incomplete; comparing the combustion ratio (RCcln) of all the lines of partitions (6) to the stoichiometric ratio (RS); and considering
the combustion as incomplete in any line of partitions (6) of row n for which the
corresponding combustion ratio (RCcln) is less than the stoichiometric ratio (RS).
3. Method according to claim 2, characterized in that, in said step of preselecting the lines of partitions (6) in a state of incomplete
combustion, the combustion ratio (RCcln) in a line of partitions (6) of row n is calculated as being proportional to the
square root of the static negative suction pressure measured in the preheating zone
(A) for said line of partitions (6), and inversely proportional to the sum of the
fuel injection capacities from the injectors of the burner ramps (16) operating on
the same line of partitions (6) of row n.
4. Method according to claim 3,
characterized in that, during said preselection step, the combustion ratio for the line of partitions (6)
of row n is calculated by applying the following formula:
where P
1 and P
7 are the pressures measured in the partitions (6) of row n of the chambers (2) respectively
in communication with the exhaust manifold (11) and a "zero point" ramp (17) in the
natural cooling zone (C), N is the number of burner ramps (16), generally equal to
2 or 3, and InjHRi is the total injection capacity in the partition of row n for the
injectors of the burner ramp (16) of row i, where i varies from 1 to N.
5. Method according to any one of claims 2 to 4,
characterized in that said step of preselecting the lines of partitions (6) in a state of incomplete combustion
also comprises a step which consists of classifying the lines of partitions (6) in
a state of incomplete combustion, ordered from the one in which combustion is the
most incomplete to the one in which combustion is the least incomplete, by applying
a scoring system to the lines of partitions (6) in which each line of partitions (6)
of row n is assigned a classification score NC
cln given by the following formula:
6. Method according to claim 5, characterized in that the step of classifying the lines of partitions (6) is carried out by considering
that, for a line of partitions (6) of row n in a good state, the combustion is complete
if NCcln<10, the combustion is incomplete if 10<NCcln<12, and the combustion is very incomplete and therefore critical if NCcln> 12.
7. Method according to any one of claims 1 to 6, characterized in that the carbon monoxide (CO) content is chosen as the parameter indicative of the total
content of unburnt material in the combustion gases, said CO content being measured,
for determining said stoichiometric ratio, in the exhaust pipe (11 a) of said exhaust
manifold (11) which is connected to the partition (6) of the benchmark line of partitions
(6) in the first preheating chamber (2), said threshold for this indicative parameter
to which the stoichiometric ratio (RS) corresponds being approximately 500 ppm of
CO measured in said exhaust pipe (11 a), which corresponds, in the standard operating
conditions for this type of furnace, to a level of 1000 ppm of CO at the point of
combustion.
8. Method according to any one of claims 1 to 7, characterized in that, after the characterization steps which allow identifying and selecting the lines
of partitions (6) in a state of incomplete combustion, at least one later combustion
optimization step is applied.
9. Method according to claim 8, characterized in that the combustion optimization consists of automatically modifying regulation parameters
in the preheating (A), heating (B), and/or natural cooling (C) zones of the furnace
(1), in order to balance the stoichiometric ratio (RS) of combustion air to fuel,
for the purpose of restoring a situation of complete combustion, defined as the value
of said indicative parameter falling below a configurable threshold.
10. Method according to either of claims 8 or 9, characterized in that, after said optimization step, at least one additional step of characterizing the
combustion according to claim 1, in the lines of partitions (6) not pre-selected according
to claim 2 from among the lines of partitions (6) thought to be in a state of incomplete
combustion, is activated if the combustion optimization step according to claim 8
or 9 did not restore a situation of complete combustion.