Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un mouvement d'horlogerie comportant au moins une platine et
un pont pour le maintien de part et d'autre d'un mobile qui occupe une position de
référence sur ladite platine.
[0002] L'invention concerne encore une montre comportant au moins un tel mouvement.
[0003] L'invention concerne le domaine des instruments mécaniques de précision, et plus
précisément d'horlogerie. Elle concerne en particulier des mouvements d'horlogerie
comportant des mobiles pivotés entre deux éléments de structure.
Arrière-plan de l'invention
[0004] Le réglage de l'ébat d'un mobile horloger pivoté entre deux éléments de structure,
notamment entre une platine et un pont, aussi dit coq notamment dans le cas d'un pont
de balancier, permet souvent d'optimiser son fonctionnement, ainsi que la performance
du mouvement dans lequel il est intégré. Souvent, cet ébat n'est pas réglable, et
résulte des tolérances de fabrication et des jeux fonctionnels. Pour surmonter cette
absence de plage de réglage, un horloger expérimenté sait effectuer une déformation
locale d'un des composants de l'assemblage, le moins rigide, par exemple le coq, pour
effectuer un réglage d'ébat, par exemple selon une amplitude de 20 à 40 micromètres
pour un réglage d'ébat de balancier au T1.
[0005] Cette manipulation est délicate, approximative, coûteuse en temps, nécessite du personnel
de haute qualification, et n'est pas reproductible ni automatisable.
[0006] L'autre option consiste à modifier manuellement la position relative d'un pont par
rapport à une platine, et notamment de modifier la position d'un amortisseur porte-palier
que comporte la platine, par rapport au pont, ou inversement, ce qui nécessite un
déchassage, et entraîne, comme dans le cas précédent, une influence sur la force de
tenue de l'amortisseur, ou/et une déformation d'au moins un des composants, ce qui
n'est pas souhaitable.
[0007] Un réglage mécanique est donc préférable, car il permet de pallier les défauts de
répétitivité, et est accessible à du personnel moins hautement qualifié, et est automatisable.
Toutefois, l'espace disponible dans un calibre ne permet en général pas de loger un
mécanisme de réglage supplémentaire, tout particulièrement dans la direction de l'épaisseur
du mouvement selon laquelle un tel réglage d'ébat doit en général être effectué.
Résumé de l'invention
[0008] L'invention se propose de créer des moyens de réglage mécanique de l'ébat d'un mobile
horloger dans un mouvement, sans altérer les dimensions de ce mouvement, et de façon
à transformer facilement et au moindre coût un mouvement existant, par action sur
le nombre le plus réduit possible de composants, et avec des usinages simples. Le
réglage selon l'invention est, encore, conçu pour être facilement automatisable.
[0009] A cet effet, l'invention concerne un mouvement d'horlogerie comportant au moins une
platine et un pont pour le maintien de part et d'autre d'un mobile qui occupe une
position de référence sur ladite platine,
caractérisé en ce que ledit mouvement comporte des moyens de réglage en hauteur d'au moins un premier point
dudit pont par rapport à ladite platine selon la direction de l'axe de rotation dudit
mobile, ledit premier point étant, en projection sur un plan de référence de ladite
platine orthogonal audit axe de rotation dudit mobile, à une première distance non
nulle de ladite position de référence, et encore
caractérisé en ce que lesdits moyens de réglage en hauteur comportent des moyens de commande mobiles en
rotation autour d'un axe de commande oblique par rapport audit axe de rotation dudit
mobile, et comportent des moyens de transformation de mouvement entre lesdits moyens
de commande et un poussoir mobile selon une direction parallèle audit axe de rotation
dudit mobile.
[0010] L'invention concerne encore une montre comportant au moins un tel mouvement.
Description sommaire des dessins
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée, partielle et en perspective, un mouvement
d'horlogerie, plus particulièrement de montre, avec un balancier maintenu entre une
platine et un pont de balancier aussi appelé coq, ce pont étant réglable par rapport
à cette platine selon un premier mode de réalisation de l'invention visible sur les
figures 1 à 7, avec, en périphérie de la platine au plus près de l'observateur, une
vis radiale appartenant à des moyens de commande de moyens de réglage en hauteur du
coq selon l'invention, lequel coq est maintenu serré sur la platine par une vis voisine,
et d'axe parallèle à celui du balancier ;
- la figure 2 représente, de façon similaire, le même mouvement après dépose du coq
et du balancier, et une bille constituant un poussoir de réglage en hauteur du coq
est visible dans l'axe de cette vis de réglage radiale ;
- la figure 3 représente, de façon schématisée et en vue de dessus, la même zone du
mouvement avec uniquement la platine et ses usinages de réception des moyens de commande,
des moyens de réglage en hauteur, et des moyens de fixation ;
- la figure 4 est une vue schématisée, en coupe, partielle, du mouvement au voisinage
des moyens de commande des moyens de réglage en hauteur du coq, selon un plan parallèle
à l'axe du balancier et passant par l'axe de la vis radiale appartenant aux moyens
de commande ;
- la figure 5 représente, de façon schématisée et partielle, une montre comportant un
tel mouvement ;
- la figure 6 représente, de façon analogue à la figure 4, une coupe de la platine munie
d'une vis de réglage radiale équipée de moyens d'arrêt sous la forme d'un contre-écrou
externe ;
- la figure 7 représente, de façon analogue à la figure 5, une montre comportant un
mouvement selon l'invention et qui comporte encore un réglage angulaire du coq par
rapport à la platine ;
- les figures 8 à 10 illustrent un deuxième mode de réalisation de l'invention, pour
lequel les figures 5 et 7 restent aussi valables :
- la figure 8 est une vue schématisée, en coupe, partielle, du mouvement dans un plan
passant l'axe d'un poussoir fileté qui est mû par le taraudage d'une couronne dont
la denture externe engrène avec une vis sans fin laquelle constitue les moyens de
commande, le plan de coupe étant perpendiculaire à l'axe de cette vis sans fin ;
- la figure 9 est une vue schématisée, de dessus, pont enlevé, du mécanisme de la figure
8 équipant la platine ;
- la figure 10 est une vue schématisée et de dessus de cette palatine dans la zone d'implantation
de ce mécanisme.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0012] L'invention concerne le domaine des mouvements d'horlogerie comportant des mobiles
pivotés entre deux éléments de structure, et dont un réglage axial est avantageux.
Plus particulièrement l'invention concerne le domaine des mécanismes régulateurs.
[0013] Si l'invention est plus précisément décrite ici pour le réglage d'un ébat axial d'un
balancier, il est clair que le maître horloger saura la transposer au réglage axial
d'autres mobiles comportant le même type de montage.
[0014] On entend ici par mobile tout composant horloger monté mobile en pivotement. Les
figures illustrent un cas particulier où ce mobile est un balancier.
[0015] L'invention concerne un mouvement 1 d'horlogerie comportant au moins une platine
2 et un pont 3 pour le maintien de part et d'autre d'un mobile 4, notamment d'un balancier
auquel cas le pont 3 de balancier est aussi appelé coq. Un pivot inférieur 5 du mobile
4 occupe une position de référence P0 sur cette platine 2.
[0016] Selon l'invention, le mouvement 1 comporte des moyens de réglage en hauteur 6 d'au
moins un premier point P1 de ce pont 3 par rapport à la platine 2 selon une direction
parallèle à la direction de l'axe de rotation D0 du mobile 4.
[0017] Ce premier point P1 est, en projection sur un plan de référence PR de la platine
2 orthogonal à l'axe de rotation D0 du mobile 4, à une première distance L1 non nulle
de cette position de référence P0.
[0018] Et, selon l'invention, les moyens de réglage en hauteur 6 comportent des moyens de
commande 7, qui sont mobiles en rotation autour d'un axe de commande D7 oblique par
rapport à la direction de l'axe de rotation D0 du mobile 4. Ces moyens de réglage
en hauteur comportent des moyens de transformation de mouvement 8 entre les moyens
de commande 7 d'une part, et d'autre part un poussoir 9 mobile selon une direction
D9 parallèle à l'axe de rotation D0 du mobile 4. Dans une réalisation particulière,
ce poussoir 9 est magnétique, ainsi que les moyens de commande 7, selon des polarités
tendant à les attirer les uns vers l'autre en position de montage et de fonctionnement,
sans que pour autant le champ magnétique ne perturbe l'échappement.
[0019] Un premier mode de réalisation de l'invention est illustré par les figures 1 à 7.
[0020] Tel que visible sur la figure 4, les moyens de commande 7 coopèrent avec des moyens
complémentaires 17 aménagés dans un premier logement 27 que comporte la platine 2.
[0021] Dans une réalisation particulière, les moyens de commande 7 sont constitués par un
vis radiale dont le filetage coopère avec un taraudage constituant ces moyens complémentaires
17 aménagés dans un premier logement 27, ici un perçage long, que comporte la platine
2.
[0022] Les moyens de commande 7 comportent, tel que représenté sur la figure 4, ces moyens
de transformation de mouvement 8 sous la forme d'un cône 80 ou d'une surface rayonnée.
[0023] De préférence, l'axe de commande D7 est de direction orthogonale à celle de l'axe
de rotation D0 du mobile 4.
[0024] Le poussoir 9 comporte également une surface 91 sphérique ou rayonnée, ou encore
conique si la surface 80 est sphérique ou rayonnée, qui coopère avec les moyens de
transformation de mouvement 8.
[0025] Dans l'exemple non limitatif de la figure 4, la vis 7 a une extrémité conique, qui
coopère avec une calotte sphérique du poussoir 9, lequel est préférentiellement réalisé
sous la forme d'une bille. Le diagramme d'équilibre de cette bille en coopération
avec la surface 80 est dessiné de façon à éviter tout arc-boutement. Par exemple,
un poussoir 9 constitué d'une bille de diamètre 0,40 mm coopère avec un cône 80 de
demi-angle au sommet e de 30° à l'extrémité d'une vis 7 guidé sur une portée cylindrique
72 d'un diamètre de 0,6 mm ; cette vis-pointeau 7 a un filetage 73 d'un pas compris
entre 0,11 et 0,15 mm, ce qui procure une bonne sensibilité.
[0026] La platine 2 comporte un logement 29 de guidage du poussoir 9, selon un axe rectiligne
D9 sensiblement parallèle à l'axe de rotation D0 du mobile 4.
[0027] Dans une réalisation particulièrement économique, il est ainsi possible de transformer
une platine existante par le simple usinage de deux perçages sécants, l'un axial et
l'un radial, le perçage radial 27 étant taraudé avec un taraudage 17 recevant la vis
7, et le perçage axial 29 constituant le guidage d'une simple bille 9.
[0028] Ce poussoir 9, ou cette bille, peut prendre appui directement sur une surface inférieure
du pont 3, qu'il n'est alors pas nécessaire de réusiner, dans l'optique de transformation
d'un mouvement existant. Dans une variante, le poussoir peut prendre appui sur une
surface de réception 39 au niveau du coq : empreinte sphérique ou conique, gorge,
ou similaire, pour la réception de l'extrémité du poussoir 9 qui est opposée aux moyens
de transformation de mouvement 8.
[0029] L'extrémité du poussoir 9, qui coopère avec les moyens de réglage 7, est de préférence
toujours saillante au-dessus de la surface supérieure 20 de la platine 2 faisant face
à la surface inférieure 30 du pont 3, de façon à permettre un réglage en éloignement
ou en rapprochement du pont 3 et de la platine 2.
[0030] Dans une variante particulière, tel que visible sur la figure 6, les moyens de commande
7 comportent des moyens d'arrêt 71, qui sont agencés pour coopérer avec la platine
2 pour l'arrêt en position après réglage des moyens de commande 7 par rapport à la
platine 2 selon l'axe de commande D7. Dans une version particulière, ces moyens d'arrêt
71 comportent au moins un contre-écrou (monté sur la vis quand les moyens de commande
7 comportent une vis comme dans le cas de la figure), ou au moins un ressort, ressort
à boudin ou circlips, ou similaire.
[0031] Le pont 3 peut, selon la réalisation du mouvement 1, encadrer le mobile 4 de part
et d'autre de son axe de rotation D0, ou bien être monté en porte-à-faux d'un seul
côté de cet axe D0 ; dans cette configuration, on utilise la désignation de pont balancier
traversant. La fixation du pont 3 sur la platine 2, et son bon positionnement relatif
par rapport à celle-ci, nécessitent un serrage de bonne qualité, qui est réalisé de
préférence par au moins un moyen de serrage tel qu'une vis, et au moins une référence
de positionnement telle que vis avec portée de pivot, pion de centrage, ou similaire.
De préférence la référence de positionnement comporte un élément de centrage, tel
que pivot ou pion dans une goutte ou un alésage, ou inversement, et un élément d'alignement,
tel qu'un pion dans une lumière alignée avec l'élément de centrage, ou inversement.
Qu'il s'agisse d'un coq ou d'un pont balancier traversant le système de centrage et
d'alignement reste identique.
[0032] Dans la version illustrée par les figures, le mouvement 1 comporte une vis de serrage
35 coopérant avec un taraudage 25 de la platine 2, selon un axe rectiligne D2 sensiblement
parallèle à l'axe de rotation D0 du mobile 4, pour le serrage en appui du pont 3 sur
le poussoir 9. Ce taraudage 25 est positionné dans une position P2, à une deuxième
distance L2 non nulle de la position de référence P0 du mobile 4. De préférence, cette
deuxième distance L2 est différente de la première distance L1. Dans une version préférée
illustrée par les figures, l'axe rectiligne D9 du logement 29 et l'axe rectiligne
D2 du taraudage 25 sont coplanaires avec l'axe de rotation D0 du mobile 4.
[0033] Dans une variante particulière, le mouvement 1 comporte une vis de pivot 36 coopérant
avec un taraudage 26 de la platine 2 selon un axe rectiligne de pivotement D6 sensiblement
parallèle à l'axe de rotation D0 du mobile 4, pour autoriser un réglage angulaire
du pont 3 par rapport à la platine 2 autour de cet axe rectiligne de pivotement D6,
et pour le serrage en appui, dans une position angulaire déterminée, du pont 3 sur
la platine 2 . Ce taraudage 26 est positionné à une troisième distance L3 non nulle
de la position de référence P0. Dans cette même variante, le mouvement 1 comporte
de préférence des moyens micrométriques de réglage angulaire 60 pour le réglage angulaire
relatif du pont 3 par rapport à la platine 2. Et, quand le pont 3 comporte une surface
de réception 39 du poussoir 9, cette surface de réception 39 est avantageusement limitée
par des surfaces de butée qui limitent la course angulaire de réglage angulaire relatif
du pont 3 par rapport à la platine 2, et la vis de serrage 35 prend appui sur une
surface plane du pont 3, ou dans une rainure plane 37 du pont 3 délimité par des surfaces
de butée. Dans un exemple particulier, ces moyens micrométriques de réglage angulaire
60 comportent une vis 61 logée dans un taraudage 21 sensiblement radial de la platine
2, ou respectivement dans un taraudage 31 sensiblement radial du pont 3, et cette
vis 61 est agencée pour repousser ou tirer un doigt 62 solidaire du pont 3, ou respectivement
de la platine 2, par exemple au niveau d'une gorge 63 que comporte la vis 61, ou similaire.
[0034] Dans une variante, tel que visible sur les figures 8 à 10, la transmission de mouvement
se fait par un vérin à vis : les moyens de commande 7 sont constitués par une vis
sans fin 75, qui est guidée dans le premier logement 27 constitué par au moins une
portée lisse dans au moins un alésage de la platine 2, dans laquelle est arrêtée axialement,
d'un côté par épaulement 77 de la vis sans fin 75, qui coopère avec un épaulement
277 de la platine 2, et de l'autre côté par une goupille 79 chassée dans la platine
2 après montage de la vis sans fin 75, pour immobiliser la face 78 de celle-ci.
[0035] La vis sans fin 75 entraîne une couronne 81 prisonnière dans un alésage borgne 82
de la platine 2, dans laquelle elle est enfermée par la tête 83 d'un poussoir 84 qui
constitue le poussoir 9. La couronne 81 comporte une denture externe 85 qui coopère
avec la vis sans fin 75, et un taraudage interne 86, qui coopère avec un filetage
87 du poussoir 84. Ce poussoir comporte deux plats 88 qui l'immobilisent en rotation
dans une lumière oblongue 89 de la platine 2. De ce fait le poussoir 84 est mobile
selon la direction Z de l'axe D9 commun à la couronne 81 et au poussoir 84, quand
on manoeuvre la vis sans fin 75, par exemple par un outil dans une fente 75A.
[0036] Dans une variante avantageuse, une précontrainte par des moyens de précontrainte
90, représentés sous forme d'un ressort hélicoïdal sur la figure 8, permet de rattraper
les jeux de filetage-taraudage et entre les dentures, et de bien plaquer le poussoir
84 contre le pont 3.
[0037] De préférence, la vis sans fin 75 comporte une portée cylindrique 75B pour son guidage
dans un alésage 377 de la platine 2.
[0038] Le montage de l'ensemble est aisé: on monte d'abord le poussoir 84 dans la couronne
81, on les dépose dans leur logement 82 en indexant le poussoir 84 de façon à guider
ses plates 88 dans la rainure oblongue 89, puis on vient visser la vis sans fin 75,
la mettre en position de butée sur la face 277 de la platine 2, puis on chasse la
goupille d'arrêt 79, avant de poser le pont 3.
[0039] Le mouvement 1 selon l'invention est conçu pour un réglage facile au moment de la
mise au point, et à cet effet les moyens de commande 7 sont de préférence situés en
périphérie de la platine 2, et sont accessibles après assemblage du mouvement 1 complet.
De la même façon, quand le mouvement 1 comporte des moyens micrométriques de réglage
angulaire 60, ceux-ci sont également situés en périphérie de la platine 2 ou du pont
3, et sont accessibles après assemblage du mouvement 1 complet.
[0040] L'invention concerne encore une montre 100 comportant au moins un tel mouvement 1.
[0041] L'invention permet ainsi d'éviter toute déformation du coq, de réutiliser des composants
existants par des usinages simples, de ne rajouter que des composants très simples
tels que billes, vis, ou similaires, d'effectuer des réglages d'ébat précis, rapides,
reproductibles, et automatisables, grâce à l'accessibilité d'une vis pointeau en périphérie
de la platine. De plus, cette conception dans l'épaisseur de la platine (ou de la
platine et du coq) n'introduit, au voisinage du mobile dont on veut régler l'ébat,
aucun élément susceptible de venir en interférence ou en collision avec un composant
voisin voire le mobile lui-même.
[0042] Le mécanisme est simple, est facilement intégrable dans les mouvements existants,
et procure un pouvoir réglant élevé.
1. Mouvement (1) d'horlogerie comportant au moins une platine (2) et un pont (3) pour
le maintien de part et d'autre d'un mobile (4) qui occupe une position de référence
(P0) sur ladite platine (2), caractérisé en ce que ledit mouvement (1) comporte des moyens de réglage en hauteur (6) d'au moins un premier
point (P1) dudit pont (3) par rapport à ladite platine (2) selon la direction de l'axe
de rotation (D0) dudit mobile (4), ledit premier point (P1) étant, en projection sur
un plan de référence (PR) de ladite platine (2) orthogonal audit axe de rotation (D0)
dudit mobile (4), à une première distance (L1) non nulle de ladite position de référence
(P0), et encore caractérisé en ce que lesdits moyens de réglage en hauteur (6) comportent des moyens de commande (7) mobiles
en rotation autour d'un axe de commande (D7) oblique par rapport audit axe de rotation
(D0) dudit mobile (4), et comportent des moyens de transformation de mouvement (8)
entre lesdits moyens de commande (7) et un poussoir (9) mobile selon une direction
(D9) parallèle audit axe de rotation (D0) dudit mobile (4).
2. Mouvement (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande (7) coopèrent avec des moyens complémentaires (17) aménagés
dans un premier logement (27) que comporte ladite platine (2).
3. Mouvement (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande (7) sont constitués par une vis dont le filetage coopère
avec un taraudage constituant lesdits moyens complémentaires (17) aménagés dans un
premier logement (27) que comporte ladite platine (2).
4. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande (7) comportent lesdits moyens de transformation de mouvement
(8) sous la forme d'un cône ou d'une surface rayonnée.
5. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit axe de commande (D7) est de direction orthogonale à celle dudit axe de rotation
(D0) dudit mobile (4).
6. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit poussoir (9) comporte une surface (91) sphérique ou rayonnée qui coopère avec
lesdits moyens de transformation de mouvement (8).
7. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit pont (3) comporte une surface de réception (39) de l'extrémité dudit poussoir
(9) qui est opposée auxdits moyens de transformation de mouvement (8).
8. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite platine (2) comporte un logement (29) de guidage dudit poussoir (9) selon
un axe rectiligne (D9) sensiblement parallèle audit axe de rotation (D0) dudit mobile
(4).
9. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande (7) comportent des moyens d'arrêt (71) agencés pour coopérer
avec ladite platine (2) pour l'arrêt en position après réglage desdits moyens de commande
(7) par rapport à ladite platine (2) selon ledit axe de commande (D7).
10. Mouvement (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que lesdits moyens d'arrêt (71) comportent au moins un contre-écrou ou au moins un ressort.
11. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte une vis de serrage (35) coopérant avec un taraudage (25) de ladite platine
(2) selon un axe rectiligne (D2) sensiblement parallèle audit axe de rotation (D0)
dudit mobile (4).pour le serrage en appui dudit pont (3) sur ledit poussoir (9), ledit
taraudage (25) étant positionné à une deuxième distance (L2) non nulle de ladite position
de référence (P0).
12. Mouvement (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite deuxième distance (L2) est différente de ladite première distance (L1).
13. Mouvement (1) selon les revendications 8 et 12, caractérisé en ce que ledit axe rectiligne (D9) dudit logement (29) et ledit axe rectiligne (D2) dudit
taraudage (25) sont coplanaires audit axe de rotation (D0) dudit mobile (4).
14. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte une vis de pivot (36) coopérant avec un taraudage (26) de ladite platine
(2) selon un axe rectiligne de pivotement (D6) sensiblement parallèle audit axe de
rotation (D0) dudit mobile (4), pour autoriser un réglage angulaire dudit pont (3)
par rapport à ladite platine (2) autour dudit axe rectiligne de pivotement (D6), et
pour le serrage en appui, dans une position angulaire déterminée, dudit pont (3) sur
ladite platine (2), ledit taraudage (26) étant positionné à une troisième distance
(L3) non nulle de ladite position de référence (P0).
15. Mouvement (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens micrométriques de réglage angulaire (60) pour le réglage angulaire
relatif dudit pont (3) par rapport à ladite platine (2).
16. Mouvement (1) selon les revendications 7 et 15, caractérisé en ce que ladite surface de réception (39) dudit poussoir (9) est limitée par des surfaces
de butée limitant la course angulaire de réglage angulaire relatif dudit pont (3)
par rapport à ladite platine (2).
17. Mouvement (1) selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que lesdits moyens micrométriques de réglage angulaire (60) comportent une vis (61) logée
dans un taraudage (21) sensiblement radial de ladite platine (2), ou respectivement
dans un taraudage (31) sensiblement radial dudit pont (3), ladite vis (61) étant agencée
pour repousser ou tirer un doigt (62) solidaire dudit pont (3), ou respectivement
de ladite platine (2).
18. Mouvement (1) selon l'une des revendications 15 à 17, caractérisé en ce que lesdits moyens micrométriques de réglage angulaire (60) sont situés en périphérie
de ladite platine (2) ou dudit pont (3) et sont accessibles après assemblage dudit
mouvement (1) complet.
19. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande (7) sont situés en périphérie de ladite platine (2) et
sont accessibles après assemblage dudit mouvement (1) complet.
20. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit poussoir (9) est magnétique, ainsi que lesdits moyens de commande (7), selon
des polarités tendant à les attirer les uns vers l'autre en position de montage et
de fonctionnement.
21. Mouvement (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la transmission de mouvement se fait par un vérin à vis, lesdits moyens de commande
(7) étant constitués par une vis sans fin (75), qui est guidée dans ledit premier
logement (27) dans lequel ladite vis sans fin (75) est arrêtée axialement, ladite
vis sans fin (75) entraînant une denture externe (85) d'une couronne (81) montée prisonnière
dans un alésage borgne (82) de ladite platine (2), ladite couronne (81) comportant
un taraudage interne (86) coopérant avec un filetage (87) dudit poussoir (9) lequel
est libre en translation mais est immobilisé en rotation.
22. Mouvement (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de précontrainte (90) ou un ressort hélicoïdal pour plaquer ledit
poussoir (9) contre ledit pont (3).
23. Mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit mobile (4) est un balancier.
24. Montre (100) comportant au moins un mouvement (1) selon l'une des revendications précédentes.