[0001] La présente invention concerne les planches de glisse et notamment les skis alpins.
Les skis alpins sont avant tout conçus pour pouvoir descendre des pentes recouvertes
de neige. Certaines pratiques hors piste, comme par exemple, le ski de randonnée,
le ski alpinisme et le free-ride impose à l'utilisateur de gravir les pentes par ses
propres moyens. Pour ce faire, on peut fixer sous la semelle de glisse un dispositif
anti-recul. Ce genre de dispositif appelé communément « peau de phoque » consiste
en un velours textile dont les poils saillants font un angle. Pour être efficace,
la peau du phoque doit se maintenir au contact de la semelle de glisse du ski. C'est
pourquoi on utilise de la colle ou un matériau équivalent. La fixation est également
complétée par des crochets ou des boucles dont sont pourvus les extrémités de la peau
des phoques et qui s'ancrent au niveau de la spatule et/ou du talon du ski.
[0002] Le document
EP 1 533 007 décrit un tel crochet. Ces crochets sont très pratiques car ils empêchent le décollement
des extrémités de la peau du phoque. D'autre part, à condition que, le talon du ski
ne soit pas trop épais, ils peuvent se fixer sur tous les skis. Cependant, ces crochets
ne conviennent pas lorsque le talon du ski a un contour convexe trop arrondi ou trop
pointu. En effet dans ce cas, le crochet peut avoir tendance à glisser, à quitter
la position centrale et à détendre la fixation de la peau.
[0003] Le document
EP 1 726 338 propose de modifier le talon du ski pour ménager une encoche de forme complémentaire
de celle du crochet. Il assure ainsi une très bonne tenue du crochet en place. Cependant,
cette solution ne pourra être utilisée que pour des skis exclusivement dédiés à la
pratique de la randonnée ou du ski alpinisme. En effet, un acheteur qui n'est pas
intéressé par la randonnée à ski et qui n'envisage pas la fixation de peau de phoque,
ne choisira pas un ski dont le talon comporte une telle encoche pouvant être considérée
comme inesthétique.
[0004] L'objectif de l'invention est donc de proposer un ski qui facilite la mise en place
et la tenue des peaux de phoque. L'objectif est également de proposer un ski qui ne
soit pas limité à une pratique randonnée à ski ou ski alpinisme. Enfin, l'objectif
de l'invention est de réaliser des embouts d'extrémité avant et arrière qui peuvent
être utilisés pour la fabrication de différents skis.
[0005] L'objectif de l'invention est atteint par la fourniture d'une planche de glisse comportant
au moins un embout d'extrémité, à l'avant et/ou à l'arrière. Cet embout d'extrémité
qui a un profil extérieur rectiligne ou convexe comporte une ou plusieurs cavités
qui définissent une ligne de découpe et la frontière d'une portion sécable. La ligne
de découpe ainsi définie permet la cassure de la portion d'extrémité de l'embout.
Les cavités peuvent traverser de part en part l'embout. Les cavités peuvent également
être borgnes et ne constituer qu'une zone d'épaisseur moindre. La ligne de découpe
est rectiligne ou courbe. Elle facilite la cassure de l'embout le long de son extension.
Lorsque la portion sécable de l'embout est désolidarisée de l'embout, celui-ci présente
alors un segment de son contour extérieur qui est rectiligne ou concave. Ce segment
correspond à la ligne de découpe. L'embout est de préférence réalisé en matière plastique.
[0006] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description et du dessin qui suit
et dans lequel:
La figure 1 représente l'extrémité arrière d'un ski selon un premier mode de réalisation
de l'invention.
La figure 2 représente en coupe le talon du ski de la figure 1.
La figure 3 représente le ski de la figure 1 après que la portion amovible du talon
ait été découpée.
Les figures 4 et 5 représentent un deuxième mode de réalisation de l'invention.
La figure 6 représente l'extrémité avant d'un ski selon un troisième mode de réalisation
de l'invention.
[0007] Les figures 1, 2 et 3 représentent la partie arrière d'un ski 1 selon un premier
mode de réalisation de l'invention. L'extrémité arrière est équipée d'un embout de
talon 2.
[0008] L'embout du talon 2 constitue un organe de protection des chocs et de l'usure que
peut subir l'extrémité arrière des skis lorsque ceux-ci ne sont pas utilisés et sont
transportés et/ou entreposés. Le talon comprend une portion interne 21 qui est noyée
dans la structure interne du ski afin d'assurer à la solidarisation du talon 2 au
reste du ski et une portion externe 22 qui constitue la partie saillante de l'extrémité
arrière du ski.
[0009] Le contour extérieur de l'embout de talon 2 comprend sur sa partie centrale un segment
qui est légèrement convexe. L'embout 2 est percé de deux cavités 4 au regard de ce
segment convexe. Les cavités 4 sont allongés et orientés selon une ligne 5 qui définit
un contour légèrement concave. Les deux cavités 4 sont séparées l'une de l'autre par
un pont central 7. Chacune des cavités 4 est séparée du bord de l'embout par un pont
latéral 8.
[0010] Le pont central 7 et les ponts latéraux 8 ont une amplitude moindre que l'allongement
des cavités 4.
[0011] L'embout de talon est par exemple réalisé par moulage ou injection d'une matière
thermoplastique.
[0012] La ligne 5 constitue une ligne de découpe suivant laquelle il est relativement aisé
de couper. En effet seuls les deux ponts latéraux 8 et le pont central 7 ont besoin
d'être sectionnés. Le professionnel (vendeur, loueur, réparateur) ou l'utilisateur
lui-même peut, à l'aide d'une pince casser la portion sécable 6. La ligne de découpe
facilite la cassure manuelle de l'extrémité de l'embout.
[0013] La figure 3 représente l'extrémité du ski alors que la portion sécable 6 a été découpée.
L'extrémité présente alors un contour extérieur concave. Ainsi lorsqu'une peau de
phoque 9 est mise en place au moyen d'un crochet 11, celui-ci ne risque pas de se
détendre en glissant latéralement.
[0014] Les figures 4 et 5 représentent un mode de réalisation alternatif de l'invention.
Dans cette réalisation, les cavités 4 sont plus nombreuses mais le principe d'une
portion aisément sécable reste identique. Dans cette réalisation, les cavités 4 ne
sont pas traversantes. Une languette 10 de très faible épaisseur obstrue chaque cavité
4. Ces languettes 10 n'empêchent pas la cassure de la portion sécable de l'embout
le long de la ligne de découpe 5 mais elles rigidifient la liaison entre la portion
sécable 6 et le reste de l'embout arrière 2.
[0015] La figure 6 représente la partie avant d'un ski selon un autre mode de réalisation
de l'invention. La partie relevée du ski constitue une spatule 12. L'extrémité avant
de cette spatule est équipée d'un embout de spatule 13. Deux cavités 4 traversent
l'embout 13 et définissent une ligne de découpe 5 et une portion sécable 6.
[0016] L'invention ne se limite pas aux quelques modes de réalisation décrit ici à titre
d'exemple et comprend toute réalisation équivalente.
1. Planche de glisse (1) comportant au moins un embout d'extrémité (2), caractérisé en ce qu'il comprend une portion sécable (6), prévue pour faciliter la cassure de l'embout.
2. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'au regard de ladite portion sécable (6) le contour extérieur dudit embout d'extrémité
est sensiblement rectiligne ou convexe et en ce que lorsque ladite portion sécable est désolidarisée de l'embout, celui-ci comporte un
segment de contour extérieur qui est concave.
3. Planche de glisse selon la revendication 2, caractérisée en ce que l'embout comporte une cavité (4) définissant partiellement la frontière de ladite
portion sécable.
4. Planche de glisse selon la revendication 3, caractérisée en ce que l'embout comporte plusieurs cavités (4) alignées selon une ligne de découpe (5).
5. Planche de glisse selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'embout comporte une zone de plus faible épaisseur.
6. Planche de glisse selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'il s'agit de l'embout avant.
7. Planche de glisse selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'il s'agit de l'embout arrière.
8. Planche de glisse selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que l'embout est réalisé en matière plastique.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION
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