DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention se rapporte à une ampoule à vide qui est destinée à être utilisée
dans un dispositif de coupure de courant électrique.
[0002] La présente invention se rapporte également à un dispositif de coupure de courant
électrique comprenant au moins une telle ampoule à vide, ce dispositif pouvant notamment
être un pôle de disjoncteur ou un interrupteur, ce dispositif fonctionnant, en particulier,
à moyenne tension.
[0003] La présente invention se rapporte enfin à un procédé de fabrication d'une telle ampoule
à vide ainsi qu'à un procédé de fabrication d'un tel pôle de disjoncteur.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE
[0004] Une ampoule à vide est un élément d'un dispositif de coupure de courant électrique
utilisé dans des appareillages et des équipements fonctionnant notamment à moyenne
tension, en particulier entre 1 et 75 kV.
[0005] En général, une ampoule à vide comprend une chambre étanche, deux contacts électriques
mobiles relativement l'un à l'autre et, le cas échéant, au moins un écran métallique
de protection. La chambre étanche de l'ampoule à vide comprend un corps cylindrique
fermé à ses extrémités par deux couvercles métalliques, chacun de ces couvercles étant
relié à l'un des contacts électriques de l'ampoule à vide.
[0006] Le corps cylindrique de la chambre à vide est en un matériau diélectrique, autrefois
en verre et aujourd'hui réalisé en céramique et, en particulier, en alumine tandis
que les couvercles métalliques sont classiquement réalisés en cuivre ou en inox.
[0007] L'ampoule à vide comprend en outre un revêtement diélectrique qui recouvre la surface
externe de la chambre pour être isolée électriquement.
[0008] Ce revêtement diélectrique peut être constitué par une couche dite couche de surmoulage,
réalisée en un matériau synthétique électriquement isolant. On parle alors couramment
d'une ampoule à vide surmoulée.
[0009] Ce matériau synthétique diélectrique peut être un matériau élastomère, mais également
un matériau polymère du type polymère thermodurcissable ou polymère thermoplastique.
Ainsi, lorsque la couche de surmoulage est en polymère thermodurcissable ou thermoplastique,
elle assure la tenue mécanique de l'ampoule à vide au cours de son fonctionnement,
en plus de son isolation électrique.
[0010] On observe toutefois que les matériaux utilisés pour réaliser la chambre étanche
d'une ampoule à vide et la couche de surmoulage ont des coefficients de dilatation
thermique très différents. Par conséquent, lorsque ces différents matériaux se retrouvent
en contact et que l'ampoule à vide subit des sollicitations thermiques dues, par exemple,
à la température environnante ou à des échauffements des éléments électriquement conducteurs,
et notamment des couvercles métalliques, des fissures apparaissent dans certains des
matériaux constitutifs de l'ampoule à vide surmoulée, en particulier au niveau de
l'interface entre les éléments métalliques de la chambre et la couche de surmoulage.
[0011] Pour limiter la formation de telles fissures, il est connu d'interposer, entre la
surface externe de la chambre étanche et la couche de surmoulage, une couche intermédiaire
dont le but est de compenser les différences de dilatation thermique de la couche
de surmoulage et des éléments constitutifs de la chambre de l'ampoule à vide, notamment
lors des variations de température de cette dernière.
[0012] Ainsi, le document
EP 0 866 481, référencé [1] à la fin de la présente description, décrit une ampoule à vide comprenant
une chambre à vide revêtue d'une couche de surmoulage réalisée en polymère époxyde
et d'une couche intermédiaire continue interposée entre la surface externe de la chambre
et cette couche de surmoulage. Cette couche intermédiaire se présente sous la forme
d'un tube et est mise en place, par enfilage dudit tube dont le diamètre est maintenu
supérieur au diamètre extérieur du corps cylindrique, sur la surface externe de la
chambre de l'ampoule à vide. Cette couche intermédiaire est réalisée en un matériau
élastique qui peut être un matériau élastomère du type copolymère éthylène-propylène
(en anglais, Ethylene-Propylene Monomer ou EPM) ou terpolymère éthylène-propylène-diène
(en anglais, Ethylene-Propylene-Diene Monomer ou EPDM). Ce matériau élastique peut
également être un caoutchouc de silicone. Toutefois, cette couche intermédiaire continue
n'est pas complètement intégrée ou recouverte par la couche de surmoulage, afin de
lui permettre de se dilater sous l'effet des montées en température de l'ampoule à
vide. Le document [1] précise que, dans le cas particulier où un caoutchouc de silicone
est utilisé, ce matériau, soit ne remplit pas complètement le volume disponible pour
la couche intermédiaire, soit remplit complètement ce volume mais il devient alors
nécessaire de pratiquer une ouverture à l'une des extrémités de la chambre, pour permettre,
dans les deux cas, l'expansion du matériau lors de sa dilatation engendrée par les
montées en température.
[0013] L'ampoule à vide décrite dans le document
[1] présente donc des contraintes structurelles dont il y a lieu de tenir compte pour
permettre l'expansion de la couche intermédiaire. Le procédé de fabrication associé
se complexifie pour intégrer l'une ou l'autre de ces contraintes structurelles et
ce, pour chaque structure d'ampoules à vide considérée.
[0014] En outre, dans le cas où l'on pratique une ouverture dans la chambre de l'ampoule
à vide pour permettre l'expansion du matériau, ce dernier se trouve alors au contact
de l'environnement extérieur de l'ampoule à vide et donc sujet à contamination par
les pollutions présentes dans cet environnement, telles que l'humidité, les poussières
ou encore les gaz comme l'hexafluorure de soufre SF
6 ou le dioxyde de soufre SO
2. Une telle contamination peut provoquer le vieillissement prématuré du matériau de
la couche intermédiaire et, notamment, la perte de ses propriétés diélectriques et/ou
de ses propriétés mécaniques (perte de résilience et d'adhérence, notamment avec la
couche de surmoulage).
[0015] Le document
US 5,917,167, référencé
[2], décrit un procédé de fabrication d'une ampoule à vide comprenant l'encapsulation
de la chambre de l'ampoule à vide par un manchon en caoutchouc de silicone formant
la couche intermédiaire avant la réalisation de la couche de surmoulage en polymère
époxyde. Ce procédé met en oeuvre une étape au cours de laquelle le manchon est disposé
dans un distributeur à vide pour y subir une déformation radiale d'au moins deux fois
le diamètre interne initial dudit manchon, de manière à permettre l'insertion ultérieure
de la chambre de l'ampoule à vide dans l'espace intérieur du manchon étiré. Après
rétablissement de la pression dans le distributeur à vide, le manchon en caoutchouc
de silicone étiré vient recouvrir cette chambre de l'ampoule à vide. La couche de
surmoulage en polymère époxyde est ensuite réalisée de telle manière que le manchon
en caoutchouc de silicone étiré est comprimé par ladite couche de surmoulage. La compression
du manchon est toutefois limitée par la présence d'une ouverture pratiquée dans la
chambre de l'ampoule à vide qui permet l'expansion du manchon.
[0016] En plus de recourir à la réalisation d'une ouverture dans la chambre de l'ampoule
à vide pour permettre l'expansion de la couche intermédiaire en caoutchouc de silicone,
ce document
[2] décrit un procédé qui est relativement lourd industriellement parlant, du fait de
la nécessité de mettre en oeuvre un distributeur à vide pour la mise en place de cette
couche intermédiaire. De surcroît, cette couche intermédiaire se présente sous forme
d'un manchon de dimensions prédéterminées qui doivent bien entendu être adaptées au
diamètre de la chambre des ampoules à vide destinées à recevoir un revêtement tel
que décrit dans ce document
[2]. De telles contraintes ne sont, par conséquent, pas compatibles avec une production
rationalisée.
[0017] Par ailleurs, la compression de la couche de surmoulage sur le manchon en caoutchouc
de silicone ne permet pas d'assurer une interface suffisamment étanche entre ces deux
couches. Ceci est en particulier préjudiciable dans le cas où le revêtement diélectrique
de l'ampoule à vide est lui-même revêtu d'une couche électriquement conductrice, dite
couche de blindage, permettant la mise à la terre de l'extérieur de l'ampoule à vide.
[0018] Les inventeurs se sont donc fixé comme but de concevoir une ampoule à vide, notamment
une ampoule à vide surmoulée, comprenant un revêtement diélectrique et présentant
des tenues thermomécanique et au vieillissement améliorées permettant ainsi une utilisation
prolongée dans le temps de cette ampoule à vide, les risques de fissuration dans la
couche de surmoulage, mais également dans le corps cylindrique même de l'ampoule à
vide avec les risques liés de perte du vide, étant nettement diminués, voire supprimés,
sous l'effet des variations thermiques. En particulier, l'ampoule à vide doit pouvoir
être fabriquée sans qu'il soit nécessaire de recourir à une limitation plus ou moins
arbitraire du volume de silicone à utiliser pour la réalisation de la couche intermédiaire
par rapport au volume total que pourrait occuper cette couche intermédiaire, ou à
la réalisation d'une ouverture dans la chambre de l'ampoule à vide, qui constitue
une réelle contrainte industrielle et technique et qui, dans le cas où une ouverture
est pratiquée, n'est en outre pas satisfaisante au regard des risque de contamination
par l'environnement extérieur de l'ampoule à vide tels que mentionnés ci-dessus.
[0019] Une autre solution actuelle de fabrication d'une ampoule à vide comprend les étapes
successives suivantes :
- l'assemblage du corps cylindrique avec ses deux couvercles munis chacun d'un contact
électrique pour former la chambre de l'ampoule à vide,
- éventuellement, l'application d'une couche de primaire d'accrochage sur toute la surface
externe de la chambre de l'ampoule à vide,
- le moulage par injection d'un élastomère de silicone liquide (en anglais Liquid Silicon
Rubber ou LSR en abrégé) pour former une couche de silicone sur toute la surface externe
de la chambre de l'ampoule à vide, le cas échéant revêtue de la couche de primaire
d'accrochage,
- le moulage par injection au moyen du procédé de gélification sous pression automatique
ou GPA (en anglais, Automatic Pressure Gelation ou APG en abrégé) du polymère époxyde
sur la couche de silicone.
[0020] Or, l'étape de moulage par injection d'un élastomère de silicone liquide, qui requiert
la mise en oeuvre de pressions élevées pour obtenir les caractéristiques optimales
du silicone utilisé, ne peut pas être réalisée sur tout type de chambre d'ampoules
à vide. C'est notamment le cas lorsque ladite chambre comporte des couvercles en un
matériau métallique mou (type cuivre) et de surface importante qui se trouvent être
déformés lors de cette étape d'injection à haute pression.
[0021] Les inventeurs se sont également fixé comme but de concevoir un procédé de fabrication
d'une ampoule à vide, notamment une ampoule à vide surmoulée, qui puisse être mis
en oeuvre sur tout type d'ampoule à vide, quelles que soient la forme, les dimensions
et la matière de certains de ses éléments constitutifs comme la chambre et, en particulier,
la forme, les dimensions et la matière des couvercles métalliques de ladite chambre.
EXPOSÉ DE L'INVENTION
[0022] Les buts précédemment énoncés ainsi que d'autres sont atteints, en premier lieu,
par une ampoule à vide du type précité qui comprend une chambre étanche et deux contacts
électriques mobiles relativement l'un à l'autre, ladite chambre comprenant un corps
cylindrique en un matériau diélectrique fermé à ses extrémités par deux couvercles
métalliques, chacun de ces couvercles étant relié à l'un des contacts électriques,
ladite ampoule à vide comprenant en outre un revêtement diélectrique qui recouvre
la surface externe de la chambre, ce revêtement comprenant au moins deux couches,
la première couche dite couche de surmoulage étant réalisée en un matériau synthétique,
et une deuxième couche dite couche intermédiaire étant réalisée en silicone, ladite
couche intermédiaire étant interposée entre la surface externe de la chambre et la
couche de surmoulage.
[0023] Selon l'invention, la couche intermédiaire est discontinue et localisée sur les parties
métalliques de la chambre de manière à recouvrir au moins partiellement la surface
externe de ces parties métalliques, en l'espèce la surface externe des couvercles
métalliques, dont notamment le bord, ou zone d'interface, entre les parties métalliques
et le matériau diélectrique du corps cylindrique, le silicone de la couche intermédiaire
comprenant des corps creux, ces corps creux étant compressibles et ayant une enveloppe
en un matériau thermoplastique.
[0024] Ainsi, les corps creux présents dans le silicone de la couche intermédiaire se compriment
pour contrer les effets engendrés par la dilatation thermique se produisant dans la
couche intermédiaire, lorsque cette dernière est emprisonnée dans un espace clos,
sous l'effet des montées en température des éléments constitutifs de l'ampoule à vide
et, notamment, de la couche intermédiaire.
[0025] De ce fait, il n'est plus nécessaire de limiter artificiellement le volume de silicone
par rapport au volume total que pourrait occuper la couche intermédiaire ou de pratiquer
une ouverture, par exemple à l'une des extrémités de la chambre, pour permettre l'expansion
de cette couche intermédiaire. Ceci a pour avantage d'éviter toute dégradation prématurée
du matériau de la couche intermédiaire, puisque ce matériau ne se trouve pas en contact
avec l'environnement extérieur de l'ampoule à vide et ses éventuelles pollutions,
et donc de conférer, à l'ampoule à vide selon l'invention, une tenue thermomécanique
et une tenue au vieillissement améliorées.
[0026] Avantageusement, la couche intermédiaire est localisée sur les parties métalliques
de la chambre de manière à recouvrir au moins l'intégralité de la surface externe
des éléments faisant saillie de ces parties métalliques.
[0027] Préférentiellement, cette couche intermédiaire est localisée sur ces parties métalliques
de manière à recouvrir au moins l'intégralité de la surface externe desdites parties
métalliques.
[0028] Ainsi, la localisation de la couche intermédiaire de manière à recouvrir au moins
l'intégralité de la surface externe des éléments faisant saillie des parties métalliques,
voire l'intégralité de la surface externe de ces parties métalliques de la chambre
étanche de l'ampoule à vide a pour effet que ces parties métalliques ne sont plus
intégralement en contact direct avec la couche de surmoulage. Par conséquent, ces
localisations de la couche intermédiaire limitent voire empêchent la formation de
fissures dans cette couche de surmoulage lors des variations de températures se produisant
dans l'ampoule à vide.
[0029] Alors que la dilatation de la couche intermédiaire engendre une contrainte thermomécanique
sur la couche de surmoulage et sur le corps cylindrique de la chambre des ampoules
à vide de l'art antérieur, les corps creux présents dans le silicone de la couche
intermédiaire absorbent cette dilatation et, par conséquent, cette contrainte thermomécanique,
limitant de fait son incidence sur la couche de surmoulage et sur le corps cylindrique
d'une ampoule à vide conforme à l'invention.
[0030] Le dimensionnement de la couche intermédiaire discontinue et localisée sur les parties
métalliques de la chambre peut bien entendu être adapté en fonction des caractéristiques
structurelles de l'ampoule à vide et des différents éléments qui la composent, de
telle sorte à ce qu'il ne se forme aucune fissure, que ce soit dans la couche de surmoulage
ou dans le corps cylindrique de la chambre, ni aucune déchirure dans ladite couche
intermédiaire.
[0031] Dans une variante de l'invention, la couche intermédiaire recouvre une partie de
la surface externe du corps cylindrique de la chambre en plus de recouvrir la surface
externe des parties métalliques au moins au niveau de leur bord en jonction avec le
matériau diélectrique. La diminution de telles contraintes thermomécaniques réduit
donc considérablement, voire écarte même grâce au dimensionnement adapté de la couche
intermédiaire, les risques de fissuration dans la couche de surmoulage et dans le
corps cylindrique de la chambre de l'ampoule à vide.
[0032] Les risques de fissuration se produisant dans la couche de surmoulage, mais également
dans le corps cylindrique de la chambre de l'ampoule à vide avec le risque lié de
la perte de vide, sont par conséquent extrêmement limités, voire supprimés avec une
ampoule à vide conforme à l'invention.
[0033] La mise en oeuvre d'une telle couche intermédiaire discontinue permet en outre de
limiter les coûts de fabrication d'une ampoule à vide puisque le silicone particulier
utilisé pour la réalisation de cette couche intermédiaire peut n'être localisé que
sur la surface externe des parties métalliques de la chambre, ces parties étant celles
qui sont à l'origine de la formation des fissures dans la couche de surmoulage, en
particulier lorsque ces parties métalliques de la chambre présentent des parties saillantes,
c'est-à-dire des éléments faisant saillie de ces parties métalliques.
[0034] Toutefois, rien n'interdit d'envisager que la couche intermédiaire recouvre également
une partie de la surface externe de la chambre étanche, et notamment une partie de
la surface externe du corps cylindrique située dans la continuité de la surface externe
de ces éléments métalliques, sans toutefois recouvrir l'intégralité de la surface
externe de la chambre étanche, pour des raisons évidentes de coût.
[0035] Un tel silicone compressible a notamment été décrit dans les documents
US 5,750,581 et
EP 0 971 369, respectivement référencés
[3] et
[4] et dont l'intégralité des contenus respectifs est ici incorporée par référence.
[0036] Dans une variante avantageuse de l'invention, les corps creux sont des microsphères
qui présentent, par exemple, un diamètre moyen compris entre 1 µm et 800 µm, avantageusement
entre 10 µm et 80 µm.
[0037] Le matériau thermoplastique de l'enveloppe des corps creux est choisi de telle sorte
qu'il permette d'emprisonner des bulles de gaz.
[0038] De tels corps creux, ou microsphères, sont notamment disponibles auprès de la société
AkzoNobel sous la dénomination commerciale Expancel
®DE. On pourra en particulier mettre en oeuvre les microsphères de référence commerciale
Expancel
®920 DET 40 d25.
[0039] Un silicone compressible parmi plusieurs disponibles est notamment commercialisé
par la société Wacker sous la dénomination commerciale Elastosil
®RT 713.
[0040] Dans une variante particulièrement avantageuse de l'invention, l'interface entre
le revêtement diélectrique et la surface externe de la chambre est étanche. Il n'y
a, par conséquent, aucun espace libre entre la surface externe de la chambre et la
couche intermédiaire, entre la couche intermédiaire et la couche de surmoulage ainsi
qu'entre la surface externe de la chambre qui, n'étant pas en contact avec la couche
intermédiaire discontinue, l'est avec la couche de surmoulage.
[0041] Une telle interface est notamment obtenue avec une excellente adhérence entre le
revêtement diélectrique et la surface externe de la chambre, ce qui se traduit par
l'absence d'espaces résiduels entre ce revêtement et cette surface externe susceptibles
de contenir de l'air. Une telle interface étanche contribue au renforcement de la
tenue thermomécanique de l'ampoule à vide selon l'invention.
[0042] L'ampoule à vide comprend une chambre étanche et deux contacts électriques mobiles
relativement l'un à l'autre. La chambre étanche de l'ampoule à vide, dans laquelle
règne une basse pression, comprend un corps cylindrique en matériau diélectrique et
deux couvercles métalliques qui ferment ce corps cylindrique à ses extrémités. Les
liaisons entre les couvercles métalliques et le corps cylindrique sont avantageusement
réalisées par soudage ou par brasage. Chacun des couvercles de la chambre est relié
à l'un des contacts électriques mentionnés ci-dessus. De préférence, l'un des deux
contacts électriques est fixe tandis que l'autre est mobile. La mobilité de ce contact
électrique est assurée par un soufflet métallique qui assure également l'étanchéité
de la chambre étanche.
[0043] L'ampoule à vide peut comprendre en outre au moins un écran métallique de protection
disposé à l'intérieur de la chambre étanche et fixé à cette chambre. Cet écran a pour
rôle principal de protéger la surface interne du corps cylindrique des vapeurs de
métal liquide et des projections métalliques générées par l'arc produit entre les
deux contacts électriques pendant la coupure du courant électrique.
[0044] Cet écran peut être fixé mécaniquement et électriquement au couvercle métallique
auquel est relié le contact électrique fixe.
[0045] Cet écran peut également être fixé mécaniquement en un point intermédiaire du corps
cylindrique, sans liaison électrique avec l'un ou l'autre des couvercles métalliques.
[0046] Dans une variante avantageuse de l'invention, le corps cylindrique comprend au moins
une première et une deuxième parties et l'écran métallique de protection est fixé
à la chambre par des moyens de fixation interposés entre ces première et deuxième
parties.
[0047] Ces moyens de fixation peuvent être formés par un épaulement de révolution réalisé
sur ledit écran métallique de protection, par exemple par usinage ou par emboutissage.
Ces moyens de fixation peuvent également être formés par une pièce métallique cylindrique,
telle qu'un anneau circulaire, cette pièce étant brasée ou soudée sur les première
et deuxième parties du corps cylindrique. On peut également se reporter au document
EP 1 571 685, référencé
[5], qui décrit d'autres moyens de fixation d'un tel écran métallique de protection entre
les première et deuxième parties du corps cylindrique de la chambre de l'ampoule à
vide.
[0048] Dès lors que les moyens de fixation de l'écran métallique de protection créent une
zone de discontinuité au niveau de la surface externe du corps cylindrique de la chambre
de l'ampoule à vide, la couche intermédiaire du revêtement est en outre localisée
sur lesdits moyens de fixation de manière à recouvrir au moins l'intégralité de la
surface externe desdits moyens de fixation.
[0049] Ainsi, dès lors qu'aucun élément métallique de l'ampoule à vide (à savoir les couvercles
et, le cas échéant, les moyens de fixation de l'écran) ne se trouve en contact direct
avec la couche de surmoulage, les risques de formation de fissures, voire de fractures,
dans cette couche de surmoulage sont éliminés.
[0050] Le corps cylindrique de la chambre de l'ampoule à vide est en un matériau diélectrique.
Ce matériau diélectrique est avantageusement de la céramique et, en particulier, de
l'alumine, ce matériau pouvant être émaillé.
[0051] Les couvercles métalliques de la chambre de l'ampoule à vide peuvent notamment être
en cuivre ou en inox.
[0052] Ces couvercles peuvent être conformés de manière à présenter une surface externe
lisse, avec des angles émoussés ou arrondis en direction de la surface externe de
la chambre.
[0053] Ces couvercles peuvent également comprendre un ou plusieurs éléments faisant saillie
de ces couvercles, tels que des épaulements, plus ou moins saillants en direction
de la surface externe de la chambre, de tels épaulements étant en général considérés
comme constituant des bords ou zones de fragilité à l'origine de fissuration dans
la couche de surmoulage. En effet, la couche intermédiaire du revêtement diélectrique
étant localisée sur les parties métalliques de la chambre de manière à recouvrir au
moins partiellement la surface externe de ces parties métalliques et notamment de
ces couvercles métalliques, avantageusement au moins l'intégralité de la surface externe
des éléments faisant saillie de ces parties métalliques et, préférentiellement, au
moins l'intégralité de cette surface externe de ces parties métalliques, ces parties
saillantes ou épaulements ne génèrent pas de risque de fissuration supplémentaire.
Il n'est, en conséquence, pas nécessaire de prévoir, dans la structure de l'ampoule
à vide selon l'invention, l'ajout de capots de protection emboîtés sur les couvercles
métalliques et protégeant leur zone de jonction avec le corps cylindrique, comme décrit
dans le document
WO 2009/106731, référencé
[6].
[0054] La couche de surmoulage du revêtement de l'ampoule à vide selon l'invention est quant-à-elle
en polymère thermodurcissable, de préférence en polymère époxyde.
[0055] L'ampoule à vide peut en outre comprendre une couche de blindage disposée sur le
revêtement diélectrique. Cette couche de blindage, qui permet la mise à la terre de
l'extérieur de l'ampoule à vide, est une couche réalisée en un matériau électriquement
conducteur selon les procédés et dispositifs connus.
[0056] L'invention se rapporte, en deuxième lieu, un dispositif de coupure de courant électrique
moyenne tension.
[0057] Selon l'invention, ce dispositif de coupure de courant électrique comprend au moins
une ampoule à vide telle que définie ci-dessus, et notamment une ampoule à vide surmoulée,
ses caractéristiques avantageuses pouvant être prises seules ou en combinaison. L'ampoule
est raccordée, par l'intermédiaire de ses deux contacts électriques, aux connexions
électriques dudit dispositif de coupure de courant électrique.
[0058] Ce dispositif de coupure de courant électrique peut notamment être un pôle de disjoncteur,
ou un interrupteur, à moyenne tension.
[0059] L'invention se rapporte, en troisième lieu, à un pôle de disjoncteur comprenant un
assemblage formé d'une ampoule à vide telle que définie ci-dessus, et notamment une
ampoule à vide surmoulée, ses caractéristiques avantageuses pouvant être prises seules
ou en combinaison, et de deux connexions électriquement conductrices, ledit assemblage
étant revêtu par la couche de surmoulage et, le cas échéant, par la couche de blindage.
[0060] L'invention se rapporte, en quatrième lieu, à un procédé de fabrication d'une ampoule
à vide telle que définie ci-dessus et dont les caractéristiques avantageuses peuvent
être prises seules ou en combinaison.
[0061] En particulier, l'invention se rapporte à un procédé de fabrication d'une ampoule
à vide comprenant une chambre étanche, deux contacts électriques mobiles relativement
l'un à l'autre et éventuellement au moins un écran métallique de protection disposé
à l'intérieur de la chambre et fixé à cette dernière, ladite chambre comprenant un
corps cylindrique en un matériau diélectrique fermé à ses extrémités par deux couvercles
métalliques, chacun de ces couvercles étant relié à l'un des contacts électriques,
ladite ampoule à vide comprenant en outre un revêtement diélectrique qui recouvre
la surface externe de la chambre.
[0062] Selon l'invention, ce procédé comprend les étapes successives suivantes :
- (a) l'assemblage de la chambre étanche et des deux contacts électriques,
- (b) le dépôt, discontinu et localisé sur les parties métalliques de ladite chambre
de manière à recouvrir au moins partiellement la surface externe de ces parties métalliques,
d'une composition d'élastomère de silicone comprenant des corps creux, ces corps creux
étant compressibles et ayant une enveloppe en un matériau thermoplastique, puis la
réticulation de cette composition de manière à former, sur la surface externe de la
chambre, la couche intermédiaire en silicone, et
- (c) le moulage par injection, notamment au moyen du procédé de gélification sous pression
automatique, du matériau synthétique, le matériau synthétique étant un polymère époxyde,
de manière à former la couche de surmoulage, la couche intermédiaire et la couche
de surmoulage formant le revêtement diélectrique de l'ampoule à vide.
[0063] Selon un mode de réalisation avantageux du procédé de l'invention, la composition
d'élastomère de silicone comprend en outre un agent de réticulation, la réticulation
de l'étape (b) étant obtenue par vulcanisation à chaud, par chauffage de ladite composition
d'élastomère de silicone.
[0064] Selon un autre mode de réalisation du procédé de l'invention, la réticulation de
l'étape (b) est obtenue par vulcanisation à froid, par mise en contact à température
ambiante de la composition d'élastomère de silicone avec un agent de réticulation,
le cas échéant, en présence d'un catalyseur.
[0065] Aussi, et contrairement au procédé actuel de fabrication d'une ampoule à vide, le
procédé selon l'invention ne met pas en oeuvre d'étape de moulage par injection d'un
élastomère de silicone liquide pour réaliser la couche intermédiaire en silicone.
La réalisation de la couche intermédiaire n'impliquant pas l'application de pressions
élevées, préjudiciables à certaines configurations de couvercles métalliques de la
chambre de l'ampoule à vide, le procédé selon l'invention peut être envisagé pour
la fabrication de tout type d'ampoule à vide, quels que soient la forme, les dimensions
et/ou le métal constitutif des couvercles de la chambre étanche de cette ampoule à
vide.
[0066] Le dépôt de la composition d'élastomère de silicone peut, par exemple, être fait
au moyen d'un pistolet.
[0067] Ce dépôt est en outre localisé sur les parties métalliques de la chambre étanche
de manière à recouvrir au moins partiellement la surface externe de ces parties métalliques.
[0068] Ce dépôt est avantageusement localisé de manière à recouvrir au moins l'intégralité
de la surface externe des éléments faisant saillie de ces parties métalliques et,
préférentiellement, de manière à recouvrir au moins l'intégralité de la surface externe
desdites parties métalliques.
[0069] La quantité de la composition d'élastomère de silicone est donc nécessairement réduite
par rapport à la quantité nécessaire pour la réalisation d'une couche intermédiaire
continue dans le procédé actuel de fabrication d'une ampoule à vide.
[0070] Rien n'interdit d'envisager, après l'étape (a) et avant l'étape (b), l'application
d'une couche de primaire d'accrochage sur la surface externe de la chambre de l'ampoule
à vide pour améliorer, s'il en était besoin, l'adhérence de la couche intermédiaire
et/ou de la couche de surmoulage à cette surface externe.
[0071] Selon une variante, le procédé de fabrication d'une ampoule à vide selon l'invention
comprend en outre, lors de l'étape (a), la mise en place d'au moins un écran métallique
de protection dans la chambre, cet écran étant fixé à cette dernière par des moyens
de fixation, l'étape (b) comprenant en outre le dépôt de ladite composition d'élastomère
de silicone sur les moyens de fixation, de préférence de manière à recouvrir au moins
l'intégralité de la surface externe desdits moyens de fixation.
[0072] L'invention se rapporte, en cinquième lieu, à un procédé de fabrication d'un pôle
de disjoncteur tel que décrit ci-dessus, ce pôle de disjoncteur comprenant un assemblage
formé d'une ampoule à vide telle que définie ci-dessus et dont les caractéristiques
avantageuses peuvent être prises seules ou en combinaison, et de deux connexions électriquement
conductrices, ledit assemblage étant revêtu par la couche de surmoulage.
[0073] Selon l'invention, ce procédé de fabrication d'un pôle de disjoncteur comprend les
étapes successives suivantes :
- (a) l'assemblage de l'ampoule à vide comprenant la chambre étanche et les deux contacts
électriques,
- (b) le dépôt, discontinu et localisé sur les parties métalliques de ladite chambre
de manière à recouvrir au moins partiellement la surface externe de ces parties métalliques,
d'une composition d'élastomère de silicone comprenant des corps creux, ces corps creux
étant compressibles et ayant une enveloppe en un matériau thermoplastique, puis la
réticulation de cette composition de manière à former, sur la surface externe de la
chambre, la couche intermédiaire en silicone, et
- (c) le moulage par injection, notamment au moyen du procédé de gélification sous pression
automatique, sur la surface externe de l'assemblage et des deux connexions électriquement
conductrices, du matériau synthétique, le matériau synthétique étant un polymère époxyde,
de manière à former la couche de surmoulage,
le procédé comprenant en outre une étape d'assemblage de l'ampoule vide et des deux
connexions électriquement conductrices, cette étape étant mise en oeuvre
- soit lors de l'étape de (a),
- soit entre les étapes (b) et (c).
[0074] Comme indiqué précédemment pour le procédé de fabrication d'une ampoule à vide, selon
un mode de réalisation avantageux du procédé de fabrication d'un pôle de disjoncteur
selon l'invention, la composition d'élastomère de silicone comprend en outre un agent
de réticulation, la réticulation de l'étape (b) étant obtenue par vulcanisation à
chaud, par chauffage de ladite composition d'élastomère de silicone.
[0075] Selon un autre mode de réalisation du procédé de l'invention, la réticulation de
l'étape (b) est obtenue par vulcanisation à froid, par mise en contact à température
ambiante de la composition d'élastomère de silicone avec un agent de réticulation,
le cas échéant, en présence d'un catalyseur.
[0076] Comme également indiqué précédemment, le dépôt de l'étape (b) est avantageusement
localisé de manière à recouvrir au moins l'intégralité de la surface externe des éléments
faisant saillie de ces parties métalliques et, préférentiellement, de manière à recouvrir
au moins l'intégralité de la surface externe desdites parties métalliques.
[0077] L'assemblage de l'ampoule à vide et des deux connexions électriquement conductrices
pour former le pôle de disjoncteur impose des angles et des changements de section
importants entre les différents éléments constitutifs de ce pôle, en particulier au
niveau de la connexion électriquement conductrice reliée au contact électrique fixe
de l'ampoule à vide. Or, de tels angles et changements de section peuvent avoir une
incidence directe sur la tenue thermomécanique du pôle de disjoncteur ainsi constitué.
[0078] Le procédé de fabrication d'un pôle de disjoncteur conforme à l'invention permet
de fabriquer un pôle de disjoncteur dont les contraintes structurelles imposées par
sa forme finale sont prises en compte.
[0079] La réalisation de la couche de surmoulage en dernier lieu, après l'assemblage des
différents éléments constitutifs du pôle de disjoncteur parmi lesquels l'ampoule à
vide surmoulée caractérisée par sa couche intermédiaire particulière, discontinue
et localisée en un silicone comprenant des corps creux compressibles tels que définis
ci-avant, permet de répondre aux contraintes thermomécaniques engendrées par la fabrication
du pôle de disjoncteur ainsi qu'à celles engendrées par son utilisation, en particulier
lorsqu'il est soumis à d'importantes sollicitations thermiques.
[0080] Selon une variante, le procédé de fabrication d'un pôle de disjoncteur selon l'invention
comprend en outre, lors de l'étape (a), la mise en place d'au moins un écran métallique
de protection dans la chambre, cet écran étant fixé à cette dernière par des moyens
de fixation, l'étape (b) comprenant en outre le dépôt de ladite composition d'élastomère
de silicone sur les moyens de fixation, de préférence de manière à recouvrir au moins
l'intégralité de la surface externe desdits moyens de fixation.
[0081] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui suit et qui se rapporte à deux dispositifs de coupure
d'un courant électrique, en l'espèce des pôles de disjoncteur, dont l'un comprend
une ampoule à vide selon l'invention.
[0082] Cette description détaillée fait également référence à un procédé de fabrication
d'une ampoule à vide surmoulée conforme à l'invention.
[0083] Par ailleurs, cette description comprend une évaluation de la résistance à la fissuration
et de la tenue diélectrique de trois ampoules à vide surmoulées, dont une conforme
à l'invention, avant et après des sollicitations thermiques.
[0084] Cette description détaillée, qui se réfère notamment aux figures 1 à 4 telles qu'annexées,
est donnée à titre d'illustration et en aucun cas, à titre de limitation.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0085]
La figure 1 représente une vue schématique en coupe longitudinale d'un dispositif
de coupure d'un courant électrique, en l'espèce un pôle de disjoncteur, comprenant
une ampoule à vide conforme à l'invention.
La figure 2 illustre les cycles thermiques à chaud auxquels ont été soumises les ampoules
à vide qui ont été évaluées.
La figure 3 illustre les cycles thermiques à froid auxquels ont été soumises les ampoules
à vide qui ont été évaluées.
La figure 4 illustre les cycles thermiques alternatifs auxquels ont été soumises les
ampoules à vide qui ont été évaluées.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS
Dispositif de coupure d'un courant électrique
[0086] Sur la figure 1, on a représenté un pôle de disjoncteur 1.
[0087] Ce pôle de disjoncteur 1 est formé par l'assemblage d'une ampoule à vide 2 et de
deux connexions électriquement conductrices, une connexion inférieure 3 et une connexion
supérieure 3'.
[0088] L'ampoule à vide 2 comprend une chambre étanche 4 dans laquelle règne de préférence
une basse pression contrôlée d'air ou d'un autre fluide diélectrique, également appelée
"vide".
[0089] La chambre étanche 4 comprend un corps cylindrique 5, formé par deux parties 5a et
5b réalisées en un matériau diélectrique, avantageusement en céramique, notamment
en alumine, la céramique pouvant éventuellement être émaillée. Ce matériau du corps
cylindrique 5 pourrait également être en verre.
[0090] Le corps cylindrique 5 est fermé à ses extrémités par des couvercles métalliques
6, 6' qui sont solidarisés de façon étanche au corps cylindrique 5, par exemple par
brasure ou par soudure.
[0091] Les couvercles métalliques 6, 6' peuvent présenter des bords saillants 6a, 6'a s'étendant
à partir de leur surface externe respective.
[0092] La chambre 4 comprend en outre deux contacts électriques 7, 7' mobiles relativement
l'un à l'autre et le long de l'axe de l'ampoule à vide 1. De manière classique, le
contact électrique 7' est fixe et solidaire du couvercle métallique 6' tandis que
le contact électrique 7 est mobile axialement et relié au couvercle métallique 6.
Pour permettre le déplacement du contact électrique 7 mobile tout en conservant l'étanchéité
dans la chambre étanche 4, un soufflet d'étanchéité 8 est disposé.
[0093] La chambre étanche 4 comprend en outre un écran métallique de protection 9 disposé
à l'intérieur de la chambre étanche 4 et fixé à cette dernière, et dont la fonction
est de protéger le corps cylindrique 5 des vapeurs de métal liquide et des projections
métalliques issues de la phase d'arc produite entre les contacts électriques 7, 7'
pendant la coupure du courant électrique. L'écran métallique de protection 9 est supporté
par un anneau circulaire 10 fixé, par exemple par brasure, entre les parties 5a et
5b du corps cylindrique 5.
[0094] Selon l'invention, le pôle de disjoncteur 1 est revêtu par un revêtement diélectrique
12 comprenant deux couches, une couche intermédiaire 13 et une couche de surmoulage
14 en un matériau synthétique. La couche de surmoulage 14 est disposée sur la couche
intermédiaire 13, de telle sorte qu'il ne subsiste pas d'espace libre entre cette
couche intermédiaire 13 et cette couche de surmoulage 14. On dit que l'interface entre
le revêtement diélectrique 12 et la surface externe de la chambre 4 est étanche.
[0095] La couche intermédiaire 13 est une couche discontinue et localisée sur les parties
métalliques de la chambre étanche 4 de manière à recouvrir au moins partiellement
la surface externe de ces parties métalliques. Avantageusement, au moins les parties
saillantes des parties métalliques sont entièrement recouvertes, ainsi que les bords
desdites parties métalliques en jonction avec le matériau diélectrique du corps cylindrique
5.
[0096] Sur la figure 1, la couche intermédiaire 13 recouvre au moins partiellement la surface
externe des parties métalliques 6, 6' et 10. Ainsi, la couche intermédiaire 13 est
localisée sur la surface externe des couvercles métalliques 6, 6' ainsi que sur la
surface externe de l'anneau circulaire 10 de l'écran métallique de protection 9, c'est-à-dire
au niveau des surfaces ou zones de la couche de surmoulage 14 qui sont sensibles à
la fissuration.
[0097] En effet, les surfaces externes métalliques de la chambre étanche 4 et, en particulier
celles des parties saillantes 6a, 6'a des couvercles métalliques 6, 6', étant recouvertes
par la couche intermédiaire 13, elles ne sont plus en contact direct avec la couche
de surmoulage 14. Les risques de fissuration de la couche de surmoulage 14 par ces
surfaces externes métalliques, dont celles des parties saillantes 6a, 6'a, sont, par
conséquent, supprimés.
[0098] Par ailleurs, il est important de noter que cette couche intermédiaire 13 est réalisée
en un silicone particulier. En effet, ce silicone comprend des corps creux qui sont
compressibles et qui comprennent une enveloppe en un matériau thermoplastique.
[0099] Aussi, la mise en oeuvre d'un tel silicone, que l'on peut qualifier de "compressible",
permet de former un revêtement diélectrique 12 dont la couche intermédiaire 13 peut
absorber les variations de dilatation thermique entre les éléments métalliques (couvercles
6, 6' et anneau circulaire 10) de la chambre étanche 4 et la couche de surmoulage
14 et ce, sans expansion du volume que cette couche intermédiaire 13 occupe au sein
du revêtement diélectrique 12. En effet, la dilatation de la couche intermédiaire
13 est en quelque sorte "absorbée" par les corps creux présents dans le silicone.
Par conséquent, sous l'effet des sollicitations thermiques auxquelles peut être soumis
le pôle de disjoncteur 1, on n'observe aucune formation de fissures dans la couche
de surmoulage 14.
[0100] A l'inverse, la mise en oeuvre d'un silicone de nature non compressible, tel que
décrit dans les documents
[1] et
[2], dans une telle couche intermédiaire de revêtement diélectrique ne permet pas de supprimer
le risque de fissuration dans la couche de surmoulage d'un tel revêtement. En effet,
sous l'effet des mêmes sollicitations thermiques, la couche intermédiaire en se dilatant
engendre des contraintes thermomécaniques, non seulement sur la couche de surmoulage,
mais également sur le corps cylindrique, provoquant un double risque de fissuration,
voire de fracture, de la couche de surmoulage et de la céramique de la chambre étanche,
avec la perte de vide inhérente.
[0101] Le revêtement diélectrique 12 peut lui-même être recouvert par une couche électriquement
conductrice, dite de blindage (non illustrée).
Procédé de fabrication d'une ampoule à vide conforme à l'invention
[0102] On va maintenant décrire un procédé de fabrication d'une ampoule à vide, ce procédé
étant conforme à l'invention.
[0103] On a utilisé une ampoule à vide déjà assemblée, de référence Schneider Electric VG3-I
disponible commercialement.
[0104] Une telle ampoule à vide comprend une chambre étanche, deux contacts électriques
et un écran métallique de protection mais est dépourvue de revêtement diélectrique.
La chambre étanche de cette ampoule à vide est formée d'un corps cylindrique comprenant
deux parties en céramique et fermée par deux couvercles métalliques présentant des
bords saillants. La chambre étanche comprend en outre un anneau métallique cylindrique
solidarisé avec les deux parties en céramique, cet anneau constituant le support de
l'écran métallique de protection.
[0105] Après un éventuel nettoyage préalable de l'ampoule à vide, par exemple au moyen d'isopropanol,
afin d'éliminer toute trace résiduelle de corps étrangers (corps gras, poussières...),
on procède au dépôt, sur la surface externe des couvercles métalliques de la chambre
et sur la surface externe de l'anneau métallique cylindrique constituant le support
de l'écran métallique de protection, de cordons ou bandes d'un élastomère de silicone
dit "à haute compressibilité" et commercialisé par la société Wacker sous la dénomination
commerciale Elastosil
®RT 713. Ce dépôt est réalisé de telle sorte que l'intégralité de la surface externe
des couvercles métalliques ainsi que l'intégralité de la surface externe de l'anneau
métallique cylindrique soient recouvertes par l'élastomère de silicone. Ces cordons
de silicone se présentent sous la forme de tore tronqué dont le rayon est supérieur
ou égal à 3 mm.
[0106] Un tel dépôt sur les surfaces métalliques de la chambre étanche permet de couvrir
l'ensemble des zones ou parties métalliques de la surface externe de cette chambre
étanche et ce faisant, de revêtir les éventuels bords saillants des couvercles métalliques
ainsi que le "point triple" de la céramique, le point triple correspondant à la zone
de jonction entre les deux parties en céramique du corps cylindrique et l'anneau métallique
cylindrique.
[0107] On pourrait tout à fait envisager que les parties métalliques ne soient que partiellement
recouvertes par la couche intermédiaire. En particulier, les zones ou parties métalliques
ne présentant pas d'angle saillant ne nécessitent pas d'être impérativement revêtues.
[0108] Grâce à un tel dépôt localisé, on évite toute amorce de rupture que pourraient provoquer,
dans la couche de surmoulage, les contraintes exercées par les éléments métalliques
de la chambre, et notamment les éventuels bords saillants des couvercles, si ces éléments
métalliques étaient surmoulés directement avec un polymère époxyde, ou si on l'utilisait
un silicone non compressible.
[0109] Avantageusement, le dépôt peut être réalisé de telle sorte que les zones ou parties
de la surface externe du corps cylindrique, qui jouxtent ces surfaces métalliques
formées par les couvercles métalliques et l'anneau cylindrique métallique, soient
également recouvertes par cet élastomère de silicone. Même si le cas de figure est
envisageable, il n'y a toutefois aucun intérêt à déposer une couche intermédiaire
continue sur l'intégralité de la surface externe du corps cylindrique, notamment pour
des raisons économiques.
[0110] L'ampoule à vide revêtue des cordons d'élastomère de silicone est ensuite de nouveau
nettoyée, par exemple au moyen d'isopropanol, afin d'éliminer les corps étrangers
et ainsi d'améliorer l'adhérence ultérieure de la couche de surmoulage. Elle est ensuite
déposée dans un four à une température comprise entre 160°C et 170° pendant 2 heures,
pour permettre la réticulation de l'élastomère de silicone.
[0111] Après retrait du four, l'ampoule à vide revêtue des cordons ou bandes de silicone
est placée dans un moule qui est alors fermé et dont la température est portée puis
maintenue à 150°C tout au long du cycle de moulage ; les dimensions du moule sont
telles que le remplissage de l'espace restant entre l'ampoule à vide et le moule avec
le matériau choisi permette d'obtenir une couche de surmoulage compacte, d'épaisseur
souhaitée.
[0112] On procède alors au moulage par injection, de préférence au moyen du procédé de gélification
sous pression automatique, pour former la couche de surmoulage.
[0113] Pour ce faire, on injecte, sous une pression d'injection comprise entre 1 bar et
1,5 bar environ, un mélange comprenant des monomères époxyde, un durcisseur et une
charge minérale, mélange qui est commercialisé par la société Huntsman, sous la dénomination
commerciale Araldite
®CY 225/HY 225 (durcisseur)/farine de silice, et dans lequel ces composés sont dans
des proportions pondérales respectives de 100/80/270. On applique alors une pression
dite "de gélification" de 6 bar maximum pendant un temps de cycle de 22 min, avant
ouverture du moule et extraction de l'ampoule à vide. La post-cuisson de l'ampoule
à vide surmoulée comprenant la chambre, les contacts électriques et le revêtement
diélectrique formé de la couche intermédiaire et de la couche de surmoulage est assurée
par un chauffage du moule à 145°C pendant 220 min, puis à 130°C pendant 44 min puis
enfin à 80°C pendant 44 min.
Evaluation de la résistance à la fissuration et de la tenue diélectrique d'ampoules
à vide avant et après sollicitations thermiques
[0114] Les tests qui ont été conduits visent à évaluer la résistance à la fissuration de
la couche de surmoulage et de la chambre étanche de trois ampoules à vide, dont une
conforme à l'invention, ainsi que la tenue diélectrique de ces ampoules à vide avant
et après la réalisation de différents cycles thermiques.
[0115] Pour évaluer la résistance à la fissuration de la couche de surmoulage réalisée en
polymère époxyde et de la chambre étanche de ces trois ampoules à vide, on a utilisé
des ampoules à vide déjà assemblées, de référence Schneider Electric VG2 disponible
commercialement.
[0116] Ces ampoules à vide présentent deux couvercles métalliques, sur lesquels ont été
déposées successivement une couche intermédiaire discontinue et localisée selon les
caractéristiques de l'invention puis une même couche de surmoulage en polymère époxyde.
Si pour ces trois ampoules à vide, la couche de surmoulage est identique tant en composition
qu'en épaisseur, la couche intermédiaire de même épaisseur a, quant à elle, été réalisée
à partir de trois silicones différents.
[0117] Les matériaux utilisés pour la réalisation des couches intermédiaires et de surmoulage
sont les suivants :
Couche intermédiaire
[0118]
- silicone compressible de référence Elastosil®RT 713 de la société Wacker, portant la référence Silicone-1 dans les tableaux ci-dessous,
pour la réalisation d'une ampoule à vide conforme à l'invention,
- silicone non compressible de référence Rhodorsil®RTV 3428 de la société Rhodia, silicone portant la référence Silicone-2 dans les tableaux
ci-dessous, pour la réalisation d'une ampoule à vide selon l'art antérieur,
- silicone non compressible de référence Silicomet®AS 310 de la société Henkel, silicone portant la référence Silicone-3 dans les tableaux
ci-dessous, pour la réalisation d'une ampoule à vide selon l'art antérieur.
Couche de surmoulage
[0119] Le mélange formé de 100 pp de résine Araldite
®CY 5824-CI commercialisée par la société Huntsman Advanced Materials, de 80 pp de
durcisseur Aradur
®HY 5924-CI également commercialisé par la société Huntsman Advanced Materials et de
300 pp de silice Silbond
®W12EST commercialisée par la société Quartzwerke Gruppe, a été utilisé.
[0120] Les mesures conduites et les paramètres associés, ces paramètres étant définis dans
une norme CEI, sont les suivants :
- on applique une tension de 44 kV pendant 60 s à une fréquence de 50 Hz, ce qui correspond
à la valeur dite de "tenue à la fréquence industrielle" et notée "PFW" (Power Frequency
Withstand en anglais) dans les tableaux 3 à 5 ci-après ;
- on mesure le niveau de décharge partielle, notée "DP" dans les tableaux 3 à 5 ci-après,
à 20 kVrms lors de la descente de 44 kV : les valeurs obtenues en pC (pico Coulombs)
sont reportées dans le tableau 1 ; et
- la distance entre la tôle métallique reliée à la terre et l'axe des pôles est de 110
mm.
[0121] Différents cycles thermiques ont été conduits. Les variations de températures (T)
en fonction du temps (t) appliquées au rythme de 2°C par minute sont données dans
les tableaux 1 et 2 ci-dessous et illustrées aux figures 2 et 3, respectivement, la
température ambiante (Tamb) étant en outre précisée sur ces figures.
Tableau 1
Cycles à chaud |
Durée (h) |
Observations |
Cycle à 50°C |
8 |
OK |
Cycle à 70°C |
16 |
OK |
Cycle à 90°C |
8 |
OK |
Cycle à 110°C |
16 |
OK |
[0122] Dans la colonne "Observations", l'expression "OK" signifie qu'aucune des ampoules
à vide testées n'a été dégradée sous l'effet des cycles thermiques dits "à chaud",
qui correspondent à des montées de la température de l'environnement, conformément
au tableau 1 ci-dessus et illustré à la figure 2.
Tableau 2
Cycles à froid |
Durée (h) |
Observations |
Cycle à -10°C |
8 |
OK à l'exception de Silicone-3 |
Cycle à -20°C |
16 |
OK |
Cycle à -30°C |
8 |
OK |
Cycle à -40°C |
16 |
OK |
[0123] On observe, qu'à l'exception de l'ampoule à vide dont la couche intermédiaire est
réalisée avec le Silicone-3 qui s'est fissurée dès le premier cycle à -10°C, les ampoules
à vide comprenant le Silicone-1 et le Silicone-2 ne se sont pas dégradées sous l'effet
des cycles thermiques dits "à froid", correspondant à des baisses de la température
de l'environnement, conformément au tableau 2 ci-dessus et illustré à la figure 3.
[0124] Des cycles thermiques dits "alternatifs" ont été également conduits. Des variations
de températures situées entre -40°C et 90°C sont illustrées à la figure 4.
[0125] On note qu'au bout de 4 cycles alternatifs successifs, l'ampoule à vide dont la couche
intermédiaire est réalisée avec le Silicone-2 présente des fissures, ce qui n'est
pas le cas de l'ampoule à vide selon l'invention, qui comporte une couche intermédiaire
de Silicone-1.
[0126] Les mesures de PFW (tenue à la fréquence industrielle), SA (seuil d'allumage), de
SE (seuil d'extinction) et DP (décharge partielle) relevées, avant l'application de
différents cycles thermiques, sont reportées dans le tableau 3 ci-après, les conditions
de mesure étant les suivantes : température de 23,6°C, pression de 1024 mbar et humidité
relative de 32,7% :
Tableau 3
Position des contacts électriques |
Position ouverte Tension appliquée sur le contact électrique fixe |
Position ouverte Tension appliquée sur le contact électrique mobile |
Position fermée |
Silicone |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
Silicone-1 (selon l'invention) |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
SA>44 kVrms |
SA>44 kVrms |
SA=28 kVrms |
SE>44 kVrms |
SE>44 kVrms |
SE=22 kVrms |
Silicone-2 (selon l'état de la technique) |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
SA>44 kVrms |
SA>44 kVrms |
SA=29 kVrms |
SE>44kVrms |
SE>44 kVrms |
SE=29 kVrms |
Silicone-3 (selon l'état de la technique) |
PFW : OK |
<5 |
PFW : pas OK(*) |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
SA=39 kVrms |
SA=41 kVrms |
SA=30 kVrms |
SE=36 kVrms |
SE=29 kVrms |
SE=26 kVrms |
(*) Dans cette position, la mesure PFW pour l'ampoule à vide comprenant la couche
intermédiaire en Silicone-3 peut au maximum être de 41 kVrms. Au-delà de cette valeur,
se produit un amorçage dans l'ampoule à vide qui ne remet pas en cause l'isolation
électrique de la couche de surmoulage. |
[0127] Les mesures de PFW, SA, SE et DP relevées, après l'application des cycles thermiques
chauds puis froids effectués selon le profil représenté aux figures 2 et 3, c'est-à-dire
8 h à 50°C, 16 h à 70°C, 8 h à 90°C, 16 h à 110°C, puis 8 h à -10°C, 16 h à -20°C,
8 h à -30°C, 16 h à -40°C, sont reportées dans le tableau 4 ci-après, les conditions
de mesure étant les suivantes : température de 22,6°C, pression de 999,6 mbar et humidité
relative de 31,9% :
Tableau 4
Position des contacts électriques |
Position ouverte
Tension appliquée sur le contact électrique fixe |
Position ouverte
Tension appliquée sur le contact électrique mobile |
Position fermée |
Silicone |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
Silicone-1 (selon l'invention) |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
SA>44 kVrms |
SA>44 kVrms |
SA=23 kVrms |
SE>44 kVrms |
SE>44 kVrms |
SE=23 kVrms |
Silicone-2 (selon l'état de la technique) |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
SA>44 kVrms |
SA>44 kVrms |
SA=25 kVrms |
SE>44kVrms |
SE>44 kVrms |
SE=20 kVrms |
Silicone-3 (selon l'état de la technique) |
Ampoule à vide fissurée |
[0128] On observe que seules les ampoules à vide comprenant la couche intermédiaire en Silicone-1
et en Silicone-2 ont résisté à la fissuration et ont présenté une tenue diélectrique
satisfaisante après les cycles thermiques chauds puis froids.
[0129] Les mesures de PFW, SA, SE et DP relevées, après l'application des cycles thermiques
alternatifs selon le profil représenté à la figure 4, sont reportées dans le tableau
5 ci-après, les conditions de mesure étant les suivantes : température de 23,7°C,
pression de 1019,2 mbar et humidité relative de 35,8% :
Tableau 5
Position des contacts électriques |
Position ouverte
Tension appliquée sur le contact électrique fixe |
Position ouverte
Tension appliquée sur le contact électrique mobile |
Position fermée |
Silicone |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
PFW, SA, SE |
DP (pC) |
Silicone-1 (selon l'invention) |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
PFW : OK |
<5 |
SA>44 kVrms |
SA>44 kVrms |
SA=28 kVrms |
SE>44 kVrms |
SE>44 kVrms |
SE=24 kVrms |
Silicone-2 (selon l'état de la technique) |
Ampoule à vide fissurée |
Silicone-3 (selon l'état de la technique) |
Ampoule à vide fissurée |
[0130] On observe que seule l'ampoule à vide conforme à l'invention comprenant la couche
intermédiaire en Silicone-1 a résisté à la fissuration et a présenté une tenue diélectrique
satisfaisante après les cycles thermiques alternatifs.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ampoule à vide (1) comprenant une chambre étanche (4) et deux contacts électriques
(7, 7') mobiles relativement l'un à l'autre, ladite chambre (4) comprenant un corps
cylindrique (5) en un matériau diélectrique fermé à ses extrémités par deux couvercles
métalliques (6, 6'), chacun de ces couvercles (6, 6') étant relié à l'un des contacts
électriques (7, 7'), ladite ampoule à vide (1) comprenant en outre un revêtement diélectrique
(12) qui recouvre la surface externe de la chambre (4), ce revêtement (12) comprenant
au moins deux couches, la première couche dite couche de surmoulage (14) étant réalisée
en un matériau synthétique et une deuxième couche dite couche intermédiaire (13) étant
réalisée en silicone, ladite couche intermédiaire (13) étant interposée entre la surface
externe de la chambre (4) et la couche de surmoulage (14), caractérisée en ce que la couche intermédiaire (13) est discontinue et localisée sur les parties métalliques
de la chambre (4) de manière à recouvrir au moins partiellement la surface externe
de ces parties métalliques (6, 6'), le silicone de la couche intermédiaire (13) comprenant
des corps creux, ces corps creux étant compressibles et ayant une enveloppe en un
matériau thermoplastique.
2. Ampoule à vide (1) selon la revendication 1, dans laquelle les corps creux sont des
microsphères présentant un diamètre moyen compris entre 1 µm et 800 µm, avantageusement
entre 10 µm et 80 µm.
3. Ampoule à vide (1) selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle l'interface entre
le revêtement diélectrique (12) et la surface externe de la chambre (4) est étanche.
4. Ampoule à vide (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, comprenant en
outre au moins un écran métallique de protection (9) disposé à l'intérieur de la chambre
(4) et fixé à cette dernière.
5. Ampoule à vide (1) selon la revendication 4, dans laquelle le corps cylindrique (5)
comprend au moins une première et une deuxième parties (5a, 5b) et l'écran métallique
de protection (9) est fixé à la chambre (4) par des moyens de fixation (10) interposés
entre ces première et deuxième parties (5a, 5b), la couche intermédiaire (13) étant
en outre localisée sur lesdits moyens de fixation (10) de manière à recouvrir au moins
l'intégralité de la surface externe desdits moyens de fixation (10).
6. Ampoule à vide (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle
le corps cylindrique (5) est en céramique, avantageusement en alumine, éventuellement
émaillée.
7. Ampoule à vide (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans laquelle
la couche de surmoulage (14) est en polymère thermodurcissable, de préférence en polymère
époxyde.
8. Ampoule à vide (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, comprenant en
outre une couche de blindage disposée sur le revêtement diélectrique (12).
9. Dispositif de coupure de courant électrique moyenne tension comprenant au moins une
ampoule à vide (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8.
10. Pôle de disjoncteur comprenant un assemblage formé d'une ampoule à vide (1) selon
l'une quelconque des revendications 1 à 8 et de deux connexions électriquement conductrices,
ledit assemblage étant revêtu par la couche de surmoulage et, le cas échéant, par
la couche de blindage.
11. Procédé de fabrication d'une ampoule à vide (1) selon l'une quelconque des revendications
1 à 8, comprenant les étapes successives suivantes :
(a) l'assemblage de la chambre étanche (4) et des deux contacts électriques (7, 7'),
(b) le dépôt, discontinu et localisé sur les parties métalliques de ladite chambre
(4) de manière à recouvrir au moins partiellement la surface externe de ces parties
électriques, d'une composition d'élastomère de silicone comprenant des corps creux,
ces corps creux étant compressibles et ayant une enveloppe en un matériau thermoplastique,
puis la réticulation de cette composition de manière à former, sur la surface externe
de la chambre (4), la couche intermédiaire en silicone,
(c) le moulage par injection, notamment au moyen du procédé de gélification sous pression
automatique, du matériau synthétique, le matériau synthétique étant un polymère époxyde,
de manière à former la couche de surmoulage (14), la couche intermédiaire (13) et
la couche de surmoulage (14) formant le revêtement diélectrique (12) de l'ampoule
à vide (1).
12. Procédé de fabrication d'un pôle de disjoncteur selon la revendication 10, comprenant
les étapes successives suivantes :
(a) l'assemblage de l'ampoule à vide (1) comprenant la chambre étanche (4) et les
deux contacts électriques (7, 7'),
(b) le dépôt, discontinu et localisé sur les parties métalliques de ladite chambre
(4) de manière à recouvrir au moins partiellement la surface externe de ces parties
métalliques, d'une composition d'élastomère de silicone comprenant des corps creux,
ces corps creux étant compressibles et ayant une enveloppe en un matériau thermoplastique,
puis la réticulation de cette composition de manière à former, sur la surface externe
de la chambre (4), la couche intermédiaire en silicone,
(c) le moulage par injection, notamment au moyen du procédé de gélification sous pression
automatique, sur la surface externe de l'assemblage et des deux connexions électriquement
conductrices, du matériau synthétique, le matériau synthétique étant un polymère époxyde,
de manière à former la couche de surmoulage,
le procédé comprenant en outre une étape d'assemblage de l'ampoule vide (1) et des
deux connexions électriquement conductrices, cette étape étant mise en oeuvre
- soit lors de l'étape de (a),
- soit entre les étapes (b) et (c).
13. Procédé de fabrication d'une ampoule à vide (1) selon la revendication 11 ou d'un
pôle de disjoncteur selon la revendication 12, comprenant en outre, lors de l'étape
(a), la mise en place d'au moins un écran métallique de protection (9) dans la chambre
(4) et fixé par des moyens de fixation (10), l'étape (b) comprenant en outre le dépôt
de ladite composition d'élastomère de silicone sur les moyens de fixation (10).
14. Procédé de fabrication selon l'une quelconque des revendications 11 à 13, dans lequel
la composition d'élastomère de silicone comprend en outre un agent de réticulation,
la réticulation de l'étape (b) étant obtenue par vulcanisation à chaud, par chauffage
de ladite composition d'élastomère de silicone.