DOMAINE TECHNIQUE
[0001] L'invention concerne de manière fondamentale une sangle obtenue par tissage, dont
la caractéristique première réside dans le fait qu'elle présente des zones de largeurs
variables.
[0002] Dans la suite de la description, outre dans les revendications, le terme « largeur
» désigne la plus petite dimension de la sangle dans le plan général dans lequel elle
s'inscrit. Le terme sangle doit lui-même être interprétée selon son acception première
à savoir une bande plate. Ce faisant, il convient bien de distinguer au sens de l'invention,
la largeur de la sangle de son épaisseur, constituée par sa dimension selon une direction
perpendiculaire au plan contenant la sangle.
[0003] L'invention concerne également les produits susceptibles de mettre en oeuvre une
telle sangle. Elle vise ainsi tout d'abord une boucle ou anneau, et de manière générale
toute structure fermée sur elle-même, réalisé à partir de cette sangle tissée et plus
particulièrement destinée au domaine de la montagne et de l'escalade, de la sécurité
et du levage, mais également de manière plus générale, à tous les domaines mettant
en oeuvre une charge.
[0004] Elle vise également les laisses pour animaux, les sangles d'instruments de musique,
les bracelets, purement décoratifs ou bracelets-montre, les anses de sac, etc.
ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE
[0005] Dans le cadre plus spécifique de l'escalade, les adeptes de celle-ci utilisent dans
des situations particulières mais répétées des anneaux réalisés à partir d'une sangle,
en général tissée. Cet anneau est par exemple solidarisé au baudrier porté par l'utilisateur
et en outre dans un mousqueton fixé dans un point d'ancrage approprié. Cet anneau
peut également servir comme élément de prise d'appui pour les genoux ou les pieds
de l'utilisateur.
[0006] De manière connue, de tels anneaux doivent allier à la fois résistance mécanique
et légèreté. En outre, ils doivent répondre, à tout le moins pour certains d'entre
eux, à des normes, telles que notamment la norme NF EN 566 « Anneau » d'Avril 1997.
Celle-ci précise que pour un anneau de sangle de 9 millimètres de large, la résistance
mécanique doit être supérieure ou égale à 2.200 DaN.
[0007] Afin de réaliser un tel anneau, on a proposé, par exemple dans le document
WO03/059462, la mise en oeuvre d'une boucle constituée d'un tissu ou maillage tubulaire pourvu
de deux extrémités, ces deux extrémités étant solidarisées l'une à l'autre en un point
de connexion par introduction de l'une des deux extrémités dans l'autre extrémité,
et par couture desdites extrémités au niveau de ce point de connexion.
[0008] Si, sur le plan mécanique, une telle boucle ou un tel anneau est susceptible de répondre
aux exigences prescrites, et éventuellement à celles de la norme rappelée ci-dessus,
en revanche, il/elle présente les inconvénients suivants :
▪ tout d'abord, le coût de réalisation d'une telle boucle est grevé par la main d'oeuvre
nécessaire à sa réalisation, dans la mesure où il est nécessaire d'enfiler l'une des
extrémités du matériau constitutif dans l'autre, opération qui ne peut être faite
que manuellement, et qui demande en outre une certaine dextérité ;
▪ ensuite, le matériau constitutif est traditionnellement réalisé sur des métiers
à tisser d'un type en soi connu, et la bande en résultant est sectionnée à intervalles
réguliers correspondants à la longueur souhaitée de la boucle ; cette découpe est
généralement réalisée au moyen d'une lame chaude, qui induit outre la découpe, également
la soudure du tissu ou maillage tubulaire, qu'il importe donc de réouvrir, afin de
permettre l'introduction de l'une de ses extrémités dans l'autre, constituant là encore
une opération consommatrice de temps.
[0010] Dans le domaine plus général des sangles, et notamment dans le cadre des laisses
pour animaux et autres anses de préhension de sacs et cabas, l'utilisateur souhaite
le plus souvent bénéficier d'un certain confort au niveau de la zone de traction ou
de préhension. Ce faisant, il a été proposé de rapporter au niveau de ces zones des
éléments de nature différente de celle de la zone active de la laisse ou des anses.
Mais là encore, une telle opération aboutit à un surenchérissement des coûts de production.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0011] L'invention vise en premier lieu une sangle obtenue par tissage, permettant de remplir
de manière satisfaisante un certain nombre des objectifs visés précédemment.
[0012] Plus particulièrement, l'invention concerne une sangle tissée constituée d'au moins
deux zones ou parties consécutives ou continues de largeurs différentes, la modification
desdites largeurs étant obtenue par changement d'armures du tissage, suivant la revendication
1.
[0013] La sangle conforme à l'invention peut également présenter une pluralité de zones
à largeur modifiée, notamment à fonction décorative.
[0014] En outre, et selon l'invention, la sangle présente en l'une ou en ses deux extrémités
une modification de largeur se traduisant par la présence d'une structure tubulaire,
résultant également d'un changement d'armures.
[0015] Dans ce contexte, l'invention vise ainsi une boucle ou tel anneau, susceptibles d'être
utilisés dans les domaines considérés, et notamment l'escalade, voire également dans
toute activité mettant en oeuvre une charge, qui soit à la fois léger, résistant sur
le plan mécanique, et relativement aisé à réaliser afin d'en diminuer les coûts de
réalisation.
[0016] Cette boucle ou cet anneau est constitué d'une sangle réalisée par tissage, dont
les deux extrémités sont solidarisées l'une avec l'autre par couture, suivant la revendication
7.
[0017] Ce faisant, attendu que seules les zones de coutures, c'est-à-dire les deux extrémités
de la sangle constitutive de la boucle ou de l'anneau sont tubulaires, on aboutit
à un gain de masse important.
[0018] Avantageusement, la longueur de l'une des zones de couture de l'une des extrémités
est supérieure à l'autre. Ce faisant et selon une autre caractéristique avantageuse
de l'invention, on réalise au voisinage immédiat de la zone de couture un témoin d'usure
et/ou de surcharge. Celui-ci est constitué par le repliement sur elle-même de la base
de la zone de couture formant ainsi à ce niveau une triple épaisseur, puis couture
sur ces trois épaisseurs, ledit témoin d'usure et/ou de surcharge étant également
réalisé en partie tubulaire de la sangle.
[0019] Avantageusement, on intercale un ruban entre deux au moins des plis dudit témoin
d'usure et/ou de surcharge. Ce ruban est préférentiellement de couleur voyante par
rapport au reste de la sangle constitutive de la boucle ou de l'anneau, et ce dans
un souci évident d'attirer l'attention de l'utilisateur lors de la rupture du témoin
d'usure et/ou de surcharge.
[0020] Selon l'invention, la couture des plis constitutifs du témoin d'usure et/ou de surcharge
s'effectue au moyen d'un automate de couture, dont les diamètres respectifs du fil
d'aiguille et du fil de canette sont différents.
[0021] Selon cette configuration, la zone tubulaire de l'une des extrémités est repliée
sur elle-même ou au niveau du changement de largeur, de telle sorte à définir une
poignée ou une anse de préhension.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0022] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux des exemples de réalisation qui suivent, donnés à titre indicatif
et non limitatif à l'appui des figures annexées.
La figure 1 est une représentation schématique en section d'une laisse pour animaux,
mettant en oeuvre la sangle conforme à l'invention.
La figure 2 est une vue à plat de la sangle de la figure 1.
La figure 3 est une vue analogue à la figure 2, d'une autre forme de réalisation de
l'invention.
La figure 4 est une représentation schématique en perspective d'un anneau conforme
à l'état antérieur de la technique.
La figure 5 est une représentation schématique de l'anneau conforme à l'invention.
La figure 6 est une vue à plat de partie de l'anneau de la figure 5, propre à illustrer
plus particulièrement la zone de couture.
La figure 7 est une vue analogue à la figure 6 avec le témoin de surcharge et/ou d'usure
après rupture.
Les figures 8a à 8d illustrent le mode de fonctionnement du témoin d'usure et/ou de
surcharge conformément à l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0023] La figure 1 illustre donc une laisse mettant en oeuvre une sangle (10) conforme à
l'invention. En l'espèce, on a matérialisé au niveau de l'une des extrémités un mousqueton
(13), destiné de manière connue à permettre la fixation de la laisse sur le collier,
dont est pourvu l'animal, et une poignée (14), à l'autre extrémité.
[0024] Cette poignée (14) résulte de la couture (15) de la sangle sur elle-même. On obtient
ainsi une poignée intégrée dans la sangle.
[0025] Selon l'invention, la zone de la sangle constitutive de la poignée présente une largeur
différente que le reste de la laisse.
[0026] La sangle (10) est une sangle plate. Elle est réalisée sur un métier à tisser du
type commercialisé par la société MULLER (CH). Les deux zones distinctes de la laisse,
à savoir la partie principale, de longueur variable, et l'extrémité faisant fonction
de poignée (14), sont réalisées en modifiant l'armure du métier à tisser. Ainsi, la
zone la plus longue, séparant les deux extrémités est réalisée selon une armure sergé,
alors que la zone de la poignée est réalisée selon une armure taffetas. La configuration
inverse est tout aussi envisageable.
[0027] On dispose alors au niveau de la poignée (14), d'une largeur plus importante, propre
à favoriser le confort de l'utilisateur. Avantageusement, la zone de couture (15)
de l'extrémité de la sangle sur elle-même intervient au niveau de ce changement de
largeur.
[0028] La sangle est réalisée en tout matériau compatible, en termes de résistance mécanique,
avec l'application envisagée. Ainsi, lorsqu'une grande résistance mécanique est requise,
par exemple en vue de la destination de la sangle comme anses de sacs, ledit matériau
peut être constitué en polyéthylène haute ténacité, tel que par exemple commercialisé
sous la marque déposée Dyneema
®.
[0029] Au surplus, compte tenu de la technique de tissage mise en oeuvre, la sangle, et
donc le produit en résultant est susceptible de présenter tous types de décors, tel
que par exemple en Jacquard. La largeur peut également varier de manière importante,
en fonction, là encore, des applications envisagées.
[0030] Dans une version différente de l'invention, il peut même être envisagé de ménager
au niveau de la zone principale de la sangle, c'est-à-dire entre ses deux extrémités,
une pluralité de variations de largeurs, telle qu'illustré au sein de la figure 3.
La technologie mise en oeuvre est identique à celle précédemment décrite, seul le
pas des variations d'armures change.
[0031] Selon une autre variante de l'invention, la variation de largeur de la sangle résulte
également du passage d'un mode plat en un mode tubulaire. Ainsi, la poignée est constituée
d'une partie tubulaire. Ce faisant, on augmente l'épaisseur de la sangle à ce niveau,
optimisant la sensation de confort.
[0032] A cet effet, pendant la phase de fabrication sous armure sergé, pour la réalisation
de la zone plate de la sangle, les fils de chaîne travaillent cote à cote deux par
deux, alors que sous armure taffetas, pour réaliser la zone tubulaire, lesdits fils
de chaîne deviennent alors individualisés pour justement permettre la réalisation
d'une telle zone tubulaire.
[0033] Comme on l'aura compris, la sangle de l'invention est réalisable de manière continue,
avec changement d'armures périodique, afin de réaliser les zones plates de largeurs
variables, ou l'alternance de zones plates et de zones tubulaires. La bande ainsi
réalisée est découpée également automatiquement, au moyen d'une lame chauffée, induisant
corollairement la soudure des fils, par exemple de polyéthylène, constitutifs. Comme
on peut le concevoir, en présence de zones tubulaires, cette zone de découpe intervient
limitativement au niveau desdites zones tubulaires, de sorte que celles-ci sont systématiquement
obturées en raison du chauffage des fils.
[0034] Ces différentes formes de réalisation sont donc susceptibles d'être mises en oeuvre
pour la réalisation de produits divers, tels que laisses pour animaux, colliers, anses
de sacs et autres cabas, bracelets, bracelets - montre, sangle d'instruments de musique,
tels que guitare, accordéon, etc.
[0035] Un mode particulier d'application de la présente invention concerne les anneaux et
autres boucles dans les domaines de la sécurité, du levage, de la montagne et de l'escalade,
et plus généralement, dans tous les domaines mettant en oeuvre une charge.
[0036] On a ainsi représenté en relation avec la figure 4 une boucle ou un anneau, plus
particulièrement destiné à l'escalade conforme à l'Art antérieur. Cette boucle ou
anneau est constitué d'une sangle tubulaire (1) réalisée par tissage, dont les deux
extrémités (2, 3) sont solidarisées entre elles par introduction, dans l'exemple décrit,
de l'extrémité (2) à l'intérieur de l'extrémité (3), puis couture de la zone de couture
(4) ainsi définie. Cette introduction est rendue possible par le caractère tubulaire
de la sangle (1).
[0037] On conçoit que, de par le caractère tubulaire de la sangle (1), cette couture s'effectue
donc sur quatre épaisseurs.
[0038] L'application particulière de l'invention à ce domaine est plus particulièrement
décrite en relation avec les figures suivantes et de manière générale avec la figure
5. Selon l'invention, la sangle (10) mise en oeuvre pour réaliser la bouche ou l'anneau
conforme à l'invention est une sangle plate, dont seules les extrémités (5, 6) sont
tubulaires. Selon l'invention, la sangle (10) ne présente donc pas le caractère tubulaire
entre ses extrémités. Elle présente donc à ce niveau une largeur réduite, et, par
exemple, dans l'illustration décrite, une largeur de 9 millimètres, alors que la largeur
de la zone de couture est typiquement de 15 millimètres.
[0039] Cette sangle (10) est également réalisée sur un métier à tisser du type commercialisé
par la société MULLER (CH). Les trois zones distinctes de l'anneau, à savoir la bande
centrale et les deux extrémités, sont réalisées en modifiant l'armure du métier à
tisser. Ainsi, la zone la plus longue, séparant les deux extrémités (5, 6) est réalisée
selon une armure sergé, alors que les zones tubulaires, correspondant aux deux extrémités
sont réalisées selon une armure taffetas.
[0040] Pendant la phase de fabrication sous armure sergé, les fils de chaîne travaillent
cote à cote deux par deux, alors que sous armure taffetas, lesdits fils de chaîne
deviennent alors individualisés pour justement permettre la réalisation d'une zone
tubulaire. Cette zone tubulaire est plus large, ainsi qu'on peut bien l'observer sur
les figures 6 et 7.
[0041] Selon l'invention, la sangle est réalisée en polyéthylène haute ténacité, tel que
par exemple commercialisé sous la marque déposée Dyneema
®. Ce matériau présente les propriétés mécaniques compatibles avec l'utilisation de
l'anneau en question.
[0042] Selon l'invention, les deux extrémités (5, 6) de la sangle (10) sont solidarisées
l'une à l'autre par couture en les superposant l'une sur l'autre. On dispose donc
à ce niveau de quatre épaisseurs à savoir deux épaisseurs pour chacune des extrémités,
les nombre de ces épaisseurs étant inhérent à la nature tubulaire de la sangle à ce
niveau, et à ce niveau seulement.
[0043] La couture est réalisée par exemple sur des automates de couture fonctionnant en
(X, Y), du type commercialisé par la société JUKI. Un tel automate permet notamment
d'obtenir un certain nombre de lignes de couture (11), sensiblement parallèles entre
elles, et décrivant en outre une alternance de lignes brisées ou « zigzags ». Dans
exemple décrit, la zone de couture (7) comporte neuf de ces lignes de couture. A ce
niveau, le diamètre du fil de l'aiguille de l'automate de couture est égal au diamètre
de la canette dudit automate. La nature du fil est par exemple du polyamide. Il est
susceptible de conférer à l'anneau résultant de la fermeture de la sangle ainsi réalisée
une résistance mécanique supérieure ou égale à 2.200 DaN pour une largeur nominale
de la sangle de 9 mm en zone inter-extrémités, et de 15 mm pour les extrémités, c'est
à dire au niveau de la zone de couture (7), c'est-à-dire conforme à la norme NF EN
566.
[0044] Comme déjà dit, la sangle constitutive de l'anneau conforme à l'invention est réalisée
sur des métiers à tisser, d'un type en soi connu. De fait, elle est réalisée de manière
continue, avec changement d'armures périodique, afin de réaliser les zones plates
et les zones tubulaires. La bande ainsi réalisée est découpée également automatiquement,
au moyen d'une lame chauffée, induisant corollairement la soudure des fils de polyéthylène
constitutifs. Comme on l'aura compris, cette zone de découpe intervient limitativement
au niveau des zones tubulaires, de sorte que celles-ci sont systématiquement obturées
en raison du chauffage des fils. Cependant, cette obturation est sans incidence, notamment
en terme de main de uvre, et donc en terme de coût, puisque, contrairement à l'état
antérieur de la technique, il n'y a pas introduction de l'une des extrémités dans
l'autre, mais superposition desdites extrémités.
[0045] Selon une caractéristique de cette forme particulière de l'invention, l'anneau est
également muni d'un témoin d'usure et/ou de surcharge (8). Celui-ci est aménagé au
niveau de l'une (5) des deux extrémités de la sangle (10). A cet effet, la zone tubulaire
de l'extrémité (5) est de longueur supérieure à la zone tubulaire de l'extrémité (6),
afin justement de permettre la réalisation de ce témoin d'usure et/ou de surcharge.
[0046] Celui-ci est réalisé par repliement selon trois épaisseurs de la base de ladite extrémité
(5) de la sangle (10), tel que l'on peut bien observer notamment sur la figure 5.
Il s'étend sur une longueur X.
[0047] Après repliement, donc à plat, à l'instar de la zone de couture (7) précédemment
décrite, on procède à la couture de cette zone (8), également au moyen d'un automate
de couture, par exemple de type JUKI, selon le même principe d'une succession de lignes
de couture (12), sensiblement parallèles entre elles et formant zigzags.
[0048] Cependant, pour la réalisation de ce témoin d'usure et/ou de surcharge, le diamètre
du fil d'aiguille est différent du diamètre du fil de la canette dudit automate. En
l'espèce, on choisit un diamètre inférieur pour le fil de la cannette par rapport
au diamètre du fil d'aiguille. En outre, le nombre de lignes de couture (12), outre
la nature des fils de couture, va dépendre de la valeur à laquelle on souhaite voir
se rompre le témoin de surcharge et/ou d'usure. Ainsi, ce déclenchement ou cette rupture
va intervenir lorsque les fils de la canette, constituant boucles après opération
de couture proprement dite, vont rompre en raison de leur diamètre inférieur à celui
des boucles réalisées par le fil d'aiguille, et fermées sur lesdites boucles en fil
de cannette en cas de surcharge, ou lorsque les fils de couture vont être usés de
par les frottements répétés de l'anneau, et donc de la zone du témoin (8) sur les
rochers notamment.
[0049] Lorsque le témoin d'usure et/ou de surcharge a joué son rôle, il s'étend alors sur
une longueur de 3X (figure 7).
[0050] On a représenté en relation avec les figures 8a à 8d les différentes étapes de déclenchement
du témoin d'usure et/ou de surcharge avec :
▪ figure 8a : état du témoin au repos,
▪ figure 8b : début de déformation du témoin sous l'effet de la traction,
▪ figure 8c : fin de déformation et rupture du fil de couture,
▪ et enfin, figure 8d : rupture du témoin avec allongement de l'anneau de deux fois
la longueur X respective du témoin compte tenu de la manière dont il est réalisé.
[0051] Malgré la rupture effective du témoin (8), l'anneau ou la boucle conserve une résistance
mécanique supérieure ou égale à sa valeur nominale, et dans l'exemple décrit, supérieure
ou égale à 2.200 DaN. En effet, cette rupture n'affecte pas la zone de couture proprement
dite (7) d'une part, en raison du fait que les fils de couture de cette zone (aiguille
et canette) sont de même diamètre, et que d'autre part, le nombre de lignes de couture
(11) à ce niveau est supérieur au nombre de lignes de couture (12) du témoin (8).
En outre, comme cette rupture est susceptible d'intervenir qu'au niveau d'une zone
tubulaire de la sangle, elle ne désorganise pas sa structure intrinsèque inhérente
au mode de tissage, puisque seuls les fils de couture sont concernés.
[0052] Avantageusement, on munit l'intérieur de l'une ou l'autre des zones de pliage du
témoin d'usure et/ou de surcharge d'un ruban (9), avantageusement coloré, l'objectif
recherché étant d'attirer l'attention de l'utilisateur de l'anneau lorsqu'il y a effectivement
rupture dudit témoin. Ce ruban est simplement cousu, par exemple par points droits,
sur l'envers ou l'endroit de la sangle, bien évidemment à l'aplomb de la zone effective
du témoin (8).
[0053] On conçoit tout l'intérêt de l'anneau ou de la bouche conforme à l'invention d'une
part, en raison de sa facilité de réalisation, n'induisant pas de perte de temps trop
importante, et partant, insusceptible d'en grever le coût de réalisation, et d'autre
part en raison de la mise en oeuvre d'un tel témoin d'usure et/ou de surcharge, optimisant
les conditions de sécurité et d'utilisation d'un tel anneau.
[0054] Et de manière plus générale, on conçoit également tout l'intérêt de la sangle de
l'invention, qui permet, de manière relativement simple et automatisée, de disposer
d'un élément déclinable quasiment à l'infini, tant en termes de dimensions qu'en termes
de décoration, pour toute utilisation mettant en oeuvre une traction ou une fonction
de levage, voire simplement décorative, tout en optimisant le confort d'utilisation.
1. Sangle (1, 10) sous la forme d'une bande plate tissée (1, 10) caractérisée en ce qu'elle est constituée d'au moins deux parties continues de largeurs différentes, le
changement de largeurs résultant d'une modification des armures respectives desdites
parties.
2. Sangle tissée (1, 10) selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend une pluralité de zones à largeur modifiée.
3. Sangle tissée selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en que l'une au moins de ses deux extrémités est de nature tubulaire.
4. Laisse pour animaux, caractérisée en ce qu'elle est réalisée au moyen d'une sangle selon l'une des revendications 1 à 3.
5. Collier ou bracelet, caractérisé en ce qu'il est réalisé au moyen d'une sangle selon l'une des revendications 1 à 3.
6. Anses de préhension d'un sac ou d'un cabas, caractérisées en ce qu'elles sont réalisées au moyen d'une sangle selon l'une des revendications 1 à 3.
7. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge, constitué d'une sangle (10) réalisée
par tissage selon la revendication 3, et dont les deux extrémités (5, 6) sont solidarisées
l'une avec l'autre par couture,
caractérisé :
▪ en ce que limitativement les zones de couture de chacune des deux extrémités (5,
6) sont tubulaires et de largeur supérieure à celle du reste de l'anneau, ledit reste
de l'anneau étant plat ;
▪ et en ce que lesdites zones de couture sont superposées l'une sur l'autre.
8. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge selon la revendication 7, caractérisé en ce que la longueur de l'une (5) des zones de couture de l'une des extrémités est supérieure
à l'autre.
9. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge selon l'une des revendications
7 et 8, caractérisé en ce qu'il/elle comprend au voisinage de la zone de couture (7) un témoin d'usure et/ou de
surcharge (8), ménagé au niveau de l'une des deux zones tubulaires de la sangle (10).
10. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge selon la revendication 9, caractérisé en ce que le témoin d'usure et/ou de surcharge (8) est constitué par le repliement sur elle-même
de l'une des extrémités, de telle sorte à réaliser à ce niveau une triple épaisseur,
puis par couture sur ces trois épaisseurs.
11. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'un ruban (9) est intercalé entre deux au moins des plis dudit témoin d'usure et/ou
de surcharge (8).
12. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge selon la revendication 11, caractérisé en ce que le ruban (9) est de couleur voyante par rapport au reste de la sangle (10), et ce
dans un souci d'attirer l'attention de l'utilisateur lors de la rupture du témoin
d'usure et/ou de surcharge (8).
13. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge selon l'une des revendications
10 à 12, caractérisé en ce que la couture des plis constitutifs du témoin d'usure et/ou de surcharge (8) met en
oeuvre des fils d'aiguille et des fils de cannette, dont les diamètres respectifs
sont différents.
14. Boucle ou anneau pour attacher ou porter une charge selon la revendication 13, caractérisé en ce que le diamètre des fils de cannette est inférieur au diamètre des fils d'aiguille.
1. Gurt (1, 10) in Form eines flachen, gewebten Bands (1, 10), dadurch gekennzeichnet, dass er aus mindestens zwei durchgehenden Teilen unterschiedlicher Breiten besteht, wobei
die Breitenänderung ein Ergebnis einer Modifizierung der jeweiligen Bindungsarten
der Teile ist.
2. Gewebter Gurt (1, 10) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass er mehrere Bereiche mit modifizierter Breite umfasst.
3. Gewebter Gurt nach einem der Ansprüche 1 und 2, dadurch gekennzeichnet, dass zumindest eines seiner Enden von schlauchförmiger Art ist.
4. Leine für Tiere, dadurch gekennzeichnet, dass sie mittels eines Gurts nach einem der Ansprüche 1 bis 3 gefertigt ist.
5. Halsband oder Armband, dadurch gekennzeichnet, dass es mittels eines Gurts nach einem der Ansprüche 1 bis 3 gefertigt ist.
6. Griffhenkel eines Beutels oder einer Tasche, dadurch gekennzeichnet, dass sie mittels eines Gurts nach einem der Ansprüche 1 bis 3 gefertigt sind.
7. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last, die bzw. der aus einem durch
Weben hergestellten Gurt (10) nach Anspruch 3 besteht, dessen zwei Enden (5, 6) durch
Vernähen fest mit einander verbunden sind,
dadurch gekennzeichnet:
▪ dass die Nähbereiche jedes der zwei Enden (5, 6) abschließend schlauchförmig und
von einer größeren Breite als der Rest des Rings sind, wobei der Rest des Rings flach
ist;
▪ und dass die Nähbereiche übereinander liegen.
8. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Länge eines (5) der Nähbereiche eines der Enden größer ist als des anderen.
9. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last nach einem der Ansprüche
7 und 8, dadurch gekennzeichnet, dass sie/er im Nahbereich des Nähbereichs (7) einen Verschleiß- und/oder Überlastungsanzeiger
(8) umfasst, der auf Ebene eines der zwei schlauchförmigen Bereiche des Gurts (10)
angeordnet ist.
10. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, dass der Verschleiß- und/oder Überlastungsanzeiger (8) durch das Zurückfalten eines der
Enden auf sich selbst, so dass in diesem Bereich eine dreifache Dicke gebildet ist,
dann durch Vernähen auf diesen drei Dicken gebildet ist.
11. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last nach Anspruch 10, dadurch gekennzeichnet, dass ein Band (9) zwischen zumindest zweien der Falten des Verschleiß- und/oder Überlastungsanzeigers
(8) eingesetzt ist.
12. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last nach Anspruch 11, dadurch gekennzeichnet, dass das Band (9) gegenüber dem Rest des Gurts (10) von einer auffälligen Farbe ist, und
zwar, um die Aufmerksamkeit des Nutzers beim Zerreißen des Verschleiß- und/oder Überlastungsanzeigers
(8) auf sich zu ziehen.
13. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last nach einem der Ansprüche
10 bis 12, dadurch gekennzeichnet, dass das Vernähen der den Verschleiß- und/oder Überlastungsanzeiger (8) bildenden Falten
Nadelfäden und Spulenfäden einsetzt, deren jeweilige Durchmesser unterschiedlich sind.
14. Schlaufe oder Ring zum Befestigen oder Tragen einer Last nach Anspruch 13, dadurch gekennzeichnet, dass der Durchmesser der Spulenfäden kleiner ist als der Durchmesser der Nadelfäden.
1. A strap in the form of a woven flat band (1, 10), characterized in that it comprises at least two continuous parts having different widths, wherein the change
of width results from a modification of the respective weave of said parts.
2. The woven strap (1, 10) as claimed in claim 1, characterized in that it comprises a plurality of areas having modified width.
3. The woven strap as claimed in either of claims 1 and 2, characterized in that at least one of its two ends is tubular.
4. A lead for animals, characterized in that it is prepared using a strap as claimed in one of claims 1 to 3.
5. A collar or bracelet, characterized in that it is prepared using a strap as claimed in one of claims 1 to 3.
6. Gripping handles of a bag or basket, characterized in that they are prepared using a strap as claimed in one of claims 1 to 3.
7. A loop or a ring for attaching or bearing a load, comprising a strap (10) prepared
by weaving according to claim 3, whereof the two ends (5, 6) are joined to each other
by stitching,
characterized:
▪ in that limitatively, the stitching areas of each of the two ends (5, 6) are tubular
and have a width larger than that of the rest of the ring, said rest of the ring being
flat.
▪ and in that said stitching areas are superimposed on one another.
8. The loop or ring for attaching or bearing a load as claimed in claim 7, characterized in that the length of one (5) of the stitching areas of one of the ends is greater than the
other.
9. The loop or ring for attaching or bearing a load as claimed in either of claims 7
and 8, characterized in that it comprises, in the neighborhood of the stitching area (7), a wear and/or overload
indicator (8), arranged at one of the two tubular areas of the strap (10).
10. The loop or ring for attaching or bearing a load as claimed in claim 9, characterized in that the wear and/or overload indicator (8) consists of the folding upon itself of one
of the ends, in order to prepare a triple thickness at this level, followed by stitching
of these three thicknesses.
11. The loop or ring for attaching or bearing a load as claimed in claim 10, characterized in that a ribbon (9) is inserted between at least two of the folds of said wear and/or overload
indicator (8).
12. The loop or ring for attaching or bearing a load as claimed in claim 11, characterized in that the ribbon (9) is brightly colored compared with the rest of the strap (10), for
the purpose of drawing the user's attention upon the breakage of the wear and/or overload
indicator (8).
13. The loop or ring for attaching or bearing a load as one of claims 10 to 12, characterized in that the stitching of the folds making up the wear and/or overload indicator (8) uses
needle yarns and spool yarns, whereof the respective diameters are different.
14. The loop or ring for attaching or bearing a load as claim 13, characterized in that the diameter of the spool yarns is smaller than the diameter of the needle yarns.