Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un mécanisme d'échappement pour mouvement ou pièce d'horlogerie,
ledit mécanisme comportant une structure fixe, au moins un balancier et au moins une
roue d'échappement, et un mécanisme flexible monobloc agencé pour la transmission
d'impulsions entre ledit au moins un balancier et ladite au moins une roue d'échappement,
ledit mécanisme flexible monobloc comportant au moins une lame flexible qui relie
ledit mécanisme flexible monobloc à ladite structure fixe ou à ladite au moins une
roue d'échappement, où ledit mécanisme flexible monobloc comporte au moins un palpeur
de coopération avec ladite au moins une roue d'échappement ou respectivement ledit
au moins un balancier
[0002] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant au moins un tel
mécanisme.
[0003] L'invention concerne une pièce d'horlogerie comportant au moins un tel mécanisme,
ou/et au moins un tel mouvement d'horlogerie.
[0004] L'invention concerne le domaine des mécanismes d'horlogerie, et en particulier des
mécanismes d'échappement.
Arrière-plan de l'invention
[0005] La performance horlogère requiert des mouvements de haute précision, avec un encombrement
minimal, et un nombre réduit de composants, de façon à maîtriser les coûts de production,
d'assemblage et de réglage. Les technologies « LIGA » ou « DRIE » permettent de réaliser
des composants souples et précis, et de remettre complètement en question les architectures
traditionnelles, caractérisées par un grand nombre de composants et par des réglages
délicats.
[0006] Le document
WO2011/120180 A1 ROLEX SA décrit un bloqueur de type ancre, avec deux bras chacun muni d'une palette
pour attaquer la même roue dentée, avec deux bras élastiques reliant ce bloqueur à
un châssis autorisant son pivotement, et un troisième élément élastique faisant sensiblement
bistable.
[0007] Le document
EP 2 037 335 A2 ENZLER & VON GUNTEN, décrit une ancre monobloc, de type ancre suisse, avec deux bras chacun muni d'une
palette, et comportant des bras constitués par des lames flexibles liés à une structure
et définissant un pivot fictif.
[0008] Le document
EP 2 450 755 A1 NIVAROX décrit une roue d'échappement pour mécanisme d'horlogerie, comportant, coaxiales et
synchrones en pivotement autour d'un axe de pivotement, une pluralité de roues dentées
comportant au moins une première roue dentée d'impulsion dans un premier plan d'impulsion
et au moins une deuxième roue dentée de libération dans un deuxième plan d'arrêt parallèle
ou confondu avec le premier plan d'impulsion. La deuxième roue dentée de libération
comporte au moins un équipage mobile lequel comporte, d'une part au moins une dent
de libération mobile radialement par rapport à l'axe de pivotement et rappelée vers
une position d'équilibre par des premiers moyens de rappel, et d'autre part au moins
une dent de repos rappelée dans un premier sens radial vers une position de butée
par des seconds moyens de rappel. La dent de libération comporte des moyens d'entraînement
agencés pour, quand cette dent de libération se meut dans un deuxième sens radial
opposé au premier sens radial, coopérer avec des moyens d'entraînement complémentaire
que comporte la dent de repos pour entraîner la dent de repos dans le deuxième sens
radial. Les moyens d'entraînement, quand la dent de libération se meut dans le premier
sens radial, sont agencés pour se mouvoir à distance des moyens d'entraînement complémentaire
sans entraîner la dent de repos.
[0009] Le document
EP 2 105 806 A1 GIRARD PERREGAUX SA décrit un châssis déformable définissant deux axes orthogonaux,
comportant un ressort-lame en flambage dans sa plus grande dimension et agencé pour
restituer de l'énergie lors des changements de forme de la lame bistable.
[0010] Le document
EP 2 221 677 A1 ROLEX SA décrit un échappement à détente avec une bascule pivotant à l'encontre d'un
ressort qui pousse un élément d'arrêt de cette bascule vers la roue d'échappement,
la bascule porte un élément de dégagement qui coopère avec un doigt de dégagement
porté par un plateau mobile en position par rapport au plateau de balancier sous l'effet
des variations de vitesse du balancier.
[0011] Le document
CH 60 813 A SHORTILL décrit un échappement à ancre dont la roue d'échappement comporte, de part et d'autre
de son flasque, une alternance de dents coopérant avec des palettes d'ancre montées
en opposition et se faisant face.
[0012] Le document
EP 1 967 919 A1 ETA SA décrit un échappement à impulsions tangentielles comportant un cadre mobile
en anneau, comportant des palettes agencées pour coopérer avec des dents d'un mobile
d'échappement situé à l'intérieur de cet anneau.
Résumé de l'invention
[0013] L'invention ce propose de pallier les limites des architectures connues, en proposant
des mécanismes compacts, de faible épaisseur, et économiques à produire.
[0014] A cet effet, l'invention concerne un mécanisme d'échappement pour mouvement ou pièce
d'horlogerie, ledit mécanisme comportant une structure fixe, au moins un balancier
et au moins une roue d'échappement, et un mécanisme flexible monobloc agencé pour
la transmission d'impulsions entre ledit au moins un balancier et ladite au moins
une roue d'échappement, ledit mécanisme flexible monobloc comportant au moins une
lame flexible qui relie ledit mécanisme flexible monobloc à ladite structure fixe
ou à ladite au moins une roue d'échappement, où ledit mécanisme flexible monobloc
comporte au moins un palpeur de coopération avec ladite au moins une roue d'échappement
ou respectivement ledit au moins un balancier, caractérisé en ce que ledit mécanisme
comporte un ressort-spiral agencé pour entretenir l'oscillation et qui se termine
par un piton (agencé pour se mouvoir durant le fonctionnement, et lequel piton est
guidé par un guidage flexible, avec lesdites lames flexibles, ledit piton recevant
une cheville agencée pour se loger dans un parcours de came que comporte ladite roue
d'échappement, et caractérisée en ce que ledit piton est soumis à une force qu'exerce
sur lui ledit spiral, laquelle force tendant, lors des oscillations, à déplacer ledit
piton par rapport à sa position de repos et imprimant à ladite cheville de piton un
mouvement pour l'entretien et la régulation de l'oscillation.
[0015] Selon une caractéristique de l'invention, ledit balancier est dépourvu de plateaux.
[0016] Selon une caractéristique de l'invention, ledit piton est guidé par un guidage flexible,
avec lames flexibles, dans un mouvement de rotation.
[0017] Selon une caractéristique de l'invention, ledit piton est guidé par un guidage flexible,
avec lames flexibles, dans un mouvement de rotation dont le centre de rotation correspond
à l'axe dudit balancier.
[0018] Selon une caractéristique de l'invention, ladite roue d'échappement est dépourvue
de denture mais comporte ledit parcours de came.
[0019] Selon une caractéristique de l'invention, lors d'un déplacement horaire du balancier
en mouvement, quand le balancier est dans une première position où il débute son mouvement
horaire, ladite cheville de piton bloque le pivotement de ladite roue d'échappement,
ladite cheville étant retenue par ledit spiral, quand le balancier et la cheville
sont en position de repos, lors de la rotation horaire du balancier, juste après le
passage par la position de repos du spiral, ledit piton est entrainé par le balancier,
et ladite cheville se dégage de son repos dans ladite roue d'échappement, et une impulsion
antihoraire recharge ledit spiral, et quand le balancier est en fin de course horaire,
ladite cheville de piton, une fois arrivée dans un prochain point de repos sur ladite
roue d'échappement, y reste, étant retenue par le balancier dans le sens opposé.
[0020] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant au moins un tel
mécanisme.
[0021] L'invention concerne une pièce d'horlogerie comportant au moins un tel mécanisme,
ou/et au moins un tel mouvement d'horlogerie.
Description sommaire des dessins
[0022] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- les figures 1 à 4 représentent, de façon schématisée et en élévation, des guidages
flexibles, linéaires sur les figures 1 et 2, angulaires sur les figures 3 et 4, et
représentés successivement à l'état au repos et dans un état excité par un effort
d'impulsion ;
- - la figure 5 représente, de façon analogue, un pivot flexible bistable ;
- - la figure 6 représente, de façon schématisée et en plan, un moyen de centrage 60
- les figures 7 à 10 illustrent une ancre suisse flexible à force constante, bistable
en flambage, et la figure 10 est un graphique descriptif de la variation d'énergie
potentielle du mécanisme, selon les différents états intermédiaires représentés sur
la figure 9 ;
- - la figure 11 illustre un mécanisme d'échappement110 avec un guidage à rigidité nulle
;
- la figure 12 représente un mécanisme d'échappement au spiral, et la figure 13 est
un détail de la roue d'échappement associée;
- les figures 14 et 15 illustrent un échappement sans ancre ;
- les figures 16 à 25 illustrent différentes variantes utilisables pour la réalisation
de tels mécanismes flexibles :
- la structure de la figure 16 comporte deux lames-ressort dans deux plans orthogonaux,
et reliant deux structures en équerre;
- la structure de la figure 17 est une structure de type RCC (Remote Center Compliance)
avec une masse suspendue par deux lames-ressort en équerre par rapport à une structure
fixe comportant des faces d'ancrage perpendiculaires ;
- la première structure de la figure 18 comporte une masse mobile reliée à un ancrage
fixe par deux lames-ressort parallèles, et la deuxième structure comporte une masse
mobile reliée à un ancrage fixe par deux lames-ressort à l'équerre l'une de l'autre
;
- la structure de la figure 19, similaire à la première structure de la figure 18, fait
apparaître une translation de type parabolique sous l'effet d'une masse latérale additionnelle
en équerre avec la masse mobile;
- la structure de la figure 20 comporte des lames parallèles avec des charnières de
type circulaire ;
- la figure 21 illustre la déformée de la deuxième structure de la figure 18 ;
- la structure de la figure 22 comporte une masse mobile par rapport à un ancrage fixe,
auquel elle est reliée par deux lames-ressort constituant ensemble une structure en
croix ;
- la figure 23 est une variante de la figure 17, où la masse mobile est en équerre,
sensiblement parallèle aux faces d'ancrage perpendiculaires ;
- les figures 24 et 25 illustrent un système bistable avec pré-contrainte par un ressort
de charge qui contraint fortement en flambage le système flexible, la figure 25 étant
une courbe de rigidité relative en fonction de l'effort appliqué ;
- la figure 26 représente, sous forme d'un schéma-blocs, une pièce d'horlogerie avec
un mouvement comportant un tel mécanisme.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0023] De nombreux mécanismes horlogers peuvent être réalisés, avec un nombre réduit de
composants, et de préférence en utilisant des composants réalisés en silicium, ou
par un procédé LIGA ou DRIE, en comportant des zones flexibles.
[0024] Ces zones flexibles peuvent être utilisées pour réaliser des guidages, notamment
en pivotement, ou/et pour réaliser des moyens de rappel élastique.
[0025] On appelle dans la suite de l'exposé «guidages flexibles» des guidages linéaires
ou rotatifs comportant une ou plusieurs lames flexibles. Leurs avantages sont nombreux,
et on citera en particulier: précision, absence de friction, absence d'hystérèse,
absence d'usure, aucun besoin de lubrification, absence de grippage, fabrication monolithique.
Les limitations les plus fréquentes sont : limitation des déplacements, faible intensité
des forces ou couples de rappel, cinématique parfois complexe, limitation de la charge
supportée.
[0026] Les figures 1 à 4 illustrent de tels guidages flexibles. Ils sont linéaires sur les
figures 1 et 2 où une masse mobile 11 est suspendue par rapport à un ancrage fixe
12 par l'intermédiaire d'un jeu de lames-ressort 13 sensiblement parallèles entre
elles interposées, d'une part entre l'ancrage fixe 12 et une masse intermédiaire 14,
et d'autre part entre la masse intermédiaire 14 et la masse mobile 11 , la figure
1 représente le système au repos, et la figure 2 sous contrainte exercée sur la masse
mobile ; le déplacement linéaire de la masse intermédiaire 14 est ici la moitié du
déplacement de la masse mobile 11. De façon analogue, les figures 3 et 4, au repos
et sous contrainte, illustrent un guidage rotatif construit de façon similaire, mais
où les lames 33 se développent de façon radiale autour d'un axe de pivotement virtuel
A; le déplacement angulaire de la masse intermédiaire 34 est la moitié du déplacement
de la masse mobile 31.
[0027] Les guidages flexibles peuvent être modifiés afin d'avoir une rigidité nulle ou pour
présenter un état bistable dans le cas d'un composant travaillant en flambage sous
l'action d'efforts exercés de part et d'autre d'une direction moyenne, de part et
d'autre de laquelle ce composant peut occuper deux états stables différents.
[0028] Les figures 24 et 25 illustrent un tel système bistable qui peut être:
- soit rigide en l'absence de ressort de charge ;
- bistable si un ressort de charge R contraint fortement en flambage le système flexible
;
- de rigidité nulle si un ressort de charge R contraint d'une valeur intermédiaire le
guidage, tel que visible sur la figure 25 où la courbe de rigidité relative passe
par la valeur zéro pour une valeur de charge correspondant à celle de la pré-contrainte
due au ressort R.
[0029] Une première application horlogère concerne un pivot flexible bistable 50, tel que
visible sur la figure 5, et qui peut être implémenté comme guidage d'une ancre, ou
ancre suisse, ou d'un autre élément horloger. L'application d'une force F sur le pivot
flexible 50, au niveau d'une masse mobile 51, crée un comportement bistable. Cette
force peut être créée par un ressort flexible. Comme sur les figures 3 et 4, des jeux
de lames-ressort radiales 53 relient deux à deux un ancrage fixe 52, une masse intermédiaire
54, et la masse mobile 51. On voit que l'axe de pivotement virtuel A et la masse mobile
51 peuvent, selon le besoin, soit être du même côté de l'ancrage fixe comme sur la
figure 3, soit de part et d'autre de celui-ci comme sur la figure 5.
[0030] Une autre application visible sur la figure 6 concerne un moyen de centrage 60, notamment
en silicium ou similaire, faisant fonction de pierre pour le centrage d'un axe 61,
avec une pluralité de doigts élastiques 62. Un tel élément flexible permet de pallier
le problème des ébats dans les pivots. De tels doigts de centrage flexibles 62, notamment
en silicium, ne sont pas à proprement parler des guidages flexibles car ils sont en
constant frottement avec l'axe 61 dont ils assurent le centrage. L'intégration de
butées 63 permet d'éviter toute casse des éléments flexibles 62.
[0031] De façon particulièrement avantageuse, l'invention est applicable à un mécanisme
d'échappement 100 pour mouvement 900 ou pièce d'horlogerie 1000 comportant au moins
un balancier 300 et au moins une roue d'échappement 400.
[0032] Selon l'invention, la transmission d'impulsions entre ledit au moins un balancier
300 et ladite au moins une roue d'échappement 400 est réalisée par un mécanisme flexible
monobloc 500. Ce mécanisme flexible monobloc 500 comporte au moins un palpeur 600
de coopération avec ladite au moins une roue d'échappement 400 ou respectivement ledit
au moins un balancier 300. Ce mécanisme flexible monobloc 500 est relié par au moins
une lame flexible 700, ou de préférence par une pluralité de lames flexibles constituant
des moyens de rappel élastique, à une structure fixe 800 de ladite pièce d'horlogerie
1000, ou respectivement à ladite au moins une roue d'échappement 400.
[0033] Une application intéressante concerne une ancre, en particulier une ancre suisse
flexible à force constante, tel qu'illustré par les figures 7 à 10, qui fonctionne
selon le principe bistable en flambage. L'ancre 70 comporte une baguette 71 munie
d'une fourchette 72 avec dard (non représenté sur les figures) similaire à une ancre
suisse. L'ancre 70 comporte une tige flexible 73 qui pivote en 74 et qui est guidée
en 75 (rotation et translation verticale). Un déplacement Δx du guidage en 75 induit
un état bistable permanent. L'ancre 70 coopère avec une roue d'échappement à deux
niveaux, représentée ici uniquement par des chevilles 77, 78, qu'elle comporte sur
ces deux niveaux respectifs.
[0034] Une cheville 76, sur un deuxième niveau de l'ancre 70, permet à la roue d'échappement,
de déplacer l'ancre 70 proche de son point de basculement.
[0035] La course de l'ancre 70 est limitée par des goupilles ou butées de limitation 79,
80.
[0036] Le balancier et les petit et grand plateaux, non représentés, sont similaires à ceux
d'une ancre suisse classique.
[0037] La figure 10 est un graphique descriptif de la variation d'énergie potentielle du
mécanisme, où l'ancre flexible 70 est représentée par une bille 81 qui roule sur une
bosse d'énergie potentielle 82. La course est limitée par les goupilles 79 et 80.
Le fonctionnement est expliqué pour un mouvement dans le sens S1 de la fourchette
72, correspondant au sens S2 de la tige flexible 73, selon les différents états intermédiaires
représentés sur la figure 9 et symbolisés sur la figure 10.
[0038] L'étape P1 correspond à la recharge de la force constante. Cet état est de très courte
durée, car la roue d'échappement pousse, par l'intermédiaire de ses chevilles, vers
la position P2, où l'ancre 70 est juste avant le point de basculement bistable.
[0039] Le passage de la position P2 à la position P3 correspond au dégagement de l'ancre
70. La cheville de plateau du balancier fait basculer l'ancre 70 de l'autre côté de
l'état bistable.
[0040] Le passage de la position P3 à la position P4 correspond à la phase d'impulsion de
l'ancre 70 sur le balancier : la tige 73 de l'ancre 70 effectue l'impulsion avec une
force constante ; en effet, seule l'énergie emmagasinée dans la tige 73 est restituée.
[0041] Dans la position P4, le balancier est libre, la cheville de plateau quitte la fourchette
72, et l'oscillateur est totalement libre.
[0042] Le passage de la position P4 à la position P5 correspond au dégagement de la roue
d'échappement : la tige d'ancre 73 finit de se courber, et elle se dégage de la roue
d'échappement, ceci sans influencer le mouvement du balancier qui est déjà libre.
[0043] Le passage de la position P5 à la position P6 correspond au retour : la roue d'échappement
avance d'un pas de dent, et amène l'ancre 70 dans la position P6, où l'ancre 70 est
prête à accueillir la cheville de plateau pour un nouveau cycle.
[0044] Le système ne peut pas créer une impulsion lors d'un choc car le dard, non représenté
sur les figures, empêche tout renversement. Le système présente toutes les sécurités
d'un échappement à ancre suisse.
[0045] Une autre application est illustrée à la figure 11, et concerne un mécanisme d'échappement110
avec un guidage à rigidité nulle. Ce mécanisme 110 comporte un cadre mobile 111 articulé
par des lames souples 113 par rapport à des ancrages fixes 112. Le cadre mobile 111
comporte un ressort de charge lui donnant une rigidité nulle, tel qu'exposé plus haut.
Ce cadre mobile 111, qui est l'équivalent d'une ancre, porte une fourchette 114 avec
des cornes 115 et un dard 116. Cette fourchette 114 est analogue à celle d'une ancre
suisse, avec toutes les sécurités anti-rebat et anti-galop. Une roue d'échappement
118 comporte des dents 118A,B,C,D, disposées à 90° les unes des autres, qui peuvent
coopérer avec des dents119A,B,C,D, du cadre mobile 111, également disposées à 90°
les unes des autres. Le balancier et les petit et grand plateaux sont similaires à
ceux d'une ancre suisse classique.
[0046] Lorsque la cheville de plateau 117 entre en contact avec la corne d'entrée, une dent
119A du cadre mobile 111 libère sans recul la roue d'échappement 118, et la dent 118B
de la roue d'échappement 118, sensiblement à l'équerre de la dent 119A, effectue une
impulsion tangentielle sur le cadre mobile 111 de l'ancre au niveau d'une dent 119B.
A la fin de l'impulsion, la dent 118C de la roue d'échappement est stoppée par la
dent correspondante 119C sur l'ancre. Le cycle d'impulsion se reproduit de manière
similaire avec les dents 118D et 119D.
[0047] De manière similaire au système précédent, une charge plus importante des lames flexibles
113 peut créer un système bistable. La position de la dent d'impulsion 118B par rapport
à la dent 119A peut amener l'ancre près de l'instabilité, de manière similaire à la
position P2 sur la figure 9. Il en résulte que l'ancre 111 fournit une impulsion via
la roue d'échappement 118 et l'énergie stockée dans les lames flexibles 113.
[0048] Le système présente toutes les sécurités de l'échappement à ancre suisse.
[0049] La figure 12 représente un mécanisme d'échappement au spiral 120 selon l'invention,
revendiquée.
[0050] Le principe de l'entretien et régulation de l'oscillateur de cet échappement est
très différent de l'approche classique. Le balancier n'est plus muni de plateaux et
l'entretien de l'oscillation est effectué via le piton et le spiral.
[0051] Le ressort-spiral 121 spiral se termine par un piton 122, qui est mobile durant le
fonctionnement. Ce piton 122 est guidé par un guidage flexible 123, avec lames souples
124, et dont le centre de rotation 125 correspond à l'axe du balancier. Sur ce piton
122 est fixée une cheville 127.
[0052] La roue d'échappement 126 ne possède pas de dents mais un parcours 128, ou came,
où vient se loger la cheville 127 de piton, tel que visible sur la figure 13. Ce parcours
128 comporte une succession de rampes 128A, 128B, obliques par rapport aux radiales
de la roue d'échappement, séparées par des positions de repos, et présentant l'aspect
d'une roue dentée centrée sur l'axe de la roue d'échappement, les rampes 128A et 128B
étant en alternance croissantes et décroissantes quand on parcourt la périphérie de
la roue d'échappement 126.
[0053] Le balancier ne possède plus de plateau, et est donc considérablement simplifié.
[0054] Si on imagine le comportement du mécanisme sans cheville de piton et sans roue d'échappement:
dans ce cas, lors des oscillations, le piton 122 se déplace par rapport à sa position
de repos sous l'action de la force qu'exerce le spiral 121 sur lui. Toutefois, le
système s'arrête faute d'entretien. Dans le cas du système complet, la cheville de
piton 127, guidée dans le profil 128, remplit la fonction d'entretien et de régulation
de l'oscillation de la manière suivante, décrite lors d'un déplacement horaire du
balancier en mouvement:
- quand le balancier est dans la position qui correspond aux figures 12 et 13, le balancier
débutant son mouvement horaire, la cheville de piton 127 bloque le pivotement de la
roue d'échappement 126. La cheville 127 ne peut se déplacer dans le sens SD, car le
spiral 121 la retient vers la gauche ;
- quand le balancier et la cheville sont en position de repos, lors de la rotation horaire
du balancier, juste après le passage par la position de repos du spiral121, le piton
122 est entrainé par le balancier. La cheville 127 se dégage de son repos 129 dans
la roue d'échappement 126, et une impulsion antihoraire recharge le spiral 121 ;
- - quand le balancier est en fin de course horaire, la cheville de piton 127, une fois
arrivée dans son prochain point de repos 129A sur la roue d'échappement 126, ne va
pas en sortir, car le balancier continue de la retenir dans le sens opposé.
[0055] Les figures 14 et 15 illustrent un échappement sans ancre 140. Le balancier 141 comporte
un plateau avec une cheville 142. La platine comporte deux chevilles/butées 143 et
144. Une roue d'échappement 145 comporte une pluralité de dents 146. Chaque dent 146
remplit la fonction d'une petite ancre, et comporte une mini-ancre 147: Chaque mini-ancre
147 comporte une cheville d'ancre 148 guidée par lames flexibles 149. Cette cheville
d'ancre148 peut être actionnée par un petit levier 150. Chaque dent 146 comporte également
un plan d'impulsion 151. Le mécanisme de roue d'échappement est à deux niveaux : un
niveau bas porte les chevilles d'ancre 148, et correspond au niveau où sont disposées
les chevilles/butées de platine 143 et 144, tandis qu'un niveau haut porte la structure
de roue d'échappement 145 et les leviers 150.
[0056] Le fonctionnement est expliqué sur une dent 146 de la roue d'échappement 145 juste
après une impulsion, le balancier 141 commençant un déplacement horaire. Lors de la
rotation du balancier 141 dans le sens horaire, la cheville de plateau 142 fait pivoter
la mini-ancre 147, qui passe de la position PB à la position PA de la figure 15, et
se dégage de la première cheville/butée de platine 143. La roue d'échappement 146
avance d'un très faible angle jusqu'à ce que la cheville d'ancre148 de la mini-ancre
147 bute contre la deuxième cheville/butée de platine 144.
[0057] Quand le balancier 141 pivote en sens anti-horaire, la cheville de plateau 142 fait
pivoter la mini-ancre 147 qui lui fait face, amenant le levier 150 en position PC,
et la cheville d'ancre 148 contourne la deuxième cheville/butée de platine 144. La
roue d'échappement 145 tourne jusqu'à la prochaine dent. Dans ce mouvement, le plan
d'impulsion 151 de la roue d'échappement 145 effectue une impulsion sur la cheville
de plateau 142.
[0058] La forme spéciale des chevilles/butées 143 et 144 solidaires de la platine évitent
le galop.
[0059] Les figures 16 à 25 illustrent différentes variantes utilisables pour la réalisation
de tels mécanismes flexibles :
- la structure 160 de la figure 16 comporte deux lames-ressort 161 et 162 dans deux
plans orthogonaux, et reliant deux structures en équerre 163 et 164 ;
- la structure 170 de la figure 17 est une structure de type RCC (Remote Center Compliance)
avec une masse 171 suspendue par deux lames-ressort 172 et 173 en équerre par rapport
à une structure fixe 174 comportant des faces d'ancrage 175 et 176 perpendiculaires
;
- la première structure 180 de la figure 18 comporte une masse mobile 181 reliée à un
ancrage fixe 182 par deux lames-ressort parallèles 183 et 184, et la deuxième structure
185 comporte une masse mobile 186 reliée à un ancrage fixe 187 par deux lames-ressort
188 et 189 à l'équerre l'une de l'autre; la structure 180 de la figure 19, similaire
à la première structure 180 de la figure 18, fait apparaître une translation de type
parabolique sous l'effet d'une masse latérale additionnelle 181A en équerre avec la
masse mobile 181, avec une valeur λ=0,6 X2 /L ;
- la structure 200 de la figure 20 comporte des lames parallèles avec des charnières
de type circulaire, si le dimensionnement du rayon R est inférieur à 5 fois la valeur
de l'épaisseur minimale Hmin, les effets de concentration de contraintes sont négligeables
;
- la figure 21 illustre la déformée de la deuxième structure 185 de la figure 18 ;
- la structure 220 de la figure 22 comporte une masse mobile 221 par rapport à un ancrage
fixe 222, auquel elle est reliée par deux lames-ressort 223 et 224 constituant ensemble
une structure en croix ;
- la figure 23 est une variante de la figure 17, où la masse mobile 171 est en équerre,
sensiblement parallèle aux faces d'ancrage 175 et 176 perpendiculaires ;
- les figures 24 et 25 illustrent un système bistable avec pré-contrainte par un ressort
de charge R qui contraint fortement en flambage le système flexible, la figure 25
étant une courbe de rigidité relative en fonction de l'effort appliqué.
[0060] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie 900 comportant le mécanisme
flexible décrit, ci-dessus en référence aux figures 12 et 13, et notamment comportant
une structure fixe 800 et au moins un tel mécanisme 100.
[0061] L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie 1000, notamment une montre, comportant
au moins un tel mouvement d'horlogerie 900, ou/et au moins un des mécanismes flexibles
décrits ci-dessus, notamment comportant une structure fixe 800 et au moins un tel
mécanisme 100.
1. Mécanisme d'échappement (100) pour mouvement (900) ou pièce d'horlogerie (1000), ledit
mécanisme (100) comportant une structure fixe (800), au moins un balancier (300) et
au moins une roue d'échappement (400 ; 126), et un mécanisme flexible monobloc (500)
agencé pour la transmission d'impulsions entre ledit au moins un balancier (300) et
ladite au moins une roue d'échappement (400 ; 126), ledit mécanisme flexible monobloc
(500) comportant au moins une lame flexible (700 ; 124) qui relie ledit mécanisme
flexible monobloc (500) à ladite structure fixe (800) ou à ladite au moins une roue
d'échappement (400 ; 126), où ledit mécanisme flexible monobloc (500) comporte au
moins un palpeur (600) de coopération avec ladite au moins une roue d'échappement
(400) ou respectivement ledit au moins un balancier (300), caractérisé en ce que ledit mécanisme (100) comporte un ressort-spiral (121) agencé pour entretenir l'oscillation
et qui se termine par un piton (122) agencé pour se mouvoir durant le fonctionnement,
et lequel piton (122) est guidé par un guidage flexible (123), avec lesdites lames
flexibles (700 ; 124), ledit piton (122) recevant une cheville (127) agencée pour
se loger dans un parcours de came (128) que comporte ladite roue d'échappement (400
; 126), et caractérisée en ce que ledit piton (122) est soumis à une force qu'exerce sur lui ledit spiral (121), laquelle
force tendant, lors des oscillations, à déplacer ledit piton (122) par rapport à sa
position de repos et imprimant à ladite cheville de piton (127) un mouvement pour
l'entretien et la régulation de l'oscillation.
2. Mécanisme d'échappement (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit balancier (300) est dépourvu de plateaux.
3. Mécanisme d'échappement (100) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit piton (122) est guidé par un guidage flexible (123), avec lames flexibles (700
; 124), dans un mouvement de rotation.
4. Mécanisme d'échappement (100) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit piton (122) est guidé par un guidage flexible (123), avec lames flexibles (700
; 124), dans un mouvement de rotation dont le centre de rotation (125) correspond
à l'axe dudit balancier (300).
5. Mécanisme d'échappement (100) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite roue d'échappement (400 ; 126) est dépourvue de denture mais comporte ledit
parcours de came (128).
6. Mécanisme d'échappement (100) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, lors d'un déplacement horaire du balancier en mouvement, quand le balancier est
dans une première position où il débute son mouvement horaire, ladite cheville de
piton (127) bloque le pivotement de ladite roue d'échappement (126), ladite cheville
(127) étant retenue par ledit spiral (121), quand le balancier et la cheville sont
en position de repos, lors de la rotation horaire du balancier, juste après le passage
par la position de repos du spiral (121), ledit piton (122) est entrainé par le balancier,
et ladite cheville (127) se dégage de son repos (129) dans ladite roue d'échappement
(126), et une impulsion antihoraire recharge ledit spiral (121), et quand le balancier
est en fin de course horaire, ladite cheville de piton (127), une fois arrivée dans
un prochain point de repos (129A) sur ladite roue d'échappement (126), y reste, étant
retenue par le balancier dans le sens opposé.
7. Mouvement (900) d'horlogerie comportant au moins un dit mécanisme (100) selon une
des revendications précédentes.
8. Pièce d'horlogerie (1000) comportant au moins un dit mécanisme (100) selon une des
revendications 1 à 6, ou/et au moins un mouvement (900) d'horlogerie selon la revendication
précédente.
1. Hemmungsmechanismus (100) für ein Uhrwerk (900) oder ein Zeitmessgerät (1000), wobei
der Mechanismus (100) eine feste Struktur (800), wenigstens eine Unruh (300) und wenigstens
ein Hemmungsrad (400; 126) sowie einen flexiblen Monoblockmechanismus (500), der dafür
ausgelegt ist, zwischen der wenigstens einen Unruh (300) und dem wenigstens einen
Hemmungsrad (400; 126) Impulse zu übertragen, umfasst, wobei der flexible Monoblockmechanismus
(500) wenigstens ein flexibles Plättchen (700; 124) umfasst, das den flexiblen Monoblockmechanismus
(500) mit der festen Struktur (800) oder mit dem wenigstens einen Hemmungsrad (400;
126) verbindet, wobei der flexible Monoblockmechanismus (500) wenigstens einen Taster
(600) für die Zusammenwirkung mit dem wenigstens einen Hemmungsrad (400) bzw. mit
der wenigstens einen Unruh (300) aufweist, dadurch gekennzeichnet, dass der Mechanismus (100) eine Spiralfeder (121) umfasst, die dafür ausgelegt ist, die
Oszillation aufrecht zu erhalten, und in einem Spiralklötzchen (122) endet, das dafür
ausgelegt ist, sich während des Betriebs zu bewegen, wobei das Spiralklötzchen (122)
durch eine flexible Führung (123) mit den flexiblen Plättchen (700; 124) geführt wird,
wobei das Spiralklötzchen (122) einen Zapfen (127) aufnimmt, der so beschaffen ist,
dass er sich auf einer Nockenkurve (128) befindet, die das Hemmungsrad (400; 126)
aufweist, und dadurch gekennzeichnet, dass das Spiralklötzchen (122) einer Kraft unterliegt, die die Spiralfeder (121) darauf
ausübt, wobei die Kraft bestrebt ist, das Spiralklötzchen (122) während Oszillationen
aus seiner Ruhestellung zu verlagern und dem Spiralklötzchen-Zapfen (127) eine Bewegung
aufzuprägen, um die Oszillation aufrecht zu erhalten und zu regulieren.
2. Hemmungsmechanismus (100) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Unruh (300) keine Platten hat.
3. Hemmungsmechanismus (100) nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass das Spiralklötzchen (122) durch eine flexible Führung (123) mit flexiblen Plättchen
(700; 124) in einer Drehbewegung geführt wird.
4. Hemmungsmechanismus (100) nach dem vorhergehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass das Spiralklötzchen (122) durch eine flexible Führung (123) mit flexiblen Plättchen
(700; 124) in einer Drehbewegung geführt wird, deren Drehzentrum (125) der Achse der
Unruh (300) entspricht.
5. Hemmungsmechanismus (100) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass das Hemmungsrad (400; 126) keine Zahnung hat, jedoch die Nockenkurve (128) aufweist.
6. Hemmungsmechanismus (100) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass bei einer Stundenverlagerung der in Bewegung befindlichen Unruh dann, wenn die Unruh
in einer ersten Position ist, in der sie ihre Stundenbewegung beginnt, der Spiralklötzchen-Zapfen
(127) die Drehung des Hemmungsrades (126) blockiert, wobei der Zapfen (127) durch
die Spiralfeder (121) während der Stundendrehung der Unruh direkt nach dem Durchgang
durch die Ruheposition der Spiralfeder (121) festgehalten wird, wenn die Unruh und
der Zapfen in der Ruheposition sind, wobei das Spiralklötzchen (122) durch die Unruh
angetrieben wird und wobei sich der Zapfen (127) aus seiner Ruhe (129) in dem Hemmungsrad
(126) löst und ein Gegenstundenimpuls die Spiralfeder (121) wieder spannt und wobei
dann, wenn die Unruh am Ende ihrer Stundenbahn ist, der Spiralklötzchen-Zapfen (127),
sobald er an einem nächsten Ruhepunkt (129A) an dem Hemmungsrad (126) angekommen ist,
dort bleibt und durch die Unruh in der entgegengesetzten Richtung gehalten wird.
7. Uhrwerk (900), das wenigstens einen Mechanismus (100) nach einem der vorhergehenden
Ansprüche umfasst.
8. Zeitmessgerät (1000), das wenigstens einen Mechanismus (100) nach den Ansprüchen 1
bis 6 und/oder ein Uhrwerk (900) nach dem vorhergehenden Anspruch umfasst.
1. Escapement mechanism (100) for a timepiece movement (900) or timepiece (1000), said
mechanism (100) comprising a fixed structure (800), at least one balance (300) and
at least one escape wheel (400; 126), and a flexible single-piece mechanism (500)
arranged for the transmission of impulses between said at least one balance (300)
and said at least one escape wheel (400; 126), said flexible single-piece mechanism
(500) comprising at least one flexible strip (700; 124) which connects said flexible
single-piece mechanism (500) to said fixed structure (800) or to said at least one
escape wheel (400; 126), wherein said flexible single-piece mechanism (500) comprises
at least one feeler-spindle (600) cooperating with said at least one escape wheel
(400) or respectively said at least one balance (300), characterized in that said mechanism (100) includes a balance spring (121) arranged to maintain the oscillation
and which ends in a balance spring stud (122) arranged to move during operation, and
said stud (122) is guided by a flexible guide member (123), with said flexible strips
(700; 124), said stud (122) receiving a pin (127) arranged to be accommodated in a
cam path (128) comprised in said escape wheel (400; 126), and characterized in that said stud (122) is subjected to a force exerted thereon by said balance spring (121),
said force being intended, during oscillations, to move said stud (122) relative to
the locking position thereof and imparting a motion to said stud pin (127) in order
to maintain and regulate the oscillation.
2. Escapement mechanism (100) according to claim 1, characterized in that said balance (300) is devoid of rollers.
3. Escapement mechanism (100) according to claim 1 or 2, characterized in that said balance spring stud (122) is guided by a flexible guide member (123) having
flexible strips (700; 124), in a rotational motion.
4. Escapement mechanism (100) according to the preceding claim, characterized in that said balance spring stud (122) is guided by a flexible guide member (123) having
flexible strips (700; 124), in a rotational movement whose centre of rotation (125)
corresponds to the axisof said balance (300).
5. Escapement mechanism (100) according to any of the preceding claims, characterized in that said escape wheel (400; 126) is devoid of teeth but comprises said cam path (128).
6. Escapement mechanism (100) according to any of the preceding claims, characterized in that, upon a clockwise motion of the moving balance, when the balance is in a first position
at the start of the clockwise motion, said stud pin (127) blocks the pivoting of said
escape wheel (126), said pin (127) being retained by said balance spring (121), when
the balance and the pin are in a locking position, on the clockwise rotation of the
balance, just after the balance spring (121) passes through the locking position,
said stud (122) is driven by the balance, and said pin (127) is released from its
locking point (129) in said escape wheel (126), and an anticlockwise impulse reloads
said balance spring (121), and when the balance is at the end of the clockwise travel,
said stud pin (127), once it has reached the next locking point (129A) on said escape
wheel (126), remains there, retained by the balance in the opposite direction.
7. Timepiece movement (900) comprising at least one said mechanism (100) according to
any of the preceding claims.
8. Timepiece (1000) comprising at least one said mechanism (100) according to any of
claims 1 to 6, and/or at least one timepiece movement (900) according to the preceding
claim.