[0001] La présente invention concerne une butée de fixation de ski alpin ainsi qu'un système
de fixation équipé d'une telle butée.
[0002] L'invention se rapporte, plus particulièrement, à des agencements spécifiques de
la butée avant de la fixation de sécurité des chaussures sur un ski permettant de
la rendre compatible avec divers équipements.
[0003] La butée avant des systèmes de fixation connus comprend, notamment et essentiellement,
une embase pour le montage sur la face supérieure du ski et un corps pourvu d'une
mâchoire mobile destinée à venir en prise avec la partie avant d'une chaussure en
étant supportée par un pivot sensiblement vertical articulé sur un tirant longitudinal
coopérant avec un ressort de rappel.
Dans une variante de réalisation, la mâchoire est constituée de deux bras symétriques
qui sont mobiles en pivotement indépendamment l'un de l'autre.
[0004] Un tel système est décrit, notamment, dans le brevet Européen
EP 0 865 806 B1 du même titulaire.
[0005] Lors du chaussage, le bout de la chaussure vient se loger en appui forcé dans la
mâchoire en provoquant sa légère élévation par traction sur le tirant et précompression
du ressort.
[0006] De façon générale, les chaussures de ski comportent une semelle épaisse dont la partie
avant présente un rebord en saillie dénommé trottoir qui vient s'engager et se caler
dans la mâchoire.
Pour des chaussures destinées à la pratique du ski alpin, ce trottoir présente, quelle
que soit la marque de la chaussure, une hauteur standard de l'ordre de 20 mm (norme
Alpine ISO 5355).
Aujourd'hui, les butées avant des systèmes de fixation pour la pratique du ski alpin
sont toutes conçues en vue de s'adapter à cette dimension devenue normalisée.
[0007] Toutefois, il existe, par ailleurs, des chaussures conçues spécifiquement pour la
pratique du ski de randonnée (ou touring) et dont les dimensions du trottoir sont
notablement plus importantes (de l'ordre de 30 mm, norme Randonnée ISO 9523).
La structure et les tolérances des systèmes de fixation pour la pratique du ski de
randonnée se trouvent généralement adaptées, par conception, à ce type de chaussures.
[0008] Par conséquent, compte tenu de leurs différences dimensionnelles avec les chaussures
de ski alpin, les chaussures de randonnée ne peuvent pas se chausser dans les systèmes
de fixation pour ski alpin qui n'offrent, pour des raisons de sécurité et de fiabilité,
qu'une liberté de réglage très limitée de la hauteur de la mâchoire.
[0009] Il n'est donc pas possible pour le skieur d'utiliser une même paire de ski ou tout
au moins une même fixation pour pratiquer le ski alpin et le ski de randonnée.
[0010] L'objectif de l'invention est donc de résoudre ce problème technique d'incompatibilité
en offrant un système de fixation pourvu de moyens de réglage de la butée avant qui
permettent de l'adapter, de façon manuelle, simple et sécurisée, aussi bien à des
chaussures de ski alpin qu'à des chaussures de randonnée.
[0011] Ce but est atteint au moyen d'une butée, caractérisée en ce que ledit pivot porte
au moins deux éléments de butée coopérant avec une paroi interne d'arrêt ménagée sur
ledit corps, lesdits éléments de butée prenant, par rotation du pivot sur lui-même,
des positions angulaires distinctes correspondant à des courses de ladite mâchoire
d'amplitudes, respectivement, courte et longue dans la direction verticale , ledit
pivot ayant un débattement dans le plan vertical correspondant à un basculement vers
le haut ou vers le bas de ladite mâchoire, permettant ainsi son adaptation à différentes
hauteurs de trottoir ainsi qu'à divers profils de semelles de chaussures.
[0012] De préférence, le pivot est accessible depuis l'extérieur.
[0013] Selon une première variante avantageuse, l'un desdits éléments de butée est constitué
d'une entretoise formée d'un galet présentant, sur son pourtour, au moins deux bossages
correspondant à des courses, respectivement, basse et haute de ladite mâchoire.
Selon une autre variante, les deux bossages constituent deux éléments de butée.
De préférence, un premier bossage présente une épaisseur et/ou une longueur telle
que la mise en appui dudit bossage sur la paroi inclinée du corps en regard corresponde
à la butée de fin de la course basse de ladite mâchoire. Parallèlement, un second
bossage présente une épaisseur et/ou une longueur telle que l'entretoise échappe à
ladite paroi au moins en fin de la course haute de ladite mâchoire.
[0014] Selon une autre caractéristique, l'articulation entre le tirant et le pivot est réalisée
par engagement dudit pivot dans un oeillet ménagé à l'extrémité arrière dudit tirant.
[0015] De préférence, les dimensions de l'oeillet sont supérieures à la section du pivot
pour permettre son débattement.
[0016] Selon encore une autre caractéristique, la section dudit pivot présente un rétreint
asymétrique au niveau de son articulation avec ledit tirant.
[0017] Selon une variante, le pivot possède une tête élargie assurant le calage vertical
de l'un des éléments de butée et une rainure permettant sa rotation par vissage.
[0018] Selon une variante, la tête est asymétrique et comporte un jonc destiné à venir en
appui contre des faces en dépouille de la mâchoire et du corps.
[0019] Selon une autre variante, la mâchoire comprend deux bras symétriques montés chacun
sur ledit pivot via deux paliers, respectivement, supérieurs et inférieurs et, dans
ce cas, l'un desdits éléments de butée est constitué de l'un des paliers supérieurs.
[0020] Dans ce cas, la position haute extrême de la course la plus longue correspond à la
mise en butée de l'un des paliers supérieurs contre la paroi d'arrêt.
[0021] Selon une autre caractéristique, le corps présente, sous la paroi d'arrêt, un épaulement
interne susceptible de s'escamoter au contact du palier supérieur en fin de course
haute de ladite mâchoire.
[0022] Selon une variante avantageuse, l'entretoise présente un alésage central pourvu de
moyens de blocage en rotation dudit pivot.
[0023] Selon une variante spécifique, la paroi d'arrêt est orientée vers le bas et vers
l'avant et présente une courbure concave.
[0024] Un autre objet de l'invention est un système de fixation comprenant une butée avant
dont la mâchoire est portée par un pivot susceptible de prendre au moins deux positions
angulaires correspondant à des courses basse et haute de réglage de la mâchoire adaptées
respectivement aux chaussures de ski alpin et aux chaussures de randonnée.
[0025] La fixation de l'invention offre aux skieurs, la possibilité de pratiquer le ski
alpin ou le ski de randonnée en modifiant le réglage de la butée avant pour l'adapter
au type de chaussures correspondant au mode de ski choisi.
[0026] L'invention permet donc au skieur de s'affranchir d'un changement total d'équipement,
sans que la sécurité de la fixation soit compromise ou dégradée d'une quelconque façon.
[0027] Les agencements de la butée avant sont destinés à permettre un réglage manuel précis
et aisé de la fixation par toute personne et, notamment, le skieur lui-même, en fonction
du type de chaussure (alpin ou randonnée) qu'il souhaite utiliser.
[0028] L'opération de réglage consiste à modifier la configuration des moyens mécaniques
de raccordement de la mâchoire au corps de la butée de façon à augmenter l'amplitude
de la course verticale de la mâchoire lors du chaussage.
Cette opération de réglage s'effectue de façon rapide au moyen d'un simple tournevis,
le cas échéant avec la possibilité de visualiser en permanence le résultat obtenu
et, en particulier, la position de la mâchoire relativement au trottoir de ses chaussures
ainsi que la force de serrage.
[0029] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, accompagnée
des dessins explicités ci-après.
La figure 1 représente une vue en perspective d'un mode de réalisation d'une butée
avant de fixation selon l'invention.
La figure 2 représente une vue en coupe longitudinale de la butée de la figure 1 équipée
des moyens de réglage de l'invention en position alpine.
Les figures 3A et 3B représentent des vues en coupe partielle du mode de réalisation
de la butée des figures 1 et 2 dans la position de réglage en mode alpin, respectivement
sans et avec chaussure.
Les figures 4A et 4B représentent des vues en coupe partielle du mode de réalisation
de la butée des figures 1 et 2 dans la position de réglage en mode randonnée, respectivement
sans et avec chaussure.
La figure 5A représente une vue de dessus de l'entretoise et la figure 5B une vue
en coupe du pivot au niveau du plan médian du rétreint et en position alpine de la
butée de l'invention.
Les figures 6A et 6B représentent des vues partielles en coupe d'une variante de réalisation
de la butée de l'invention respectivement dans les positions de réglage en mode alpin
et en mode randonnée (sans chaussure).
Les figures 7A, 7B représentent des vues partielles en coupe et schématiques des principaux
éléments constitutifs de la butée de l'invention dans leurs positions de repos (traits
pleins) et dans leurs positions extrêmes (pointillés), respectivement pour le mode
alpin (Fig. 7A) et pour le mode randonnée (Fig. 7B).
[0030] La butée de l'invention représentée sur les figures est destinée à équiper des systèmes
de fixation pour planches de ski S.
Cette butée est pourvue de moyens de réglage permettant de l'adapter aussi bien aux
chaussures de ski alpin qu'aux chaussures de ski de randonnée.
[0031] Il comprend une embase E pour le montage sur le ski et un corps C supportant une
mâchoire 1 mobile destinée à venir en prise avec le trottoir T d'une chaussure.
Ces pièces (embase et corps) peuvent être réalisées monobloc ou sous forme indépendante.
[0032] Comme décrit dans le brevet
EP 0 865 806 B1 du même titulaire auquel la présente description se réfère à titre d'arrière-plan
technologique, la mâchoire 1 est portée par un pivot 2 s'étendant de façon sensiblement
verticale.
Ce pivot 2 est en liaison articulée avec un tirant longitudinal L équipé d'un ressort
de rappel R, ici hélicoïdal, disposé longitudinalement dans le corps, autour du tirant
L.
Le pivot 2 est fixé et calé verticalement à son extrémité inférieure par un pointeau
ou un poinçon axial P solidaire de la mâchoire 1 (figure 2) tout en conservant sa
liberté de rotation sur lui-même.
La mâchoire 1 n'est donc raccordée au corps C que grâce à la liaison articulée entre
le tirant L et le pivot 2.
[0033] Dans le mode de réalisation représenté, la mâchoire 1 est formée de deux bras symétriques
1a, 1b.
Chacun des bras 1a, 1b est monté sur le pivot 2 via deux paliers respectivement supérieurs
10a, 10b et inférieurs 11a, 11b. Le premier bras 1a est porté par les paliers 10a,
11a tandis que le second bras 1b est porté par les paliers 10b, 11b. Pour chaque bras,
l'écart entre ses paliers est donc identique.
En cas de dépassement d'un niveau de contraintes préalablement établi par tarage du
ressort R, les deux bras sont donc susceptibles de pivoter radialement vers l'extérieur
autour d'un axe sensiblement vertical.
Le seuil de contraintes pour le déclenchement du pivotement est réglable pour s'adapter
à la fois au poids du skieur et à son niveau de ski. Ce seuil est généralement atteint
en cas de chute du skieur qui déchausse alors de façon quasi-instantanée.
[0034] Ainsi, dans le cas d'une chute en torsion du skieur, le pivotement provoque l'ouverture
de l'un des bras de la mâchoire 1 et libère l'emprise du trottoir pour permettre l'éjection
de la chaussure.
Dans le cas d'une chute du skieur vers l'arrière, les bras peuvent également pivoter,
vers le haut autour d'un axe sensiblement horizontal passant par la liaison entre
le pivot et le tirant.
[0035] La liaison entre le tirant L et le pivot 2 est réalisée par engagement de la tige
21 du pivot 2 dans un oeillet A ménagé au travers du tirant au voisinage de son extrémité
arrière.
[0036] La section du pivot 2 présente un rétreint 20 qui se prolonge en-dessous et au-dessus
de son tronçon de liaison avec le tirant L. Ce rétreint se trouve donc toujours positionné
dans l'oeillet A quelle que soit la position angulaire relative du pivot et du tirant.
De manière générale, comme représenté sur les figures, le tirant L est toujours incliné
vers le bas et vers l'avant. Le profil de l'oeillet A est sensiblement cylindrique
et son diamètre est supérieur à celui de la section de la tige 21 du pivot 2 sur la
hauteur de son rétreint 20.
[0037] Comme illustré par la figure 5B, le rétreint 20 présente, quant à lui, un profil
concave hyperbolique formant une surface de guidage pour le débattement coulissant
du pivot 2 dans l'oeillet A.
De préférence, la section du rétreint est asymétrique et son rayon r1, r2 varie de
1,5 à 3 mm entre sa partie centrale qui est la plus étroite et ses extrémités haute
et basse qui correspondent au diamètre plein de la tige 21 (en pointillés sur la figure
5B).
[0038] Dans le mode de réalisation représenté, l'excentricité de la section du rétreint
20 est conçue de telle sorte que son plus petit rayon r1 soit situé du même côté que
le bossage 31 de l'entretoise 3.
De manière générale, il est prévu que le rétreint 20 soit positionné dans l'oeillet
A de façon à ce que son petit rayon r1 soit situé à l'arrière du pivot 2, en position
de randonnée de la butée. En d'autres termes, en position de randonnée de la butée,
l'épaisseur du pivot par rapport à son axe central dans la zone de l'oeillet A, est
plus faible du côté arrière que du côté avant.
Le débattement du pivot et le déplacement concomitant de la mâchoire vers le haut
peuvent ainsi s'effectuer en limitant la compression du ressort R.
La hauteur du rétreint varie sur sa périphérie et est comprise entre 3 et 8 mm, sa
plus grande hauteur se situant au droit du premier bossage 31 de l'entretoise.
Le diamètre de l'oeillet est compris entre 5 et 7 mm pour assurer un débattement du
pivot, par rapport à sa position de repos, dans une plage de 0 à 10 ° et son épaisseur
est comprise entre 2 et 5 mm avec des bords en arête vive.
[0039] Du fait du jeu existant entre la tige 21 et l'oeillet A, cette liaison forme une
articulation autorisant le débattement du pivot 2 dans le plan vertical et, par voie
de conséquence, le basculement vers le haut ou vers le bas de la mâchoire 1 qui est
solidaire du pivot. De façon générale, ce basculement se traduit par une montée ou
une descente de la mâchoire permettant ainsi son adaptation à différentes hauteurs
de trottoirs ainsi qu'à divers profils de semelles de chaussures.
[0040] Selon l'invention, le pivot 2 porte au moins deux éléments de butée coopérant avec
une paroi interne d'arrêt ménagée sur le corps et agissant, chacun, dans une configuration
précise de la mâchoire en mode alpin ou en mode de randonnée.
[0041] Dans le mode de réalisation des figures 3A, 3B, 4A et 4B, le premier élément de butée
est constitué d'une entretoise 3 tandis que le second élément de butée est constitué
du palier 10a.
Dans le mode de réalisation des figures 6A et 6B, c'est l'entretoise 3 qui porte les
deux éléments de butée.
[0042] L'entretoise 3, dans certaines circonstances qui seront détaillées ci-après, est
susceptible de venir en butée de fin de course contre la paroi 4. L'entretoise 3 prend,
par rotation du pivot 2 sur lui-même, des positions angulaires distinctes correspondant,
respectivement, à des courses de la mâchoire 1 d'amplitudes différentes dans la direction
verticale.
[0043] L'entretoise 3 est rendue solidaire du pivot 2 en étant pourvue ici d'un alésage
central 30 (figure 5A) dans lequel la tige 21 du pivot est enserrée.
Les facettes latérales du profil en parallélépipède de l'alésage 30 forment des moyens
de blocage en rotation du pivot.
Il serait toutefois possible de prévoir, selon une variante de l'invention non représentée,
que la tige du pivot 2 et l'entretoise 3 soient constituées d'une seule pièce.
[0044] L'entretoise 3 est montée sur le pivot 2, de préférence, au-dessus des deux paliers
supérieurs 10a, 10b des bras 1a, 1b.
Dans le mode de réalisation représenté sur les figures et, en particulier la figure
5A, l'entretoise 3 est formée d'un galet.
Ce galet présente ici, sur sa périphérie, deux bossages 31, 32 diamétralement opposés.
[0045] Ces bossages agissent, occasionnellement, à la manière de cames en venant en contact
d'appui contre la paroi inclinée 4 du corps C.
Chacun des deux bossages 31, 32 correspond à une course particulière de la mâchoire
1 dans la direction verticale. Le bossage 31 correspond ainsi à une course verticale
de courte amplitude dite course « basse » tandis que le bossage 32 correspond à une
course verticale d'amplitude longue dite course « haute ».
[0046] L'amplitude de la course dite basse correspond au réglage de la butée avant pour
la fixation d'une chaussure de ski alpin dont les talonnettes de la semelle sont sensiblement
plates. Cette course (de l'ordre de 2 mm) correspond au déplacement maximum possible
de la mâchoire 1 entre sa position basse alpine non chaussée (figure 3A) et sa position
haute extrême chaussée (figure 3B) avec une chaussure à la Norme Alpine ISO 3555.
[0047] L'amplitude de la course dite haute est adaptée à une chaussure de ski de randonnée
dont le trottoir est surélevé par rapport au trottoir d'une chaussure de ski alpin
du fait que sa semelle présente un profil convexe dit à « déroulé ».
[0048] La course haute (de l'ordre de 5 à 10 mm) correspond donc au déplacement maximum
de la mâchoire entre sa position basse de randonnée non chaussée (figure 4A) et sa
position haute extrême chaussée (figure 4B) avec une chaussure à la Norme Randonnée
ISO 9523.
[0049] Le passage de la position dite « alpine » à la position dite « randonnée » correspond
donc à une augmentation significative de l'amplitude du réglage de la hauteur de la
mâchoire pour permettre le chaussage.
[0050] Lors du chaussage d'une chaussure de randonnée, la mâchoire se déplacera avec une
amplitude comprise dans la course haute en prenant une position finale (figure 4B)
située en-dessous de la position extrême représentée en pointillés sur la figure 7B
et dans laquelle le palier 10a qui constitue le second élément de butée, vient alors
en contact contre la paroi 4.
[0051] Cette position extrême est déterminée au préalable de façon à pouvoir adapter la
course de la mâchoire 1 à toute chaussure de randonnée quelle que soit sa marque,
compte tenu de possibles variations dimensionnelles entre modèles.
[0052] L'amplitude des différentes courses est, dans tous les cas, limitée par des butées
de fin de course assurant la sécurité du système de fixation.
Ainsi, quel que soit le mode de réglage adopté, la position la plus haute offerte
par la butée de l'invention sera atteinte quand l'un quelconque des éléments montés
sur le pivot 2 (entretoise 3 ou palier supérieur 10a, 10b) viendra en butée, directement
ou indirectement, contre la paroi 4. Dans cet objectif, le premier bossage 31 présente
une épaisseur et/ou une longueur supérieure à l'épaisseur et/ou à la longueur du second
bossage 32.
[0053] Dans la variante des figures 3A, 3B, 4A et 4B, le second bossage 32 reste inactif,
quelle que soit la position du pivot 2 puisque son rayon est déterminé de façon à
ce qu'il ne vienne au contact d'aucun élément en regard.
[0054] En revanche, dans la variante des figures 6A et 6B, le second bossage 32 présente
un rayon sensiblement identique à celui du premier bossage 31 mais c'est son épaisseur
qui est réduite de telle sorte qu'il puisse venir en butée de fin de course haute
contre la paroi 4.
Dans ce cas, c'est l'entretoise 3 qui porte les deux éléments de butée constitués
respectivement des deux bossages 31, 32.
Dans ce cas, l'écart entre la course basse dite « alpine » (figure 6A) et la course
haute dite « randonnée » (figure 6B) correspondant sensiblement à la différence d'épaisseur
entre les deux bossages 31, 32.
[0055] L'angle d'inclinaison de la paroi d'arrêt 4, qui délimite la position extrême de
la mâchoire 1 pour les différentes courses, est orienté vers l'avant et vers le bas,
comme illustré par les figures.
De préférence, la paroi 4 présente une courbure concave qui coopère avec le profil
arrondi du bord supérieur des bossages 31, 32.
Selon des variantes non représentées, la paroi 4 pourrait toutefois présenter un profil
crénelé et/ou s'étendre selon un plan horizontal.
[0056] Le corps C est muni, sous la paroi d'arrêt inclinée 4, d'un élément interne escamotable
présentant un épaulement 41 contre lequel le bord avant du palier supérieur 10a associé
à l'un des bras 1a, 1b est susceptible de venir en contact. Le cas échéant, la déformation
ou le déplacement de l'épaulement 41 vers l'avant permettra de fournir une information
sur le réglage de la butée, comme décrit dans le brevet
EP 0 865 806.
Cette information pourra être reprise et affichée par tout moyen approprié à l'avant
de la butée.
[0057] Entre les deux bossages 31, 32, le galet/entretoise 3 présente des secteurs 33 de
transition dont le rayon est réduit pour faciliter, par réduction du niveau de contraintes,
le passage du pivot 2 d'une position extrême à l'autre (figure 5).
Les deux positions d'équilibre stable du pivot sont disposées ici à 180° l'une de
l'autre. La stabilité des deux positions de la mâchoire 1 est donc essentiellement
due aux longueurs périphériques des secteurs des bossages 31, 32 qui tolèrent un léger
décalage.
[0058] Selon une variante non représentée et en vue de renforcer le maintien de ces positions
d'équilibre, des ergots de positionnement pourraient avantageusement être réalisés
sous la tête du pivot en vue de coopérer avec des évidements complémentaires réalisés
sur les bras 1a, 1b de la mâchoire 1.
[0059] Le pivot 2 est disposé dans un logement vertical délimité entre le corps C et la
mâchoire 1.
[0060] Le pivot présente, à son extrémité supérieure, une tête élargie 22 assurant le calage
de l'entretoise 3 en partie haute de la tige 21.
Cette tête est accessible depuis l'extérieur de la butée. La tête 22 possède une rainure
supérieure 23 pour permettre la rotation du pivot par vissage au moyen de la lame
d'un tournevis.
Selon une variante non représentée, la tête du pivot est pourvue d'un organe de préhension
permettant sa rotation par action manuelle.
La rainure 23 est avantageusement réalisée avec un profil en flèche (figure 1) pour
renseigner le skieur sur la position de la butée.
Cette flèche vient ainsi en coïncidence avec des repères X, Y (figure 1) indiquant
les positions angulaires de ski alpin et de ski de randonnée du pivot 2, qui sont
avantageusement gravés ou imprimés sur la face supérieure des bras 1a, 1b de la mâchoire
ou à leur voisinage en vue de faciliter l'opération de réglage.
[0061] Dans la variante représentée sur les figures, la tête 22 est asymétrique.
En effet, elle présente un jonc en saillie 22a situé du côté diamétralement opposé
au bossage 31 de l'entretoise 3. Le jonc 22a vient en appui de calage, dans la position
basse alpine du pivot 2 (figure 3A), à l'arrière contre une face en dépouille 12a
ménagée à la partie supérieure des bras 1A, 1B de la mâchoire 1 et, dans la position
basse de randonnée du pivot 2 (figure 4A), à l'avant contre une face en dépouille
d du corps C.
Dans cette dernière configuration dite de randonnée non chaussée (représentée en traits
pleins sur la figure 7B), la tête 22 est surélevée de quelques millimètres par rapport
à la face supérieure du corps C de façon à signaler visuellement à l'utilisateur que
la butée est dans la position de randonnée.
[0062] Le fonctionnement de la butée de l'invention et son mode de réglage vont maintenant
être décrits en détail en référence aux figures annexées.
[0063] Dans la disposition représentée sur les figures 3A, 3B, 4A et 4B, la rotation du
pivot 2 sur lui-même (dans un sens ou dans l'autre), conduit à deux positions différentes
de réglage.
[0064] La première position de réglage dite de ski alpin correspond aux figures 3A et 3B.
La figure 3A illustre la configuration de la butée au repos (sans chaussure) tandis
que la figure 3B correspond à la configuration de cette même butée en prise avec une
chaussure traditionnelle de ski alpin.
[0065] Dans la position de la figure 3A, le premier bossage 31 est disposé devant le pivot
et est immobilisé sous la paroi inclinée 4 du corps en regard en étant en appui contre
l'épaulement 41.
La mâchoire 1 est alors en position basse alpine.
[0066] Lorsque le skieur chausse ses skis, le trottoir T de sa chaussure vient se loger
en force sous les bras 1a, 1B de la mâchoire 1 en la soulevant, comme illustré par
la figure 3B.
[0067] Le couple exercé par la chaussure a ainsi pour effet de faire basculer le pivot 2
vers l'avant jusqu'à mettre le premier bossage 31 en appui contre la paroi inclinée
4 tout en escamotant l'élément portant l'épaulement 41. Conjointement, la tige 21
du pivot 2, en se redressant dans l'oeillet A, exerce une traction vers l'arrière
sur le tirant L en comprimant très légèrement le ressort R.
Cette position de butée correspond à la fin de la course « basse » de la mâchoire
1 c'est à dire à la position haute extrême alpine.
[0068] La seconde position de réglage, dite de ski de randonnée, correspond aux figures
4A et 4B.
Cette position est obtenue en tournant manuellement la tête du pivot 2 de 180° par
rapport à la position de la figure 3A au moyen, par exemple, de la lame d'un tournevis
engagée dans la rainure 23.
Du fait que la tige 21 du pivot est solidaire de l'entretoise 3, cette rotation a
pour conséquence de faire passer à la fois le second bossage 32 et le jonc 22a vers
l'avant.
[0069] La figure 4A illustre la configuration de la butée au repos (sans chaussure) tandis
que la figure 4B correspond à la configuration de cette même butée en prise avec une
chaussure de ski de randonnée dont le trottoir T est, comme indiqué précédemment,
plus haut que celui d'une chaussure de ski alpin.
[0070] Dans cette position, le second bossage 32 reste libre en étant disposé sans contact
avec la paroi inclinée 4 du corps située au-dessus.
La stabilité de cette position est assurée par l'action du ressort R qui a tendance
à rappeler les bras 1a, 1b vers le bas.
[0071] La mâchoire 1 est alors en position basse de randonnée.
[0072] Cette position basse est située ici (telle qu'illustrée par la figure 4A) au-dessus
de la position basse alpine (représentée sur la figure 3A, du fait du soulèvement
du pivot 2 sur quelques millimètres ; le jonc 22a venant en appui contre la face en
dépouille d du corps C.
[0073] Lorsque le skieur chausse ses skis, le trottoir T de sa chaussure de randonnée vient
se loger en force sous les bras 1a, 1B de la mâchoire 1 en la soulevant, comme illustré
par la figure 4B.
[0074] Le couple exercé par la chaussure a ainsi pour effet de faire basculer le pivot 2
vers l'avant et vers le haut en rapprochant le palier 10a de la paroi inclinée 4 tout
en escamotant au passage l'épaulement 41.
Dans ce cas, du fait des dimensions du second bossage 32, l'entretoise 3 échappe à
la paroi 4 et peut, dès lors, se déplacer librement vers le haut, sa tête 22 faisant
saillie, à l'avant, au-delà de la face supérieure du corps.
[0075] Conjointement, la tige 21 du pivot 2, en se redressant dans l'oeillet A, exerce une
traction vers l'arrière sur le tirant L en comprimant très légèrement le ressort R.
[0076] Cette position de butée correspond à la fin de la course haute de la mâchoire 1.
[0077] Le jeu existant entre les contours de l'oeillet A et le rétreint 20 du pivot 2 permet
de soulager légèrement le ressort R et d'éviter ainsi l'apparition d'une trop grande
contrainte qui serait préjudiciable à la sécurité et à la fiabilité de la butée.
Cet effet est optimisé par le choix d'un profil et de caractéristiques dimensionnelles
spécifiques et asymétriques du rétreint 20 et d'une géométrie de l'oeillet A.
Les contours intérieurs de l'oeillet A sont conformés de façon à éviter un contact
trop agressif avec le pivot pour préserver son intégrité et sa durée de vie.
[0078] Les contraintes de soulèvement susceptibles d'être exercées sur la chaussure, en
particulier, en cas de chute du skieur, conduiraient à un déplacement supplémentaire
vers le haut de la mâchoire 1 et, par suite, à un décalage des positions correspondant
aux butées respectivement de la course basse ou de la course haute des figures 3B
et 4B.
[0079] On assisterait alors à un glissement vers le haut du premier bossage 31 (figure 3B)
ou du palier supérieur 10a (figure 4B) sur la paroi de guidage 4.
Le niveau de seuil de ces contraintes est déterminé au préalable et est ajusté par
tarage du ressort R destiné à compenser la traction du tirant L.
[0080] Selon des variantes non représentées, il serait possible de prévoir que l'entretoise
3 porte plus de deux bossages de façon à définir une ou plusieurs positions intermédiaires
du pivot 2 entre les positions alpine et de randonnée et donc d'offrir des courses
de la mâchoire 1 de différentes amplitudes entre des positions basses de repos et
diverses positions « chaussées » extrêmes de fin de course vers le haut.
1. Butée avant d'un système de fixation de ski (S) comprenant une embase (E) et un corps
(C) pourvu d'une mâchoire (1) mobile destinée à venir en prise avec le trottoir (T)
d'une chaussure en étant supportée par un pivot (2) sensiblement vertical articulé
sur un tirant (L) longitudinal coopérant avec un ressort (R) de rappel, caractérisée en ce que ledit pivot (2) porte au moins deux éléments de butée (3, 10a) coopérant avec une
paroi interne d'arrêt (4) ménagée sur ledit corps, lesdits éléments de butée (3) prenant,
par rotation du pivot (2) sur lui-même, des positions angulaires distinctes correspondant
à des courses de ladite mâchoire (1) d'amplitudes, respectivement, courte et longue
dans la direction verticale, ledit pivot (2) ayant un débattement dans le plan vertical
correspondant à un basculement vers le haut ou vers le bas de ladite mâchoire (1),
permettant ainsi son adaptation à différentes hauteurs de trottoir (T) ainsi qu'à
divers profils de semelles de chaussures.
2. Butée selon la revendication 1, caractérisée en ce que le pivot (2) est accessible depuis l'extérieur.
3. Butée selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que l'un desdits éléments de butée est constitué d'une entretoise (3) formée d'un galet
présentant, sur son pourtour, au moins deux bossages (31, 32) correspondant à des
courses, respectivement, basse et haute de ladite mâchoire (1).
4. Butée selon la revendication 3, caractérisée en ce que les deux bossages (31, 32) constituent deux éléments de butée.
5. Butée selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce qu'un premier bossage (31) présente une épaisseur et/ou une longueur telle que la mise
en appui dudit bossage sur la paroi d'arrêt (4) du corps en regard corresponde à la
butée de fin de la course basse de ladite mâchoire (1).
6. Butée selon la revendication 3 ou 5, caractérisée en ce qu'un second bossage (32) présente une épaisseur et/ou une longueur telle que l'entretoise
(3) échappe à ladite paroi au moins en fin de la course haute de ladite mâchoire (1).
7. Butée selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'articulation entre le tirant (L) et le pivot (2) est réalisée par engagement dudit
pivot dans un oeillet (A) ménagé à l'extrémité arrière dudit tirant (L).
8. Butée selon la revendication 7, caractérisée en ce que les dimensions de l'oeillet (A) sont supérieures à la section du pivot (2) pour permettre
son débattement.
9. Butée selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisée en ce que la section du pivot (2) présente un rétreint asymétrique (20) au niveau de son articulation
avec le tirant (L).
10. Butée selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit pivot (2) possède une tête élargie (22) assurant le calage vertical de l'un
des éléments de butée (3, 10a) et une rainure (23) permettant sa rotation par vissage.
11. Butée selon la revendication 10, caractérisée en ce que la tête (22) est asymétrique et comporte un jonc (22a) destiné à venir en appui contre
des faces (12a, d) en dépouille de la mâchoire (1) et du corps (C).
12. Butée selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la mâchoire (1) comprend deux bras symétriques (1a, 1b) montés chacun sur ledit pivot
(2) via deux paliers, respectivement, supérieurs (10a, 10b) et inférieurs (11a, 11b).
13. Butée selon la revendication 12, caractérisée en ce que l'un desdits éléments de butée est constitué de l'un des paliers supérieurs (10a).
14. Butée selon l'une des revendications 12 ou 13, caractérisée en ce que le corps (C) présente, sous la paroi d'arrêt (4), un épaulement interne (41) susceptible
de s'escamoter au contact du palier supérieur (10a) en fin de course haute de ladite
mâchoire (1).
15. Butée selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisée en ce que l'entretoise (3) présente un alésage central (30) pourvu de moyens de blocage en
rotation du pivot (2).
16. Butée selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la paroi d'arrêt (4) est orientée vers le bas et vers l'avant et présente une courbure
concave.
17. Système de fixation comprenant une butée avant selon l'une des revendications 1 à
16, susceptible de prendre au moins deux positions angulaires correspondant à des
courses basse et haute de réglage de la mâchoire adaptées respectivement aux chaussures
de ski alpin et aux chaussures de randonnée.
1. Zehenhalter eines Skibindungssystems (S), der eine Grundplatte (E) und einen Körper
(C) mit einer beweglichen Backe (1) umfasst, die bestimmt ist, mit dem Bindungseingriff
(T) eines Schuhs in Eingriff zu kommen und von einem etwa vertikalen Zapfen (2) gestützt
ist, der auf einem länglichen Zugstab (L) angelenkt ist, der mit einer Rückstellfeder
(R) zusammenarbeitet, dadurch gekennzeichnet, dass der Zapfen (2) mindestens zwei Anschlagelemente (3, 10a) trägt, die mit einer Anschlaginnenwand
(4) zusammenarbeiten, die auf dem Körper ausgebildet ist, wobei die Anschlagelemente
(3) durch Rotation des Zapfens (2) um sich selbst unterschiedliche Winkelpositionen
einnehmen, die Amplitudenwegen der Backe (1) entsprechen, die in der vertikalen Richtung
jeweils kurz und lang sind, wobei der Zapfen (2) einen Ausschlag in der vertikalen
Ebene hat, der einem Wippen nach oben oder nach unten der Backe (1) entspricht, wodurch
ihre Anpassung an verschiedene Höhen des Bindungseingriffs (T) sowie an verschiedene
Schuhsohlenprofile gestattet ist.
2. Halter nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Zapfen (2) von außen zugänglich ist.
3. Halter nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass eines der Anschlagelemente aus einem Distanzstück (3) besteht, das von einem Klötzchen
gebildet ist, das auf seinem Umfang mindestens zwei Wülste (31, 32) aufweist, die
dem jeweiligen niedrigen und hohen Weg der Backe (1) entsprechen.
4. Halter nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass die zwei Wülste (31, 32) zwei Anschlagelemente bilden.
5. Halter nach Anspruch 3 oder 4, dadurch gekennzeichnet, dass eine erste Wulst (31) eine Stärke und/oder eine Länge aufweist, die derart ist, dass
die Abstützung der Wulst auf der Anschlagwand (4) des Körpers gegenüber dem Endanschlag
dem niedrigen Weg der Backe (1) entspricht.
6. Halter nach Anspruch 3 oder 5, dadurch gekennzeichnet, dass eine zweite Wulst (32) eine Stärke und/oder eine Länge aufweist, die derart ist,
dass sich das Distanzstück (3) mindestens am Ende des hohen Wegs der Backe (1) nicht
an der Wand abstützt.
7. Halter nach einem der vorangehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass das Gelenk zwischen dem Zugstab (L) und dem Zapfen (2) durch Eingriff des Zapfens
in eine Öse (A) ausgeführt ist, die am hinteren Ende des Zugstabs (L) ausgebildet
ist.
8. Halter nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Abmessungen der Öse (A) größer als der Querschnitt des Zapfens (2) sind, um sein
Ausschlagen zu erlauben.
9. Halter nach einem der Ansprüche 7 oder 8, dadurch gekennzeichnet, dass der Querschnitt des Zapfens (2) im Bereich seiner Anlenkung an den Zugstab (L) eine
asymmetrische Verengung (20) aufweist.
10. Halter nach einem der vorangehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass der Zapfen (2) einen erweiterten Kopf (22), der die vertikale Verkeilung eines der
Anschlagelemente (3, 10a) sichert, und eine Rille (23), die seine Rotation durch Schrauben
erlaubt, besitzt.
11. Halter nach Anspruch 10, dadurch gekennzeichnet, dass der Kopf (22) asymmetrisch ist und eine Nase (22a) aufweist, die bestimmt ist, sich
auf Schrägflächen (12a, d) der Backe (1) und des Körpers (C) abzustützen.
12. Halter nach einem der vorangehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Backe (1) zwei symmetrische Arme (1a, 1 b) umfasst, die jeweils auf dem Zapfen
(2) mit Hilfe von zwei jeweiligen oberen (10a, 10b) und unteren (11a, 11 b) Lagern
montiert sind.
13. Halter nach Anspruch 12, dadurch gekennzeichnet, dass eines der Anschlagelemente von einem der oberen Lager (10a) gebildet ist.
14. Halter nach einem der Ansprüche 12 oder 13, dadurch gekennzeichnet, dass der Körper (C) unter der Anschlagwand (4) einen inneren Absatz (41) aufweist, der
imstande ist, im Kontakt mit dem oberen Lager (10a) in oberer Endlage der Backe (1)
einzurasten.
15. Halter nach einem der Ansprüche 3 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das Distanzstück (3) eine zentrale Bohrung (30) aufweist, die mit Rotationsblockiermitteln
des Zapfens (2) ausgestattet ist.
16. Halter nach einem der vorangehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Anschlagwand (4) nach unten und nach vorn zeigt und eine konkave Krümmung aufweist.
17. Bindungssystem, das einen Zehenhalter nach einem der Ansprüche 1 bis 16 umfasst, der
imstande ist, mindestens zwei Winkelpositionen einzunehmen, die einer niedrigen und
einer hohen Einstelllage der Backe entsprechen, die jeweils für alpine und für Touring-Skischuhe
geeignet ist.
1. A front stop of a ski fastening system (S) comprising a base (E) and a body (C) provided
with a moving jaw (1) designed to engage with the platform (T) of a shoe while being
supported by a substantially vertical pivot (2) articulated on a longitudinal tie
rod (L) cooperating with a return spring (R), characterized in that said pivot (2) bears at least two stop elements (3, 10a) cooperating with an inner
stop wall (4) arranged on said body, said stop elements (3) assuming, by rotation
of the pivot (2) around itself, separate angular positions corresponding to travels
of said jaw (1) with short and long amplitudes, respectively, in the vertical direction,
said pivot (2) having a travel in the vertical plane corresponding to upward or downward
tilting of said jaw (1), thus allowing it to be adapted to different platform heights
(T) as well as to various shoe sole profiles.
2. The stop recording claim 1, characterized in that the pivot (2) is accessible from the outside.
3. The stop according to claim 1 or 2, characterized in that one of said stop elements is made up of a spacer (3) formed by a roller having, on
its perimeter, at least two bosses (31, 32) corresponding to lower and upper travels,
respectively, of said jaw (1).
4. The stop according to claim 3, characterized in that the two bosses (31, 32) constitute two stop elements.
5. The stop according to one of claims 3 or 4, characterized in that first boss (31) has a thickness and/or a length such that the bearing of said boss
on the stop wall (4) of the facing body corresponds to the end-of-travel stop for
the lower travel of said jaw (1).
6. The stop according to claim 3 or 5, characterized in that a second boss (32) has a thickness and/or a length such that the spacer (3) escapes
said wall at least at the end of the upper travel of said jaw (1).
7. The stop according to one of the preceding claims, characterized in that the articulation between the tie rod (L) and the pivot (2) a stumbling meshing of
said pivot in an eyelet (A) arranged at the rear end of said tie rod (L).
8. The stop according to claim 7, characterized in that the dimensions of the eyelet (A) are greater than the section of the pivot (2) to
allow its displacement.
9. The stop according to one of claims 7 or 8, characterized in that the section of the pivot (2) has an asymmetrical narrowing (20) at its articulation
with the tie rod (L).
10. The stop according to one of the preceding claims, characterized in that said pivot (2) has a wider head (22) ensuring the vertical wedging of one of the
stop elements (3, 10a) and a slot (23) allowing it to be rotated by screwing.
11. The stop according to claim 10, characterized in that the head (22) is asymmetrical and includes a ring (22a) designed to bear against
tapered faces (12a, d) of the jaw (1) and the body (C).
12. The stop according to one of the preceding claims, characterized in that the jaw (1) comprises two symmetrical arms (1 a, 1b) each mounted on said pivot (2)
via two bearings, upper (10a, 10b) and lower (11 a, 11b), respectively.
13. The stop according to claim 12, characterized in that one of said stop elements is formed by one of the upper bearings (10a).
14. The stop according to one of claims 12 or 13, characterized in that the body (C) has, below the stop wall (4), an inner shoulder (41) able to retract
in contact with the upper bearing (10a) at the upper end of travel of said jaw (1).
15. The stop according to one of claims 3 to 6, characterized in that spacer (3) has a central bore (30) provided with rotational locking means of the
pivot (2).
16. The stop according to one of the preceding claims, characterized in that the stop wall (4) is oriented downward and forward and has a concave curve.
17. A fastening system comprising a front stop according to one of claims 1 to 16, able
to assume at least two angular positions corresponding to lower and upper adjustment
travel of the jaw respectively adapted to alpine ski boots and trail running shoes.