[0001] La présente invention concerne un dispositif intra-buccal équin. Il est destiné à
prédisposer la mandibule à se maintenir dans une position de neutralité propice à
l'équitation dans le respect d'impératifs biomécaniques et cognitifs indispensables
à l'économie générale de l'organisme et au bien-être du cheval, à être une alternative
aux mors.
[0002] Pour adhérer à ce qu'il lui est proposé, le cheval doit rester perméable aux sollicitations
de son cavalier. Cela s'obtient grâce aux mors qui permettent d'entretenir une communication
active avec le cheval. Cette activité devient pénalisante dès lors où le cheval n'
étant plus en capacité de cautionner la légitimité des demandes, se défend en serrant
les dents avant de rigidifier son encolure. L'embarras du cheval provient de sa crainte
à ne pas pouvoir démobiliser sa mâchoire à temps pour qu'elle retrouve une position
de protection physiologique, dite de repos tonique, dans laquelle les dents ne se
touchent pas. En raison de seuils qu'il ressent être dépassés, en serrant les dents,
espérant se protéger, il devient la victime de sa détermination. Une hyperactivité
sur les mors ne peut alors qu' accroître le problème. En effet, ces démarches verrouillent
tous les systèmes de protection de l'organisation animale qui, parasitée s'expose
à sa décompensation.
[0003] Le dispositif intra - buccal équin de la présente invention détourne l'esprit des
mouvements pénibles et grâce à son plan inter-incisif (1) parcouru par des reliefs
percés ( 12 ) ( 8 ) supprime les contacts dento-dentaires , matérialise et privilégie
le repère de neutralité nommé espace libre ou champ postural de repos, grâce à son
bourrelet postérieur ( 13 ) maintiennent dans le respect des règles biomécaniques
animales la légitimité des actions du ou des mors, ou en est l'alternative.
[0004] On connait par la demande du brevet français, rejetée, n°
2688774 un dispositif destiné à décontracter les équidés lors de leurs utilisations ; l'épaisseur
du bourrelet inter-incisif préconisée pour empêcher la fermeture totale des mâchoires
est de l'ordre de 1,8 cm. Une telle hauteur empêche les séquences physiologiques de
la déglutition de se faire. En effet, le réflexe linguo-mandibulaire lors de la déglutition
salivaire se fait par calage molaire. Une surestimation de calage de plus de 4 mm,
valeur de l'espace libre obtenue après la séquence du reflexe de déglutition, occasionne
des troubles locaux dont les dysfonctions linguales paraissent anodines par rapport
aux réactions en chaîne qu'elles entraînent au niveau de l'organisme en entier.
[0005] De plus, la demande de brevet français décrit une surface de bourrelet pouvant être
concave. Cela sous entend une inégalité d'appui lorsque les dents antagonistes viennent
à son contact. Cette inégalité engendre des impressions au niveau des articulations
temporo-mandibulaires inégales.
[0006] L' irrégularité pénalise la capsule articulaire de l'articulation la plus sollicitée,
elle est une source de troubles à distance.
[0007] D'autre part , la même demande de brevet décrit un dispositif destiné à rendre le
cheval réceptif aux ordres dans le calme. La grande épaisseur du bourrelet, 1,8 cm
, et l'inclinaison du bourrelet précisée aléatoire retirent toutes possibilités de
contractions isométriques des muscles élévateurs de la mandibule et l'éloignement
de la prise d'appui sur le calage postérieur sont tels que l'ensemble de l'équilibre
neuromusculaire et articulaire de l'appareil manducateur est compromis. En effet la
posture de la langue, la déglutition salivaire et les contractions isométriques des
muscles élévateurs de la mandibule sont indissociables de l'équilibre neuromusculaire
de l'organisme tout entier. Pour échapper aux contraintes, la langue devient hypertonique,
fausse les effets du ou des mors, devient serpentine, ou hypotonique et pend hors
de la bouche. Si le corps étranger demeure en bouche, l'énervement est la règle.
[0008] La demande de brevet référencée
2688774 décrit un bourrelet empêchant la fermeture des mâchoires des équidés et un système
de clipage, crochetage ou tous autres procédés utilisés en fixation de prothèse dentaire
sur les mêmes dents.
[0009] Puisque la demande
2688774 ne spécifie pas la nature des dents recouvertes par le bourrelet, qu'il y est fait
une corrélation entre la rétention des dents recouvertes et le système de fixation
sur ces mêmes dents, la personne du métier sachant que chez le cheval les crochets
ne sont pas rétentifs ou n'existent pas, seules les incisives seront recouvertes afin
de participer à la rétention.
[0010] Le dispositif de la présente invention diffère de la demande
2688774 en ce qu'il recouvre les crochets ( 17 ), en ce qu'il possède un plan palatin de
recouvrement muqueux ( 10 ).
[0011] La demande de brevet
2688774 décrit une fixation sur les dents par tous procédés utilisés en fixation de prothèse.
[0012] Habituellement, la personne du métier recherche la rétention des prothèses amovibles
en réduisant autant que possible leurs jeux , en les rendant fixe grâce à des crochets
activés entre ou sur les parties vestibulaires des dents.
[0013] Le dispositif de la présente invention diffère de la demande
2688774 en ce que c'est le mode d'emboitement qui de par un certain jeu compensé par la friction
douce et des proportions d'équilibrage h / 1 ≥ 3 (15) et h/L ± 1 ≤ 1 ( 18 ), détermine
les caractéristiques de positionnement et de largeur 1 du plan inter-incisif ( 1 ),
de longueur L du plan palatin de recouvrement muqueux (10), assure la stabilité du
dispositif dont l'immobilité relative étudiée dépend de h/1 ≥ 3 ( 15 ) et son jeu
moelleux dépend de h/L ± 1 ≤ 1 (18).
[0014] La demande de brevet
2688774 décrit des protubérances sur la face labiale destinées à faire jouer les lèvres pour
augmenter l'effet de décontraction.
[0015] Le jeu des lèvres auquel recourt
2688774 à pour inconvénient majeur de rendre le cheval « bavard », peu attentif, excité.
[0016] Le dispositif de la présente invention diffère de
2688774 en ce que le prolongement vers l'avant ou vers l'arrière du plan inter-incisif (
1 ) est sous la gouverne de h / 1 ≥ 3 ( 15 ), détermine les lèvres à rester neutre,
évite leurs jeux. C'est l'inclinaison générale des prolongements vestibulaires dentaires
( 2 ) et latéraux, qui extérieurement et dans le sens de la hauteur, en s' écartant
du bord libre des incisives fait écarter la lèvre supérieure de l'inférieure de manière
constante , minimise son jeu le long du prolongement. L'ouverture mandibulaire est
alors optimisée dans le calme labial et l'attention du cheval est augmentée.
[0017] Le dispositif de la présente invention diffère de
2688774 en ce qu'il comporte un bourrelet postérieur ( 13 ) ou d' autres reliefs ( 13 ) situés
en arrière des crochets ( 17 ) et en avant des prémolaires, en ce qu'il comporte un
plan inter-incisif ( 1 ) parcouru par des reliefs percés ( 12 ) ( 8 ).
[0018] On connait par le brevet américain publié n°
4380888 un dispositif dont le plan inter molaire associé à des anneaux latéraux invite le
mors à rester en bonne place malgré l'hyperactivité des actions du cavalier à vouloir
l'en soustraire. L'appui molaire ne désengage pas les muscles temporaux à se décontracter
lors de l'appui des dents antagonistes sur la plaque d' interposition molaire : or,
c'est l'inhibition des contractions des muscles élévateurs qu' il faut rechercher
et la surcharge molaire amplifie leurs contractions . Tous ces muscles se mettent
en hyperactivités parafonctionnelles et provoquent de proche en proche des décompensations
nuisibles à l'organisme.
[0019] On connait par le brevet anglais publié numéro
720 , 226 un dispositif dont la mince gaine de protection portée au dessus des dents est destiné
à leur donner un embellissement, à améliorer les façons de mordre et de mastiquer,
à diminuer l'incidence cariogène.
[0020] Puisque le brevet numéro
720 , 226 ne spécifie pas la dimension de la minceur , la personne du métier sait qu'afin d'améliorer
les façons de mastiquer , cette minceur doit être recherchée vers une valeur qui tend
vers 0 pour libérer le plus possible la hauteur de l'espace libre et privilégier la
hauteur de repos mandibulaire entre les cycles de mastication.
[0021] Le dispositif de la présente invention diffère du brevet publié
720,226 en ce que sa minceur est recherchée vers une valeur qui vient en limite de la hauteur
de l'espace libre afin de la matérialiser. Cette épaisseur inter incisive tend à saturer
la hauteur de l'espace libre, tend vers 4 mm.
[0022] Le brevet référencé
720 , 226 ne spécifie pas la nature des dents recouvertes , la personne du métier sait que
pour améliorer les façons de mastiquer , les contacts prémolo-molaires sont obligatoires,
que le plan de morsure doit impacter toutes les dents. Le recouvrement de l'ensemble
des dents augmente les pressions dento-dentaires. En effet, en globalisant une surface
d'appui, la proprioception individuelle parodontale des dents disparait et la force
masticatoire générale est considérablement augmentée. De plus l'appui prémolo-molaire
engage les muscles temporaux à se contracter lors de l'appui des dents antagonistes
sur la plaque d'interposition prémolo-molaire. La surcharge prémolo-molaire amplifie
la contraction des muscles élévateurs de la mandibule, valorise la fermeture mandibulaire.
[0023] Le dispositif de la présente invention diffère de
720 , 226 en ce que seules les incisives et les canines sont recouvertes. Ce recouvrement partiel
libère les maxillaires de tout contact prémolo - molaire. Cette absence de contacts
postérieurs suppriment les pressions dento-dentaires, invalide la valeur du coefficient
masticatoire, diminue la force masticatoire, inhibe les contractions des muscles temporaux,
valorise l'ouveture mandibulaire.
[0024] Le brevet référencé
720 , 226 décrit une protection d' embellissement dont la face externe suit la forme des dents,
qui est dentelée pour correspondre aux divisions entre elles et permettre une compétence
ordinaire des lèvres entre elles.
[0025] Le dispositif de la présente invention diffère de
720 , 226 en ce qu'il possède des faces vestibulaires externes et latérales externes, qui en
s'éloignant de la forme des dents s'écartent délibérément du bord libre des incisives
et crochets, provoquent une inclinaison des faces vestibulaires externes et latérales
externes des recouvrements dentaires ( 2 ) fuyante en direction du bord libre des
lèvres , de même pente pour celles des faces vestibulaires des prolongements muqueux
latéraux afin de provoquer une diminution de la compétence des lèvres entre elles,
rétraction labiale qui potentialise l'ouverture mandibulaire. De plus, toutes les
surfaces externes ont un état de surface poli sans présence de dentelures afin d'empêcher
les bords libres de l'inclinaison des faces vestibulaires et latérales de devenir
une source d'inconfort, de déclencher un jeu labial vicieux préjudiciable à l'attention
du cheval.
[0026] Le brevet référencé
720 , 226 décrit une protection pour améliorer les façons de mordre, des dessins façonnés aussi
tranchants que nécessaire, une gaine qui suit extérieurement l'orientation des dents,
un recouvrement gingival partiel, aléatoire.
[0027] Le dispositif de la présente invention diffère du brevet
720 , 226 en ce que la totalité du prolongement vestibulaire muqueux maxillaire ( 3 ) ou mandibulaire
recouvre les procès alvéolaires et la gencive attenante, en ce que le prolongement
vestibulaire dentaire ( 2 ), dans sa partie externe, ou les parties latérales externes
ne suivent pas l'orientation des dents, en ce que toutes les surfaces externes sont
polies, arrondies, sans dessin façonné. Il faut savoir que la lèvre supérieure chez
le cheval est préhensile, quelle est un organe du toucher extrêmement sensible , contenant
des récepteurs sensitifs et moteurs spécifiques (point VG 26)... Les prolongements
muqueux et dentaires externes tels qu'ils sont programmés , caractérisés et revendiqués
par la présente invention interpellent le cheval, l'aident à le délivrer des situations
désagréables, la puissance mécanique de cisaillement est amoindrie, par transferts
ou associations d'idées nouvelles le dispositif relaxe, dissuade le cheval de mordre.
[0028] Le brevet référencé
720 , 226 décrit une protection pour diminuer le risque cariogène.
[0029] La personne du métier sait que la salive contient des éléments anti cariogène , que
sa présence liquidienne est indispensable. Or, la gaine du dispositif décrite dans
le brevet
720 , 226 isole les dents des bienfaits de l'activité salivaire.
[0030] Le dispositif de la présente invention diffère de
720 , 226 en ce que les fluides buccaux peuvent s'insinuer en dessous des prolongements grâce
aux espacements palatins , s'échanger grâce aux reliefs percés , qu' ils baignent
les organes dentaires.
[0031] Le brevet référencé
720 , 226 décrit une protection dont la gaine est façonnée intérieurement pour s' adapter à
la façon d' une prothèse dentaire.
[0032] La personne du métier sait que pour s' adapter , une prothèse amovible doit s'appliquer
avec précision contre les surfaces muqueuses d'appui , doit avoir des rapports étroits
entre l'intrados de l'appareil et les muqueuses tels que les espacements ne doivent
pas exister.
[0033] Le dispositif de la présente invention diffère du dispositif
720 , 226 en ce que le prolongement muqueux palatin ( 10 ) est espacé des surfaces muqueuses
d'une valeur minimale de 5 mm. Cet espacement est dû à la présence des reliefs situés
au niveau de l'intrados du plan de recouvrement muqueux palatin ( 10 ), du bourrelet
postérieur ( 13 ), ou autres reliefs ( 13 ). Le jeu de cette extension convie à l'ouverture
buccale, donne du moelleux à l'ensemble , mobilise par son jeu moelleux le dispositif
dés l'ouverture mandibulaire.
[0034] Le brevet référencé
720 , 226 décrit une gaine dont la résilience lui permet d'être facilement retirable en commençant
par l'arrière, façonnée à la façon d'une prothèse dentaire.
[0035] Le dispositif de la présente invention diffère du dispositif
720 , 226 en ce que sa rétention, sa stabilité et son jeu moelleux ne dépendent ni de sa résilience
, ni de son crochetage , mais de son mode d'emboitement conditionné par les proportions
h/1 ≥ 3(15), h/L ± 1 ≤ 1 (18) et de ses paramètres ( h : hauteur du vestibule au niveau
des incisives centrales, pinces chez le cheval , comprenant la hauteur des dents ,
des procès alvéolaires jusqu'au cul de sac vestibulaire antérieur , 1 : largeur du
plan inter-incisif ( 1 ) dans sa dimension sagittale , L : longueur du plan de recouvrement
palatin ( 10 ) ) ; mode d'emboitement programmé en jouant sur ces paramètres. Ces
proportions évitent le désengagement du dispositif pendant l'ouverture mandibulaire
malgré le jeu moelleux recherché. Chez les chevaux , l'obligation d'avoir une largeur
du plan inter-incisif ( 1 ) proportionnelle à la largeur du bord libre des incisives
( largeur au niveau du bord libre des pinces identique à celle du collet ), d'avoir
un prolongement horizontal vers l'avant et les cotés dû à la présence des prolongements
dentaires fuyant le bord libre des incisives et crochets revendiqué pour rétracter
la lèvre supérieure ( pour un dispositif maxillaire ), l'obligation d'obtenir un jeu
moelleux dû au prolongement postérieur palatin ( 10 ), provoquent un porte à faux
qu'il convient de corriger en jouant sur la largeur 1 du plan inter-incisif ( 1 ),
sur la longueur L du prolongement postérieur palatin ( 10 ), en fonction de la hauteur
h, dimension de la hauteur vestibulaire antérieure, immuable , propre à chaque cheval
, selon des proportions évaluées par les formules h/1 ≥ 3 ( 15 ) et h/L±1 ≤ 1 ( 18
). Ces proportions résument les limites de la correction pouvant se faire sur les
dimensions horizontales vers l'avant ou / et l'arrière du prolongement du plan inter-incisif
(1), permet un mode d'emboitement stable dont l'immobilité relative est à jeu moelleux.
[0036] Le dispositif de la présente invention diffère du brevet référencé
720 , 226 en ce que sa désinsertion ne peut pas se faire de l'arrière vers l'avant . En effet,
la langue des chevaux possède une forte puissance, de grandes possibilités d'extensions
sagittales et latérales sans comparaison avec nos possibilités humaines restreintes
; d'où l'évidence d'empêcher le dispositif à pouvoir être retiré de l'arrière vers
l'avant. La hauteur h du prolongement vestibulaire dento-muqueux ( 2 ), ( 3 ), en
étant trois fois supérieure ou plus par rapport à la largeur 1 du plan inter-incisif
( 1 ) permet à la désinsertion de ne se faire que de l'avant vers l'arrière.
[0037] Le brevet référencé
720 , 226 divulgue une utilisation possible sur les dents des chevaux , dont celle d'améliorer
la mastication sans citer d'autres caractéristiques que celles pouvant être exploitées
chez l'humain. Outre les remarques faites auparavant, la mastication chez les chevaux
dure entre 16 et 18 heures par jour . En effet, la pousse continue des dents des chevaux
est compensée par l'usure provoquée par la mastication . La protection proposée par
le dispositif du brevet
720 , 226 empêcherait cette usure de se faire et l'égression dentaire rapide provoquerait une
surocclusion insupportable pour le cheval.
[0038] Le dispositif de la présente invention diffère du brevet
720 , 226 en ce que son temps d'utilisation ne se faisant que pendant les temps équestres,
périodes hors repas , reste sans influence sur l'égression dentaire. L'ensemble des
caractéristiques divulguées par le brevet
720 , 226 ne sont pas transposables sur les dents des chevaux ne peuvent pas potentialiser
les ouvertures mandibulaires ni dynamiser les bilatéralités mandibulaires. Du fait
des différences essentielles qu'il existe entre les appareils manducateur de nos deux
espèces , ces différences font que si des généralités peuvent s'universaliser, des
rectificatifs spécifiques doivent contrôler les particularismes.
[0039] Le dispositif de la présente invention a pour objet d'écarter les problèmes dénoncés
ci-avant ; de fournir un plan inter-incisif ( 1 ) parcouru par des reliefs percés
(12) (8) dont l'épaisseur s'inscrit en limite de la valeur de l'espace libre ; dont
l'inclinaison se marie parfaitement avec le plan occlusal incisif, dynamise la bilatéralité
mandibulaire, et permet à la langue d'assurer sa fonction de déglutition. Ainsi ,
le reflexe nociceptif d'inhibition du nerf trijumeau peut avoir lieu, réduit l'intensité
des contractions des muscles temporaux, libère l'organisme des hypertonicités musculaires
qui le désorganisent ; de fournir un bourrelet postérieur ( 13 ) ou d'autres reliefs
( 13 ) situés à l'arrière des incisives et en avant des prémolaires dont la hauteur
globale est la somme de la hauteur des canines englobées et d'une valeur ajoutée qui
dépend du ressenti de chaque cheval mais toujours supérieure à la hauteur du champ
postural de repos donc du plan inter-incisif ( 1 ). Le bourrelet postérieur ( 13 )
ou autres reliefs ( 13 ) compris dans l'intrados ( 16 ) du recouvrement palatin postérieur
( 10 ) surdimensionnés par rapport à l'espace libre n'occasionnent aucun trouble physiologique
à cause de la présence des diastèmes séparant les coins des prémolaires au niveau
des deux maxillaires chez les chevaux ( particularité équine ). Le bourrelet postérieur
( 13 ) ou autres reliefs ( 13 ) participent prioritairement à potentialiser l'ouverture
mandibulaire grâce à la représentation mentale de la nouvelle sensation qu'ils procurent
contre la langue.
[0040] Le dispositif de la présente invention comporte comme première caractéristique un
plan inter-incisif ( 1 ) ou / et incisivo-canin qui supprime les contacts dento-dentaires
prémolo-molaire. En l'absence du dispositif , quand des contacts abusifs existent,
ils empêchent l'appareil manducateur de trouver le repos musculo-tendineux de référence
et le cheval ne pouvant plus s'adapter aux contraintes équestres se défend. En effet,
ces contacts dento-dentaires proviennent de contractions violentes et durables des
muscles élévateurs de la mandibule ( masséters , temporaux , ptérygoïdiens). Ils répercutent
leurs défauts sur la posture générale et les désordres s'établissent.
[0041] Le dispositif comporte comme deuxième caractéristique l'obligation de s'insinuer
en limite de la valeur de l'espace libre. Ce champ postural de repos est génétiquement
programmé dans chaque espèce animale. Il est de l'ordre de 4 mm chez les équins. Il
est déterminé dans le temps où les contractions des muscles élévateurs de la mandibule
compensent parfaitement celles des muscles abaisseurs ( les digastriques ). S'en suit
un reflexe myotatique de libération occlusale matérialisé par l'espace libre de 4
mm qui met au repos le système musculo-tendineux des maxillaires nécessaire pour entretenir
l'harmonie entre les différents systèmes de l'organisation générale de l'animal.
[0042] Le dispositif comporte comme troisième caractéristique son immobilité relative sur
le bloc incisif ou / et incisivo-canin. En effet , l'obligation physiologique de déglutir
la salive périodiquement impose à l'os hyoïde ( os de la langue ) d' assurer un point
d'ancrage postérieur fixe pour que la langue puisse effectuer son mouvement spécifique
de déglutition. Cette fixité dépend d' un appui ferme et stable des arcades dentaires
entre elles , appui déterminé sur le plan inter-incisif ( 1 ) grâce à l'occlusion
en bout à bout, une spécificité équine.
[0043] Le dispositif comporte comme quatrième caractéristique l'obligation de respecter
l'inclinaison du plan occlusal incisif ( de référence ). L' épaisseur du plan inter-incisif
( 1 ) doit être identique sur les 6 incisives. En effet, lorsque les 6 dents antagonistes
rencontrent le dispositif, l'appui doit se répartir également. L'engagement musculaire
des muscles élévateurs doit se faire de manière isotonique et isochrone afin de ne
pas désorganiser la symétrie de l'appui et d'assurer une décompression des articulations
temporo-mandibulaires équivalentes à droite comme à gauche lors du désengagement.
[0044] Le dispositif comporte comme cinquième caractéristique un plan palatin de recouvrement
muqueux ( 10 ) quand il est maxillaire . Ce prolongement incite l'ouverture mandibulaire
à se manifester. L'intrados du plan ( 16 ) peut être parcouru de formes en demi ballonnets
et son bord postérieur ( 11 ) est agrémenté d' un bourrelet postérieur ( 13 ) plus
ou moins haut faisant saillie transversalement au niveau des barres dans l'espace
comprit entre incisives et prémolaires, en contact avec la muqueuse palatine. Ils
potentialisent l'ouverture mandibulaire. Leurs hauteurs dépendent du ressenti de chaque
cheval. La hauteur du bourrelet postérieur ( 13 ) est toujours plus importante que
l'épaisseur du plan inter-incisif ( 1 ). Le plan de recouvrement muqueux palatin (
10 ) stimule l'organe de Jacobson ( flehmens associés à sa mise en bouche ), sature
le système artério-veineux et / ou nerveux de cet organe , calme les mâles entiers.
Le bourrelet postérieur ( 13 ) permet au cheval de faire une représentation mentale
de sa fermeture mandibulaire , du cheminement et de l'arrivée imminente du contact
incisif sur le plan inter-incisif ( 1 ). Ainsi, après ce repérage, il lui est possible
d'interrompre sa fermeture avant de terminer cette action ; ( recherche de légèreté
en équitation ).
[0045] Le dispositif comporte comme sixième caractéristique des structures annexes (12)
(8) distribuées le long du plan inter-incisif ( 1 ). En forme de demi-ballonnets ou
de bourrelets emprisonnant l'air, ils peuvent être percés. Ils sont destinés à donner
au cheval l'occasion de jouer dessus, de libérer les fluides buccaux collectés ou
d'autres produits inclus ( ex: médicamenteux...) dont l'appétence récompense ce jeu.
Ces structures annexes ( 12 ) aident à retrouver, après chaque desserrement, la position
de neutralité musculaire et permettent le réglage du plan. Elles se comportent comme
des capteurs de pression ou autres enregistreurs de données , peuvent en contenir,
de telle manière qu'associés au bourrelet postérieur ( 13 ), il devient possible d'évaluer
de manière objective la grosseur optimale du canon du mors, son diamètre ou /et sa
position idéale dans la bouche dans le sens de la hauteur ; en fonction des valeurs
de pression reconnus et équilibrés au niveau incisif, harmonieusement répartis ( étude
électro myographique ), il suffit de retrouver la hauteur du bourrelet postérieur
( 13 ) correspondante au maintien de ces valeurs. Ainsi, le bourrelet postérieur (
13 ) devient le marqueur dimensionnel. Il indique le diamètre du canon du mors à faire
adopter au cheval dans le respect des impératifs biomécaniques et cognitifs propre
à chaque cheval. Ces reliefs ( 12 ) permettent aussi de compenser la pression la plus
adéquate du serrage de la muserolle en fonction de données objectives ( 1/2 ballonnets
écrasés par le serrage, repère de pression maximale). Réglages qui actuellement se
font de manière empirique , peuvent être préjudiciables au bien-être du cheval. Il
est à noter que le dispositif de la présente invention peut instrumenter la bouche
d'autres mammifères. Les enregistreurs de données et en particulier les capteurs de
pressions pouvant permettre d' harmoniser ou de réharmoniser avec précision un espace
libre dont les dimensions ont été perdues ( bruxomanie , réhabilitation prothétique),
permettre une visualisation préventive de troubles à venir , (excès de pressions ).
[0046] Le dispositif comporte comme septième caractéristique un état de surface polie. Ce
surfaçage uni évite les inconforts contre les muqueuses jugales , linguales et les
lèvres, permet de repérer les contacts grâce aux marques de morsures occasionnées
sur la surface d'appui du plan inter-incisif ( 1 ), d'optimiser son réglage.
[0047] Le dispositif comporte comme huitième caractéristique un frottement dento-muqueux
à friction douce pour éviter les réactions proprioceptives d'évitement ou de rejet.
En effet, tout corps étranger dans la bouche est une gêne à laquelle le cheval ne
peut s'adapter que si le confort procuré est supérieur à l'immixtion.
[0048] Le dispositif comporte comme neuvième caractéristique une parfaite adaptation de
ses reliefs et creux internes correspondant à ceux sur lesquels il s'appuie. Sa sculpture
interne reproduit fidèlement les contours dentaires , les espaces inter-dentaires
, les procès alvéolaires, les contre-dépouilles. De cet ajustage dentaire dépend la
rétention du dispositif.
[0049] Le dispositif comporte comme dixième caractéristique des encoches ( 9 ), rugosités
( 9 ), perforations ( 9), situées distalement par rapport aux incisives appelées coins
, réparties sur les parties latérales extérieures du dispositif , ces rétentions digitales
( 9 ) facilitent son insertion et sa désinsertion.
[0050] Le dispositif comporte comme onzième caractéristique le fait que son rebord muqueux
vestibulaire ( 4 ) n' atteint pas le fond des vestibules (mise à part au niveau de
la zone du point VG 26 ) pour ne pas gêner les zones d'insertions musculaires et ne
pas être déstabilisé par leurs jeux. Il doit dépasser la ligne de plus grand contour
( 14 ) de leurs profils pour rester stable.
[0051] Le dispositif comporte comme douzième caractéristique une élasticité adéquate conférée
grâce à une bonne souplesse et une grande résistance du matériau. Il ne doit ni se
fissurer ni se déchirer lorsque les dents antagonistes atteignent le plan de morsure
même si les contraintes mécaniques sont fréquentes et puissantes.
[0052] Le dispositif comporte comme treizième caractéristique une obligation de biocompatibilité
avec les tissus muqueux. Il doit être non cytotoxique, non génotoxique et anallergique.
Il ne doit pas pouvoir se dégrader facilement dans des conditions d'usage habituel.
[0053] Le dispositif comporte comme quatorzième caractéristique un plan inter-incisif (1)
formé de plusieurs sous-couches fusionnées les unes sur les autres pour obtenir l'épaisseur
idéale. En équitation, l'épaisseur optimum, sauf cas particuliers , est celle du champ
postural de repos, de l'ordre de 4 mm chez le cheval. Une épaisseur de 1 mm permet
les avantages déjà cités mais peut ne préserver qu'insuffisamment l'appareil manducateur
des interférences molaires en fin de chemin de fermeture des articulations temporo-mandibulaires
. Ces interférences se comportent comme des prématurités dentaires. Elles provoquent
des déviations mandibulaires d'évitements, des contractions musculaires asymétriques
ou /et atypiques des élévateurs qui amènent des tiraillements au niveau des capsules
articulaires des articulations temporo-mandibulaires. Ces capsules très réflexogènes
, répercutent leurs dysfonctions sur la posture générale du cheval. Pour compenser
ce déséquilibre, le cheval s' adapte en adoptant des attitudes qui l'éloigne de la
rectitude recherchée en équitation. En augmentant mm après mm l'épaisseur du plan
inter-incisif ( 1 ), le déséquilibre disparaît et la rectitude réapparait. Cette rectitude
dépend de la dynamique mandibulaire dans son trajet de latéralité, dynamique qui en
l'absence du plan inter-incisif ( 1 ) se fait de manière cyclique unilatéralement
et asymétriquement dans le temps. Le plan inter-incisif ( 1 ) permet une bilatéralité
mandibulaire immédiate inconnue du cheval. Grâce à elle, les contractions des muscles
ptérygoïdiens s' équilibrent et les articulations temporo-mandibulaires peuvent se
soustraire à leurs positions de convenance d'adaptation. Celle génétiquement programmée
est retrouvée grâce au glissement sur le surfaçage poli de l'appui du plan inter-incisif
(1). L' ensemble de l'appareil manducateur formé de la triade dents , articulations
temporo-mandibulaires, muscles, se déverrouille et le cheval retrouve une liberté
de mouvements insoupçonnée. L' épaisseur du plan inter-incisif ( 1 ) peut dans certains
cas dépasser le champ postural de repos. Par exemple, chez les chevaux privés de contacts
en bout à bout au niveau des incisives , mâchoires dites en « becs de perroquet »
, les pressions molaires énormes ne sont jamais compensées par les contacts incisifs
qui possèdent une proprioception parodontale. Cette proprioception , fondamentale,
fait qu'une pression excessive étire les fibres desmodontales qui entourent les dents
et cet étirement en devenant démesuré fait desserrer les dents instinctivement. Ce
processus est orphelin chez les chevaux bégus. Le dispositif de la présente invention
recrée artificiellement des contacts antérieurs grâce au plan inter-incisif ( 1 )
prolongé vers l'avant ou vers l'arrière d' épaisseur supérieure à l'espace libre.
Il soulage le cheval et améliore de façon très sensible ses capacités.
[0054] Le dispositif comporte comme quinzième caractéristique un espace en forme de niche
situé entre le bourrelet postérieur ( 13 ) et la partie distale du plan inter-incisif
( 1 ). Cette espace peut loger et protéger dans l'épaisseur des différentes couches
fusionnées une caméra miniaturisée afin de visualiser de manière autonome le comportement
physiologique de la langue , d' éventuelles dysfonctions , lors des différentes fonctions
dans lesquelles elle est impliquée ( déglutition ), de découvrir les décalages internes
des tables internes, de visualiser les contacts agressifs pendant les mouvements mandibulaires
( mastication ).
[0055] Le dispositif comporte comme seizième caractéristique un mode d' emboitement régencé
selon des proportions h/1 ≥ 3 (15) et h/L ± 1 ≤ 1 ( 18 ), afin que la rétention par
friction douce puisse s' optimiser , des réservoirs ( 7 ) en forme de demi-ballonnets
ou autres reliefs, percés ou pas en fonction de l'élasticité du matériau thermoformable
ou thermoplastique et de l'activité salivaire du cheval , sont distribués en regard
des zones vestibulaires incisives ( 2 ) ou muqueuses ( 3 ). Ils participent à créer,
grâce à leurs dépressions, un effet favorable au jeu moelleux recherché.
[0056] Le dispositif comporte comme dix septième caractéristique un prolongement ( 8 ) au
niveau du bord libre du plan inter-incisif ( 1 ), en forme de languette , de bourrelet
ou de reliefs arrondis percés , il incite les lèvres à rester neutres lors de la déglutition
, participe à dynamiser l'ouverture mandibulaire.
[0057] Le dispositif comporte comme dix huitième caractéristique une inclinaison du prolongement
vestibulaire dentaire ( 2 ) qui doit fuir vers l'extérieur de bas en haut pour un
dispositif mandibulaire ou de haut en bas pour un dispositif maxillaire le bord libre
des incisives. Ainsi, les lèvres ont tendance à s'écarter et leurs séparations invitent
les maxillaires à l'être.
[0058] Le dispositif comporte comme dix neuvième caractéristique une inclinaison de même
pente que celle décrite ci-dessus au niveau de ses parties latérales et sur le long
du bordage latéral du prolongement muqueux palatin ( 10 ) et celles des faces vestibulaires
des prolongements muqueux ( 3 ) en direction des joues pour éviter aux lèvres trop
épaisses de venir armer la bouche.
[0059] D' autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux dans la
description qui suit. Toutes se référent aux dessins annexés donnés uniquement à titres
d'exemples et dans lesquels :
- La figure 1 représente une vue intérieure qui montre un mode de réalisation du dispositif
mandibulaire.
- La figure 2 représente une vue intérieure qui montre un mode de réalisation du dispositif
maxillaire.
- La figure 3 représente une coupe de profil du dispositif maxillaire.
- La figure 4 représente une coupe de profil schématisant le mode d'emboitement du dispositif.
- La figure 5 représente une coupe de profil schématisant le mode d' emboitement complet
du dispositif.
- La figure 6 représente une coupe de profil de l'ensemble des figures 3,4,5
[0060] En référence au dessin de la figure 1, le dispositif de l'invention comporte un plan
inter-incisif ( 1 ) qui tend à saturer la hauteur du champ postural de repos pour
supprimer les contacts dento-dentaires prémolo-molaires, inhiber les contractions
des muscles temporaux , empêcher les prématurités au niveau molaire lorsque les maxillaires
viennent au contact. L' appui dentaire sur le dispositif permet à la déglutition de
préserver le réflexe myotatique qui crée l'espace libre dans lequel s'insinue le dispositif.
Ainsi , le réflexe nociceptif d'inhibition du nerf trijumeau ou reflexe d'ouverture
maxillaire existe et l'hyperactivité musculaire des muscles temporaux diminuent en
intensité et fréquence. Le plan inter-incisif ( 1 ) comporte des reliefs percés (
12 ) logés sur son long , pour inviter la mandibule à s' écarter après un temps d'appui
moelleux, percés pour permettre aux fluides buccaux de s'échapper, ou pour libérer
des substances liquides appétentes ou autres , incluses auparavant pour récompenser
son jeu. Le plan inter-incisif ( 1 ) est relié à un prolongement vestibulaire dentaire
( 2 ) accompagné d' un prolongement de recouvrement vestibulaire muqueux ( 3 ). Leurs
sculptures et surfaces internes reproduisent parfaitement les tissus sous-jacents
; ils peuvent être agrémentés de reliefs ( 7 ) percés ou pas pour optimiser la stabilité
à jeu moelleux. La pente de ces parties peuvent comporter des reliefs ( 8 ),ou pas
, et optimiser le jeu labial permettant aux orbiculaires des lèvres de rester , ou
neutres , ou bien d'engager l'ouverture des maxillaires. Le prolongement vestibulaire
stimule le point VG 26 qui se situe en fond du vestibule antérieur du maxillaire supérieur.
La stimulation de ce point est calmante ( libération d' endorphines dans le sang ),
encourage le cheval à bailler, bâillement qui permet d'étirer les muscles élévateurs
de la mandibule, relaxe, est clôturé par un rebord vestibulaire muqueux ( 4 ) situé
au-delà de la ligne de plus grand contour ( 14 ) pour stabiliser le dispositif. Ce
rebord reste en deçà du fond des vestibules pour ne pas gêner le jeu des insertions
musculaires des lèvres et des joues . Le plan de recouvrement dentaire lingual ( 5
) est le pendant du recouvrement dentaire vestibulaire ( 2 ). Dans les parties latérales
externes du dispositif sont inclus des reliefs ( 9 ) ou des creux ( 9 ), des rugosités
( 9 ), pour faciliter son insertion et sa désinsertion de la bouche. Les parties latérales
maintiennent en cohésion le plan inter-incisif ( 1 ) avec les prolongements vestibulaires
dentaires ( 2 ),muqueux ( 3 ) et lingual ( 5 ).
[0061] En référence au dessin de la figure 2, le dispositif maxillaire comporte outre les
caractéristiques exposées ci-dessus, un prolongement muqueux palatin ( 10 ) qui englobe
les crochets des chevaux mâles, hongres, juments brehaignes, qui s'étend jusque dans
cette zone chez les juments ou les poulains qui n'en possèdent pas. Cette extension
convie à l'ouverture buccale à cause de son jeu sur les reliefs palatins muqueux.
Le bourrelet postérieur ( 13 ) ou d'autres types de reliefs clôturent le bord postérieur
(11) en faisant saillie dans l'espace buccal au niveau des barres et contre le palais
au niveau de l'intrados ( 16 ) du prolongement muqueux palatin ( 10 ). Leurs hauteurs
dépend de la sensibilité de chaque cheval, peuvent mesurer 5 mm ou plus ou moins,
plus haut que la valeur du champ postural de repos.
[0062] En référence au dessin de la figure 3, le dispositif schématise les mêmes caractéristiques
visualisées sous un autre angle.
[0063] En référence aux dessins des figures 4 , 5 et 6 le dispositif vu en coupe schématise
son mode d'emboitement sur le maxillaire dont les valeurs h/1 ≥ 3(15) et h/L ± 1 ≤
1 ( 18 ) sont nécessaires pour la stabilisation, le jeu moelleux et l'immobilité correspondante
à ce jeu.
[0064] Pour comprendre par quels fonctionnements le dispositif intra-buccal de la présente
invention remplit ses fonctions , il faut se référer à l'holisme des organismes .
Grâce à un enchevêtrement de données parfaitement intriquées les unes aux autres ,
les corps s'adaptent aux conditions de vie usuelles. Devenues démesurées, la perfection
des rouages est mise à rude épreuve . Le pouvoir d'adaptation contre- balance les
difficultés jusqu' au moment où, dépassé, il devient inefficace ou même contre productif
si les possibilités adaptatives se disloquent. Les effets liberticides de la domesticité
équine provoquent ce scénario. Or, tout stress empêche de trouver le repos mandibulaire
matérialisé par une absence de contacts dento-dentaires, nécessaire à toute adaptation
adéquate ; tout stress provoque une hyperactivité musculaire des releveurs de la mandibule.
La crispation des mâchoires alarme et trouble l'organisme au point de disperser les
désagréments locaux en réactions générales. Ainsi, outre les grincements de dents,
les morsures de langue, des joues, des jeux de langue faussés, les surcharges molaires
provoquent des atteintes musculo-tendineuses à distance, des déséquilibres vertébraux.
En s' insinuant dans l'espace libre, le dispositif intrabuccal de la présente invention
permet à la triade dents, articulations temporo-mandibulaires, muscles , de trouver
la neutralité autorisant la décontraction dynamique , celle permettant de vivre tous
les événements équestres sereinement par ce que jamais assujetti à l'hyperactivité
des contractions musculaires malfaisantes. En supprimant les effets pervers d'une
occlusion dure, le dispositif de la présente invention permet l'inhibition musculaire
des temporaux , rend symétrique les contractions des muscles ptérygoïdiens. Ces nouvelles
données , par l'intermédiaire de l'os hyoïde , donnent une orientation favorable aux
cervicales, programment un soutien de la base d'encolure, propices au bien-être du
cheval et à l'équitation. Grâce à la bilatéralité des mouvements mandibulaires obtenue,
un déverrouillage mandibulaire a lieu. Il calme le cheval , facilite ses mouvements,
permet sa rectitude. Pendant l'exercice, l'attention du cheval au sentiment donné
par les mors est plus importante, la symétrie et la rondeur des allures s'améliorent.
Ces nouvelles sensations interpellent le cheval , l'aident à le délivrer des situations
désagréables et par transfert ou associations d'idées nouvelles, le dispositif relaxe.
L' ajustage de la muserolle, fut-il très puissant, n'occasionne plus d' inconfort,
la langue peut se mouvoir sans risquer de se mordre , les bouches mortes s' égayent,
les bavardes se désactivent, les égarés se récupèrent.
[0065] La réalisation du dispositif de la présente invention peut se faire en technique
indirecte par thermoformage au laboratoire. A partir d'un porte-empreinte , une empreinte
du maxillaire concerné est prise à l'aide d'un silicone de type lourd. Coulée en plâtre
extra dur, le modèle est préparé selon les caractéristiques citées et référencées.
Grâce à des plaques thermoformables de différentes épaisseurs, le thermoformage a
lieu avec une machine à thermoformer. Le sur-mesure se fait par création de vide entre
la plaque thermoformable réchauffée, ramollie, et le modèle en plâtre.
[0066] La réalisation du dispositif de la présente invention peut se faire en technique
indirecte par injection, au laboratoire. Une fois le modèle préparé selon les caractéristiques
citées et référencées, une maquette en cire est sculptée ; elle représente le futur
dispositif. Mise en moufle, l'ensemble est chauffé dans une cuve, la cire fond et
disparait du revêtement grâce à des évents. Le creux résiduel est injecté par la substance
thermoplastique grâce à une machine spécifique. Après polissage, le sur-mesure du
dispositif est parfait. Qu'il s'agisse d' un matériau thermoformable type Erkoflex®
ou d'un matériau thermoplastique type Corflex ®, leur stabilité dans le temps permet
un usage fréquent.
[0067] La réalisation du dispositif peut se faire en technique directe de manière extemporanée
; grâce à des coques préformées dont les tailles correspondent à des maxillaires types
, avec des épaisseurs de plans inter-incisifs pré-étalonnées , la coque est rebasée
directement en bouche avec un matériau de rebasage de basse fluidité à prise plus
ou moins rapide. Les retouches s' effectuent hors bouche et un polissage clôture l'intervention.
Ces matériaux de rebasage non pas de stabilité dans le temps et non pas pour vocation
de servir de nombreuses fois. Elle est une technique de prêt à porter de secours,
sert avantageusement à prendre une empreinte de type dynamique qui reproduit les détails
des insertions musculaires et des lèvres en mouvements. La prise du matériau doit
alors être lente.
[0068] L' empreinte adressée au laboratoire permet son traitement grâce à une des techniques
indirecte déjà décrite , sachant que les couleurs peuvent se décliner du transparent
jusqu'aux fantaisies à paillettes, en passant par les coloris les plus visibles, et
les aromatisants donnent une odeur aux matériaux tel qu'elle évoque un goût plaisant.
[0069] Le dispositif de la présente invention est particulièrement destiné à favoriser le
bien-être du cheval pendant les différentes disciplines équestres.