[0001] La présente invention concerne une butée avant d'une fixation d'une chaussure sur
une planche de glisse adaptée pour la pratique du ski de randonnée.
[0002] Il existe des butées avant comprenant des dispositifs adaptés aux phases de la pratique
de ski de randonnée : montée ou descente.
[0003] Le document
US 8,544,869 décrit, par exemple, un premier mécanisme d'accroche d'une chaussure, classique,
dédié à la montée. Celui-ci comprend des moyens d'accroche de la chaussure définissant
un axe d'articulation autour duquel pivote la chaussure lorsque celle-ci est en prise
avec ce mécanisme. Lors des phases de descente, ce mécanisme est renforcé par un deuxième
mécanisme venant couvrir la partie avant de la chaussure. Ce deuxième mécanisme comprend
une mâchoire comprenant deux ailes et une surface d'appui longitudinale. La mâchoire
est mobile entre une position active où elle est en contact avec la chaussure et une
position inactive où elle n'est plus en contact avec la chaussure.
[0004] Dans cette solution, les ailes et la surface d'appui forment une seule et même pièce.
Avec cette construction monobloc, il est nécessaire de prévoir un dégagement volumineux,
à l'avant de la butée, pour escamoter la mâchoire afin de créer un espace au niveau
du premier mécanisme dans le but de ne pas gêner la rotation de la chaussure. La mâchoire
peut se retirer uniquement vers l'avant de la butée du fait de son encombrement. Il
en résulte une butée relativement volumineuse. Par ailleurs, cette construction ne
permet pas de mouvement relatif entre les ailes.
[0005] Le document
EP 2 392 388 A décrit une butée avant selon le préambule de la revendication 1.
[0006] Le but de l'invention est de proposer une butée avant améliorée.
[0007] Un but est notamment de proposer une butée avant compact, avec un encombrement réduit.
[0008] Un autre but est de proposer une butée avant permettant de créer un volume libre
entre les ailes.
[0009] Un autre but est de proposer une butée avant comprenant des ailes mobiles entre elles.
[0010] L'invention propose une butée avant d'une fixation d'une chaussure sur une planche
de glisse comprenant un premier dispositif de retenue avant de la chaussure prévu
pour l'ascension de pente, ledit dispositif comportant des moyens d'accroche de la
chaussure définissant un axe d'articulation autour duquel pivote la chaussure lorsque
la butée avant est dans une configuration montée ; un deuxième dispositif de retenue
avant de ladite chaussure prévu pour la descente, ledit dispositif comprenant deux
ailes, chaque aile supportant une surface interface latérale apte à venir en contact
avec une partie avant de la chaussure lorsque la butée avant est dans une configuration
descente ; une surface d'arrêt longitudinale mobile entre une position active pour
laquelle elle est apte à coopérer avec la partie avant de la chaussure et une position
inactive pour laquelle elle est agencée pour ne plus pouvoir coopérer avec la partie
avant de la chaussure.
[0011] La butée avant se caractérise par le fait que la surface d'arrêt longitudinale est
mobile par rapport aux ailes.
[0012] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, une telle butée
avant peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans
toute combinaison techniquement admissible :
- Une aile est mobile par rapport à l'autre.
- Le déplacement de la surface d'arrêt longitudinal est une translation ou une rotation
ou une combinaison de mouvement.
- La surface d'arrêt est solidaire d'une pièce support mobile.
- La surface d'arrêt longitudinal est réalisée par une pièce rapportée sur la pièce
support.
- Lorsque la surface d'arrêt longitudinal est dans la position inactive, la pièce support
est positionnée par rapport au premier dispositif de retenue avant de sorte qu'aucune
partie de la pièce support n'interfère avec la chaussure lorsque celle-ci pivote autour
de son axe d'articulation, en configuration montée.
- La pièce support est montée rotative par rapport à un châssis et positionnée par rapport
au deuxième dispositif de retenue avant de sorte que la pièce support bascule vers
l'arrière de la butée pour venir se loger entre les ailes, en dessous de celles-ci,
lorsque la surface d'arrêt longitudinale est dans la position inactive.
- La pièce support comprend une surface butée apte à venir en contact avec le châssis
pour positionner la surface d'arrêt longitudinal en position active.
- La pièce support comprend un rebord apte à recouvrir partiellement la partie avant
de la chaussure.
- La pièce support comprend un moyen de maintien destiné à coopérer avec un élément
de la butée pour maintenir la pièce support en position repliée stable.
- La pièce support forme un actionneur d'un mécanisme de réglage.
- Le mécanisme de réglage permet d'écarter les ailes du deuxième dispositif de retenue
avant.
- La surface d'arrêt longitudinal est dans la position active lorsque la butée avant
est dans une configuration descente.
[0013] L'invention concerne également un engin de glisse équipé d'une butée avant telle
que décrit précédemment.
[0014] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective avant d'une partie d'une chaussure en prise
avec une butée avant selon l'invention, la butée avant étant dans une première configuration
dite de descente ;
- la figure 2 est une vue en perspective avant du sous-ensemble de la figure 1, la butée
avant étant dans une troisième configuration dite de montée ;
- la figure 3 est une vue de côté d'une partie d'une chaussure en prise avec une butée
avant de la butée avant fixée sur une planche de glisse, la butée avant étant dans
sa première configuration dite de descente ;
- la figure 4 est une vue de côté du sous-ensemble de la figure 3, la butée avant étant
dans sa troisième configuration dite de montée, la semelle de la chaussure étant parallèle
à la planche de glisse ;
- la figure 5 est une vue de côté du sous-ensemble de la figure 4, la semelle de la
chaussure étant perpendiculaire à la planche de glisse, après avoir pivotée ;
- la figure 6 est une vue de dessus de la figure 3 ;
- la figure 7 est une vue de dessus du sous-ensemble de la figure 6, la butée avant
étant dans une deuxième configuration dite de chaussage ;
- la figure 8 est une vue de dessus de la figure 4 ;
- la figure 9 est une vue en perspective arrière de la butée avant seule, la butée avant
étant dans sa première configuration dite de descente ;
- la figure 10 est une vue en perspective arrière de la butée avant seule, la butée
avant étant dans sa deuxième configuration dite de chaussage ;
- la figure 11 est une vue en perspective arrière de la butée avant seule, la butée
avant étant dans sa troisième configuration dite de montée ;
- la figure 12 est une vue en coupe de la butée avant seule selon XII-XII de la figure
6 ;
- la figure 13 est une vue en coupe selon XIII-XIII de la figure 12 ;
- la figure 14 est une vue en coupe de la butée avant seule selon XIV-XIV de la figure
7 ;
- la figure 15 est une vue en coupe selon XV-XV de la figure 14 ;
- la figure 16 est une vue en coupe de la butée avant seule selon XVI-XVI de la figure
8 ;
- la figure 17 est une vue en coupe selon XVII-XVII de la figure 16 ;
- la figure 18 est une vue en perspective arrière d'un mécanisme de positionnement de
la butée avant, le mécanisme étant dans une première configuration ;
- la figure 19 est une vue en perspective arrière du mécanisme de la figure 18, le mécanisme
étant dans une deuxième configuration.
[0015] L'invention concerne une fixation d'une chaussure 5 sur une planche de glisse 4,
tel qu'un ski, comprenant un dispositif de retenue arrière de la chaussure, appelé
« talonnière » et un dispositif de retenue avant de la chaussure, appelé « butée ».
La planche de glisse 4 comprend une surface supérieure 41 sur laquelle sont fixés
les éléments de la fixation et une surface inférieure 42, ou surface de glisse, destinée
à être en contact avec la neige. L'association de la chaussure 5 avec la butée avant
et/ou la talonnière assure la solidarisation de la chaussure avec la planche de glisse.
L'engin de glisse 1 désigne la planche de glisse 4 équipée d'une fixation.
[0016] L'invention porte plus spécifiquement sur une butée avant 3 d'une telle fixation.
[0017] Dans la suite de la description, il sera fait usage de termes tels que « horizontal
», « vertical », « longitudinal », « transversal », « supérieur », « inférieur »,
« haut », « bas », « avant », « arrière ». Ces termes doivent être interprétés en
fait de façon relative en relation avec la position normale que la butée avant occupe
sur un ski, et la direction d'avancement normale du ski. Par exemple, « longitudinal
» s'entend par rapport à l'axe longitudinal du ski.
[0018] D'autre part, dans la description, certaines directions sont qualifiées en relation
avec un référentiel. Pour ne pas limiter l'interprétation, il sera fait usage du terme
« sensiblement » afin de préciser que l'invention porte également sur une variation
angulaire de cette direction de plus ou moins 30° par rapport à cette qualification.
[0019] Par ailleurs, on désigne par « enclenchement », la solidarisation de la chaussure
avec la fixation et par « déclenchement », la désolidarisation de la chaussure avec
la fixation. Plus précisément, le « déclenchement latéral » correspond au déclenchement
de la fixation par un effort latéral de la chaussure sur la fixation. Dans les modes
de réalisation décrits par la suite, le déclenchement latéral est réalisé au niveau
de la butée avant, par un déplacement latéral de l'avant de la chaussure.
[0020] Les chaussures 5 adaptées à la fixation selon l'invention comprennent généralement
une coque munie de deux embouts amovibles fixés sous la coque, un embout arrière,
situé sous le talon et un embout avant, situé sous les orteils. La semelle de la chaussure
est ainsi formée par les deux embouts et la partie inférieure de la coque. Pour faciliter
la compréhension et alléger les dessins, la chaussure sera représentée, dans certaines
figures, uniquement par l'embout avant. L'invention n'est pas limitée à ce type de
chaussure et concerne également d'autres constructions de la chaussure, par exemple,
des chaussures sans embouts amovibles, la semelle pouvant être formée intégralement
par la partie inférieure de la coque.
[0021] La butée avant 3 selon l'invention est conçue principalement pour la pratique du
ski de randonnée bien qu'elle pourrait également s'appliquer à une pratique de ski
alpin uniquement. Elle comprend deux dispositifs de retenue avant de la chaussure
qui sont alternativement utilisés en fonction de la phase du ski de randonnée : montée
ou descente.
[0022] Un premier dispositif de retenue avant 10 de la butée avant est destiné aux phases
de montée. Il coopère avec une partie avant 52 de la semelle 51 d'une chaussure 5
de manière à permettre la rotation de la chaussure autour d'un axe d'articulation
Y
11, s'étendant transversalement à la planche de glisse, au niveau de l'avant de la chaussure.
Lorsque la chaussure 5 est en prise avec le premier dispositif de retenue avant 10,
elle peut tourner librement autour de cet axe. Pour cela, le talon de la chaussure
ne coopère pas avec une talonnière.
[0023] Un deuxième dispositif de retenue avant 20 de la butée avant est destiné aux phases
de descente ou à la pratique du ski alpin. Lorsque la chaussure 5 est en prise avec
le deuxième dispositif de retenue avant 20, elle est immobilisée entre la talonnière
et le deuxième dispositif de retenue avant 20. Le talon de chaussure coopère ainsi
avec une talonnière contrairement à la configuration précédente.
[0024] La butée avant 3 peut être réglée selon trois configurations.
[0025] Une première configuration, dite de descente, illustrée dans les figures 1, 3, 6,
9, 12, 13, correspond au réglage de la butée permettant la coopération de la chaussure
avec le deuxième dispositif de retenue avant 20.
[0026] Une deuxième configuration, dite de chaussage, illustrée dans les figures 7, 10,
14, 15, correspond au réglage de la butée permettant la libération de la chaussure
lorsqu'elle est en prise avec le premier dispositif de retenue avant 10. Dans cette
configuration, la chaussure ne coopère ni avec le premier dispositif de retenue avant
10, ni avec le deuxième dispositif de retenue avant 20.
[0027] Une troisième configuration, dite de montée, illustrée dans les figures 2, 4, 5,
8, 11, 16, 17, correspond au réglage de la butée permettant la coopération de la chaussure
avec le premier dispositif de retenue avant 10.
[0028] Le deuxième dispositif de retenue avant 20 va maintenant être décrit plus en détail.
[0029] Dans cet exemple, le deuxième dispositif de retenue avant 20 comprend un châssis
31, deux ailes 21 a, 21 b, un mécanisme de déclenchement latéral 22, un mécanisme
de réglage 23, un mécanisme de positionnement 24.
[0030] Le châssis 31 comprend une surface d'appui inférieure 311 destinée à venir en contact
avec la surface supérieure 41 de la planche de glisse 4. Il est fixé sur la planche
de glisse par des moyens de fixations classiques. La liaison entre le châssis et la
planche de glisse est de type encastrement. Dans une variante, le châssis est monté
coulissant sur la planche de glisse selon la direction longitudinale de la planche
de glisse. Cette translation du châssis permet un réglage de la position longitudinale
de la butée avant 3. Avec cette variante, il est prévu un mécanisme de verrouillage
permettant d'immobiliser le châssis par rapport à la planche de glisse.
[0031] Le châssis 31 supporte deux ailes 21 a, 21 b. Chacune des ailes pivote autour d'un
arbre 211a, 211b, solidaire du châssis, s'étendant selon un axe de rotation Z
211a, Z
211b sensiblement vertical, c'est-à-dire, perpendiculaire à la surface d'appui 311. Les
axes de rotation Z
211a, Z
211b sont positionnés longitudinalement au même niveau et de part et d'autre d'un axe
longitudinal médian X
3 de la butée. Dans cet exemple, les axes de rotation Z
211a, Z
211b sont distincts.
[0032] Chaque aile 21a, 21b comprend un premier - 212a, 212b - et deuxième bras 213a, 213b.
Les deux bras sont reliés au niveau de l'axe de rotation Z
211a, Z
211b et forment un angle compris entre 60 et 120°. Les deux ailes sont disposées symétriquement
par rapport à un plan médian M de la butée, c'est-à-dire, le plan vertical comprenant
l'axe longitudinal médian X
3 de la butée. Lorsque le deuxième dispositif de retenue avant 20 est en prise avec
la chaussure, le premier bras 212a, 212b d'une aile s'étend en direction de l'autre
aile, légèrement vers l'avant de la butée, et le deuxième bras 213a, 213b s'étend
vers l'arrière de la butée, sensiblement selon une direction longitudinale.
[0033] L'extrémité libre du premier bras 212a, 212b supporte une goupille de liaison 214a,
214b s'étendant selon une direction sensiblement verticale et donc sensiblement parallèle
aux axes de rotation Z
211a, Z
211b.
[0034] L'extrémité libre du deuxième bras 213a, 213b supporte des surfaces interface avec
une partie avant 52 de la semelle 51 de la chaussure 5, lorsque le deuxième dispositif
de retenue avant 20 est en prise avec la chaussure. Ces surfaces interface comprennent
une surface interface latérale 216a, 216b destinée à venir en contact avec une face
latérale 526a, 526b de la partie avant 52 de la chaussure et une surface interface
verticale 217a, 217b destinée à venir en contact avec une face supérieure 527 de la
partie avant 52.
[0035] Dans cet exemple, la surface interface latérale 216a, 216b est réalisée par des patins
215a, 215b rapportés sur l'extrémité libre du deuxième bras 213a, 213b. Ces mêmes
patins forment également la surface interface verticale 217a, 217b. Ils peuvent être
constitués d'une matière facilitant le glissement avec la chaussure comme par exemple
un PolyOxyMéthylène (POM). En étant rapportés sur les ailes, les patins sont interchangeables,
ce qui facilite l'entretien en cas d'usure. Alternativement, la surface interface
latérale 216a, 216b est réalisée par le cylindre externe d'un rouleau pivotant autour
d'un arbre fixé à l'extrémité libre du deuxième bras 213a, 213b et s'étendant selon
une direction sensiblement verticale. Dans ce cas, la surface interface verticale
217a, 217b peut être définie par des patins interchangeables.
[0036] Par la suite, on désigne par angle d'ouverture α des ailes 21a, 21b, l'angle formé
par les deux deuxièmes bras 213a, 213b. Pour exprimer cet angle d'ouverture α, on
peut, par exemple, considérer l'axe médian des deuxièmes bras. Plus l'angle d'ouverture
est faible, plus les extrémités libres des deuxièmes bras sont rapprochées. En conséquence,
lorsqu'on réduit l'angle d'ouverture, les patins 215a, 215b viennent en contact avec
la partie avant 52 de la chaussure. La chaussure est alors en prise avec le deuxième
dispositif de retenue avant 20. A l'inverse, lorsqu'on augmente l'angle d'ouverture,
la chaussure se libère du deuxième dispositif de retenue avant 20.
[0037] Pour maintenir le contact entre les ailes et la chaussure, le deuxième dispositif
de retenue avant 20 comprend un mécanisme de déclenchement latéral 22 coopérant avec
les ailes 21a, 21b. Le mécanisme de déclenchement 22 est logé à l'intérieur du châssis
31. Il comprend un corps 223 mobile par rapport au châssis 31 selon une direction
sensiblement longitudinale à la butée entre au moins deux positions stables. La translation
du corps à l'intérieur du châssis est réalisée par une liaison de type glissière.
Le corps 223 comprend un cylindre 2231 ouvert à une extrémité avant et obturé, à l'extrémité
arrière, par une paroi 2232 percée par une ouverture 2233. Lorsque le corps 223 est
mis en place dans la butée, son extrémité avant se situe à l'avant de la butée et
son extrémité arrière est placée devant les ailes 21a, 21b. Un premier moyen élastique
221 est logé à l'intérieur du cylindre 2231. Dans cet exemple, il s'agit d'un ressort
de compression. Une deuxième extrémité 2212 du ressort 221 est en contact avec la
paroi 2232 du corps 223. Une première extrémité 2211 du ressort 221 est en contact
avec un écrou 2221. Cet écrou 2221 est en prise avec une tige filetée 2223 constituant
l'extension d'un organe 2222. Dans ce mode de réalisation, une partie de l'écrou s'étend
à l'intérieur du ressort 221, tout comme une partie de l'organe 2222. Cet agencement
permet de réduire l'encombrement du mécanisme. L'organe 2222 passe à travers l'ouverture
2233 et comprend ainsi une partie arrière, située en dehors du cylindre 2231, de l'autre
côté de la paroi 2232, du côté des ailes 21a, 21b. L'organe 2222 est rendu solidaire
de chaque extrémité libre des premiers bras 212a, 212b grâce aux goupilles de liaison
214a, 214b. En effet, l'organe 2222 forme, dans sa partie arrière, une plaque horizontale,
s'étendant transversalement et percée latéralement, de chaque côté, par un trou oblong
dans le sens transversal. Une goupille de liaison 214a, 214b passe dans chaque trou
oblong. L'organe 2222 avec son extension 2223 ainsi que l'écrou 2221 forment un élément
de liaison 222 reliant les ailes 21 a, 21 b avec le premier moyen élastique 221.
[0038] Le fonctionnement de ce mécanisme de déclenchement 22 va maintenant être expliqué.
[0039] Dans une première configuration, le corps 223 est placé dans une première position
longitudinale stable déterminée par rapport au châssis 31. Le ressort 221 est comprimé
et exerce un effort sur l'écrou 2221 provoquant son déplacement vers l'avant de la
butée. En conséquence, l'élément de liaison 222 se déplace également vers l'avant
ce qui a pour effet le déplacement vers l'avant des goupilles de liaison 214a, 214b
et donc de chaque extrémité libre des premiers bras 212a, 212b. Il en résulte la rotation
des ailes 21a, 21b tendant à rapprocher les extrémités libres des deuxièmes bras 213a,
213b jusqu'à ce que les surfaces interface latérales 216a, 216b viennent respectivement
en contact avec les faces latérales 526a, 526b de la partie avant 52 de la chaussure.
Le deuxième dispositif de retenue avant 20 est ainsi en prise avec la chaussure. Les
ailes sont en contact avec la partie avant de la chaussure pour la maintenir solidaire
de la planche de glisse. Dans ce cas, le premier moyen élastique sollicite le déplacement
de l'élément de liaison vers une position provoquant le rapprochement des surfaces
interface latérales vers la chaussure. Dans cette configuration, les ailes forment
un angle d'ouverture α
D.
[0040] Cette première configuration du mécanisme de déclenchement 22 correspond au réglage
de la première configuration de la butée avant. Elle est illustrée dans les figures
1, 3, 6, 9, 12, 13.
[0041] Dans cette première configuration, si on exerce un effort latéral sur l'avant de
la chaussure, cet effort est transmis à une aile 21a, 21b via la surface interface
latérale 216a, 216b. Cet effort entraîne la rotation de l'aile 21a, 21b provoquant
le déplacement de l'élément de liaison 222, vers l'arrière de la butée. Ce mouvement
entraîne alors la compression du ressort 221 via l'écrou 2221, du fait que le corps
223 est maintenu dans sa première position longitudinale stable déterminée par rapport
au châssis 31. Il en résulte que la rotation de l'aile est directement conditionnée
à la compression du ressort. Autrement dit, l'effort nécessaire pour obtenir la rotation
de l'aile d'un angle déterminé correspond à l'effort nécessaire pour comprimer le
ressort d'une course déterminée. Pour pouvoir déclencher latéralement la chaussure
du deuxième dispositif de retenue avant 20, il faut que l'aile tourne d'un angle seuil
pour lequel la surface interface latérale 216a, 216b en appui ne soit plus en contact
avec la face latérale 526a, 526b correspondante de la partie avant 52 de la chaussure.
A cet angle seuil correspond un effort de compression du ressort déterminé définissant
la valeur seuil de déclenchement latéral du deuxième dispositif de retenue avant 20.
Une aile est dans une configuration de libération lorsque la surface interface latérale
associée à l'aile n'interagit plus avec la partie latérale correspondante de la chaussure.
[0042] Il convient de noter que cette valeur seuil est réglable en agissant sur l'écrou
2221. En effet, en faisant tourner cet écrou, celui-ci se déplace relativement par
rapport à l'organe 2222, ce qui a pour conséquence d'ajuster la valeur de précontrainte
du ressort 221. Il s'ensuit que pour obtenir une rotation d'une aile de l'angle seuil,
l'effort seuil n'est plus le même. On a donc modifié et ajusté la valeur de déclenchement
du deuxième dispositif de retenue avant 20.
[0043] Comme nous l'avons précisé précédemment, cette construction permet le déplacement
du corps 223 par rapport au châssis 31 dans différentes positions longitudinales stables.
Pour cela, le deuxième dispositif de retenue avant 20 comprend un mécanisme de réglage
23 permettant de régler le positionnement relatif entre le corps 223 et le châssis
31.
[0044] Dans cet exemple, le mécanisme de réglage 23 comprend un actionneur 231 pivotant
autour d'un arbre 232 supporté par le châssis 31 de la butée et s'étendant transversalement,
à proximité de la surface d'appui inférieure 311. L'arbre 232 est situé à l'arrière
de la butée, sensiblement sous les surfaces interface des ailes. L'actionneur 231
comprend une came 2311 proche de l'arbre 232 et destinée à coopérer avec une extrémité
libre d'une extension arrière longitudinale 2234 du corps 223. Cette extension longitudinale
2234 s'étend vers l'arrière de la butée, depuis la paroi 2232 du corps 223 et passe
en dessous des ailes 21 a, 21 b. L'actionneur 231 comprend également une patte 2312
s'étendant sensiblement dans un plan parallèle à un plan passant par l'axe Y
232 de l'arbre 232.
[0045] Pour que l'extension arrière longitudinale 2234 du corps 223 reste en contact avec
la came 2311, la butée avant 3 comprend un deuxième moyen élastique 14a, 14b permettant
de déplacer le corps 223 vers l'arrière de la butée lorsque le corps n'est pas sollicité.
Dans notre exemple, le deuxième moyen élastique n'agit pas directement sur le corps
comme on le verra par la suite. Alternativement, le deuxième moyen élastique peut
agir sur un élément appartenant à la cinématique entre les ailes 21 a, 21 b et l'extension
longitudinale 2234. Par exemple, ce peut être un ressort agissant directement sur
le corps 223.
[0046] Dans ce mode de réalisation, le mécanisme de réglage 23 prévoit deux configurations
stables.
[0047] Dans la première configuration, illustrée dans les figures 1, 3, 6, 9, 12, 13, l'actionneur
231 est déployé. Il est ainsi orienté de sorte que la patte 2312 s'étend sensiblement
verticalement vers le haut de la butée et que la came 2311 coopère avec l'extension
arrière longitudinale 2234 du corps 223 afin de placer le corps 31 vers l'avant de
la butée, dans la première position longitudinale stable déterminée définie précédemment.
Cette première configuration correspond à la première configuration de la butée dite
de descente.
[0048] Dans la deuxième configuration, illustrée dans les figures 7, 10, 14, 15, 2, 4, 5,
8, 11, 16, 17, l'actionneur 231 est replié. Il est ainsi orienté de sorte que la patte
2312 s'étend sensiblement horizontalement vers l'arrière de la butée et que la came
2311 coopère avec l'extension arrière longitudinale 2234 du corps 223 afin de placer
le corps vers l'arrière de la butée, dans une deuxième position longitudinale stable
déterminée. Cette deuxième configuration du mécanisme de réglage 23 est celle utilisée
dans deux configurations de la butée, la deuxième configuration, dite dé chaussage,
illustrée dans les figures 7, 10, 14, 15, et la troisième configuration, dite de montée,
illustrée dans les figures 2, 4, 5, 8, 11, 16, 17. Dans cette deuxième configuration
du mécanisme de réglage 23, la patte 2312 se loge dans un aménagement 312 prévu à
l'arrière du châssis. Ainsi, l'actionneur 231 s'escamote au moins partiellement dans
le châssis 31 ce qui rend la butée compacte. La chaussure peut alors se positionner
longitudinalement vers l'avant de la butée en restant relativement proche de la surface
supérieure 41 de la planche de glisse 4, sans être gênée par l'actionneur 231. Dans
cette configuration, l'avant 52 de la semelle se place au-dessus de l'actionneur 231.
Avantageusement, l'actionneur 231 est dimensionné de sorte que, dans cette configuration,
une partie supérieure de l'actionneur sert d'appui à la chaussure afin de la positionner
verticalement afin de faciliter l'enclenchement de la chaussure avec le premier dispositif
de retenue avant 10.
[0049] Lorsque le mécanisme de réglage 23 est dans sa première configuration, le corps 223
est repoussé vers l'avant de la butée ce qui a pour effet de rapprocher les extrémités
libres des deuxièmes bras 213a, 213b, l'une de l'autre. Ce rapprochement est tel que
les surfaces interface latérales 216a, 216b sont positionnées de sorte à pouvoir coopérer
avec la partie avant 52 de la chaussure. Ainsi, l'avant de chaussure est maintenu
par le deuxième dispositif de retenue avant 20 quand elle est chaussée dans la fixation.
Dans cette configuration, la chaussure peut être libérée dès lors qu'on exerce un
effort latéral déterminé sur l'avant de la chaussure grâce au mécanisme de déclenchement
latéral 22, comme décrit précédemment.
[0050] Selon le mode de réalisation illustré, la patte 2312 de l'actionneur 231 comprend
une surface d'arrêt longitudinal 2313 agencée de sorte que, lorsque le mécanisme de
réglage 23 est dans sa première configuration, la surface d'arrêt longitudinal 2313
est sensiblement verticale et orientée vers l'arrière de la butée de manière à faire
face à la partie avant 52 de la chaussure. Ainsi, cette surface d'arrêt longitudinal
2313 sert à caler longitudinalement la chaussure ce qui est nécessaire au bon fonctionnement
du mécanisme de déclenchement latéral 22.
[0051] Dans une variante, la surface d'arrêt longitudinal 2313 est réalisée par une pièce
rapportée sur l'actionneur 231. Cela facilite la maintenance en cas de détérioration.
Cela permet aussi d'ajuster la position longitudinale de la chaussure en fonction
de la pointure / longueur de semelle ou de l'usure de la semelle.
[0052] Cette construction permet d'optimiser la butée car l'actionneur 231 réalise une double
fonction, il permet d'activer le mécanisme de réglage 23 et de positionner longitudinalement
la chaussure en configuration de descente.
[0053] Dans ce mode de réalisation, la surface d'arrêt longitudinal 2313 est fixée sur l'actionneur
231 du mécanisme de réglage 23. Alternativement, elle peut être solidaire d'une autre
pièce support, indépendante du mécanisme de réglage. Dans cet exemple, la surface
d'arrêt longitudinal 2313 est mobile par rapport aux ailes 21a, 21b. Elle peut se
déplacer entre une position active pour laquelle elle est apte à coopérer avec la
partie avant de la chaussure et une position inactive pour laquelle elle est agencée
pour ne plus pouvoir coopérer avec la partie avant de la chaussure. Cette construction
permet de créer un espace entre les ailes quand la surface d'arrêt longitudinal est
en position inactive. Cet espace peut être utile pour éviter toute interférence de
la chaussure avec la butée si la chaussure est amenée à se déplacer, par exemple,
si la chaussure pivote autour d'un axe transversal. Ainsi, lorsque la surface d'arrêt
longitudinale est dans la position inactive, la pièce support, ou actionneur, est
positionnée par rapport au premier dispositif de retenue avant de sorte qu'aucune
partie de la pièce support n'interfère avec la chaussure lorsque celle-ci pivote autour
de son axe d'articulation, en configuration montée.
[0054] Dans l'exemple illustré, la pièce support s'escamote dans le châssis comme nous l'avons
vu précédemment. La pièce support est montée rotative par rapport au châssis et positionnée
par rapport au deuxième dispositif de retenue avant de sorte que la pièce support
bascule vers l'arrière de la butée pour venir se loger entre les ailes, en dessous
de celles-ci, lorsque la surface d'arrêt longitudinale est dans la position inactive.
[0055] Le déplacement de la surface d'arrêt longitudinal peut être une translation, une
rotation ou une combinaison de mouvement.
[0056] Alternativement, la patte 2312 comprend également un rebord 2314 apte à recouvrir
partiellement la partie avant 52 de la chaussure quand le mécanisme de réglage 23
est dans sa première configuration. Ainsi, ce rebord 2314 peut constituer une surface
interface verticale pour la chaussure. Cette surface interface verticale centrale
peut compléter la tenue verticale de la chaussure assurée par les surfaces interface
verticales 217a, 217b des patins montés sur les ailes. Cela permet de renforcer le
maintien vertical de l'avant de la chaussure. Alternativement, cette surface interface
verticale centrale peut permettre la suppression des surfaces interface verticales
des patins montés sur les ailes, celles-ci supportant alors uniquement les surfaces
interface latérales. En supprimant les surfaces interface verticales liées aux ailes,
on supprime des efforts de friction parasites pouvant perturber la rotation des ailes
et donc le mécanisme de déclenchement latéral 22. Dans ce dernier cas, nous pouvons
avoir une seule surface interface verticale réalisée par le rebord 2314. Les surfaces
interface verticales 217a, 217b ne sont donc pas nécessairement supportées par les
ailes 21 a, 21 b.
[0057] Dans l'exemple décrit, l'actionneur 231 comprend une surface butée 2316, agencée
de sorte que, lorsque le mécanisme de réglage 23 est dans sa première configuration,
la surface butée 2316 est sensiblement verticale et est orientée vers l'avant de la
butée. Cette surface butée 2316 est destinée à venir en contact avec une partie du
châssis 31 pour caler l'actionneur 231 dans une position déployée stable correspondant
à la première configuration dite de descente.
[0058] Lorsque le mécanisme de réglage 23 est dans sa deuxième configuration, le corps 223
est déplacé vers l'arrière de la butée ce qui a pour effet d'écarter les extrémités
libres des deuxièmes bras 213a, 213b, l'une de l'autre. Cet écartement est tel que
les surfaces interface latérales 216a, 216b sont positionnées de sorte à ne plus pouvoir
coopérer continuellement avec la partie avant 52 de la chaussure. Ainsi, l'avant de
chaussure ne peut pas être maintenu, au moins latéralement, par le deuxième dispositif
de retenue avant 20, du fait de l'orientation angulaire des ailes. La chaussure est
libérée du deuxième dispositif de retenue avant 20. Ce peut être utile si le skieur
veut déclencher sa fixation dans le cas où son ski est immobilisé dans la neige.
[0059] Dans l'exemple décrit, l'actionneur 231 comprend un ergot 2315 destiné à coopérer
avec le châssis 31 pour maintenir l'actionneur 231 en position repliée stable. Ce
verrouillage est obtenu suite à une légère déformation de l'ergot 2315 ou d'une partie
du châssis 31. Alternativement, on peut prévoir d'autres moyens de maintien permettant
de maintenir l'actionneur 231 en position repliée stable. L'ergot peut être remplacé,
par exemple, par un clip. De même, le moyen de maintien peut coopérer avec un autre
élément de la butée que le châssis.
[0060] Ainsi, la manipulation de l'actionneur 231 par l'utilisateur permet de basculer la
butée, alternativement, de sa première configuration, adaptée pour la descente, illustrée
dans les figures 1, 3, 6, 9, 12, 13, à sa deuxième ou troisième configuration, adaptée
au chaussage ou à la montée, comme nous le verrons par la suite, illustrée dans les
figures 7, 10, 14, 15, 2, 4, 5, 8, 11, 16, 17. Le déplacement de l'actionneur d'une
position déployée stable, correspondant à la première configuration du mécanisme de
réglage, vers une position repliée stable, correspondant à la deuxième configuration
du mécanisme de réglage, ou inversement, entraîne le déplacement du corps 223 par
rapport au châssis 31. Ce déplacement modifie les caractéristiques du mécanisme de
déclenchement latéral 22. En effet, l'effort latéral à exercer sur les ailes pour
obtenir un angle d'ouverture α des ailes déterminé diffère d'une configuration à l'autre.
[0061] L'actionnement du mécanisme de réglage 23 présente l'avantage d'obtenir différentes
ouvertures d'ailes sans que les ailes soient contraintes par le mécanisme de déclenchement
22.
[0062] Selon le mode de réalisation décrit, lorsque l'actionneur 231 est en position déployée
et que la chaussure est en prise avec le deuxième dispositif de retenue avant 20,
la chaussure empêche la rotation de l'actionneur 231 vers sa position repliée. Cette
construction permet donc le verrouillage de l'actionneur 231 par la chaussure lorsqu'elle
est en prise avec la fixation. On sécurise alors la fixation du fait que le corps
223 reste dans une position stable ce qui permet de conserver les caractéristiques
du mécanisme de déclenchement latéral 22.
[0063] Il en est de même en configuration montée, la chaussure empêche la rotation de l'actionneur
231 vers sa position complètement déployée.
[0064] Ainsi, lorsque la chaussure est en prise avec le premier ou deuxième dispositif de
retenue avant, la chaussure limite le déplacement de l'actionneur 231. Cela permet
d'éviter la modification des caractéristiques du mécanisme de déclenchement latéral
22 lorsque la butée est configurée pour une pratique : montée ou descente.
[0065] Dans une solution alternative, l'actionneur provoquant le déplacement du corps 223
est conçu et agencé différemment. Par exemple, l'actionneur est placé à l'avant de
la butée et déplaçable par une action volontaire du skieur, distincte du mouvement
de la chaussure, alors que la chaussure est en prise avec le deuxième dispositif de
retenue avant 20. Cette solution permet de modifier les caractéristiques du mécanisme
de déclenchement latéral 22 alors que la chaussure est en prise avec le deuxième dispositif
de retenue avant 20. Ce peut être utile pour libérer la chaussure lorsque le ski est
immobilisé dans la neige.
[0066] Dans le mode de réalisation illustré, le deuxième dispositif de retenue avant 20
comprend un mécanisme de positionnement 24 permettant de régler l'angle d'ouvertures
α des ailes. Ce mécanisme de positionnement 24 est prévu pour être utilisé quand le
mécanisme de réglage 23 est dans sa deuxième configuration.
[0067] Ce mécanisme de positionnement 24 comprend une navette 241, un basculeur 242 et un
levier 243.
[0068] La navette 241 est mobile longitudinalement par rapport au châssis 31. Elle forme
une plaque pliée en forme de « U ». La paroi centrale 2411 de la plaque est placée
sous le corps 223 et les deux parties latérales 2412a, 2412b de la plaque s'étendent
vers le haut, de part et d'autre du corps 223. La paroi centrale 2411 comprend deux
pattes 2413a, 2413b s'étendant vers l'arrière de la butée. Chaque extrémité des pattes
2413a, 2413b comporte un trou dans lequel passe respectivement une goupille de liaison
214a, 214b. Ainsi, la translation de la navette entraîne la translation des goupilles,
ce qui provoque la rotation des ailes 21 a, 21 b autour de leurs axes de rotation
Z
211a, Z
211b. Si la navette se déplace vers l'avant de la butée, l'angle d'ouverture α des ailes,
c'est-à-dire l'angle entre les deuxièmes bras 213a, 213b, diminue. A l'inverse, le
déplacement de la navette vers l'arrière de la butée entraîne l'augmentation de l'angle
d'ouverture α des ailes. A noter que le déplacement de la navette n'entraîne pas le
déplacement du corps 223. Le mécanisme de positionnement 24 est dissocié du mécanisme
de réglage 23. Il fonctionne indépendamment l'un de l'autre.
[0069] Le basculeur 242 est monté pivotant autour d'un premier arbre pivot 244 supporté
par le châssis 31 de la butée et s'étendant transversalement. Le basculeur 242 forme
une plaque pliée en forme de « U » inversé et s'étendant longitudinalement. La paroi
centrale 2421 de la plaque couvre une partie supérieure du corps 223 et les parois
latérales 2422a, 2422b de la plaque s'étendent verticalement, vers le bas, de part
et d'autre du corps. Le premier arbre pivot 244 traverse les deux parois latérales
2422a, 2422b, à proximité de la paroi centrale et de l'extrémité longitudinale arrière
de la plaque. Chaque paroi latérale comprend un prolongement 2423a, 2423b s'étendant
verticalement vers le bas, en dessous du premier arbre pivot 244, au niveau de l'extrémité
longitudinale arrière de la plaque. Le basculeur 242 et la navette 241 sont agencés
de sorte que chaque prolongement 2423a, 2423b puisse coopérer avec les parties latérales
2412a, 2412b de la navette 241 de manière que la rotation du basculeur 242 entraîne
la translation de la navette 241. Autrement dit, avec cette construction, lorsqu'on
soulève l'extrémité longitudinale avant du basculeur 242, on provoque le déplacement
de la navette 241 vers l'avant ce qui a pour effet de fermer les ailes 21 a, 21 b
en direction de la chaussure. A l'inverse, lorsqu'on abaisse l'extrémité longitudinale
avant du basculeur 242, on provoque le déplacement de la navette 241 vers l'arrière
ce qui a pour effet d'ouvrir les ailes 21 a, 21 b en les écartant de la chaussure.
[0070] Ainsi, l'angle d'ouverture α des ailes 21 a, 21 b dépend directement de la position
angulaire du basculeur 242. En conséquence, pour une position angulaire déterminée
du basculeur correspond un angle d'ouverture α des ailes 21a, 21b déterminé.
[0071] Des moyens élastiques 245 sont intercalés entre le basculeur 242 et le châssis 31
de sorte à faire tourner le basculeur jusqu'à ce qu'il bute contre le châssis. Cette
configuration de repos stable correspond à un abaissement de l'extrémité longitudinale
avant du basculeur 242 et donc à une grande ouverture des ailes 21 a, 21b.
[0072] Pour modifier l'angle d'ouverture α des ailes, le mécanisme de positionnement 24
comprend un levier 243 monté pivotant autour d'un deuxième arbre pivot 246 supporté
par le basculeur 242. Le deuxième arbre pivot 246 s'étend transversalement et traverse
les deux parois latérales 2422a, 2422b du basculeur 242, à proximité de la paroi centrale
2421 et de l'extrémité longitudinale avant de la plaque. Le levier 243 forme une fourche
dont les bras 2431 a, 2431 b s'étendent de part et d'autre du basculeur 242. Chaque
bras 2431 a, 2431 b est traversé en son milieu par le deuxième arbre pivot 246. Chaque
extrémité libre des bras 2431 a, 2431 b de la fourche est destinée à coopérer avec
une partie du châssis 31 lorsque le levier est dans une position de verrouillage déterminée.
Le levier 243 est dimensionné de sorte que lorsque ses extrémités libres coopèrent
avec le châssis, cela provoque le déplacement vers le haut de l'extrémité longitudinale
avant du basculeur 241 et donc la rotation du basculeur d'un angle déterminé. En conséquence,
les ailes 21 a, 21b se referment en direction de la chaussure, comme expliqué précédemment.
Le levier 243 peut également prendre une configuration pour laquelle il ne coopère
pas avec le châssis. Dans ce cas, le basculeur tourne autour de l'arbre pivot 242,
grâce aux moyens élastiques 245, pour revenir dans la configuration de repos stable
décrite précédemment.
[0073] Le levier 243 peut comprendre un moyen de rappel, par exemple, un ressort de torsion,
permettant de le ramener dans une position pour laquelle il ne coopère pas avec le
châssis.
[0074] Dans le mode de réalisation décrit, les extrémités libres des bras 2431 a, 2431 b
du levier 243 comprennent chacune un crantage, chaque creux de dent étant destiné
à coopérer avec une même forme complémentaire ménagée sur le châssis. Le crantage
est conçu de sorte que pour chaque coopération entre un creux et la forme complémentaire
corresponde un déplacement spécifique vers le haut de l'extrémité longitudinale avant
du basculeur 241 et donc la rotation du basculeur d'un angle déterminé. Cette conception
permet donc d'obtenir un réglage angulaire de l'ouverture des ailes 21 a, 21 b plus
fin, avec plusieurs valeurs d'angle d'ouverture α déterminées.
[0075] Pour obtenir un angle d'ouverture α des ailes 21 a, 21 b souhaité, il suffit donc
d'actionner le levier 243 pour l'amener dans une configuration déterminée. Cette construction
présente une particularité supplémentaire. La coopération entre chaque prolongement
2423a, 2423b du basculeur 242 avec les parties latérales 2412a, 2412b de la navette
241 a pour conséquence le verrouillage de l'ouverture des ailes. Ainsi, pour une configuration
donnée, les ailes 21 a, 21 b peuvent se refermer par une action sur le dos de celles-ci
mais on ne peut pas les ouvrir davantage. Cette spécificité annihile le mécanisme
de déclenchement latéral 22.
[0076] Cependant, quand le mécanisme de réglage 23 est dans sa première configuration, configuration
de descente, la navette 241 est déplacée vers l'avant ce qui a pour effet de supprimer
la coopération entre chaque prolongement 2423a, 2423b du basculeur 242 avec les parties
latérales 2412a, 2412b de la navette 241. Cette suppression d'interaction entre le
basculeur et la navette induit la désactivation du mécanisme de positionnement 24,
en mode descente. Cela permet de sécuriser le fonctionnement du mécanisme de déclenchement
du fait d'une action involontaire sur le levier 243. Sans cette désactivation, une
action sur le levier entraînerait l'ouverture ou le verrouillage des ailes via le
mécanisme de positionnement 24. Ainsi, dans ce cas, il n'y a plus de verrouillage
de l'ouverture des ailes possible. Celles-ci peuvent s'ouvrir par une sollicitation
latérale. Le mécanisme de déclenchement latéral 22 est alors fonctionnel.
[0077] Le premier dispositif de retenue avant 10 va maintenant être décrit plus en détail.
[0078] Dans cet exemple, le premier dispositif de retenue avant 20 comprend deux supports
12a, 12b, chacun étant monté pivotant respectivement autour d'un axe X
13a, X
13b d'un arbre 13a, 13b supporté par le châssis 31 de la butée et s'étendant longitudinalement,
de part et d'autre de l'axe longitudinal médian X
3 de la butée. Chaque support 12a, 12b comprend un bras porteur 121 a, 121b articulée
à une première extrémité, autour de l'axe X
13a, X
13b, la deuxième extrémité étant libre. Un moyen d'accroche 11 a, 11 b est solidaire
sur la partie interne de la deuxième extrémité du bras porteur 121 a, 121b, c'est-à-dire,
la partie orientée vers le plan médian M de la butée. Le moyen d'accroche peut être
une pièce rapportée ce qui facilite son remplacement en cas d'usure ou il peut faire
partie du bras porteur ce qui réduit le nombre de pièce et rend la butée plus économique.
Dans le dernier cas, le moyen d'accroche et le bras porteur forme une seule et même
pièce. Les deux moyens d'accroches 11 a, 11 b sont destinés à coopérer avec la partie
avant 52 de la chaussure 5 de sorte à définir un axe d'articulation Y
11, sensiblement transversal à la butée, autour duquel peut pivoter la chaussure. Dans
cet exemple, chaque moyen d'accroche 11 a, 11 b se présente sous la forme d'une pointe
dont une partie extrême vient se loger respectivement dans un évidement 521 a, 521
b placé sur un côté latéral de la partie avant 52 de la chaussure, lorsque le premier
dispositif de retenue avant 10 est en configuration montée. De par la construction,
les pointes se font faces, elles sont en vis-à-vis. Les pointes sont alignées pour
former l'axe d'articulation Y
11, lorsque le premier dispositif de retenue avant 10 est en configuration montée. Un
moyen élastique 14a, 14b est associé à chaque support 12a, 12b. Ce moyen élastique
14a, 14b agit sur le bras porteur 121 a, 121b correspondant pour le faire tourner
de sorte que la deuxième extrémité s'éloigne du plan médian M de la butée. Dans cet
exemple, le moyen élastique est un ressort de torsion comprenant une extrémité solidaire
du châssis 31 et l'autre extrémité en appui sur une partie interne centrale du bras
porteur 121 a, 121 b.
[0079] Dans ce mode de réalisation, les bras porteur 121a, 121b sont disposés longitudinalement
entre les deuxièmes bras 213a, 213b des ailes 21 a, 21 b. Cet agencement est tel que
chaque aile 21 a, 21 b limite la rotation d'un bras porteur correspondant 121 a, 121b.
Ainsi, la partie externe de chaque support est destinée à être en contact avec une
partie interne d'un deuxième bras 213a, 213b. Ce contact est continu grâce au moyen
élastique 14a, 14b.
[0080] Avec cette construction, chaque moyen élastique 14a, 14b exerce un effort sur le
bras porteur 121 a, 121b associé tendant à écarter les deuxièmes extrémités et donc
à écarter les moyens d'accroche 11 a, 11 b l'un de l'autre. Cet effort est transmis
aux ailes par le biais du contact des bras porteur avec les deuxièmes bras. En conséquence,
les moyens élastiques sollicitent les ailes de manière à les ouvrir. Plus les ailes
sont fermées, plus la sollicitation est importante.
[0081] Dans le mode de réalisation décrit, ces moyens élastiques 14a, 14b correspondent
au deuxième moyen élastique permettant de déplacer le corps 223 vers l'arrière de
la butée lorsque le corps n'est pas sollicité.
[0082] Par ailleurs, si on limite l'angle d'ouverture α des ailes 21 a, 21b, via le mécanisme
de positionnement 24, comme décrit précédemment, alors on bloque la rotation des supports
12a, 12b. L'écartement maximal entre les moyens d'accroche 11a, 11 b est alors maîtrisé.
[0083] Le premier dispositif de retenue avant 10 peut être réglé selon deux configurations
: une configuration de montée et une configuration de chaussage.
[0084] La configuration de montée du premier dispositif de retenue avant 10 correspond à
la troisième configuration de la butée. Elle est illustrée dans les figures 2, 4,
5, 8, 11, 16, 17. Elle se caractérise par un écartement W
11M des moyens d'accroche 11a, 11 b tel que ceux-ci coopèrent continuellement avec la
partie avant 52 de la chaussure. Dans ce cas, les parties extrêmes des pointes sont
suffisamment rapprochées pour rester dans les évidements 521 a, 521 b de la partie
avant de la chaussure. Pour maintenir cette coopération, on limite l'écartement des
pointes en limitant l'ouverture des ailes 21a, 21b. Dans le mode de réalisation décrit,
il suffit d'agir sur le levier 243 du mécanisme de positionnement 24 pour obtenir
un angle d'ouverture αcm des ailes déterminé.
[0085] La configuration de chaussage du premier dispositif de retenue avant 10 correspond
à la deuxième configuration de la butée. Elle est illustrée dans les figures 7, 10,
14, 15. Elle se caractérise par un écartement W
11C des moyens d'accroche 11a, 11b tel que ceux-ci peuvent se libérer de la partie avant
52 de la chaussure. Dans cette configuration, la chaussure n'est pas maintenue par
la butée à la planche de glisse. Dans cet exemple, l'écartement des parties extrêmes
des pointes est supérieur à la distance entre les entrées des évidements 521 a, 521
b de la partie avant de la chaussure. Cette distance correspond sensiblement à la
largeur de la partie avant de la chaussure. Pour obtenir cette libération, on permet
un plus grand écartement des pointes en augmentant l'ouverture des ailes 21 a, 21
b. Pour cela, dans le mode de réalisation décrit, il suffit d'agir sur le levier 243
du mécanisme de positionnement 24 pour obtenir un angle d'ouverture α
C des ailes déterminé plus important.
[0086] Selon le mode de réalisation décrit, les supports 12a, 12b sont dimensionnés et agencés
par rapport aux ailes 21 a, 21 b de sorte que lorsque la butée est dans sa première
configuration, c'est-à-dire que la chaussure est en contact avec les surfaces interfaces
latérales 216a, 216b, les bras porteur 121 a, 121b pivotent pour venir se loger entre
les ailes 21a, 21b, sans interférer avec la partie avant 52 de la chaussure ou avec
un élément de la butée. Les supports sont également dimensionnés et agencés de manière
à ne pas perturber le mouvement de la partie avant de la chaussure lors d'un déclenchement
latéral de la chaussure. Les bras porteur 121 a, 121b sont suffisamment avancés par
rapport à l'emplacement des surfaces interfaces latérales 216a, 216b pour ne pas gêner
la mise en place de la chaussure dans le deuxième dispositif de retenue avant 20 ou
son déclenchement. Cet agencement permet d'avoir une butée avant compact, intégrant
deux dispositifs de retenue avant, un pour la montée et un pour la descente. Par ailleurs,
il permet de protéger le premier dispositif de retenue avant 10, lorsque la butée
est en configuration de descente. En effet, les organes du premier dispositif de retenue
avant 10 sont logés entre les ailes 21 a, 21 b, ce qui assure une protection.
[0087] Selon le mode de réalisation décrit, les moyens d'accroches 11 a, 11 b sont agencés
par rapport aux ailes 21 a, 21 b de sorte que la distance H
11 entre l'axe d'articulation Y
11 et la surface d'appui inférieure 311 est inférieure ou égale à la distance H
217 entre les surfaces interface verticales 217a, 217b et la surface d'appui inférieure
311. Cette caractéristique permet de placer la chaussure proche de la surface de glisse
42 de la planche de glisse, lors des phases de montée. Or, ce rapprochement améliore
sensiblement la stabilité du skieur et ses performances lors de l'ascension de pente.
[0088] Selon un exemple, l'agencement des moyens d'accroches 11 a, 11 b par rapport aux
surfaces interface verticales 217a, 217b est tel que l'écart entre la distance H
51D entre la semelle 51 et la surface d'appui inférieure 311, lorsque la butée est dans
sa première configuration (descente), et la distance H
51M entre la semelle 51 et la surface d'appui inférieure 311, lorsque la butée est dans
sa troisième configuration (montée) est inférieure à dix millimètres.
[0089] Selon le mode de réalisation décrit, les moyens d'accroches 11a, 11b sont agencés
par rapport aux ailes 21 a, 21b de sorte que la position longitudinale de la chaussure
lorsqu'elle est en prise avec le premier dispositif de retenue avant 10, selon la
troisième configuration de la butée (montée) est décalée vers l'avant de la butée
par rapport à la position longitudinale de la chaussure lorsqu'elle est en prise avec
le deuxième dispositif de retenue avant 20, selon la première configuration de la
butée (descente). Avantageusement, l'écart L5 entre ces deux positions longitudinales
est supérieur à huit millimètres, préférentiellement, l'écart est supérieur à douze
millimètres. Cette caractéristique est particulièrement importante car elle permet
de basculer la configuration de la fixation, d'une configuration de montée vers une
configuration de descente, ou inversement, sans avoir besoin de déplacer la talonnière
ou la butée. En effet, avec un déplacement adapté, le talon de la chaussure n'est
plus positionné pour coopérer avec le mécanisme d'accroche de la talonnière. C'est
ce qui est recherché lorsqu'on bascule en mode montée, mode pour lequel la chaussure
doit pouvoir pivoter autour d'un axe transversal placé à l'avant de la chaussure.
De plus, elle permet de reculer la chaussure par rapport au ski lors des phases de
descente, ce qui présente un intérêt lorsqu'on évolue en hors piste, notamment en
neige poudreuse. Dans ces conditions, il est préférable de skier en arrière pour que
les spatules avant ne se plantent pas dans la neige.
[0090] D'autres premiers dispositifs de retenue avant 10 peuvent être envisagés.
[0091] Selon un premier exemple, chaque support d'un moyen d'accroche peut être monté rotatif
autour d'un axe sensiblement vertical. Dans une variante, les supports peuvent pivoter
autour des mêmes axes de rotation que ceux des ailes. Dans une autre variante, les
supports peuvent pivoter autour des mêmes axes de rotation que ceux des goupilles
de liaison. Un support peut ainsi pivoter autour d'un axe fixe par rapport au châssis
ou par rapport à une aile.
[0092] Les modes de réalisation précédents décrivent des supports pivotant respectivement
autour d'un axe de rotation. Dans une solution alternative, les supports ne sont pas
articulés. L'écartement des moyens d'accroche résulte d'une déformation d'une partie
du support. Dans ce cas, un bras porteur pivote autour d'un « axe de rotation » virtuel
du fait de la déformation du bras. L'axe de rotation doit être extrapolé car il n'existe
pas réellement. Il se déduit de la déformation du support.
[0093] Dans les solutions proposées, chaque moyen d'accroche est mobile indépendamment des
ailes. Cette construction permet d'avoir un dimensionnement adapté pour chaque dispositif
de retenue avant 10, 20. Plus particulièrement, cela permet d'optimiser le dimensionnement
du premier dispositif de retenue avant 10 prévu pour la montée. Celui-ci peut être
conçu pour ne pas subir de fortes sollicitations par des ressorts comme c'est le cas
dans la plupart des dispositifs de retenue avant prévus pour la montée. Du fait que
les supports sont peu contraints, ceux-ci peuvent être allégés. De plus, il est plus
facile d'échanger une pièce défectueuse sans affecter simultanément les deux dispositifs
de retenue avant.
[0094] La butée avant, dans ces modes de réalisation, comprend un premier dispositif de
retenue avant comprenant deux supports, chaque support comprenant un bras porteur
supportant un moyen d'accroche. Le moyen d'accroche peut former une partie du bras
porteur. Avantageusement, chaque bras porteur est apte à venir en contact respectivement
avec un élément de reprise de la butée, les éléments de reprise étant aptes à être
disposés de manière à maintenir un écartement relatif W
11M entre les moyens d'accroche lorsque ceux-ci coopèrent avec la partie avant de la
chaussure. Dans ce cas, la butée comprend deux éléments de reprise, chacun coopérant
respectivement avec un bras porteur. On peut envisager d'autres variantes. Par exemple,
l'élément de reprise peut être une pièce monobloc coopérant simultanément avec les
deux bras porteur, par exemple une fourche. Le ou les éléments de reprise sont alors
aptes à coopérer avec au moins un bras porteur d'un support de sorte à limiter l'écartement
des moyens d'accroche d'une valeur déterminée W
11M. Ainsi, les moyens d'accroche ne peuvent pas s'écarter l'un de l'autre au-delà de
la valeur déterminée, mais ils peuvent éventuellement se rapprocher. L'élément de
reprise peut être prévu pour empêcher seulement l'écartement ou pour empêcher l'écartement
et le rapprochement.
[0095] Pour obtenir cette limitation de mouvement des moyens d'accroche, le ou les éléments
de reprise sont placés par rapport aux supports de manière à interférer avec le mouvement
des supports. Autrement dit, les éléments de reprise forment des butées pour les supports.
La coopération est directe. Préférentiellement, un élément de reprise coopère avec
un support au niveau d'une surface de reprise située sur le même bras porteur du support
sur lequel est fixé le moyen d'accroche et, avantageusement, à proximité du moyen
d'accroche. Selon un mode de réalisation, à sa deuxième extrémité libre, le bras porteur
supporte un moyen d'accroche, dans sa partie interne et, au dos, dans sa partie externe,
le bras porteur forme une surface de reprise apte à venir en contact avec l'élément
de reprise. Ainsi, la surface de reprise se situe au niveau du moyen d'accroche.
[0096] Cette construction permet ainsi une reprise d'effort latéral directement par les
éléments de reprise lorsque la chaussure est en prise avec le premier dispositif de
retenue avant. Dans ce cas, il n'y a pas ou peu de reprise de l'effort latéral par
les bras porteur. Autrement dit, lors des phases de montée, un mécanisme fait coopérer
les moyens d'accroche avec la partie avant de la chaussure. Un dispositif spécifique
positionne et immobilise les éléments de reprise de manière à bloquer l'écartement
relatif entre les moyens d'accroche. On peut ainsi maintenir la coopération entre
les moyens d'accroche et la partie avant de la chaussure sans que les moyens d'accroche
exercent un effort sur la chaussure. Alternativement, on peut prévoir une très légère
sollicitation des moyens d'accroche sur la chaussure, d'un effort inférieur à six
daN. Dans l'art antérieur, les moyens d'accroche sollicitent fortement la chaussure,
souvent supérieur à dix daN. Le maintien latéral de la chaussure lorsqu'elle est en
prise avec le premier dispositif de retenue avant est assuré par une reprise directe
avec l'élément de reprise de la butée. Cette solution présente l'avantage de réduire
considérablement l'usure des moyens d'accroche et/ou des inserts correspondant de
la chaussure. De plus, le dimensionnement du dispositif peut être adapté et, plus
particulièrement, le dimensionnement des supports. Enfin, en diminuant les efforts
exercés par les moyens d'accroche sur la chaussure, cela permet de réduire les efforts
de frictions parasites pouvant perturber la rotation de la chaussure lors des phases
de montée.
[0097] Selon un mode de réalisation, les éléments de reprise sont mobiles. Ils peuvent être
positionnés de sorte qu'ils coopèrent avec les bras porteurs des supports afin de
maintenir un écartement relatif entre les moyens d'accroche lorsque ceux-ci coopèrent
avec la partie avant de la chaussure. Ils peuvent aussi être positionnés de manière
que les bras porteurs puissent se déplacer afin que les moyens d'accroche puissent
s'écarter davantage.
[0098] Les éléments de reprise peuvent être une seule pièce monolithique.
[0099] Les éléments de reprise peuvent être amovibles ou solidaires de la butée.
[0100] Dans le mode de réalisation décrit, les éléments de reprise sont réalisés par les
ailes du deuxième dispositif de retenue avant. En rapprochant les ailes, celles-ci
agissant directement sur les bras porteur supportant les moyens d'accroche ce qui
provoque le rapprochement des moyens d'accroche jusqu'à ce qu'ils coopèrent avec la
chaussure. Puis, en bloquant l'angle d'ouverture α des ailes, on bloque l'écartement
des moyens d'accroche. La chaussure est alors en prise avec le premier dispositif
de retenue avant prévu pour la montée sans que les moyens d'accroche sollicitent la
chaussure.
[0101] Dans une autre variante, les moyens d'accroche 11 a, 11 b sont solidaires des ailes
21 a, 21b et disposés de sorte que la distance H
11 entre l'axe d'articulation Y
11 et la surface d'appui inférieure 311 du châssis 31 de la butée est inférieure ou
égale à la distance H
217 entre les surfaces interface verticales 217a, 217b et la surface d'appui inférieure
311. Dans ce cas, les premier et deuxième dispositifs de retenue avant partagent des
pièces communes. Le support des moyens d'accroche est directement l'aile. Avantageusement,
les moyens d'accroche 11a, 11 b sont décalés vers l'avant par rapport à la surface
d'arrêt longitudinal.
[0102] Dans les modes de réalisations précédents, une aile est mobile par rapport à l'autre.
Cela permet le changement d'une aile sans avoir à changer l'autre.
[0103] Selon une variante, les deux ailes pivotent autour d'un même axe de rotation. Les
axes de rotation Z
211a et Z
211b sont alors confondus. Cet axe commun peut être sensiblement vertical.
[0104] De plus, les deux ailes sont cinématiquement liées de sorte que la rotation d'une
aile dans un sens provoque la rotation de l'autre aile dans l'autre sens. Cette caractéristique
permet d'ouvrir les ailes rapidement pour libérer la chaussure.
[0105] Dans les exemples décrits, les moyens d'accroches sont des pointes coopérant avec
des évidements disposés sur la partie avant de la chaussure, généralement sur un insert
rapporté. On peut néanmoins envisager d'autres modes de réalisation pour le premier
dispositif de retenue avant dès lors qu'ils définissent un axe d'articulation Y
11 autour duquel peut pivoter la chaussure. Par exemple, les pointes peuvent être des
cylindres ou la partie avant peut supporter un arbre venant se connecter à la butée.
[0106] Comme évoqué précédemment, l'actionneur 231 comprend une surface d'appui destinée
à venir en contact avec la semelle de la chaussure. Cette surface d'appui permet de
positionner la chaussure de sorte que la position verticale des entrées des évidements
521 a, 521 b de la partie avant de la chaussure soient sensiblement au même niveau
que la position verticale des moyens d'accroches 11 a, 11 b. Cette surface d'appui
constitue alors une aide au chaussage facilitant l'enclenchement de la chaussure avec
le premier dispositif de retenue avant 10.
[0107] La description décrit un mécanisme de déclenchement, un mécanisme de réglage et un
mécanisme de positionnement. Les solutions décrites ne sont pas restrictives. L'invention
s'étend à d'autres solutions de mécanismes de déclenchement, de réglage ou de positionnement
compatibles avec les revendications de l'invention.
[0108] L'invention n'est pas limitée à ces modes de réalisation. Il est possible de combiner
ces modes de réalisation.
[0109] L'invention s'étend également à tous les modes de réalisation couverts par les revendications
annexées.
1. Vorderbacken (3) einer Bindung eines Schuhs auf einem Gleitbrett (4), der enthält:
- eine erste vordere Haltevorrichtung (10) des Schuhs, die für die Hangbesteigung
vorgesehen ist, wobei die Vorrichtung Einhakeinrichtungen (11a, 11b) des Schuhs aufweist,
die eine Gelenkachse (Y11) definieren, um die der Schuh schwenkt, wenn der Vorderbacken in einer Aufstiegskonfiguration
ist;
- eine zweite vordere Haltevorrichtung (20) des Schuhs, die für die Abfahrt vorgesehen
ist, wobei die Vorrichtung zwei Flügel (21a, 21b) enthält, wobei jeder Flügel eine
seitliche Schnittstellenfläche (216a, 216b) trägt, die mit einem vorderen Teil (52)
des Schuhs in Kontakt kommen kann, wenn der Vorderbacken in einer Abfahrtskonfiguration
ist;
- eine Längsarretierfläche (2313), die zwischen einer aktiven Stellung, in der sie
fähig ist, mit dem vorderen Teil des Schuhs zusammenzuwirken, und einer inaktiven
Stellung beweglich ist, in der sie eingerichtet ist, um nicht mehr mit dem vorderen
Teil des Schuhs zusammenwirken zu können;
dadurch gekennzeichnet, dass die Längsarretierfläche (2313) bezüglich der Flügel beweglich ist.
2. Vorderbacken (3) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass ein Flügel (21a, 21b) bezüglich des anderen (21b, 21a) beweglich ist,
3. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Verschiebung der Längsarretierfläche eine Translations- oder Drehbewegung oder
eine Bewegungskombination ist.
4. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Arretierfläche fest mit einem beweglichen Trägerbauteil (231) verbunden ist.
5. Vorderbacken (3) nach dem vorhergehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass die Längsarretierfläche von einem auf das Trägerbauteil (231) aufgesetzten Bauteil
gebildet wird.
6. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche 4 oder 5, dadurch gekennzeichnet, dass, wenn die Längsarretierfläche in der inaktiven Stellung ist, das Trägerbauteil bezüglich
der ersten vorderen Haltevorrichtung so positioniert ist, dass kein Teil des Trägerbauteils
mit dem Schuh in Berührung kommt, wenn dieser in der Aufstiegskonfiguration um seine
Gelenkachse schwenkt.
7. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche 4 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das Trägerbauteil bezüglich eines Rahmens (31) drehbar montiert und bezüglich der
zweiten vorderen Haltevorrichtung so positioniert ist, dass das Trägerbauteil zur
Rückseite des Backens kippt, um sich zwischen die Flügel unter diesen einzufügen,
wenn die Längsarretierfläche in der inaktiven Stellung ist.
8. Vorderbacken (3) nach dem vorhergehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass das Trägerbauteil eine Anschlagsfläche (2316) enthält, die mit dem Rahmen in Kontakt
kommen kann, um die Längsarretierfläche in der aktiven Stellung zu positionieren.
9. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche 4 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass das Trägerbauteil eine Randleiste (2314) enthält, die den vorderen Teil des Schuhs
teilweise bedecken kann.
10. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche 4 bis 9, dadurch gekennzeichnet, dass das Trägerbauteil eine Halteeinrichtung (2315) enthält, die dazu bestimmt ist, mit
einem Element (31) des Backens zusammenzuwirken, um das Trägerbauteil in einer stabilen
umgeklappten Stellung zu halten.
11. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche 4 bis 10, dadurch gekennzeichnet, dass das Trägerbauteil ein Stellglied (231) eines Einstellmechanismus (23) bildet.
12. Vorderbacken (3) nach dem vorhergehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass der Einstellmechanismus (23) es erlaubt, die Flügel der zweiten vorderen Haltevorrichtung
auseinanderzuspreizen.
13. Vorderbacken (3) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Längsarretierfläche in der aktiven Stellung ist, wenn der Vorderbacken in einer
Abfahrtskonfiguration ist.
14. Gleitgerät (1), dadurch gekennzeichnet, dass es einen Vorderbacken (3) wie in einem der vorhergehenden Ansprüche definiert enthält.