[0001] La présente invention concerne un dispositif et une méthode de fixation d'un mouvement
dans un boîtier d'une montre, et en particulier d'un mouvement dans un boîtier pour
montre de plongée.
ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE
[0002] Dans le domaine de l'horlogerie, les platines sur lesquelles sont agencés les mouvements
contiennent en général un filet, c'est-à-dire un bord supérieur qui est prévu pour
leur fixation au boîtier. A cet effet, le filet peut être fixé à l'aide de brides
et de vis qui sont introduites dans des filetages, et ainsi plaqué contre un épaulement
de la carrure. Si ce type de fixation présente l'avantage d'être fiable et réversible,
il présente toutefois l'inconvénient d'être relativement complexe à mettre en oeuvre
en raison des différentes manipulations requises pour les vis et les brides, ce qui
affecte sérieusement la productivité et n'est ainsi pas adapté pour la fabrication
de montres destinées à être produites à grande échelle.
[0003] Le document
US2002/0131332 de la demanderesse décrit une méthode de fixation alternative d'un mouvement qui
n'a pas besoin d'être pourvu de filet ni de brides, mais utilise toujours des vis
de fixation. Une première série de vis est introduite dans des trous traversants agencés
à la périphérie du mouvement pour assembler ce dernier à une lunette, tandis que le
fond est ensuite assemblé à cette même lunette à l'aide d'une deuxième série de vis.
Ainsi si l'élément central pour ce type de fixation n'est plus la carrure, mais la
lunette d'une montre, les mêmes inconvénients en termes de productivité subsistent
néanmoins, ils sont même amplifiés en raison du nombre accru d'opérations de vissage
qui sont nécessaires lors du montage du mouvement.
[0004] C'est la raison pour laquelle on privilégie parfois des méthodes de fixation par
chassage, d'ordinaire à l'aide de pièces intermédiaires telles que des cercles d'emboîtage,
qui permettent du reste d'ajuster des mouvements de petite taille donnée et calibrée
dans des boîtiers plus grands.
[0005] La solution décrite dans le document de brevet
EP1046967 de la demanderesse concerne par exemple un tel mode de fixation d'un mouvement à
l'aide d'un cercle d'emboîtage réalisé dans une matière plastiquement déformable visant
à permettre son ajustement radial ou axial dans une position déterminée par rapport
au boîtier.
[0006] Quel que soit le mode de fixation choisi, le rebord inférieur du filet est toujours
amené en butée contre une partie de la carrure, et la forme du fond du boîtier, solidaire
ou non de la carrure, épouse celle de la partie inférieure du mouvement, aux tolérances
d'usinage près. Le document
US4558955 décrit une telle solution de fixation d'un mouvement, selon laquelle ce dernier est
logé directement dans une creusure d'une carrure-fond monobloc et est maintenu axialement
entre le fond de cette creusure, contre lequel il vient en appui, et le cadran, retenu
par la glace. L'inconvénient de ce type de mode de fixation est que toute déformation
du fond, notamment dans le cadre d'une utilisation subaquatique, est répliquée directement
sur la platine, et que cette dernière y est particulièrement sensible.
[0007] Pour éviter toute déformation intempestive des pièces constitutives de la montre,
une alternative consiste, surtout pour des montres en plastique, à utiliser des structures
renforcées contenant par exemple des squelettes en métal ou d'autres types de matériaux
permettant de rigidifier le boîtier. Cette alternative n'est toutefois pas envisageable
si l'on souhaite conserver des propriétés esthétiques pour le boîtier, notamment si
l'on veut que ce dernier reste au moins partiellement transparent.
[0008] Sinon des structures à double fond sont également connues pour des montres logeant
d'autres modules internes en plus du mouvement. Le document
EP0670532 concerne par exemple une montre pourvue d'un capteur de pression, et décrit un mouvement
assemblé classiquement à une carrure à l'aide d'un cercle d'encageage, tandis qu'un
fond interne loge le capteur de pression, recouvert par le fond du boîtier. Une telle
structure présente toutefois l'inconvénient d'ajouter une épaisseur considérable au
boîtier et de ralentir également la cadence de montage en raison du dédoublement des
opérations d'assemblage pour chacun des fonds.
[0009] Il existe par conséquent un besoin pour une méthode et un dispositif de fixation
pour un mouvement dans un boîtier exempt de ces limitations connues.
RESUME DE L'INVENTION
[0010] A cet effet, la présente invention concerne une pièce d'horlogerie comportant un
boîtier dans lequel est logé un mouvement comprenant une surface d'appui périphérique
inférieure, le boîtier comprenant une carrure à laquelle sont assemblés respectivement
un fond et une glace. La pièce d'horlogerie est caractérisée en ce qu'elle comprend
par ailleurs un élément de serrage pourvu d'une surface inférieure de retenue et que
le mouvement comprend une surface d'appui périphérique supérieure, la surface inférieure
de retenue de l'élément de serrage et la surface d'appui périphérique supérieure étant
en contact mutuel, et que le fond comprend un épaulement périphérique annulaire, contre
lequel est apposée la surface d'appui périphérique inférieure du mouvement, qui est
comprimé entre sa surface d'appui périphérique inférieure et sa surface d'appui périphérique
supérieure par respectivement l'épaulement périphérique annulaire du fond, et la surface
inférieure de retenue de l'élément de serrage.
[0011] La présente invention concerne également un fond pour une telle pièce d'horlogerie,
pris séparément, caractérisé en ce qu'il comprend une partie centrale évidée d'épaisseur
variable et un épaulement périphérique annulaire d'épaisseur constante.
[0012] La présente invention concerne enfin aussi une méthode d'assemblage préférentielle
pour l'obtention d'une telle pièce d'horlogerie. La méthode est caractérisée en ce
le montage du mouvement dans le boîtier comprend les étapes suivantes:
- introduction du mouvement dans le boîtier côté cadran;
- apposition d'une surface d'appui périphérique inférieure du mouvement contre un épaulement
périphérique annulaire du fond, puis
- serrage dudit mouvement contre le fond par un élément de serrage venant en appui contre
une surface d'appui périphérique supérieure du mouvement, de telle sorte que le mouvement
est comprimé entre sa surface d'appui périphérique inférieure et sa surface d'appui
périphérique supérieure par respectivement l'épaulement périphérique annulaire du
fond, et une surface inférieure de retenue de l'élément de serrage.
[0013] Un avantage de la présente invention est de permettre de mieux absorber des déformations
éventuelles du fond, par exemple lors de variations conséquentes de pression ou de
température, grâce à la dissociation complète de la surface interne du fond par rapport
au mouvement. Ainsi on évite d'exercer toute contrainte en torsion néfaste sur la
platine et par suite sur tous les éléments du mouvement, notamment les axes et les
ponts.
[0014] Selon la méthode d'assemblage préférentielle, le mouvement est introduit par le haut
du boîtier, côté cadran, ce qui évite toute opération de retournement du boîtier lors
de l'assemblage, et augmente ainsi avantageusement les cadences de montage.
BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront plus clairement
de la description détaillée et des dessins, donnés à titre d'exemple et à vocation
non limitative, dans lesquels:
- la figure 1 montre une vue en coupe d'un schéma de principe de l'assemblage d'un mouvement
dans un boîtier selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention;
- les figures 2A et 2B, montrent des vues respectivement de dessus et en coupe d'une
montre de plongée utilisant la méthode d'assemblage selon un mode de réalisation préférentiel;
DESCRIPTION DÉTAILLÉE
[0016] La figure 1 illustre une vue en coupe d'une pièce d'horlogerie selon un mode de réalisation
préférentiel de l'invention en position assemblée dont le mouvement 3, auquel est
assujetti une tige 7 de commande et qui entraîne des aiguilles 30 au-dessus d'un cadran
6, est assemblé dans le boîtier 2 selon une méthode correspondant à un mode de réalisation
préférentiel de l'invention. Selon ce mode de réalisation préférentiel, le boîtier
contient un fond-carrure monobloc, c'est-à-dire que la partie du fond 4 est réalisée
d'un seul tenant avec la carrure 20 formant la partie centrale du boîtier 2. Une telle
pièce monobloc simplifie le processus de montage du mouvement 3 en éliminant une étape
d'assemblage, le mouvement 3 pouvant dans ce cas être introduit directement par le
haut du boîtier 2, c'est-à-dire côté cadran, sans besoin de monter ensuite le fond
ni de retourner le boîtier 2 pour introduire le mouvement. On comprendra toutefois
que la méthode d'assemblage de l'invention s'applique également pour un fond 4 assemblé
à la carrure 20 par chassage, vissage ou collage ou tout autre mode de fixation habituel.
Néanmoins, l'étape d'assemblage du fond 4 à la carrure 20 sera effectuée de préférence
avant l'introduction du mouvement 3 dans le boîtier, de telle sorte que ce dernier
soit toujours introduit côté cadran.
[0017] En bordure de sa surface interne, le fond 4 comporte un épaulement annulaire périphérique
41, d'une première largeur
(L), sur lequel le mouvement 3 vient en appui, ainsi qu'une partie centrale évidée 40
de profondeur
(d). La surface d'appui périphérique inférieure 31 du mouvement 3 se superpose au moins
partiellement à une surface d'appui périphérique supérieure 32 du mouvement 3, d'une
deuxième largeur
(l), qui est prise en tenaille par la surface inférieur de retenue d'un élément de serrage,
constituée ici par une portion 52 du talon 51 de la glace 5, d'une troisième largeur
(T), dont une surface inférieure duquel vient s'appuyer sur la surface d'appui périphérique
supérieure 32 du mouvement 3.
[0018] Selon un mode de réalisation préférentiel, on choisit une première largeur
L de la surface d'appui périphérique inférieure 31 du mouvement 3 plus grande que la
deuxième largeur
l de la surface d'appui supérieure 32, mais compense parallèlement ceci par une troisième
largeur
T du talon 51 choisie plus grande que la première largeur
L de la surface d'appui périphérique inférieure 31 du mouvement 3, afin d'avoir un
pincement et une compression symétrique du mouvement 3 à sa périphérie qui génère
le minimum de couple de torsion.
[0019] Au niveau de l'épaulement périphérique annulaire 41, l'épaisseur du fond est constante
et égale à
(E), tandis que cette épaisseur variable sur toute la partie centrale évidée 40, et minimale
au centre du fond 4, d'une valeur de
(e). Comme on peut le constater sur la figure 1, on a l'égalité
e+d= E. La partie centrale évidée 40 permet au fond 4 de se déformer légèrement, surtout
en son centre, lorsque des forces dues à la pression, matérialisées par les flèches
(P), s'exercent sur le boîtier 2, par exemple lors d'une immersion à une profondeur
supérieure à une dizaine de mètres ou plus d'un bar supplémentaire est appliqué sur
l'ensemble de la surface externe du boîtier - ce qui constitue l'équivalent du double
de la pression environnante - sans toutefois affecter le mouvement, qui est pris en
tenaille entre ses surfaces d'appui périphériques inférieure 31 et supérieure 32 mais
n'est pas en contact avec le fond 4 dans sa partie centrale évidée 40. Ainsi le boîtier
2 est robuste pour des valeurs de pression telles que la courbure du fond ne s'inverse
pas au point que la partie centrale évidée 40 du fond 4 ne soit amenée à être à nouveau
en contact avec le mouvement 3. Pour faciliter la déformation en torsion du fond 4
et éviter la transmission de contraintes au niveau des zones de pincement périphériques
du mouvement 3, la forme de la partie centrale évidée 40 du fond 4 est choisie comme
étant de préférence parabolique.
[0020] Dans le cadre de l'invention, le mouvement 3 a un diamètre compris de préférence
entre 25 et 40 millimètres, et la première largeur
L de l'épaulement périphérique annulaire 41 du fond 3 est dans ce cas choisi comme
compris de préférence entre 2 et 5 millimètres. Plus généralement, la première largeur
L de l'épaulement périphérique 41 du fond est choisie comme étant comprise entre un
quart et un dixième de la valeur du diamètre du mouvement 3, pour améliorer l'effet
de pincement à sa périphérie tout en permettant également au fond 4 de se déformer
plus facilement sous l'effet des forces de contrainte externes. Pour une épaisseur
maximale
E du fond 4 comprise entre 3 et 5mm et une épaisseur minimale dudit fond e comprise
entre 2.5 et 4 mm, le boîtier 2 peut alors supporter une pression de l'ordre de 35
bars au minimum.
[0021] Sur la figure 1, on peut constater que le talon 51 de la glace 5 est amené en contact
sur une portée 21 de la carrure 20 dans le prolongement de la portion 52 en appui
sur la surface d'appui périphérique supérieure 32 du mouvement 3. Selon ce mode de
réalisation préférentiel, l'étape de serrage du mouvement 3 entre ses parties périphériques
inférieure 31 et supérieure 32 est réalisé conjointement au montage de la glace 5
sur la carrure 20, de préférence par soudage ultra-sons. La structure d'assemblage
obtenue présente l'avantage de soulager les tensions en torsion au niveau de la partie
soudée grâce à la surface d'appui périphérique supérieure 32 du mouvement 3 qui prolonge
axialement la portée de la carrure 21, et améliore ainsi la robustesse et la durabilité
de la liaison entre les pièces soudées.
[0022] Selon le mode de réalisation préférentiel illustré, le fait que les surfaces d'appui
inférieure 31 et supérieure 32 soient partiellement superposées permet également de
préserver l'intégrité du mouvement 3, en évitant l'application d'un couple en torsion
qui tendrait à le déformer dû à des forces de contraintes opposées et de norme similaires
exercées sur des zones dont l'éloignement par rapport au centre serait très différent.
[0023] Cette préservation du mouvement par rapport aux déformations du boîtier est encore
accentué par le fait que selon le mode de réalisation préférentiel illustré, le talon
51 de la glace, dont la troisième largeur Test de préférence comprise entre 4 et 8
millimètres, se superpose intégralement au dessus de l'épaulement périphérique annulaire
41, afin d'améliorer encore l'effet de pincement. Pour des raisons de symétrie et
donc de répartition optimale des contraintes visant à minimiser la génération de couples
en torsion, on choisira par ailleurs de préférence la troisième largeur
T du talon 51 comme étant au plus égale à deux fois celle de la première largeur
L de l'épaulement périphérique annulaire 41.
[0024] On pourra noter que mouvement 3 de la figure 1 a été représenté sans filet, car ce
dernier n'est pas utilisé, contrairement aux mouvements traditionnels, pour fournir
une surface de butée ou de chassage lors de son assemblage dans le boîtier 2.
[0025] Les figures 2A et 2B illustrent respectivement une vue de dessus et en coupe selon
un axe A-A d'un mode de réalisation préférentiel pour le mode d'assemblage du mouvement
3 dans un boîtier 2 selon l'invention pour une pièce d'horlogerie 1 correspondant
à une montre de plongée.
[0026] La figure 2A est une vue de dessus de la montre de plongée, montrant le boîtier 2,
ainsi que la glace 5 surmontée d'une lunette 8. La figure 2B permet de distinguer
les pièces à l'intérieur du boîtier 2, et en particulier le mouvement 3 pourvu classiquement
d'un filet 33 sur sa partie supérieure. Ce filet 33 n'est toutefois pas prévu pour
assurer le maintien axial du mouvement 3 dans le boîtier 2, cette fonction étant remplie
par l'épaulement périphérique annulaire 41 du fond 4 et la portion 52 du talon 51
de la glace 5 qui prennent en sandwich respectivement les surfaces d'appui périphérique
inférieure 31 et supérieure 32 du mouvement 3 pour son serrage lorsque la glace 5
est soudée à la portée 21 de la carrure 20 au niveau de la zone de thermosoudage 22
matérialisée par le petit bec descendant à la périphérie du talon 51. Ainsi conjointement
à l'opération de thermosoudage de la glace à la carrure 20, le mouvement 3 est serré
entre une portion 52 du talon 51 de la glace 5 et l'épaulement périphérique annulaire
41 du fond 4. La lunette 8 pourra être montée à cran sur la glace 5 ultérieurement.
[0027] Comme on peut le constater sur la figure 2B, selon ce mode de réalisation préférentiel,
qui est utilisé pour un mouvement d'un diamètre d'environ 33 millimètres, la surface
d'appui périphérique inférieure 31 du mouvement, d'une première largeur
L égale à 4 millimètres tout comme celle de l'épaulement périphérique annulaire 41
du fond 4 qui la compresse par le fond 4, et la surface d'appui périphérique supérieure
32 du mouvement, d'une deuxième largeur
l égale à 2.5 millimètres tout comme la portion 52 du talon 51 de la glace 5 qui la
compresse par le dessus, sont intégralement superposées, de telle sorte que le pincement
ainsi créé génère le minimum de couple de torsion au niveau de la périphérie du mouvement.
De même, le talon 51 a une troisième largeur
T de 7 à 8 millimètres et se superpose intégralement à l'épaulement périphérique annulaire
41 pour les mêmes raisons de minimisations des contraintes de déformation en torsion
sur le mouvement 3. Pour des raisons de symétrie et pour soulager les contraintes
exercées sur la zone de thermosoudage 22, le talon 51 comprendra une partie s'étendant
vers l'intérieur du côté opposé à celle de la zone de thermosoudage 22 par rapport
à la portion 52 serrant le mouvement au niveau de sa surface d'appui supérieure 32.
[0028] Selon ce mode de réalisation préférentiel, l'épaisseur
E du fond est d'environ 3 millimètres et son épaisseur minimale e de 2,5 millimètres,
laissant apparaître une échancrure d'environ 0.5 millimètres de profondeur au centre.
La partie centrale évidée 40 du fond 4 a une forme de préférence parabolique pour
faciliter la déformation du fond 4 et la optimiser la répartition de forces de contraintes
s'exerçant sur le fond du boîtier 2. Toujours pour des raisons de symétrie et de répartition
optimale des forces de contraintes résultant de la pression, la glace 5 présente de
préférence une forme et une épaisseur similaire à celle du fond 4.
[0029] Dans le cadre du mode de réalisation préférentiel de l'invention, la structure d'assemblage
préférentielle obtenue après l'opération de serrage du mouvement 3 entre ses surfaces
d'appui périphériques inférieure 31 et supérieure 32 fait intervenir directement une
portion 52 du talon 51 de la glace 5 comme surface inférieure de retenue d'un élément
de serrage, ainsi qu'une opération de soudage laser, ce qui permet non seulement d'économiser
une pièce de dédiée pour le maintien axial du mouvement 3, plaquée contre l'épaulement
périphérique annulaire 41 du fond 4 par la glace 5, agissant comme élément de serrage,
mais également de se dispenser d'une opération de fixation dédiée du mouvement 3,
puisque ce dernier est fixé conjointement au fond lorsque la glace 5 est soudée à
la carrure 20. La réduction du nombre de pièces et d'opérations d'assemblage nécessaires
à la fixation du mouvement permettent ainsi conjointement de diminuer les coûts de
production et d'augmenter la productivité. Au lieu du soudage laser, on pourrait toutefois
envisager d'autres modes de fixation, par exemple par brasage, collage, ou chassage,
sans sortir du cadre de l'invention;etpar ailleurs, selon un mode de réalisation alternatif
non représenté, on pourrait également imaginer qu'une pièce intermédiaire, telle qu'un
anneau, soit interposée entre la glace 5 et le mouvement 3, ou encore qu'une autre
pièce utilisée pour effectuer le serrage soit directement assemblée à la carrure 20
sans faire intervenir la glace 5, comme par exemple une pièce de section en L dont
un premier côté, qui comprendrait la surface inférieure de serrage, serait apposé
au dessus du filet du mouvement 3 et le deuxième côté serait chassé dans une nervure
circulaire de la carrure 20.
[0030] On notera par ailleurs que les pièces assemblées dans le cadre de la présente invention,
et notamment le fond 4, sont de préférence réalisées dans un matériau plastique. La
présente invention englobe toutefois également des boîtiers 2 notamment pour montres
de plongée comprenant des fonds 4 réalisés en acier ou en métal, dont la rigidité
est certes plus importante, mais qui ne sont toutefois pas exempts de toute déformation
pour des pressions très élevées.
Liste des références
1 |
Pièce d'horlogerie |
2 |
Boîtier |
20 |
Carrure |
21 |
Portée de la carrure |
22 |
Zone de thermosoudage carrure/glace |
3 |
Mouvement |
30 |
Aiguilles du mouvement |
31 |
Surface d'appui annulaire inférieure du mouvement |
32 |
Surface d'appui annulaire supérieure du mouvement |
33 |
Filet du mouvement |
4 |
Fond |
40 |
Partie évidée du fond |
41 |
Epaulement annulaire du fond |
5 |
Glace |
51 |
Talon de la glace |
52 |
Portion du talon de la glace en appui sur la surface 32 du mouvement |
6 |
Cadran |
7 |
Tige de commande |
8 |
Lunette |
E |
Epaisseur (maximale) du fond |
e |
Epaisseur (minimale) du fond |
d |
Profondeur de l'évidement de la partie centrale 40 |
L |
Première largeur de la surface d'appui inférieure |
I |
Deuxième largeur de la surface d'appui supérieure |
T |
Troisième Largeur du talon de la glace 51 |
A-A |
Axe de coupe de la figure 2A |
1. Pièce d'horlogerie (1) comportant un boîtier (2) dans lequel est logé un mouvement
(3) comprenant une surface d'appui périphérique inférieure (31), ledit boîtier (2)
comprenant une carrure (20) à laquelle sont assemblés respectivement un fond (4) et
une glace (5), ladite pièce d'horlogerie (1) comprenant par ailleurs un élément de
serrage pourvu d'une surface inférieure de retenue et ledit mouvement (3) comprenant
une surface d'appui périphérique supérieure (32), ladite surface inférieure de retenue
dudit élément de serrage et ladite surface d'appui périphérique supérieure (32) étant
en contact mutuel, et le fond (4) comprenant un épaulement périphérique annulaire
(41) d'épaisseur constante, contre lequel est apposée ladite surface d'appui périphérique
inférieure (31) dudit mouvement (3), et une partie centrale évidée (40) d'épaisseur
variable, ledit mouvement (3) étant comprimé entre ladite surface d'appui périphérique
inférieure (31) et ladite surface d'appui périphérique supérieure (32) dudit mouvement
(3), lesdites surfaces d'appui périphériques inférieure (31) et supérieure (32) dudit
mouvement (3) étant au moins partiellement superposées, par respectivement ledit épaulement
périphérique annulaire (41) dudit fond (4), et ladite surface inférieure dudit élément
de serrage, caractérisé en ce que la partie centrale évidée est d'épaisseur variable de forme parabolique.
2. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite surface inférieure de retenue dudit élément de serrage est formée par une
portion (52) du talon (51) de ladite glace (5).
3. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que le fond (4) et la carrure (20) forment une pièce monobloc.
4. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée en ce que ledit talon (51) de ladite glace (5) est intégralement superposé audit épaulement
périphérique annulaire (41) dudit fond (4).
5. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que ledit mouvement (3) a un diamètre compris entre 25 et 40 millimètres, et que l'épaulement
périphérique (41) dudit fond (4) s'étend sur une première largeur (L) d'au plus 5 millimètres, ledit talon (51) de ladite glace (5) sur une troisième
largeur (T) d'au plus 8 millimètres, et ladite portion (52) dudit talon (51) sur une deuxième
largeur (l) d'au plus 4 millimètres.
6. Fond (4) pour pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend un épaulement périphérique annulaire (41) d'épaisseur constante et une
partie centrale évidée (40) d'épaisseur variable de forme parabolique.
7. Fond pour pièce d'horlogerie (1) selon la revendication 6, l'épaisseur maximale (E) dudit fond étant comprise entre 3 et 5 mm et l'épaisseur minimale dudit fond (e)
étant comprise entre 2,5 et 4mm.
8. Fond pour pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que la largeur dudit épaulement périphérique (41) est comprise entre un quart et un dixième
de la valeur du diamètre du mouvement.
9. Méthode d'assemblage pour pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 1
à 5,
caractérisée en ce que le montage dudit mouvement (3) dans ledit boîtier (2) comprend les étapes suivantes:
- introduction dudit mouvement (3) dans ledit boîtier (2) côté cadran
- apposition d'une surface d'appui périphérique inférieure (31) dudit mouvement (3)
contre un épaulement périphérique annulaire (41) d'épaisseur constante dudit fond
(4), ledit fond (4) comprenant par ailleurs une partie centrale évidée (40) d'épaisseur
variable de forme parabolique puis
- serrage dudit mouvement (3) contre ledit fond (4) par un élément de serrage venant
en appui contre une surface d'appui périphérique supérieure (32) dudit mouvement (3),
de telle sorte que ledit mouvement est comprimé entre ladite surface d'appui périphérique
inférieure (31) dudit mouvement (3) et ladite surface d'appui périphérique supérieure
(32) dudit mouvement (3), lesdites surfaces d'appui périphériques inférieure (31)
et supérieure (32) dudit mouvement (3) étant au moins partiellement superposées, par
respectivement ledit épaulement périphérique annulaire (41) dudit fond (4), et une
surface inférieure de retenue dudit élément de serrage.
10. Méthode d'assemblage pour pièce d'horlogerie (1) selon la revendication 9, caractérisée en ce que le fond (4) et la carrure (20) forment une pièce monobloc, ladite surface inférieure
de retenue dudit élément de serrage est formée par une portion (52) du talon (51)
de ladite glace (5), et que ladite étape de serrage est réalisée conjointement à l'étape
d'assemblage de ladite glace (5) à ladite carrure (20).
1. Zeitmessgerät (1), das ein Gehäuse (2) umfasst, in dem ein Werk (3) aufgenommen ist,
das eine untere Umfangsabstützoberfläche (31) aufweist, wobei das Gehäuse (2) ein
Gehäusemittelteil (20) umfasst, an das ein Boden (4) und ein Glas (5) angefügt sind,
wobei das Zeitmessgerät (1) außerdem ein Spannelement umfasst, das mit einer unteren
Halteoberfläche versehen ist, und das Werk (3) eine obere Umfangsabstützoberfläche
(32) aufweist, wobei die untere Halteoberfläche des Spannelements und die obere Umfangsabstützoberfläche
(32) miteinander in Kontakt stehen und wobei der Boden (4) eine ringförmige Umfangsschulter
(41) mit konstanter Dicke, auf die die untere Umfangsabstützoberfläche (31) des Werks
(3) aufgesetzt ist, und einen ausgesparten Mittelteil (40) mit variierender Dicke
aufweist, wobei das Werk (3) zwischen der unteren Umfangsabstützoberfläche (31) und
der oberen Umfangsabstützoberfläche (32) des Werks (3) eingeklemmt ist, wobei die
untere (31) und die obere (32) Umfangsabstützoberfläche des Werks (3) jeweils zumindest
teilweise überlagert sind durch die ringförmige Umfangsschulter (41) des Bodens (4)
und die untere Oberfläche des Spannelements, dadurch gekennzeichnet, dass der ausgesparte Mittelteil eine in parabolischer Form variierende Dicke hat.
2. Zeitmessgerät (1) nach dem vorhergehenden Anspruch, dadurch gekennzeichnet, dass die untere Halteoberfläche des Spannelements durch einen Abschnitt (52) der Aufstandsfläche
(51) des Glases (5) gebildet ist.
3. Zeitmessgerät (1) nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass der Boden (4) und das Gehäusemittelteil (20) einteilig ausgebildet sind.
4. Zeitmessgerät (1) nach einem der Ansprüche 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Aufstandsfläche (51) des Glases (5) der ringförmigen Umfangsschulter (41) des
Bodens (4) vollständig überlagert ist.
5. Zeitmessgerät (1) nach einem der Ansprüche 2 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass das Werk (3) einen Durchmesser im Bereich von 25 bis 40 Millimeter besitzt und dass
sich die Umfangsschulter (41) des Bodens (4) über eine erste Breite (L) von höchstens
5 Millimetern erstreckt, die Aufstandsfläche (51) des Glases (5) sich über eine dritte
Breite (T) von höchstens 8 Millimetern erstreckt und der Abschnitt (52) der Aufstandsfläche
(51) sich über eine zweite Breite (I) von höchstens 4 Millimetern erstreckt.
6. Boden (4) für ein Zeitmessgerät (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass er eine ringförmige Umfangsschulter (41) mit konstanter Dicke und einen ausgesparten
Mittelteil (40) mit in parabolischer Form variierender Dicke umfasst.
7. Boden für ein Zeitmessgerät (1) nach Anspruch 6, wobei die maximale Dicke (E) des
Bodens im Bereich von 3 bis 5 mm liegt und die minimale Dicke des Bodens (e) im Bereich
von 2,5 bis 4 mm liegt.
8. Boden für ein Zeitmessgerät (1) nach einem der Ansprüche 6 oder 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Breite der Umfangsschulter (41) im Bereich von einem Viertel bis einem Zehntel
des Wertes des Durchmessers des Werks liegt.
9. Verfahren zum Zusammenbau für ein Zeitmessgerät (1) nach einem der Ansprüche 1 bis
5,
dadurch gekennzeichnet, dass die Montage des Werks (3) in dem Gehäuse (2) die folgenden Schritte umfasst:
- Einsetzen des Werks (3) in das Gehäuse (2) auf Seiten des Zifferblatts,
- Anbringen einer unteren Umfangsabstützoberfläche (31) des Werks (3) an einer ringförmigen
Umfangsschulter (41) mit konstanter Dicke des Bodens (4), wobei der Boden (4) außerdem
einen ausgesparten Mittelteil (40) mit veränderlicher Dicke in Parabolform aufweist,
dann,
- Drücken des Werks (3) gegen den Boden (4) durch ein Spannelement, das sich an einer
oberen Umfangsabstützoberfläche (32) des Werks (3) abstützt, derart, dass das Werk
zwischen der unteren Umfangsabstützoberfläche (31) des Werks (3) und der oberen Umfangsabstützoberfläche
(32) des Werks (3) eingeklemmt wird, wobei die untere (31) und die obere (32) Umfangsabstützoberfläche
des Werks (3) jeweils zumindest teilweise überlagert sind durch die ringförmige Umfangsschulter
(41) des Bodens (4) und eine untere Halteoberfläche des Spannelements.
10. Verfahren zum Zusammenbau für ein Zeitmessgerät (1) nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, dass der Boden (4) und das Gehäusemittelteil (2) einteilig ausgebildet sind, wobei die
untere Halteoberfläche des Spannelements durch einen Abschnitt (52) der Aufstandsfläche
(51) des Glases (5) gebildet ist und der Einspannschritt gemeinsam mit dem Schritt
des Montierens des Glases (5) an dem Gehäusemittelteil (20) ausgeführt wird.
1. Timepiece (1) including a case (2) which accommodates a movement (3) including a lower
peripheral bearing surface (31), said case (2) including a case middle (20) to which
are respectively assembled a back cover (4) and a crystal (5), said timepiece (1)
further including a clamping element provided with a lower retaining surface and that
said movement (3) including an upper peripheral bearing surface (32), said lower retaining
surface of said clamping element and said upper peripheral bearing surface (32) being
in mutual contact, and the back cover (4) including an annular peripheral shoulder
(41) of constant thickness against which is affixed said lower peripheral bearing
surface (31) of said movement (3), and a hollow central portion (40) of variable thickness
and parabolic shape, said movement (3) being compressed between said lower peripheral
bearing surface (31) and said upper peripheral bearing surface (32) of said movement
(3), said lower (31) and upper (32) peripheral bearing surfaces of said movement (3)
being at least partially superposed, respectively by said annular peripheral shoulder
(41) of said back cover (4), and said lower surface of said clamping element, characterized in that the hollow central portion (40) is of variable thickness and parabolic shape.
2. Timepiece (1) according to the preceding claim, characterized in that said lower retaining surface of said clamping element is formed by a portion (52)
of the heel (51) of said crystal (5).
3. Timepiece (1) according to claim 2, characterized in that the back cover (4) and the case middle (20) form a one-piece part.
4. Timepiece (1) according to any of claims 2 or 3, characterized in that said base (51) of said crystal (5) is entirely superposed on said annular peripheral
shoulder (41) of said back cover (4).
5. Timepiece (1) according to any of claims 2 to 4, characterized in that said movement (3) has a diameter comprised between 25 and 40 millimetres, and in that the peripheral shoulder (41) of said back cover (4) extends over a first width (L)
of at most 5 millimetres, said base (51) of said crystal (5) over a third width (T) of at most 8 millimetres, and said portion (52) of said base (51) over a second
width (/) of at most 4 millimetres.
6. Back cover (4) for a timepiece (1) according to any of claims 1 to 5, characterized in that the back cover includes an annular peripheral shoulder (41) of constant thickness
and a hollow central portion (40) of variable thickness and parabolic shape.
7. Back cover for a timepiece (1) according to claim 6, the maximum thickness (E) of said back cover being comprised between 3 and 5 mm, and the minimum thickness
(e) of said back cover being comprised between 2.5 and 4 mm.
8. Back cover for a timepiece (1) according to any of claims 6 or 7, characterized in that the width of said peripheral shoulder (41) is comprised between a quarter and a tenth
of the value of the diameter of the movement.
9. Assembly method for a timepiece (1) according to any of claims 1 to 5,
characterized in that the assembly of said movement (3) in said case (2) includes the following steps:
- inserting said movement (3) in said case (2) from the dial side
- affixing a lower peripheral bearing surface (31) of said movement (3) against an
annular peripheral shoulder (41) of constant thickness of said back cover (4), said
back cover (4) further including a hollow central portion (40) of variable thickness
and parabolic shape, and then
- clamping said movement (3) against said back cover (4) by means of a clamping element
abutting against an upper peripheral bearing surface (32) of said movement (3), such
that said movement is compressed between said lower peripheral bearing surface (31)
of said movement (3) and said upper peripheral bearing surface (32) of said movement
(3), said lower (31) and upper (32) peripheral bearing surfaces of said movement (3)
being at least partially superposed, respectively by said annular peripheral shoulder
(41) of said back cover (4), and a lower retaining surface of said clamping element.
10. Assembly method for a timepiece (1) according to claim 9, characterized in that the back cover (4) and the case middle (20) form a one-piece part, said lower retaining
surface of said clamping element is formed by a portion (52) of the heel (51) of said
crystal (5) and in that said clamping step is performed jointly with the step of assembling said crystal
(5) to said case middle (20).