[0001] L'invention se rapporte à un procédé de traitement thermique du bois, dont le principe
repose sur la génération de gaz chauds issus de la combustion de biomasse, lesdits
gaz alimentant un four conçu pour assurer ce traitement. Les traitements thermiques
du bois permettent d'améliorer sa résistance biologique vis-à-vis des insectes et
des champignons xylophages, ou encore d'accroître sa stabilité dimensionnelle grâce
à une modification du matériau et sans l'introduction de produit chimique.
[0002] Les procédés de traitement thermique du bois mettant en oeuvre un générateur de gaz
utilisant la biomasse, sont généralement confrontés à deux risques majeurs, qui sont
l'incendie et la pollution de l'environnement, ces deux risques étant liés à la production
de vapeurs toxiques. En effet, le bois chauffé à une température supérieure à 180°C
subit des modifications chimiques de ses chaînes carbonées. La cellulose, les hémicelluloses
et la lignine du bois connaissent une dégradation progressive produisant des molécules
telles que des aldéhydes, comme par exemple le furfural ou les formaldéhydes, du méthanol
des acides formique et acétique ainsi que des gaz combustibles comme l'hydrogène,
le monoxyde de carbone et le méthane. Ces gaz sont susceptibles de s'autoenflammer
et donc de provoquer un incendie dans les fours de traitement thermique du bois. Les
solutions les plus couramment utilisées pour limiter le risque de départ et de propagation
d'un incendie, consistent à limiter la teneur en oxygène de l'enceinte constituée
par le four, et de supprimer les sources d'ignition possibles. Dans des procédés fondés
sur la génération de gaz à partir de la biomasse, les gaz de combustion chargés à
10% d'oxygène sont réutilisés pour l'alimentation du four, sans la présence de flammes
nues dans l'enceinte. Or, il s'avère que des essais préliminaires de traitement thermique
du bois ont montré qu'un taux d'oxygène de l'ordre de 10% dans l'enceinte demeurait
trop élevé pour garantir, à coup sûr, la sécurité des installations vis-à-vis d'un
départ d'incendie. De plus, certaines normes de sécurité, comme la norme EN1539 relative
aux étuves et fours accueillant des émissions de composés organiques volatils, préconisent
un taux d'oxygène inférieur à 7% pour des températures supérieures à 150°C. D'autres
moyens ont déjà été mis en oeuvre pour réduire le risque d'incendie, parmi lesquels,
la mise en surpression de l'enceinte afin de limiter les entrées d'oxygène, l'évacuation
forcée des vapeurs au moyen d'une pompe afin de réduire la concentration de gaz inflammables,
ou l'implantation dans l'enceinte de sondes de température permettant de détecter
les éventuels points de départ d'incendie. Or, les principaux inconvénients de toutes
ces techniques, sont qu'il demeure particulièrement difficile d'abaisser le taux d'oxygène
de 10% à 7%, et de contrôler que ce taux a été atteint de façon convenable. De plus,
toutes ces techniques ont un coût élevé, et ne sont pas sans influence sur le déroulé
du procédé de traitement thermique du bois, et sur la qualité de ce traitement. Enfin,
ces techniques ne sont pas forcément adaptables aux données d'entrée fixes, que sont,
par exemple, la nature inflammable du bois, l'utilisation comme point de départ d'un
gaz à 10% d'oxygène au minimum. Des tels procédés sont définis dans
WO 02/16848 A1. Pour ce qui concerne la récupération des vapeurs issues du traitement thermique
du bois, elle est actuellement réalisée par condensation à la sortie du four, au moyen
d'un condenseur de type « tubes et calandre » avec un système de refroidissement à
eau, cette solution ayant été validée suite à des essais conduits sur une station
à échelle réduite. Si les résultats ont montré des niveaux acceptables de récupération,
il apparaît clairement que les taux de rétention, notamment des composés les plus
lourds, pouvaient être améliorés. D'autres moyens ont déjà été mis en oeuvre pour
la récupération des vapeurs, comme l'extraction forcée de ces vapeurs au moyen d'une
pompe, ou le stockage dans un jeu de deux cuves successives. Les principaux inconvénients
de ces techniques sont qu'elles ne permettent pas systématiquement une captation des
produits en faible quantité et ayant des tensions de vapeur élevées, qu'elles ne peuvent
pas, de plus, éviter de façon sûre la réaspiration des fluides sous forme de vapeurs
par le système de pompage, et, enfin, qu'elles n'assurent pas un auto-nettoyage du
système de condensation. De plus, elles ne garantissent pas une condensation des vapeurs
sans abaisser le débit de gaz, et ne garantissent pas de rendre l'état liquide permanent,
y compris dans un système en faible dépression.
[0003] Les procédés de traitement thermique du bois selon l'invention, mettent en oeuvre
des moyens permettant de limiter le risque d'incendie, et des moyens destinés à récupérer
les vapeurs issues du traitement, ces moyens s'affranchissant de tous les inconvénients
précités. De façon à s'assurer que le taux d'oxygène ne dépasse pas une valeur seuil
dans le four durant toute la durée du procédé, ledit procédé inclut une étape supplémentaire
de contrôle de ce taux d'oxygène, afin notamment d'organiser une intervention rapide
au niveau de l'installation dans le cas où cette étape de contrôle détecterait une
valeur anormalement élevée de ce taux.
[0004] L'invention a pour objet un procédé de traitement thermique du bois, comprenant une
étape de chauffage du bois dans un four placé dans une enceinte, au moyen de gaz chauds
fournis par un générateur, une étape de récupération des vapeurs issues du traitement
et une étape d'injection d'eau dans le four de manière à créer de la vapeur d'eau.
La principale caractéristique d'un procédé de traitement thermique selon l'invention,
est qu'il met en oeuvre une étape de contrôle du taux d'oxygène dans le four, par
la présence d'au moins une sonde à oxygène implantée dans ledit four et reliée à un
moyen de lecture de la mesure. L'enceinte, qui représente la partie spécifique de
l'installation dans laquelle est mis en oeuvre le procédé de traitement thermique
du bois, correspondant à l'espace dédié au four, ainsi qu'aux moyens destinés à récupérer
les vapeurs issues du traitement thermique du bois, va ainsi être remplie de vapeur
d'eau. L'injection d'eau dans le four va engendrer la production de vapeurs d'eau
dans ledit four, ces vapeurs constituant un volume de gaz important se mélangeant
aux vapeurs de gaz issues du traitement thermique du bois, ce mélange ayant pour conséquence
d'abaisser de façon significative, le taux d'oxygène dans le four. De cette façon,
les risques d'incendie sont réduits, voire annuler. De plus la création d'une abondante
quantité de vapeur d'eau dans l'enceinte va engendrer des zones de condensation de
ces vapeurs d'eau au niveau des parties froides de ladite enceinte, cette condensation
étant particulièrement adaptée au piégeage des vapeurs issues du traitement thermique
du bois, par solubilisation dans l'eau produite par ladite condensation. Le procédé
de traitement selon l'invention met en oeuvre un moyen simple et parfaitement bien
maîtrisé, permettant de réduire, de façon notable, les risques d'incendie dans l'enceinte,
et permettant de récupérer totalement ou partiellement, les vapeurs nocives émanant
du traitement thermique du bois. L'injection d'eau dans le four peut s'effectuer,
soit au moyen d'au moins un jet directionnel, soit par une diffusion sous forme de
gouttelettes, par l'intermédiaire d'au moins une buse d'injection. De même, l'orientation
de l'arrivée d'eau dans le four est modulable, et sera fonction des contraintes géométriques
et d'encombrement rencontrées. L'étape d'injection d'eau peut être continue durant
toute la durée du traitement thermique du bois. Selon un autre mode de réalisation
préféré d'un procédé selon l'invention, elle peut s'effectuer par intermittence, à
des intervalles de temps prédéfinis en fonction des contraintes rencontrées. Selon
un autre mode de réalisation préféré d'un procédé selon l'invention, elle peut être
réalisée « à la carte », sur des plages de temps aléatoires, dictées par les contraintes,
pour un ajustement en temps réel. L'implantation d'une sonde à oxygène dans le four,
permet de renseigner de façon continue un opérateur, sur le taux d'oxygène présent
dans ledit four, lors du traitement thermique du bois, et d'évaluer les risques d'incendie.
Si le débit d'eau injecté est constant, c'est-à-dire fonctionnant en tout ou rien,
une montée inacceptable du taux d'oxygène indiquera à un opérateur qu'il faut activer
l'injection d'eau dans le four. Si le débit d'eau est variable, l'opérateur ajustera
ponctuellement son débit, pour l'adapter à la situation critique rencontrée, et ainsi
diminuer le taux d'oxygène. De façon avantageuse, la sonde à oxygène est reliée à
un avertisseur permettant d'informer, en temps réel, un opérateur que le taux d'oxygène
a atteint une valeur trop élevée. Cet avertisseur peut être visuel, comme par exemple
un voyant qui s'allume, ou être sonore, comme une alarme ou une sirène.
[0005] Avantageusement, le débit d'injection d'eau est variable. Cette possibilité accroît
la souplesse d'utilisation de l'installation de traitement thermique du bois, en ajustant
à la qualité du bois à traiter, et aux dimensions et à la géométrie du four et de
l'enceinte, la quantité d'eau à injecter. De même, si le taux d'oxygène était amené
à croître au cours d'une même opération de traitement thermique du bois, une augmentation
temporaire du débit d'eau injectée permettrait de le faire baisser à un niveau acceptable.
[0006] Selon un mode de réalisation préféré d'un procédé de traitement du bois selon l'invention,
le générateur de gaz utilise la biomasse. Si l'intérêt d'avoir recours à la biomasse
n'est plus à démontrer, en revanche, elle engendre des inconvénients liés à l'émission
de vapeurs fortement chargées en eau et en poussières diverses et variées. Pour cette
configuration de génération de gaz, la récupération des vapeurs est donc un enjeu
majeur, pour éviter notamment la pollution de l'environnement.
[0007] De façon préférentielle, l'eau injectée dans le four est préalablement chauffée,
pour accélérer le phénomène de vaporisation. Autrement dit, l'eau injectée dans le
four est chaude, et est portée à une température de l'ordre de 80°C. Ce phénomène
de préchauffage va accélérer le processus de formation de vapeurs d'eau dans l'enceinte
contenant le four, et rendre instantanément opérationnelle cette vapeur d'eau, contre
l'apparition d'un incendie, et vis-à-vis de la captation des vapeurs chargées en poussières,
issues du traitement thermique du bois.
[0008] De façon avantageuse, les gaz chauds fournis par le générateur de gaz servent à chauffer
l'eau qui est injectée dans le four. De cette manière, l'énergie servant à chauffer
l'eau préexiste, et n'a donc pas à être apportée ou créée depuis l'extérieur. Soit
l'eau à injecter est initialement froide, soit elle est déjà chaude, les gaz fournis
par le générateur permettant, dans ces deux cas de figure, d'augmenter la température
de l'eau pour accélérer le phénomène de vaporisation. Dans le cas d'un générateur
de gaz utilisant la biomasse, la température des gaz émis peut atteindre les 600°C,
lesdits gaz pouvant alors chauffer l'eau de façon rapide et significative. Il est
bien entendu que dans cette configuration, l'objectif majeur des gaz émis reste le
traitement thermique du bois, et que, moyennant un aménagement approprié, ces gaz
peuvent, en totalité ou partiellement, servir aussi à chauffer l'eau. Dans l'invention,
la sonde à oxygène est reliée à un système d'autorégulation du débit d'eau injectée
dans le four, de manière à maintenir le taux d'oxygène dans le four en dessous d'une
valeur seuil, à chaque instant du procédé. Dans le cas d'un débit d'eau constant,
c'est-à-dire fonctionnant en tout ou rien, le dispositif déclenchant l'injection d'eau
est relié à la sonde à oxygène, et est programmé pour se déclencher automatiquement
dès que la valeur mesurée du taux d'oxygène se retrouve au dessus d'une valeur seuil.
Dans le cas d'une injection d'eau à débit variable, le dispositif régulant le débit
est relié à la sonde à oxygène, et est programmé pour adapter le débit d'eau à injecter,
dès que la valeur mesurée du taux d'oxygène se retrouve au dessus d'une valeur seuil.
De telles configurations garantissent en permanence des conditions sécuritaires, pour
éviter le risque d'incendie. La valeur seuil en dessous de laquelle doit se maintenir
le taux d'oxygène est de 7%. En effet, ce taux garantit des conditions de non apparition
d'incendie, et ce, de façon quasiment sûre.
[0009] De façon avantageuse, l'étape de récupération des vapeurs issues du traitement thermique
du bois, fait intervenir un échangeur de refroidissement, une partie des vapeurs d'eau
présentes dans l'enceinte se condensant au niveau dudit échangeur. En effet, un échangeur
de refroidissement peut déjà être présent dans l'enceinte pour récupérer les vapeurs
issues du traitement thermique du bois. Dans le cas d'une injection d'eau dans l'enceinte,
cet échangeur va concentrer, sous forme condensée, une partie des vapeurs d'eau émises.
Cette condensation importante va permettre :
- Le captage de la phase gazeuse des vapeurs nocives émises, par une solubilisation
dans l'eau produite par cette condensation. Ce type de piégeage est particulièrement
efficace pour les composés fortement solubles dans l'eau, comme les acides et les
alcools. La solubilisation dans l'eau de corps légers comme les acides et les alcools
améliore également leur rétention, en les empêchant d'être réaspirés par le système
de pompage.
- Le nettoyage en continu de l'échangeur de refroidissement.
[0010] Préférentiellement, l'eau injectée dans le four provient d'un circuit parallèle et
autonome. En effet, il est souhaitable que le circuit d'alimentation en eau destinée
à être injectée dans le four, soit dissocié du reste de l'installation spécialement
conçu pour le traitement thermique du bois, afin d'éviter toute interférence accidentelle,
entre ledit circuit d'eau et ladite installation, qui pourrait porter préjudice au
bon déroulement du procédé de traitement selon l'invention. Ainsi, de par cette séparation,
un incident qui se produirait au niveau de ce circuit d'eau, ne nécessiterait pas
l'interruption du procédé de traitement.
[0011] Les procédés de traitement du bois selon l'invention, présentent l'avantage de mettre
en oeuvre de l'eau, qui est un moyen simple, peu coûteux et bien maîtrisé, permettant
à la fois d'éviter l'apparition d'un incendie et de récupérer les vapeurs nocives
issues du traitement thermique du bois. De plus, ce moyen qui est basé sur une injection
d'eau dans le four, ne peut, en aucune façon, y compris en cas de dysfonctionnement,
avoir une quelconque influence négative, sur le déroulement du procédé de traitement
du bois et sur la qualité de ce traitement.
[0012] On donne ci-après une description détaillée d'un mode de réalisation préféré d'un
procédé de traitement thermique du bois selon l'invention, en se référant à la figure
1.
- La figure 1 est une vue schématisée d'un circuit d'eau monté dans une installation
prévue pour la mise en oeuvre d'un procédé de traitement du bois selon l'invention.
[0013] En se référant à la figure 1, les procédés de traitement thermique du bois selon
l'invention mettent en oeuvre un circuit 1 fermé d'eau chaude, parallèle au circuit
principal de gaz, élaboré à partir de la biomasse pour traiter thermiquement le bois.
Les procédés de traitement thermique du bois selon l'invention comprennent en effet,
une étape de production de gaz à environ 600°C, une étape de traitement thermique
du bois à proprement parler, faisant intervenir un four 2 dans lequel arrivent notamment
lesdits gaz chauds, et une étape terminale de récupération des vapeurs émises lors
dudit traitement, ces vapeurs étant fortement chargées en eau et en poussières nocives.
Avec ce type de procédés, se posent alors deux problèmes : l'un lié à l'apparition
d'un incendie, et l'autre, lié à la récupération des vapeurs nocives, issues du four.
En effet, au-delà d'une température de 150°C dans l'enceinte de l'installation contenant
le four 2, il y a un risque réel d'apparition d'un incendie, en raison principalement
de la présence d'un taux d'oxygène important, généralement supérieur à 10%. De plus,
puisque les vapeurs issues du traitement thermique du bois sont chargées en eau et
en poussières, il est nécessaire de les récupérer efficacement et suffisamment tôt,
avant qu'elles ne se répandent dans l'atmosphère et ne polluent l'environnement. Habituellement
ces deux problèmes sont traités séparément, avec des équipements spécifiques, encombrants
et donc coûteux. Les procédés de traitement selon l'invention, se proposent de régler
ces deux problèmes en mettant en oeuvre une seule technique, qui est celle consistant
à injecter de l'eau chaude dans le four 2, afin, d'une part, de créer instantanément
de la vapeur d'eau, dont la principale conséquence est de contribuer à abaisser le
taux d'oxygène dans ledit four 2, à des valeurs inférieures à 7%, et, d'autre part,
de favoriser la condensation au niveau des éléments froids de l'enceinte, permettant
de piéger les vapeurs issues du four 2. Cette injection d'eau chaude dans le four
2, est rendue possible grâce au circuit 1 d'eau chaude, implanté de façon parallèle
et autonome, dans l'installation spécialement dédiée au traitement thermique du bois.
La production d'eau chaude est réalisée au moyen d'un échangeur 3 tubulaire gaz/eau,
alimenté par des gaz chauds 16 à 600°C en provenance d'un générateur de gaz utilisant
la biomasse, ledit échangeur 3 étant placé dans le circuit 1 fermé d'eau chaude. L'eau
chaude tourne dans le circuit 1 au moyen d'un circulateur 4 et transmet sa chaleur
à un préparateur 5 d'eau chaude, dont l'eau est envoyée au four 2 par une pompe 6
de montée en pression. La surchauffe du circuit 1 est évitée par la mise en place
d'une boucle 7 de refroidissement implantée sur ledit circuit 1, ladite boucle 7 comportant
un échangeur 8 à plaque eau/eau refroidi par un groupe froid 14. Cet échangeur 8 assure
le prélèvement des calories de l'eau à la place du préparateur 5 d'eau chaude, qui
a atteint sa température d'équilibre, de l'ordre de 85°C-90°C. Une sonde de température
9, placée en sortie du préparateur 5 d'eau chaude, déclenche le basculement d'une
vanne 10 et la déviation du flux d'eau vers le circuit refroidi 7. La température
de l'eau dans le circuit est mesurée par un certain nombre de sondes à température
11,12,13, réparties le long de celui-ci, et notamment à l'entrée 12 et à la sortie
13 de l'échangeur gaz/eau 3. Les gaz 17 sortant de l'échangeur 3 gaz/eau, ont une
température de l'ordre de 300°C, et sont acheminés vers le four 2 par l'intermédiaire
d'un système de vannes 18. L'introduction dans le four 2 de gaz 17 à cette température,
permet un apport calorifique moindre, ce qui en fait un élément de régulation pour
l'établissement de paliers dans le four 2 lors du traitement. Les gaz 17 sortis de
l'échangeur 3 gaz/eau, sont utilisés pour un apport optimisé de chaleur lors des phases
de paliers de température dans le four 2. Le contrôle du taux d'oxygène dans l'enceinte
est réalisé au moyen d'une sonde à oxygène. Selon une première variante d'utilisation,
cette sonde peut être reliée à un avertisseur visuel ou sonore, qui se déclenche dès
que le taux d'oxygène est supérieur à une valeur seuil. Préférentiellement, ce taux
est de 10%. Selon une autre variante d'utilisation, la sonde est reliée à un régulateur
du débit d'eau chaude, qui augmente ledit débit, si le taux d'oxygène a tendance à
croître vers la valeur seuil.
1. Procédé de traitement thermique du bois, comprenant une étape de chauffage du bois
dans un four (2) placé dans une enceinte, au moyen de gaz chauds (17) fournis par
un générateur, une étape de récupération des vapeurs issues du traitement, et une
étape d'injection d'eau dans le four (2)de manière à créer de la vapeur d'eau, ledit
procédé mettant également en oeuvre une étape de contrôle du taux d'oxygène dans le
four (2), par la présence d'au moins une sonde à oxygène implantée dans ledit four
(2) et reliée à un moyen de lecture de la mesure, caractérisé en ce que ladite sonde à oxygène est reliée à un système d'autorégulation du débit d'eau injectée
dans le four (2), de manière à maintenir le taux d'oxygène dans le four (2) en dessous
d'une valeur seuil de 7%, à chaque instant du procédé .
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le débit d'injection d'eau est variable.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le générateur de gaz utilise la biomasse.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'eau injectée dans le four (2) est préalablement chauffée, pour accélérer le phénomène
de vaporisation.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les gaz chauds 16) fournis par le générateur de gaz servent à chauffer l'eau qui
est injectée dans le four (2).
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'étape de récupération des vapeurs issues du traitement thermique du bois, fait
intervenir un échangeur de refroidissement, une partie des vapeurs d'eau présentes
dans l'enceinte se condensant au niveau dudit échangeur.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'eau injectée dans le four (2) provient d'un circuit (1) parallèle et autonome.
1. Verfahren zur Wärmebehandlung von Holz, umfassend einen Erwärmungsschritt des Holzes
in einem in einer Box platzierten Ofen (2) mit Hilfe von warmen Gasen (17), die von
einem Erzeuger bereitgestellt werden, einen Rückgewinnungsschritt der sich bei der
Behandlung entwickelnden Dämpfe und einen Einleitschritt von Wasser in den Ofen (2),
um Wasserdampf zu erzeugen, wobei dieses Verfahren ebenfalls einen Überwachungsschritt
des Sauerstoffgehalts in dem Ofen (2) mittels Anwesenheit von mindestens einer Sauerstoffsonde
durchführt, die in den Ofen (2) eingesetzt und mit einem Lesemittel der Messung verbunden
ist, dadurch gekennzeichnet, dass die Sauerstoffsonde mit einem Selbstregulierungssystem der in den Ofen (2) eingeleiteten
Wassermenge verbunden ist, um den Sauerstoffgehalt im Ofen (2) in jedem Moment des
Verfahrens unter einem Grenzwert von 7 % zu halten.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die eingeleitete Wassermenge variabel ist.
3. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass der Gaserzeuger die Biomasse verwendet.
4. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass das in den Ofen (2) eingeleitete Wasser zuvor erhitzt wird, um das Phänomen des Verdampfens
zu beschleunigen.
5. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass die von dem Erzeuger bereitgestellten warmen Gase (16) zum Erhitzen des in den Ofen
(2) eingeleiteten Wassers dienen.
6. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass beim Rückgewinnungsschritt der Dämpfe im Ergebnis der thermischen Holzbehandlung
ein Kältetauscher zum Einsatz kommt, wobei ein Teil der in der Box enthaltenen Wasserdämpfe
im Bereich des Tauschers kondensiert.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das in den Ofen (2) eingeleitete Wasser von einem parallelen und autonomen Kreis
(1) kommt.
1. A method for the heat treatment of wood, comprising a step for heating the wood in
an oven (2) placed in an enclosure, using hot gases (17) supplied by a generator,
a step for recovering vapors from the processing, and a step for injecting water into
the oven (2) so as to create water vapor, said method also implementing a step for
monitoring the oxygen level in the oven (2), through the presence of at least one
oxygen sensor installed in the oven (2) and connected to a means for reading the measurement,
characterized in that said oxygen sensor is connected to a self-regulation system for the water flow rate
injected into the oven (2), so as to keep the oxygen level in the oven (2) below a
threshold value of 7%, at each moment of the method.
2. The method according to claim 1, characterized in that the water injection flow rate is variable.
3. The method according to any one of claims 1 or 2, characterized in that the gas generator uses biomass.
4. The method according to any one of claims 1 to 3, characterized in that the water injected into the oven (2) is heated beforehand, to accelerate the vaporization
phenomenon.
5. The method according to any one of claims 1 to 4, characterized in that the hot gases (16) provided by the gas generator are used to heat the water that
is injected into the oven (2).
6. The method according to any one of claims 1 to 5, characterized in that the step for recovering vapors resulting from the heat treatment of the wood involves
a cooling exchanger, part of the water vapors present in the enclosure condensing
at said exchanger.
7. The method according to any one of claims 1 to 6, characterized in that the water injected into the oven (2) comes from a parallel and autonomous circuit
(1).