DOMAINE DE L'INVENTION
[0001] Le présent exposé concerne une poignée de porte permettant de mieux résister à des
efforts de traction importants.
[0002] Une telle poignée est tout particulièrement adaptée aux portes lourdes ou de grandes
dimensions et d'usage intensif comme les portes de grands magasins ou de salons d'exposition,
pour ne citer que ces exemples.
ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
[0003] Un problème récurrent des portes de grandes dimensions, telles les portes de grands
magasins ou de certains lieux publics, est le desserrement et la ruine précoce de
leurs poignées. En effet, ces portes sont généralement très lourdes et subissent une
fréquence d'utilisation très importante atteignant parfois plusieurs centaines d'ouverture
à l'heure : les poignées et leurs fixations sur le panneau de porte subissent donc
des efforts importants et répétés et doivent donc être dimensionnés en conséquence.
[0004] Toutefois, malgré ce dimensionnement initial, on constate très fréquemment un desserrement
des poignées qui conduit alors très rapidement à la ruine des fixations et à la dislocation
des poignées.
[0005] Ceci peut s'expliquer par plusieurs facteurs. En particulier, le poids et la fréquence
d'utilisation des portes entrainent l'usure des pivots des portes, ce qui amène ces
dernières à s'abaisser de plus en plus jusqu'à frotter sur le sol. Un tel phénomène
est aggravé dans un environnement nuisible sujet à des vibrations répétées, notamment
en cas de passages répétés d'un tramway ou d'un métro à proximité. En raison de ce
frottement accru, les usagers doivent alors exercer une force plus importante sur
la poignée pour ouvrir la porte, ce surplus d'efforts pouvant dépasser la résistance
mécanique prévue des poignées.
[0006] Cet accroissement des forces de traction subies par les fixations peut encore être
démultiplié dans le cas de certaines poignées du type bâton s'étendant sur une grande
longueur. Ces poignées, s'étendant parfois sur toute la hauteur de la porte, sont
appréciées pour leur esthétisme et leur contribution à la rigidité du panneau de porte,
tout particulièrement lorsque celui-ci est en verre. Toutefois, leur longueur est
responsable d'un bras de levier très important entre les fixations de la poignée et
le point d'application de la force de traction par l'utilisateur. Cet effet est maximum
pour certaines portes de salons d'exposition pouvant atteindre 4m de hauteur. On comprend
ainsi que tout surplus de force non prévu à la conception est décuplé et peut ainsi
largement dépasser les efforts pour lesquels les fixations des poignées sont dimensionnées.
[0007] Naturellement, un surdimensionnement des poignées et de leurs fixations ou encore
une multiplication des points de fixation seraient envisageables ; toutefois, de telles
solutions ne sont pas satisfaisantes en raison de leur caractère inesthétique. D'autres
solutions visent à munir les poignées de barres pleines plutôt que de tubes creux
; toutefois cela alourdit fortement la porte et interdit le passage d'éléments dans
la poignée et notamment d'un mécanisme de verrouillage.
[0008] Il existe donc un réel besoin pour une poignée de porte, ainsi qu'une porte, qui
soient dépourvus, au moins en partie, des inconvénients inhérents aux configurations
connues précitées.
PRESENTATION DE L'INVENTION
[0009] Le présent exposé concerne une poignée de porte du type poignée à bâton, comprenant
un tube formant moyen de préhension, et au moins deux entretoises de fixation montées
chacune sur le tube à l'aide d'un dispositif de montage et configurées pour être montées
sur un panneau de porte. Une telle poignée de porte est divulguée dans le document
FR 1 582 761.
[0010] Selon l'invention, le dispositif de montage comprend un organe élastique configuré
de telle sorte que, en dessous d'une force de traction seuil exercée sur le dispositif
de montage, le tube soit fixé rigidement sur l'entretoise considérée et que, au-dessus
de ladite force de traction seuil, un mouvement relatif soit autorisé entre le tube
et ladite entretoise.
[0011] Ainsi grâce à un tel dispositif de montage, la poignée est munie en quelque sorte
d'un disjoncteur mécanique. En effet, lorsque la porte est bien équilibrée, son pivot
correctement graissé, et donc que l'effort de traction exercé sur le tube de la poignée
par un utilisateur cherchant à ouvrir la porte reste raisonnable, la force de traction
s'exerçant sur le dispositif de montage est insuffisante pour comprimer l'organe élastique
: elle est alors directement transmise à la porte via les entretoises sans que cette
force, d'amplitude raisonnable, ne puisse les endommager. La poignée se comporte ainsi
comme si son tube était rigidement encastré sur ses entretoises, c'est-à-dire comme
une poignée monobloc.
[0012] En revanche, lorsque la force de traction devient plus importante, par exemple lorsque
la porte frotte sur le sol ou lorsqu'elle est verrouillée, et qu'elle risque de dépasser
la résistance mécanique nominale des entretoises et de leurs fixations, elle devient
suffisante pour comprimer l'organe élastique du dispositif de montage ce qui permet
de décoller légèrement le tube de l'entretoise et donc d'offrir un degré de liberté
à la poignée. Dès lors, ce degré de liberté permet d'accommoder le surplus d'efforts
et un équilibre de forces s'établit entre la flexion du tube, la compression de l'organe
élastique, et une composante utile permettant d'ouvrir la porte. De plus, comme le
tube n'est plus rigidement fixé sur les entretoises, les dispositifs de montage ne
subissent pas le surplus d'effort et ne desserrent donc pas ou en tout état de cause
bien moins que si le tube était rigidement fixé sur les entretoises.
[0013] De plus, ce léger déplacement et la flexion éventuelle du tube de poignée restent
de faible amplitude et donc difficilement perceptibles pour l'utilisateur.
[0014] Ainsi, on obtient des poignées qui se desserrent moins rapidement et se détériorent
donc moins rapidement que les poignées bâtons conventionnelles. Elles bénéficient
donc d'une durée de vie accrue et d'un confort d'utilisation durable. Elles profitent
en outre d'un esthétisme et d'une légèreté conservés.
[0015] On note en outre que cette configuration permet, dans les cas où l'amplitude prévue
des forces de tractions reste dans des limites raisonnables en tout état de cause,
par exemple lorsque la porte est plus petite, moins lourde, ou équipée de pivots plus
performants, de remplacer l'organe élastique par un organe rigide pour assurer, sans
autre adaptation nécessaire, la fixation rigide du tube de poignée sur les entretoises
et donc le renfort du panneau de porte en toutes circonstances.
[0016] Dans le présent exposé, on entend par « porte » tout type de porte ou de battant
susceptible de fermer ou d'entraver au moins en partie un passage ou un espace : il
peut s'agir d'une porte pour individus, animaux ou véhicules, d'un battant de fenêtre,
d'une porte de vitrine, de meuble ou de tout autre objet, pour ne citer que ces exemples.
[0017] Dans le présent exposé, les termes « proximal », « distal » et leurs dérivés sont
définis par rapport au plan du panneau de porte ; en outre, les termes « intérieur
», « extérieur » et leurs dérivés sont définis par rapport à la direction d'application
de la force d'actionnement exercée sur le tube par l'utilisateur.
[0018] Dans certains modes de réalisation, l'organe élastique est prévu entre un élément
solidaire de l'entretoise et un élément solidaire du tube. En dessous de la force
de traction seuil, il se comporte comme un élément rigide et assure donc la transmission
directe des efforts entre le tube et l'entretoise de la même manière que si le tube
avait été rigidement fixé sur l'entretoise. Au-dessus de la force de traction seuil,
il se comprime en fonction de l'amplitude et du couple de la force exercée et introduit
ainsi un degré de liberté entre le tube et l'entretoise.
[0019] Dans certains modes de réalisation, l'élément solidaire de l'entretoise est une paroi
interne distale de l'entretoise.
[0020] Dans certains modes de réalisation, une vis est fixée dans le tube et s'étend dans
un espace intérieur de l'entretoise à travers un orifice pratiqué dans une paroi distale
de l'entretoise.
[0021] Dans certains modes de réalisation, la vis passe à travers une douille dont l'extrémité
distale est en appui sur le tube et dont l'extrémité proximale présente un épaulement
s'intercalant entre l'organe élastique et la tête de la vis. Grâce à cette douille,
il est possible, lors du montage de la poignée, de visser la vis dans le tube au couple
nominal souhaité, et ceci malgré la présence de l'organe élastique, en vissant le
vis jusqu'à ce que la douille soit serrée entre le tube et la tête de la vis. En outre,
en s'appuyant sur le tube plutôt que sur le fond de l'entretoise, cette douille permet
de renforcer de façon importante la résistance du point de fixation, et notamment
de la vis, en flexion alternée, c'est-à-dire en fatigue, retardant ainsi grandement
son endommagement.
[0022] Dans certains modes de réalisation, l'élément solidaire du tube est la tête de ladite
vis. L'organe élastique est alors directement en contact avec la tête de ladite vis
ou indirectement via l'épaulement de la douille le cas échéant.
[0023] Dans certains modes de réalisation, l'orifice de la paroi distale de l'entretoise
possède un diamètre supérieur à celui de la tige de la vis. De préférence, son diamètre
est au moins 1,5 fois supérieur, de préférence encore au moins 2 fois supérieur, au
diamètre de la tige de la vis.
[0024] Dans certains modes de réalisation, l'organe élastique est précontraint entre l'élément
solidaire de l'entretoise et l'élément solidaire du tube lorsqu'aucune force de traction
ne s'exerce sur le dispositif de montage.
[0025] Dans certains modes de réalisation, l'organe élastique est un ressort. On règle alors
la raideur et la compression initiale du ressort pour régler ladite force de traction
seuil à partir de laquelle le ressort commence à se comprimer et libère donc un degré
de liberté du tube.
[0026] Dans certains modes de réalisation, ledit ressort est un empilement d'une ou plusieurs
lames ressorts. Ces lames sont faciles à mettre en place : elles permettent en outre
de régler facilement la raideur du ressort en fonction du type de porte en réglant
le nombre de lames empilées.
[0027] Dans d'autres modes de réalisation, ledit ressort est un ressort hélicoïdal.
[0028] Dans certains modes de réalisation, la force de traction seuil est comprise entre
200 et 1000 N, de préférence entre 300 et 500 N. Ces plages de valeurs correspondent
aux plages de forces à partir desquelles on constate habituellement le desserrement
du tube par rapport aux entretoises.
[0029] Dans certains modes de réalisation, le dispositif de montage est configuré de manière
à autoriser un degré de liberté en translation entre le tube et l'entretoise lorsque
la force de traction exercée sur le dispositif de montage est supérieure à ladite
force de traction seuil. Le tube peut alors se décoller de l'entretoise : n'étant
plus bloqué contre l'entretoise, il peut se déformer pour consommer les efforts de
flexion engendrés par le couple des forces de traction.
[0030] Dans certains modes de réalisation, le dispositif de montage est configuré de manière
à autoriser un degré de liberté en rotation entre le tube et l'entretoise lorsque
la force de traction exercée sur le dispositif de montage est supérieure à ladite
force de traction seuil. On permet ainsi à l'élément du dispositif de montage solidaire
du tube de suivre la déformation du tube : ce dernier reste alors perpendiculaire
au tube de telle sorte qu'il ne subit pas d'effort de flexion. Or, il a été constaté
que le couple de flexion est le principal responsable du desserrement puis de la ruine
des points de fixations des poignées conventionnelles, ces derniers résistants beaucoup
mieux aux efforts axiaux. Dès lors, les poignées résistent bien mieux aux efforts
de traction, même accrus, et ne se desserrent pas ou bien moins que les poignées conventionnelles.
[0031] Dans certains modes de réalisation, l'entretoise possède une surface d'extrémité
distale en berceau. Celle-ci permet de recevoir le tube : lorsque la force de traction
est inférieure à la force seuil, le dispositif de montage maintient le tube plaqué
contre cette surface en berceau, bloquant ainsi le déplacement du tube et assurant
ainsi sa fixation rigide avec les entretoises. Cette surface d'extrémité distale possède
de préférence un profil complémentaire à celui du tube.
[0032] Dans certains modes de réalisation, le tube possède une longueur supérieure à 2 m,
voire supérieure à 3m. Le dispositif de montage proposé par le présent exposé est
particulièrement utile lorsque le tube présente une telle longueur compte tenu du
bras de levier important, et donc la démultiplication de la force de traction, que
celle-ci entraîne.
[0033] Dans certains modes de réalisation, le tube est creux. Ceci peut permettre de faire
passer certains éléments à l'intérieur du tube. Le dispositif de montage proposé par
le présent exposé est particulièrement utile dans ce cas puisque seule l'épaisseur
du tube, réduite par rapport au diamètre du tube, permet l'accroche du dispositif
de montage sur le tube : on comprend donc qu'une telle accroche est naturellement
plus fragile et susceptible de se desserrer qu'une accroche dans un tube plein.
[0034] Dans certains modes de réalisation, le tube loge un mécanisme de verrouillage du
type à crémone. Il peut notamment s'agir d'un mécanisme de verrouillage à crémone
décrit par la demanderesse dans la demande de brevet français
FR 2 930 582.
[0035] Dans d'autres modes de réalisation, le tube est plein.
[0036] Dans certains modes de réalisation, la poignée comprend au plus trois entretoises
de fixation, de préférence au plus deux entretoises de fixation. Une telle configuration
donne une impression d'ensemble plus légère et donc plus esthétique. Le dispositif
de montage proposé par le présent exposé est particulièrement utile dans ce cas puisque
la force de traction exercée par l'utilisateur n'est répartie que sur deux ou trois
entretoises. En outre, cette configuration implique des bras de leviers importants
entre les entretoises, placées de préférence à proximité des extrémités du tube, et
la zone du tube au niveau de laquelle tirent les utilisateurs.
[0037] Le présent exposé concerne également une porte comprenant un panneau et au moins
une poignée selon l'un quelconque des modes de réalisation précédents montée sur ledit
panneau.
[0038] Dans certains modes de réalisation, le panneau est réalisé en verre. Les portes en
verres sont transparentes et esthétiques, ce qui les rend attractives pour les grands
magasins notamment, mais elles sont lourdes et fragiles. Les poignées proposées par
le présent exposées sont donc particulièrement adaptées à de telles portes en verre.
[0039] Dans certains modes de réalisation, au moins une entretoise de la poignée est montée
sur le panneau à l'aide d'un accessoire de fixation du type à coupelles. Il peut notamment
s'agit d'un accessoire de fixation tel que décrit par la demanderesse dans la demande
de brevet français
FR 2 964 430. Un tel accessoire est particulièrement utile pour fixer solidement les poignées
sur un panneau de verre sans le fragiliser. De même, il permet au panneau de verre
de résister à des efforts de tractions importants.
[0040] Dans certains modes de réalisation, l'accessoire de fixation est muni de rondelles
en aluminium intercalées entre chaque coupelle et le panneau. De telles rondelles
en aluminium permettent d'atteindre des niveaux de serrages très importants entre
les entretoises et le panneau, y compris lorsque celui-ci est en verre.
[0041] Les caractéristiques et avantages précités, ainsi que d'autres, apparaîtront à la
lecture de la description détaillée qui suit, d'exemples de réalisation de la poignée
et de la porte proposées. Cette description détaillée fait référence aux dessins annexés.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0042] Les dessins annexés sont schématiques et visent avant tout à illustrer les principes
de l'invention.
[0043] Sur ces dessins, d'une figure (FIG) à l'autre, des éléments (ou parties d'élément)
identiques sont repérés par les mêmes signes de référence.
[0044] La FIG 1 est une vue partielle en perspective d'une porte selon l'invention.
[0045] La FIG 2 est une vue partielle et en coupe d'une poignée selon l'invention en dessous
d'une force de traction seuil.
[0046] La FIG 3 est une vue partielle et en coupe d'une poignée selon l'invention au-dessus
d'une force de traction seuil.
DESCRIPTION DETAILLEE D'EXEMPLE(S) DE REALISATION
[0047] Afin de rendre plus concrète l'invention, un exemple de poignée est décrit en détail
ci-après, en référence aux dessins annexés. Il est rappelé que l'invention ne se limite
pas à cet exemple.
[0048] La FIG 1 représente une porte 1 comprenant un panneau de verre 2 équipé sur chacune
de ses faces d'une poignée 3 du type bâton. Chaque poignée 3 comprend un tube en inox
4, creux, s'étendant sur toute la hauteur du panneau 2, une pluralité d'entretoises
de fixation 5, et une entretoise de serrure 6.
[0049] De préférence, chaque poignée ne comporte que deux entretoises de fixation 5, l'une
prévue à proximité de l'extrémité supérieure du tube, à moins de 30 cm de l'extrémité
supérieure par exemple, l'autre prévue à proximité de l'extrémité inférieure du tube,
à moins de 30 cm de l'extrémité inférieure par exemple ; l'entretoise de serrure 6
est quant à elle prévue à une hauteur classique de serrure, par exemple entre 90 et
120 cm à partir de l'extrémité inférieure du tube. Pour les portes de très grande
taille, dépassant 3 m par exemple, il est possible de prévoir une entretoise de fixation
5 supplémentaire entre l'entretoise de serrure 6 et l'entretoise de fixation 5 supérieure.
[0050] De préférence en outre, le tube 4 et les entretoises 5, 6 sont cylindriques à base
circulaire. Les entretoises de fixation 5 possèdent de préférence un diamètre d'environ
20 mm et le tube 4 possède un diamètre d'environ 25 mm. L'entretoise de serrure 6
possède quant à elle un diamètre d'environ 40 mm permettant de loger une serrure 61
et une partie d'un mécanisme de verrouillage. Ce mécanisme de verrouillage peut notamment
comprendre des crémones s'étendant au sein du tube 4 de l'une des poignées 3 dont
les extrémités sont munies de pênes commandables capables de faire saillie à partir
des extrémités supérieure et inférieure du tube 4 pour coopérer avec des gâches et
verrouiller ainsi la porte 1.
[0051] La FIG 2 illustre plus précisément une entretoise de fixation 5 et son montage sur
le tube 4. Chaque entretoise de fixation 5 comprend un cylindre 10 ouvert à son extrémité
proximale et fermé à son extrémité distale par une paroi distale 11 en forme de berceau
épousant la forme du tube 4 : ce cylindre 10 définit ainsi une cavité interne 12 de
l'entretoise 5. Un orifice traversant 11a est en outre pratiqué au centre de la paroi
distale 11.
[0052] Pour son montage sur le tube 4, l'entretoise 5 est plaquée contre le tube 4 à l'aide
de sa paroi distale en berceau 11 et montée sur le tube 4 à l'aide d'un dispositif
de montage 20. Ce dispositif de montage 20 comprend des lames ressorts 21 en forme
de rondelles empilées dans la cavité 12 contre la surface interne 11b de la paroi
distale 11. Le dispositif de montage 20 comprend en outre une douille 22 munie d'un
épaulement 22a qui est passée au centre des lames ressorts 21, son épaulement 22a
s'appuyant sur le sommet de l'empilement de lames ressorts 21. Enfin, une vis 23 est
passée à travers la douille 22 et l'orifice 11a et vissée dans un orifice taraudé
24 de la paroi extérieure du tube 4 : la tête 23a de la vis 23 appuie alors sur l'épaulement
22a de la douille 22 et met en compression l'empilement de lames ressorts 21. On note
en outre que le diamètre de l'orifice 11a est supérieur au diamètre de la vis 23 pour
permettre à la vis 23 de s'incliner par rapport à l'axe de l'entretoise 5 ; l'empilement
de ressort 21 permet de rappeler la vis 23 vers son inclinaison parallèle à l'axe
de l'entretoise 5.
[0053] L'entretoise de fixation 5 est ainsi montée sur le tube 4 par l'intermédiaire de
son dispositif de montage 20 et en particulier de l'empilement de lames ressorts 21
formant organe élastique.
[0054] L'entretoise de fixation 5 comprend en outre un accessoire de fixation 30 permettant
son montage sur le panneau de verre 2. Cet accessoire de fixation 30 comprend, de
part et d'autre du panneau de verre 2, disposées autour d'un trou traversant 31 pratiqué
dans le panneau de verre 2, un couple de coupelles 32 dont les surfaces d'appui 32a,
annulaires, sont appliquées contre le panneau 2 à distance du trou traversant 31 et
par l'intermédiaire de rondelles en aluminium 33. Une vis de serrage 34 permet de
rapprocher les coupelles 32 l'une par rapport à l'autre afin de comprimer le panneau
de verre 2 entre leurs surfaces d'appui 32a, fixant ainsi l'accessoire de fixation
30 sur le panneau 2.
[0055] Le cylindre 10 de l'entretoise 5 est alors rapporté autour de l'accessoire de fixation
30 qui est reçu dans la cavité interne 12 de l'entretoise 5. Une vis de blocage 35
permet de bloquer la position du cylindre 10 sur l'accessoire de fixation 30. En procédant
ainsi avec chaque entretoise de fixation 5, on aboutit à la fixation des poignées
3 sur le panneau 2.
[0056] Dans le présent exemple, l'entretoise de serrure 6, qui présente un diamètre supérieur
au tube 4, est montée différemment par rapport au tube 4. Contrairement au cas des
entretoises de fixation 5 qui sont rapportées sur le tube 4, ici le tube 4 est reçu
et bloqué dans un passage vertical 62 pratiqué dans l'entretoise de serrure 6.
[0057] Le fonctionnement du dispositif de montage 20 sous l'effet d'une force de traction
va maintenant être décrit en référence aux FIG 2 et 3. La FIG 2 représente la situation
lorsque la porte 1 n'oppose que peu de résistance et peut ainsi être manoeuvrée en
n'exerçant qu'une faible force de traction sur le tube 4 de la poignée 2.
[0058] Dans ce cas, l'utilisateur cherchant à ouvrir la porte saisit le tube 4 à hauteur
de bras et tire sur le tube 4 exerçant ainsi une force de traction sur le tube : cette
force engendre alors une force et un couple de traction sur le dispositif de montage
de chaque entretoise de fixation 5.
[0059] Plus précisément, cette force de traction est exercée par la tête de vis 23a sur
l'empilement de lames ressorts 21 par l'intermédiaire de la douille 22. Dans ce cas
de figure, cette force est insuffisante pour vaincre la force de rappel de l'empilement
des lames ressorts 21 de telle sorte que ce dernier se comporte comme un bloc rigide
transmettant directement la force de traction au cylindre 10 qui la transmet au panneau
de porte 2 via l'accessoire de fixation 30 : on aboutit ainsi à l'ouverture de la
porte. Dans ce cas, le couple de traction exercé au niveau de la vis 23 et du taraudage
de l'orifice 24 n'est pas suffisant pour desserrer la vis 23 ni pour endommager le
taraudage.
[0060] La FIG 3 représente quant à elle la situation lorsque la porte 1 oppose une résistance
plus importante à l'ouverture, en particulier lorsqu'elle frotte au sol ou lorsque
son pivot est endommagé ou mal lubrifié. Une force de traction plus importante est
alors nécessaire pour permettre son ouverture.
[0061] Dans ce cas, lorsque l'utilisateur tire sur le tube 4, il exerce une force de traction
plus importante sur le tube. Compte tenu du bras de levier séparant la main de l'utilisateur
des entretoises de fixation 5, et plus précisément du bord extérieur des entretoises
5 (le bord supérieur sur la FIG 3) qui constitue un pivot, cette force de traction
génère un couple important au niveau de la vis 23 du dispositif de montage 20 qui
serait normalement suffisant pour desserrer la vis 23 du taraudage 24 si la vis était
bloquée en position dans l'entretoise 5.
[0062] Toutefois, la force de traction exercée sur l'empilement de lames ressorts 21 est
dans ce cas suffisant pour contrer la force de rappel de l'empilement 21 : la vis
23 peut alors bouger au sein du dispositif de montage 20 en translation ainsi qu'en
rotation en fonction des efforts exercés. Dès lors, le tube 4 peut décoller de la
paroi distale en berceau 11 de l'entretoise 5 et s'incliner par rapport à l'entretoise
5.
[0063] Ainsi, lorsque l'utilisateur exerce une force de traction importante sur le tube
4 (la zone du tube saisie par l'utilisateur est située en direction du bas de la FIG
3), au moins la partie intérieure de l'empilement de lames ressorts 21 se comprime
pour permettre à la vis 23 de s'incliner et au tube de se fléchir et de se courber
entre les deux entretoises situées de part et d'autre de la zone du tube 4 saisie
par l'utilisateur.
[0064] De cette manière, la vis 23 reste perpendiculaire au tube 4 de telle sorte qu'un
couple nul ou pratiquement nul s'exerce sur le taraudage de l'orifice 24 : le risque
de desserrement de la vis 23 est ainsi fortement réduit.
[0065] Néanmoins, lorsqu'un équilibre est trouvé entre la force de traction exercée, la
force de rappel de l'empilement de lames ressorts 21 et la force de rappel élastique
du tube courbé 4, une composante axiale subsiste et se propage à travers le cylindre
10 et l'accessoire de fixation 30 pour ouvrir la porte 1.
[0066] Le déplacement et la flexion du tube 4 de la poignée 3 sont suffisamment faibles
pour qu'ils ne soient pas gênants pour l'utilisateur. Lorsque l'utilisateur relâche
le tube 4, l'élasticité du tube 4 et la force de rappel de l'empilement de lames ressorts
21 ramène le tube dans une position rectiligne rigidement maintenue contre les surfaces
en berceau 11 des entretoises de fixation 5.
[0067] La force seuil à partir de laquelle l'empilement de lames ressorts 21 commence à
se comprimer est choisie en fonction de la résistance mécanique de la fixation de
la vis 23 sur le tube 4. Dans le présent exemple, elle est fixée à environ 350 N.
[0068] On note en outre que la présente description détaillée n'a considéré que le cas où
l'utilisateur tirait sur la poignée pour ouvrir la porte. Toutefois, le cas où la
porte doit être poussée plutôt que tirée est tout à fait analogue. En effet, lorsque
l'utilisateur exerce une force de poussée sur le tube 4, une partie de cette dernière
est transformée en une force de traction au niveau du dispositif de montage des entretoises
de fixation 5 : le bord intérieur de l'entretoise 5 constitue en effet un pivot qui,
en raison de l'effet de levier, inverse la direction de la force. Le fonctionnement
du dispositif de montage 20 est alors complètement analogue si ce n'est que la vis
23 s'incline cette fois vers l'intérieur et que le tube 4 se courbe cette fois en
direction du panneau 2.
[0069] Les modes ou exemples de réalisation décrits dans le présent exposé sont donnés à
titre illustratif et non limitatif, une personne du métier pouvant facilement, au
vu de cet exposé, modifier ces modes ou exemples de réalisation, ou en envisager d'autres,
tout en restant dans la portée de l'invention, comme annexée dans les revendications.
1. Poignée de porte du type poignée à bâton, comprenant un tube (4) formant moyen de
préhension, et
au moins deux entretoises de fixation (5) montées chacune sur le tube (4) à l'aide
d'un dispositif de montage (20) et configurées pour être montées sur un panneau de
porte (2),
caractérisé en ce que le dispositif de montage (20) comprend un organe élastique (21) configuré de telle
sorte que, en dessous d'une force de traction seuil exercée sur le dispositif de montage
(20), le tube (4) soit fixé rigidement sur l'entretoise (5) considérée et que, au-dessus
de ladite force de traction seuil, un mouvement relatif soit autorisé entre le tube
(4) et ladite entretoise (5).
2. Poignée selon la revendication 1, dans laquelle une vis (23) fixée dans le tube (4)
s'étend dans un espace intérieur (12) de l'entretoise (5) à travers un orifice (11a)
pratiqué dans une paroi distale (11) de l'entretoise (5), et
dans laquelle l'organe élastique (21) est prévu entre la tête (23a) de ladite vis
(23) et une paroi interne distale (11b) de l'entretoise (5).
3. Poignée selon la revendication 2, dans lequel la vis (23) passe à travers une douille
(22) dont l'extrémité distale est en appui sur le tube (4) et dont l'extrémité proximale
présente un épaulement (22a) s'intercalant entre l'organe élastique (21) et la tête
(23a) de la vis (23).
4. Poignée selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle l'organe élastique
est un ressort (21).
5. Poignée selon la revendication 4, dans laquelle ledit ressort est un empilement d'une
ou plusieurs lames ressorts (21).
6. Poignée selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle la force de
traction seuil est comprise entre 200 et 1000 N, de préférence entre 300 et 500 N.
7. Poignée selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans laquelle le dispositif
de montage (20) est configuré de manière à autoriser un degré de liberté en translation
et/ou en rotation entre le tube (4) et l'entretoise (5) lorsque la force de traction
exercée sur le dispositif de montage (20) est supérieure à ladite force de traction
seuil.
8. Poignée selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans laquelle le tube (4)
possède une longueur supérieure à 2 m.
9. Poignée selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, comprenant au plus trois
entretoises de fixation (5), de préférence au plus deux entretoises de fixation.
10. Porte, comprenant
un panneau (2), de préférence en verre, et
au moins une poignée (3) selon l'une quelconque des revendications précédentes montée
sur ledit panneau (2).
1. Türgriff vom Typ Stabgriff, umfassend
ein ein Greifmittel bildendes Rohr (4) und
wenigstens zwei Befestigungsstege (5), die jeweils auf das Rohr (4) unter Verwendung
einer Montagevorrichtung (20) montiert werden und dazu ausgelegt sind, auf ein Türblatt
(2) montiert zu werden,
dadurch gekennzeichnet, dass die Montagevorrichtung (20) ein elastisches Element (21) umfasst, das so konfiguriert
ist, dass das Rohr (4) unterhalb einer auf die Montagevorrichtung (20) ausgeübten
Schwellwertzugkraft auf dem betreffenden Steg (5) starr befestigt ist, und dass oberhalb
dieser Schwellwertzugkraft eine Relativbewegung zwischen dem Rohr (4) diesem Steg
(5) zugelassen wird.
2. Griff nach Anspruch 1, wobei eine auf dem Rohr (4) befestigte Schraube (23) sich in
einen Innenraum (12) des Stegs (5) durch eine Öffnung (11a) erstreckt, die in einer
distalen Wand (11) des Stegs (5) ausgebildet ist, und
wobei das elastische Element (21) zwischen dem Kopf (23a) dieser Schraube (23) und
einer distalen Innenwand (11b) des Stegs (5) vorgesehen ist.
3. Griff nach Anspruch 2, wobei die Schraube (23) durch eine Hülse (22) läuft, deren
distales Ende an dem Rohr (4) anliegt und deren proximales Ende eine Stufe (22a) aufweist,
die zwischen das elastische Element (21) und den Kopf (23a) der Schraube (23) eingefügt
ist.
4. Griff nach einem der Ansprüche 1 bis 3, wobei es sich bei dem elastischen Element
um eine Feder (21) handelt.
5. Griff nach Anspruch 4, wobei die Feder eine Schichtung aus einer oder mehreren Federlamellen
(21) darstellt.
6. Griff nach einem der Ansprüche 1 bis 5, wobei die Schwellwertzugkraft zwischen 200
und 1000 N, bevorzugt zwischen 300 und 500 N, liegt.
7. Griff nach einem der Ansprüche 1 bis 6, wobei die Montagevorrichtung (20) so konfiguriert
ist, dass zwischen dem Rohr (4) und dem Steg (5) ein translatorischer und/oder ein
rotatorischer Freiheitsgrad zugelassen wird, wenn die Montagevorrichtung (20) mit
einer Zugkraft beaufschlagt wird, die größer als die Schwellwertzugkraft ist.
8. Griff nach einem der Ansprüche 1 bis 7, wobei das Rohr (4) eine Länge von über 2 m
aufweist.
9. Griff nach einem der Ansprüche 1 bis 8, umfassend höchstens drei Befestigungsstege
(5), bevorzugt höchstens zwei Befestigungsstege.
10. Tür, umfassend
ein Blatt (2), bevorzugt aus Glas, und
mindestens einen auf dieses Blatt (2) montierten Griff (3) nach einem der vorangehenden
Ansprüche.
1. A door handle of the stick handle type, comprising a tube (4) forming gripping means,
and
at least two fastening spacers (5) each mounted on the tube (4) using a mounting device
(20) and configured to be mounted on a door panel (2),
characterized in that the mounting device (20) comprises an elastic member (21) configured such that, below
a threshold pulling force exerted on the mounting device (20), the tube (4) is rigidly
fastened on the spacer (5) in question and, above said threshold pulling force, a
relative movement is authorized between the tube (4) and said spacer (5).
2. The handle according to claim 1, wherein a screw (23) fastened in the tube (4) extends
in an inner space (12) of the spacer (5) through an orifice (11a) formed in a distal
wall (11) of the spacer (5), and
wherein the elastic member (21) is provided between the head (23a) of said screw (23)
and a distal inner wall (11b) of the spacer (5).
3. The handle according to claim 2, wherein the screw (23) passes through a bush (22),
the distal end of which is bearing on the tube (4) and the proximal end of which has
a shoulder (22a) inserted between the elastic member (21) and the head (23a) of the
screw (23).
4. The handle according to any one of claims 1 to 3, wherein the elastic member is a
spring (21).
5. The handle according to claim 4, wherein said spring is a stack of one or several
spring leaves. (21)
6. The handle according to any one of claims 1 to 5, wherein the threshold pulling force
is comprised between 200 and 1,000 N, preferably between 300 and 500 N.
7. The handle according to any one of claims 1 to 6, wherein the mounting device (20)
is configured so as to allow a degree of translational and/or rotational freedom between
the tube (4) and the spacer (5) when the pulling force exerted on the mounting device
(20) is above said threshold pulling force.
8. The handle according to any one of claims 1 to 7, wherein the tube (4) has a length
greater than 2 m.
9. The handle according to any one of claims 1 to 8, comprising no more than three fastening
spacers (5), preferably no more than two fastening spacers.
10. A door, comprising
a panel (2), preferably made from glass, and
at least one handle (3) according to any one of the preceding claims mounted on said
panel (2).