[0001] La présente invention concerne le domaine du coffrage de dalles et analogues pour
la construction de bâtiments, et concerne plus particulièrement un dispositif pour
la manutention d'un panneau de coffrage de dalle ou analogue.
[0002] Pour coffrer une dalle ou analogue, on peut avoir recours à des panneaux de coffrage.
De façon connue, un panneau de coffrage comprend généralement une plaque sur laquelle
est destinée à être coulée la dalle ou l'analogue, et comprend un cadre périphérique
faisant saillie sous ladite plaque. Les panneaux de coffrage sont disposés en hauteur,
soutenus par des étais, de façon à former à l'aide de leur plaque une surface plane
continue. Du béton est alors coulé sur la surface plane procurée par les panneaux
de coffrage. Après solidification du béton, les étais sont progressivement enlevés
pour procéder au retrait des panneaux de coffrage. Ceux-ci se trouvent alors à une
hauteur pouvant être comprise entre 2,50 m et 5 m (voire plus).
[0003] Pour procéder au retrait du panneau de coffrage, un ou des premiers opérateurs utilisent
généralement une ou plusieurs plateformes individuelles roulantes et/ou légères (PIRL)
pour se placer juste en dessous du panneau de coffrage lorsque ce dernier est encore
suffisamment soutenu par des étais. Un ou des seconds opérateurs procèdent ensuite
au retrait de tous les étais sur lesquels repose le panneau de coffrage, tandis que
le ou les premiers opérateurs soutiennent le panneau de coffrage à titre de précaution
pour éviter une chute brutale de celui-ci.
[0004] Selon une première possibilité, le panneau de coffrage tombe dès le retrait du dernier
étai sur lequel il repose. Le ou les premiers opérateurs, qui maintenaient à titre
de précaution ledit panneau de coffrage, reçoivent alors le panneau de coffrage et
le descendent à la main jusqu'au sol. Les opérateurs inclinent alors le panneau de
coffrage pour le ranger en orientation verticale sur l'un de ses chants dans un rack
de rangement. Mais il se produit fréquemment que le panneau de coffrage reste collé
sous la dalle de béton alors que tous les étais qui le soutenaient ont été retirés.
Le ou les premiers opérateurs doivent alors appliquer une légère traction sur le panneau
de coffrage pour provoquer son décollement, puis recevoir et soutenir le panneau de
coffrage décollé avant de le descendre à la main jusqu'au sol. Les opérateurs inclinent
ensuite le panneau de coffrage pour le ranger en orientation verticale sur l'un de
ses chants dans un rack de rangement.
[0005] Le démontage d'une structure de coffrage de dalle composée de panneaux de coffrage
reposant sur des étais nécessite ainsi de nombreux opérateurs et implique des tâches
de manutention pénibles (du fait du poids des panneaux de coffrage) et dangereuses
(car réalisées en hauteur).
[0006] Les documents
FR 2 867 497 A1,
DE 17 59 423 A1 et
WO 2013/156405 A1 décrivent des dispositifs pour la manutention d'un panneau de coffrage de dalle ou
analogue. Ces dispositifs sont adaptés pour procéder à la construction d'une structure
de coffrage de dalle composée de panneaux de coffrage. Ils ne sont en revanche pas
adaptés au démontage manuel d'une structure de coffrage de dalle composée de panneaux
de coffrage. En effet, faire chuter de façon répétée un panneau de coffrage de dalle
sur ces dispositifs, même d'une faible hauteur, endommagerait lesdits dispositifs
à force de chocs. Par ailleurs, faire chuter un panneau de coffrage de dalle sur ces
dispositifs pourrait résulter en une chute accidentelle du panneau de coffrage, car
il est peu probable que l'opérateur parvienne à un engagement du panneau de coffrage
dans les organes de retenue (ou crochetage) tels que décrits dans les documents
DE 17 59 423 A1 et
WO 2013/156405 A1. En effet, il faudrait positionner le dispositif de façon très précise par rapport
au panneau de coffrage, ce qui est impossible du fait de la hauteur à laquelle se
trouve le panneau de coffrage par rapport à l'opérateur manoeuvrant le dispositif.
Et l'engagement dans les organes de retenue (ou crochetage) nécessiterait un mouvement
relatif du panneau de coffrage par rapport au dispositif dans un plan horizontal,
alors que le panneau ne subit guère qu'un mouvement vertical (de chute) sur le dispositif.
[0007] Le document
DE 196 02 981 A1 décrit également un dispositif adapté pour procéder à la construction d'une structure
de coffrage de dalle composée de panneaux de coffrage, lequel dispositif n'est pas
non plus adapté au démontage manuel d'une structure de coffrage de dalle composée
de panneaux de coffrage. En effet, ce dispositif comporte une tête de portage se présentant
sous la forme d'un assemblage d'une plaque supérieure et d'une plaque inférieure enfermant
entre elles un cadre périphérique. Un ensemble constitué par des tiges disposées en
croix est enfermé entre la plaque supérieure et la plaque inférieure. L'une des tiges
a une extrémité solidaire de la plaque inférieure et peut coulisser par rapport à
l'autre tige selon une diagonale du cadre. Pour permettre un déplacement en translation
de l'ensemble constitué par la plaque supérieure, la plaque inférieure et le cadre
périphérique, il est nécessaire que la plaque supérieure et la plaque inférieure ne
se déforment pas (ou alors très peu). Une déformation de l'une ou l'autre empêcherait
un coulissement par rapport aux tiges en croix. Faire chuter de façon répétée un panneau
de coffrage de dalle sur ce dispositif, même d'une faible hauteur, endommagerait ledit
dispositif à force de chocs et empêcherait donc son fonctionnement correct ultérieur.
Par ailleurs, faire chuter un panneau de coffrage de dalle sur ce dispositif pourrait
résulter en une chute accidentelle du panneau de coffrage, car la tête de portage
est dépourvue d'organes de retenue (ou de crochetage) capables de limiter le glissement
horizontal d'un panneau de coffrage de dalle qui reposerait sur la plaque supérieure
de la tête de portage.
[0008] Le document
FR 2 508 522 A1 décrit quant à lui une banche de coffrage verticale. Cette banche verticale peut
comporter un prolongement articulé entre une position horizontale et une position
verticale, lequel peut servir au soutien d'un balcon préfabriqué ou d'une table de
coffrage pour couler un plafond. Pour éviter la chute de personnes susceptibles de
déambuler à un niveau supérieur, il peut être ajouté au prolongement un dispositif
de sécurité à filet.
[0009] Un problème proposé par la présente invention est de concevoir un dispositif pour
la manutention d'un panneau de coffrage permettant à un unique opérateur de démonter
facilement une structure de coffrage de dalle composée de panneaux de coffrage, en
toute sécurité pour lui et en limitant les risques de chute accidentelle des panneaux
de coffrage. Simultanément, la présente invention a pour but de réduire les risques
de dégradation du dispositif pour la manutention d'un panneau de coffrage lors du
démontage d'une structure de coffrage de dalle composée de panneaux de coffrage.
[0010] Pour résoudre ce problème, ainsi que d'autres, la présente invention propose, selon
un premier aspect, un dispositif pour la manutention d'un panneau de coffrage de dalle
ou analogue, ledit panneau de coffrage comprenant une plaque sur laquelle est destinée
à être coulée la dalle ou l'analogue et comprenant un cadre périphérique faisant saillie
sous ladite plaque, ledit dispositif comprenant un mât de longueur ajustable s'étendant
selon une première direction axiale entre une première extrémité et une deuxième extrémité,
solidaire à sa première extrémité de moyens de support destinés à reposer sur le sol
et muni à sa deuxième extrémité d'une tête de portage, dans lequel la tête de portage
comporte une structure de portage s'étendant dans un premier plan et au moins quatre
tiges solidaires de la structure de portage selon des extrémités proximales respectives
et s'étendant, selon leur direction longitudinale d'allongement, à l'écart dudit premier
plan et à l'écart du mât jusqu'à des extrémités distales respectives ;
selon l'invention :
- la tête de portage comporte un voile disposé entre les tiges et s'étendant sensiblement
dans un deuxième plan situé à l'écart du premier plan, ledit voile étant plus souple
que la structure de portage et que lesdites au moins quatre tiges,
- les tiges de chaque couple de deux tiges successives desdites au moins quatre tiges
sont reliées entre elles par un lien sensiblement disposé dans le deuxième plan, ledit
lien étant plus souple que la structure de portage et que lesdites au moins quatre
tiges.
[0011] Un tel dispositif permet de positionner la tête de portage à proximité et sous le
panneau de coffrage (en étendant le mât) avant que le panneau de coffrage chute. On
peut ensuite faire chuter le panneau de coffrage sur la tête de portage, car celui-ci
est réceptionné de façon amortie et maintenu sur le voile au terme d'une chute de
faible hauteur. Le voile étant plus souple que la structure de portage et que lesdites
au moins quatre tiges, on limite fortement les risques de chocs brusques et intenses
sur la structure de portage, qui se répercuteraient dans tout le dispositif et endommageraient
celui-ci. Le lien reliant les tiges entre elles participe également à une réception
amortie du panneau de coffrage et contribue à stabiliser le panneau de coffrage sur
le voile en favorisant un enchevêtrement ou appui prépondérant d'un angle du panneau
de coffrage dans ou sur le voile. Il doit être noté que le lien peut être un élément
distinct et séparable du voile, ou au contraire être inséparable du voile (formant
la périphérie du voile par exemple). Une fois le panneau de coffrage reçu sur le voile
et stabilisé sur celui-ci par les tiges et le lien en périphérie du voile, l'opérateur
peut ensuite rétracter le mât pour amener le panneau de coffrage à une hauteur à laquelle
il peut extraire le panneau de coffrage sans efforts excessifs.
[0012] Avantageusement, le deuxième plan peut être sensiblement parallèle au premier plan.
[0013] De préférence, lesdites au moins quatre tiges peuvent être reliées entre elles par
un même lien.
[0014] Avantageusement, ledit au moins un lien peut être un câble métallique. Un tel câble
présente une bonne résistance à l'usure par frottements et au cisaillement lorsqu'il
reçoit le cadre périphérique du panneau de coffrage. En alternative, on peut aussi
avoir recours à un lien de type corde (par exemple en fibres synthétiques telles que
du polyamide ou du polypropylène notamment).
[0015] De préférence, le voile peut être un filet. Un filet comporte des mailles à travers
lesquelles l'opérateur peut mieux visualiser si la disposition relative du panneau
de coffrage à recevoir et du dispositif est satisfaisante avant libération du panneau
de coffrage. Le risque de chute intempestive du panneau de coffrage sur le sol est
ainsi réduit. Par ailleurs, les mailles du filet constituent des ouvertures permettant
un enchevêtrement ou une pénétration au moins partielle des angles du cadre périphérique
du panneau de coffrage, de façon à procurer un maintien immobile précaire mais suffisant
du panneau de coffrage sur la tête de portage lors de la descente provoquée par la
rétractation du mât.
[0016] Avantageusement, le filet peut comporter des mailles dont les dimensions sont comprises
entre 4 cm et 40 cm. De telles dimensions de mailles permettent d'assurer un enchevêtrement
ou une pénétration satisfaisant(e) des angles du cadre périphérique du panneau de
coffrage.
[0017] De préférence, le voile peut être un filet en fibres synthétiques, de préférence
en polyamide ou en polypropylène. Un tel filet présente une résistance suffisante
aux conditions climatiques extérieures (humidité et chaleur notamment), tout en étant
relativement léger.
[0018] Avantageusement, le voile peut être un filet métallique. Bien que plus lourd qu'un
filet en fibres synthétiques, un tel filet résiste mieux à l'usure par frottements.
[0019] D'autres voiles peuvent être utilisés, notamment des voiles à surface pleine (c'est-à-dire
dépourvue de trous traversants) ou partiellement ajourée, en matière textile tissée
ou non. On peut en outre ajouter, sur l'une au moins des surfaces de ce voile, une
matière présentant un bon coefficient de friction avec le cadre métallique (généralement
en aluminium ou alliage d'aluminium) du panneau de coffrage. Cette matière antidérapante
peut par exemple consister en une couche mince de substances naturelles ou synthétiques
à base d'un ou plusieurs polymères déposée sur le voile par enduction ou rapportée
par collage.
[0020] De préférence, lesdites au moins quatre tiges peuvent définir entre elles un rectangle,
ledit rectangle pouvant avoir de préférence une largeur et une longueur supérieures
ou égales aux largeur et longueur du panneau de coffrage à manutentionner.
[0021] Un tel dispositif peut être positionné en toute sécurité (pour l'utilisateur) sous
le panneau de coffrage lorsque ce dernier est encore soutenu de façon fiable par trois
étais, voire un seul étai, de telle façon qu'après réception du panneau de coffrage
sur le voile, une seule des quatre tiges est engagée dans l'espace intérieur défini
par le cadre périphérique tandis que la majeure partie du panneau de coffrage repose
sur le voile. Ladite tige peut alors venir en appui latéral contre le cadre périphérique
du panneau de coffrage en cas de mouvements relatifs « plan sur plan » entre le panneau
de coffrage et le voile, ce qui a pour effet de limiter les risques de chute du panneau
de coffrage.
[0022] Avantageusement, la tête de portage peut être sélectivement déplaçable par pivotement,
autour d'une deuxième direction axiale parallèle au premier plan, entre :
- une première position dite position de portage, dans laquelle le premier plan est
sensiblement perpendiculaire à la première direction axiale,
- une deuxième position dite position de déchargement, dans laquelle le premier plan
est oblique par rapport à la première direction axiale.
[0023] Lorsque le mât a été rétracté pour amener le panneau de coffrage à portée de l'opérateur,
ce dernier peut ainsi orienter le panneau de coffrage de façon inclinée pour faciliter
son portage en orientation verticale et son rangement sur le chant. On diminue ainsi
les efforts des opérateurs.
[0024] De préférence, le dispositif peut comporter des moyens de réglage de l'angle formé
entre le premier plan et la première direction axiale en position de déchargement.
[0025] Avantageusement, les tiges peuvent dépasser au-delà du voile et à l'écart de la structure
de portage.
[0026] Les tiges peuvent ainsi mieux limiter les mouvements relatifs « plan sur plan » entre
le panneau de coffrage et le voile sur lequel repose le panneau de coffrage après
sa chute. Cela permet de limiter les risques de chute accidentelle du panneau de coffrage,
d'autant plus lorsque la tête de portage est inclinable.
[0027] De préférence, les tiges dépassent au-delà du voile et à l'écart de la structure
de portage selon une distance inférieure à la distance selon laquelle le cadre périphérique
fait saillie sous la plaque du panneau de coffrage, de préférence selon une distance
comprise entre environ 2 cm et environ 8 cm.
[0028] Avec une tension suffisante du voile (et le cas échéant du(des) lien(s)), un tel
dépassement limite efficacement les risques d'une venue en contact de l'extrémité
distale des tiges avec la plaque du panneau de coffrage. Un tel dépassement procure
en outre un obstacle de taille suffisante sur lequel peut venir en appui latéral le
cadre périphérique du panneau de coffrage en cas de mouvements relatifs « plan sur
plan » entre le panneau de coffrage et le voile.
[0029] Avantageusement le mât peut être télescopique. Un tel agencement du mât procure une
grande compacité du dispositif. De plus, lorsque le dispositif n'est pas utilisé et
que le mât est rétracté, les tronçons rétractés du mât sont protégés de façon satisfaisante
contre les chocs.
[0030] De préférence, le mât peut être étendu ou raccourci par des moyens pneumatiques.
L'utilisation de moyens pneumatiques permet de limiter les bruits dans un environnement
déjà très sonore. Par ailleurs, la compressibilité du gaz utilisé contribue à l'amortissement
des chocs lorsqu'un panneau de coffrage chute sur la tête de portage. Les moyens pneumatiques
peuvent avantageusement comprendre une bouteille de gaz comprimé (air ou CO
2 par exemple) embarqué sur le dispositif, qui est ainsi autonome. Des vannes et un
régulateur de pression permettront de déployer et rétracter le mât en toute sécurité.
[0031] Selon un autre aspect, la présente invention propose un procédé de récupération d'un
panneau de coffrage après coffrage d'une dalle ou analogue, ledit panneau de coffrage
comprenant une plaque sur laquelle est destinée à être coulée la dalle ou l'analogue
et comprenant un cadre périphérique faisant saillie sous ladite plaque ; selon l'invention,
le procédé comprend les étapes suivantes :
- a) fournir un dispositif tel que décrit précédemment,
- b) déployer le mât jusqu'à placer la tête de portage à proximité et sous le panneau
de coffrage, la tête de portage étant orientée de façon que le premier plan est sensiblement
perpendiculaire à la première direction axiale,
- c) faire chuter ou libérer le panneau de coffrage pour qu'il chute sur la tête de
portage,
- d) rétracter le mât pour descendre le panneau de coffrage.
[0032] De préférence, on peut prévoir que :
- lesdites au moins quatre tiges définissent entre elles un rectangle, ledit rectangle
pouvant avoir de préférence une largeur et une longueur supérieures ou égales aux
largeur et longueur du panneau de coffrage à manipuler,
- lors de l'étape b), on place la tête de portage de telle sorte qu'une seule des tiges
formant un angle du rectangle se trouve placée en correspondance de la surface définie
par l'intérieur du cadre périphérique du panneau de coffrage,
- lors d'une étape ultérieure e), on incline la tête de portage de telle sorte que le
premier plan est oblique par rapport à la première direction axiale.
[0033] Un tel positionnement est possible lorsque le panneau de coffrage est encore soutenu
de façon fiable par trois étais, voire un seul étai. Le dispositif peut ainsi être
mis en place en toute sécurité pour l'opérateur. Par ailleurs, après réception du
panneau de coffrage sur le voile, une des quatre tiges est engagée dans l'espace intérieur
défini par le cadre périphérique et vient en appui latéral contre le cadre périphérique
du panneau de coffrage en cas de mouvements relatifs « plan sur plan » entre le panneau
de coffrage et le voile. En outre, lorsque le voile est un filet, un angle du cadre
périphérique du panneau de coffrage se trouve inévitablement en appui sur le filet
et, en cas de mouvement relatif « plan sur plan » par rapport au filet, vient s'enchevêtrer
ou pénétrer au moins partiellement dans une maille du filet. Le panneau de coffrage
est ainsi maintenu immobile de façon précaire mais suffisante sur la tête de portage
pour limiter les risques de chute tant lors de la descente de la tête de portage que
lors de son inclinaison.
[0034] Avantageusement, lors de l'étape b), on place la tête de portage de telle sorte que
:
- ladite seule tige est plus proche d'un angle du cadre périphérique du panneau de coffrage
que des deux autres angles adjacents du cadre périphérique du panneau de coffrage,
- le centre de gravité du panneau de coffrage se trouve au-dessous du rectangle défini
par les quatre tiges.
[0035] Un tel positionnement permet de s'assurer que, après réception du panneau de coffrage
sur le voile, une seule des quatre tiges est engagée dans l'espace intérieur défini
par le cadre périphérique tandis que la majeure partie du panneau de coffrage repose
de façon stable sur le voile.
[0036] De préférence, lors de l'étape e), on incline la tête de portage dans un sens de
telle sorte que ladite seule tige soit la plus éloignée, ou l'une des plus éloignées,
à l'écart de la première extrémité du mât.
[0037] On oriente ainsi le panneau de coffrage de façon inclinée pour faciliter son portage
en orientation verticale ou sensiblement verticale et son rangement sur le chant.
Lors de cette inclinaison, le panneau de coffrage peut subir un mouvement relatif
« plan sur plan » (glissement) par rapport au voile. Mais ladite seule tige vient
alors en appui latéral contre le cadre périphérique du panneau de coffrage pour caler
le panneau de coffrage et empêcher sa chute. En outre, lorsque le voile est un filet,
un angle du cadre périphérique du panneau de coffrage se trouve inévitablement en
appui sur le filet et, en cas de mouvement relatif « plan sur plan » par rapport au
filet, vient s'enchevêtrer ou pénétrer au moins partiellement dans une maille du filet.
Le panneau de coffrage est ainsi maintenu immobile de façon précaire mais suffisante
sur la tête de portage pour limiter les risques de chute tant lors de la descente
de la tête de portage que lors de son inclinaison.
[0038] D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront
de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation
avec les figures jointes, parmi lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation particulier de dispositif
selon l'invention pour la manutention d'un panneau de coffrage de dalle ou analogue
;
- la figure 2 est une vue de côté et en coupe du dispositif de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue de côté et en coupe du dispositif de la figure 1, avec la
tête de portage en position de déchargement ;
- la figure 4 est une vue en perspective d'une structure de coffrage de dalle en cours
de démontage à l'aide du dispositif de la figure 1 ;
- la figure 5 est une vue en perspective d'un panneau de coffrage reposant sur la tête
de portage du dispositif de la figure 1 ;
- la figure 6 est une vue de dessous du dispositif de la figure 5 ;
- la figure 7 est une en perspective du dispositif de la figure 5, dont la tête de portage
est en position de déchargement.
[0039] Sur les figures 1 à 3 est illustré un mode de réalisation particulier de dispositif
1 pour la manutention d'un panneau de coffrage 2 de dalle.
[0040] Le panneau de coffrage 2 est plus particulièrement visible sur les figures 4 à 7
et comprend une plaque 3 sur laquelle est destinée à être coulée la dalle, et un cadre
périphérique 4 faisant saillie sous ladite plaque 3.
[0041] Le dispositif 1 comprend un mât 5 de longueur ajustable s'étendant selon une première
direction axiale I-I entre une première extrémité 5a et une deuxième extrémité 5b,
solidaire à sa première extrémité de moyens de support 6 (ici à roulettes) destinés
à reposer sur le sol, et muni à sa deuxième extrémité 5b d'une tête de portage 7.
[0042] La tête de portage 7 comporte une structure de portage 8 s'étendant dans un premier
plan P1. La structure de portage 8 comporte ici des profilés métalliques 8a et 8b
formant une croix en X dont les extrémités sont reliées entre elles par des tiges
métalliques auxiliaires 8a' à 8d' formant un rectangle. Quatre tiges 9 à 12 s'étendent
de façon prépondérante respectivement selon une direction longitudinale d'allongement
entre des extrémités proximales 9a-12a et des extrémités distales 9b-12b respectives.
Ces tiges 9 à 12 sont solidaires de la structure de portage 8 selon leur extrémité
proximale 9a-12a respective. Les tiges 9 à 12 s'étendent, selon leur direction longitudinale
d'allongement, à l'écart dudit premier plan P1 et à l'écart du mât 5 jusqu'à leur
extrémité distale 9b-12b respective.
[0043] La tête de portage 7 comporte en outre un voile 13 tendu entre les tiges 9 à 12 et
s'étendant sensiblement dans un deuxième plan P2 situé à l'écart du premier plan P1.
Le deuxième plan P2 est sensiblement parallèle au premier plan P1.
[0044] Il est à noter que sur les figures, le voile 13 est représenté avec une certaine
flèche (en formant un creux en son centre) qui ne doit en aucun cas être considérée
ni nécessaire ni représentative de l'état de tension que doit avoir le voile 13 pour
le fonctionnement du dispositif 1. Cela étant, c'est souvent la configuration dans
laquelle se trouve le voile 13 lorsqu'un panneau de coffrage repose dessus ou après
qu'un certain nombre de panneaux de coffrage aient reposé dessus.
[0045] Les tiges 9 à 12 de chaque couple {9 ; 10}, {10 ; 11}, {11 ; 12} et {12 ; 9} de tiges
9 à 12 successives desdites quatre tiges 9 à 12 sont reliées entre elles par un lien
14a, 14b, 14c et 14d sensiblement disposé dans le deuxième plan P2. En l'espèce, les
liens 14a, 14b, 14c et 14d forment un seul et même lien 14 reliant entre elles les
quatre tiges 9 à 12.
[0046] Le lien 14 est un câble métallique.
[0047] Le voile 13 est un filet, comportant des mailles dont les dimensions sont de préférence
comprises entre 4 cm et 40 cm. De bons résultats ont été obtenus avec un filet comportant
des mailles de dimensions de 10 cm de côté.
[0048] Pour une bonne résistance aux rayons ultraviolets du soleil, à l'humidité, au froid
et à la chaleur, le voile est un filet en fibres synthétiques, de préférence en polyamide
ou en polypropylène. En alternative, pour favoriser une résistance prolongée à l'usure,
on préférera un voile 13 de type filet métallique.
[0049] Dans le mode de réalisation représenté sur les figures, le lien 14 est distinct et
séparable du voile 13. Le lien 14 peut ainsi être tendu assez fortement entre les
tiges 9 à 12, indépendamment du filet 13 qui peut être disposé de façon plus lâche.
Le lien 14 pourrait toutefois être inséparable du voile 13, par exemple en formant
la périphérie du voile.
[0050] Les quatre tiges 9 à 12 définissent entre elles un rectangle de largeur L1 et de
longueur L2 qui sont ici supérieures ou égales aux largeur L3 et longueur L4 du panneau
de coffrage 2 à manutentionner (figure 5). Un bon compromis entre compacité de la
tête de portage 7 et facilité de manutention du panneau de coffrage 2 en toute sécurité
consiste à choisir les largeur L1 et longueur L2 supérieures d'au moins environ 10
cm aux largeur L3 et longueur L4.
[0051] On voit plus particulièrement sur les figures 2 et 3 que la tête de portage 7 est
sélectivement déplaçable par pivotement, autour d'une deuxième direction axiale II-II
parallèle au premier plan P1, entre :
- une première position dite position de portage (figure 2), dans laquelle le premier
plan P1 est sensiblement perpendiculaire à la première direction axiale I-I,
- une deuxième position dite position de déchargement (figure 3), dans laquelle le premier
plan P1 est oblique par rapport à la première direction axiale I-I.
[0052] Pour ce faire, la tête de portage 7 est reliée au mât 5 par des premiers moyens de
charnière 15. Des moyens de verrouillage 16 permettent de sélectivement verrouiller
la tête de portage 7 en position de portage et de déplacer la tête de portage 7 vers
la position de déchargement.
[0053] De façon plus détaillée, les moyens de verrouillage 16 comportent une entretoise
17 reliée à la tête de portage 7 par des deuxième moyens de charnière 18 autorisant
un pivotement de l'entretoise 17 entre une position de verrouillage (figure 2) et
une position de libération (figure 3).
[0054] Pour éviter une inclinaison excessive de la tête de portage 7 et limiter les risques
d'une chute accidentelle du panneau de coffrage 2, le dispositif 1 comporte des moyens
de réglage 19 de l'angle formé entre le premier plan P1 et la première direction axiale
I-I en position de déchargement. En l'espèce, les moyens de réglage comportent une
vis 20 contre laquelle vient buter la tête de portage 7 en fin de basculement, et
qui définit ainsi l'angle de la position de déchargement.
[0055] On voit plus particulièrement sur la figure 2 que les tiges 9 à 12 dépassent au-delà
du voile 13 (filet) et à l'écart de la structure de portage 8. Les tiges 9 à 12 dépassent
au-delà du voile 13 et à l'écart de la structure de portage 8 selon une distance d1
inférieure à la distance d2 (figure 5) selon laquelle le cadre périphérique 4 fait
saillie sous la plaque 3 du panneau de coffrage 2. En d'autres termes, le voile 13
est fixé en une zone intermédiaire des tiges 9 à 12. De préférence, la distance d1
est comprise entre environ 2 cm et environ 8 cm.
[0056] Pour rendre plus compact le dispositif 1, le mât 5 est télescopique. Ses déploiement,
maintien en position déployée et rétractation sont assurés par des moyens pneumatiques
21 comprenant ici une bouteille d'air comprimé dont la sortie est muni de vannes et
d'un régulateur de pression pour alimenter des chambres intérieures au mât télescopique
5. On pourra avoir recours à un mât 5 tel que celui vendu sous la dénomination commerciale
SUPER HOIST par la société GENIE FRANCE.
[0057] Un exemple d'utilisation du dispositif 1 pour le démontage d'une structure de coffrage
22 est illustré sur les figures 4 à 7.
[0058] Sur la figure 4 est plus particulièrement visible la structure de coffrage 22 comportant
une pluralité de panneaux de coffrage 2 portés par des étais 23. Lors du coffrage
de la dalle de béton, chaque panneau de coffrage 2 est supporté en chacun de ses angles
au moyen de quatre étais 23.
[0059] Une fois la dalle sèche, il convient de procéder au démontage de la structure de
coffrage 22. Pour simplifier les figures et faciliter la compréhension du lecteur,
la dalle qui a été coulée sur les panneaux de coffrage 2 n'est pas visible sur la
figure 4.
[0060] Lors d'une étape a), on fournit un dispositif 1 tel que précédemment décrit.
[0061] L'opérateur commence par retirer l'étai qui supportait un angle de la structure de
coffrage 22 (ici l'étai qui soutenait l'angle A1 du panneau de coffrage 200. L'opérateur
peut alors positionner le dispositif 1 sous le panneau de coffrage 200 de la manière
illustrée sur les figures 4 à 6, c'est-à-dire de telle sorte qu'une seule des tiges
9 à 12 formant un angle du rectangle, à savoir la tige 9, se trouve placée en correspondance
de la surface définie par l'intérieur du cadre périphérique 4 du panneau de coffrage
200. Les autres tiges 10 à 12 (formant les autres angles du rectangle) se trouvent,
du fait des dimensions L1 et L2 de la tête de portage 7 par rapport aux dimensions
L3 et L4 du panneau de coffrage 200, à dépassement au-delà du panneau de coffrage
200. La tige 9 est plus proche d'un angle A2 du cadre périphérique du panneau de coffrage
que des deux autres angles adjacents A3 et A4 du cadre périphérique 4 du panneau de
coffrage 200, et le centre de gravité G du panneau de coffrage 200 se trouve au-dessous
du rectangle défini par les quatre tiges 9 à 12. Le placement sous le panneau de coffrage
200 est facilité par l'utilisation d'un filet en guise de voile 13, qui procure à
l'opérateur une perception visuelle relativement aisée du positionnement relatif de
la tête de portage 7 et du panneau de coffrage 200.
[0062] Lors d'une étape b), l'opérateur pilote les moyens pneumatiques 21 de façon à déployer
le mât 5 jusqu'à placer la tête de portage 7 à proximité et sous le panneau de coffrage
200, la tête de portage 7 étant maintenue par les moyens de verrouillage 16 de façon
que le premier plan P1 est sensiblement perpendiculaire à la première direction axiale
I-I (position de portage). La tête de portage 7 est typiquement placée à un écart
d'environ 5 cm à environ 20 cm sous le panneau de coffrage 200. Une fois le mât 5
déployé, l'opérateur peut procéder à un éventuel ajustement de la position relative
de la tête de portage 7 par rapport au panneau de coffrage 200. On se trouve alors
dans la disposition illustrée sur la figure 4.
[0063] Lors d'une étape c), l'opérateur retire les étais 23 disposés sous les angles A2,
A3 et A4 du panneau de coffrage 200. Ce retrait s'effectue en toute sécurité, l'opérateur
étant protégé par la tête de portage 7 judicieusement placée sous la majeure partie
du panneau de portage 200.
[0064] Une fois tous les étais retirés des angles A1 à A4, le panneau de coffrage 200 peut,
selon une première possibilité, chuter sous l'effet de la seule gravité sur la tête
de portage 7. Selon une deuxième possibilité, le panneau de coffrage 200 peut adhérer
encore à la face inférieure de dalle coulée et solidifiée et reste ainsi en suspension
malgré l'absence de tout étai 23. Dans ce cas, l'opérateur utilise une perche permettant
d'agripper le panneau de coffrage 200 afin de le décoller de la dalle par une traction
vers le bas jusqu'à libérer le panneau de coffrage 200 qui chute sur la tête de portage
7.
[0065] La chute du panneau de coffrage 200 est stoppée lorsque le cadre périphérique du
panneau de coffrage vient reposer en trois zones d'appui Z1 et Z2 sur le lien 14 tandis
que l'angle A1 du panneau de coffrage vient reposer en appui sur le voile 13 (figures
5 et 6). Les tensions du lien 14 et du voile 13 sont telles qu'il ne se produit aucun
contact entre les parties rigides de la tête de portage 7 et le panneau de coffrage
200. La réception du panneau de coffrage 200 est ainsi amortie par le lien 14 et le
voile 13. Reposant sur le lien 14 au moyen de son cadre périphérique, le panneau de
coffrage 200 peut se disposer de façon naturelle (par le simple effet de la gravité
du fait de la position du centre de gravité G se trouvant au-dessous du rectangle
défini par les quatre tiges 9 à 12) en oblique par rapport au plan P1, de façon à
« plonger » selon son angle A1 dans le voile ou filet 13 pour mieux s'y enchevêtrer
ou adhérer (cas d'un voile avec une couche d'enduction pour favoriser le frottement).
[0066] Lors d'une étape d), l'opérateur pilote les moyens pneumatiques 21 de façon à rétracter
le mât 5 pour descendre le panneau de coffrage 200 à sa portée.
[0067] Lors d'une étape ultérieure e), l'opérateur bascule l'entretoise 17 des moyens de
verrouillage 16 en position de libération (comme illustré sur la figure 3), et incline
la tête de portage 7 de telle sorte que le premier plan P1 est oblique par rapport
à la première direction axiale I-I. Le basculement de la tête de portage 7 est sécurisé
par un vérin à gaz 24 (figures 2 et 3) qui évite un mouvement brusque.
[0068] Lors de ce basculement, la tête de portage 7 est inclinée dans un sens de telle sorte
que la tige 9 reste la plus éloignée (ou plutôt l'une des plus éloignées avec la tige
10) à l'écart de la première extrémité 5a du mât 5.
[0069] Comme illustré par la succession des figures 6 et 7, lors de l'étape e), le panneau
de coffrage 200 peut être animé sous l'effet de la gravité d'un mouvement « plan sur
plan » par rapport au voile 13 pour passer de la position illustrée sur la figure
6 à la position illustrée sur la figure 7. Ce mouvement n'a toutefois qu'une faible
amplitude et est rapidement stoppé par la venue en contact du cadre périphérique 4
contre la tige 9 en une zone Z3 (figure 7). De son côté, l'angle A1 du panneau de
coffrage 200 s'enchevêtre ou pénètre au moins en partie dans une maille du filet 13.
Ainsi, à l'issue du basculement de la tête de portage 7, le panneau de coffrage est
« calé » sur la tête de portage 7 de façon précaire mais suffisante pour éviter une
chute sur le sol ou sur l'opérateur.
[0070] L'opérateur peut alors se saisir du panneau de coffrage 200, quasiment déjà disposé
de chant, pour aller le ranger sur son chant dans un rack de rangement. Cette préhension
du panneau de coffrage 200 peut s'effectuer seul pour un panneau de coffrage de faible
largeur et/ou poids, ou à deux opérateurs pour un panneau de coffrage de largeur et/ou
poids plus importants.
[0071] L'opérateur replace alors la tête de portage 7 en position de portage, et la verrouille
en cette position à l'aide de l'entretoise 17. Il procède alors au démontage de l'un
des autres panneaux de coffrage 2 jusqu'à démontage de la totalité de la structure
de coffrage 22.
[0072] La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement
décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans
le domaine des revendications ci-après.
1. - Dispositif (1) pour la manutention d'un panneau de coffrage (2, 200) de dalle ou
analogue, ledit panneau de coffrage (2, 200) comprenant une plaque (3) sur laquelle
est destinée à être coulée la dalle ou l'analogue et comprenant un cadre périphérique
(4) faisant saillie sous ladite plaque (3), ledit dispositif (1) comprenant un mât
(5) de longueur ajustable s'étendant selon une première direction axiale (I-I) entre
une première extrémité (5a) et une deuxième extrémité (5b), solidaire à sa première
extrémité (5a) de moyens de support (6) destinés à reposer sur le sol et muni à sa
deuxième extrémité (5b) d'une tête de portage (7), dans lequel la tête de portage
(7) comporte une structure de portage (8) s'étendant dans un premier plan (P1) et
au moins quatre tiges (9-12) solidaires de la structure de portage (8) selon des extrémités
proximales (9a-12a) respectives et s'étendant, selon leur direction longitudinale
d'allongement, à l'écart dudit premier plan (P1) et à l'écart du mât (5) jusqu'à des
extrémités distales (9b-12b) respectives,
caractérisé en ce que :
- la tête de portage (7) comporte un voile (13) disposé entre les tiges (9-12) et
s'étendant sensiblement dans un deuxième plan (P2) situé à l'écart du premier plan
(P1), ledit voile (13) étant plus souple que la structure de portage (8) et que lesdites
au moins quatre tiges (9-12),
- les tiges (9-12) de chaque couple de deux tiges successives desdites au moins quatre
tiges (9-12) sont reliées entre elles par un lien (14 ; 14a-14d) sensiblement disposé
dans le deuxième plan (P2), ledit lien (14) étant plus souple que la structure de
portage (8) et que lesdites au moins quatre tiges (9-12).
2. - Dispositif (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le deuxième plan (P2) est sensiblement parallèle au premier plan (P1).
3. - Dispositif (1) selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que lesdites au moins quatre tiges (9-12) sont reliées entre elles par un même lien (14).
4. - Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit au moins un lien (14) est un câble métallique.
5. - Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le voile (13) est un filet.
6. - Dispositif (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que le filet (13) comporte des mailles dont les dimensions sont comprises entre 4 cm
et 40 cm.
7. - Dispositif (1) selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que le voile (13) est un filet en fibres synthétiques, de préférence en polyamide ou
en polypropylène.
8. - Dispositif (1) selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que le voile (13) est un filet métallique.
9. - Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que lesdites au moins quatre tiges (9-12) définissent entre elles un rectangle, ledit
rectangle ayant de préférence une largeur (L1) et une longueur (L2) supérieures ou
égales aux largeur (L3) et longueur (L4) du panneau de coffrage (2, 200) à manutentionner.
10. - Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9,
caractérisé en ce que la tête de portage (7) est sélectivement déplaçable par pivotement, autour d'une
deuxième direction axiale (II-II) parallèle au premier plan (P1), entre :
- une première position dite position de portage, dans laquelle le premier plan (P1)
est sensiblement perpendiculaire à la première direction axiale (I-I),
- une deuxième position dite position de déchargement, dans laquelle le premier plan
(P1) est oblique par rapport à la première direction axiale (I-I).
11. - Dispositif (1) selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de réglage (19) de l'angle formé entre le premier plan (P1)
et la première direction axiale (I-I) en position de déchargement.
12. - Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les tiges (9-12) dépassent au-delà du voile (13) et à l'écart de la structure de
portage (8).
13. - Dispositif (1) selon la revendication 12, caractérisé en ce que les tiges (9-12) dépassent au-delà du voile (13) et à l'écart de la structure de
portage (8) selon une distance (d1) inférieure à la distance (d2) selon laquelle le
cadre périphérique (4) fait saillie sous la plaque (3) du panneau de coffrage (2,
200), de préférence selon une distance (d1) comprise entre environ 2 cm et environ
8 cm.
14. - Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que le mât (5) est télescopique.
15. - Dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que le mât (5) est étendu ou raccourci par des moyens pneumatiques (21).
16. - Procédé de récupération d'un panneau de coffrage (2, 200) après coffrage d'une dalle
ou analogue, ledit panneau de coffrage (2, 200) comprenant une plaque (3) sur laquelle
est destinée à être coulée la dalle ou l'analogue et comprenant un cadre périphérique
(4) faisant saillie sous ladite plaque (3), comprenant les étapes suivantes :
a) fournir un dispositif (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 15,
b) déployer le mât (5) jusqu'à placer la tête de portage (7) à proximité et sous le
panneau de coffrage (2, 200), la tête de portage (7) étant orientée de façon que le
premier plan (P1) est sensiblement perpendiculaire à la première direction axiale
(I-I),
c) faire chuter ou libérer le panneau de coffrage (2, 200) pour qu'il chute sur la
tête de portage (7),
d) rétracter le mât (5) pour descendre le panneau de coffrage (2, 200).
17. - Procédé de récupération selon la revendication 16,
caractérisé en ce que :
- lesdites au moins quatre tiges (9-12) définissent entre elles un rectangle, ledit
rectangle ayant de préférence une largeur (L1) et une longueur (L2) supérieures ou
égales aux largeur (L3) et longueur (L4) du panneau de coffrage (2, 200) à manipuler,
- lors de l'étape b), on place la tête de portage (7) de telle sorte qu'une seule
des tiges (9) formant un angle du rectangle se trouve placée en correspondance de
la surface définie par l'intérieur du cadre périphérique (4) du panneau de coffrage
(2, 200),
- lors d'une étape ultérieure e), on incline la tête de portage (7) de telle sorte
que le premier plan (P1) est oblique par rapport à la première direction axiale (I-I).
18. - Procédé de récupération selon la revendication 17,
caractérisé en ce que, lors de l'étape b), on place la tête de portage (7) de telle sorte que :
- ladite seule tige (9) est plus proche d'un angle (A1) du cadre périphérique (4)
du panneau de coffrage (2, 200) que des deux autres angles adjacents (A3, A4) du cadre
périphérique (4) du panneau de coffrage (2, 200),
- le centre de gravité (G) du panneau de coffrage (2, 200) se trouve au-dessous du
rectangle défini par les quatre tiges (9-12).
19. - Procédé selon l'une des revendications 17 ou 18, caractérisé en ce que, lors de l'étape e), on incline la tête de portage (7) dans un sens de telle sorte
que ladite seule tige (9) soit la plus éloignée, ou l'une des plus éloignées, à l'écart
de la première extrémité (5a) du mât (5).