Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un mécanisme horloger de commande d'une pluralité d'affichages,
ladite pluralité d'affichages comportant au moins un groupe comportant au moins un
premier affichage et un deuxième affichage distincts, ledit mécanisme étant agencé
pour être entraîné selon une période de référence par un mobile d'entraînement d'un
mouvement d'horlogerie, ledit mécanisme comportant, pour chaque dit groupe d'affichages,
un rouage agencé pour entraîner selon une période de commande un mobile de commande.
[0002] L'invention concerne encore un mécanisme d'affichage comportant une pluralité d'affichages
commandés par un tel mécanisme horloger de commande.
[0003] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant un tel mécanisme
d'affichage ou un tel mécanisme horloger de commande.
[0004] L'invention concerne encore une montre comportant un tel mouvement d'horlogerie,
ou un tel mécanisme d'affichage, ou un tel mécanisme horloger de commande.
[0005] L'invention concerne le domaine des mécanismes d'affichage d'horlogerie.
Arrière-plan de l'invention
[0006] Dans les pièces d'horlogerie à complications, de nombreuses fonctions comportent
des mobiles maintenus en position par des sautoirs. Le changement de position intervient
souvent lors du changement de date, et les moyens moteurs doivent fournir un pic d'énergie
conséquent à ce moment. De plus, cette période de la journée n'est pas propice aux
corrections, qui ne sont pas recommandées, entre 22 heures et minuit, sur nombre de
mécanismes.
Résumé de l'invention
[0007] Il est avantageux d'étaler au cours de la journée les consommations d'énergie liées
aux entraînements périodiques d'affichage de certaines valeurs du temps.
[0008] L'invention se propose de mettre au point un mécanisme de commande unique, capable
de gérer plusieurs affichages, avec un système simple et fiable, comportant peu de
composants, et se prêtant de surcroît à des corrections faciles à tout moment.
[0009] A cet effet, l'invention concerne un mécanisme horloger de commande d'une pluralité
d'affichages, selon la revendication 1.
[0010] L'invention concerne encore un mécanisme d'affichage comportant une pluralité d'affichages
commandés par un tel mécanisme horloger de commande.
[0011] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant un tel mécanisme
d'affichage ou un tel mécanisme horloger de commande.
[0012] L'invention concerne encore une montre comportant un tel mouvement d'horlogerie,
ou un tel mécanisme d'affichage, ou un tel mécanisme horloger de commande.
[0013] Le principe du mécanisme horloger de commande selon l'invention consiste à faire
osciller une commande, à raison d'un cycle complet d'oscillation pour une période
déterminée, notamment mais non limitativement une période d'un jour. Cette oscillation
est obtenue par la combinaison de cames, dont des positions extrêmes définissent les
instants de commande.
Description sommaire des dessins
[0014] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée, partielle, et en vue en plan, un mouvement
d'horlogerie comportant un mécanisme d'affichage avec deux affichages distincts, de
phase de lune et de quantième, commandés par un mécanisme horloger de commande selon
l'invention, et un mécanisme de correction rapide agencé pour modifier les positions
de ces deux affichages;
- les figures 2 à 6 représentent, en vue en plan, différentes positions remarquables
du mécanisme de la figure 1 pendant une même journée, avec en figure 2 l'état du mécanisme
au voisinage de minuit, en figures 3 et 4 l'entraînement d'une roue de lune pour l'affichage
de phase de lune, et en figures 5 et 6 l'entraînement d'un pignon intermédiaire d'affichage
du quantième ;
- la figure 7 représente le même mécanisme, en vue en coupe selon le tracé BB de la
figure 1, détaillant l'entraînement de quantième et de phase de lune ;
- la figure 8 représente le même mécanisme, en vue en coupe selon le tracé EE de la
figure 1, détaillant les sautoirs de quantième et de phase de lune ;
- la figure 9 représente, de façon similaire à la figure 1, le mécanisme de correction
en position neutre ;
- la figure 10 représente, de façon similaire à la figure 1, le mécanisme de correction
en position de correction de phase de lune;
- la figure 11 représente, de façon similaire à la figure 1, le mécanisme de correction
en position de correction de quantième;
- la figure 12 représente le même mécanisme, en vue en coupe selon le tracé CC de la
figure 1, détaillant la correction de phase de lune ;
- la figure 13 représente le même mécanisme, en vue en coupe selon le tracé AA de la
figure 1, détaillant la correction de quantième ;
- la figure 14 est un schéma-blocs représentant une montre comportant un tel mouvement
d'horlogerie, avec un tel mécanisme d'affichage, et un tel mécanisme horloger de commande
de deux affichages distincts, ainsi qu'un tel mécanisme de correction de ces deux
affichages.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0015] L'invention concerne un mécanisme horloger de commande d'une pluralité d'affichages
100. Cette pluralité d'affichages comporte au moins un groupe comportant au moins
un premier affichage 10 et un deuxième affichage 20 distincts.
[0016] Le mécanisme 100 est agencé pour être entraîné selon une période de référence TR
par un mobile d'entraînement 1 d'un mouvement d'horlogerie 1000.
[0017] L'invention est décrite ici dans le cas particulier et non limitatif où la période
de référence TR est de 12 heures. Dans ce cas particulier, le mécanisme 100 fait osciller
une commande à raison d'un cycle d'oscillation par jour, et il comporte deux cliquets
débrayables, chacun agencé pour commander un affichage distinct, pour des commandes
à des moments différents de la journée, de préférence très espacés: dans l'exemple
particulier illustré une première commande d'un premier affichage 10 à a lieu au voisinage
de midi, et une deuxième commande d'un deuxième affichage 20 a lieu vers minuit.
[0018] L'invention est illustrée ici dans un exemple particulier, non limitatif, avec un
seul groupe d'affichages, où le premier affichage est un affichage de phase de lune,
et le deuxième affichage est un affichage de quantième. Le mécanisme selon l'invention
est suffisamment polyvalent pour être adapté à bien d'autres affichages horlogers.
[0019] Le mécanisme 100 comporte, si nécessaire, pour chaque groupe d'affichages, un rouage
2 multiplicateur ou réducteur, ou encore inverseur, agencé pour entraîner selon une
période de commande TC, un mobile de commande 3. Dans l'exemple illustré, la période
de commande TC est égale au double de la période de référence TR, soit 24 heures.
[0020] Selon l'invention, le mécanisme 100 comporte, pour chaque groupe d'affichage, un
premier organe de commande, notamment un premier cliquet débrayable 51, pour la commande
du premier affichage 10, et un deuxième organe de commande, notamment un deuxième
cliquet débrayable 52, pour la commande du deuxième affichage 20, et des moyens de
commande de débrayage du premier organe de commande et du deuxième organe de commande,
notamment du premier cliquet débrayable 51 et du deuxième cliquet débrayable 52.
[0021] Plus particulièrement, ces moyens de commande de débrayage qui comportent une bascule
de commande 5 pivotante, et qui est agencée pour pivoter un mouvement de va-et-vient,
selon une course angulaire limitée, et qui est porteuse du premier cliquet débrayable
51 et dudit deuxième cliquet débrayable 52.
[0022] Plus particulièrement, le mobile de commande 3 est solidaire d'une came de commande
4, dont le profil détermine les instants de commande, et qui est agencée pour coopérer
avec une came réceptrice 6 que comporte la bascule de commande 5. Les profils de la
came de commande 4 et de la came réceptrice 6 sont agencés pour commander un mouvement
de va-et-vient, selon une course angulaire limitée, de la bascule de commande 5, avec
un cycle complet d'oscillation, et commander le débrayage ou l'embrayage du premier
cliquet débrayable 51 et du deuxième cliquet débrayable 52 avec respectivement le
premier affichage 10 et le deuxième affichage 20.
[0023] La coopération de la came de commande 4 et de la came réceptrice 6 fait ainsi basculer
la bascule de commande 5. Lors du cycle complet d'oscillation de la bascule de commande
5, pendant la période de commande TC, le premier organe de commande, notamment un
premier cliquet débrayable 51, effectue un mouvement de va-et-vient pour la commande
du premier affichage et un retour en position d'attente, et le deuxième organe de
commande, notamment un deuxième cliquet débrayable 52, effectue un mouvement de va-et-vient
pour la commande du deuxième affichage et un retour en position d'attente, tel que
visible sur les figures 2 à 6 montrant les deux séquences de commande des deux affichages.
Plus particulièrement et tel que visible sur les figures, la came de commande 4 est
une came mâle dont le profil extérieur coopère avec le profil intérieur de la came
réceptrice 6 qui est une came femelle.
[0024] Dans la variante particulière, non limitative, illustrée par les figures, la bascule
de commande 5 est porteuse d'un premier organe de commande constitué par un premier
cliquet débrayable 51 comportant un premier bec 510 pour la commande du premier affichage
10 et mobile selon une première course angulaire limitée et à l'encontre de premiers
moyens de rappel élastique 5110. Et, de façon similaire, la bascule de commande 5
est porteuse d'un deuxième organe de commande constitué par un deuxième cliquet débrayable
52 comportant un deuxième bec 520 pour la commande du deuxième affichage 20 et mobile
selon une deuxième course angulaire limitée et à l'encontre de deuxièmes moyens de
rappel élastique 5120. La course de chaque cliquet est limitée, dans la variante illustrée,
par la coopération de faces de butée, notamment des faces obliques sur les figures,
du cliquet avec une première goupille d'arrêt 512, que porte la bascule de commande
5, pour le premier cliquet 51, une deuxième goupille d'arrêt 522 pour le deuxième
cliquet; d'autres variantes peuvent comporter une lumière coopérant avec une goupille,
ou autre. La mise en position de butée et le rappel effectué par les premiers moyens
de rappel élastique 5110 ou respectivement deuxièmes moyens de rappel élastique 5120,
sur un bras 519 du cliquet, permettent d'assurer le débrayage de celui des cliquets
qui vient de remplir sa fonction de commande d'entraînement, pour laisser le champ
libre à l'autre cliquet.
[0025] Le premier cliquet 51 et le deuxième cliquet 52 n'ont pas de liaison directe, même
s'ils sont portés tous deux par la même bascule de commande 5.
[0026] Les premiers 5110 moyens de rappel élastique, comme les deuxièmes 5120 moyens de
rappel élastique, exercent un couple de rappel qui ne sert qu'au débrayage lors de
l'oscillation, et ce couple est de très loin inférieur, c'est-à-dire avec un moment
de rappel inférieur au moins au dixième de l'autre, au couple de rappel d'un premier
sautoir 611 et d'un deuxième sautoir 621 qui assurent, respectivement, à la fois le
maintien et le saut du premier affichage 10 et du deuxième affichage 20. Ce couple
de rappel des premiers 5110 moyens de rappel élastique, comme des deuxièmes 5120 moyens
de rappel élastique, est si faible que, quand la bascule de commande 5, oscille dans
l'autre sens, et quand un bec 510 ou 520 d'un cliquet 51 ou 52 touche une dent antagoniste
d'une roue 11 ou d'un pignon 521, ce couple de rappel n'est pas suffisant pour s'y
opposer. On peut faire l'analogie avec un dispositif de roue libre de cycle.
[0027] Dans l'exemple illustré, le premier affichage 10 est un affichage de phase de lune,
et comporte une roue de lune 11 qui porte les représentations de lune usuelles, et
qu'entraîne le premier cliquet 51. Le deuxième affichage 20 de cet exemple est un
affichage de quantième, réalisé par une aiguille, non représentée sur les figures,
montée sur un arbre 210 coaxial à cette roue de lune 11, cet arbre 210 est solidaire
d'une planche de quantième 21 entraînée par un pignon intermédiaire de quantième 521
qu'entraîne le deuxième cliquet 52.
[0028] Tel que visible sur les figures 2 à 6, vers minuit, le début d'entraînement de la
roue de lune 11 par le premier cliquet 51 est rendu possible par le débrayage du deuxième
cliquet 52 de quantième, tel que visible en figure 3, où la came de commande 4 est
au plus près d'un bord supérieur 61 de la came réceptrice 6 . C'est le premier sautoir
de phase de lune 611 qui fournit l'énergie nécessaire pour finir le saut, en figure
4, où le deuxième cliquet 52 de quantième a fini de débrayer sur la dent du pignon
intermédiaire de quantième 521. Quand, vers midi, en figure 5, la came de commande
4 est au plus près d'un bord inférieur 62 de la came réceptrice 6, le premier cliquet
51 de lune commence à débrayer, le deuxième cliquet 52 de quantième a encore son bec
520 en position de repos entre deux dents du pignon intermédiaire de quantième 521,
et sa deuxième goupille de butée 522 l'empêche de tourner en arrière, le pignon intermédiaire
de quantième 521 tourne en sens anti-horaire. Le deuxième cliquet 52 de quantième
pousse ainsi le pignon intermédiaire de quantième 521, initiant la rotation de la
planche de quantième 21 achevée par le deuxième sautoir 621. La figure 6 montre l'entraînement
de quantième, juste avec le passage de sommet de denture. Lors de l'oscillation dans
l'autre ses pour l'entraînement de la phase de lune, le deuxième cliquet de quantième
52 débraye.
[0029] Le mécanisme 100 présente l'avantage d'un fonctionnement continu, l'oscillation de
la bascule de commande 5 se fait en permanence, et ce mécanisme est solidaire de la
roue des heures, et est très rigide. Il peut être avantageusement réalisé avec des
composants identiques pour les commandes des deux affichages : premier cliquet 51
et deuxième cliquet 52 identiques entre eux, premiers moyens de rappel élastique 5110
et deuxièmes moyens de rappel élastique 5120 identiques entre eux, constitués par
des ressorts sur l'exemple des figures. Dans la variante particulière illustrée, le
premier cliquet 51 et le deuxième cliquet 52 sont disposés de part et d'autre du plan
de la bascule de commande 5.
[0030] Ce mécanisme 100 est représenté ici pour des affichages à l'échelle de la journée.
Il peut être mis en oeuvre pour d'autres périodicités, notamment mensuelle, ou autre.
[0031] Ce mécanisme 100 présente l'avantage de pouvoir être couplé avec un mécanisme de
correction rapide, sans avoir à redouter un quelconque moment d'impossibilité de correction,
car le débrayage sur la commande permet d'effectuer une correction n'importe quand.
[0032] L'invention permet aussi le positionnement aisé d'une complication de façon déportée
par rapport à l'axe du mouvement. Dans l'exemple illustré, la phase de lune excentrique,
combinée avec un affichage coaxial du quantième, peuvent occuper n'importe quelle
position libre au niveau du cadran de la montre, tout en restant très visibles, et
constituent une complication facile à intégrer dans un mouvement existant. Cette commande
double est très compacte, et ne comporte que des composants réalisables de façon très
classique, avec un coût modéré.
[0033] L'invention concerne encore un mécanisme d'affichage 200 comportant une pluralité
d'affichages, la pluralité d'affichages comportant au moins un groupe comportant au
moins un premier affichage 10 et un deuxième affichage 20 distincts, le premier affichage
10 comportant un premier rouage 11, et le deuxième affichage 20 comportant un deuxième
rouage 12. Ce mécanisme d'affichage 200 comporte, pour au moins un groupe, un tel
mécanisme de commande 100, dont le premier cliquet débrayable 51 est agencé pour entraîner
le premier rouage 11, et le deuxième cliquet débrayable 52 est agencé pour entraîner
le deuxième rouage 12, les entraînements du premier rouage 11 et du deuxième rouage
12 étant exécutés à des instants différents pendant la période de commande TC.
[0034] Ce mécanisme d'affichage 200 comporte encore, avantageusement, pour au moins un groupe
d'affichage, un mécanisme de correction bidirectionnel 300, qui est agencé pour être
commandé par l'action d'un utilisateur sur un moyen de réglage 301, tel qu'une tige
de commande ou similaire, agissant sur un pignon correcteur 310, pour le faire tourner
dans un sens ou dans l'autre. Ce mécanisme de correction 300 comporte une bascule
correctrice 303 pivotant coaxialement au pignon correcteur 310, sur un arbre 330 du
pignon correcteur 310. Cette bascule correctrice 303 porte, engrenant avec le pignon
correcteur 310, un premier mobile intermédiaire 311 agencé pour entraîner le premier
rouage 11, et un deuxième mobile intermédiaire 312 agencé pour entraîner le deuxième
rouage 12. Le mécanisme de correction 300 comporte au moins un élément élastique 305,
notamment un ressort 304, qui est agencé pour ramener, en l'absence d'action d'un
utilisateur sur le moyen de réglage 301, la bascule correctrice 303 dans une position
neutre dans laquelle le premier mobile intermédiaire 311 est débrayé du premier rouage
11 et le deuxième mobile intermédiaire 312 est débrayé du deuxième rouage 12.
[0035] Selon l'invention, ce mécanisme de correction bidirectionnel 300 comporte au moins,
ou une liaison à friction entre la bascule correctrice 303 et l'arbre 330 du pignon
correcteur 310, ou une liaison à friction entre l'élément élastique 305 d'une part,
et d'autre part, d'un premier côté un premier arbre 331 du premier mobile intermédiaire
311, et d'un deuxième côté un deuxième arbre 332 du deuxième mobile intermédiaire
312.
[0036] Grâce à la friction, le premier mobile intermédiaire 311 et le deuxième mobile intermédiaire
312 tournent et s'approchent ou s'éloignent de leur chaîne de correction, selon le
sens de rotation imprimé à la bascule correctrice 303. En effet, le mécanisme de correction
bidirectionnel 300 comporte un pont 7, comportant des oblongs 71, 72, dans lesquels
sont guidés respectivement le premier arbre 331 du premier mobile intermédiaire 311,
et le deuxième arbre 332 du deuxième mobile intermédiaire 312, chaque mobile intermédiaire
311, 312, étant en position d'engrènement avec le premier rouage 11, respectivement
le deuxième rouage 12, quand son arbre 331, 332, est en butée en extrémité de l'oblong
71, 72 dans lequel il circule. Dans cette position de butée, les frictions glissent,
il est alors possible de faire tourner sans limite, et à tout moment, le mobile baladeur
intermédiaire 311, 312.
[0037] L'avantage du retour en position neutre de la bascule correctrice 303 en l'absence
d'action sur le moyen de réglage 301 est de limiter les frottements, qui existeraient
si le baladeur restait en contact avec un rouage, un autre avantage est d'isoler le
moyen de commande 301, surtout quand il est constitué par la tige de commande de la
montre, pour éviter des corrections inopportunes.
[0038] Cette liaison à friction entre l'élément élastique 305 et les arbres 331 et 332 peut
se faire indirectement, comme représenté sur la figure 7 où l'élément élastique 305
est un ressort 304 qui prend appui sur des chants de la bascule correctrice 303 de
façon à déclencher un frottement des arbres 331 et 332 sur leurs logements de la bascule
303.
[0039] La liaison à friction entre l'élément élastique 305 et les arbres 331 et 332 peut
avantageusement se faire directement, comme représenté sur la figure 1 où la bascule
correctrice 303 forme des pinces au niveau de chacun des trois arbres 330, 331, et
332, avec des mâchoires de friction 3030, 3031, 3032, ou encore comme représenté sur
la variante de la figure 8 l'élément élastique 305 est un ressort 304 qui comporte
à ses extrémité des palettes porteuses de plots en relief 306 agencés pour frotter
directement contre le chant des dentures du premier mobile intermédiaire 311, et du
deuxième mobile intermédiaire 312.
[0040] Lorsque l'utilisateur cesse son action sur le moyen de réglage 301, l'élément élastique
305 remet le premier mobile intermédiaire 311 et le deuxième mobile intermédiaire
312 en position neutre.
[0041] Un tel mécanisme de correction bidirectionnel 300 est très peu épais, et en particulier
n'est pas plus épais que le mécanisme d'affichage de phase de lune ou de quantième
qu'il corrige. Il peut notamment être réalisé dans une épaisseur totale de 1.6 mm.
[0042] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie 1000 comportant un tel mécanisme
d'affichage 200 et/ou un tel mécanisme horloger de commande 100. Ce mouvement 1000
comporte des moyens moteurs comportant le mobile d'entraînement 1, qui est agencé
pour entraîner le mécanisme horloger de commande 100. Il comporte aussi une tige de
commande de remontage et de mise à l'heure, constituant un moyen de réglage 301, ou
un autre moyen de commande tel poussoir, ou targette, ou similaire.
[0043] L'invention concerne encore une montre 2000 comportant un tel mouvement d'horlogerie
1000, et/ou un tel mécanisme d'affichage 200, et/ou un tel mécanisme horloger de commande
100.
1. Mécanisme de commande (100) pour la commande d'une pluralité d'affichages horlogers,
ladite pluralité d'affichages comportant au moins un groupe comportant au moins un
premier affichage (10) et un deuxième affichage (20) distincts, ledit mécanisme (100)
étant agencé pour être entraîné selon une période de référence par un mobile d'entraînement
(1) d'un mouvement d'horlogerie (1000), ledit mécanisme (100) comportant, pour chaque
dit groupe d'affichages, un rouage (2) agencé pour entraîner selon une période de
commande un mobile de commande (3), caractérisé en ce que ledit mécanisme (100) comporte, pour chaque dit groupe, un premier organe de commande,
pour la commande dudit premier affichage (10), et un deuxième organe de commande,
pour la commande dudit deuxième affichage (20), à des instants différents au sein
de la période de commande, et des moyens de commande de débrayage dudit premier organe
de commande, et dudit deuxième organe de commande.
2. Mécanisme de commande (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que moyens de commande de débrayage comportent une bascule de commande (5) pivotante
et agencée pour pivoter un mouvement de va-et-vient, selon une course angulaire limitée,
et qui est porteuse dudit premier organe de commande, et dudit deuxième organe de
commande.
3. Mécanisme de commande (100) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit mobile de commande (3) est solidaire d'une came de commande (4), dont le profil
détermine les instants de commande, et qui est agencée pour coopérer avec une came
réceptrice (6) que comporte ladite bascule de commande (5), les profils de ladite
came de commande (4) et de ladite came réceptrice (6) étant agencés pour commander
un mouvement de va-et-vient, selon une course angulaire limitée, de ladite bascule
de commande (5), avec un cycle complet d'oscillation, et commander le débrayage ou
l'embrayage dudit premier organe de commande, et dudit deuxième organe de commande,
avec ledit premier affichage (10) et ledit deuxième affichage (20).
4. Mécanisme de commande (100) selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite came de commande (4) est une came mâle dont le profil extérieur coopère avec
le profil intérieur de ladite came réceptrice (6) qui est une came femelle.
5. Mécanisme de commande (100) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit premier organe de commande, est un premier cliquet débrayable (51) qui comporte
un premier bec (510) pour la commande dudit premier affichage (10) et mobile selon
une première course angulaire limitée et à l'encontre de premiers moyens de rappel
élastique (5110), et en ce que ledit deuxième organe de commande est un deuxième cliquet débrayable (52) qui comporte
un deuxième bec (520) pour la commande dudit deuxième affichage (20) et mobile selon
une deuxième course angulaire limitée et à l'encontre de deuxièmes moyens de rappel
élastique (5120).
6. Mécanisme de commande (100) selon la revendication 5, caractérisé en ce que la course dudit premier cliquet (51) est limitée par la coopération de faces de butée
du cliquet avec une première goupille d'arrêt (512) que porte ladite bascule de commande
(5), et en ce que la course dudit deuxième cliquet (52) est limitée par la coopération de faces de
butée du cliquet avec une deuxième goupille d'arrêt (522) que porte ladite bascule
de commande (5), la mise en position de butée et le rappel effectué par lesdits premiers
moyens de rappel élastique (5110) ou respectivement deuxièmes moyens de rappel élastique
(5120), sur un bras (519) d'un dit premier cliquet (51) ou deuxième cliquet (52),
permettant d'assurer le débrayage de celui des cliquets qui vient de remplir sa fonction
de commande d'entraînement, pour laisser le champ libre à l'autre cliquet.
7. Mécanisme de commande (100) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que ledit premier cliquet (51) et ledit deuxième cliquet (52) sont identiques entre eux,
en ce que lesdits premiers moyens de rappel élastique (5110) et lesdits deuxièmes moyens de
rappel élastique (5120) sont identiques entre eux, et en ce que ledit premier cliquet (51) et ledit deuxième cliquet (52) sont disposés de part et
d'autre du plan de ladite bascule de commande (5).
8. Mécanisme d'affichage (200) horloger comportant une pluralité d'affichages, ladite
pluralité d'affichages comportant au moins un groupe comportant au moins un premier
affichage (10) et un deuxième affichage (20) distincts, ledit premier affichage (10)
comportant un premier rouage (11), et ledit deuxième affichage (20) comportant un
deuxième rouage (12), caractérisé en ce que ledit mécanisme d'affichage (200) comporte, pour au moins un dit groupe, un mécanisme
de commande (100) selon l'une des revendications 1 à 7, dont ledit premier cliquet
débrayable (51) est agencé pour entraîner ledit premier rouage (11), et ledit deuxième
cliquet débrayable (52) est agencé pour entraîner ledit deuxième rouage (12), les
entraînements dudit premier rouage (11) et dudit deuxième rouage (12) étant exécutés
à des instants différents pendant ladite période de commande (TC).
9. Mécanisme d'affichage (200) selon la revendication 8 et comportant un dit mécanisme
de commande (100) selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que lesdits premiers moyens de rappel élastique (5110), comme lesdits deuxièmes moyens
de rappel élastique (5120), exercent un couple de rappel qui ne sert qu'au débrayage
lors de l'oscillation, et dont le moment de rappel est inférieur au dixième du moment
de rappel d'un premier sautoir (611) et d'un deuxième sautoir (621) qui assurent respectivement
à la fois le maintien et le saut dudit premier affichage (10) et dudit deuxième affichage
(20).
10. Mécanisme d'affichage (200) selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce que ledit mécanisme d'affichage (200) comporte encore, pour au moins un dit groupe d'affichage,
un mécanisme de correction bidirectionnel (300) agencé pour être commandé par l'action
d'un utilisateur sur un moyen de réglage (301) agissant sur un pignon correcteur (310)
et comportant une bascule correctrice (303) pivotant coaxialement audit pignon correcteur
(310) sur un arbre dudit pignon correcteur (310), et ladite bascule correctrice (303)
portant, engrenant avec ledit pignon correcteur (310), un premier mobile intermédiaire
(311) agencé pour entraîner ledit premier rouage (11) et un deuxième mobile intermédiaire
(312) agencé pour entraîner ledit deuxième rouage (12), ledit mécanisme de correction
(300) comportant au moins un élément élastique (305) agencé pour ramener, en l'absence
d'action d'un utilisateur sur ledit moyen de réglage (301), ladite bascule correctrice
(303) dans une position neutre dans laquelle ledit premier mobile intermédiaire (311)
est débrayé dudit premier rouage (11) et ledit deuxième mobile intermédiaire (312)
est débrayé dudit deuxième rouage (12), ledit mécanisme de correction bidirectionnel
(300) comportant au moins, ou une liaison à friction entre ladite bascule correctrice
(303) et ledit arbre dudit pignon correcteur (310), ou une liaison à friction entre
ledit élément élastique (305) d'une part, et ledit premier mobile intermédiaire (311)
et ledit deuxième mobile intermédiaire (312) d'autre part.
11. Mouvement d'horlogerie (1000) comportant un mécanisme d'affichage (200) selon une
des revendications 8 à 10, et/ou un mécanisme horloger de commande (100) selon une
des revendications 1 à 7, ledit mouvement (1000) comportant des moyens moteurs comportant
un dit mobile d'entraînement (1) agencé pour entraîner ledit mécanisme horloger de
commande (100).
12. Montre (2000) comportant un mouvement d'horlogerie (1000) selon la revendication 11,
et/ou un mécanisme d'affichage (200) selon une des revendications 8 à 10, et/ou un
mécanisme horloger de commande (100) selon une des revendications 1 à 7.