[0001] L'invention concerne un système d'alarme pour un dispositif de pulvérisation, notamment
pour un pistolet conçu pour être pris en main par un utilisateur.
[0002] On connait, dans le domaine des dispositifs de pulvérisation manuels, des pistolets
manuels avec une gâchette d'actionnement. Lorsque le peintre actionne la gâchette,
un système électronique embarqué sur le pistolet vérifie si le pistolet est à une
distance adéquate par rapport à l'objet à revêtir et ouvre la vanne de peinture le
cas échéant. Le problème de ce type de pistolet est que le peintre peut souffrir de
troubles musculo-squelettiques (TMS) dus à l'actionnement répété de la gâchette.
[0003] Pour remédier à ces inconvénients, certains pistolets sont démunis de gâchette. Ce
type de pistolet comprend un capteur de mesure de la distance de pulvérisation et
une buse, dont l'ouverture est commandée sélectivement par le déplacement d'un pointeau.
Le capteur de distance déclenche l'ouverture et la fermeture du pointeau automatiquement
en fonction de la distance entre le pistolet et la pièce à revêtir. Pour projeter
le produit de revêtement, l'utilisateur n'a alors qu'à pointer le pistolet en direction
de la pièce à revêtir. Un inconvénient toutefois de ce mode 100% automatique est que
le pistolet peut continuer de pulvériser de manière incontrôlable. En effet, si le
peintre pose le pistolet par terre, par exemple près d'un mur, alors le pistolet peut
se mettre en marche et projeter du produit sur le mur, ce qui n'est évidemment pas
souhaitable. Ce type de pistolet n'est donc pas adapté aux peintres débutants.
[0004] Par ailleurs, les peintres peu expérimentés ont souvent du mal à tenir le pistolet
de façon à conserver la perpendicularité entre l'axe de projection du pistolet et
la surface à revêtir. Ce défaut de perpendicularité entraine une mauvaise application
du produit et des défauts de finition (surépaisseurs, débordement, etc...). Certains
pistolets sont équipés de moyens de mesure de l'angle du spray par rapport à la surface
de l'objet à revêtir et d'une vanne qui ajuste automatiquement le débit de produit
de revêtement en fonction de l'inclinaison du pistolet par rapport à la surface à
revêtir. Lorsque le pistolet est orienté de façon à obtenir un angle de spray optimal,
le débit est augmenté. En revanche, le débit est diminué lorsqu'il existe un défaut
de perpendicularité. Systématiquement, le débit est également ajusté en fonction de
plusieurs paramètres, comme l'état de surface, la température, la vitesse du pistolet
par rapport à l'objet, la géométrie de la surface, etc...
[0005] Ainsi, il est difficile pour un peintre non professionnel de déterminer l'origine
d'une baisse de débit et donc de corriger la tenue du pistolet en conséquence.
[0006] Par ailleurs, certains pistolets de pulvérisations, que l'on qualifie couramment
de pistolets de peinture AIRMIX (marque déposée), comprennent un système d'injection
d'air de pulvérisation. Ce système comprend des trous d'éjection d'air et les jets
haute pression issus de ces trous percutent le jet de produit de revêtement en sortie
de buse, de façon à former un spray homogène atomisé sous forme de gouttelettes. Dans
ce type de pistolet, le système d'injection de produit et le système d'injection d'air
de pulvérisation sont ouvert de manière séquentielle lorsque l'utilisateur presse
la gâchette : le système d'injection d'air est activé en premier et le système d'injection
de produit est activé en second. On a donc une gâchette à double actionnement.
[0007] L'invention propose un système d'alarme pour faciliter l'utilisation d'un dispositif
de pulvérisation et donc rendre le dispositif utilisable même par les peintres débutants.
[0008] A cet effet l'invention concerne un système d'alarme, conçu pour envoyer un signal
d'alarme à un utilisateur muni d'un dispositif de pulvérisation lorsque la distance
de pulvérisation est inférieure à une valeur minimale ou supérieure à une valeur maximale
et/ou lorsqu'il existe un défaut de perpendicularité entre un axe de pulvérisation
du dispositif et une surface à revêtir disposée face au dispositif de pulvérisation,
le système d'alarme comprenant au moins un moyen de mesure d'une distance de pulvérisation
avec une surface à revêtir disposée face au dispositif de pulvérisation et/ou des
moyens de détection d'un défaut de perpendicularité entre l'axe de pulvérisation et
la surface à revêtir.
[0009] Grâce à l'invention, l'utilisateur du dispositif peut être alerté lorsqu'il est trop
proche ou trop éloigné de l'objet. Ainsi, il n'a pas à jauger la distance à laquelle
il se trouve de l'objet à revêtir et à évaluer si cette distance est conforme ou non
aux recommandations du constructeur. L'utilisateur peut également être alerté lorsqu'il
ne tient pas correctement le dispositif, c'est-à-dire lorsqu'il existe un défaut de
perpendicularité important entre l'axe de pulvérisation du pistolet et la surface
à revêtir. Grâce à ce système, même les peintres amateurs ou débutants, qui ont généralement
du mal à estimer la distance de pulvérisation et à tenir correctement le dispositif
de pulvérisation, peuvent utiliser le dispositif de pulvérisation.
[0010] Selon des aspects avantageux, mais non obligatoires de l'invention, un tel système
d'alarme peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans
toute combinaison techniquement admissible :
- Le système d'alarme comporte un élément visuel, comportant par exemple au moins une
LED, et/ou un élément sonore et/ou un vibreur.
- Le système d'alarme est déporté par rapport au dispositif de pulvérisation.
- Les moyens de mesure comprennent au moins un capteur à ultrasons ou un capteur de
déplacement, tel qu'un accéléromètre.
- Les moyens de détection comprenant l'un quelconque des éléments suivants :
un gyroscope tridimensionnel, ou un gyroscope bidimensionnel, ou trois capteurs à
ultrasons, ou au moins deux inclinomètres, ou un gyroscope unidimensionnel et un inclinomètre,
ou un gyroscope unidimensionnel et deux capteurs à ultrasons.
- Le système d'alarme comprend un calculateur, qui est capable de recevoir des informations
provenant du moyen de mesure et/ou des moyens de détection et qui est capable de déclencher
l'émission du signal d'alarme.
[0011] L'invention concerne également un ensemble comprenant un système d'alarme tel que
décrit précédemment et un dispositif de pulvérisation, tel qu'un pistolet manuel par
exemple.
[0012] Selon des aspects avantageux, mais non obligatoires de l'invention, de tels ensembles
peuvent incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute
combinaison techniquement admissible :
- Le système d'alarme est embarqué sur le dispositif de pulvérisation.
- Le dispositif de pulvérisation comprend un capteur de vitesse, tel qu'un accéléromètre,
pour estimer la vitesse avec laquelle le dispositif est déplacé par rapport à un référentiel
inertiel.
- L'ensemble comprend un autre système d'alarme, configuré pour alerter un utilisateur
lorsqu'il déplace le dispositif de pulvérisation trop rapidement par rapport à une
valeur de consigne.
- Le dispositif de pulvérisation comprend un système homme-mort, configuré pour interrompre
la pulvérisation lorsque l'utilisateur est inactif ou lorsque l'utilisateur relâche
le dispositif de pulvérisation, le système homme-mort comprenant de préférence un
bouton poussoir, la pulvérisation étant interrompue lorsque le bouton poussoir est
relâché. Autrement dit, le dispositif de pulvérisation est configuré pour pulvériser
uniquement lorsque l'utilisateur exerce une action particulière sur le dispositif,
qui est différente de celle consistant à presser une gâchette. Par exemple, cette
action particulière peut consister à appuyer sur un bouton et/ou à prendre le dispositif
en main.
- Le système homme-mort comprend un capteur de préhension capable de détecter lorsque
le dispositif de pulvérisation est pris en main par un utilisateur, ce capteur de
préhension étant par exemple formé par un capteur capacitif, optique ou encore thermique.
- Le système homme-mort comprend un capteur de force capable de détecter lorsque le
bouton est enfoncé.
- Le capteur de préhension est intégré à une crosse de préhension du pistolet.
- Le système homme-mort est capable de transmettre un signal à une unité électronique
de commande du système de fermeture d'une buse du dispositif. Ce signal est de préférence
du type binaire et comprend alors deux états : « 0 » lorsque le dispositif n'est pas
pris en main et/ou lorsque le bouton n'est pas enfoncé et « 1 » lorsque le capteur
de préhension détecte une prise en main du dispositif et/ou lorsque le bouton est
enfoncé. Aussi, le dispositif de pulvérisation est configuré pour pulvériser uniquement
lorsque le signal est à l'état « 1 ».
- Le dispositif de pulvérisation est configuré pour pulvériser uniquement lorsque la
distance de pulvérisation est comprise entre une valeur minimale et une valeur maximale
et/ou uniquement lorsque l'angle entre l'axe de pulvérisation du dispositif et la
surface à revêtir disposée face au dispositif de pulvérisation est compris entre une
valeur minimale et une valeur maximale.
- L'ensemble comprend également un système indicateur de la distance de pulvérisation
et/ou un système indicateur de l'orientation du dispositif par rapport à un référentiel
inertiel, pour permettre à un utilisateur d'estimer la distance de pulvérisation par
rapport à la valeur minimale et par rapport à la valeur maximale et/ou d'estimer l'orientation
du dispositif par rapport à un degré d'orientation minimal et un degré d'orientation
maximal.
- Le système indicateur est embarqué sur le dispositif de pulvérisation ou déporté par
rapport au dispositif de pulvérisation, le système indicateur comprenant par exemple
un écran, configuré pour être installé contre une paroi d'une cabine de pulvérisation.
- Le dispositif de pulvérisation est un dispositif sans gâchette d'actionnement.
- Le dispositif de pulvérisation comprend un moyen de communication avec un système
informatique, capable de transmettre audit système informatique, en instantané ou
en différé, des informations relatives à la pulvérisation, comme les temps de pulvérisation.
[0013] L'invention concerne aussi un procédé de pulvérisation pneumatique, mis en oeuvre
au moyen d'un dispositif de pulvérisation comprenant un capteur de proximité, capable
de détecter la présence d'un objet dans un champ de détection, un système d'injection
d'un produit de revêtement et un système d'injection d'air de pulvérisation. Conformément
à l'invention, le procédé comprend les étapes automatisées suivantes, durant lesquelles
:
- a) le système d'injection d'air s'ouvre lorsqu'un objet pénètre dans le champ de détection
du capteur,
- b) le système d'injection de produit s'ouvre de manière temporisée par rapport au
système d'injection d'air,
- c) le système d'injection de produit se ferme lorsque l'objet quitte le champ de détection
du capteur,
- d) le système d'injection d'air se ferme de manière temporisée par rapport au système
d'injection de produit.
[0014] L'invention concerne enfin un procédé de pulvérisation pneumatique, mis en oeuvre
au moyen d'un dispositif de pulvérisation comprenant deux capteurs de proximité, disposés
de telle façon que le champ de détection de l'un est au moins en partie contenu dans
le champ de détection de l'autre, un système d'injection d'un produit de revêtement
et un système d'injection d'air de pulvérisation. Conformément à l'invention, le procédé
comprend les étapes automatisées suivantes, durant lesquelles :
- a) le système d'injection d'air s'ouvre lorsqu'un objet pénètre dans le champ de détection
de l'un quelconque des deux capteurs,
- b) le système d'injection de produit s'ouvre lorsque l'objet pénètre dans le champ
de détection de l'autre capteur,
- c) le système d'injection de produit se ferme lorsque l'objet quitte le champ de détection
de l'un quelconque des deux capteurs,
- d) le système d'injection d'air se ferme lorsque l'objet quitte le champ de détection
de l'autre capteur.
[0015] Grâce à ce procédé, le système d'injection d'air est toujours ouvert avant le système
d'injection de produit, ce qui permet d'éviter la phase transitoire durant laquelle
le spray n'est pas tout à fait stabilisé.
[0016] Avantageusement, le dispositif de pulvérisation comprend un moyen pour charger électrostatiquement
le produit de revêtement, qui est activé avant ou pendant l'étape a) et qui est désactivé
pendant ou après l'étape d).
[0017] De préférence, le moyen pour charger électrostatiquement le produit de revêtement
est activé manuellement, par exemple lors de la manoeuvre d'un élément de commande
du dispositif de pulvérisation.
[0018] L'invention et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière
de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence
aux dessins dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique représentant un utilisateur en train de peindre
une portière au moyen d'un dispositif de pulvérisation appartenant à un ensemble conforme
à l'invention,
- la figure 2 est une vue en perspective et à plus grande échelle du dispositif de pulvérisation
de la figure 1,
- la figure 3 est une vue selon la flèche III à la figure 2, et
- la figure 4 est une vue partielle et en élévation du dispositif de pulvérisation,
représenté face à une surface à revêtir gauche.
[0019] Sur la figure 1 est représenté un opérateur 1 en train de pulvériser un produit de
revêtement sur une pièce 3 déplacée par un convoyeur 5. L'opérateur 1 utilise à cet
effet un dispositif de pulvérisation 2. Le produit de revêtement peut comprendre un
ou plusieurs composés. Il peut être sous forme fluide ou pulvérulente. Il s'agit par
exemple d'une peinture, d'un vernis, d'un apprêt, d'un lubrifiant, d'un solvant, etc...
[0020] Le dispositif de pulvérisation 2 est alimenté en produit de revêtement par l'intermédiaire
d'un conduit 20 et en air comprimé par l'intermédiaire de deux conduits 22, dont un
seul est représenté sur les figures. Les conduits 20 et 22 sont dans l'exemple raccordés
à un boîtier d'alimentation fixe 7. En variante, le boitier d'alimentation 7 peut
être un dispositif mobile, tel qu'un chariot ou un dispositif embarqué par l'utilisateur.
[0021] Comme visible à la figure 2, le dispositif de pulvérisation 2 comprend un pistolet
21. Le pistolet 21 comporte une crosse de préhension 24 à agripper avec la main et
un corps de pistolet 25 solidaire en partie supérieure de la crosse 24. Avantageusement,
le corps 25 du pistolet comprend deux raccords coudés 28 pour l'alimentation en air
comprimé et un raccord 26 pour l'alimentation en produit de revêtement. Une buse de
pulvérisation 34 est fixée sur le corps 25. Cette buse 34 définit un axe de pulvérisation
X2 suivant lequel le jet de produit est pulvérisé en condition de fonctionnement.
[0022] De préférence, le dispositif de pulvérisation 2 comprend au moins un moyen de mesure
de la distance de pulvérisation, de préférence des moyens de mesure de la distance
de pulvérisation. La distance de pulvérisation est la distance entre le dispositif
1 et l'objet à revêtir 3, lequel est positionné face au dispositif 1, c'est-à-dire
dans le champ de pulvérisation du dispositif 1. La distance de pulvérisation est mesurée
parallèlement à l'axe de pulvérisation X2.
[0023] Dans l'exemple, les moyens de mesure comprennent un capteur à ultrasons 30, de préférence
deux capteurs à ultrasons 30 et 32. Chacun des capteurs à ultrasons 30 et 32 est monté
sur le corps 25 du pistolet 21 et est configuré pour émettre des ondes sonores selon
une direction parallèle à l'axe de pulvérisation X2. Le temps avec lequel l'onde sonore
est réfléchie sur la pièce est représentatif de la distance qui sépare le dispositif
de la pièce, c'est-à-dire de la distance de pulvérisation.
[0024] Les moyens de mesure sont connectés à un calculateur (non représenté) programmé pour
comparer les valeurs de distance mesurées par les capteurs 30 et 32 avec une valeur
minimale et une valeur maximale. La valeur minimale et la valeur maximale définissent
une bonne plage de distance, dans laquelle doit se trouver l'opérateur lors de l'utilisation
du dispositif 2. Les valeurs minimale et maximale sont préenregistrées dans une mémoire.
Elles peuvent être programmées par l'utilisateur. Typiquement, la valeur minimale
est supérieure ou égale à 10 cm, notamment égale à 15 cm, et la valeur maximale est
inférieure ou égale à 60 cm, notamment égale à 40 cm.
[0025] Avantageusement, le dispositif de pulvérisation 2 comprend un système d'alarme, conçu
pour alerter l'opérateur 1 lorsque la distance de pulvérisation est inférieure à une
valeur minimale ou supérieure à une valeur maximale. Le système d'alarme est déclenché
par le calculateur, en fonction du résultat de la comparaison de la distance pulvérisation
avec la valeur minimale et la valeur maximale. Dans le mode de réalisation des figures,
où deux capteurs à ultrasons sont utilisés pour le calcul de la distance, la distance
avec laquelle sont comparées la valeur minimale et la valeur maximale est par exemple
la moyenne des deux distances, respectivement d1 et d2, mesurées par les capteurs
30 et 32. Il peut également s'agir, en variante, de la distance minimale ou de la
distance maximale parmi les distances d1 et d2.
[0026] Dans l'exemple, le système d'alarme est embarqué sur le dispositif de pulvérisation
2, c'est-à-dire intégré au dispositif. De préférence, le système d'alarme comprend
un vibreur 36 (représenté schématiquement) intégré à la crosse 24. Ce vibreur 36 vibre
lorsque la distance de pulvérisation est inférieure à la valeur minimale et lorsque
la distance de pulvérisation est supérieure à la valeur maximale, c'est-à-dire lorsque
l'opérateur ne se trouve pas dans la bonne plage de distance.
[0027] Avantageusement, le vibreur 36 peut être configuré pour vibrer d'autant plus que
le dispositif 1 s'éloigne de la bonne plage de distance.
[0028] Comme visible à la figure 3, le dispositif de pulvérisation 2 comprend avantageusement
un système homme-mort, configuré pour interrompre la pulvérisation lorsque l'utilisateur
est inactif.
[0029] Dans l'exemple, le système homme-mort comprend un élément de commande 50 qui est
un bouton poussoir, agencé de manière ergonomique en partie supérieure de la crosse
24, à proximité de l'index de l'opérateur 1 lorsque celui-ci agrippe la crosse 24.
Par définition, un système homme mort, aussi appelé aussi "veille automatique", est
un système permettant le déclenchement automatique d'une action en cas d'absence de
mouvements ou en cas de relâchement de la part de l'opérateur. Dans l'exemple, si
l'opérateur 1 est en train de pulvériser un produit de revêtement et relâche le bouton
50, alors la pulvérisation est interrompue. En revanche, si l'opérateur appuie sur
le bouton 50, alors le produit est pulvérisé.
[0030] Typiquement, le dispositif de pulvérisation 1 comprend un pointeau mobile (non représenté)
de fermeture de la buse 34 et un système de fermeture, configuré pour entrainer le
déplacement du pointeau entre une position d'ouverture et une position de fermeture,
et réciproquement. Le système de fermeture peut comprendre une ventouse électromagnétique,
un électroaimant solénoïde ou encore une électrovanne pneumatique qui pilote l'arrivée
de l'air comprimé utilisé pour actionner le déplacement du pointeau. Un ressort de
rappel peut être prévu pour assurer la fermeture du pointeau en cas de panne électrique.
[0031] Avantageusement, le dispositif de pulvérisation 1 intègre une unité électronique
(non représentée) de commande du système de fermeture. L'unité électronique de commande
est programmée pour commander le déplacement du pointeau en position de fermeture
lorsque l'élément de commande 50 n'est pas actionné. Le mode de réalisation représenté
sur les figures correspond donc à un mode 100% manuel : l'ouverture de la buse est
commandée directement par l'élément de commande 50.
[0032] De préférence, le calculateur et l'unité électronique de commande sont un seul et
même processeur.
[0033] Dans le mode de réalisation considéré, l'unité électronique de commande est connectée
à un capteur (non représenté) associé au bouton 50. Ce capteur est destiné à détecter
l'actionnement et le relâchement du bouton 50 et à transmettre l'information à l'unité
électronique. Par exemple, le capteur peut générer un signal du type binaire, qui
prend la valeur « 1 » lorsque le bouton 50 est enfoncé et la valeur « 0 » lorsque
le bouton 50 est relâché.
[0034] Avantageusement, le dispositif de pulvérisation 2 est un dispositif sans gâchette.
Dans le domaine des pulvérisateurs de produit de revêtement, une gâchette d'actionnement
est une partie articulée qui est généralement manipulée avec les quatre derniers doigts
de la main pour commander mécaniquement l'ouverture du pointeau. En outre, une gâchette
permet d'ajuster le débit de produit pulvérisé de façon proportionnelle au degré d'actionnement.
Le pointeau et la gâchette sont liés mécaniquement l'un à l'autre. A l'inverse, dans
l'invention, le bouton 50 n'est pas lié mécaniquement au pointeau car le déplacement
du pointeau est commandé électroniquement. De plus, le bouton 50 ne permet pas à l'utilisateur
d'ajuster le débit de pulvérisation. En d'autres termes, il ne s'agit pas d'un bouton
à effet proportionnel, mais d'un bouton ON/OFF. Avec l'élément 50, l'effort physique
que doit fournir l'opérateur pour ouvrir le pointeau est très inférieur à celui qu'il
doit fournir avec une gâchette, si bien que le risque d'apparition de troubles musculo-squelettiques
(TMS) après un usage répété est limité.
[0035] Selon un autre mode de réalisation (non représenté), le dispositif de pulvérisation
2 est à commande vocale. Dans ce cas, le dispositif de pulvérisation ne comprend pas
de bouton poussoir ou autre élément de commande manuel pour l'activation de la pulvérisation.
L'activation et l'arrêt de la pulvérisation sont commandés par des instructions vocales
à formuler oralement. Ainsi, le dispositif de pulvérisation 2 comprend de préférence
un microphone, pour capter d'éventuelles instructions de commande vocales. Typiquement,
des instructions types peuvent être enregistrées en mémoire, soit dans une mémoire
interne du dispositif 2, soit sur un disque dur en réseau avec lequel le dispositif
peut communiquer. Lorsque l'utilisateur prononce des instructions correspondant à
celles stockées en mémoire, alors le dispositif réagit en activant ou en désactivant
la pulvérisation. Par exemple, les instructions à commande vocale peuvent être : «
activer pulvérisation » et « arrêter pulvérisation ». On pourrait aussi imaginer des
instructions vocales pour augmenter le débit de produit de revêtement et/ou le niveau
de haute tension.
[0036] En théorie, l'opérateur 1 devrait tenir le dispositif 2 de manière à maintenir l'axe
de pulvérisation sensiblement perpendiculaire à la surface à revêtir. Cependant, cela
peut s'avérer compliqué lorsque la surface à peindre est gauche, telle que la surface
S3' de l'objet 3' représenté à la figure 4. Toutefois, un utilisateur peu expérimenté
peut avoir tendance à pencher le dispositif de pulvérisation 2 vers le bas, vers le
haut, sur sa droite ou encore sur sa gauche. Dans ce cas, l'axe de pulvérisation X2
n'est plus perpendiculaire à la surface à revêtir et la qualité de finition risque
d'être mauvaise. Ainsi, le dispositif de pulvérisation 2 comprend avantageusement
des moyens de détection d'un défaut de perpendicularité entre l'axe de pulvérisation
X2 et la surface à revêtir.
[0037] Dans l'exemple, les moyens de détection comprennent un organe de mesure de l'orientation
du dispositif 2 selon un, deux ou trois axes, notamment un gyroscope 38 (représenté
schématiquement à la figure 2). Avantageusement, les moyens de détection comprennent
également les deux capteurs à ultrasons 30 et 32.
[0038] Le gyroscope 38 est un gyroscope du type unidirectionnel, configuré pour mesurer
l'inclinaison du dispositif autour d'un axe, notamment autour d'un axe horizontal
Y0, qui est perpendiculaire à l'axe de pulvérisation X2 lorsque le dispositif 2 est
tenu droit, c'est-à-dire dans la configuration de la figure 1 par exemple. Le gyroscope
38 permet donc d'évaluer l'inclinaison de l'axe de pulvérisation X2 du dispositif
2 par rapport à l'horizontale. Les deux capteurs à ultrasons 30 et 32 permettent quant
à eux de détecter un éventuel défaut d'orientation du dispositif de pulvérisation
2 autour d'un axe vertical Z0, et donc un défaut de perpendicularité entre l'axe de
pulvérisation X2 et la surface à revêtir S3'. Pour cela, un calculateur (non représenté)
compare les valeurs de distance d1 et d2 mesurées par les capteurs 30 et 32 (voir
figure 4). L'écart entre les deux valeurs est représentatif d'un défaut de perpendicularité.
[0039] Il est important d'alerter l'utilisateur 1 lorsque celui-ci peint de travers. De
manière astucieuse, le dispositif de pulvérisation 2 comprend donc un système d'alarme,
conçu pour alerter l'utilisateur 1 lorsqu'il existe un défaut de perpendicularité
entre l'axe de pulvérisation X2 et la surface à revêtir S3'. Avantageusement, le système
d'alarme peut se déclencher lorsque l'inclinaison du dispositif 2 autour de l'axe
Y0 du référentiel inertiel dépasse une valeur seuil, choisie par exemple égale à 5°
et lorsque l'écart entre les distances d1 et d2 dépasse un pourcentage prédéfini,
par exemple égal à 10%.
[0040] Le système d'alarme est de préférence le même que celui utilisé pour signaler une
mauvaise distance de pulvérisation. Il s'agit donc également du vibreur 36. Le déclenchement
du système d'alarme est commandé par un calculateur, notamment le même calculateur
que celui utilisé pour commander le système d'alarme qui est déclenché pour signaler
une mauvaise distance de pulvérisation.
[0041] En variante non représentée, les moyens de mesure de la distance de pulvérisation
comprennent, à la place du ou des capteurs à ultrasons, un capteur de distance, tel
qu'un accéléromètre couplé à un gyroscope, aussi appelé gyroscope accéléromètre. Le
gyroscope accéléromètre est intégré au dispositif 1 et permet de mesurer l'accélération
du dispositif 1 selon une direction au moins, par exemple selon la direction parallèle
à l'axe de pulvérisation X2. Avantageusement, l'accéléromètre est un accéléromètre
triaxial. Un calculateur intégré au dispositif 1 est associé à l'accéléromètre pour
calculer le déplacement du dispositif 1, à partir d'un point de départ, suivant 1,
2 ou 3 axes par double intégration dans le temps. Le point de départ est un point
choisi arbitrairement sur la surface à revêtir, tel que le point P0 représenté à la
figure 1. En variante, le point de départ peut être un point choisi arbitrairement
sur une référence externe à la pièce à revêtir. Dans les deux cas, l'opérateur procède
à une étape de calibration préalable à la pulvérisation. Cette étape vise à calibrer
l'accéléromètre en positionnant le dispositif 1 au plus près de la surface à revêtir
pour fixer le point de départ, et donc fixer la distance de pulvérisation à zéro.
Par exemple, le dispositif peut comprendre un bouton (non représenté) permettant à
l'utilisateur de calibrer l'accéléromètre. Lorsque l'opérateur recule par rapport
à l'objet à revêtir, le processeur calcule le déplacement du dispositif selon une
direction X0 sensiblement perpendiculaire à la surface à peindre, ce qui permet d'obtenir,
à chaque instant, la position du dispositif 1 par rapport à l'objet, et donc une bonne
approximation de la distance de pulvérisation. Avantageusement, l'accéléromètre peut
être intégré au gyroscope 38.
[0042] Selon un exemple particulier, le bouton permettant à l'utilisateur de calibrer la
distance via le gyroscope accéléromètre est l'élément de commande 50. Selon une autre
variante non représentée, le dispositif comprend d'autres moyens pour la détection
d'un défaut de perpendicularité. Par exemple, les moyens de détection peuvent comprendre
l'un quelconque des éléments suivants :
- un gyroscope tridimensionnel, ou
- un gyroscope bidimensionnel, ou
- trois capteurs à ultrasons, ou
- au moins deux inclinomètres, ou encore
- un gyroscope unidimensionnel et un inclinomètre.
[0043] Dans chaque cas, les moyens utilisés permettent d'évaluer un défaut d'orientation
potentiel du dispositif 2 autour de deux axes au moins d'un repère inertiel. Le troisième
axe concernant la rotation du dispositif autour de l'axe de pulvérisation X2, une
mesure de l'inclinaison du dispositif autour de cet axe n'est pas vraiment nécessaire.
[0044] Un gyroscope tridimensionnel mesure l'orientation du dispositif de pulvérisation
2 autour de trois axes X0, Y0 et Z0 d'un référentiel inertiel cartésien. Pour cela,
le gyroscope comprend son propre référentiel, défini par les axes X1, Y1 et Z1 perpendiculaires
deux à deux (repère cartésien mobile) et donne la position angulaire de son référentiel
par rapport au référentiel inertiel.
[0045] Selon une autre variante non représentée, le dispositif de pulvérisation 2 comprend
un système indicateur de l'orientation du dispositif par rapport à un référentiel
inertiel. Le système indicateur peut être prévu sous la forme d'un écran d'affichage,
affichant en temps réel des valeurs d'inclinaison du dispositif selon un, deux ou
trois axes. L'utilisateur peut alors corriger un éventuel défaut d'orientation en
consultant l'écran d'affichage.
[0046] Selon un autre mode de construction, le système indicateur est formé par plusieurs
LED agencées de manière perpendiculaire à l'axe de pulvérisation, notamment alignées
suivant une direction parallèle à l'axe Z1, de manière à indiquer l'orientation du
dispositif 2 autour de l'axe Y1 par rapport à la surface à revêtir. Une seule de ces
LED est alors allumée, en fonction de l'orientation du pistolet autour de l'axe Y1
par rapport à la surface à revêtir. Lorsque c'est la LED du milieu de la rangée qui
est allumée, cela signifie que l'axe de pulvérisation X2 est globalement perpendiculaire
à la surface à revêtir. En revanche, les autres LED sont allumées lorsque l'utilisateur
vise trop haut, ou trop bas, par rapport à la forme de la surface à revêtir. De manière
comparable, une rangée de LED peut également être prévue dans le sens parallèle à
l'axe Y1, comme système indicateur de l'orientation du dispositif 2 autour de l'axe
Z1. Les LED peuvent aussi être agencées en arc de cercle.
[0047] Le système indicateur est donc configuré pour permettre à un utilisateur d'estimer
l'orientation du dispositif 2, selon un, deux ou trois axes, par rapport à un degré
d'orientation minimal et un degré d'orientation maximal. Le degré d'orientation minimal
et le degré d'orientation maximal sont des angles mesurés par rapport à la normale
de la surface à revêtir. Grâce à ce système, l'utilisateur peut se repérer par rapport
aux valeurs d'orientation à ne pas dépasser et ainsi orienter le dispositif 2 de manière
optimale, en essayant d'orienter le dispositif au milieu de la course entre le degré
d'orientation minimal et le degré d'orientation maximal. Lorsque le dispositif 2 est
orienté de manière optimale, c'est-à-dire lorsque le degré d'orientation est de 0°,
l'axe de pulvérisation est perpendiculaire à la surface à revêtir.
[0048] Selon une autre variante non représentée, l'unité électronique de commande du système
de fermeture de la buse 34 est programmée pour déplacer automatiquement le pointeau
en position de fermeture lorsque la distance de pulvérisation est inférieure à une
borne seuil inférieure ou égale à la valeur minimale de 10 cm et/ou lorsque la distance
de pulvérisation est supérieure à une borne seuil supérieure ou égale à la valeur
maximale de 60 cm. On parle alors d'une zone de sécurité comprise entre 0 et 10 cm,
qui permet de couper le dispositif de pulvérisation 2 lorsqu'il y a quelque chose
dans le champ. Cela permet avantageusement de protéger l'utilisateur, par interruption
de la pulvérisation, lorsque celui-ci place sa main devant la buse par exemple.
[0049] Ainsi, il peut être envisagé de prévenir d'abord l'utilisateur que la distance de
pulvérisation n'est pas correcte et d'interrompre ensuite automatiquement la pulvérisation
si la distance de pulvérisation devient vraiment critique (trop proche ou trop éloignée).
Dans cette variante, les moyens de mesure de la distance de pulvérisation sont connectés
à l'unité électronique de commande de manière à pouvoir transmettre des informations
de mesure, notamment la valeur de la distance de pulvérisation.
[0050] Selon une autre variante non représentée, l'unité électronique de commande du système
de fermeture de la buse 34 est programmée pour déplacer automatiquement le pointeau
en position de fermeture lorsque l'angle d'inclinaison du dispositif 2 autour de l'axe
Y0 est supérieur à une valeur prédéterminée, supérieure ou égale à la valeur seuil
(de 5° dans l'exemple) et lorsque l'écart entre les valeurs d1 et d2 dépasse un certain
pourcentage, supérieur ou égal à 10% par exemple Ainsi, il peut être envisagé de prévenir
d'abord l'utilisateur que le dispositif 2 est mal orienté et d'interrompre ensuite
automatiquement la pulvérisation si l'orientation du dispositif 2 devient vraiment
critique. Dans cette variante, les moyens de détection d'un défaut de perpendicularité
sont connectés à l'unité électronique de commande de manière à pouvoir transmettre
des informations de mesure, notamment les valeurs d'inclinaison.
[0051] Selon une autre variante non représentée, le dispositif de pulvérisation 2 est un
dispositif du type semi-automatique. Le dispositif 2 comprend alors simplement un
élément de sécurité, prévu pour s'opposer à la pulvérisation du produit de revêtement
tant que le dispositif n'est pas tenu en main par un utilisateur. Par exemple, cet
élément de sécurité peut être un cran ou un bouton, manoeuvrable entre une position
verrouillée, dans laquelle il s'oppose à la pulvérisation du produit de revêtement
et une position déverrouillée, dans laquelle le produit de revêtement peut être pulvérisé
automatiquement lorsqu'un objet est détecté en face du dispositif, c'est-à-dire dans
le champ de pulvérisation du dispositif.
[0052] Selon une autre variante non représentée, le système « homme-mort » est formé par
un capteur de préhension, capable de détecter lorsque le dispositif de pulvérisation
2 est pris en main par un utilisateur. Ce capteur de préhension peut être un capteur
capacitif, un capteur optique ou encore un capteur thermique. Dans ce dernier cas,
le capteur thermique est intégré à la crosse de préhension 24 et détecte la chaleur
humaine appliquée à la crosse 24 lorsque l'utilisateur prend en main le dispositif
2. Le capteur de préhension est capable de transmettre un signal à l'unité électronique
de commande du système de fermeture de la buse 34 du dispositif 2. Ce signal est de
préférence du type binaire et comprend alors deux états : « 0 » lorsque le dispositif
2 n'est pas pris en main et « 1 » lorsque le capteur de préhension détecte une prise
en main du dispositif 2. Ainsi, l'élément de commande « homme-mort » est configuré
pour arrêter la pulvérisation lorsque l'utilisateur relâche le dispositif 2, c'est-à-dire
lâche la crosse 24.
[0053] Selon une autre variante non représentée, le dispositif de pulvérisation 2 comprend
un système indicateur, pour informer l'utilisateur de la distance de pulvérisation.
Ce système indicateur peut être un système d'affichage, tel qu'un écran, pour afficher
en temps réel la distance de pulvérisation. Cet écran peut également afficher les
valeurs de distance minimale et maximale à respecter lors du revêtement d'une pièce.
L'utilisateur a alors toutes les indications à portée de vue pour pulvériser le produit
à bonne distance.
[0054] En variante, le système indicateur comprend plusieurs LED, par exemple 5 LED, alignées
dans le sens de l'axe de pulvérisation. Une LED est alors allumée en fonction de la
distance de pulvérisation. Par exemple, la troisième LED (LED du milieu) pourra être
allumée lorsque l'utilisateur se trouve approximativement au milieu de la plage de
distance préconisée.
[0055] Le système indicateur est donc configuré pour permettre à un utilisateur d'estimer
la distance de pulvérisation par rapport à la valeur minimale et par rapport à la
valeur maximale préconisée.
[0056] Dans tous les modes de réalisation concernés, le système indicateur peut être déporté
par rapport au dispositif de pulvérisation 2. Par exemple, lorsque le système indicateur
est un écran d'affichage, celui-ci peut être installé contre une paroi d'une cabine
de pulvérisation (non représentée).
[0057] Selon une autre variante non représentée, le système d'alarme comprend, à la place
du vibreur 36 ou en complément, un indicateur visuel, comprenant au moins une LED
et/ou un indicateur sonore, du type « beep » ou « buzzer ». La LED peut être prévue
pour clignoter avec une fréquence d'autant plus élevée que l'opérateur s'éloigne et/ou
s'approche de la bonne plage de distance ou que l'angle d'inclinaison du dispositif
par rapport à l'un des axes du référentiel inertiel augmente. De même, l'intensité
et/ou la fréquence du « beep » peut être prévue pour augmenter plus l'opérateur s'éloigne
de la bonne plage de distance ou plus le défaut de perpendicularité est important.
Egalement, l'indicateur visuel peut comprendre plusieurs LED, par exemple trois LED
de différentes couleurs (1 LED verte, 1 LED orange et 1 LED rouge), ou une LED de
couleur variable. Avantageusement, la couleur verte peut être utilisée pour signaler
que la perpendicularité est correcte ou que l'utilisateur est dans la bonne plage
de distance, la couleur orange peut être utilisée pour signaler un léger défaut de
perpendicularité ou que l'utilisateur a atteint les bornes (inférieure et supérieure)
de la plage de distance préconisée et la couleur rouge peut être utilisée pour signaler
un défaut de perpendicularité sévère ou que la distance de pulvérisation n'est pas
comprise dans la plage de distance préconisée.
[0058] Dans tous les modes de réalisation concernés, les rangées de LED peuvent être formées
par un éclairage RGB, comprenant une bande de LED, un contrôleur RGB et une source
de lumière spécifique.
[0059] Selon une autre variante non représentée, le dispositif de pulvérisation 2 comprend
un capteur de vitesse, tel qu'un accéléromètre, pour estimer la vitesse avec laquelle
le dispositif est déplacé par rapport à un repère fixe. Effectivement, les constructeurs
de dispositifs de pulvérisation manuels préconisent des vitesses de balayage pour
le déplacement du dispositif par rapport à une surface à revêtir. L'accéléromètre
est prévu pour mesurer, par intégration par rapport au temps, la vitesse du dispositif
selon une direction perpendiculaire à l'axe de pulvérisation (accéléromètre unidimensionnel),
de préférence selon deux ou trois directions perpendiculaires deux à deux (accéléromètre
bidimensionnel ou tridimensionnel). Avantageusement, un système d'alarme tel que décrit
précédemment (visuel, sonore et/ou vibratoire) se déclenche lorsque l'opérateur déplace
le dispositif 2 trop rapidement, c'est-à-dire à une vitesse supérieure à la vitesse
préconisée par le constructeur. La pulvérisation de produit peut également être interrompue.
Pour cela, l'unité électronique de commande du système de fermeture de la buse est
reliée au capteur de vitesse, pour comparer la ou les valeurs de vitesse mesurée par
le capteur avec une valeur préenregistrée en mémoire, en conformité avec les recommandations
des constructeurs. Bien entendu, cette valeur est paramétrable.
[0060] Selon une autre variante non représentée, le dispositif 2 comprend un système de
comptage du nombre de séquences d'ouverture et de fermeture de la buse 34, c'est-à-dire
du nombre de fois où l'opérateur a appuyé sur le bouton 50 pour un pulvérisateur 100%
manuel. Avantageusement, le dispositif 2 peut également comprendre un moyen de communication
avec un système informatique, par exemple avec un ordinateur. Ce moyen de communication
peut être une antenne radio, un émetteur/récepteur RFID appelé aussi « transceiver
RFID » en anglais, une puce NFC, une antenne Wi-Fi, etc... Des informations relatives
au nombre de séquences d'ouverture et de fermeture de la buse 34 peuvent alors être
transmises au système informatique, ce qui peut permettre notamment d'estimer l'usure
des joints d'étanchéités du dispositif 2 et de programmer une opération de maintenance
préventive. Ces informations peuvent aussi être communiquées à l'utilisateur par le
biais d'un système d'affichage, tel qu'un écran, si le dispositif en est équipé. Egalement,
le dispositif 2 peut transmettre au système informatique, en instantané ou en différé,
des informations relatives aux temps de pulvérisation. Sur la base de ces informations
et du débit de produit de revêtement du dispositif 2, le système peut alors calculer
la quantité de produit de revêtement pulvérisé et la quantité de produit de revêtement
restant dans le boitier d'alimentation 7.
[0061] Selon une autre variante non représentée, le système d'alarme est distinct du dispositif
de pulvérisation 2 et est déporté par rapport à celui-ci. Il peut par exemple être
formé par un « buzzer » ou un phare lumineux agencé à l'intérieur de la cabine de
pulvérisation. Dans ce cas, le calculateur embarqué sur le dispositif de pulvérisation
2 communique avec le système d'alarme via un système de transmission sans fil (radio,
Wi-Fi, etc.).
[0062] De plus, dans l'exemple des figures, le moyen de mesure de la distance de pulvérisation
et les moyens de détection d'un défaut de perpendicularité sont intégrés au pistolet
lors de la fabrication. En variante non représentée, ces moyens pourraient être intégrés
au système d'alarme, lequel serait amovible par rapport au pistolet. Le système d'alarme
prendrait alors la forme d'un accessoire que l'on viendrait brancher sélectivement
sur un port du pistolet.
[0063] Les caractéristiques du mode de réalisation décrit ci-dessus et des différentes variantes
non-représentées peuvent être combinées entre elles pour générer de nouveaux modes
de réalisation du système d'alarme et par conséquent de l'ensemble.
[0064] Le dispositif de pulvérisation 2 permet de mettre en oeuvre un procédé de pulvérisation
pneumatique conforme à l'invention.
[0065] Les capteurs à ultrasons 30 et 32 sont des capteurs de proximité, qui ont chacun
un cône de détection, respectivement C1 et C2. Les capteurs 30 et 32 sont disposés
de telle façon que le champ de détection de l'un est en partie contenu dans le champ
de détection de l'autre. Cela signifie qu'il existe une zone de chevauchement, c'est
à dire une zone couverte par les deux capteurs à la fois. Dans l'exemple, les capteurs
30 et 32 sont des capteurs à ultrasons, de sorte que leur champ de détection est formé
par un cône, c'est pourquoi on parle d'un cône de détection.
[0066] Le dispositif de pulvérisation 2 comprend un système d'injection d'un produit de
revêtement et un système d'injection d'air de pulvérisation, comprenant notamment
les arrivées d'air 22 et des vannes de fermeture des conduits 22 (non représentées).
Le système d'injection de produit comprend avantageusement la buse 34 et un pointeau
de fermeture de la buse (non représenté).
[0067] L'air de pulvérisation permet de pulvériser le produit sous forme de spray, c'est-à-dire
en fines gouttelettes. C'est le principe de la pulvérisation pneumatique.
[0068] Lorsque l'utilisateur déplace le dispositif 2 horizontalement de la gauche vers la
droite, le capteur 32 commence à détecter la présence d'un objet 3' dans son champ
de détection. Cette détection de présence entraine l'ouverture du système d'injection
d'air de pulvérisation : les vannes du système s'ouvrent et le dispositif 2 souffle
de l'air. L'objet 3' est ensuite détecté par le capteur 30, ce qui entraine l'ouverture
du système d'injection de produit. Il se produit donc une temporisation entre l'ouverture
du système d'injection d'air et l'ouverture du système d'injection de produit. Cette
temporisation permet d'éviter la période transitoire durant laquelle le jet de produit
n'est pas stabilisé.
[0069] Lorsque l'utilisateur parvient à l'extrémité de l'objet 3', celui-ci sort du champ
de détection du capteur 32, mais reste néanmoins dans le champ de détection du capteur
30. Cela entraine la fermeture du système d'injection de produit. Le dispositif 2
continue toutefois à souffler de l'air. L'objet 3' sort ensuite du champ de détection
du capteur 30, ce qui entraine la fermeture du système d'injection d'air. Il se produit
donc une temporisation entre la fermeture du système d'injection de produit et la
fermeture du système d'injection d'air. Cette temporisation permet d'économiser la
quantité de produit de revêtement utilisée lorsqu'on pulvérise du produit à la chaine
sur des pièces convoyées le long d'une ligne de production et également lorsqu'on
effectue des allers/retours sur une même pièce ou encore lorsque le revêtement est
appliqué sur une pièce avec des ouvertures.
[0070] En pratique, les capteurs 30 et 32 envoie des signaux à une unité électronique de
commande, apte à commander l'ouverture et la fermeture du système d'injection de produit
et du système d'injection d'air. Ces signaux sont avantageusement du type analogique
et/ou numérique.
[0071] Dans l'exemple des figures, le dispositif 2 comprend deux capteurs de proximité décalés
l'un par rapport à l'autre dans un plan horizontal et selon un axe perpendiculaire
à l'axe de pulvérisation lorsque le dispositif 2 est pris en main. Toutefois, en variante
non représentée, les deux capteurs pourraient être décalés de façon perpendiculaire,
c'est à dire le long d'un axe vertical lorsque le dispositif 2 est pris en main.
[0072] Egalement, les deux capteurs 30 et 32 pourraient être intégrés l'un à l'autre. Un
premier des deux capteurs comprend un champ de détection plus large que le second
capteur. Par exemple, le cône de détection du premier capteur peut avoir un demi-angle
de 30° alors que le cône de détection du second capteur peut avoir un demi-angle de
20°. Dans cette configuration, le champ de détection du second capteur est entièrement
contenu dans le champ de détection du premier capteur.
[0073] Dans ce mode de réalisation, le système d'injection d'air s'ouvre lorsqu'un objet
pénètre dans le champ de détection du premier capteur, c'est-à-dire le capteur avec
la champ de détection le plus large. Le système d'injection de produit s'ouvre par
la suite lorsque l'objet pénètre dans le champ de détection du second capteur. Le
système d'injection de produit se ferme lorsque l'objet quitte le champ de détection
du second capteur et le système d'injection d'air se ferme lorsque l'objet quitte
le champ de détection de l'autre capteur.
[0074] Selon une autre variante non représentée, le dispositif de pulvérisation 2 comprend
un unique capteur de proximité, par exemple l'un quelconque des capteurs 30 et 32.
Dans ce mode de réalisation, le système d'injection d'air s'ouvre lorsqu'un objet
pénètre dans le champ de détection du capteur et le système d'injection de produit
s'ouvre de manière temporisée par rapport au système d'injection d'air. De la même
façon, le système d'injection de produit se ferme lorsque l'objet quitte le champ
de détection du capteur et le système d'injection d'air se ferme de manière temporisée
par rapport au système d'injection de produit.
[0075] Selon une autre variante non représentée, le dispositif de pulvérisation 2 comprend
un moyen pour charger électrostatiquement le produit de revêtement, qui est activé
avant ou pendant l'ouverture du système d'injection d'air et qui est désactivé pendant
ou après la fermeture du système d'injection d'air. De préférence, le moyen pour charger
électrostatiquement le produit de revêtement est activé manuellement, par exemple
lors de la manoeuvre de l'élément de commande 50 du dispositif de pulvérisation 2.
[0076] Les caractéristiques du mode de réalisation décrit ci-dessus et des différentes variantes
non-représentées peuvent être combinées entre elles pour générer de nouveaux modes
de réalisation du procédé.
1. Système d'alarme, conçu pour envoyer un signal d'alarme à un utilisateur muni d'un
dispositif de pulvérisation (2) lorsque la distance de pulvérisation (d1, d2) est
inférieure à une valeur minimale ou supérieure à une valeur maximale et/ou lorsqu'il
existe un défaut de perpendicularité entre un axe de pulvérisation (X2) du dispositif
et une surface à revêtir (S3') disposée face au dispositif de pulvérisation, le système
d'alarme comprenant au moins un moyen (30, 32) de mesure d'une distance de pulvérisation
(d1, d2) avec une surface à revêtir (S3') disposée face au dispositif de pulvérisation
et/ou des moyens (30, 32, 38) de détection d'un défaut de perpendicularité entre l'axe
de pulvérisation (X2) et la surface à revêtir (S3').
2. Système d'alarme selon la revendication 1, comprenant un élément visuel, comportant
par exemple au moins une LED, et/ou un élément sonore et/ou un vibreur (36).
3. Système d'alarme selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le système d'alarme est
déporté par rapport au dispositif de pulvérisation.
4. Système d'alarme selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les moyens
de mesure comprennent au moins un capteur à ultrasons (30, 32) ou un capteur de déplacement,
tel qu'un accéléromètre.
5. Système d'alarme selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les moyens
de détection comprennent l'un quelconque des éléments suivants :
- un gyroscope tridimensionnel, ou
- un gyroscope bidimensionnel, ou
- trois capteurs à ultrasons, ou
- au moins deux inclinomètres, ou
- un gyroscope unidimensionnel et un inclinomètre, ou
- un gyroscope unidimensionnel (38) et deux capteurs à ultrasons (30, 32).
6. Ensemble comprenant un système d'alarme (36) selon l'une des revendications précédentes
et un dispositif de pulvérisation (2), tel qu'un pistolet manuel par exemple.
7. Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce que le système d'alarme est embarqué sur le dispositif de pulvérisation (2).
8. Ensemble selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisé en ce que ledispositif de pulvérisation (2) est configuré pour pulvériser uniquement lorsque
l'utilisateur exerce une action particulière sur le dispositif, qui est différente
de celle consistant à presser une gâchette, cette action particulière consistant,
par exemple, à appuyer sur un bouton (50) et/ou à prendre le dispositif en main.
9. Ensemble selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que le dispositif de pulvérisation est configuré pour pulvériser uniquement lorsque la
distance de pulvérisation (d1, d2) est comprise entre une valeur minimale et une valeur
maximale et/ou uniquement lorsque l'angle entre l'axe de pulvérisation (X2) du dispositif
et la surface à revêtir (S3') disposée face au dispositif de pulvérisation est compris
entre une valeur minimale et une valeur maximale.
10. Ensemble selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que l'ensemble comprend également un système indicateur de la distance de pulvérisation
(d1, d2) et/ou un système indicateur de l'orientation du dispositif par rapport à
un référentiel inertiel (X0, Y0, Z0), pour permettre à un utilisateur d'estimer la
distance de pulvérisation par rapport à la valeur minimale et par rapport à la valeur
maximale et/ou d'estimer l'orientation du dispositif par rapport à un degré d'orientation
minimal et un degré d'orientation maximal.
11. Ensemble selon la revendication 10, caractérisé en ce que le système indicateur est embarqué sur le dispositif de pulvérisation ou déporté
par rapport au dispositif de pulvérisation, le système indicateur comprenant par exemple
un écran, configuré pour être installé contre une paroi d'une cabine de pulvérisation.
12. Ensemble selon l'une des revendications 6 à 11, caractérisé en ce que le dispositif de pulvérisation est un dispositif sans gâchette d'actionnement.
13. Ensemble selon l'une des revendications 6 à 12, caractérisé en ce que le dispositif de pulvérisation comprend un moyen de communication avec un système
informatique, capable de transmettre audit système informatique, en instantané ou
en différé, des informations relatives à la pulvérisation, comme les temps de pulvérisation.
14. Procédé de pulvérisation pneumatique, mis en oeuvre au moyen d'un dispositif de pulvérisation
comprenant :
- un capteur de proximité, capable de détecter la présence d'un objet dans un champ
de détection,
- un système d'injection d'un produit de revêtement,
- un système d'injection d'air de pulvérisation,
caractérisé en ce que le procédé comprend les étapes automatisées suivantes, durant lesquelles :
a) le système d'injection d'air s'ouvre lorsqu'un objet pénètre dans le champ de détection
du capteur,
b) le système d'injection de produit s'ouvre de manière temporisée par rapport au
système d'injection d'air,
c) le système d'injection de produit se ferme lorsque l'objet quitte le champ de détection
du capteur,
d) le système d'injection d'air se ferme de manière temporisée par rapport au système
d'injection de produit.
15. Procédé de pulvérisation pneumatique, mis en oeuvre au moyen d'un dispositif de pulvérisation
comprenant :
- deux capteurs de proximité, disposés de telle façon que le champ de détection de
l'un est au moins en partie contenu dans le champ de détection de l'autre,
- un système d'injection d'un produit de revêtement,
- un système d'injection d'air de pulvérisation,
caractérisé en ce que le procédé comprend les étapes automatisées suivantes, durant lesquelles :
a) le système d'injection d'air s'ouvre lorsqu'un objet pénètre dans le champ de détection
de l'un quelconque des deux capteurs,
b) le système d'injection de produit s'ouvre lorsque l'objet pénètre dans le champ
de détection de l'autre capteur,
c) le système d'injection de produit se ferme lorsque l'objet quitte le champ de détection
de l'un quelconque des deux capteurs,
d) le système d'injection d'air se ferme lorsque l'objet quitte le champ de détection
de l'autre capteur.