DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne une raquette à neige comportant une structure de base
formant une zone de pied et une zone de portance. La zone de portance comprend un
débord latéral de chaque côté de la zone de pied et se prolonge vers l'arrière de
la zone de pied pour former une spatule arrière. La raquette à neige présente des
caractéristiques avantageuses de souplesse et d'ergonomie.
ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
[0002] Les raquettes à neige sont des objets connus depuis de nombreuses années. Elles ont
été initialement conçues afin de permettre aux personnes de se déplacer sur des sols
recouverts d'une grande quantité de neige. Elles sont en outre très répandues dans
les pays nordiques, fréquemment touchés par de fortes chutes de neige. Cependant,
ces conditions extrêmes reflètent de moins en moins la réalité de l'utilisation actuelle
des raquettes. En effet, de nos jours, elles sont surtout utilisées dans un cadre
« sport et loisirs » par des randonneurs. Les adeptes étant de niveaux très variés,
en partant de l'amateur débutant jusqu'au randonneur expert, les exigences de chacun
des niveaux sont très différentes. Cette hétérogénéité oblige les fabricants à développer
sans cesse de nouveaux produits pour répondre au mieux aux diverses attentes. On retrouve
donc aujourd'hui plusieurs gammes de produits, présentant chacune des avantages spécifiques.
Mais les fabricants restent à la recherche de solutions innovantes susceptibles d'apporter
un plus grand confort, et des performances dynamiques en hausse.
[0003] De manière générale, les raquettes à neige sont composées d'un tamis, d'une spatule
avant, d'une portion arrière et d'un système de fixation. Cette configuration de base
permet de se déplacer facilement sur la neige du fait d'une portance accrue, évitant
de s'enfoncer dans la neige.
[0004] Les spatules avant et arrière sont en outre prévues afin de permettre une démarche
aisée, avec un déroulé du pied, facilitant la marche en la rendant plus naturelle.
Toutefois, cet objectif n'est généralement pas atteint à cause de l'encombrement des
raquettes, leur forme et leur surface les rendant souvent peu maniables. Ainsi, en
utilisation, la démarche du raquetteur est souvent ardue, car le marcheur doit soulever
l'avant de la raquette, tracter la raquette vers l'avant, pour ensuite la poser à
plat, sans pouvoir effectuer un déroulé naturel et ergonomique du pied. Ces contraintes
ont pour effet que la grande majorité des utilisateurs présentent rapidement des signes
de fatigue et/ou d'inconfort même après une randonnée de courte durée.
[0005] De nombreux utilisateurs utilisent les raquettes de façon très occasionnelle, par
exemple lors d'un séjour en station hivernale. Dans ces cas, les raquettes sont louées
dans des magasins spécialisés. Pour respecter des contraintes de rentabilité, les
loueurs souhaitent conserver les équipements le plus longtemps possible et exigent
des fabricants des produits très robustes et durables. En réponse à ces exigences,
les fabricants proposent des raquettes à structure rigide.
[0006] Cet aspect présente plusieurs inconvénients. En premier lieu, le manque de souplesse
rend les raquettes peu ergonomiques. La raquette à structure rigide n'épouse pas la
forme de la chaussure, ni de la surface sur laquelle elle est posée. En second lieu,
les matériaux utilisés sont sélectionnés dans le but premier de répondre aux exigences
de légèreté, durabilité et de rigidité. Ces types de matériaux offrent en général
des performances de traction faibles, voire médiocres. Pour pallier à ces limitations,
plusieurs produits sont munis d'inserts métalliques prévus pour augmenter l'adhérence
sur la neige ou sur la glace. Cette caractéristique revêt un aspect pratique pour
ces types de sols, mais les utilisateurs peuvent être amenés à marcher sur un sol
dur, lors de la traversée d'une route par exemple, où les raquettes ne sont plus du
tout adaptées.
[0007] Enfin, pour compenser la rigidité de la raquette et faciliter la marche, les raquettes
disposent soit d'une double spatule, c'est-à-dire une spatule à l'avant du pied et
une autre à l'arrière ou d'une spatule avant très relevée associée à une portion arrière
sensiblement plane. Ces caractéristiques permettent à l'utilisateur d'avoir une démarche
plus naturelle qu'avec des raquettes entièrement plates. Cependant, les spatules avant
obligent à l'utilisateur de lever le pied relativement haut, ce qui lui demande un
effort supplémentaire à chaque pas. Sans ce mouvement, qui n'est pas naturel, la spatule
avant peut heurter un obstacle et/ou s'accrocher dans le sol et entrainer une chute.
Par ailleurs, du fait que les pieds ont un léger angle d'ouverture, les spatules arrière
peuvent interférer entre elles lors de la marche. Si elles se coincent entre-elles,
il y a alors des risques de chute.
[0008] Selon un autre aspect, afin de toujours améliorer le confort des utilisateurs lors
de la marche en raquette à neige, l'ergonomie des raquettes a été améliorée selon
divers axes de développement. Un de ces axes comprend l'adhérence des raquettes grâce
à des semelles en élastomère munies d'indentations et/ou de plots.
[0009] Par exemple, le document
WO9506502 décrit une raquette à neige formée d'une plate-forme semi-flexible comprenant des
moyens de liaison pour lier une chaussure d'utilisateur à la plate-forme. La plate-forme
est moulée dans une matière plastique semi-flexible qui peut fléchir avec la chaussure,
comme par exemple du polyuréthane thermoplastique. La dureté de la plate-forme est
comprise entre 50 et 90 Shore D à environ 18°c. Cette caractéristique en fait une
raquette légèrement flexible mais insuffisamment pour obtenir un réel confort lors
du déroulé du pied. Par ailleurs, la face inférieure de la plate-forme est formée
avec des indentations et/ou des saillies pour augmenter la traction lors de l'utilisation
des raquettes. Les évidements circulaires contiennent chacun une creusure ovale orientées
en fonction de leur emplacement sur la face inférieure. La matière plastique semi-flexible
ainsi que les indentations permettent d'augmenter le taux d'adhérence des raquettes,
qui reste toutefois perfectible.
[0010] Le document
FR2743501 décrit une raquette de marche, notamment sur neige, constituée d'une plate-forme
sensiblement plane, munie d'organes de solidarisation réversible du pied de l'utilisateur
à ladite plate-forme, réalisée en élastomère cellulaire. Cette raquette est légère,
rigide mais avec une certaine élasticité et avec une bonne adhérence. La face inférieure
comporte des plots constitués par moulage, répartis en fonction de la répartition
de la charge en utilisation. Ces caractéristiques permettent à l'utilisateur d'avoir
une raquette plus confortable que les raquettes classiques et également d'avoir une
meilleure adhérence grâce à la répartition des plots. Cependant, l'adhérence fournie
par les plots en élastomère et leur répartition ne confèrent pas une accroche optimale
à la raquette. De plus, la partie avant de la raquette oblige l'utilisateur à lever
le pied plus que d'ordinaire ce qui peut entrainer une fatigue prématurée.
[0011] Le document
US2009/265957 décrit une raquette de marche comprenant une plate-forme pourvue de raidisseurs transversaux
agencés sous cette dernière. Les raidisseurs sont réalisés en matériau plastique ou
métallique et permettant de rigidifier la plate-forme, sans toutefois influencer les
caractéristiques de traction de la raquette. Pour assurer cette fonction de traction,
des dents ou pics sont prévus sous les raidisseurs. Les caractéristiques de traction
sur neige restent toutefois limitées.
[0012] Pour pallier ces différents inconvénients, l'invention prévoit différents moyens
techniques.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0013] Tout d'abord, un premier objectif de l'invention consiste à prévoir une une raquette
à neige souple et ergonomique comportant de bonnes performances de traction et de
freinage.
[0014] Un autre objectif de l'invention consiste à prévoir une raquette à neige disposant
d'une bonne portée et d'une accroche optimale sur tout type de sol en particulier
sur la neige en couche plus ou moins épaisse
[0015] Encore un autre objectif de l'invention consiste à prévoir une raquette à neige de
conception simple et peu coûteuse.
[0016] Enfin un autre objectif de l'invention consiste à prévoir une raquette à neige facilitant
la marche et possédant les caractéristiques nécessaires pour que l'utilisateur ait
une démarche la plus naturelle possible.
[0017] Pour ce faire, l'invention prévoit une raquette à neige comportant une structure
de base en matériau thermoplastique formant une zone de portance comprenant un débord
latéral de chaque côté d'une zone de pied, ladite raquette comportant une face de
contact et une face de fixation, ladite zone de portance comportant du côté de la
face de contact :
- (i) une pluralité d'éléments de sculpture périphériques sensiblement allongés en matériau
thermodurcissable ou élastomère réticulé de préférence diénique, orientés dans le
sens longitudinal de la raquette, agencés sur au moins un des débords latéraux;
- (ii) une pluralité d'éléments de sculpture en matériau thermodurcissable ou élastomère
réticulé de préférence diénique agencés sur tout ou partie de la zone de pied, lesdits
éléments de sculpture étant de forme sensiblement allongée, traversant la zone de
pied sur une largeur supérieure à 25% et préférablement plus de 40% de la largeur
de la zone de pied où se trouvent lesdits éléments de sculpture.
[0018] Selon un mode de réalisation avantageux, la pluralité d'éléments de sculpture périphériques
sont agencés en forme de créneaux. Un tel agencement procure des bonnes caractéristiques
de traction, de freinage et de maintient latéral, pour d'excellentes performances
dynamiques de la raquette.
[0019] Une telle architecture permet l'obtention de performances d'adhérence notablement
plus élevée que pour un matériau conventionnel d'une structure de raquette, tel qu'un
matériau thermoplastique. Par ailleurs, les profils des éléments de sculpture créent
des arrêtes qui exercent dans la neige des efforts de traction et de freinage particulièrement
efficaces. L'orientation sensiblement transversale des éléments de sculpture permet
de positionner les zones efficaces en traction dans le sens principal dans lequel
cette traction doit être exercée en marche normale. L'agencement des éléments de sculpture
périphériques permet une meilleure stabilité de la raquette en particulier lorsque
la raquette est en position inclinée latéralement, comme par exemple en flanc de montagne.
[0020] De manière avantageuse, les éléments de sculpture sont continus ou discontinus.
[0021] Egalement de manière avantageuse, lesdits éléments de sculpture traversent la zone
de pied sur une largeur supérieure à 50% de la largeur de la zone de pied où se trouvent
lesdits éléments de sculpture.
[0022] Cet agencement permet d'avoir une meilleure transmission des efforts du pied vers
le sol.
[0023] Selon un mode de réalisation avantageux, les éléments de sculpture ont leur axe principal
sensiblement parallèle à l'axe transversal de la raquette.
[0024] Selon diverses variantes de réalisation, les éléments de sculpture sont sensiblement
rectilignes, en forme de « V » ou en forme de « V » inversés entre l'avant et l'arrière
de la raquette.
[0025] L'architecture avec une zone en forme de « V » et une zone en forme de « V » inversés
permet d'améliorer les performances de tractions et de freinage en respectant le déroulé
naturel de la marche. En effet, les éléments de sculpture en forme de « V » à l'avant
de la raquette permettent d'accentuer les efforts de traction et les éléments de sculpture
en forme de « V » inversés à l'arrière de la raquette permettent d'accentuer les efforts
de freinage.
[0026] De manière avantageuse, lesdits éléments de sculpture sont agencés de façon à ce
que leur axe principal forme un angle alpha inférieur à 60° et préférentiellement
à 45° par rapport à l'axe transversal de la raquette.
[0027] Egalement de manière avantageuse, la portion frontale de la raquette est relevée
et comprend également, sur la face de contact, une pluralité d'éléments de sculpture.
[0028] Ces éléments de sculpture sont actifs en particulier en fin de phase de déroulé du
pied, pour minimiser ou éviter la tendance aux dérapages et aux glissements, fréquents
lorsqu'uniquement l'extrémité avant de la raquette reste en contact avec le sol.
[0029] Selon un mode de réalisation avantageux, la portion frontale de la raquette correspond
sensiblement à l'avant de la zone de pied. La suppression de la spatule avant permet
d'obtenir une raquette ergonomie et des performances optimales.
[0030] Selon un autre mode de réalisation avantageux, la structure de base comprend un élément
de renfort, au moins une portion des éléments de sculpture étant monté en coopération
avec ledit élément de renfort.
[0031] De manière avantageuse, l'élément de renfort comporte un élément de renfort principal,
comportant au moins trois secteurs sensiblement en forme de « T » et correspondant
respectivement avec des zones d'appui du premier métatarse, du cinquième métatarse
et du talon, au moins une portion des éléments de sculpture étant monté en coopération
avec ledit élément de renfort principal.
[0032] Une telle architecture permet de répartir le poids de l'utilisateur sur une grande
surface de la raquette. Cette caractéristique permet d'optimiser la portance de la
raquette. Cette architecture permet également d'avoir une bonne stabilité lors de
la marche. Cet agencement est par ailleurs en parfaite adéquation avec l'anatomie
du pied, pour une efficacité accrue, et un confort optimal.
[0033] Egalement de manière avantageuse, la structure de base et les éléments de sculpture
sont déformables élastiquement. Cet agencement permet d'obtenir une raquette suffisamment
souple pour s'adapter au relief du sol, mais par ailleurs suffisamment rigide pour
fournir un bon niveau de portance et une bonne accroche grâce à l'élément de renfort.
Cette caractéristique permet de respecter la marche physiologique, en outre en permettant
un déroulé du pied ergonomique et naturel.
[0034] Selon un mode de réalisation avantageux, la structure de base comporte une surface
pleine.
[0035] L'absence de tamis, de trous ou perforations confère une meilleure portance et permet
de créer une isolation thermique entre la neige et la chaussure.
[0036] Selon un autre mode de réalisation avantageux, la structure de base est réalisée
en matériau de type thermoplastique, de préférence compris dans la liste des familles
suivantes : thermoplastique polyuréthane, thermoplastique élastomère comme par exemple
polyéthylène vinyle acétate ou styrène butadiène styrène.
[0037] Ces matériaux résistent à un environnement d'utilisation rigoureux, offrent une bonne
résistance à l'usure (en particulier par frottement), et permettent de réaliser une
structure sensiblement souple, et particulièrement légère. Toutes ces caractéristiques
contribuent au confort de l'utilisateur et procurent un plaisir d'utilisation accru.
La densité du polyéthylène vinyle acétate est de sensiblement 0,1 à 0,2, et du thermoplastique
polyuréthane ou thermoplastique élastomère de sensiblement 0,4 à 0,8.
[0038] Selon encore un autre mode de réalisation avantageux, la structure de base comporte
un élément de renfort secondaire ayant un niveau de rigidité inférieur à celui de
l'élément de renfort principal, ledit élément de renfort secondaire s'étendant entre
lesdits secteurs de l'élément de renfort principal, au moins une portion des éléments
de sculpture étant monté en coopération avec ledit élément de renfort secondaire.
[0039] Cet agencement permet de fournir un bon niveau de portance, en conservant une souplesse
structurelle favorisant l'ergonomie de la raquette.
[0040] Selon une autre variante de réalisation, les éléments de sculpture comportent des
lamelles. Ces lamelles sont de préférence orientées dans le même sens que l'élément
de sculpture. Les lamelles peuvent être externes, et/ou interne. Dans ce dernier cas,
en cas d'usure, les lamelles internes sont exposées lorsque le taux d'usure correspond
positionnement de la lamelle interne.
DESCRIPTION DES FIGURES
[0041] Tous les détails de réalisation sont donnés dans la description qui suit, complétée
par les figures 1 à 8, présentées uniquement à des fins d'exemples non limitatifs,
et dans lesquelles :
- la figure 1 est une représentation schématique d'un exemple de face de contact de
raquette;
- la figure 2 est une représentation schématique, en vue de dessus, d'un exemple de
raquette à neige susceptible d'utiliser une face de contact telle que celle de la
figure 1 ;
- la figure 3 est une représentation schématique de la raquette de la figure 2, vue
en perspective ;
- la figure 4 est une représentation schématique de la portion inférieure de la raquette
de la figure 3, vue en élévation ;
- les figures 5a et 5b illustrent des coupes transversales de la raquette de la figure
4, aux positions indiquées par les flèches B-B (figure 5a) et C-C (figure 5b).
- la figure 6 est une représentation schématique d'un exemple d'éléments de renfort
principal et secondaire d'une structure de base de raquette destinée à être portée
au pied gauche ;
- la figure 7 est une représentation schématique d'un autre exemple d'éléments de renfort
principal et secondaire d'une structure de base de raquette destinée à être portée
au pied gauche ;
- la figure 8 est une représentation schématique d'encore un autre exemple d'éléments
de renfort principal et secondaire d'une structure de base de raquette destinée à
être portée au pied droit.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
CORPS DE LA RAQUETTE ET STRUCTURE DE BASE
[0042] Les figures 1 à 5 illustrent, selon divers points de vue, un exemple de raquette
selon l'invention. Tel que bien visible aux figures 2, 3 et 4, la raquette 1 comporte
une structure de base 2 comportant une zone de pied 3 et une zone de portance 4 qui
entoure la zone de pied 3, sauf à l'avant de la zone de pied, où la raquette se termine
en formant une portion frontale 7. Cette portion frontale comprend un bec frontal
8 correspondant sensiblement à l'avant de la zone de pied 3. Il en résulte une raquette
sans spatule avant, favorisant considérablement l'ergonomie et le confort de marche.
En outre, l'utilisateur peut utiliser ses raquettes en marchant de façon similaire
à la marche normale avec des chaussures, en déroulant le pied, c'est-à-dire en posant
d'abord le talon, puis la plante du pied, et enfin l'avant du pied. Le déroulé se
poursuit ensuite avec le soulèvement du talon en conservant les orteils au sol. Tel
qu'illustré, le bec frontal 8 est avantageusement en forme galbée, formant une sorte
de coquille de protection pour l'extrémité avant de la chaussure.
[0043] De chaque côté de la zone de pied 3, la zone de portance 4 comprend un débord latéral
5. A l'arrière, la zone de portance 2 se prolonge au-delà de la zone de pied 3 pour
former une spatule 11 arrière. Tel que bien visible à la figure 2, la structure de
base comporte une surface pleine. La zone de portance 4 procure ainsi un effet optimal
de répartition du poids, pour un enfoncement minimal dans la neige, et pour une démarche
bien équilibrée. La continuité de la surface permet également de fournir une bonne
isolation thermique, protégeant les pieds du froid et de l'humidité.
[0044] Pour favoriser davantage l'ergonomie et favoriser la facilité d'utilisation et le
confort, la structure de base 2 est de préférence réalisée à partir d'un matériau
déformable élastiquement, lui conférant une grande souplesse d'utilisation. La déformabilité
de la structure de base permet à la spatule arrière de fléchir sous l'effet du poids
du marcheur lorsque ce dernier approche son talon du sol et le pose. La souplesse
de la raquette permet par ailleurs d'optimiser le comportement ergonomique, en accord
et dans le respect de la biomécanique du pied, qui engendre une marche avec un déroulé
du pied, tel que préalablement mentionné.
[0045] La structure de base 2 est avantageusement réalisée en matériau de type thermoplastique,
de préférence compris dans la liste des familles suivantes: thermoplastique polyuréthane,
thermoplastique élastomère. On utilise avantageusement du polyéthylène vinyle acétate
ou du styrène butadiène styrène. Le matériau de la structure de base 2 peut être expansé
ou non expansé, selon les applications.
[0046] Tel que montré dans l'exemple de la figure 2, la spatule 11 arrière est de préférence
asymétrique et comporte avantageusement un dégagement 15 libérant le côté intérieur.
[0047] Tel que montré à la figure 3, la spatule 11 arrière est relevée et/ou vrillée vers
l'extérieur. Elle comporte de préférence une ouverture 19.
STRUCTURE DE RENFORT
[0048] Selon un mode de réalisation avantageux, pour éviter que la raquette soit trop souple,
et ne génère pas ou peu de portance, la structure de base 2 comprend un élément de
renfort principal 20 prévu pour conférer une rigidité suffisante pour que le transfert
de poids du marcheur soit bien réparti sur l'ensemble de la surface de la raquette.
[0049] Tel qu'illustré aux figures 6, 7 et 8, l'élément de renfort principal 20 comprend
au moins trois secteurs 21, 22, 23 correspondant respectivement avec des zones d'appui
A du premier métatarse, B du cinquième métatarse et C du talon.
[0050] L'élément de renfort principal 20 est conçu pour transmettre les éventuels efforts
susceptibles d'être reçus par les secteurs 21, 22, 23 vers le reste de la structure
de base 2.
[0051] Tel que montré dans l'exemple de la figure 6, l'élément de renfort principal 20 a
par exemple un profil sensiblement en forme de « T ».
[0052] Les secteurs 21, 22 peuvent s'étendre dans des zones de débords latéraux 5 adjacentes.
De façon similaire, le secteur de talon 23 peut aussi s'étendre dans la zone de débord
latéral 5 vers l'arrière du talon et/ou de chaque côté de celui-ci.
[0053] Pour l'obtention de la structure continue (ou sans ouverture) de la zone de portance
4 et pour contribuer à répartir le poids de l'utilisateur, la structure de base 2
comporte un élément de renfort secondaire 30. Cet élément de renfort secondaire comporte
un niveau de rigidité inférieur à celui de l'élément de renfort principal 20.
[0054] L'élément de renfort secondaire 30 est agencé entre les secteurs 21, 22, 23 de l'élément
de renfort principal 20.
[0055] Pour améliorer le confort, la structure de base 2 comporte également une couche 40
de confort en mousse expansée ou non, recouvrant tout ou partie de l'élément de renfort
principal 20, tel que montré dans les exemples des figures 5a et 5b, à différentes
positions longitudinales de la raquette. On utilise par exemple un matériau thermoplastique
pour réaliser la couche de confort.
[0056] Tel que montré par exemple aux figures 2 et 3, deux rebords latéraux 9 sont agencés
de part et d'autre de la zone de pied 3. Les rebords latéraux 9 sont de préférence
venus de matière avec la structure de base 2, pour un maximum de robustesse.
[0057] Tel qu'illustré dans les exemples de réalisation des figures 7 et 8, le renfort principal
peut également comprendre un secteur cubo-scaphoïdale 24, 25, qui s'étend sensiblement
entre les zones d'appui du scaphoïde et du cuboïde.
[0058] Dans l'exemple de la figure 7, la zone cubo-scaphoïdale 24, 25 se prolonge de part
et d'autre dans la zone des débords latéraux 5 adjacents.
[0059] Egalement dans l'exemple de réalisation de la figure 7, l'élément de renfort principal
comprend un axe cubo-cinquième métatarse s'étendant sensiblement entre les zones d'appui
du cuboïde 24 et du cinquième métatarse 22.
[0060] La figure 7 illustre également que l'élément de renfort principal peut comporter
des secteurs latéraux 26, 27 se prolongeant sur au moins une portion de chacun des
débords latéraux 5. En variante, ces secteurs latéraux 26, 27 sont reliés entre eux.
ELEMENTS DE SCULTURE
[0061] La raquette 1 comporte une face de contact 50 et une face de fixation 60. La face
de contact 50 correspond avantageusement à la surface inférieure 17 de la structure
de base 2. Une pluralité d'éléments de sculpture 31 en matériau caoutchoutique sont
agencés sur tout ou partie de ladite zone de pied 3. Ces éléments de sculpture peuvent
être continus ou discontinus.
[0062] Tel qu'illustré, les éléments de sculpture 31 sont de forme sensiblement allongée
et traversent la zone de pied 3 sur une largeur supérieure à au moins 25% et plus
préférentiellement supérieure à 40% de cette zone, la largeur étant mesurée à l'endroit
où se situe l'élément de sculpture considéré. Une telle architecture permet de produire
de nombreuses arrêtes successives relativement longues, efficaces en traction et en
freinage. On utilise un maximum de la surface de la raquette pour produire de nombreuses
zones d'arêtes allongées.
[0063] En variante, les éléments de sculpture 31 traversent la zone de pied 3 sur une largeur
supérieure à 50% de cette zone.
[0064] Les éléments de sculpture peuvent avoir plusieurs types de profils, comme par exemple
un profil sensiblement rectiligne ou en forme de « V ».
[0065] Dans l'exemple de la figure 1, un agencement avec des éléments de sculpture 31 opposés
est illustré. Dans cet exemple, à l'avant de la raquette, les éléments de sculpture
31 sont agencés en forme de « V », la pointe du « V » étant orientée vers l'avant
de la raquette. A l'arrière de la raquette, les éléments 31 sont agencés en forme
de « V » inversé, c'est-à-dire avec la pointe du « V » orientée vers l'arrière. Ces
dispositions inverses permettent de mieux gérer les efforts de traction (en particulier
avec les éléments de sculpture de l'avant de la raquette illustrés à la figure 1)
et de freinage (en particulier avec les éléments de sculpture de l'arrière de la raquette
également illustrés à la figure 1). Plusieurs éléments en forme de « V » peuvent se
succéder, avec ou sans espace intermédiaires.
[0066] Tel qu'illustré à la figure 1, certains éléments de sculpture 31 sont agencés de
façon à ce que leur axe principal forme un angle alpha inférieur à 60° et de préférence
45° par rapport à l'axe transversal de la raquette.
[0067] Par ailleurs, au moins un débord latéral 5 de la face de contact 50 comporte une pluralité
d'éléments de sculpture périphériques 32 sensiblement allongés et orientés dans le
sens longitudinal de la raquette. De façon similaire aux éléments de sculpture transversaux
31, les éléments de sculpture 32 agencés sur les bordures, et orientés dans le sens
longitudinal de la raquette, procurent un agencement d'arêtes actives aptes à bien
stabiliser la raquette pour éviter qu'elle glisse latéralement lorsque le marcheur
est sur un terrain incliné latéralement. Dans cet exemple, les éléments de sculpture
périphériques 32 procurent un agencement en forme de créneaux. Cet agencement en forme
de créneaux procure un double effet. Tout d'abord, les portions orientées dans le
sens longitudinal permettent de stabiliser la raquette sur sol incliné ou en dévers.
Ensuite, les portions en sens transversal permettent de transmettre les efforts de
traction et de freinage lorsque les éléments de sculpture de la zone de pied sont
peu ou pas en contact avec la neige. Ces éléments de sculpture 32 périphériques permettent
également de produire une zone de grip externe complémentaire au reste de la surface
de la raquette.
[0068] Tel que montré aux figures 3 et 4, la portion frontale 7 de la raquette est relevée
et comprend également, sur la face de contact, une pluralité d'éléments de sculpture
31. Ces éléments de sculpture permettent d'allonger la zone de traction pour permettre
une transmission de force jusqu'à la fin de la phase de déroulé du pied.
[0069] Par ailleurs, selon un mode de réalisation préférentiel de la raquette, la portion
frontale 7 de la raquette correspond sensiblement à l'avant de la zone de pied 3,
tel que montré par exemple aux figures 2 et 3. Un tel agencement, couplé aux éléments
de sculpture 31 et 32 permet l'obtention d'une raquette parfaitement ergonomique,
dont les performances sont sensiblement accrues. En effet, la démarche naturelle et
le déroulé du pied dans le respect de la biomécanique du corps humain permet de transmettre
des efforts accrus à la zone de la semelle en comparaison avec une raquette traditionnelle.
Les éléments de sculpture reçoivent donc les impulsions mécaniques du marcheur pratiquement
sans interférence, et peuvent ainsi transformer ces impulsions en traction, ou encore
en force de freinage, selon le cas. Les performances de traction et de freinage ainsi
obtenues dépassent les performances potentielles des raquettes classiques qui sont
affectées par une ergonomie imparfaite et par la présence d'une spatule avant.
[0070] Tel que préalablement décrit, la structure de base 2 comprend des éléments de renfort
20 et 30. Pour optimiser la traction de la raquette, au moins une portion des éléments
de sculpture 31, 32 sont montés en coopération avec au moins une portion des éléments
de renfort. Les efforts du marcheur sont ainsi directement transmis aux éléments de
sculpture, qui peuvent ainsi agir directement dans la neige, pour une efficacité optimale.
Numéros de référence employés sur les figures
[0071]
- 1
- Raquette à neige
- 2
- Structure de base
- 3
- Zone de pied
- 4
- Zone de portance
- 5
- Débord latéral
- 6
- Logement
- 7
- Portion frontale
- 8
- Bec frontal
- 9
- Rebord latéral
- 10
- Couvre-tige
- 11
- Spatule
- 12
- Zone de protection de coup-de-pied
- 13
- Anti-recul
- 14
- Bloqueur
- 15
- Dégagement de spatule
- 16
- Surface inférieure de débord latéral
- 17
- Face inférieure de contact de la structure de base
- 18
- Elément de serrage
- 19
- Ouverture de spatule arrière
- 20
- Elément de renfort principal
- 21
- Secteur appui 1er métatarse
- 22
- Secteur appui 5ème métatarse
- 23
- Secteur appui du talon
- 24
- Secteur appui cuboïde
- 25
- Secteur appui scaphoïde
- 26
- Secteur latéral
- 27
- Secteur latéral
- 30
- Elément de renfort secondaire
- 31
- Elément de sculpture transversal
- 32
- Elément de sculpture longitudinal
- 40
- Couche de confort
- 50
- Face de contact
- 60
- Face de fixation
1. Raquette à neige (1) comportant une structure de base (2) en matériau thermoplastique
formant une zone de portance (4) comprenant un débord latéral (5) de chaque côté d'une
zone de pied (3), ladite raquette (1) comportant une face de contact (50) et une face
de fixation (60), ladite zone de portance (4) comportant du côté de la face de contact
(50) :
(iii) une pluralité d'éléments de sculpture périphériques (32) sensiblement allongés
en matériau thermodurcissable ou élastomère réticulé de préférence diénique, orientés
dans le sens longitudinal de la raquette, agencés sur au moins un des débords latéraux
(5) ;
(iv) une pluralité d'éléments de sculpture (31) en matériau thermodurcissable ou élastomère
réticulé de préférence diénique, agencés sur tout ou partie de la zone de pied (3),
lesdits éléments de sculpture (31) étant de forme sensiblement allongée, traversant
la zone de pied (3) sur une largeur supérieure à 25% et préférablement plus de 40%
de la largeur de la zone de pied (3) où se trouvent lesdits éléments de sculpture
(31).
2. Raquette à neige (1) selon la revendication 1, dans laquelle la pluralité d'éléments
de sculpture périphériques sont agencés en forme de créneaux.
3. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, dans laquelle
lesdits éléments de sculpture (31) sont continus ou discontinus.
4. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle
lesdits éléments de sculpture (31) traversent la zone de pied (3) sur une largeur
supérieure à 50% de la largeur de la zone de pied (3) où se trouvent lesdits éléments
de sculpture (31).
5. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
lesdits éléments de sculpture (31) ont leur axe principal sensiblement parallèle à
l'axe transversal de la raquette.
6. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle
lesdits éléments de sculpture (31) sont sensiblement rectilignes.
7. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle
lesdits éléments de sculpture (31) sont en forme de « V ».
8. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
lesdits éléments de sculpture (31) sont agencés de façon à ce que leur axe principal
forme un angle alpha inférieur à 60° et préférentiellement à 45° par rapport à l'axe
transversal de la raquette.
9. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
la portion frontale (7) de la raquette est relevée et comprend également, sur la face
de contact, une pluralité d'éléments de sculpture (31).
10. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
la portion frontale de la raquette correspond sensiblement à l'avant de la zone de
pied (3).
11. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
la structure de base (2) comprend un élément de renfort (20, 30), au moins une portion
des éléments de sculpture (31, 32) étant monté en coopération avec ledit élément de
renfort.
12. Raquette à neige (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle
la structure de base (2) et les éléments de sculpture sont déformables élastiquement.