[0001] La présente invention a pour objet un article de joaillerie, notamment une bague,
dont la taille peut varier.
[0002] Il existe plusieurs cas courants dans lesquels le propriétaire d'un article de joaillerie,
comme une bague ou un bracelet rigide, peut souhaiter modifier la taille du bijou
: modification de sa morphologie ou transmission du bijou à une autre personne, par
exemple.
[0003] Dans le cas d'une bague, l'augmentation d'une demi-taille ou d'une taille est une
opération relativement simple pour laquelle le bijoutier peut utiliser un outil conique
(triboulet) pour déformer plastiquement la bague. Par contre, d'autres opérations
(diminution de la taille ou augmentation de plus d'une taille) nécessitent des manipulations
plus complexes et invasives : le bijoutier doit couper l'anneau, retirer ou ajouter
de la matière, ressouder l'anneau et enfin rendre à la bague son aspect originel (polissage...).
[0004] Pour remédier à ce problème, l'homme du métier a réalisé des bagues à tailles variables
déformables plastiquement. Le document
GB 2309372 décrit une telle bague formée d'un anneau fendu qui peut être facilement déformé
plastiquement pour être agrandi ou resserré. Le document
EP 1 358 814 décrit quant à lui une bague formée d'un anneau plein ou fermé comprenant une portion
de déformation plastique (sorte de ressort) qui peut être étirée ou compressée pour
faire varier la taille de la bague. Dans les deux cas, l'utilisateur a l'avantage
de pouvoir ajuster la taille de son bijou facilement. Cependant, la position choisie
n'est pas toujours stable et peut changer lorsque le bijou est porté. De plus, le
risque existe d'abîmer le bijou en cas de déformation plastique trop importante, qui
deviendrait irréversible. En outre, dans le domaine de la joaillerie, l'esthétique
est clé et une bonne solution pour un bijou à taille variable se doit d'être discrète
et harmonieuse.
[0005] Toujours avec l'objectif d'en modifier la forme, l'homme du métier a également créé
des articles de joaillerie intégrant des alliages à mémoire de forme.
[0006] Un alliage à mémoire de forme (AMF) est un alliage métallique possédant plusieurs
propriétés: la capacité de garder en mémoire une forme initiale et de la retrouver
même après une déformation (effet mémoire simple sens) ou la possibilité d'alterner
entre deux formes préalablement mémorisées lorsque sa température varie autour d'une
température critique (effet mémoire double sens), et un comportement superélastique
permettant des allongements sans déformation permanente supérieurs à ceux des autres
métaux. Parmi les alliages à mémoire de forme les plus connus et utilisés, on trouve
toute une famille d'alliages de nickel et de titane (NiTi).
[0007] Parmi les AMF, les alliages dits superélastiques ont la capacité de se déformer énormément
(jusqu'à 10%) de façon réversible sous l'effet d'une contrainte en créant une phase
induite par ladite contrainte. Lorsque la contrainte est retirée, la nouvelle phase
devient instable et l'alliage reprend sa forme initiale. Contrairement aux alliages
à effet mémoire simple ou double sens, aucun changement de température n'est nécessaire
pour que l'alliage retrouve sa forme initiale.
[0008] Les caractéristiques des AMF proviennent du fait que ces alliages ont deux phases
cristallographiques appelées phase martensitique et phase austénitique (par analogie
aux aciers, bien que la transformation soit indépendante du temps dans le cas des
AMF). Le passage d'une phase à une autre se fait soit par changement de température,
soit par application d'une contrainte. L'intérêt des AMF est que la transformation
de phase est displacive (faibles déplacements globaux et homogène d'atomes, donc pas
de changement, même local, de la composition chimique) plutôt que diffusive. Toute
déformation pseudo plastique appliquée dans la phase martensitique va entraîner la
réorientation des variantes de martensites (déformation en dessous de la limite élastique).
En chauffant pour retrouver la phase austénitique, l'alliage retrouve sa forme initiale.
[0009] On définit les températures de transition suivantes :
Ms et Mf, les températures auxquelles la transition en phase martensitique débute
et respectivement finit lorsque l'alliage est refroidi ;
As et Af, les températures auxquelles la transition de phase martensitique en phase
austénitique débute et respectivement finit lorsque l'alliage est chauffé.
[0010] Comme indiqué plus haut, certains alliages à mémoire de forme ont un effet mémoire
simple sens : l'alliage est capable de retrouver par chauffage sa forme initiale après
une déformation mécanique.
[0011] Le principe de l'effet mémoire simple sens est le suivant (voir les graphiques des
figures 6 et 7):
- (a) L'alliage dans sa forme initiale est refroidi sans contrainte en partant d'une
température Ti qui est supérieure à Ms, et cela jusqu'à une température Tf inférieure
à Mf. On forme donc de la martensite mais la déformation de transformation est nulle.
- (b) Une contrainte (charge et décharge) est appliquée à température constante (Tf)
pour déformer l'alliage dans une seconde forme. Il n'y a pas transformation de phase,
mais réorientation des variantes de martensite formées lors du refroidissement à l'étape
(a). Il est important de noter que cette contrainte appliquée ne doit pas dépasser
la limite élastique. La déformation lors de cette étape est pseudo-plastique
- (c) L'alliage est réchauffé jusqu'à une température Ti supérieure à Af sous contrainte
nulle. Il y a changement de phase (la martensite se transforme en austénite) et l'alliage
reprend ainsi sa forme initiale.
[0012] Certains manufacturiers ont donc utilisé les propriétés des alliages à mémoire de
forme pour réaliser des articles de joaillerie dont la forme peut être modifiée par
contrainte et/ou changement de température.
[0013] Le document
EP 0 313 070 propose de réaliser un bijou dans un alliage superélastique à une température comprise
entre 0°C et la température corporelle (définie par 36°C). La caractéristique superélastique
implique donc que, sous contrainte et à la température de porter, le matériau change
de phase. Ce document précise en outre que la température Af n'est pas supérieure
à 0°C.
[0014] Le document
FR 2 936 686 décrit également un bijou réalisé en grande partie dans un alliage superélastique,
donc susceptible de déformation sous l'action d'une contrainte et reprenant parfaitement
sa forme lorsque la contrainte cesse d'être exercée. Le but est de permettre une mise
en place aisée de bijou comme les bracelets, colliers et boucles d'oreilles ainsi
que la réalisation de bagues à tailles multiples. Les températures de transition recherchées
sont comprises entre -100° et 50°C et l'alliage est superélastique à des températures
proches de la température de porter.
[0015] Avec les solutions proposées par ces deux documents
EP 0 313 070 et
FR 2 936 686, le bijou peut être déformé par contrainte à des températures proches de la température
de porter, notamment pour faciliter son enfilage, avant de reprendre sa forme d'origine
lorsque la contrainte de déformation est supprimée. Cependant, le bijou ainsi réalisé
va également pouvoir se déformer lorsqu'il est porté sous l'effet d'une contrainte
non désirée comme lorsque le bijou est pris par accident dans un vêtement. La forme
et la taille d'un bijou en alliage superélastique à des températures proches de la
température corporelle n'est donc pas stable et il y a donc un risque de déformation
non souhaitée ou de perte du bijou lorsqu'il est porté.
[0016] Le document
KR 2009 0008249 décrit une bague réalisée dans un AMF a effet mémoire simple sens caractérisé par
une température de transition Ms inférieure à la température corporelle et une température
de transition Af supérieure à 40°C. Les températures Ms et Af restent tout de fois
proche de la température corporelle puisque le but de ce document est que la bague
se referme à la taille du doigt une fois portée : une température Af trop élevée risquerait
de brûler le porteur et une température Ms trop basse rend l'invention inutilisable.
[0017] Le document
EP 2 682 017 décrit également un bijou formé d'élément en AMF à effet mémoire simple sens dont
la température Af est proche de la température corporelle, pour que le bijou reprenne
une forme de base une fois porté (c'est-à-dire chauffé par la chaleur corporelle du
porteur).
[0018] Le document
EP 1 238 600 décrit encore des articles de joaillerie en AMF à effet mémoire simple sens dont
la forme change à des températures proches de celle du corps humain (température de
porter). Les alliages choisis présentent des températures de transition, et notamment
une température Af, entre 20°C et 35°C. De plus, dans ce document, l'intervalle entre
les températures de transition est délibérément étroit pour avoir un changement de
forme rapide. Un tel bijou va donc changer de forme lorsqu'il est porté (chauffé par
le porteur, chauffé sous une veste, refroidi à l'air libre ou trempé dans l'eau froide)
pour un aspect ludique, esthétique ou encore pratique (enfilage facilité d'un bracelet
qui se resserre une fois porté grâce à la chaleur corporelle du porteur).
[0019] Cependant, en utilisant un AMF à effet mémoire simple sens dont les températures
de transition et notamment la température Af sont proches de la température corporelle
et/ou avec un petit intervalle entre les températures de transition, comme dans
KR 2009 000 8240,
EP 2 682 017 et
EP 1 238 600, la forme du bijou réalisé dans un tel alliage n'est pas stable lorsqu'il est porté,
puisqu'un faible changement de température, comme un passage sous l'eau froide, suffirait
à induire un changement de phase et donc une possible déformation. Si cela n'est pas
un inconvénient lorsque la déformation n'a qu'un impact esthétique, il en va autrement
lorsque la déformation du bijou pourrait entraîner un changement de taille.
[0020] Ces problématiques liées à l'utilisation des AMF (superélastique ou à effet mémoire
simple sens) dans la bijouterie sont également mentionnées dans le document
EP 3 040 790 qui cherche à exploiter les caractéristiques avantageuses de certains alliages à
base de titane tout en évitant ou réduisant leurs effets mémoire de forme considérés
dans ce document comme parasites.
[0021] Le but de la présente invention est de réaliser un article de joaillerie, notamment
une bague, au moins en partie en alliage à mémoire de forme, dont la taille ou la
forme puisse être ajustée (agrandie ou rétrécie par exemple) facilement et de manière
réversible et non invasive, et dont la taille ou la forme une fois ajustée reste stable
et ne risque pas de changer lorsque l'article est porté.
[0022] La présente invention a pour objet un article de joaillerie selon la revendication
1.
[0023] Les figures annexées illustrent schématiquement plusieurs formes d'exécution d'un
article de joaillerie selon l'invention.
Les figures 1a et 1b illustrent une première forme d'exécution d'une bague selon l'invention
dans une première et une seconde position stable respectivement.
Les figures 2a et 2b illustrent une variante de la première forme d'exécution d'une
bague selon l'invention dans une première et une seconde position stable respectivement.
Les figures 3a et 3b illustrent une seconde forme d'exécution d'une bague selon l'invention
dans une première et une seconde position stable respectivement.
Les figures 4a et 4b illustrent une variante de la seconde forme d'exécution d'une
bague selon l'invention dans une première et une seconde position stable respectivement.
Les figures 5a et 5b illustrent une troisième forme d'exécution d'une bague selon
l'invention dans une première et une seconde position stable respectivement.
Les figures 6 et 7 illustrent graphiquement le principe de l'effet mémoire simple
sens des AMF.
[0024] Dans la première forme d'exécution illustrée aux figures 1a et 1b, l'article de joaillerie
selon l'invention est une bague 1 comprenant un anneau fermé ou plein 2 sur lequel
peut être monté par exemple un élément décoratif 3. L'anneau 2 comprend au moins une
première portion 20 réalisée dans un alliage à mémoire de forme (AMF). La seconde
portion 21 de l'anneau 2 peut être réalisée dans tout matériau approprié et est reliée
à la première portion 20 par tout moyen connu et approprié pour former l'anneau 2.
[0025] De préférence, et comme illustré aux figures, l'élément décoratif 3 est monté sur
l'anneau 2 de sorte à couvrir ladite au moins une première portion 20 de l'anneau
2 en AMF. L'homme du métier peut évidemment placer différemment l'élément décoratif
3 ou la première portion 20 en AMF en fonction des contraintes esthétiques ou techniques
de l'article de joaillerie.
[0026] Dans une variante de la première forme d'exécution illustrée aux figures 2a et 2b,
la première portion 20' de l'anneau 2 n'est pas une portion massive en alliage à mémoire
de forme mais présente une structure en AMF dite « lattice » ou ressort.
[0027] Dans une seconde forme d'exécution de l'invention illustrée aux figures 3a et 3b
et 4a et 4b, la bague 10 comprend un anneau 4, 4' entièrement réalisé en alliage à
mémoire de forme. Dans la variante des figures 3a et 3b, l'anneau 4 est ouvert ou
fendu (et présente donc deux extrémités) tandis que dans la variante des figures 4a
et 4b, l'anneau 4' est fermé ou plein.
[0028] Dans une troisième forme d'exécution de l'invention illustrée aux figures 5a et 5b,
la bague 100 se compose d'un anneau intérieur 5 plein réalisé en alliage à mémoire
de forme et d'un élément décoratif 6 formant un anneau extérieur et entourant l'anneau
intérieur 5. L'élément décoratif 6 peut également être mobile par rapport à l'anneau
intérieur 5.
[0029] En utilisant un alliage à mémoire de forme pour la portion 20, 20', l'anneau 4, 4'
ou l'anneau intérieur 5, il est alors possible de modifier la taille de la bague 1,
10, 100 selon le principe décrit ci-dessus dans la définition d'un alliage à mémoire
de forme.
[0030] Les figures 1a, 2a, 3a, 4a et 5a illustrent la bague 1, 10, 100 dans une taille initiale
ou première taille A. Depuis cette première taille A, en refroidissant la bague 1,
10, 100 à une température Tf inférieur à Mf, la portion 20, 20', l'anneau 4, 4' ou
l'anneau intérieur 5 change de phase pour passer en phase martensitique. Il est alors
possible de déformer la bague 1, 10, 100, et en particulier l'anneau 2, 4, 4', ou
5, en lui appliquant une contrainte à température constante pour l'agrandir et l'amener
dans sa seconde taille B illustrée aux figures 1b, 2b, 3b, 4b et 5b.
[0031] Tant que la bague 1, 10, 100 n'est pas chauffée à une température supérieure à As,
elle va rester dans une position stable correspondant à sa seconde taille B. Par contre,
si la bague 1, 10, 100 dans sa seconde taille B est chauffée à une température supérieure
à Af sous contrainte nulle alors elle va reprendre sa première taille A.
[0032] Une fois la bague 1, 10, 100 refroidie à température ambiante, elle va garder sa
première taille A, qui est à nouveau une position stable, sans contrainte ni chauffage.
[0033] Il est également possible de faire prendre à la bague 1 des tailles intermédiaires
entre la première taille A et la seconde taille B. Plusieurs options sont possibles
:
- En appliquant une contrainte intermédiaire en phase martensitique : Il est possible
en phase martensitique de déformer la bague 1, 10, 100, et en particulier la portion
20, 20', l'anneau 4, 4' ou l'anneau intérieur 5, en lui appliquant une contrainte
intermédiaire à température constante pour l'amener dans une taille intermédiaire
entre la première taille A et sa seconde taille B décrites ci-dessus ;
- En chauffant à une température et durant un temps judicieusement choisis (par exemple
en chauffant à des températures moins élevées, mais toujours supérieures à Af, et/ou
pendant moins longtemps) : on peut alors obtenir des tailles intermédiaires lorsque
la bague 1, 10, 100 est chauffée pour que la portion 20, 20', l'anneau 4, 4' ou l'anneau
intérieur 5 change de phase pour repasser en phase austénitique ;
- En chauffant la bague 1, 10, 100 pour la faire repasser en phase austénitique, alors
qu'elle est positionnée sur un cylindre calibré (triboulet) à une hauteur correspondant
à la taille intermédiaire souhaitée. La bague 1, 10, 100 et en particulier la portion
20, 20', l'anneau 4, 4' ou l'anneau intérieur 5 ne retrouve alors pas sa taille initiale
A mais une taille intermédiaire.
[0034] En théorie, les possibilités de déformation des alliages AMF atteignent 6 à 8%. Les
résultats pratiques pour les alliages AMF précieux atteignent 3 à 4%. Pour une bague,
la différence entre une taille 52 (circonférence 5.18 cm) et une taille 50 (circonférence
5.03 cm) est d'environ 3%. Il est donc possible de modifier une bague d'environ ±1
taille.
[0035] Il n'est pas souhaitable que les températures de transition de l'AMF choisi pour
la portion 20, 20', l'anneau 4, 4' ou l'anneau intérieur 5 soient proches des températures
rencontrées lorsque la bague 1, 10, 100 est portée, et en particulier de la température
corporelle. En effet, la taille de la bague 1, 10, 100 doit être stable lorsqu'elle
est portée, au risque de la perdre (agrandissement) ou de ne plus pouvoir la retirer
(rétrécissement).
[0036] Selon l'invention, l'alliage à mémoire de forme utilisé pour réaliser la portion
20, 20', l'anneau 4, 4' ou l'anneau intérieur 5 est donc choisi pour que sa température
Af soit supérieure à et suffisamment éloignée des températures rencontrées lorsque
la bague 1, 10, 100 est portée ou température corporelle du porteur. Ainsi, la bague
1, 10, 100 portée dans sa seconde taille B ne risque pas de revenir à sa première
taille A simplement chauffée par la chaleur corporelle du porteur.
[0037] De préférence, l'alliage à mémoire de forme choisi présente donc une température
de transition Af supérieure à 80°C, de manière encore plus privilégiée supérieure
à 90°C.
[0038] De préférence encore, l'alliage à mémoire de forme présente également une température
Af inférieure à 650°C, de manière encore plus privilégiée inférieure à 350°C. Ces
températures permettent une mise en oeuvre aisée du changement de taille (système
de chauffage basique, pas besoin de four spécifique) et d'éviter une dégradation de
l'article de joaillerie lors du cycle de chauffe (notamment pour les revêtements de
surface décoratifs ou les pierres fines montées sur l'article de joaillerie).
[0039] Dans le cas des alliages à mémoire de forme non précieux comme ceux de la famille
NiTi, il sera possible de choisir des alliages avec une température de transition
Af comprise entre 80°C et 100°C par exemple.
[0040] De préférence, l'alliage à mémoire de forme utilisé est composé majoritairement d'un
métal précieux comme le palladium, le platine ou l'or. De manière privilégiée, le
métal précieux constitue plus de 500%owt (pourmille massique ou ‰m), de façon encore
plus privilégiée, plus de 750‰wt de l'alliage à mémoire de forme. Plusieurs alliages
sont envisageables, comme par exemple (composition donnée en pourcentages atomiques)
:
- 50Ti-50Pd, 55Pd-Ti-5Zr et 55Pd-Ti-5Hf pour le palladium ;
- 50Pt-50Tu, Ti-35Pt-5Zr, Ti-45Pt-5Ru, Ti-35Pt-10Ir et Ti-22Pt-22Ir pour le platine
;
- 50Au-50Ti, 50Au-40Ti-10Zr, 52Au-47Ti-1Zr, 50Au-45Ti-3Zr-2Nb, 10Ni-50Ti-40Au, 50Ti-40Au-10Ni
(celui-ci présente une température de transition Af de 440°C), 47Au-33Cu-20AI, Au-30Cu-15AI-3Ti
et Au-30Cu-15Al-3Fe, pour l'or.
[0041] Les formes d'exécution ci-dessus décrivent toutes une bague, mais l'invention peut
être étendue à tout article de joaillerie. Par analogie, l'invention peut être également
être appliquée à des éléments d'habillage horloger, notamment les bracelets à maillons
rigides ou à maille.
1. Article de joaillerie comprenant au moins une portion (20, 20', 4, 4', 5) réalisée
dans un alliage à mémoire de forme, caractérisé par le fait que la température (Af) de fin de transition de phase martensitique en phase austénitique
de l'alliage à mémoire de forme est supérieure et suffisamment éloignée de la température
corporelle ou température de porter pour que ladite portion (20, 20', 4, 4', 5) ne
change pas de phase lorsque l'article de joaillerie est porté.
2. Article de joaillerie selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la température de fin transition (Af) est supérieure ou égale à 70°C.
3. Article de joaillerie selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la température de fin de transition (Af) est supérieure ou égale à 90°C.
4. Article de joaillerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'alliage à mémoire de forme est composé à plus de 500%owt d'un métal précieux choisi
parmi le palladium, le platine ou l'or.
5. Article de joaillerie selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'alliage à mémoire de forme est composé à plus de 750%owt d'un métal précieux choisi
parmi le palladium, le platine ou l'or.
6. Article de joaillerie selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que ledit alliage à mémoire de forme est constitué, en masse, de 750 à 900‰ d'Or,
50 à 245‰ de Titane,
5 à 150‰ de Zirconium,
0 à 50‰ de Niobium.
7. Article de joaillerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la portion (20') en alliage à mémoire de forme présente une structure en alliage
à mémoire de forme dite « lattice » ou ressort.
8. Article de joaillerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la portion en alliage à mémoire de forme est un anneau plein (4 ; 5).
9. Article de joaillerie selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que la portion en alliage à mémoire de forme est un anneau fendu (4').
10. Article de joaillerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'article de joaillerie comprend un élément décoratif (3, 6) recouvrant la portion
(20, 20', 4, 4', 5) en alliage à mémoire de forme.