[0001] La présente invention appartient au domaine de l'œnologie. Elle concerne plus particulièrement
les verres destinés à la dégustation de vins.
[0002] Il est connu en œnologie qu'un même vin, versé et bu dans des verres de formes différentes,
n'a pas, vis à vis du même dégustateur, la même odeur ou le même goût.
[0003] Cet effet est dû à plusieurs phénomènes physiques et chimiques. Le vin est composé
de multiples éléments dont des molécules d'éthanol, d'éthanal, de glycérol, des tanins,
des composés phénoliques et volatiles, les esters, des matières minérales et végétales,
les acides volatiles, etc. Ces diverses molécules sont libérées dans l'air avoisinant
le vin plus ou moins rapidement selon la géométrie du verre. Par exemple, le rapport
entre la surface libre du vin, qui détermine en partie la vitesse de libération des
arômes et d'oxygénation du vin, et le volume de vin contenu dans le verre explique
donc en partie le choix de verres de forme ballon, tulipe ou au contraire flûte,...
Un vin rouge jeune a besoin d'oxygénation, qui justifie une surface de vin libre élevée,
là où un vin plus âgé n'a au contraire moins besoin de cette oxygénation, et est préférablement
bu, dans un verre de plus faible diamètre.
[0004] La volonté de conserver les arômes dans un volume d'air peu ventilé justifie de son
côté le choix d'un diamètre de la partie haute du verre, dite buvant, inférieur au
diamètre maximal de la zone contenante du verre, dite paraison.
[0005] De même, il est connu que les papilles gustatives situées dans les différentes zones
de la bouche du dégustateur ne sont pas dédiées à la perception des mêmes saveurs
: certaines parties sont particulièrement dédiées à la détection de l'amertume, d'autres
à la perception de l'acidité, d'autres encore à la perception de la qualité sucrée
ou salée d'un aliment etc. La forme de la partie haute du verre, oriente alors le
vin bu vers certaines papilles en priorité, ce qui permet de créer en quelque sorte
une séquence de lecture gustative du vin qui va mettre en avant telle ou telle de
ses qualités.
[0006] Le choix d'un verre approprié pour un vin haut de gamme, qui a nécessité de grands
efforts de création, peut donc être décisif dans la perception de sa qualité par le
dégustateur.
[0007] La forme intérieure du verre devient donc un objet d'études et de création.
[0008] Des verres spécifiquement conçus dans le but de mettre en valeur un type particulier
de vin ont déjà été proposés dans l'art antérieur.
[0009] Divers moyens de faire ressortir les arômes plus rapidement ont été envisagés, le
plus souvent en créant des turbulences au sein du vin lorsque le verre est soumis
à un mouvement circulaire très classique.
[0010] Parmi ceux-ci, le brevet
FR 2 684 534 de 1991 présente un verre comportant un bord d'arrêt formant saillie en partie intérieure
de la paraison, sensiblement au niveau de la surface libre du vin, de manière à perturber
le mouvement giratoire du vin et à créer des turbulences dans le vin lorsque le verre
est mû en rotation, et ainsi à faciliter la libération des molécules aromatiques.
[0011] De même, le brevet
FR 2 817 134 de 2000 décrit un verre comportant à l'intérieur de sa paraison une nervure s'étendant selon
une génératrice de la surface de la paraison, du fond du verre jusqu'au buvant. Cette
nervure prend préférentiellement une forme de facette perpendiculaire localement à
la paraison du verre. Elle est éventuellement constituée d'un décrochement localisé
du contour périphérique de la paraison. Elle provoque également de fortes turbulences
locales du vin, dans le but de faire ressortir les molécules aromatiques de celui-ci.
[0012] Ces différentes mises en œuvre présentent des inconvénients d'efficacité limitée,
ou au contraire de véritables turbulences (arête vive des nervures présentées, cassure
dans le parcours du vin), de nature a provoquer plus un effet de mixage du vin et
entre autres de rupture de phénols, que d'oxygénation légère et d'expression des arômes.
[0013] L'objectif de cette invention est d'obtenir une expression des arômes du vin par
la création de mouvements de brassage au sein du verre.
[0014] Selon un second objectif, l'invention cherche à éviter de briser certaines molécules
présentes dans le vin par un brassage trop violent, mais à les bousculer de façon
homogène.
[0015] A cet effet, l'invention concerne un verre à boisson, du type comportant une paraison
à symétrie de révolution autour d'un axe vertical, comprenant à l'intérieur de ladite
paraison un ensemble d'au moins deux nervures internes réparties régulièrement sur
la périphérie de la paraison, s'étendant chacune sensiblement le long d'une génératrice
de la paraison, pratiquement depuis le fond du verre, jusqu'à une hauteur de la paraison
inférieure à un niveau de remplissage normal du verre, différente pour chacune des
nervures internes.
[0016] Les nervures internes sont réparties angulairement de façon régulière pour provoquer
un brassage homogène du vin, ce qui n'est pas obtenu par une nervure unique, qui tend
à perturber le développement aromatique du vin, ou par des nervures en saillie formant
un angle trop important avec la paraison.
[0017] On comprend également qu'il est souhaité ici que l'effet de brassage s'arrête en
dessous du niveau de la surface libre du vin, pour éviter un effet de turbulence de
la surface.
[0018] Selon un mode de réalisation avantageux, la hauteur de chaque nervure interne correspond
à un niveau de remplissage normal du verre.
[0019] On combine ici l'effet de brassage du vin contenu avec une mesure visuelle facilitée
du volume de vin versé dans le verre.
[0020] Préférentiellement, le verre comporte trois nervures internes telle que décrites.
[0021] Ces trois nervures internes présentent avantageusement alors des hauteurs correspondant
respectivement à des remplissages du verre de sept, onze et quinze centilitres, qui
correspondent aux remplissages les plus classiques d'un même verre.
[0022] Selon un mode de réalisation préféré, les nervures internes font saillie en surface
intérieure de la paraison.
[0023] Cette disposition correspond à une réalisation plus simple du verre, et permet de
réaliser des profils de nervures plus travaillés.
[0024] Avantageusement, le verre comprend également au fond de la paraison, sensiblement
selon l'axe de symétrie vertical du verre, un dôme en saillie, dit casserole, dans
lequel les nervures internes viennent se fondre.
[0025] On comprend qu'il s'agit ici de pousser, de plaquer le vin sur la paroi intérieure
du verre, donnant lieu ainsi à un frottement accru entre la matière composant le verre
et le vin. Ce principe facilitant, d'autant plus, la libération des différents arômes.
[0026] Alternativement, dans le cas de verre à champagne, le verre comprend également au
fond de la paraison un dôme en creux sur lequel les nervures internes viennent se
fusionner.
[0027] Dans ce cas, le dôme en creux comporte avantageusement entre quarante et quatre-vingts
impacts, dits accroches bulles, qui permettent de faire remonter les bulles de façon
homogène au centre du verre, sous forme d'une cheminée, permettant, à la périphérie
du liquide, d'obtenir une véritable couronne de mousse.
[0028] Dans le but de permettre un bon développement des arômes du vin, les nervures internes
présentent préférentiellement un profil analogue à celui d'une face de pale d'hélice
et de la casserole.
[0029] L'invention vise également un procédé de réalisation d'un verre tel qu'exposé, comprenant
des étapes de :
- création de la paraison dans un moule soufflé tourné, et réalisation du dôme par déformation
du fond de la paraison par l'extrémité haute de la jambe,
- création de la jambe dans un moule pressé fixe ou en jambe étirée, et du pied dans
un moule pressé fixe,
- assemblage de la jambe et du pied sur la paraison,
- fabrication d'un système de mâchoire pour venir assembler le pied sur le bas de la
jambe de façon industrielle
- rebrûlage d'une couture allant de la jambe au pied, si la jambe est réalisée dans
un moule pressé fixe.
[0030] La description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple d'un mode de réalisation
de l'invention, est faite en se référant aux figures annexées dans lesquelles :
La figure 1 est une vue de dessus d'un verre à dégustation selon l'invention, dans
le cas de verre à vin,
La figure 2 est une vue de côté d'un même verre,
La figure 3 est une vue en perspective du verre présenté en coupe selon un plan vertical
parallèle à son axe de révolution, mettant en évidence les nervures internes en forme
de pales d'hélice,
La figure 4 est une vue en perspective de dessous du même verre,
La figure 5 est une vue de côté, mettant en évidence le profil du pied du verre,
Les figures 6a à 6c détaillent la forme du pied du verre,
La figure 7 illustre de même une flûte à champagne selon l'invention, mettant en évidence
les nervures externes,
Le figure 8 est une vue de côté de la même flûte,
Les figures 9a à 9c illustrent un gobelet également doté de nervures internes selon
l'invention,
La figure 10 est une vue en coupe d'une nervure interne, montrant le profil de ladite
nervure,
La figure 11 illustre le profil d'une nervure interne, dans une variante de réalisation.
[0031] Comme on le voit sur les figures 1 à 4, un verre à dégustation 1 selon l'invention
comporte une paraison 2 destinée à recevoir un liquide, fixée sur une jambe 3, elle-même
solidarisée à un pied 4. Dans le cas présent, le verre considéré présente globalement
une symétrie de révolution autour d'un axe vertical Z.
[0032] On utilise dans la suite de la description le terme de buvant 5 pour désigner le
rebord supérieur de la paraison. Le verre 1 est également défini par sa ligne 6 de
plus grand diamètre.
[0033] Il s'agit ici d'un verre à paraison 2 de trente-cinq centilitres, en rondeur refermée
au buvant 5 pour conserver les arômes du vin. Ce verre est particulièrement adapté
à tous les types de vins jeunes tranquilles, en oxygénant beaucoup plus le vin.
[0034] Les dimensions de ce verre 1 sont ainsi : une hauteur totale d'environ vingt centimètres,
une hauteur de la paraison 2 de neuf centimètres, pour un diamètre maximum de huit
centimètres, un diamètre au buvant de six centimètres. La partie de la paraison 2
correspondant au fond du verre présente un rayon de courbure intérieur d'environ quatre
centimètres, alors que la partie haute présente un rayon de courbure moindre, de l'ordre
de onze centimètres.
[0035] L'épaisseur de la paraison 2 dépend du mode de fabrication du présent verre, elle
est supposée connue de l'homme de l'art et sort du cadre de la présente invention.
Elle sera, malgré tout, fine au niveau du buvant et coupé à froid.
[0036] L'invention reste cependant inchangée pour un verre 1 de type flûte ou gobelet ou
tout autre type de verre ou de contenant à liquide, à symétrie de révolution.
[0037] Le verre 1 comporte un ensemble de trois nervures internes 7a, 7b, 7c, conformées
sensiblement en pales d'hélice sont réalisées en relief à l'intérieur de la paraison
2. Ces trois nervures internes 7 sont réparties angulairement de façon régulière dans
le verre, et donc espacées deux à deux d'environ 120°.
[0038] Chacune de ces nervures internes 7 vient se fondre en sa partie inférieure dans un
dôme 8 faisant saillie au fond de la paraison 2, sensiblement selon l'axe de symétrie
vertical Z du verre 1. Dans le cas présent nullement limitatif, le dôme 8, conformé
sensiblement en "casserole" d'hélice d'avion ou d'éolienne, présente une hauteur d'environ
5 mm au dessus du fond du verre, et un rayon de courbure de dix millimètres.
[0039] Les nervures internes 7a, 7b, 7c s'étendent, sensiblement selon une génératrice de
la paraison 2 du verre 1, depuis le dôme 8 au fond du verre jusqu'à une hauteur différente
pour chacune des nervures, et égales dans le présent exemple à 28, 35 et 42 mm au
dessus du fond du verre. Ces valeurs correspondent, par ailleurs, à des remplissages
de sept, onze et quinze centilitres du présent verre à dégustation.
[0040] La nervure interne 7b la plus grande vient ainsi se terminer sensiblement au niveau
du plus grand diamètre 6 du verre, qui est aussi le niveau normal de remplissage du
verre (surface la plus grande pour une oxygénation maximale du vin), ici de quinze
centilitres.
[0041] Le choix de la forme du dôme 8 en casserole d'hélice et des trois nervures internes
7 est destiné à reproduire dans une certaine mesure la forme et la fonction d'une
hélice au sein du verre. Cette hélice est, comme on le comprend à la vue des figures,
plaquée contre les bords internes du verre 1.
[0042] Le profil de chaque nervure interne 7 (figure 10) est donc idéalement celui d'une
face de pale d'hélice, par exemple d'éolienne. Dans le cas présent de réalisation,
chaque nervure interne 7 présente une largeur qui va diminuant de bas en haut, avec
une largeur au niveau du fond du verre, à proximité du dôme 8, d'environ trois à quatre
millimètres, et une largeur en partie haute d'environ un millimètre et demi à deux
millimètres. La largeur de chaque nervure interne 7 au niveau du fond du verre est
différente pour chaque nervure (plus grande pour la nervure la plus longue, et plus
faible pour la nervure le plus courte).
[0043] Vue en section, la nervure interne 7 montre une épaisseur faible au regard de sa
largeur, par exemple de un millimètre environ, pour une largeur vue plus haut de un
à quatre millimètres. Les bords latéraux 9 de la section droite de la nervure interne
7 sont ici conformés en arc de cercle par simplicité de réalisation. Ils sont de profils
symétriques. La partie supérieure 10 de ladite nervure interne 7 est plane ou légèrement
concave.
[0044] Dans une variante de réalisation, chaque nervure présente sur sa partie la plus haute
ou plus fine un angle de + ou - 5 degrés par rapport à un plan vertical.
[0045] La jambe 3 du verre est ici de type baguette, connu en soi, et d'une hauteur de dix
centimètres environ.
[0046] Le pied 4 du verre présente la forme générale d'un disque épais de dimensions classiques
vis à vis de la hauteur et contenance du verre (par exemple un diamètre de sept centimètres
pour une épaisseur de sept millimètres), et d'axe confondu avec l'axe vertical Z de
révolution du verre.
[0047] Il comporte, en face inférieure (destinée à l'appui sur la surface de support du
verre), trois zone d'appui 12a, 12b, 12c sensiblement planes et coplanaires, disposées
sur la périphérie de pied, à 120° d'écart angulaire les unes des autres. Ces trois
zones d'appui 12a, 12b, 12c forment un support isostatique pour le verre. Leur largeur
est d'environ cinq millimètres, et elles font saillie vis à vis du reste de la face
inférieure du pied 4 d'environ deux millimètres.
[0048] La forme inférieure du pied 4 (et celle des zones d'appui 12) est obtenue par enlèvement,
dans un disque plan comportant les trois zones d'appui 12a, 12b, 12c, de trois secteurs
de cylindres 13a, 13b, 13c, de même rayon valant quinze centimètres, d'axes horizontaux
espacés angulairement de 120° les uns des autres, et concourant en un même point de
l'axe vertical Z du verre, situé 148 mm sous le plan formé par les zones d'appui 12.
Ces trois secteurs de cylindres 13a, 13b, 13c se rejoignent par des zones de transition
14a, 14b, 14c arrondies.
[0049] Ce mode de conception de la face inférieure du pied du verre explique la forme des
zones d'appui 12, comprenant deux arêtes 15, 16 orientées à 120°, jointes par un arrondi
17.
[0050] Cette forme de pied permet d'éviter que des gouttes d'eau ne stagnent dans la face
inférieure du pied lorsque le verre est retourné, comme c'est le cas de la plupart
des verres à pied existants.
[0051] Le verre selon l'invention est réalisé dans le présent exemple en cristal. Il peut
également être réalisé en verre avec ou sans minéraux, cristallin ou dans un autre
matériau, préférentiellement sans oxyde de plomb.
[0052] Le procédé de réalisation du verre est connu en soi. Il est de type mécanique machine
et comporte dans le présent exemple une étape de création de la paraison 2 dans un
moule en soufflé tourné, une étape de création de la jambe 3 et du pied 4 dans un
moule pressé fixe, une étape d'assemblage de la jambe et du pied sur la paraison,
et une étape de rebrûlage d'une couture allant de la jambe 3 au pied 4.
[0053] Dans une variante, le verre peut également être réalisé en soufflé à la bouche.
[0054] En imprimant au verre 1, à la main, un mouvement giratoire connu en soi, et classiquement
dans le sens opposé au déplacement des aiguilles d'une montre, le déplacement relatif
produit dans le verre est celui d'une hélice tripale venant brasser le vin.
[0055] Lors de la rotation du vin dans le verre, le dôme 8 provoque un mouvement du vin
vers la paroi du verre, en le plaquant sur la paraison intérieure du verre. Le vin
va donc monter progressivement le long de la paroi en étant régulièrement brassé par
les nervures internes 7 en forme de pales, et va libérer ses arômes primaires, secondaires
et tertiaires dans la surface libre du vin, c'est-à-dire entre le niveau du vin et
le buvant de la paraison du verre.
[0056] Le choix de trois nervures internes 7 de hauteurs différentes, dont la plus grande
vient s'arrêter au niveau libre normal de vin dans le verre, permet d'obtenir de façon
très intéressante un brassage plus vigoureux en fond de verre, et s'atténuant avec
la hauteur.
[0057] En effet, au dessus du niveau de la nervure la moins haute, deux nervures seulement
viennent agir sur le brassage du vin, puis une seule au dessus du niveau correspondant
à la hauteur de la seconde nervure. On maintient ainsi un effet d'expression vigoureuse
des arômes du vin, sans pour autant troubler la surface libre du vin à l'excès.
[0058] On comprend que le but du verre à dégustation selon l'invention, n'est surtout pas
de créer un mixeur par des arêtes trop vives des nervures internes 7, ou par des nervures
internes 7 s'étendant trop au dessus de la surface libre du vin (ce qui est la cas
des verres à dégustation de l'art antérieur comportant des nervures internes), mais
au contraire de permettre la création d'une série de mouvements mesurés au sein du
vin, et du vin le long de la paroi interne de la paraison 2, qui vont faciliter les
échanges et la libération des molécules aromatiques du vin, sans les briser, mais
en les bousculant de façon homogène.
[0059] La portée de la présente invention ne se limite pas aux détails des formes de réalisation
ci-dessus considérées à titre d'exemple, mais s'étend au contraire aux modifications
à la portée de l'homme de l'art.
[0060] Le verre à dégustation tel que décrit comporte trois nervures internes 7 réparties
à 120° les unes des autres. Il est possible en variante de proposer un verre doté
de deux nervures internes 7 à 180°, ou au contraire d'un plus grand nombre de nervures
internes 7, par exemple de quatre nervures internes 7 réparties à 90°.
[0061] Dans une variante, les nervures internes 7 sont réalisées en creux dans la paraison
2 du verre, au lieu d'être réalisées en relief, tout en gardant une forme sensiblement
inchangée. Dans ce cas, le verre 1 est naturellement doté d'une paraison 2 suffisamment
épaisse localement, au niveau de chaque nervure interne 7, pour permettre la création
de ladite nervure interne 7.
[0062] L'utilisation du verre reste dans cette variante sensiblement inchangée.
[0063] Dans une autre variante de réalisation, procurant les mêmes effets de brassage du
vin, les nervures 7 en forme de pales d'hélice ne sont pas collées sur la paraison
2, mais sont simplement sensiblement parallèles à ladite paraison 2, tout en en étant
distantes de quelques millimètres, et en étant solidarisées simplement au verre 1
au niveau du dôme 8 de fond de verre, ou sur une partie limitée de leur longueur.
[0064] Dans ce cas, les nervures internes 7 peuvent avantageusement être réalisées en un
matériau peu cassant, par exemple en alliage métallique inoxydable.
[0065] Cette disposition permet une réalisation du verre 1 à partir de pièces distinctes,
dont des demi-paraisons 2 classiques et dont les moules sont connus, avec un moulage
final de la paraison 2 autour du dôme 8. Par ailleurs, elle autorise un travail plus
affiné de la forme des pales de l'hélice. Le brassage du vin est également amélioré.
[0066] Dans une variante (figure 7), en surface extérieure de la paraison 2, le verre 1
selon l'invention comporte un nombre de nervures externes 11 égal au nombre de nervures
internes 7, chaque nervure externe 11 étant, dans le présent exemple non limitatif,
placée en face d'une nervure interne 7. Chaque nervure externe 11 démarre au niveau
de la jambe 3 du verre 1, et s'étend jusqu'à un niveau inférieur au niveau 6 de diamètre
maximum du verre.
[0067] La fonction de ces nervures externes 11 est, lors de la prise en main du verre, de
servir de prise pour les doigts, et ainsi de créer une distance entre les doigts et
la paraison 2, de nature à éviter que le verre 1 ne soit réchauffé localement par
le goûteur. Pour les trois nervures externes, une est calibrée et jaugée à 12.5cl
de façon à obtenir environ six verres de vin pétillant dans une bouteille
[0068] La présence de ces nervures externes 11 est particulièrement utile dans le cas de
vins devant être servis frais, tels que vins blancs.
[0069] Pour des champagnes ou vins mousseux, la présente des nervures internes 7 n'est pas
souhaitable, sauf à désirer favoriser le dégazage du vin. Les nervures externes11
sont alors seules présentes.
[0070] Dans une variante précisément dédiée à la dégustation de champagne, illustrée par
exemple par les figures 7 et 8, le verre 1 selon l'invention, ici en forme de flûte
à champagne, comporte également un dôme 8 en fond de verre, mais cette fois déterminé
en creux dans le fond du verre. Sa géométrie est globalement inchangée par rapport
à ce qui a été exposé plus haut, mais en creux. Son mode de réalisation est connu
en soi (moulage ou autre technique).
[0071] Dans ce cas, le dôme 8 est traité en surface par une série comportant typiquement
mais non limitativement de quarante à quatre-vingts impacts dits "accroche-bulle",
dont la fonction est de favoriser la création de germes de bulles sous forme de collerette,
contribuant ainsi à la création d'une véritable couronne de mousse à la surface du
champagne. La création de ces impacts accroche bulle est connue de l'homme de l'art,
et n'est donc pas détaillée plus avant ici.
[0072] Cette flûte à champagne comporte trois nervures externes 11 telles que décrites plus
haut, mais éventuellement pas de nervures internes 7.
[0073] Dans encore une autre variante (figures 9a à 9c) destinée à la dégustation d'autres
boissons telles que jus de fruits, le verre 1 selon l'invention ne comporte pas de
jambe 3, mais le fond de la paraison 2 sert également de zone d'appui. Pour ce faire,
il est doté d'une paraison 2 nettement plus épaisse dans la zone du fond du verre,
et de trois nervures externes 11 s'étendant d'abord sensiblement à l'horizontale,
avant de venir se rapprocher de la paraison du verre et de la tangente. Il comporte
trois nervures internes 7, qui pourront ne pas être disposées en vis à vis avec les
nervures externes, s'étendant du fond du verre jusqu'à des hauteurs différentes. Elles
s'étendent pratiquement au fond du verre jusqu'à des hauteurs différentes jaugées
et calibrées à 7, 11 et 15cl. Chaque nervure interne aura par exemple, sur sa partie
la plus haute ou plus fine, un angle de + ou - 5 degrés par rapport à un plan vertical.
La grande nervure s'étendant sensiblement jusqu'au niveau 6 de diamètre maximal du
verre. Il se peut que le dôme ou casserole ne figure pas au fond de la paraison intérieure
du verre, auquel cas, les nervures internes ne pourront pas s'étendre jusqu'au fond
du verre.
[0074] La description a été faite avec des nervures internes 7 de surface sensiblement plane
(de forme suivant celle de la paraison), symétrique, terminée par des arcs de cercles
(figure 10 pour la vue en section droite de la nervure interne).
[0075] Dans une variante de réalisation, illustrée sur la figure 11, le profil de chaque
nervure interne 7 est asymétrique, avec un bord d'attaque 9a (dans le sens de parcours
du vin si le verre est animé d'un mouvement de rotation en sens inverse des aiguilles
d'une montre) pratiquement tangent à la paraison 2, un bord de fuite 9b nettement
plus haut (par exemple deux millimètres) et une partie centrale 10 concave. Un tel
profil de nervure interne 7 pousse le vin vers l'intérieur du verre et augmente les
mouvements au sein de celui-ci, sans pour autant créer de mouvements trop violents
dans le vin.
1. Verre (1) à boisson, du type comportant une paraison (2) globalement à symétrie de
révolution autour d'un axe vertical Z,
caractérisé en ce qu'il comprend à l'intérieur de ladite paraison (2) un ensemble d'au moins deux nervures
internes (7), réparties régulièrement sur la périphérie de la paraison (2), ces nervures
internes (7) s'étendant chacune sensiblement le long d'une génératrice de la paraison
(2), pratiquement depuis le fond du verre, jusqu'à une hauteur de la paraison inférieure
ou égale à un niveau de remplissage normal du verre, et différente pour chacune des
de ces nervures internes.
2. Verre selon la revendication 1, caractérisé en ce que la hauteur de chaque nervure interne (7) correspond à un niveau de remplissage normal
du verre.
3. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte trois nervures internes (7a, 7b, 7c).
4. Verre selon la revendication 3, caractérisé en ce que les trois nervures internes (7a, 7b, 7c) présentent des hauteurs correspondant respectivement
à des remplissages du verre de sept, onze et quinze centilitres.
5. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les nervures internes (7) font saillie en surface intérieure de la paraison (2).
6. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend également, au fond de la paraison (2), selon l'axe Z de symétrie du verre,
un dôme (8) en saillie sur lequel les nervures internes (7) viennent se fusionner.
7. Verre selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend également au fond de la paraison (2), selon l'axe de symétrie du verre,
un dôme (8) en creux sur lequel les nervures internes (7) viennent se fusionner.
8. Verre selon la revendication 7, caractérisé en ce que le dôme (8) en creux comporte entre quarante et quatre-vingts impacts accroche bulle.
9. Verre selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les nervures internes (7) présentent un profil analogue à celui d'une face de pale
d'hélice.
10. Procédé de réalisation d'un verre à dégustation selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comprend des étapes de :
- création de la paraison (2) dans un moule soufflé tourné, et réalisation du dôme
(8) par déformation du fond de la paraison par l'extrémité haute de la jambe (3),
- création de la jambe (3) dans un moule pressé fixe ou en jambe étirée, et du pied
(4) dans un moule pressé fixe,
- assemblage de la jambe et du pied sur la paraison,
- fabrication d'un système de mâchoire pour venir assembler le pied sur le bas de
la jambe de façon industrielle
- rebrûlage d'une couture allant de la jambe (3) au pied (4), si la jambe est réalisée
dans un moule pressé fixe.
1. Getränkeglas (1), in der Art einen im Allgemeinen um eine vertikale Achse Z drehsymmetrischen
Vorformling (2) beinhaltend,
dadurch gekennzeichnet, dass es im Inneren des Vorformlings (2) eine Einheit aus mindestens zwei inneren Rippen
(7) umfasst, die regelmäßig an der Peripherie des Vorformlings (2) verteilt sind,
wobei sich diese inneren Rippen (7) jeweils im Wesentlichen entlang einer Mantellinie
des Vorformlings (2) erstrecken, praktisch vom Boden des Glases, bis zu einer Höhe
des Vorformlings kleiner oder gleich einem normalen Füllstand des Glases, und für
jede dieser inneren Rippen unterschiedlich.
2. Glas nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Höhe jeder inneren Rippe (7) einem normalen Füllstand des Glases entspricht.
3. Glas nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass es drei innere Rippen (7a, 7b, 7c) beinhaltet.
4. Glas nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass die drei inneren Rippen (7a, 7b, 7c) Höhen aufweisen, die jeweils den Füllungen des
Glases von sieben, elf und fünfzehn Zentilitern entsprechen.
5. Glas nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die inneren Rippen (7) an der Innenoberfläche des Vorformlings (2) hervorstehen.
6. Glas nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass es ebenfalls am Boden des Vorformlings (2) entlang der Symmetrieachse Z des Glases
eine hervorstehende Kuppel (8) umfasst, auf der die inneren Rippen (7) miteinander
verschmelzen.
7. Glas nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass es ebenfalls am Boden des Vorformlings (2) entlang der Symmetrieachse des Glases
eine hohle Kuppel (8) umfasst, auf der die inneren Rippen (7) miteinander verschmelzen.
8. Glas nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass die hohle Kuppel (8) zwischen vierzig und achtzig Bläschenhaftkerben beinhaltet.
9. Glas nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die inneren Rippen (7) ein Profil entsprechend jenem einer Propellerblattseite aufweisen.
10. Verfahren zum Realisieren eines Probierglases nach Anspruch 1,
dadurch gekennzeichnet, dass es die folgenden Schritte umfasst:
- Erstellen des Vorformlings (2) in einer gedrehten geblasenen Form und Realisieren
der Kuppel (8) durch Verformen des Bodens des Vorformlings durch das obere Ende des
Stiels (3),
- Erstellen des Stiels (3) in einer feststehenden Pressform oder als gezogenen Stiel
und des Fußes (4) in einer feststehenden Pressform,
- Zusammenfügen des Stiels und des Fußes am Vorformling,
- Herstellen eines Klauensystems, um den Fuß an der Unterseite des Stiels in industrieller
Form zusammenzufügen
- Verschmelzen einer Naht, die vom Stiel (3) bis zum Fuß (4) reicht, wenn der Stiel
in einer feststehenden Pressform realisiert wird.
1. Drinking glass (1), of the type comprising a parison (2) globally with rotational
symmetry about a vertical axis Z,
characterised in that it comprises inside said parison (2) a set of at least two internal ribs (7), evenly
distributed over the periphery of the parison (2), these internal ribs (7) each extending
substantially along a generatrix of the parison (2), almost from the bottom of the
glass, up to a height of the parison less than or equal to a normal filling level
of the glass, and different for each one of these internal ribs.
2. Glass according to claim 1, characterised in that the height of each internal rib (7) corresponds to a normal filling level of the
glass.
3. Glass according to any of the preceding claims, characterised in that it comprises three internal ribs (7a, 7b, 7c).
4. Glass according to claim 3, characterised in that the three internal ribs (7a, 7b, 7c) have heights that correspond respectively to
fillings of the glass of seven, eleven and fifteen centilitres.
5. Glass according to any of the preceding claims, characterised in that the internal ribs (7) protrude on the inner surface of the parison (2).
6. Glass according to any of the preceding claims, characterised in that it also comprises, at the bottom of the parison (2), along the axis Z of symmetry
of the glass, a protruding dome (8) on which the internal ribs (7) are merged.
7. Glass according to any one of claims 1 to 5, characterised in that it also comprises at the bottom of the parison (2), along the axis of symmetry of
the glass, a hollow dome (8) on which the internal ribs (7) are merged.
8. Glass according to claim 7, characterised in that the hollow dome (8) comprises between forty and eighty bubble catching impacts.
9. Glass according to any of the preceding claims, characterised in that the internal ribs (7) have a profile similar to that of a propeller blade face.
10. Method for manufacturing a tasting glass according to claim 1,
characterised in that it comprises the steps of:
- creating the parison (2) in a rotated blow mould, and carrying out of the dome (8)
by deformation of the bottom of the parison by the upper end of the stem (3),
- creating of the stem (3) in a fixed press mould or as an extended stem, and of the
base (4) in a fixed pressed mould,
- assembly of the stem and of the base on the parison,
- manufacturing of a jaw system to assemble the base on the bottom of the stem industrially
- reburning of a seam ranging from the stem (3) to the base (4), if the stem is carried
out in a fixed pressed mould.