Domaine technique
[0001] L'invention se rattache au domaine des sports de glisse sur neige ou sur eau, et
en particulier plus précisément le domaine des planches de glisse sur neige pour une
évolution en descente, notamment sur piste damée, qu'il s'agisse de skis alpins ou
de surfs des neiges, ou encore les planches destinées aux sports aquatiques tel que
le surf ou de « kite-surf ». L'invention vise plus particulièrement une structure
interne de ce type de planche, qui confère des propriétés mécaniques intéressantes.
Arrière-plan de l'invention
[0002] De façon générale, les planches de glisse sur neige, qu'il s'agisse de skis ou de
surfs, comportent une structure interne formée principalement d'un noyau séparant
deux couches de renfort inférieure et supérieure. Ces couches de renfort confèrent
sa rigidité à la planche, et en particulier sa rigidité en flexion longitudinale et
sa raideur en torsion, et permettent la transmission des efforts exercés par l'utilisateur
au niveau des carres. En effet, lorsque l'utilisateur effectue un virage, ou plus
généralement qu'il n'évolue pas avec la planche à plat sur la neige, la planche est
inclinée autour de la carre par laquelle s'exerce sur la neige les efforts engendrés
par l'utilisateur. Pour que la conduite du virage ait lieu de manière aussi efficace
que possible, il est nécessaire que ces efforts soient transmis le plus directement
possible depuis la face supérieure de la planche jusqu'à la carre, par l'intermédiaire
du renfort supérieur, du noyau et du renfort inférieur. On constate donc que l'emploi
de structures très rigides permet d'améliorer cette transmission.
[0003] Toutefois, la réaction exercée par la neige sur la planche provoque des vibrations,
d'autant plus importante que la surface de neige est rigide dans le cas de neiges
dures, tassée ou gelée, ou que la surface est irrégulière. La transmission directe
de cette réaction peut provoquer un certain inconfort de l'utilisateur.
Exposé de l'invention
[0004] On conçoit qu'il est nécessaire de réaliser un compromis entre d'une part une bonne
transmission des efforts à destination de la carre, et d'autre part une sensation
de confort pour éviter que des vibrations trop importantes ne perturbent l'utilisateur.
Ainsi, le Demandeur a conçu une planche de glisse sur neige, dont la structure interne
comporte un noyau bordé de chants latéraux, ce noyau séparant aux moins deux couches
de renfort inférieure et supérieure, et dans lequel le noyau inclut au moins un élément
additionnel, formé en un matériau présentant une souplesse supérieure au reste du
noyau.
[0005] Conformément à l'invention, cette planche se caractérise en ce que cet élément additionnel
est longiligne, de largeur constante et incurvé dans un plan parallèle à la face inférieure
de la planche.
[0006] Autrement dit, l'invention consiste à intégrer dans le noyau un organe plus souple,
de type élastomérique en particulier, présentant une capacité de déformation plus
importante que le reste du noyau, et qui sépare le noyau en au moins deux régions
distinctes. En d'autres termes, la planche de glisse conforme à l'invention inclut
dans son noyau un élément de plus forte souplesse, ce qui permet de donner des capacités
de déformation locales de la planche. Cet élément additionnel est logé dans un évidement
du noyau qui présente une forme non pas rectiligne mais incurvée, avec une courbure
inscrite dans un plan parallèle à la semelle de glisse qui forme la face inférieure
de la planche, lorsque l'éventuel cambre de la planche est annulé par exemple sur
un plan horizontal. Autrement dit cet élément additionnel est incurvé dans un plan
sensiblement horizontal, après annulation du cambre de la planche. Grâce à la forme
incurvée de cet élément additionnel, on modifie les propriétés mécaniques intrinsèques
de la planche dans ses zones spécifiques à proximité de l'élément additionnel, avec
une progressivité à la fois pour les raideurs en flexion longitudinale et transversale,
ainsi qu'en raideur en torsion
[0007] Ainsi, la discontinuité du noyau formée par l'élément additionnel caractéristique
permet d'assurer un certain découplage des deux régions ainsi séparées, tout en conservant
une bonne transmission des efforts.
Bien entendu, différentes configurations et localisations sont envisageables pour
l'élément additionnel.
Ainsi, dans un premier mode de réalisation, une fraction de l'élément additionnel
peut être inclinée angulairement par rapport à l'axe longitudinal central de la planche,
d'un angle compris 5° et 85°. Dans cette configuration, l'élément additionnel modifie
localement les rigidités en flexion longitudinale et latérale, ainsi qu'en torsion.
Cela facilite des mouvements en flexion de la structure selon un axe qui n'est pas
parallèle à l'axe longitudinal de la planche. L'inclinaison de cet élément additionnel
fait que la rigidité en flexion (transversale ou longitudinale) évolue graduellement
en fonction de la localisation des efforts exercés par l'utilisateur. Ainsi, l'impact
des propriétés de l'élément additionnel sur la rigidité en flexion transversale et
longitudinale se ressent sur une zone plus étendue que si l'élément additionnel était
orienté dans un sens purement longitudinal ou transversal. D'autre part, le fait que
cet élément additionnel soit incliné évite de créer des zones de concentration de
contraintes trop importantes, dans les directions purement longitudinales et/ou transversales,
ce qui évite d'affaiblir la résistance mécanique de la structure.
[0008] Dans un autre mode de réalisation, l'élément additionnel peut s'étendre sur toute
la longueur de la planche, en suivant la ligne de côte. Dans ce cas, on permet une
déformation locale de la planche au niveau de la carre, en flexion transversale, ce
qui permet à la carre de mieux épouser le terrain, tout en limitant la transmission
des vibrations, procurant ainsi une sensation d'amortissement et de confort.
[0009] Dans une forme particulière de réalisation, l'élément additionnel peut se prolonger
au niveau des extrémités de la planche en suivant leurs profils extérieurs. Autrement
dit, l'élément additionnel présente une forme fortement incurvée dans le surface principale
de la planche qui suit la forme du contour extérieur de la spatule et/ou du talon.
[0010] Dans une autre configuration, l'élément additionnel peut s'étendre sensiblement d'un
coté à l'autre de la planche. Dans ce cas, l'élément additionnel sépare deux zones
de la planche situées à des niveaux longitudinaux différents. Lorsque l'élément additionnel
traverse totalement la largeur de la planche, il joue un rôle de charnière, provoquant
des effets de souplesse localisée ainsi que des effets d'amortissement.
[0011] En pratique, l'élément additionnel peut adopter une configuration dans laquelle il
comporte deux régions dont les directions sont écartées angulairement de plus de 20
degrés. Autrement dit, l'élément additionnel, qui présente une forme longiligne possède
un axe longitudinal qui est incurvé et dont les tangentes prises dans deux régions
distinctes consécutives de part et d'autre d'une zone courbée, et dans le plan horizontal,
forment entre elles un angle de plus de 20 degrés.
[0012] En pratique, l'élément additionnel peut présenter une concavité orientée vers le
centre de la planche. Autrement dit, l'élément additionnel peut présenter une forme
en V ou analogue, dont la pointe est orientée en direction de la spatule si l'élément
additionnel est implanté du coté avant de la planche, ou à proximité du talon, si
l'élément additionnel est implanté dans la partie arrière de la planche.
[0013] Dans une autre configuration, l'élément additionnel peut présenter une concavité
orientée vers l'extérieur de la planche. Autrement dit, l'élément additionnel incurvé
présente une forme en V ou analogue, dont la pointe est orientée vers le centre de
la planche, les deux branches du V étant quant à elles orientées vers le bord latéral
de la planche. Des formes analogues plus arrondies, assimilables à des arcs de cercle
sont également possibles.
[0014] En pratique, cet élément additionnel peut déboucher sur un coté latéral du noyau,
à proximité de la carre. Autrement dit, le noyau présente une zone de discontinuité
à l'aplomb immédiat des carres. Dans ce cas, il se crée une déformation locale supplémentaire,
générant un point d'accrochage plus efficace au niveau de la carre située à proximité
de l'élément additionnel.
[0015] Dans une configuration particulière, l'élément additionnel peut posséder une région
qui présente une forme ondulée. En d'autres termes, cet élément additionnel présente
une géométrie dans laquelle sa courbure est orientée alternativement de part et d'autre
de son axe longitudinal, toujours dans le plan horizontal. Cette configuration permet
d'obtenir un comportement spécifique au niveau de la carre, avec une alternance de
points de sur-accrochage et de zones de déformation transversales localisées supplémentaires.
[0016] Dans une application particulière de l'invention aux surfs des neiges appelés aussi
« snowboards », ou encore au « kite-surf » pour laquelle la planche est plus large
et reçoit les deux pieds de l'utilisateur, l'élément additionnel peut entourer partiellement
au moins l'une des zones d'implantation d'une fixation.
[0017] Autrement dit, sur une planche de glisse qui possède deux zones d'implantations de
fixation, l'élément additionnel délimite une région qui englobe l'une et/ou l'autre
de ces zones d'implantation de la fixation.
[0018] Dans une forme complémentaire, cette planche de surf des neiges peut comporter deux
éléments additionnels supplémentaires, disposés entre les zones d'implantation des
fixations, et en forme de V ou analogue symétriquement disposés par rapport à l'axe
longitudinal de la planche.
Description sommaire des figures
[0019] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent, ressortiront
bien de la description des modes de réalisations qui suivent, à l'appui des figures
annexées dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue en coupe partielle d'une planche de glisse conforme à l'invention
- les figures 2 et 3 sont des vues de dessus de différentes variantes de réalisation
d'une planche de glisse selon l'invention, dans lequel l'élément additionnel caractéristique
a été mis en évidence.
- les figures 4 à 6 sont des vues de dessus de différentes variantes de réalisation
de noyaux de planches conformes à l'invention, dans lequel l'élément additionnel caractéristique
a été mis en évidence.
Description détaillée
[0020] La planche de glisse
1 illustrée à la figure 1 comporte de façon principale un noyau
2 qui sépare une couche de renfort inférieure
3 d'une couche de renfort supérieure
4. La couche de renfort inférieure
3 repose sur la semelle
5, qui est bordée latéralement de carres
6 comportant un cordon
7 et plusieurs ailettes
8.
[0021] Le renfort supérieur
4 est recouvert d'une couche supérieure de décoration et de protection
9. Latéralement, la planche comporte un élément de chant
10 interposé entre la couche de renfort inférieure
3 et la couche de renfort supérieure
4. Cet élément de chant
10 est disposé latéralement dans le prolongement du noyau
2, et est apparent vers l'extérieur. Dans la forme illustrée, cet élément de chant
10 présente une forme biseauté ou trapézoïdale, la largeur de sa base
11 étant inférieure à la largeur de sa face extérieure
12. Néanmoins, l'invention couvre les variantes dans lesquelles ces éléments de chant
sont de section rectangulaire, ou présentent une face orientée vers l'extérieur qui
est perpendiculaire au plan principal de la planche. L'invention couvre également
des variantes de réalisations de structure dites « coques » dans lequel aucun éléments
de chant
10 n'est prévu et dans lequel la couche de renfort supérieure
4 se prolonge latéralement avec la couche supérieure de protection
9 jusqu'à proximité de l'aplomb des carres
6.
[0022] Conformément à l'invention, le noyau
2 présente une structure particulière, qui intègre un élément additionnel
20, présent à l'intérieur d'un évidement délimité par deux parois
21, 22, séparant la partie principale du noyau
2 d'une portion extérieure
23. L'élément additionnel
20 est donc positionné à l'intérieur du noyau et constitue l'un des éléments du noyau
2.
[0023] En pratique, et à titre d'exemple, le noyau
2 peut être réalisé à base de bois, ou bien encore à base d'une mousse polymérique
de type polyuréthanne. L'élément additionnel
20 peut être quant à lui réalisé à partir d'un matériau polymérique et notamment élastomérique
tel que du polyuréthanne thermoplastique (TPU), ou du styrène-éthylène-butadiène-styrène
(SEBS). Ce matériau doit présenter une souplesse supérieure à celle du matériau constituant
l'essentiel du noyau
2, c'est-à-dire que sa compressibilité est plus élevée, et que sa rigidité, mesurée
par le module de YOUNG, est inférieure. Autrement dit, au niveau des sections transversales
de la planche où l'élément additionnel
20 est présent, le noyau présente deux matériaux de rigidités différentes.
[0024] Dans la forme illustrée, l'élément additionnel
20 se trouve donc présent dans un évidement réalisé sur toute l'épaisseur du noyau,
et qui délimite ainsi deux régions
23, 24 disposées de part et d'autre de l'élément additionnel
20. L'élément additionnel est de largeur constante pour des facilités de fabrication.
Cette largeur peut être comprise entre 5 et 25 mm, de préférence entre 10 et 20 mm.
L'élément additionnel peut être collé à l'intérieur de l'évidement, sans être comprimé
pour conserver une densité constante dans ses trois dimensions. L'élément additionnel
20 est donc recouvert sur sa face supérieure par au moins une couche de renfort
4 et sur sa face inférieure par au moins une couche de renfort
3.
[0025] La forme et le positionnement de cet élément additionnel dans le noyau peuvent être
variables en fonction des propriétés mécaniques recherchées, ainsi que du type de
planche sur lequel il est employé.
[0026] Parmi les différentes configurations envisageables, on peut noter celle illustrée
à la figure 2, qui représente un surf des neiges
30. Ce surf
30 présente classiquement deux zones
31,32 d'implantation des fixations. Ces zones
31 32 sont matérialisées par différents perçages arrangés en lignes parallèles pour assurer
le montage des organes de fixation.
[0027] Dans cette forme particulière de réalisation, l'élément additionnel caractéristique
35 s'étend sur toute la périphérie de la planche, en restant sensiblement à une distance
constante du bord inférieur extérieur de la carre, et à distance constante du bord
du noyau. Autrement dit, cet élément additionnel suit le profil de la ligne de cote.
Par rapport au bord de la carre, l'élément additionnel
35, et plus précisément son bord externe, est situé à une distance comprise entre 5 et
30 mm, de préférence voisine de 20 mm pour une planche de surf des neiges. Ainsi,
l'élément additionnel
35 comporte deux portions principales
36,37 qui s'étendent sensiblement entre les lignes de contact
38,39. Chacune de ces portions
36,37 est composée principalement de deux segments
40,41,42,43 situés respectivement de part et d'autres de la ligne
46 matérialisant le milieu transversal de la planche. Ces quatre portions
40 - 43 sont inclinées par rapport à l'axe longitudinal de la planche d'un angle de l'ordre
de 5° à 10°
[0028] Complémentairement, l'élément additionnel
35 se prolonge à l'avant et arrière par deux portions incurvées
46 47 qui suivent le contour de la spatule et du talon, en restant à une distance du bord
de la planche équivalente à celle qui sépare les portions
40 -
43 de l'élément additionnel entre les lignes de contact
38,39. Grâce à cette disposition, la portion périphérique
48 49 de la planche, située au-delà de l'élément additionnel
35, sur les côtés latéraux de la planche, entre les lignes de contact
38 39, présente une certaine capacité locale de déformation en flexion transversale par
rapport à la zone centrale de la planche, conférant un effet de découplage et d'assouplissement
de la carre par rapport à la partie centrale de la planche. A cet effet local d'assouplissement
en flexion transversale, s'ajoute un effet d'amortissement dû au cisaillement créé
au sein de l'élément additionnel qui donne à la planche un contact beaucoup plus doux
sur la neige au niveau de la carre.
[0029] Une configuration analogue peut être employée pour un ski alpin, tel qu'illustré
à la figure 3. Dans ce cas, le ski
50 présente deux éléments additionnel
56 57, disposé essentiellement dans les zones latérales. Plus précisément, l'élément
56 présente un premier segment
60 s'étendant entre la ligne de contact arrière
58 et la ligne
66 figurant le point le plus étroit du patin. Un second segment
61 s'étend entre la ligne
66 et la ligne de contact avant
59. Par rapport au bord de la carre, l'élément additionnel
56, et plus précisément son bord externe, est situé à une distance comprise entre 5 et
15 mm, de préférence voisine de 10 mm pour une planche de ski. Ces deux segments sont
situés à une distance de l'ordre de 10 mm du bord extérieur de la planche, au niveau
des carres et suivent donc la ligne de cote du ski. Ces deux segments
60,61 se prolongent par des portions plus incurvées
67,68 disposées en arrière de la ligne de contact arrière
58 et en avant de ligne contact avant
59. Les portions
67 68 se trouvaient écartées du bord extérieur de la planche d'une distance équivalente
à celle qui sépare l'élément additionnel
56 du même bord de la planche entre les lignes de contact
58 59.
[0030] Dans cette configuration, la portion
69 de la planche située au-delà de l'élément additionnel
56 présente une certaine latitude de mouvement par rapport au reste de la planche, ce
qui confère à la planche des propriétés d'amortissement et de découplage déjà évoquées
donnant un effet de douceur et de confort sur la carre lorsque le ski est incliné
pendant les phases de virage.
[0031] Une autre variante de réalisation, concernant un surf des neiges est illustré à la
figure 4. Cette planche
70 comporte deux zones d'implantation des fixations
71 72. Cette planche
70 comporte quatre éléments additionnels caractéristiques de deux types différents.
[0032] Deux de ces éléments additionnels
73 78 sont disposés au-delà des zones de d'implantation des fixations
71 72. Chaque élément additionnel
73 78 présente une forme générale en V, comportant deux segments
74 75 77 79, reliés par une zone de liaison incurvée
76 80. Ces zones de liaison incurvées
76 80 sont disposées au milieu de l'élément additionnel, et positionnées sur le centre
de la planche. Elles sont dirigées vers l'extrémité
80, 81 la plus proche de la planche. Autrement dit, l'élément additionnel présente une concavité
orientée vers la zone d'implantation de la fixation. Les deux segments d'un même élément
additionnel présentent des tangentes qui forment entre elles un angle supérieur à
20°, de préférence compris entre 45° et 135°, et dans la forme illustrée voisin de
90°. Les segments
74,75,77,79 débouchent chacun latéralement sur la ligne de cote. La configuration en V de ces
éléments additionnels
73,78 entoure globalement la partie externe de la zone de implantation de la fixation
71 72 la plus proche.
[0033] Grâce à cette configuration, lorsque la planche est inclinée sur une carre, la partie
centrale
94 de la planche présente un certain degré de découplage par rapport aux zones extrémales
95, 96, située au-delà des éléments additionnels
71,72. Ainsi, cette souplesse permet une certaine torsion supplémentaire localisée de la
planche, et évite que les vibrations générées au niveau des extrémités
95 96 de la planche se transmettent trop intensément à la partie centrale
94 où sont implantées les fixations. Les éléments additionnels
73,78 débouchent à l'aplomb des carres et créent des zones de souplesse locale et donc
de sur-accrochage de la planche sur la neige.
[0034] Complémentairement, la planche comporte également deux éléments additionnels supplémentaires
85 86. Chacun de ces éléments additionnels
85 86 présente également une forme générale en V, composée de deux segments
87 88 91 92 débouchant latéralement au niveau de la ligne de cote. Autrement dit, l'élément additionnel
présente une concavité orientée vers l'extérieur de la planche. Les deux segments
d'un même élément additionnel présentent des tangentes qui forment entre elles un
angle supérieur à 20°, de préférence compris entre 45° et 135°, et dans la forme illustrée
voisin de 90°. Chaque paire de segments
87,88,91,92 et reliés par une portion centrale incurvée
89,90, qui est orientée en direction de l'axe longitudinal de la planche
93.
[0035] Grâce à cette configuration, les portions
98,97 de la planche situées à l'extérieur des éléments additionnels
85,86 sont mécaniquement légèrement découplées de la zone centrale
94 sur laquelle sont implantées les fixations. Il s'ensuit que les déformations locales
en flexion et en torsion sont modifiées, et que les vibrations encaissées au niveau
des zones
97,98 ne sont pas intégralement transmises à la zone centrale
94, et donc au pied de l'utilisateur. Cette configuration crée également des points de
sur-accrochage au niveau des extrémités de l'élément additionnel débouchant sur les
côtés du noyau.
[0036] Dans le cas du ski alpin, la configuration peut être adaptée avec des éléments additionnels
ayant leur centre sur l'axe longitudinal qui sont situées dans la partie avant et/ou
arrière du ski, en avant et/ou en arrière du la zone recevant la fixation. Les concavités
de ces éléments additionnels peuvent être orientées vers l'avant ou vers l'arrière
de la planche. De façon indépendante par rapport à la configuration précédente, les
éléments additionnels associés en paires et de façon symétrique par rapport à l'axe
longitudinal de la planche peuvent être situés, en avant et/ou arrière de la zone
recevant la fixation. D'autres combinaisons sont envisageables.
[0037] Une variante de réalisation est illustrée à la figure 5 dans laquelle la planche
100 de surf des neige possède deux éléments additionnels
101,111, qui sont disposés autour des zones d'implantation des fixations
106, 107, symétriquement par rapport à l'axe transversal
109 marquant le milieu de la planche. Plus précisément, l'élément additionnel
101 est composé principalement de deux segments
102, 103 qui s'étendent sur toute la largeur de la planche, qui sont liés par une portion
de liaison
104 incurvée, qui vient tangenter la ligne de cote. Dans la forme illustrée, les extrémités
opposées des segments
102, 103 débouchent sur la ligne de côte opposée situés du côté des pointes de pied de l'utilisateur,
avec une portion légèrement incurvée
107, 108. La portion incurvée
104 se trouve à l'aplomb de la carre situé du côté arrière des pieds de l'utilisateur.
L'inclinaison entre les deux segments
102, 103 d'un même élément additionnel
101 est de l'ordre de 30° à 90° On remarque que l'inclinaison du segment
103, située entre la zone d'implantation des fixations
106 et l'axe central de la planche
109 est moins élevée par rapport à l'axe transversal de la planche que celle du segment
102 située entre la zone d'implantation de la fixation et extrémité la plus proche de
la planche. Le choix de ces inclinaisons permet de trouver un compromis entre la position
des points de sur-accrochage sur la carre et la sensation de confort.
[0038] De la même manière, l'élément additionnel
111 comporte deux segments
112 113 et une portion de liaison incurvée
114 implantée symétriquement à l'autre élément additionnel
101 par rapport à l'axe transversal central
109.
[0039] Cette configuration permet de délimiter cinq zones différentes au sein de la planche.
Les deux zones d'extrémité
121, 125 se situent au-delà des segments externes
102, 113 des éléments additionnels
101. 111. Une zone centrale
123 est définie entre les segments internes
103, 112 des deux éléments additionnels
101, 111. Deux zones
122, 124 sont également délimitées à l'intérieur de des éléments additionnels
101 111, et forment des régions solidaires des fixations. Grâce à cette configuration, lorsque
la planche est sur la carre avant située du côté de la pointe des pieds de l'utilisateur,
les vibrations subies au niveau de la zone centrale
123 et des zones d'extrémité
121, 125 ne sont pas intégralement transmises aux régions
122, 124 dans lesquelles sont implantées les fixations, avec un meilleur confort résultant
pour l'utilisateur. A l'inverse, lorsque l'utilisateur exerce des efforts pour incliner
la planche sur la carre arrière, située du côté de ses talons, la transmission de
ces efforts par les zones
122, 124 n'est pas intégrale vers les zones d'extrémité
121, 125, et la zone centrale
123, conférant ainsi une souplesse de conduite de la planche. On notera que la transmission
des efforts au niveau de la carre avant s'effectue par quatre points de sur-accrochage,
tandis que deux zones de sur-accrochage seulement sont présentes au niveau de la carre
arrière. Il s'ensuit que la sensation du rayon de courbure de la ligne de cotes est
différente sur les carres arrière et avant, avec un rayon ressenti à l'avant qui est
plus grand que le rayon ressenti à l'arrière.
[0040] Une autre variante illustrée à la figure 6, dans laquelle la planche
140 de type surf des neige, comporte deux éléments additionnels caractéristiques
151, 152. Ces deux éléments additionnels sont dans la forme illustrée symétriques par rapport
à l'axe longitudinal de la planche, de sorte qu'un seul des deux ne sera décrit en
détail. Toutefois, l'invention couvre également d'autres configurations dans lesquelles
ces deux éléments ne sont pas strictement symétriques.
[0041] L'élément additionnel
150 présente une forme générale ondulée comportant trois ondulations, et s'étend à proximité
du bord du noyau, entre les extrémités avant et arrière de la planche. Les régions
sensiblement rectilignes de l'élément additionnel présentent par rapport à l'axe longitudinal
de la planche une inclinaison de l'ordre 5° à 20°. Précisément, cet élément additionnel
150 présente des zones
153,155,157,159 dans lequel il vient tangenter le bord du noyau, à proximité de la ligne de cote.
À l'extérieur et entre ces zones de tangentement, l'élément additionnel comporte des
régions incurvées
152, 154, 156, 158 et
160 qui sont légèrement décalés vers l'intérieur du noyau. On note que les zones
155, 157 du même élément additionnel
150 tangentant le bord du noyau sont situées au niveau transversal des zones de montage
des fixations
161, 162. Grâce à cette configuration, l'élément additionnel défini des zones spécifiques 172,
173, 174 de la ligne de cotes qui sont partiellement découplées du reste de la planche. Les
efforts ainsi transmis par l'utilisateur le sont au niveau des régions de tangentement
153, 155, 157, 159 qui sont mécaniquement directement reliés à la partie centrale de la planche
163 sur laquelle sont implantées les fixations. Au niveau de ces régions de tangentement,
un sur-accrochage et créé au niveau de la carre du fait de la déformation locale supérieure.
A l'inverse, les régions situées à l'extérieur de l'élément additionnel
150, à savoir les régions
171, 172, 173, 174, 175 sont légèrement découplées du centre de la planche, et permettent une déformation
locale supplémentaire en flexion transversale, ainsi qu'une transmission atténuée
des vibrations subies sur la carre.
[0042] Il ressort de ces différentes configurations que, au niveau d'une section transversale
de la planche, le noyau peut intégrer soit aucun élément additionnel, soit un seul
élément additionnel, soit deux éléments additionnels, selon la position longitudinale
de cette section selon la direction longitudinale de la planche. Un nombre plus important
d'éléments additionnels au niveau d'une section transversale peut être envisagé en
veillant toutefois à ne pas affaiblir localement la résistance mécanique de la planche.
[0043] Bien entendu, le positionnement précis des différentes ondulations dans un plan sensiblement
horizontal, et la géométrie particulière des surfaces des zones de découplage peuvent
être adaptés en fonction du type de pratiques souhaitées. En particulier, pour le
ski alpin, une ou plusieurs ondulations peuvent être envisagées, avec un ou plusieurs
points de sur-accrochage formés dans la zone du patin. Parmi les variantes envisagées,
il est possible que l'élément additionnel débouche non seulement sur le bord du noyau,
mais également au niveau du bord du chant latéral dans lequel un évidement correspondant
sera réalisé.
[0044] Complémentairement, l'emploi d'un matériau transparent pour l'élément additionnel
permet de donner des effets visuels particuliers, puisque il crée une zone translucide
laissant passer une fraction de lumière au travers de l'épaisseur globale de la planche.
Cet effet est d'autant plus intéressant que les éléments situés au-dessus et/ou au-dessous
de l'élément additionnel sont constitués de couches de renforts translucides, d'une
couche de protection transparente et d'une semelle transparente ou translucide.
[0045] Il ressort de ce qui précède que les planches conformes à l'invention présentent
l'avantage
- de créer des points de sur-accrochage au niveau de la carre qui permettent une conduite
plus efficace, lorsque l'élément additionnel débouche sur les bords latéraux du noyau,
- de modifier la flexion transversale à proximité des bords latéraux de la planche lorsque
l'élément additionnel est décalé vers l'intérieur du noyau d'une distance adaptée
pour donner de la douceur et du confort
- de modifier localement les flexions longitudinales, transversales et les propriétés
de torsion de façon progressive dans la longueur de la planche lorsque l'élément additionnel
s'étend sensiblement d'un côté à l'autre du noyau
- de découpler certaines zones périphériques de la ligne de côtes pour modifier la sensation
du rayon de la ligne de côtes lorsque l'élément additionnel débouche sur les bords
latéraux du noyau
- de limiter également la transmission des vibrations au sein de la planche et de créer
de l'amortissement local autour de l'élément additionnel pour un confort et une conduite
améliorée.
[0046] Par ailleurs les configurations présentées pour des planches de glisse sur neige
peuvent également être reproduites pour des planches de glisse sur eau, en particulier
pour des planches de kite-surf ou de surf. Dans ce cas, la ligne de côte de la planche
ne sera plus convexe comme pour les planches de glisse sur neige mais sera concave
et la carre ne sera pas un élément distinct de la semelle de la planche.
1. Gleitbrett (1), dessen innere Struktur einen Kern (2) mit seitlichen Kanten (10) aufweist,
wobei der Kern (2) zwei untere (3) und obere (4) Verstärkungsschichten trennt, in
dem der Kern (2) mindestens ein zusätzliches Element (20) aus einem Material mit größerer
Flexibilität als der Rest des Kerns einschließt, das den Kern in zwei unterschiedliche
Bereich trennt, dadurch gekennzeichnet, dass dieses zusätzliche Element länglich ist, mit konstanter Breite und mindestens einmal
gekrümmt, in einer Ebene parallel zur Unterseite des Brettes.
2. Gleitbrett gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass mindestens ein Teil (75) des zusätzlichen Elementes (73) bezogen auf die zentrale
Längsachse (93) des Bretts in einem Winkel zwischen 5° und 85° abgeknickt ist.
3. Gleitbrett gemäß einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (37) über die gesamte Länge des Bretts entlang einer Maßlinie
verläuft.
4. Gleitbrett gemäß Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (37) sich in Höhe (44, 47) der Endstücke des Bretts verlängert,
wobei es ihrem Außenprofil folgt.
5. Gleitbrett gemäß einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (150) einen Bereich aufweist, der einen gewellten Bereich,
mit mindestens zwei Wellenformen aufweist.
6. Gleitbrett gemäß einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (37) im Wesentlichen von einer zur anderen Seite des Kerns
verläuft.
7. Gleitbrett gemäß einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (73) eine Wölbung enthält, die zu Zentrum des Bretts hin
orientiert ist.
8. Gleitbrett gemäß einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (86) eine Wölbung enthält, die zur Längsachse des Bretts
hin orientiert ist.
9. Gleitbrett gemäß einem der Ansprüche 1 oder 2 oder 7, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (73) mindestens zwei Bereich (74, 75) enthält, deren Richtungen
in einem Winkel von 20 Grad voneinander wegstreben.
10. Gleitbrett gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es zwei zusätzliche, V-förmige Elemente (86) enthält, die symmetrisch bezogen auf
die Längsachse (93) des Bretts angeordnet sind.
11. Gleitbrett gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (73) an mindestens einer Seite des Kerns in der Nähe der
Kante mündet.
12. Gleitbrett gemäß Anspruch 1, für Snow-Boarding oder Kite- Surfing dadurch gekennzeichnet, dass das zusätzliche Element (101) die Ansatzstelle einer Befestigung teilweise umgibt.