Domaine technique
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus
particulièrement, un mécanisme de quantième perpétuel pour pièce d'horlogerie.
Etat de la technique
[0002] Le document
EP2490084 décrit un mécanisme de quantième perpétuel qui assure l'avance d'un mobile de quantième
du nombre de pas approprié à la fin de chaque mois, y compris celui de février selon
le cycle bissextile simplifié de quatre ans. L'utilisateur ne doit donc pas corriger
l'affichage du quantième jusqu'à l'année 2100 AD, qui est non-bissextile même si elle
est divisible par 4. Ce mécanisme comporte un mobile de programmation qui présente
un grand nombre de niveaux, dont certains comportent une ou deux dents escamotables.
Ces dents sont portées par des leviers et sont amenées dans leur position active par
des cames de commande correspondantes, de telle sorte qu'elles peuvent coopérer avec
une roue d'indexation journalière comportant plusieurs niveaux de doigts d'entrainement.
Lorsque la roue d'indexation journalière pivote, elle entraine le mobile de programmation
à raison d'au moins un pas par jour. À la fin d'un mois ayant moins de 31 jours, l'une
ou plusieurs des dents escamotables se trouvent en position active et dans la trajectoire
du doigt d'entrainement correspondant, et sont également entrainées par la roue d'indexation
journalière. Le mobile de programmation est ainsi entrainé à raison d'un, deux ou
trois pas supplémentaires selon le mois et, dans le cas de février, si l'année est
bissextile ou pas.
[0003] Cependant, ledit mobile de programmation présente une complexité élevée au vu du
fait qu'il comporte un empilement de plusieurs niveaux de dentures et de cames de
commande, ce qui est difficile à mettre au point et à assembler. Par ailleurs, cet
agencement présente une hauteur relativement importante, ce qui représente un encombrement
dans l'épaisseur du mouvement.
[0004] Le but de l'invention est par conséquent de proposer un mécanisme de quantième perpétuel
pour une pièce d'horlogerie, dans lequel les défauts susmentionnés sont au moins partiellement
surmontés.
Divulguation de l'invention
[0005] De façon plus précise, l'invention concerne un mécanisme de quantième pour pièce
d'horlogerie comme défini par la revendication 1. Ce mécanisme comprend :
- un mobile de quantième agencé pour être entrainé par pas à raison d'un pas par jour
par le biais d'un actuateur correspondant (comme par exemple un doigt), sous l'effet
d'un mouvement d'horlogerie quelconque (mécanique, électrique, ...) ;
- une roue de synchronisation en liaison cinématique avec ledit mobile de quantième
;
- un premier sous-système qui concerne le saut supplémentaire effectué à la fin de chaque
mois ayant moins de 31 jours (correspondant au passage du mobile de quantième du 30
au 31). Ce sous-système comprend une roue de correction en liaison cinématique avec
ladite roue de synchronisation, ladite roue de correction portant une dent escamotable
agencée pour être entrainée par le biais d'un actuateur correspondant à la fin de
chaque mois ayant moins de 31 jours ainsi qu'une came de commande correspondante agencée
pour amener ladite dent escamotable dans sa position active à la fin de chaque mois
concerné ;
- un deuxième sous-système qui concerne le saut encore supplémentaire effectué à la
fin de chaque mois de février (correspondant au passage du mobile de quantième du
29 au 30). Ce deuxième sous-système comprend encore une roue de correction en liaison
cinématique avec ladite roue de synchronisation et qui porte encore une dent escamotable
agencée pour être entrainée par le biais d'encore un actuateur correspondant à la
fin de chaque mois de février ainsi qu'une came de commande correspondante agencée
pour amener ladite dent escamotable dans une position active à la fin de chaque mois
de février ; et
- un troisième sous-système qui concerne le saut encore supplémentaire à la fin des
mois de février des années non-bissextiles (correspondant au passage du mobile de
quantième du 28 au 29). Ce troisième sous-système comprend encore une roue de correction
en liaison cinématique avec ladite roue de synchronisation et qui porte encore une
dent escamotable agencée pour être entrainée par le biais d'encore un actuateur correspondant
à la fin de chaque mois de février ayant 28 jours ainsi qu'une came de commande agencée
pour amener ladite dent escamotable dans une position active à la fin de chaque mois
de février des années non-bissextile.
[0006] Ces trois sous-systèmes sont disposés latéralement chacun par rapport aux autres
dans le plan du mécanisme, c'est-à-dire en juxtaposition.
[0007] Par ces moyens, l'épaisseur du mécanisme est significativement réduite par rapport
à celle de l'art antérieur mentionné ci-dessus puisqu'aucun empilement complexe de
cames et roues n'est plus nécessaire, et que les sous-systèmes sont plus faciles à
régler individuellement par rapport au mobile de programmation de l'art antérieur
susmentionné. Par ailleurs, l'utilisation de la roue de synchronisation permet non
seulement d'assurer la synchronisation du mobile de quantième avec les trois sous-systèmes,
mais confère aussi au constructeur une grande liberté de disposer les trois sous-systèmes
ainsi que le mobile de quantième dans le mécanisme selon ses besoins.
[0008] Avantageusement, ladite roue de synchronisation est une couronne dentée, à denture
intérieure ou extérieure. La roue de synchronisation peut ainsi présenter un grand
diamètre tout en laissant la possibilité de pivoter des autres mobiles sur des axes
traversant son espace intérieur.
[0009] Avantageusement, ledit mobile de quantième, et/ou l'une ou plusieurs desdites roues
des sous-systèmes, engrène directement avec ladite roue de synchronisation. Cette
construction représente un agencement très compact comprenant un minimum de composants.
[0010] Avantageusement, ladite came de commande de chaque sous-système est coaxiale à ladite
roue correspondante.
[0011] Avantageusement, chaque dent escamotable est portée par un levier correspondant monté
en basculement sur ladite roue correspondante et coopérant avec ladite came de commande
correspondante afin de déterminer la position radiale de la dent escamotable en question.
[0012] Avantageusement, chaque came de commande est agencée pour être entrainée par une
liaison cinématique entraînée directement ou indirectement sur ladite roue de synchronisation.
[0013] Avantageusement, lesdits actuateurs sont agencés pour être entrainés par un mouvement
horloger par l'intermédiaire d'une liaison cinématique respective qui n'implique pas
ladite roue de synchronisation.
[0014] De plus, un autre avantage du mécanisme selon l'invention, est de permettre d'effectuer
des corrections dans les deux sens, c'est-à-dire en avant et en arrière, en gardant
la synchronisation des différents affichages lorsque l'utilisateur effectue une correction
manuelle par le biais d'un organe de manoeuvre tel qu'une tige de mise à l'heure.
[0015] Le mécanisme selon l'invention peut être incorporé dans un mouvement horloger, qui
comprend également au moins un organe d'affichage agencé pour être entrainé par ledit
mécanisme, par exemple afin de fournir une indication du quantième, du mois ou similaire.
Brève description des dessins
[0016] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description
qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- Fig. 1 est une vue isométrique d'un mécanisme de quantième perpétuel selon l'invention
;
- Fig. 2 est une vue de dessus, côté cadran, du mécanisme de la figure 1 ;
- Fig. 3a et 3b sont des vues isométriques du premier sous-système, impliqué à la fin
des mois ayant moins de 31 jours, ainsi qu'une partie d'une deuxième liaison cinématique
;
- Fig. 4a et 4b sont des vues isométriques du deuxième sous-système, impliqué à la fin
de chaque mois de février, ainsi qu'une partie de ladite deuxième liaison cinématique
;
- Fig. 5a , 5b et 5c sont des vues isométriques du troisième sous-système, impliqué
à la fin de chaque mois de février n'ayant que 28 jours, ainsi que du dernier mobile
d'une troisième liaison cinématique.
Mode de réalisation de l'invention
[0017] Les figures 1 et 2 représentent des vues de l'ensemble du mécanisme de quantième
perpétuel 1 selon l'invention, respectivement en vue isométrique et en vue de dessus
(c'est-à-dire vue du côté cadran).
[0018] Le mécanisme 1 comporte un mobile de quantième 3, à 31 dents, solidaire en rotation
d'une étoile 3a, également à 31 dents, et est entrainé à raison d'un pas par jour
à partir d'une prise de force sur le mouvement de base (non-illustré) par l'intermédiaire
d'une première liaison cinématique ad hoc 5. Dans le mode de réalisation illustré,
cette prise de force se trouve au niveau du mobile des heures 7, qui est entrainé
par une source motrice tel qu'un barillet, un moteur électrique ou similaire, à raison
de deux tours complets par jour sous le contrôle d'un système réglant tel qu'un balancier
spiral, un diapason, un oscillateur à quartz ou similaire de façon connue.
[0019] La première liaison cinématique 5 comporte une série de mobiles agencés de manière
ad hoc se terminant par un mobile d'entrainement 9 agencé pour effectuer un tour par
24 heures, les rapports d'engrange ainsi que les dentures que comporte la première
liaison cinématique 5 étant adaptés à cet effet. Le mobile d'entrainement 9 comporte
non seulement un pignon en liaison cinématique indirecte avec le mobile des heures
7, mais aussi un doigt 9a. Ce dernier est agencé pour entrainer ladite étoile à 31
dents 3a que comporte le mobile de quantième 3, à raison d'un pas par jour, typiquement
aux alentours de minuit, et agit par conséquent comme actuateur. Afin d'assurer le
bon positionnement angulaire du mobile de quantième 3, un sautoir 11 coopère avec
la denture de l'étoile 3a de façon connue.
[0020] Alternativement, la prise de force peut être sur un autre mobile quelconque du mouvement,
les détails de la première liaison cinématique 5 étant adaptés en conséquence de telle
sorte que le doigt 9a (ou un actuateur prenant une autre forme) entraine le mobile
de quantième à raison d'un pas par jour.
[0021] Le mobile de quantième 3 est en prise avec une roue de synchronisation 13 qui relie
le mobile de quantième 3 à trois sous-systèmes 15, 17 et 19 qui sont disposés latéralement
les uns par rapport aux autres dans le plan du mécanisme 1, et qui assurent que le
mobile de quantième 3 effectue un nombre de pas supplémentaires adapté, à la fin des
mois ayant moins de 31 jours, comme cela découlera plus clairement par la suite. La
roue de synchronisation 13 peut être une couronne dentée (comme illustrée ici), ou
peut être une roue pleine, et agit comme renvoi entre le mobile de quantième 3 et
des roues de correction 15a, 17a, 19a que comportent les sous-systèmes 15, 17, 19,
et qui seront décrites ci-dessous. Ainsi, lorsque le mobile de quantième 3 ou l'une
des roues de correction 15a, 17a, 19a (voir ci-dessous) pivote, les autres sont également
entrainés par la roue de synchronisation 13.
[0022] Chacun de ces sous-systèmes 15, 17, 19 est associé à un doigt d'entrainement respectif
23a, 23b, 23c, qui est en liaison cinématique avec la roue des heures 7 par le biais
d'une deuxième liaison cinématique 21 également agencée de manière ad hoc. Cette deuxième
liaison cinématique distribue la force reçue de la roue des heures 7 vers chacun des
doigts d'entrainement 23a, 23b, 23c de telle sorte qu'ils effectuent un tour par jour
et agissent comme actuateur pour le sous-système 15, 17, 19 correspondant. Ces doigts
23a, 23b, 23c coopèrent chacun avec une dent escamotable respective que comporte chaque
sous-système 15, 17, 19, comme cela découlera clairement par la suite.
[0023] Pour commencer, on expliquera le fonctionnement du premier sous-système 15, qui est
agencé pour assurer le pas supplémentaire que le mobile de quantième effectue à la
fin de chaque mois ayant moins de 31 jours, c'est-à-dire les mois de février, avril,
juin, septembre et novembre.
[0024] Ce premier sous-système 15 est illustré plus en détails sur les figures 3a et 3b,
et comporte une roue de correction 15a comprenant 31 dents qui est en prise avec la
roue de synchronisation 13 et par conséquent effectue un tour par mois. La roue de
correction 15a porte une dent escamotable 15b solidaire d'un levier 15e. Ce dernier
est monté basculant sur un plot en saillie de la planche de ladite roue de correction
15a. La dent escamotable 15b est maintenue en position inactive, c'est-à-dire escamotée,
par un élément élastique 15c qui coopère avec le levier 15e. L'élément élastique tel
qu'illustré est un ressort-lame, mais une autre forme d'élément élastique (ressort
spiral, bloc d'élastomère, ressort-lame venu de matière avec le levier 15e, ...) est
également possible. Une plaquette de montage 15d, facultative, est interposée entre,
d'une part, le levier 15e et l'élément élastique 15c et, d'autre part, avec la roue
de correction 15a afin de positionner la dent escamotable 15b pour coopérer avec le
doigt d'entrainement correspondant 23a lorsque cette dernière se trouve dans sa position
active et se situe dans la trajectoire dudit doigt d'entrainement 23a.
[0025] La position du levier 15e et donc la position active ou inactive de la dent escamotable
15b sont définies par une came de commande (ou de programmation) 15f. Le levier 15e
est maintenu en contact avec le pourtour de la came de commande 15f. Cette dernière
est solidaire en rotation d'une roue de commande 15g, et est montée coaxiale et libre
en rotation par rapport à ladite roue de correction 15a.
[0026] Le pourtour de la came 15f comporte cinq paliers 15h d'un premier rayon, supérieur,
qui correspondent aux mois ayant moins de 31 jours, et dont le rayon est défini pour
amener la dent escamotable 15b dans sa position active. Le reste du pourtour de la
came 15f présente un deuxième rayon, inférieur, défini de telle sorte que la dent
escamotable 15b soit retractée hors de la trajectoire du doigt d'entrainement 23a
sous l'effet de l'élément élastique 15c lorsque cette partie de la came 15f coopère
avec le levier 15e.
[0027] La roue de commande 15g est entrainée en rotation à raison d'un tour par année depuis
la roue de synchronisation 13 par l'intermédiaire d'une troisième liaison cinématique
25 ad hoc. Le rapport d'engrenages et les dentures de cette liaison cinématique 25
sont agencés pour assurer la vitesse de rotation souhaitée de la roue de commande
15g, ainsi que pour assurer la bonne synchronisation de la came de commande 15f. Ainsi,
à la fin de chaque mois ayant moins de 31 jours, les paliers de rayon supérieur 15h
correspondant au mois en question, coopèrent avec le levier 15e de telle sorte que
la dent escamotable 15b est amenée dans sa position active et peut coopérer avec le
doigt d'entrainement 23a correspondant. Puisque la roue de correction 15a pivote à
une vitesse angulaire qui est différente à celle de la roue de commande 15g, la dent
escamotable 15b sera bien entendu déplacée radialement à plusieurs reprises au cours
de chaque mois, mais si la dent 15b ne se trouve pas dans la trajectoire du doigt
23a, il n'y aura pas d'entraînement supplémentaire. On peut ainsi considérer que la
« position active » de la dent escamotable 15b correspond exclusivement à l'état dans
lequel la dent est susceptible de coopérer avec le doigt 23a (c'est-à-dire que la
dent 15b est déployée et se trouve dans la trajectoire du doigt 23b).
[0028] À la fin de chaque jour, lorsque le mobile de quantième 3 entraine la roue de synchronisation
13, cette dernière entraine à son tour la roue de correction 15a ainsi que la troisième
liaison cinématique 25, qui, le cas échéant, entraine en rotation la came de commande
15f. On note par ailleurs que dans le mode de réalisation illustré, la came de commande
15f n'est pas déplacée angulairement à la fin de chaque jour puisque la troisième
liaison cinématique comporte une roue à une seule dent 25a qui n'entraine que rarement
la prochaine roue 25b de ladite liaison cinématique 25. Cependant, un grand nombre
d'autres variantes de la troisième liaison cinématique sont entièrement envisageables,
y compris des variantes dans lesquelles la came 15f est entrainée chaque jour.
[0029] Si la dent escamotable 15b est dans sa position active sous la commande de la came
15f et se trouve dans la trajectoire du doigt d'entrainement 23a, la roue de correction
15a sera entrainée à raison d'un pas supplémentaire par ledit doigt 23a. Selon la
cinématique illustrée, l'entrainement du mobile de quantième 3 par le doigt 9a s'effectue
à minuit, et celle du premier sous-système par le doigt 23a un peu avant, à 23h15,
afin de séparer ces deux entrainements dans le temps pour que l'entrainement du mobile
de quantième 3 se fasse correctement à minuit, le fait de séparer les sauts nous permet
de ne pas prendre trop de couple en un saut. Cependant, les moments exacts des deux
entrainements peuvent être déterminés par le constructeur en travaillant sur les positions
angulaires des actuateurs 9a et 23a.
[0030] Par ces moyens, à la fin de chaque mois ayant moins que 31 jours et particulièrement
les mois de 30 jours, le mobile de quantième 3 est avancé à raison de deux pas, dont
le premier s'effectue par la roue de synchronisation 13 suite à l'entrainement de
la dent escamotable 15b par le doigt d'entrainement 23a correspondant (ce qui avance
l'indication du quantième de 30 à « 31 »), l'autre directement par l'intermédiaire
du doigt d'entrainement 9a, ce qui avance l'indication du quantième de 31 à « 1 ».
[0031] En revanche, lors de la transition d'une indication de « 30 » à « 31 » à la fin des
mois ayant 31 jours, la dent escamotable 15b est retractée et ne coopère donc pas
avec l'actuateur 23a.
[0032] Le deuxième sous-système 17 et le troisième sous-système 19 qui vont être décrits
ci-après, interviennent pour les sauts supplémentaires à effectuer à la fin des mois
de février. Pour les mois de 28 jours, on doit effectuer 3 sauts supplémentaires (28
au 29, 29 au 30 et 30 au 31), en plus du saut effectué par le doigt d'entrainement
9a. Pour les mois de 29 jours, on ne doit donc effectuer que deux sauts supplémentaires
(29 au 30 et 30 au 31). Le saut supplémentaire pour faire passer l'indicateur du 30
au 31 est assuré par le premier sous-système, comme décrit ci-dessus. Le deuxième
sous-système 17 est plus particulièrement agencé pour assurer le saut de l'indication
de quantième de « 29 » à « 30 », et il intervient donc tous les mois de février. Le
troisième sous-système 19 est plus particulièrement agencé pour assurer le saut supplémentaire
de l'indication de quantième de « 28 » à « 29 » à la fin des mois de 28 jours. Dans
le cas d'une année bissextile, le troisième sous-système 19 n'intervient pas, le pas
de « 28 » à « 29 » ayant été effectué de manière régulière par l'intermédiaire du
doigt d'entrainement 9a coopérant avec le mobile de quantième 3. Dans le cas d'une
année non-bissextile, le troisième sous-système 19 intervient avant le deuxième sous-système
17, comme il sera décrit ci-dessous dans le cadre de la discussion portant sur ce
dernier.
[0033] Le deuxième sous-système 17 est illustré plus en détails aux figures 4a et 4b, et
fonctionne selon le même principe général que le premier sous-système 15. Les composants
du deuxième sous-système 17, dont les signes de référence présentent les suffixes
« a », « b », « c » etc., correspondent aux composants équivalents du premier sous-système
15 portant le même suffixe, et ne doivent donc pas être redécrits exhaustivement.
Par conséquent, seules les différences entre les deux sous-systèmes 15 et 17 seront
discutées ci-dessous.
[0034] Puisque le doigt escamotable 17b de ce sous-système est amené dans sa position active
une seule fois par année, notamment à la fin du mois de février, la came de commande
17f ne comporte qu'un seul palier de premier rayon, supérieur, 17h qui intervient
une fois par année. Cette came de commande 17f pivote donc à la même vitesse angulaire
que la came de commande 15f du premier sous-système 15, et par conséquent la roue
de commande 17g du deuxième sous-système 17 engrène directement avec la roue de commande
15g du premier sous-système 15. Cependant, un engrènement direct n'est pas obligatoire,
un ou plusieurs renvois peuvent y être interposés. Alternativement, la roue de commande
17g du deuxième sous-système 17 peut être entrainée depuis la roue de synchronisation
13 par le biais d'une liaison cinématique supplémentaire dédiée.
[0035] Par ces moyens, à la fin de chaque mois de février, le palier de rayon supérieur
17h déplace le levier 17e de telle sorte que la dent escamotable 17b adopte sa position
active dans la trajectoire du doigt d'entrainement correspondant 23b. À nouveau, le
doigt d'entrainement 23b correspondant entraine la dent escamotable 17b, si elle est
présente et dans sa position active, ce qui entraine la roue de synchronisation 13,
ainsi que le mobile de quantième 3, d'un pas supplémentaire.
[0036] Cet entrainement du deuxième sous-système 17 doit s'effectuer avant l'entrainement
de la dent escamotable 15b du premier sous-système 15, pour faire passer l'indication
de « 29 » au « 30 ». Dans le mode de réalisation illustré, cet entrainement s'effectue,
le cas échéant, aux alentours de 22h00, donc avant celui du premier sous-système 15.
Par conséquent, à la fin de chaque mois de février, le mobile de quantième 3 est entrainé
à raison d'un premier pas par la roue de synchronisation 13 sous l'effet du deuxième
sous-système 17, puis d'un pas supplémentaire par la roue de synchronisation 13 sous
l'effet du premier sous-système 15, et finalement d'encore un pas supplémentaire par
le doigt d'entrainement 9a. Ces trois entrainements s'effectuant selon une séquence
déterminée par la relation entre les doigts d'entrainement 9a, 23a, 23b.
[0037] Le troisième sous-système 19 est illustré sur les figures 5a, 5b et 5c. À nouveau,
les composants du troisième sous-système 19, dont les signes de référence présentent
les suffixes « a », « b », « c » etc., correspondent aux composants équivalents du
premier sous-système 15 ayant le même suffixe, et ne doivent donc pas être redécrits
exhaustivement. Seules les différences seront discutées ci-dessous.
[0038] Ce sous-système 19 concerne le saut supplémentaire à la fin des mois de février des
années non-bissextiles, février ne comportant que 28 jours selon le cycle simplifié
de 4 ans. À cet effet, la came de commande 19f comporte trois paliers de premier rayon,
supérieur, 19h, qui correspondent aux mois de février à 28 jours du cycle de 4 ans,
l'écart angulaire entre un palier 19h et le palier 19h suivant étant de 90°, 90° et
180° respectivement. Le palier « manquant » correspond au mois de février de 29 jours
de l'année bissextile, ce qui ne nécessite donc aucun pas supplémentaire de la part
du troisième sous-système 19.
[0039] La came de commande 19f ainsi que la roue de commande 19g qui lui est solidaire en
rotation, sont agencées pour effectuer un tour en quatre ans, de telle sorte que les
paliers de rayon supérieur 19h commandent le levier 19e pour amener la dent escamotable
19b dans sa position active à la fin de chaque mois de février ayant 28 jours selon
le cycle simplifié de quatre ans. On voit sur ces figures que la came de commande
19f est rendue solidaire en rotation de la roue de commande 19g par le biais d'ergots
19i s'étendant en saillie depuis la surface supérieure de la came 19f, qui coopèrent
avec des encoches complémentaires (non représentées) prévues sur la face inférieure
de la roue de commande 19g. Ce même principe peut également s'appliquer aux cames
15f, 17f des autres sous-systèmes 15, 17. Alternativement, les positions des ergots
et des encoches peuvent être inversées, ou les cames 15f, 17f, 19f peuvent être vissées,
goupillées, soudées ou collées sur leur roue de commande respective 15g, 17g, 19g,
ou peuvent être de matière avec ces dernières.
[0040] Afin d'entrainer la roue de commande 19g en rotation, cette dernière est pilotée
depuis la roue de correction 19a de ce sous-système, par l'intermédiaire d'une troisième
liaison cinématique 27. Cette troisième liaison cinématique 27 comporte une roue à
une seul dent 27a qui est solidaire en rotation de la roue de correction 19a et qui
entraine une roue 27b qui est coaxiale, et solidaire en rotation d'une roue à une
seule dent 27c (voir la figure 5c), qui entraine à son tour la roue de commande 19g,
les formes des dentures ainsi que les rapports d'engrenages assurant que cette dernière
effectue un tour en 4 ans et présente l'un de ses paliers à rayon supérieur 19h au
levier 19e au bon moment. Bien entendu, d'autres réalisations de cette troisième liaison
cinématique sont possibles, qui prennent force sur n'importe quel mobile approprié.
[0041] Par ces moyens, le soir du 28 février d'une année non-bissextile, le doigt escamotable
19b du troisième sous-système 19 est entrainé par le doigt d'entrainement correspondant
23c, aux alentours de 20h30 (mais un autre moment avant que le deuxième sous-système
17 intervienne est bien entendu possible). La roue de correction 19a est ainsi entrainée
à raison d'un pas, ce qui entraine à son tour la roue de synchronisation 13. Les roues
de correction 17a, 15a des autres sous-systèmes ainsi que le mobile de quantième,
sont ainsi entrainés à raison d'un pas, avançant ainsi l'indication de quantième de
« 28 » à « 29 ». Subséquemment, la dent escamotable 17b du deuxième sous-système 17
est entrainée comme décrit ci-dessus, ce qui avance à son tour la roue de synchronisation
13 et le mobile de quantième 3 à raison d'un pas supplémentaire, avançant l'indication
de quantième de « 29 » à « 30 ». Encore subséquemment, le premier sous-système 15
intervient pour avancer ces mêmes éléments par encore un pas, avançant ainsi l'indication
de quantième de « 30 » à « 31 », et finalement le doigt d'entrainement 9a entraine
le mobile de quantième d'un pas final, pour avancer l'indication de « 31 » à « 1 ».
[0042] On note que dans l'exemple proposé, ce mécanisme ne peut pas supprimer l'année bissextile
pour les années divisibles par 100 qui ne sont pas divisible par 400, donc un utilisateur
doit corriger l'indication lui-même à la fin du mois de février pour l'année 2100,
2200 etc.
[0043] En ce qui concerne les affichages dérivés du mécanisme 1 selon l'invention, on peut
simplement prévoir un organe d'indication du quantième 29, solidaire en rotation du
mobile de quantième 3. Cet organe 29 peut être une aiguille, un disque, un anneau
ou similaire. Alternativement, un tel organe 29 peut être entrainé directement ou
indirectement par le mobile de quantième 3 ou par la roue de synchronisation 13. Le
mécanisme 1 fait ainsi partie d'un mécanisme d'affichage.
[0044] Il est également possible de prévoir des moyens d'affichage du mois 31, des moyens
d'affichage 33 de la position de l'année dans le cycle de 4 ans qui détermine les
années bissextiles sur des mobiles faisant partie d'un rouage supplémentaire 35 entrainés
par la troisième liaison cinématique ou par un autre mobile tel que le mobile de quantième
3 ou la roue de synchronisation 13. Il est également possible de dériver un affichage
du jour de la semaine depuis le mobile des heures 7 en prévoyant une liaison cinématique
adaptée à ce but. L'homme du métier peut déterminer, en appliquant ses connaissances
générales, des agencements d'engrenages ad hoc qui servent à remplir ces buts.
[0045] Lors d'une correction manuelle dudit mobile de quantième 3 par le biais d'un organe
de manoeuvre tel qu'une tige de remontoir et/ou de mise à l'heure (non illustré),
le mécanisme décrit ci-dessus garde la synchronisation des divers organes d'affichage
31, 33, 35, et ce indépendamment du sens de ladite correction.
[0046] Par ailleurs, on note qu'un grand nombre de variations supplémentaires sont possibles
sur la base du mécanisme 1 décrit ci-dessus.
[0047] Par exemple, l'utilisation de la roue de synchronisation 13 confère au constructeur
la liberté de placer les sous-systèmes selon ses besoins dans le plan du mécanisme,
à des endroits ad hoc. La roue de synchronisation 13 peut être une couronne à denture
interne, et peut être agencée à la périphérie du mécanisme 1 et éventuellement à la
périphérie du mouvement de base (non illustré).
[0048] Chaque engrenage direct peut être remplacé par un engrenage indirect comportant un
ou plusieurs renvois, et le nombre de dents des divers organes dentés peut varier
selon les besoins du constructeur. Finalement, encore d'autres variantes sont possibles
sans sortir du cadre de l'invention comme définie dans les revendications.
1. Mécanisme de quantième (1) pour pièce d'horlogerie comprenant :
- un mobile de quantième (3) agencé pour être entrainé par pas à raison d'un pas par
jour par le biais d'un actuateur (9a) correspondant ;
caractérisé en ce que ledit mécanisme (1) comporte en outre :
- une roue de synchronisation (13) en liaison cinématique avec ledit mobile de quantième
(3) ;
- un premier sous-système (15), un deuxième sous-système (17) et un troisième sous-système
(19) disposés latéralement les uns par rapport aux autres et sensiblement dans un
même plan, chaque sous-système (15, 17, 19) comprenant une roue de correction (15a,
17a, 19a) en liaison cinématique avec ladite roue de synchronisation (13) et portant
chacune une dent escamotable respective (15b, 17b, 19b), ainsi qu'une came de commande
respective (15f, 17f, 19f) agencée pour amener ladite dent escamotable respective
(15b, 17b, 19b) dans une position active dans laquelle elle est susceptible d'être
entrainée par un actuateur respectif (23a, 23b, 23c) à la fin d'un mois,
dans lequel :
- la came de commande (15f) du premier sous-système (15) est agencée pour amener ladite
dent escamotable respective (15b) dans sa position active à la fin de chaque mois
ayant moins de 31 jours ;
- la came de commande (17f) du deuxième sous-système (17) est agencée pour amener
ladite dent escamotable respective (17b) dans sa position active à la fin de chaque
mois de février ; et
- la came de commande (19f) du troisième sous-système (19) est agencée pour amener
ladite dent escamotable respective (19b) dans sa position active à la fin de chaque
mois de février n'ayant que 28 jours.
2. Mécanisme (1) selon la revendication 1, dans lequel ladite roue de synchronisation
(13) est une couronne dentée.
3. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit mobile
de quantième (9) engrène directement avec ladite roue de synchronisation (13).
4. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite roue
de correction (15a, 17a, 19a) d'au moins l'un desdits sous-systèmes (15, 17, 19) engrène
directement avec ladite roue de synchronisation (13).
5. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite came
de commande (15f, 17f, 19f) de chaque sous-système (15, 17, 19) est coaxiale à ladite
roue de correction (15a, 17a, 19a) correspondante.
6. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel chaque dent
escamotable (15b, 17b, 19b) est solidaire d'un levier respectif (15e, 17e, 19e) monté
en basculement sur ladite roue de correction (15a, 17a, 19a) respective et coopérant
avec ladite came de commande (15f, 17f, 19f) correspondante.
7. Mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel chaque came
de commande (15f, 17f, 19f) est agencée pour être entrainée par une liaison cinématique
(25, 27) prenant force sur ladite roue de synchronisation (13).
8. Mécanisme (1) selon la revendication précédente, dans lequel lesdits actuateurs (9a,
23a, 23b, 23c) sont agencés pour être entrainés par un mouvement horloger par l'intermédiaire
d'une liaison cinématique respective (5, 21) n'englobant pas ladite roue de synchronisation
(13).
9. Mouvement horloger comprenant un mécanisme (1) selon l'une des revendications précédentes
ainsi qu'au moins un organe d'affichage (29, 31, 33) agencé pour être entrainé par
ledit mécanisme (1).
10. Mouvement horloger selon la revendication précédente, dans lequel ledit mécanisme
est agencé de telle sorte qu'une correction du mobile de quantième (3) par un organe
de manoeuvre tel qu'une tige de remontoir peut se faire dans les deux sens de rotation,
tout en gardant la synchronisation dudit au moins un organe d'affichage (29, 31, 33).
11. Pièce d'horlogerie comprenant un mouvement horloger selon l'une des revendications
9 et 10.