(19)
(11) EP 3 310 973 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
25.03.2020  Bulletin  2020/13

(21) Numéro de dépôt: 16728392.8

(22) Date de dépôt:  25.05.2016
(51) Int. Cl.: 
E04B 1/18(2006.01)
E04B 1/26(2006.01)
(86) Numéro de dépôt:
PCT/IB2016/053064
(87) Numéro de publication internationale:
WO 2016/189476 (01.12.2016 Gazette  2016/48)

(54)

CONSTRUCTION DU TYPE POTEAUX ET POUTRES PRÉFABRIQUÉS

KONSTRUKTION VOM TYP EINER FERTIGSÄULE UND EINES FERTIGBALKENS

CONSTRUCTION OF THE PREFABRICATED COLUMN AND BEAM TYPE


(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
MA MD

(30) Priorité: 28.05.2015 BI 3212015
23.07.2015 BI 3252015
10.09.2015 BI 3292015
19.05.2016 BI 3332016

(43) Date de publication de la demande:
25.04.2018  Bulletin  2018/17

(73) Titulaire: Nitunga, Libère
B.P. 2834 Bujumbura (BI)

(72) Inventeur:
  • Nitunga, Libère
    B.P. 2834 Bujumbura (BI)

(74) Mandataire: Sach, Greg Robert 
Valet Patent Services LLP Siedlungsstrasse 4a
85253 Erdweg
85253 Erdweg (DE)


(56) Documents cités: : 
DE-A1- 1 559 023
FR-A- 941 058
   
  • E.Barberot: "Traité pratique de charpente", 8 mars 1939 (1939-03-08), Librairie polytechnique, Paris, XP002760189, page 44; figure 153 page 119; figures 347, 348
   
Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


Description

Domaine technique



[0001] La présente invention est relative à une technique de construction de bâtiments type poteaux et poutres préfabriqués, qu'ils soient en bois, en béton armé ou en toute autre matière.

Technique antérieure



[0002] Les bâtiments en béton armé du type poteaux - poutres sont plutôt rares, car il est plus avantageux de réaliser des chaînages horizontaux et verticaux, d'une seule pièce pour chaque étage, dans toute la mesure du possible : ferraillage et coulage du béton.

[0003] Dans le cadre de la construction en bois par contre, les poteaux et les poutres connaissent une large utilisation. Ils sont toujours préfabriqués et amenés sur sites de construction pour être assemblés à l'aide de diverses pointes et/ou ferrures.

[0004] Le document FR 941.058 divulgue une technique de construction du type poteaux et poutres préfabriquées selon le préambule de la revendication 1.

Exposé de l'invention



[0005] La présente invention a pour objet une technique de construction en bois, en béton armé ou en toute autre matière, qui consiste à utiliser des poteaux et des poutres préfabriqués en usine, et à réaliser leur liaison sur site de construction, d'une part par un système de contreventements verticaux et horizontaux, et d'autre part par une jonction en béton armé au niveau de leur intersection.

[0006] Un rôle central est joué par les contreventements qui maintiennent solidement les poteaux et les poutres dans leur position définitive dès que leur mise en place est terminée. Ils réalisent une liaison que nous qualifions ici de périphérique, par opposition à la liaison centrale réalisée à l'intersection des dits poteaux et poutres.

[0007] Les tiges filetées sont le moyen d'assemblage des contreventements aux poteaux et aux poutres le plus adéquat.

[0008] La jonction centrale, peut elle-même être coulée sur site ; nous parlons alors de préfabrication partielle, ou préfabriquée, et nous parlons alors de préfabrication totale. La surface de contact entre un contreventement et un poteau ou une poutre peut être simple, sans aucune disposition particulière. Dans ce cas, s'il y a une force qui tend à ouvrir ou à fermer l'angle formé par le poteau et la poutre, le contreventement va jouer son rôle en s'y opposant. Mais pour que le contreventement ne glisse pas le long du poteau ou de la poutre, la tige d'assemblage va être sollicitée en cisaillement et devra en conséquence être de grande section. Pour remédier à ce problème, on prévoit des aspérités sur lesdites surfaces, une encoche dans le poteau ou la poutre, une encoche dans laquelle rentre une cale prévue à l'extrémité du contreventement, etc. Un tel système empêche tout risque de glissement du contreventement contre le poteau ou contre la poutre en cas de force tendant à modifier l'angle formé par le poteau et la poutre.

[0009] L'encoche extérieure empêche la fermeture dudit angle, et l'encoche intérieure empêche son ouverture. Pour plus d'efficacité, l'encoche intérieure est plus longue que l'encoche extérieure, et peut même former un angle aigu avec l'axe du poteau ou de la poutre. Pour prévenir, réduire ou supprimer les jeux éventuels entre les éléments préfabriqués, à savoir les poteaux, les poutres, les contreventements et les blocs de jonction, mais aussi pour réaliser une certaine jonction entre les dits éléments, on applique à leur intersection un joint sous forme de mortier de ciment par exemple.

[0010] On n'est pas limité dans le nombre ou l'inclinaison des pièces de contreventements, ni dans le nombre ou le type de leur fixation aux poteaux ou aux poutres : boulons, chevilles, rivets, clous, etc. Il en est de même de la liaison entre les blocs de jonction et les extrémités des poteaux et des poutres décrits ci-dessous.

Cas de la préfabrication partielle : coulage de la jonction sur site



[0011] Les poutres sont préfabriquées en usine, avec des barres ou fers d'attente qui vont entrer dans les jonctions.

[0012] Pour les poteaux, on prévoit à la base une zone de l'ordre de 20 cm qui sera bétonnée sur site au moment de leur installation, avec de fers d'attente. Au sommet des poteaux, on prévoit des fers d'attente d'une longueur suffisante pour faire partie de la jonction, et pour servir de fers d'attente en vue de l'assemblage ultérieur du poteau de l'étage supérieur.

[0013] Les poteaux et les poutres sont solidement maintenus dans leur position définitive par des contreventements dans le sens horizontal et vertical. Les extrémités des dits poteaux et poutres forment un coffrage perdu au moment du coulage du béton dans la jonction. Au moment de la pose des poutres en vue de leur fixation sur les contreventements, il est utile de fixer en premier lieu des supports intermédiaires amovibles sur le côté et en haut des poteaux, sur lesquels vont reposer les poutres, ce qui facilite l'ajustage et la fixation des contreventements.

[0014] Dans la mesure où la jonction dont le béton est coulé sur site occupe une zone peu étendue, on peut se permettre d'utiliser un dosage très élevé du béton, selon l'invention on utilise la soudure du ferraillage dans la liaison au lieu du recouvrement habituel par juxtaposition des fers d'attente, etc.

[0015] Dans un nœud de la construction se croisent les nombreux fers d'attente du poteau et des poutres adjacentes. Leur positionnement peut constituer un problème au moment de la construction suite à leur grande rigidité et à l'exiguïté de l'espace qu'ils occupent. Pour y remédier le ferraillage de la jonction est préfabriqué, soit intégralement soit partiellement. Il peut revêtir la forme d'un cadre métallique, de préférence soudé.

[0016] Les poteaux et poutres dont le ferraillage entrant dans la jonction est préfabriqué sont prévus avec de petits bouts de fer d'attente sur lesquels sera soudé le ferraillage préfabriqué de la jonction.

Cas de la préfabrication totale : blocs de jonction préfabriqués



[0017] Ici on fabrique en usine, pour chaque nœud, un bloc de jonction complet avec autant de branches qu'il y a de poteaux et de poutres dans ce noeud. Les branches dudit bloc de jonction vont être reliées aux extrémités des poteaux et des poutres qui entrent dans le noeud. La zone d'assemblage d'une branche du bloc avec un poteau ou une poutre peut être taillée suivant une ligne oblique c'est à dire en biseau, suivant une ligne droite, suivant une ligne brisée c'est à dire en escalier, etc.

[0018] Les blocs de jonction, ainsi que les extrémités des poteaux et des poutres qui forment la jonction sont fabriqués de manière à leur assurer une résistance mécanique élevée : ferraillage dense et du dosage maximal du béton.

[0019] Les surfaces de contact ont de profondes rainures ou d'autres formes d'aspérités, destinées à empêcher le mouvement relatif des éléments à relier. Les tiges filetées sont le moyen d'assemblage des poteaux et des poutres aux blocs de jonction le plus adéquat. On peut aussi améliorer la liaison entre ces éléments en augmentant leur surface de contact, d'une part dans le sens longitudinal aux poteaux et aux poutres par une augmentation de la longueur des branches du bloc de jonction préfabriqué, et d'autre part dans le sens orthogonal aux poteaux et aux poutres par une augmentation de la largeur des dites branches. Dans ce dernier cas, c'est comme si le bloc de jonction préfabriqué avait été découpé dans un bâtiment, en sectionnant non seulement les poteaux et les poutres, mais aussi les coins des murs et des planchers adjacents.

[0020] Les extrémités des poteaux et des poutres qui entrent dans ce nœud prennent alors la forme d'un T pour correspondre aux dimensions du bloc de jonction ainsi constitué.

[0021] L'épaisseur des différentes parties du bloc de jonction doit tenir compte de l'épaisseur des extrémités des poteaux et poutres auxquelles elle va être liée, afin que l'épaisseur totale ne diffère pas trop de l'épaisseur des poteaux et des poutres, par exemple 20 cm. Ainsi, la partie centrale du bloc de jonction, qui n'est accolée à aucune extrémité de poteau ou de poutre garde l'épaisseur des poteaux et des poutres, 20 cm dans notre exemple.

[0022] Les zones du bloc de jonction auxquelles sont accolées une seule extrémité de poteau ou de poutre ont une épaisseur de l'ordre de 10 cm dans notre exemple, moitié de l'épaisseur de la structure de la construction. Il en est de même, mutatis mutandis, des zones du bloc de jonction qui sont traversées par deux extrémités.

[0023] Il va de soi que l'épaisseur d'une extrémité d'un poteau ou d'une poutre doit à son tour tenir compte de l'épaisseur des autres extrémités et de la branche du bloc de jonction avec lesquelles elles vont être en contact dans le nœud, pour faire une épaisseur totale de 20 cm dans notre exemple.

Cas de la construction en bois



[0024] Habituellement, l'assemblage des poteaux et poutres se fait généralement à l'aide de diverses ferrures. Mais dans le cadre de la présente invention, la jonction est en béton armé. Il s'agit alors de fixer solidement des barres d'acier aux extrémités des poteaux et des poutres, pour qu'ils présentent des fers d'attente qui vont participer à la réalisation de ladite jonction.

[0025] La présente invention tire également profit du clouage croisé pour une bonne fixation des contreventements en bois, sur les poteaux et les poutres également en bois. Les zones qui risquent de fissurer ou d'éclater suite à un clouage intensif sont ceinturées par des ferrures de contention, ce qui augmente en même temps la pression exercée sur les clous utilisés et améliore d'autant la liaison réalisée.

Description sommaire des dessins



[0026] 

La figure 1/20 représente la vue en coupe, de la fondation et du chaînage inférieur (2) du bâtiment en construction.
On distingue la fondation du bâtiment (1), le chaînage inférieur (2), ainsi que les fers d'attente pour la pose d'un poteau du premier niveau ou rez-de-chaussée (3).

La figure 2/20 représente une vue en coupe de la pose d'un poteau en cas de préfabrication partielle.
On distingue la zone préfabriquée du poteau à poser (4), les fers d'attente dans la zone du poteau à bétonner sur site (5).

La figure 3/20 représente le poteau au moment de sa pose sur le chaînage inférieur. On distingue les fers d'attente de la fondation ou de l'étage inférieur et du poteau (5), les contreventements (6), ainsi que les tiges d'assemblage pour la liaison des contreventements avec les poteaux et les poutres (7).

La figure 4/20 montre un poteau dont la jonction avec le chaînage inférieur est déjà bétonnée : la liaison est terminée.

La figure 5/20 représente la pose des poutres qui vont former le chaînage supérieur de l'étage.
On distingue une poutre (8), ainsi que le ferraillage de la jonction (9) constitué par les fers d'attente de la poutre de gauche, ceux de la poutre de droite et ceux de l'extrémité supérieure du poteau.

La figure 6/20 montre les mêmes éléments que la figure précédente, mais après le bétonnage de la jonction : la réalisation de la jonction est donc terminée.

La figure 7/20 représente une vue en coupe de l'ensemble des liaisons dans un nœud de la construction, en mettant en évidence les parties bétonnées sur site.

La figure 8/20 représente un bloc de jonction préfabriqué pour la liaison des différents poteaux et poutres qui entrent dans le nœud, en cas de préfabrication totale.
On distingue deux branches pour la liaison de deux poteaux, et deux branches pour la liaison de deux poutres, ainsi que des trous (10) d'attente pour le passage des tiges d'assemblage.

La figure 9/20 représente un bloc de jonction qui est déjà fixé au poteau. On distingue une tige d'assemblage (11), et deux poutres (12) en attente de fixation sur le bloc.

La figure 10/20 représente un bloc de jonction élargi. On distingue les zones du bloc de jonction élargi aux coins des murs et des planchers adjacents (13).

La figure 11/20 représente un bloc de jonction élargi qui est déjà fixé au poteau. On distingue trois tiges d'assemblage (11), et deux poutres (12) en attente de fixation sur le bloc.

La figure 12/20 représente le schéma d'un assemblage d'une poutre avec un contreventement. Aucune disposition particulière n'a été prise pour la zone de contact. En cas de force tendant à ouvrir ou à fermer l'angle formé par le poteau et la poutre, le contreventement va s'y opposer. La tige d'assemblage va être sollicitée au cisaillement et devra être fortement dimensionnée.

La figure 13/20 représente le schéma du même assemblage poutre - contreventement dans lequel on a prévu dans la poutre, une encoche dans laquelle rentre une cale prévue sur le contreventement, pour empêcher le glissement du contreventement contre la poutre, et les forces de cisaillement qui en résulteraient pour la tige d'assemblage.

La figure 14/20 représente le schéma du même assemblage poutre - contreventement dans lequel l'encoche intérieure de blocage du contreventement est plus profonde que l'encoche extérieure.

La figure 15/20 représente le schéma du même assemblage poutre - contreventement dans lequel l'encoche prévu dans le poteau ou la poutre est inférieur à 90°.

La figure 16/20 représente une vue en coupe d'une jonction type de la construction.
On distingue le poteau (4), une poutre (8), un contreventement (6), et le ferraillage de la jonction (9).

La figure 17/20 représente une vue en coupe d'un ferraillage de la jonction préfabriqué. On distingue le ferraillage de la jonction préfabriqué (14).

La figure 18/20 représente une vue en coupe d'un noeud type de la construction, avant la pose du ferraillage préfabriqué.
On distingue le poteau (4), une poutre (8), et le support intermédiaire amovible (15).

La figure 19/20 représente en détail l'extrémité d'une poutre et d'un ferraillage préfabriqué.
On distingue la poutre (8), ainsi que les bouts de fers d'attente sur lequel sera soudé le ferraillage préfabriqué (16).

La figure 20/20 représente l'assemblage du ferraillage préfabriqué sur les poutres.
On distingue une poutre (8), et le ferraillage préfabriqué (14).


Meilleure manière de réaliser l'invention



[0027] La meilleure manière de réaliser l'invention est décrite ci-après :
  1. 1° Fabrication en usine de tous les poteaux, poutres et contreventements.
    On prévoit sur les poutres des bouts de fers d'attente d'environ 4 cm de longueur, sur lesquels seront soudés les ferraillages des jonctions eux aussi préfabriqués (Fig. 19/20). Par contre les poteaux seront prévus avec des fers d'attente d'environ 20 cm de long à la base, et des fers d'attente d'environ 40 cm au sommet (Fig. 2/20).
  2. 2° Construction d'une fondation classique pour une construction en béton armé.
    On prévoit des fers d'attente pour les futurs poteaux (Fig. 1/20).
  3. 3° Pose des poteaux du premier niveau de la construction.
    Les fers d'attente de leur base se croisent avec les fers d'attente prévus dans la fondation. Les poteaux sont retenus en position verticale par les contreventements reliant les dits poteaux au chaînage inférieur (Fig. 3/20). On fixe les contreventements horizontaux reliant les poutres constituant le chaînage inférieur, adjacentes à chaque poteau. Après le contrôle de la verticalité des poteaux, on procède au coffrage et au bétonnage de cette partie des poteaux. Dans la mesure où les poteaux sont solidement maintenus dans leurs positions définitives par le système de contreventements, les travaux de construction peuvent se poursuivre peu de temps après le coulage du béton dans les jonctions, ou même avant ledit coulage.
  4. 4° Pose des poutres qui formeront le chaînage supérieur de l'étage.
    Pour ce faire on fixe d'abord des supports amovibles latéralement sur la partie supérieure des poteaux, ensuite les poutres, puis les contreventements (Fig. 18/20). Après la fixation des contreventements verticaux et horizontaux, les supports amovibles sont retirés et les travaux de construction peuvent se poursuivre.
  5. 5° Fixation des ferraillages des jonctions préfabriqués.
    Les ferraillages préfabriqués sont soudés aux fers d'attente des poteaux et des poutres (Fig. 20/20). On réalise ensuite le coffrage là où cela est nécessaire, c'est-à-dire dans les nœuds qui comprennent deux ou trois poutres, en gardant en mémoire que les extrémités des poteaux et des poutres constituent un coffrage perdu, puis on coule le béton dans la jonction.
  6. 6° On réalise la dalle, puis on recommence l'étape 3° pour la poursuite de la construction de l'étage suivant.
    Il y a lieu de noter qu'il est possible de couler le béton dans les jonctions une fois pour toutes, à la fin des travaux de construction de toute la structure.

Possibilités d'application industrielle



[0028] Le but premier de l'invention est une préfabrication le plus poussée possible de la structure de bâtiments du type poteaux et poutres, préfabrication qui permet une industrialisation de ce type de construction. Le principal aménagement qui permet de réaliser cet objectif dans les mêmes conditions techniques, voire meilleures que dans le système classique, est le recours massif aux contreventements aussi bien dans le sens vertical que dans le sens horizontal. Ils constituent une jonction périphérique et solide qui relie les poteaux et les poutres d'une part et les poutres entre elles d'autre part.

[0029] La jonction centrale, qui a lieu à l'intersection des poteaux et des poutres peut être réalisée sur site ou préfabriquée, et donc industrialisée, ou pour le moins fortement standardisée.

[0030] Que ce soit en cas de réalisation des jonctions sur site ou en cas d'utilisation de blocs de jonctions préfabriqués, tout est pratiquement fait en usine, avec les avantages qui en résultent : standardisation de la fabrication, qualité et rapidité d'exécution, réduction des coûts et des délais de construction.

[0031] De plus, le poids du bâtiment en sera, lui aussi, réduit, car pour une même résistance aux charges verticales et horizontales, cette structure modulaire en treillis est plus légère qu'une structure classique. La principale contrainte du système est que les contreventements occupent l'axe des murs pour plus d'efficacité, ce qui empêche ou réduit l'utilisation des matériaux habituels dans la construction des murs comme les briques et les blocs de toutes sortes. Mais cela va pousser les constructeurs à adopter plus souvent les murs et parois adaptés à ce type de structure, par exemple les panneaux utilisés actuellement dans la construction en bois.

[0032] Finalement cette contrainte va être largement compensée par les nombreux avantages additionnels qui vont résulter de l'utilisation des murs et parois légers, à tel point que l'on pourrait même parler d'effet multiplicateur en termes de réduction de poids, de coût et de délais de réalisation de la construction.

[0033] Un tel système de construction présente un intérêt spécial pour les régions à risque sismique est élevé, car le bâtiment est léger, constitué d'un ensemble d'unités autosuffisantes structurellement, fortement triangulées et donc très peu déformables, tout ceci à un coût relativement modeste.


Revendications

1. Une technique de construction du type poteaux (4) et poutres (8, 12) préfabriqués,
qu'ils soient en bois, en béton armé ou en toute autre matière,
utilisant deux liaisons entre les poteaux (4) et les poutres (8, 12), liaisons constituées
d'une part par des liaisons périphériques (6) faites de contreventements verticaux (6) reliant les poteaux (4) aux poutres (8, 12) adjacentes ainsi que de contreventements horizontaux (6) reliant les poutres (8, 12) adjacentes entre elles,
et d'autre part par une liaison centrale (9, 11, 14, 16) en béton armé, réalisée à l'intersection des poteaux (4) et des poutres (8, 12),
le nombre et l'inclinaison des contreventements (6) n'étant pas limités,
méthode qui utilise les éléments préfabriqués constituant la structure du bâtiment que sont les poteaux (4), les poutres (8, 12), les contreventements (6) verticaux et horizontaux, ainsi que des cadres métalliques (9, 14) pour le renforcement de la liaison centrale (9, 11, 14, 16),
la mise en oeuvre de ces éléments préfabriqués sur site de construction ayant lieu de telle sorte qu'après la pose des poteaux (4) et des poutres (8, 12) et la soudure des armatures préfabriquées dans les connections centrales (9, 11, 14, 16), les dits poteaux (4) et poutres (8, 12) soient maintenus dans leur position par autant de contreventements (6) que nécessaire ,
de telle sorte que les travaux de construction peuvent continuer, dans la mesure où le bétonnage pour un ou plusieurs niveaux de construction peut avoir lieu en une fois à la fin des travaux de construction,
caractérisée en ce que les poteaux (4) et les poutres (8, 12) sont pourvus de fers d'attente (16) de courte longueur sur lesquels sont soudés les ferraillages des cadres métalliques (9 ,14) préfabriqués de la jonction, sauf les extrémités inférieures et supérieures des poteaux (4) prévus avec des fers d'attente (16) d'environ 20 cm de longueur à la base et 40 cm au sommet, l'extrémité inférieur étant prévue pour la liaison avec la fondation (1) ou le poteau (4) de l'étage inférieure par bétonnage sur site au moment de la construction de la fondation (1) ou de l'étage inférieur.
 
2. Une technique de construction selon la revendication 1, où la liaison centrale n'est pas réalisée sur site de construction, dans la mesure où elle est préfabriquée sous forme de blocs de jonction auxquels sont reliées les extrémités des poteaux et des poutres sur site.
 
3. Une technique de construction selon la revendication 2, où un ou plusieurs des blocs de jonction préfabriqués est élargi aux coins des murs et des planchers adjacents, les extrémités de poteaux et des poutres qui s'y attachent étant élargis en conséquence, pour s'adapter aux extrémités du bloc de jonction.
 
4. Une technique de construction selon la revendication 1, comprenant en plus l'utilisation de joints, par exemple sous forme de mortier de ciment, pour réduire, voire supprimer les jeux éventuels entre les différents éléments de construction préfabriqués, et aussi pour réaliser une certaine liaison entre les dits éléments.
 
5. Une technique de construction selon la revendication 1, où les poteaux, les poutres et les contreventements sont munis de dispositifs anti-glissements, comme des encoches et cales.
 
6. Une technique de construction selon la revendication 1 où, dans le cadre de la construction de bâtiment en bois, des fers d'attente sont solidement fixés par clouage croisé à l'extrémité des poteaux et des poutres, et des ferrures de contention sont posées pour empêcher la fissuration du bois et augmenter la pression exercée sur les clous, et de cette façon améliorer encore plus la liaison ainsi réalisée.
 


Ansprüche

1. Eine Technik für die Konstruktion von vorgefertigten Säulen (4) und Trägern (8, 12), unabhängig davon, ob sie aus Holz, Stahlbeton oder einem anderen Material bestehen,
durch zwei Arten von Verbindungen zwischen den Säulen (4) und den Trägern (8, 12),
einerseits periphere Verbindungen (6) bestehend aus vertikalen Streben (6), welche die Säulen (4) mit den benachbarten Trägern (8, 12) verbinden sowie horizontalen Streben (6), welche die benachbarte Träger (8, 12) untereinander verbinden,
und zum anderen eine zentrale Verbindung (9, 11, 14, 16) aus Stahlbeton, an der Schnittstelle von Säulen (4) und Trägern (8, 12),
die Anzahl und Neigung der Streben (6) ist nicht begrenzt,
Technik, bei der die vorgefertigten Elemente verwendet werden, die die Struktur des Gebäudes bilden, nämlich Säulen (4), Träger (8, 12), vertikale und horizontale Streben (6) sowie Metallrahmen (9, 14) zur Verstärkung der zentralen Verbindung (9, 11, 14, 16),
Der Zusammenbau dieser vorgefertigten Elemente auf der Baustelle erfolgt so, dass nach dem Aufstellen von Stützen (4) und Trägern (8, 12) und dem Verschweißen der vorgefertigten Verstärkungen in den Mittelverbindungen (9, 11, 14, 16), diese Säulen (4) und Träger (8, 12) durch so viele Streben (6) wie nötig in ihrer Position gehalten werden, so dass die Bauarbeiten fortgesetzt werden können, sofern die Betonierung der Mittelverbindungen für eine oder mehrere Ebenen der Konstruktion am Ende der Bauarbeiten auf einmal erfolgen kann, Technik, die dadurch gekennzeichnet ist, dass die Säulen (4) und Träger (8, 12) mit kurzen Ankereisen(16) versehen sind, an die die Verstärkung der vorgefertigten Metallrahmen (9, 14) der Verbindung geschweißt sind, mit Ausnahme der unteren und oberen Enden der Säulen (4), die mit Ankereisen (16) versehen sind, die an der Basis etwa 20 cm und oben 40 cm lang sind, wobei das untere Ende für die Verbindung mit dem Fundament (1) oder den Säulen (4) des unteren Stockwerks durch Betonieren vor Ort bei der Errichtung des Fundaments (1) oder des unteren Stockwerks vorgesehen ist.
 
2. Eine Konstruktionstechnik nach Anspruch 1, bei der die zentrale Verbindung nicht auf der Baustelle realisiert wird, da sie in Form von Verbindungsblöcken vorgefertigt wird, an die mit den Enden der Säulen und Träger vor Ort verbunden werden.
 
3. Eine Konstruktionstechnik nach Anspruch 2, bei der einer oder mehrere der vorgefertigten Verbindungsblöcken an den Ecken der angrenzenden Wände und Böden verbreitert werden, wobei die Enden der Säulen und daran befestigten Träger entsprechend verbreitert werden, damit sie an die Enden des Verbindungsblocks passen.
 
4. Eine Konstruktionstechnik nach Anspruch 1, die ferner die Verwendung von Dichtungen, z. B. in Form von Zementmörtel, umfasst, um mögliche Abstände zwischen den einzelnen vorgefertigten Bauelementen zu verringern oder sogar zu eliminieren und auch um eine bestimmte Verbindung zwischen diesen Elementen zu erreichen.
 
5. Eine Konstruktionstechnik nach Anspruch 1, bei der Säulen, Träger und Streben mit Antirutschvorrichtungen wie Kerben und Keilen versehen sind.
 
6. Eine Konstruktionstechnik nach Anspruch 1, bei der im Holzbau Ankereisen durch Quervernagelung an den Enden der Pfosten und Balken fest fixiert werden und Haltebeschläge eingesetzt werden, um ein Reißen des Holzes zu verhindern und den Druck auf die Nägel zu erhöhen, wodurch die so hergestellte Verbindung weiter verbessert wird.
 


Claims

1. A technique for construction of prefabricated columns (4) and beam (8, 12) type, whether they are made of wood, reinforced concrete or any other material, using two types of connections between the columns (4) and the beams (8, 12), on the one hand a peripheral connection (6) made of vertical braces (6), connecting columns (4) to adjacent beams (8, 12), as well as horizontal braces (6) connecting adjacent beams (8, 12) between them,
and on the other hand, a central connection (9, 11, 14, 16) made of reinforced concrete, at the intersection of columns (4) and beams (8, 12),
the number and inclination of the braces (6) not being limited,
technique which uses the prefabricated elements constituting the structure of the building which are columns (4), beams (8, 12), vertical and horizontal braces (6), as well as metal frames (9, 14) for the reinforcement of the central connection (9, 11, 14, 16),
assembling these prefabricated elements on the construction site taking place so that after columns (4) and beams (8, 12) are posed, and prefabricated reinforcements are welded in the central connections (9, 11, 14, 16), then said columns (4) and beams (8, 12) are held in their position by as many braces (6) as necessary, so that construction work can continue, insofar as concreting of central junctions for one or more levels of the construction can take place at once at the end of construction work,
technique characterized in that columns (4) and beams (8, 12) are provided with short starter bars (16) on which are welded into the junction, prefabricated metal frames (9, 14), except the lower and upper ends of the posts (4) provided with starter bars (16) of approximately 20 cm in length at the base and 40 cm at the top, the lower end being intended for connection with the foundation (1) or the column (4) of the lower floor, by concreting on site at the time of the construction of the foundation (1) or of the lower floor.
 
2. A technique for construction according to claim 1, wherein central junctions are not realized on construction site, but prefabricated under the form of connection blocks to which ends of columns and beams are connected on site.
 
3. A technique for construction according to the claim 2, wherein one or more connection blocks are enlarged to adjacent corners of walls and floors, the ends of columns and beams being accordingly enlarged in order to fit to the connection blocks ends.
 
4. A technique for construction according to claim 1, wherein seals, for example under the form of cement mortar, are used in order not only to reduce or to eliminate space between various prefabricated elements, but also to contribute in bonding them.
 
5. A technique for construction according to claim 1, wherein columns, beams and braces are provided with anti-sliding devices, such as notches and wedges.
 
6. A technique for construction according to claim 1 wherein, for wood construction, starter bars are strongly fixed to the ends of columns and beams by skew nailing, and contention metallic devices are posed in order to prevent the wood from splitting, and to further improve the strength of the connection realized.
 




Dessins





























Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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