[0001] La présente invention concerne un mécanisme horloger comprenant une étoile et un
ressort-sautoir rappelé contre l'étoile, le ressort-sautoir comportant un élément
rigide présentant une proéminence agencée pour coopérer avec l'étoile, et au moins
une portion élastique qui est agencée pour entourer au moins partiellement l'étoile,
le mécanisme horloger comprenant encore un support sur lequel le ressort-sautoir est
monté mobile, le support comportant une structure d'appui agencée pour tendre le ressort-sautoir
en retenant ladite au moins une portion élastique de façon à ce que l'élément rigide
soit rappelé contre l'étoile, et comprenant en outre des moyens de guidage agencés
pour permettre à l'élément rigide d'être soulevé par une des dents de l'étoile et
de retomber ensuite entre deux dents de celle-ci.
ART ANTERIEUR
[0002] On connait de nombreux mécanismes horlogers comprenant une étoile et un sautoir rappelé
contre l'étoile par un ressort. Dans le domaine de l'horlogerie, le terme « étoile
» désigne habituellement un disque pivoté autour d'un axe et muni de dents triangulaires
adaptées pour coopérer avec un sautoir. Quant au terme « sautoir », il désigne habituellement
un organe terminé par deux plans inclinés qui appuient entre les pointes de deux dents
consécutives d'une étoile sous l'action d'un ressort, pour la maintenir dans une certaine
position angulaire. Lorsque l'étoile est actionnée, les dents soulèvent le sautoir
qui tombe ensuite entre deux autres dents. Un sautoir permet généralement le mouvement
de l'étoile dans les deux sens.
[0003] A titre d'exemple, une application connue des mécanismes comprenant une étoile et
un sautoir rappelé contre l'étoile par un ressort est celle des mécanismes élastiques
d'accouplement. Ces mécanismes sont utilisés notamment dans les dispositifs de mise
à l'heure qui permettent de faire avancer, pas-à-pas, l'aiguille des heures d'une
pièce d'horlogerie, de la valeur d'une heure à chaque pas, sans entraîner l'aiguille
des minutes. Les pièces d'horlogerie équipées de ce type de dispositifs présentent
l'avantage de permettre à leur utilisateur de remettre très facilement la pièce d'horlogerie
à l'heure, lorsqu'il passe d'un fuseau horaire à un autre au cours d'un voyage.
[0004] Une pièce d'horlogerie permettant la correction du fuseau horaire, comme indiqué
ci-dessus, peut par exemple comprendre une aiguille des minutes portée par une chaussée
entraînée en rotation par le mouvement, et une roue des heures (ou roue à canon) entraînée
par la chaussée par l'intermédiaire d'un rouage de minuterie. Contrairement à ce qui
est le cas dans les pièces d'horlogerie ordinaire, la roue des heures d'une telle
pièce d'horlogerie ne porte, en principe, pas directement l'aiguille des heures. En
effet, cette dernière est portée par un second canon des heures qui est monté rotatif
coaxialement à la roue des heures. Un mécanisme élastique d'accouplement, comprenant
une étoile et un sautoir rappelé contre l'étoile par un ressort, est encore interposé
entre la roue des heures et le second canon. Le mécanisme élastique d'accouplement
permet à la roue des heures d'entraîner le second canon tout en offrant une fonction
d'embrayage/débrayage et un indexage sélectif de l'aiguille des heures dans douze
postions angulaires régulièrement espacées les unes des autres sur le tour d'heures.
[0005] Comme indiqué ci-dessus, la roue des heures ne porte, en principe, pas l'aiguille
des heures. Il vaut la peine de préciser toutefois que d'autres pièces d'horlogeries
connues comportent deux aiguilles des heures. Une aiguille des heures classique est
portée de façon traditionnelle par la roue des heures, et une aiguille des heures
supplémentaire est portée par le second canon.
[0006] Les figures 1 et 2 sont des vues en plan de dessus de deux mécanismes élastiques
d'accouplement de l'art antérieur, qui comprennent chacun une étoile et un sautoir
rappelé contre l'étoile par un ressort. En se référant tout d'abord à la figure 1,
on peut voir une roue des heures 27, une étoile à douze dents 24 fixée concentriquement
sur un second canon des heures 22, un sautoir 25 pivoté (en D) sur la planche de la
roue des heures 27, et un ressort de rappel 26 également fixé sur la planche de la
roue des heures. Le mécanisme élastique d'accouplement connu, qui est illustré dans
la figure 1, donne habituellement satisfaction. Toutefois, lorsque les pièces du mécanisme
sont très fines, si le couple que le mécanisme d'accouplement doit vaincre pour entraîner
l'affichage de la pièce d'horlogerie est important, le mécanisme de la figure 1 peut
causer des difficultés, notamment lors de son assemblage. En effet, si la force du
ressort dépasse un certain seuil, le pivot du sautoir ou le ressort lui-même peut
se mettre de travers, ou même se déboîter complètement, lorsqu'on met le sautoir sous
tension. On comprendra donc que l'assemblage d'un mécanisme du type illustré dans
la figure 1 peut se révéler excessivement difficile.
[0007] Le mécanisme élastique d'accouplement connu qui est représenté dans la figure 2 est
tiré du document de brevet
FR 2 307 301. Il est en outre conforme à la définition donnée en préambule de la présente demande
de brevet. En se référant à la figure 2, on peut voir une roue des heures 4 dont la
planche porte un rebord circulaire 3 agencé concentriquement à la roue des heures,
une étoile à douze dents 7 fixée concentriquement sur un second canon des heures 5,
et un ressort-sautoir 8 agencé sur la planche de la roue des heures 4, à l'intérieur
du rebord 3. Le ressort-sautoir 8 est fixé sur la planche de la roue des heures par
une goupille 9. On peut voir encore que le ressort-sautoir 8 est de forme annulaire
et qu'il entoure l'étoile 7. On peut voir en outre qu'il comporte un élément rigide
11 présentant une proéminence agencée pour coopérer avec l'étoile 7, et une portion
élastique 12 en arc de cercle qui est solidaire de l'élément rigide 11 de part et
d'autre de ce dernier. Le ressort-sautoir 8 est fixé sur la planche de la roue des
heures 4 à l'intérieur du rebord 3 par la goupille 9. L'association de la goupille
9 et du rebord 3 constitue des moyens de guidage empêchant le ressort-sautoir 8 de
pivoter autour de la goupille 9, tout en laissant l'élément rigide 11 libre de se
déplacer par déformation de la portion élastique 12, de manière à permettre à l'élément
rigide d'être soulevé par une des dents de l'étoile 17 et de retomber ensuite entre
deux dents de celle-ci. La goupille 9 fait en outre office de structure d'appui permettant
de mettre le ressort-sautoir 8 sous tension, de façon que l'élément rigide 11 soit
rappelé contre l'étoile 7.
[0008] En comparaison avec le mécanisme d'accouplement de la figure 1, un avantage de celui
de la figure 2 est qu'il permet de ne plus avoir deux composants à mettre sous tension
l'un avec l'autre. Cette différence est susceptible de faciliter l'assemblage du mécanisme.
Le mécanisme de la figure 2 présente toutefois également certains défauts. En effet,
la réalisation d'une roue des heures 4 qui porte sur sa planche un rebord circulaire
3 implique des opérations d'usinage ou de terminaison relativement complexes. De plus,
la présence du rebord 3 a pour effet d'augmenter considérablement l'épaisseur de la
roue des heures 4. Enfin, on comprendra que le rebord circulaire n'empêche pas totalement
le ressort-sautoir 8 de pivoter d'un certain angle autour de la goupille 9 lorsque
l'étoile 7 est actionnée et que les dents provoquent la déformation de la portion
élastique 12 en soulevant la partie rigide 11. Ce pivotement résiduel peut rendre
moins précis l'indexage de l'étoile 7 et de l'aiguille des heures.
BREF EXPOSE DE L'INVENTION
[0009] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur
qui viennent d'être expliqués. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres
en fournissant un mécanisme horloger qui comprend une étoile et un ressort-sautoir
et qui est conforme à la revendication 1 annexée.
[0010] Conformément à l'invention, les moyens de guidage qui permettent à l'élément rigide
d'être soulevé par une des dents de l'étoile et de retomber ensuite entre deux dents
de celle-ci sont constitués par au moins deux coulisses rectilignes et parallèles,
qui sont agencées pour faire se déplacer l'élément rigide en translation parallèlement
à une direction déterminée relativement au support. On comprendra donc notamment que
du fait que les déplacements de la proéminence, lorsqu'elle est soulevée par une des
dents de l'étoile et lorsqu'elle retombe ensuite entre deux dents de celle-ci, se
limitent à des translations, l'indexage de l'étoile peut être réalisé avec une précision
angulaire améliorée.
[0011] Conformément à l'invention, le ressort-sautoir comprend au moins un bras élastique
agencé pour entourer au moins partiellement l'étoile, et qui est solidaire de l'élément
rigide par une de ses extrémités (dite extrémité proximale). De plus, la structure
d'appui comporte un arrêt contre lequel vient s'appuyer l'extrémité distale du bras
élastique. On comprendra que le fait de mettre le ressort-sautoir sous tension à l'aide
d'un arrêt, contre lequel le bras élastique vient simplement en appui, facilite considérablement
l'assemblage du mécanisme de l'invention.
[0012] Conformément à un mode de réalisation particulier de l'invention, le ressort-sautoir
comprend deux bras élastiques qui sont solidaires de l'élément rigide de part et d'autre
de ce dernier et qui sont orientés de sorte qu'ils se rapprochent l'un de l'autre
en direction de leurs extrémités distales respectives, ces dernières étant séparées
l'une de l'autre par un espace. On comprendra de ce qui précède que les bras élastiques
se referment partiellement autour de l'étoile. De plus, selon ce mode de réalisation
particulier, la structure d'appui comporte deux arrêts contre lesquels viennent respectivement
s'appuyer les extrémités distales des deux bras élastiques. On comprendra que le fait
d'avoir deux bras élastiques séparés l'un de l'autre, mais rattachés à l'élément rigide
de part et d'autre de ce dernier, donne la possibilité d'armer les bras un après l'autre.
De plus, le fait d'avoir deux bras élastiques agencés de part et d'autre de la partie
rigide à l'avantage de permettre de réduire les contraintes que subissent les coulisses.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif,
et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en plan d'un premier mécanisme élastique d'accouplement de
l'art antérieur ;
- la figure 2 est une vue en plan d'un second mécanisme élastique d'accouplement de
l'art antérieur ;
- la figure 3 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un premier mode de réalisation particulier du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention ;
- la figure 4 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un deuxième mode de réalisation particulier du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention ;
- la figure 5 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un troisième mode de réalisation particulier du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention ;
- la figure 6 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un quatrième mode de réalisation particulier du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention
- la figure 7 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un cinquième mode de réalisation particulier du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE DE PLUSIEURS MODES DE REALISATION
[0014] Dans la description qui suit, le terme « coulisseau » est à comprendre dans le sens
de la partie mobile d'une coulisse, une coulisse étant elle-même définie comme un
ensemble formé par une glissière et une partie mobile agencée pour coopérer avec la
glissière. La figure 3 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement
qui constitue un premier mode de réalisation exemplaire du mécanisme horloger comprenant
une étoile et un ressort-sautoir de l'invention. Conformément au présent exemple,
le mécanisme d'accouplement de la figure 3 fait partie d'un dispositif de mise à l'heure
qui permet de faire avancer, pas-à-pas, l'aiguille des heures d'une pièce d'horlogerie,
de la valeur d'une heure à chaque pas, sans entraîner l'aiguille des minutes. On comprendra
que la figure 3 illustre uniquement le mécanisme élastique d'accouplement, le dispositif
de mise à l'heure n'étant donc pas représenté dans son ensemble.
[0015] La figure 3 montre la roue des heures 65 d'une pièce d'horlogerie, une étoile à douze
dents 67 qui est fixée concentriquement sur un second canon des heures (non représenté)
faisant partie du dispositif de mise à l'heure, et enfin un ressort-sautoir 81 qui
est porté par la planche de la roue des heures 65. Conformément à l'invention, le
ressort-sautoir 81 comporte un élément rigide 83 présentant une proéminence 85 agencée
pour coopérer avec l'étoile 67, et un unique bras élastique 87 qui est solidaire de
l'élément rigide 83 par une de ses extrémités, et qui entoure partiellement l'étoile
67. On peut voir que, contrairement à ce qui était le cas notamment avec le ressort-sautoir
de l'art antérieur illustré dans la figure 2, le ressort-sautoir 81 de la figure 3
ne constitue pas un anneau qui entourerait complètement l'étoile 67.
[0016] Conformément à l'invention, le mécanisme élastique d'accouplement illustré dans la
figure 3 comprend un support sur lequel le ressort-sautoir est monté, et des moyens
de guidage constitués par une pluralité de coulisses rectilignes et parallèles, qui
sont agencées pour permettre à l'élément rigide 83 d'être soulevé par une des dents
de l'étoile 67 et de retomber ensuite entre deux dents de celle-ci. De plus, conformément
à un mode de réalisation avantageux, les coulisses sont formées chacune d'une glissière
et d'un coulisseau agencé pour coopérer avec la glissière. L'un des deux composants
de chaque coulisse étant solidaire du support (constitué ici par la planche de la
roue des heures 65) et l'autre composant étant solidaire de l'élément rigide 83. A
titre d'exemple, l'élément rigide 83 du ressort-sautoir 81 représenté comporte deux
glissières en forme d'oblongs (agencées parallèlement l'une de l'autre). On peut voir
qu'une première glissière 89 est agencée proche de la proéminence 85, et que l'autre
glissière 91 est agencée proche de la jonction entre la partie rigide 83 et l'extrémité
proximale du bras élastique 87. De plus, deux goupilles (référencées 90 et 92), faisant
office de coulisseau, font saillie à partir de la planche de la roue des heures 65.
Les deux goupilles sont dimensionnées de manière à pouvoir être insérées chacune dans,
et guidées par, une des deux glissières 89 et 91. On comprendra que les deux coulisses,
constituées chacune d'une goupille et d'un oblong, forment ensemble des moyens de
guidage qui, conformément à l'invention, permettent à l'élément rigide 83 de se déplacer
en translation parallèlement à une direction déterminée relativement au support. On
peut voir que les positions des deux glissières 89 et 91 sont échelonnées dans la
direction déterminée. Cette caractéristique contribue à empêcher le ressort-sautoir
81 de pivoter. On peut voir également que, dans l'exemple illustré, la direction déterminée
est parallèle au rayon de l'étoile 67 qui passe par le sommet de la proéminence 85.
[0017] En se référant toujours à la figure 3, on peut voir encore que l'extrémité distale
du bras élastique 87 est en appui contre une goupille d'arrêt (référencée 95) qui
fait saillie à partir de la planche de la roue des heures 65. Dans l'exemple illustré,
la goupille d'arrêt 95 est positionnée de sorte que le rayon de l'étoile 67 qui passe
par la goupille d'arrêt 95 fait un angle α avec le rayon de l'étoile qui passe par
le sommet de la proéminence 85. Cet angle α est égal à 156°. On peut observer en outre
que, telle que représentée, la proéminence 85 de l'élément rigide 83 se trouve en
appui entre les pointes de deux dents consécutives de l'étoile 67. En effet, la goupille
d'arrêt est agencée de manière à maintenir le bras élastique 87 écarté de sa position
de repos, ce qui a pour effet de rappeler l'élément rigide 83 contre l'étoile 67.
On comprendra donc que la goupille d'arrêt 95 joue le rôle d'une structure d'arrêt
qui, conformément à l'invention, est agencée pour contraindre le ressort-sautoir 81
en retenant le bras élastique 87 écarté de sa position de repos. De préférence, l'angle
α entre le rayon de l'étoile 67 qui passe par la goupille d'arrêt 95 et celui qui
passe par le sommet de la proéminence 85 appartient à l'intervalle compris entre 150°
et 210°. On a vu que dans le mode de réalisation qui fait l'objet du présent exemple,
la direction déterminée selon laquelle l'élément rigide 83 du ressort-sautoir 81 est
guidé en translation est parallèle au rayon de l'étoile 67 qui passe par le sommet
de la proéminence 85. Dans ces conditions, la force de rappel dans la direction déterminée
est toujours égale au double au moins de la force transversale. Cette caractéristique
permet d'éviter que les coulisses ne se grippent.
[0018] La figure 4 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui constitue
un deuxième mode de réalisation exemplaire du mécanisme horloger comprenant une étoile
et un ressort-sautoir de l'invention. La figure 4 montre la roue des heures 15 d'une
pièce d'horlogerie, une étoile à douze dents 17 qui est fixée concentriquement sur
un second canon des heures 19 faisant partie du dispositif de mise à l'heure, et enfin
un ressort-sautoir 31 qui est porté par la planche de la roue des heures 15. Conformément
à l'invention, le ressort-sautoir 31 comporte un élément rigide 33 présentant une
proéminence 35 agencée pour coopérer avec l'étoile 17, et deux bras élastiques 37a,
37b solidaires de l'élément rigide 33 de part et d'autre de ce dernier et orientés
de sorte qu'ils se rapprochent l'un de l'autre en direction de leurs extrémités distales
respectives, ces dernières étant séparées l'une de l'autre par un espace. Comme on
peut le voir, le ressort-sautoir 31 présente généralement la forme d'une bague qui
entoure l'étoile 17, la bague étant ouverte au niveau de l'espace qui sépare les extrémités
distales des deux lames élastiques courbes 37a, 37b. On peut voir de plus que, dans
l'exemple illustré, les deux bras élastiques 37a, 37b on la forme de lames droites.
[0019] En se référant toujours à la figure 4, on peut voir que, conformément au mode de
réalisation qui fait l'objet du présent exemple, le mécanisme élastique d'accouplement,
et en particulier son ressort-sautoir, sont symétriques par rapport à un axe qui passe
par le sommet de la proéminence 35 de l'élément rigide 33, ainsi que par l'axe de
rotation de l'étoile 17. On peut voir également que la proéminence 35 est formée par
deux inclinés qui sont symétriques l'un de l'autre et qui se rejoignent en un sommet
situé sur l'axe de symétrie. On peut noter en outre que les deux lames élastiques
37a et 37b sont également symétriques l'une de l'autre. L'élément rigide 33 du ressort-sautoir
possède généralement la forme d'un secteur de couronne dont le bord intérieur présente
en son milieu une bosse symétrique formée par la proéminence 35.
[0020] Conformément à l'invention, le mécanisme élastique d'accouplement illustré dans la
figure 4 comprend un support sur lequel le ressort-sautoir est monté, et des moyens
de guidage agencés pour permettre à l'élément rigide 33 d'être soulevé par une des
dents de l'étoile 17 et de retomber ensuite entre deux dents de celle-ci. De plus,
conformément à un mode de réalisation avantageux, les moyens de guidage sont constitués
par une pluralité de coulisses, chacune de celles-ci étant formée d'une glissière
et d'un coulisseau agencé pour coopérer avec la glissière, l'un de ces deux composants
de la coulisse étant solidaire du support (constitué ici par la planche de la roue
des heures 15) et l'autre composant étant solidaire de l'élément rigide. A titre d'exemple,
l'élément rigide 33 du ressort-sautoir 31 représenté comporte trois glissières en
forme d'oblongs (agencées parallèlement à l'axe de symétrie). Une première glissière
39 est agencée sur l'axe de symétrie, et les deux autres glissières 41a, 41b sont
agencées symétriquement de part et d'autre sur l'élément rigide 33, à la jonction
entre ce dernier et une des lames élastiques 37a ou 37b. De plus, trois goupilles
(référencées 40, 42a et 42b), faisant office de coulisseau, font saillie à partir
de la planche de la roue des heures 15. Les trois goupilles sont dimensionnées de
manière à pouvoir être insérées chacune dans, et guidées par, une des trois glissières
39, 41a et 41b. On peut voir que les trois goupilles ne sont pas alignées, mais sont
agencées aux trois sommets d'un triangle isocèle. La goupille 40 est insérée dans
l'oblong 39 et les deux goupilles 42a et 42b sont respectivement insérées dans les
oblongs 41a et 41b. On comprendra que les trois coulisses, constituées chacune d'une
goupille et d'un oblong, forment ensemble des moyens de guidage qui, conformément
à l'invention, permettent à l'élément rigide 33 de se déplacer en translation parallèlement
à une direction déterminée relativement au support. On peut voir que dans l'exemple
illustré, la direction déterminée correspond à la direction dans laquelle s'étend
l'axe de symétrie du mécanisme élastique d'accouplement. De plus, comme le sommet
de la proéminence 35 se trouve sur l'axe de symétrie, la proéminence est guidée en
translation de manière à se déplacer sur l'axe de symétrie, et donc a
fortiori sur une droite passant par l'axe de rotation de l'étoile 17. On comprendra en outre
que du fait que les oblongs 39, 41a et 41b sont parallèles et que les trois goupilles
40, 42a et 42b ne sont pas alignées, le ressort-sautoir 31 est empêché de pivoter.
[0021] En se référant toujours à la figure 4, on peut voir encore que les extrémités distales
des deux lames élastiques courbes 37a, 37b sont en appui contre deux goupilles d'arrêt
(référencées 45 et 46) agencées symétriquement de part et d'autre de l'axe de symétrie
du mécanisme d'accouplement. On peut observer en outre que, telle que représentée,
la proéminence 35 de l'élément rigide 33 se trouve en appui entre les pointes de deux
dents consécutives de l'étoile 17. En effet, les goupilles d'arrêt 45, 46 sont agencées
de manière à maintenir les deux lames élastiques courbes 37a, 37b écartées de leur
position de repos. Les deux goupilles d'arrêt 45, 46 jouent donc le rôle d'une structure
d'arrêt qui, conformément à l'invention, est agencée pour contraindre le ressort-sautoir
31 en retenant les deux lames élastiques courbes 37a, 37b de façon que l'élément rigide
33 soit rappelé contre l'étoile 17. On remarquera de plus que les forces exercées
par les deux goupilles d'arrêt 45, 46 sur les lames élastiques courbes 37a, 37b sont
symétriques, de sorte que leur résultante est orientée parallèlement à l'axe de symétrie.
On comprendra donc que la force résultante exercée par les goupilles d'arrêt 45, 46
sur le ressort-sautoir 31 est orientée dans la direction déterminée selon laquelle
l'élément rigide 33 du ressort-sautoir 31 est guidé en translation.
[0022] La figure 5 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un troisième mode de réalisation exemplaire du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention. Le mécanisme élastique d'accouplement
représenté dans la figure 5 est très semblable à celui de la figure 4. Les différences
entre les deux modes de réalisation représentés se limitent à quelques caractéristiques
du ressort-sautoir. Tout d'abord, les bras élastiques 137a et 137b du ressort-sautoir
131 de la figure 5 sont en forme de lames recourbées au lieu d'être en forme de lames
droites. D'autre part, chacune des deux glissières 141a et 141b qui sont agencées
symétriquement sur l'élément rigide 133, de part et d'autre de l'axe de symétrie,
est formée d'une unique surface de guidage latéral contre laquelle l'une des deux
goupilles 142a, 142b vient en appui. Les surfaces de guidage latéral illustrées dans
la figure 5 sont des surfaces de guidage extérieures. On comprendra toutefois que,
selon une variante, les glissières 141a et 141b pourraient être constituées par des
surfaces de guidage intérieures.
[0023] La figure 6 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un quatrième mode de réalisation exemplaire du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention. Le mécanisme élastique d'accouplement
représenté dans la figure 6 est très semblable à ceux qui sont représentés dans les
figures 4 et 5. Les différences entre les différents modes de réalisation représentés
se limitent à quelques caractéristiques du ressort-sautoir. Tout d'abord, l'angle
au centre qui sous tend l'élément rigide 233 en forme de secteur de couronne illustré
dans la figure 6 est supérieur à 180 degrés, ce qui n'est pas le cas des éléments
rigides 33 et 133 représentés dans les figures 4 et 5. D'autre part, les deux glissières
241a et 241b en forme d'oblongs ne sont pas agencées aux jonctions entre l'élément
rigide 233 et les deux bras élastiques 237a et 237b. Comme on peut le voir dans la
figure 6, les deux oblongs sont respectivement agencés sur deux appendices de l'élément
rigide 233, et ces deux appendices s'étendent sensiblement parallèlement aux bras
élastiques de sorte qu'ils prolongent l'élément rigide au-delà des jonctions de l'élément
rigide 233 avec les deux bras élastiques 237a et 237b. Finalement, la glissière 239
qui est agencée sur l'axe de symétrie, est constituée par une fente entre deux lames
flexibles parallèles (référencées respectivement 247 et 248). La largeur de la fente
est légèrement inférieure au diamètre de la goupille 240 qui est insérée dans la fente.
Ainsi, les deux lames flexibles 247 et 248 enserrent la goupille 240 qui a la possibilité
de coulisser dans la fente sans aucun jeu latéral.
[0024] La figure 7 est une vue en plan d'un mécanisme élastique d'accouplement qui est conforme
à un cinquième mode de réalisation exemplaire du mécanisme horloger comprenant une
étoile et un ressort-sautoir de l'invention. Le mécanisme élastique d'accouplement
représenté dans la figure 7 est particulièrement semblable à celui de la figure 6.
Les différences entre les deux modes de réalisation se limitent à quelques caractéristiques
du ressort-sautoir. Tout d'abord, le ressort-sautoir 331 illustré dans la figure 7
comporte deux petits sautoirs auxiliaires (référencés respectivement 351 et 352) qui
sont agencés pour servir de freins de façon à atténuer l'accélération angulaire provoquée
par le sautoir 331 lorsqu'il chute entre deux dents de l'étoiles 317. D'autre part,
les deux lames flexibles 347 et 348 de la glissière 339 agencée sur l'axe de symétrie
de l'élément rigide 333 sont solidaires de ce dernier par leurs deux extrémités, au
lieu d'une seule comme c'est le cas avec les lames flexibles 247 et 248 représentées
dans la figure 6. On comprendra que la glissière 339 permet également d'obtenir un
guidage sans jeu latéral.
[0025] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour
un homme du métier peuvent être apportées aux modes de réalisation qui font l'objet
de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par
les revendications annexées. En particulier, le ressort-sautoir d'un mécanisme horloger
conforme à l'invention n'est pas forcément symétrique. Dans les mécanismes horlogers
fonctionnant dans un seul sens de rotation, notamment, la proéminence agencée pour
coopérer avec l'étoile pourrait ne pas être symétrique. De plus, la direction parallèlement
à laquelle l'élément rigide se déplace en translation pourrait ne pas non plus être
déterminée de telle sorte que la proéminence se déplace sur une droite passant par
l'axe de rotation de l'étoile. Finalement, on comprendra que le mécanisme horloger
de l'invention ne se limite pas aux variantes dans lesquelles l'étoile est munie de
dents triangulaires. En effet, toute roue dentée dont les dents conviennent pour coopérer
avec un sautoir peut être utilisée comme étoile.
1. Mécanisme horloger comprenant une étoile et un ressort-sautoir comportant un élément
rigide (33 ; 83 ; 133 ; 233 ; 333) présentant une proéminence (35 ; 85) agencée pour
coopérer avec l'étoile, et au moins une portion élastique (37a, 37b ; 87 ; 137a, 137b
; 237a, 237b ; 337a, 337b) agencée pour entourer au moins partiellement l'étoile (17
; 67 ; 117 ; 217 ; 317), comprenant encore un support (15 ; 65 ; 115) sur lequel le
ressort-sautoir (31 ; 81 ; 131 ; 231 ; 331) est monté mobile, le support comportant
une structure d'appui agencée pour contraindre le ressort sautoir en retenant les
au moins une portion élastique, de façon que l'élément rigide soit rappelé contre
l'étoile, et comprenant des moyens de guidage agencés pour permettre à l'élément rigide
(33 ; 83 ; 133 ; 233 ; 333) d'être soulevé par une des dents de l'étoile (17 ; 67
; 117 ; 217 ; 317) et de retomber ensuite entre deux dents de celle-ci ; caractérisé en ce que ladite au moins une portion élastique est constituée par un bras élastique (37a,
37b ; 87 ; 137a, 137b ; 237a, 237b ; 337a, 337b) solidaire de l'élément rigide (33
; 83 ; 133 ; 233 ; 333) par une de ses extrémités, dite extrémité proximale, en ce que la structure d'appui comporte au moins un arrêt (45, 46 ; 95) contre lequel vient
s'appuyer l'extrémité distale du bras élastique (37a, 37b ; 87 ; 137a, 137b ; 237a,
237b ; 337a, 337b), et en ce que les moyens de guidage sont constitués par une pluralité de coulisses (39, 40, 41a,
41b ; 89, 90, 91, 92 ; 141a, 141b, 142a, 142b ; 239, 240, 241a, 241b ; 339, 340) rectilignes
et parallèles, qui sont agencées pour permettre à l'élément rigide (33 ; 83 ; 133
; 233 ; 333) de se déplacer en translation parallèlement à une direction déterminée
relativement au support (15).
2. Mécanisme horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que le ressort-sautoir (3) comporte deux bras élastiques (37a, 37b ; 137a, 137b ; 237a,
237b ; 337a, 337b) solidaires de l'élément rigide (33 ; 133 ; 233 ; 333), de part
et d'autre de ce dernier, par leur extrémité proximale, les deux bras élastiques étant
orientés de sorte qu'ils se rapprochent l'un de l'autre en direction de leur extrémité
distale, les extrémités distales des deux bras élastiques (37a, 37b ; 137a, 137b ;
237a, 237b ; 337a, 337b) étant séparées l'une de l'autre par un espace, et en ce que la structure d'appui comporte deux arrêts (45, 46) contre lesquels viennent respectivement
s'appuyer les extrémités distales des deux bras élastiques.
3. Mécanisme horloger selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les coulisses sont formées chacune d'une glissière (39, 41a, 41b ; 89, 91 ; 141a,
141b ; 239, 241a, 241b ; 339) et d'un coulisseau (40, 42a, 42b ; 90, 92 ; 142a, 142b
; 240 ; 340) agencé pour coopérer avec la glissière, l'un parmi la glissière et le
coulisseau étant solidaire du support, alors que l'autre est solidaire de l'élément
rigide du ressort-sautoir.
4. Mécanisme horloger selon la revendication 3, caractérisé en ce que les glissières (39, 41a, 41b ; 89, 91 ; 141a, 141b ; 239, 241a, 241b ; 339) sont
formées dans l'élément rigide du ressort-sautoir et en ce que les coulisseaux sont constitués par des goupilles (40, 42a, 42b ; 90, 92 ; 142a,
142b ; 240 ; 340) faisant saillie à partir du support (15 ; 65 ; 115).
5. Mécanisme horloger selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que une au moins des glissières est constituée par un oblong.
6. Mécanisme horloger selon l'une quelconque des revendications 3, 4 et 5, caractérisé en ce que les moyens de guidage comportent trois coulisses respectivement formées de trois
glissières (39, 41a, 41b ; 141a, 141b ; 239, 241a, 241b ; 339) orientées dans la direction
déterminée et de trois goupilles (40, 42a, 42b; 142a, 142b ; 240 ; 340), les goupilles
étant agencées sur le support (15 ; 115) aux trois sommets d'un triangle non dégénéré.
7. Mécanisme horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la direction du déplacement de la partie rigide (33 ; 83 ; 133 ; 233 ; 333) en translation
est déterminée de telle sorte que les moyens de guidage maintiennent la proéminence
(35; 85) sur une droite passant par l'axe de rotation de l'étoile (17 ; 67 ; 117;
217 ; 317).
8. Mécanisme horloger selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'une (39) des trois coulisses (39, 41a, 41b) est agencée de manière à ce que son axe
soit confondu avec un rayon de l'étoile (17), et en ce que les deux autres coulisses (41a, 41b) sont agencées symétriquement de part et d'autre
du rayon de l'étoile.
9. Mécanisme horloger selon la revendication 8, caractérisé en ce que les glissières (141a et 141b) des deux autres coulisses qui sont agencées symétriquement
sur l'élément rigide (133) de part et d'autre du rayon de l'étoile (117), sont formées
chacune d'une unique surface de guidage latéral contre laquelle la goupilles (142a
ou 142b) de la coulisse est agencée pour venir en appui.
10. Mécanisme horloger selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce que la glissière (239) agencée sur l'axe de symétrie est constituée par une fente entre
deux lames flexibles parallèles (247, 248), la fente ayant une largeur légèrement
inférieure au diamètre de la goupille (240) agencée pour être insérée dans la fente.
11. Mécanisme horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la proéminence (35) de l'élément rigide (33) du ressort-sautoir (31) comporte deux
inclinés séparés par un sommet, les inclinés étant agencés symétriquement par rapport
à un rayon de l'étoile (17), ledit rayon étant orienté parallèlement à la direction
déterminée et passant par le sommet.
12. Mécanisme horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la forme du ressort-sautoir (31) est généralement plane.
13. Mécanisme horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ressort-sautoir (31) est symétrique par rapport à un rayon de l'étoile (17), ledit
rayon étant orienté parallèlement à la direction déterminée, de sorte qu'un couple
d'immobilisation engendré par le ressort-sautoir (31) soit le même lorsque l'étoile
(17) actionnée dans un sens et dans l'autre.