[0001] L'invention est relative à un procédé pour conduire la combustion dans un four à
lit fluidisé, notamment un lit de sable, selon lequel un débit d'air primaire de combustion
est soufflé à travers le lit, le combustible étant constitué en particulier de déchets
organiques, ou de déchets urbains, ou de boues de station d'épuration, de l'air secondaire
pouvant être injecté dans l'espace du four situé au-dessus du lit. Un tel procédé
ainsi qu'une installation pour la mise en œuvre dudit procédé sont connues du document
WO 2011/016556 A1.
[0002] Lors d'une combustion, contrairement aux oxydes de soufre, aux acides, et aux métaux
lourds dont les émissions sont intrinsèquement liées à la teneur du combustible utilisé
en soufre, en Cl (chlore), Br (brome), F (fluor), I (iode), et en métaux lourds, la
quantité d'oxydes d'azote générée est fonction, dans une certaine mesure, du combustible
utilisé, mais également des conditions dans lesquelles s'effectue la combustion. Il
n'y a donc pas de relation univoque entre les émissions d'oxydes d'azote et le combustible.
Tout au plus, quand on dispose d'une bonne connaissance d'un procédé donné (centrale
thermique au charbon, fioul lourd, gaz naturel...), on peut formuler un facteur d'émission
qui servira, entre autres, de référence de base aux progrès et aux diminutions des
émissions d'oxydes d'azote qui pourraient être obtenus par des recherches et des mises
au point ultérieures.
[0003] La combustion d'un composé hydrocarboné en plus du dioxyde de carbone CO
2, d'eau H
2O, et d'azote N
2, s'accompagne donc toujours d'une production d'oxydes d'azote. Ces oxydes sont représentés
par le monoxyde d'azote (NO), le protoxyde d'azote (N
2O), et par une très faible proportion de dioxyde d'azote (NO
2).
[0004] D'un point de vue environnemental et sanitaire, il est important d'en réduire leurs
émissions car chacun de ces oxydes d'azote a un impact non négligeable :
- le NO participe au phénomène des pluies acides et à la formation de l'ozone troposphérique
;
- le N2O est un gaz à effet de serre trois cent dix fois plus puissant que le CO2.
[0005] Afin de réduire les émissions de NOx, des procédés ont été développés, notamment
les deux procédés suivants :
- un procédé non catalytique opérant à haute température de l'ordre de 800°C dans l'enceinte
de combustion, ce procédé étant désigné par le sigle SNCR (réduction non catalytique
sélective) ;
- un procédé catalytique opérant au niveau du traitement des fumées à moyenne température
(300°C-400°C) ou à basse température (180°C-230°C), ce procédé étant désigné par le
sigle SCR (réduction catalytique sélective).
[0006] Le procédé SCR permet d'abattre de grandes quantités de NOx, mais au prix d'inconvénients
économiques et environnementaux majeurs. Le procédé SNCR, plus économique, ne permet
pas d'atteindre un rendement d'élimination des oxydes d'azote aussi élevé que le procédé
SCR.
[0007] L'invention a pour but, surtout, d'abaisser au mieux la production des oxydes d'azote
NOx et du protoxyde d'azote N
2O lors d'une combustion afin de se limiter à l'usage d'une réduction sélective non
catalytique SNCR pour ne devoir traiter que le résiduel dans les gaz de combustion.
[0008] L'invention consiste, en adaptant le couple : (température du lit fluidisé et excès
d'air dans le lit fluidisé), à équilibrer les réactions de nitrification et de dénitrification
se déroulant dans le lit fluidisé.
[0009] Selon l'invention, afin de limiter la production d'oxydes d'azote NOx et N
2O,
- on mesure, en sortie du four, la teneur des fumées en protoxyde d'azote N2O et en oxydes d'azote NOx ;
- on contrôle la température du lit fluidisé pour la maintenir à la valeur la plus haute
admissible pour laquelle la production de protoxyde d'azote N2O est sensiblement réduite, tandis que la production d'oxydes d'azote NOx n'est pas
sensiblement augmentée ;
- et on contrôle l'excès d'air dans le lit fluidisé pour le maintenir à la valeur la
plus basse admissible pour laquelle la production d'oxydes d'azote NOx est réduite
sans nuire à la combustion et à la température du lit.
[0010] Avantageusement, le procédé met en oeuvre une co-combustion avec un combustible d'appoint
sous forme liquide, ou solide, ou gazeuse.
[0011] On peut effectuer une introduction, dans le combustible, d'un réactif ou d'un support
catalytique améliorant la dénitrification.
[0012] Selon l'invention, on contrôle la température du lit fluidisé pour la maintenir entre
700°C et 850°C. La teneur en oxygène O
2 dans le lit fluidisé est maintenue entre 0% et 6% en volume.
[0013] L'excès d'air du lit peut être contrôlé à partir d'une mesure de la teneur en oxygène
O
2 des fumées en sortie de four et de la différence de température entre les fumées
en sortie de four et le lit fluidisé.
[0014] Avantageusement, on agit sur le débit d'air secondaire pour maintenir l'excès d'air
global à la plus basse valeur qui assure une combustion complète.
[0015] De préférence, selon le procédé de l'invention :
- pour limiter la production de N2O, un algorithme est mis en œuvre dans un moyen de calcul d'une unité de régulation,
comprenant en particulier un régulateur PID;
- une température de consigne du lit (Tréf) est introduite dans l'algorithme,
- la teneur en protoxyde d'azote N2O des fumées est mesurée, et la température de consigne est corrigée selon cette teneur
en N2O mesurée,
- la température du lit est mesurée et sa valeur est introduite dans l'unité de régulation,
- l'unité de régulation détermine, à partir de la différence entre température de consigne
corrigée du lit et température mesurée du lit, l'action à exercer sur la température
de l'air de combustion, et/ou sur la siccité du combustible, et/ou sur un ajout éventuel
de combustible, en particulier de fioul, pour assurer la température de consigne corrigée.
[0016] Avantageusement, la consigne de température du lit corrigée par rapport à l'émission
de N
2O est déterminée en utilisant un test, cette correction étant fondée sur l'évolution
de la production de N
2O sur une base de temps adaptée, en particulier de 30 minutes, ce test consistant
à vérifier si la production de N
2O est en train d'augmenter et si elle reste inférieure à un seuil prédéterminé ; si
le test est valide la correction est orientée vers une augmentation de la température
du lit, et si le test n'est pas valide la correction est orientée vers une baisse
de la température du lit ; et avant l'augmentation de la température du lit un test
est effectué sur la consigne en cours qui doit rester inférieure à la température
maximale (Tmax) dans le lit, tandis qu'avant la baisse de la température du lit, un
test est effectué sur la consigne en cours qui doit rester supérieure à la température
minimale (Tmin) dans le lit.
[0017] Pour contrôler la production de NOx, on peut contrôler l'excès d'air par action sur
le débit d'air primaire traversant le lit, avec prise en compte d'une fonction de
correction f(NOx) d'après la teneur en NOx des fumées en sortie de postcombustion,
l'action de contrôle de NOx étant limitée par la différence de température (ΔT) entre
le lit et la postcombustion, afin d'assurer l'étagement de la combustion des hydrocarbures
dévolatilisés.
[0018] Avantageusement, une boucle de régulation contrôle l'excès d'air global de la combustion
par action sur le débit d'air secondaire, à partir d'une mesure d'oxygène réalisée
en sortie de four, le débit total de combustible permettant de déterminer le débit
total d'air de combustion.
[0019] On peut déterminer la teneur en oxygène du lit fluidisé par mesure de la teneur en
oxygène des fumées en sortie de four, et par mesure de la différence de température
entre la sortie de la zone de postcombustion et la sortie du lit, avec calcul de la
quantité d'oxygène consommée lors de la postcombustion.
[0020] L'invention concerne également une installation pour la mise en œuvre du procédé
défini précédemment, comportant un four de combustion à lit fluidisé, notamment à
lit de sable, selon lequel un débit d'air primaire de combustion est soufflé à travers
le lit, le combustible étant constitué en particulier de déchets organiques, ou de
déchets urbains, ou de boues de stations d'épuration, de l'air secondaire pouvant
être injecté dans l'espace du four situé au-dessus du lit, cette installation comportant
- des moyens de mesure, en sortie du four, de la teneur des fumées en protoxyde d'azote
N2O et en oxydes d'azote NOx ;
- une unité de régulation, comprenant en particulier un régulateur PID, avec un moyen
de calcul pour mise en œuvre d'un algorithme pour limiter la production de N2O;
- une entrée pour une température de consigne du lit dans l'algorithme, l'unité de régulation
étant propre à corriger la température de consigne selon la teneur en protoxyde d'azote
N2O des fumées,
- un moyen de mesure de la température du lit, la valeur mesurée étant introduite dans
l'unité de régulation,
ladite unité de régulation déterminant, à partir de la différence entre température
de consigne corrigée du lit et température mesurée du lit, l'action à exercer sur
la température de l'air de combustion, et/ou sur la siccité du combustible, et/ou
sur un ajout éventuel de combustible, en particulier de fioul, pour assurer la température
de consigne corrigée.
[0021] Avantageusement, l'installation comporte :
- des moyens de contrôle de la température du lit fluidisé pour la maintenir à la valeur
la plus haute admissible pour laquelle la production de protoxyde d'azote N2O est sensiblement réduite, tandis que la production d'oxydes d'azote NOx n'est pas
sensiblement augmentée ;
- et des moyens de contrôle de l'excès d'air dans le lit fluidisé pour le maintenir
à la valeur la plus basse admissible pour laquelle la production d'oxydes d'azote
NOx est réduite sans nuire à la combustion et à la température du lit.
[0022] L'installation peut comporter, pour contrôler la production de NOx, un moyen de contrôle
de l'excès d'air par action sur le débit d'air primaire traversant le lit, avec prise
en compte d'une fonction de correction f(NOx) d'après la teneur en NOx des fumées
en sortie de postcombustion, l'action de contrôle de NOx étant limitée par la différence
de température (ΔT) entre le lit et la postcombustion, afin d'assurer l'étagement
de la combustion des hydrocarbures dévolatilisés.
[0023] Selon l'invention, l'installation comporte des moyens de contrôle de l'excès d'air
global, comprenant une sonde de mesure de la teneur en oxygène O
2 des fumées en sortie de four, des sondes de température pour fournir la différence
de température entre les fumées en sortie de postcombustion et le lit fluidisé, et
un moyen de calcul de l'oxygène consommé par la postcombustion correspondant à la
différence de température entre la sortie du lit et la sortie de la postcombustion.
[0024] L'installation comporte avantageusement une boucle de régulation qui contrôle l'excès
d'air global de la combustion par action sur le débit d'air secondaire, à partir d'une
mesure d'oxygène réalisée en sortie de four, le débit total de combustible permettant
de déterminer le débit total d'air de combustion.
[0025] L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées ci-dessus, en un certain
nombre d'autres dispositions dont il sera plus explicitement question ci-après à propos
d'un exemple de réalisation décrit avec référence aux dessins annexés, mais qui n'est
nullement limitatif. Sur ces dessins :
Fig. 1 est une coupe verticale schématique d'un four de combustion à lit fluidisé
auquel est appliqué le procédé de l'invention.
Fig. 2 est un diagramme illustrant les variations, au cours du temps porté en abscisse,
de la teneur des fumées en oxydes d'azote NOx portée en ordonnée à gauche en mg/Nm3, selon une courbe en trait plein, ainsi que les variations de la teneur des fumées
en oxygène résiduel portée en ordonnée à droite et exprimée en % en volume , selon
une courbe en tirets.
Fig. 3 est un diagramme illustrant les variations au cours du temps de la température
moyenne du lit de sable, portée en °C sur l'axe des ordonnées à droite, selon une
courbe en tirets, ainsi que les variations de la teneur en protoxyde d'azote N2O dans les fumées, portée en ordonnée à gauche en mg/Nm3, selon une courbe en trait plein.
Fig. 4 est un graphique illustrant les variations de la vitesse de formation des NOx
et de N2O en fonction de la température portée en abscisse,
Fig. 5 est un schéma synoptique d'un algorithme pour assurer une régulation de la
teneur en N2O , et
Fig. 6 est un schéma synoptique de la régulation de l'excès d'air dans les fumées
en sortie de four.
[0026] En se reportant à Fig. 1 des dessins, on peut voir un four de combustion 1 à lit
fluidisé B. Le lit fluidisé B présente une granulométrie homogène et est de préférence
constitué de sable et de grains de silice. Eventuellement, le lit fluidisé peut être
réalisé avec des grains de fer, ou autres grains de matière métallique ou inerte,
notamment de coke (carbone fixe) constitué par du carbone ayant une structure cristallisée
et agissant comme catalyseur.
[0027] L'air de combustion et de fluidisation 2 est introduit en partie inférieure du four
dans une boîte à vent A surmontée d'une arche a1 supportant le lit B. L'arche a1 est
traversée par des tuyères a2 assurant la répartition de l'air primaire soufflé dans
le lit B. Un four de ce type est connu sous le nom Thermylis® de la Société DEGREMONT.
[0028] Le lit B constitue une zone de dévolatilisation 3 qui contient les déchets en phase
solide et dans laquelle les matières volatiles se dévolatilisent et brûlent en partie.
On rappelle que la dévolatilisation d'un combustible désigne le processus par lequel,
au cours d'un traitement thermique, le combustible perd ses matières volatiles (eau,
matières hydrocarbonées, oxyde de carbone, hydrogène).
[0029] Le combustible est introduit en partie basse du lit B par au moins une buselure latérale
4. Une zone de postcombustion 5 est constituée dans l'enceinte du four au-dessus du
lit B. Un dispositif 5a d'injection d'air secondaire dans la zone 5 est prévu.
[0030] L'injection du combustible s'effectue dans la zone de dévolatilisation 3. Le combustible
peut être constitué par des boues de station d'épuration, des déchets ménagers ou
urbains, du fioul, ou du gaz, ou un mélange de deux au moins de ces combustibles,
ou tout déchet organique que l'on introduit dans un four pour le brûler.
[0031] Avantageusement, on peut introduire dans le combustible un réactif ou un support
catalytique améliorant la dénitrification.
[0032] Le lit fluidisé B est un milieu fortement brassé dans lequel se déroulent des réactions
en phase homogène et en phase hétérogène. Dans ce milieu se produit l'essentiel des
phases d'une combustion :
- la phase de séchage du combustible solide,
- la phase de dévolatilisation de la matière volatile du combustible solide,
- la phase d'oxydo-réduction partielle des espèces issues de la dévolatilisation,
- l'oxydation du carbone fixe.
[0033] Le lit B est le lieu propice à de nombreuses réactions en phase hétérogène rendues
possibles par la présence de matières minérales, constituées par les cendres, et de
carbone fixe (coke).
[0034] Il est à noter que le lit fluidisé est équivalent à un milieu liquide et présente,
en fonctionnement normal, une température homogène.
[0035] Au-dessus du lit, la zone de postcombustion 5 permet, grâce à un excès d'air et à
un temps de séjour adaptés, une oxydation totale des espèces hydrocarbonées produites
dans le lit en phase homogène (dévolatilisation).
[0036] Les oxydes d'azote NOx et le protoxyde d'azote N
2O sont produits dans le lit B pendant la phase de dévolatilisation.
[0037] Le procédé de l'invention assure une température du lit et un excès d'air dans ce
lit fluidisé adéquats pour favoriser les réactions de dénitrification au détriment
des réactions de production d'oxydes d'azote NOx et de protoxyde d'azote N
2O dont la quantité produite se trouve réduite.
[0038] Le procédé de l'invention peut être utilisé en synergie avec le procédé de la demande
de brevet français n°
12 53597 déposée le 19 avril 2012 au nom de la même Société déposante DEGREMONT, pour un « Procédé de dénitrification
des fumées produites par un four de combustion, et installation pour la mise en œuvre
de ce procédé ».
[0039] Lors de la combustion d'un déchet, et d'une boue en particulier, la production d'oxydes
d'azote NOx et de protoxyde d'azote N
2O provient de l'oxydation de l'azote contenu dans le combustible. Cet azote est contenu
dans une structure hydrocarbonée, ou à l'état d'ammoniac, et peut être converti en
deux espèces, soit sous forme gazeuse ammoniac NH
3, soit sous forme de cyanure d'hydrogène HCN. Lors de la dévolatilisation du combustible,
en particulier des boues, l'azote des structures hydrocarbonées forme majoritairement
du cyanure d'hydrogène HCN et, en milieu oxydant, est à l'origine de la production
des oxydes d'azote NOx et du protoxyde d'azote N
2O.
[0040] Selon le procédé de l'invention, les conditions régnantes dans le lit fluidisé sont
choisies pour limiter la production de cyanure d'hydrogène HCN et pour favoriser les
réactions de dénitrification qui, pour la plupart, se déroulent en phase hétérogène.
[0041] Pour cela, l'excès d'air dans le lit fluidisé est maintenu à la valeur la plus basse
admissible afin d'éviter la production d'oxydes d'azote NOx ; la limite inférieure
est imposée par la différence de température ΔT lit/postcombustion qui caractérise
le déplacement de la combustion depuis le lit vers la postcombustion par la réduction
de l'excès d'air dans le lit.
[0042] La température du lit fluidisé est maintenue à la valeur la plus haute admissible
qui est limitée par l'apparition d'une augmentation sensible de la teneur des fumées
en oxydes d'azote NOx. Cette température du lit maintenue au plus haut permet de :
- limiter la production de protoxyde d'azote N2O ;
- limiter les réactions d'oxydation en phase homogène et de production de monoxyde d'azote
NO ;
- assurer le niveau d'énergie nécessaire au déroulement des réactions de dénitrification
en phase hétérogène.
[0043] Au-dessus d'un seuil, en particulier de 800 °C, la température du lit fluidisé contribue
à limiter la production de cyanure d'hydrogène HCN et donc de monoxyde d'azote NO,
tout en assurant le niveau d'énergie suffisant au déroulement des réactions de dénitrification,
avec destruction des oxydes d'azote NOx et du protoxyde d'azote N
2O, et destruction du cyanure d'hydrogène HCN et de l'ammoniac NH
3 en phase hétérogène.
[0044] Le procédé de l'invention est ainsi basé sur le contrôle du couple : (température
du lit fluidisé / concentration en oxygène dans le lit fluidisé) pour donner une priorité
voulue à la formation des réactions de dénitrification.
[0045] Selon l'invention, la température du lit fluidisé est maintenue entre 720°C et 850°C
tandis que la concentration en oxygène dans le lit fluidisé est maintenue entre 0
% et 6 % en volume.
[0046] Le maintien des paramètres (température du lit et teneur en oxygène du lit) dans
les plages de valeurs indiquées est assuré par une unité de régulation H (Fig.5) avec
moyen de calcul K dans lequel est installé un algorithme, et une boucle de régulation
G (Fig.6).
[0047] L'unité de régulation H et la boucle G reçoivent des valeurs de consigne et des résultats
de mesure pour les paramètres considérés, et fournissent sur différentes sorties des
signaux de commande pour assurer la régulation. Ceci permet de limiter la production
de protoxyde d'azote N
2O et d'oxydes d'azote NOx, et de favoriser un traitement de dénitrification directement
dans le lit fluidisé B sans avoir recours à un procédé de dénitrification spécifique.
[0048] Le diagramme de Fig. 2 illustre la possibilité de contrôle de la production d'oxydes
d'azote NOx dont la teneur dans les fumées est portée à gauche en ordonnées, en mg/Nm
3 (milligrammes par mètre cube normal), par l'oxygène résiduel en sortie de four, dans
les fumées. La teneur en oxygène résiduel dans les fumées exprimée en % en volume
est portée à droite en ordonnée. En abscisse, le temps est porté en heures et minutes.
[0049] La courbe 6 en tirets représente la variation de la teneur en oxygène des fumées
en sortie de four, au cours du temps. La courbe 6 illustre une diminution de l'oxygène
résiduel en sortie de four, obtenue en réduisant le débit d'air primaire, tandis que
le débit d'air secondaire est nul.
[0050] La courbe 7 en trait plein illustre la variation de la teneur en oxydes d'azote NOx
des fumées en sortie de four. Il apparaît que cette teneur diminue avec la diminution
de la teneur en oxygène résiduel. Dès que la teneur en oxygène est d'environ 4 %,
la teneur en NOx a chuté à environ 30 mg/Nm
3.
[0051] Le diagramme de Fig. 2 illustrant les variations de NOx induites par les variations
de la teneur en oxygène résiduel est à considérer toutes choses égales par ailleurs.
[0052] Le diagramme de Fig. 3 illustre par une courbe 8 en tirets des variations de la température
du lit fluidisé B au cours du temps porté en abscisse ; les valeurs de température
sont portées à droite en ordonnée. Le pic de la courbe de température atteint environ
800°C.
[0053] Les variations de la teneur en protoxyde d'azote N
2O dans les fumées en sortie de four sont représentées par la courbe en trait plein
9. La teneur en N
2O est portée à gauche en ordonnée, exprimée en mg/Nm3.
[0054] Le diagramme de Fig. 3 fait apparaître que pour des températures de lit supérieures
à environ 740°C, la teneur en protoxyde d'azote N
2O des fumées est sensiblement réduite.
[0055] L'invention exploite les évolutions observées sur les diagrammes des Fig. 2 et 3
pour piloter à la fois la production d'oxydes d'azote NOx et de protoxyde d'azote
N
2O dans la phase hétérogène constituée par le lit fluidisé B.
[0056] L'invention permet ainsi par un algorithme précis de piloter à la fois la production
de NOx et de N
2O dans la phase hétérogène. Sachant que l'évolution constatée pour N
2O et NOx est représentée par Fig.4, l'ajustement de la température du lit sera piloté
par la mesure de N
2O et la consigne d'O
2 sera ajustée en fonction de la teneur en NOx constatée pour la température en cours.
[0057] Sur Fig.4, sur l'axe de gauche des ordonnées est portée la vitesse de formation des
NOx en fonction de O
2 et de la température T. Cette vitesse est exprimée en secondes
-1(s
-1×10
-8). Plus cette vitesse est importante par rapport aux autres réactions de destruction
plus il y aura de NOx.
[0058] Le réseau de courbes croissantes de gauche à droite correspond à l'évolution de la
vitesse de formation des NOx en fonction de la température portée en abscisse. Chaque
courbe correspond à une teneur en O
2 constante, cette constante étant de 3% pour la courbe inférieure et augmentant de
1% pour chaque courbe située au-dessus, jusqu'à 8% pour la courbe supérieure ; ces
valeurs sont indiquées sur la Fig.4 à droite. Le graphique de Fig. 4 montre que, si
on veut faire monter la température dans le lit, il faut conjointement réduire la
teneur en O
2 pour limiter la production de NOx d'où la régulation des NOx avec la quantité d'air
introduit dans le lit.
[0059] Sur l'axe de droite des ordonnées, c'est le taux de destruction du N
2O produit par la combustion (rapport de la quantité de N
2O produite par la combustion dans le lit, sur la quantité de N
2O résultant de la destruction thermique dans le lit). Ce taux de destruction est représenté
par la courbe décroissante de l'angle supérieur gauche à l'angle inférieur droit.
Cette courbe est indépendante de la teneur en O
2 et montre que le taux de destruction est fonction de la température du lit.
[0060] L'algorithme se décompose comme exposé ci-après
I. Le contrôle de la température du lit B.
[0061] L'algorithme est illustré sur Fig.5. Ce contrôle est possible en mettant en place
une régulation dont le principe est le suivant.
[0062] La température du lit B mesurée par des sondes telles que 10 (Fig.1) judicieusement
implantées est contrôlée par action :
- sur la siccité/taux de MV du combustible, cette action étant représentée par le bloc
11,
- et sur la température de l'air de combustion traversant le lit fluidisé, cette action
étant représentée par le bloc 13.
[0063] Sans qu'elle participe à la régulation, une sonde 10a avantageusement placée juste
au-dessus du lit et avant l'injection d'air secondaire permet de vérifier la cohérence
des mesures 10, 10b.
[0064] La consigne de température SP du lit est corrigée par rapport à l'émission de N
2O en utilisant un test, selon bloc 14. Cette correction est basée sur l'évolution
de la production de N
2O sur une base de temps adaptée, notamment de 30 minutes, pour éviter la prise en
compte de pics.
[0065] Le test 14 est réalisé sur cette évolution. Ce test consiste à vérifier si la production
de N
2O est en train d'augmenter et si elle reste inférieure à un seuil prédéterminé.
[0066] Si le test 14 est valide (réponse OUI) la correction, assurée par le bloc 15, est
orientée vers une augmentation de la température du lit avec auparavant un test 15a
sur la consigne SP en cours qui doit rester toujours inférieure à la température maximale
Tmax dans le lit (de l'ordre de 850°C). Cette augmentation de température est réalisée
en 15 par l'activation d'une rampe de X
1 °C/minute pendant une base de temps de Y
1 minutes en rapport avec l'inertie thermique du lit dépendante de la quantité de sable
et du PCI du combustible.
[0067] Si le test 14 n'est pas valide (réponse NON) la correction est orientée vers une
baisse de la température du lit, selon bloc 16, avec auparavant un test 16a sur la
consigne SP en cours qui doit toujours restée supérieure à la température minimale
Tmin dans le lit (de l'ordre de 700°C). Cette baisse de température est réalisée en
16 par l'activation d'une rampe de X
2 °C/minute pendant une base de temps de Y
2 minutes en rapport avec l'inertie thermique du lit dépendante de la quantité de sable
et du PCI du combustible.
[0068] La rampe d'augmentation X
1°C/minute incrémente en degrés un compteur/décompteur D alors que la rampe de baisse
X
2°C/minute décrémente en degrés le compteur/décompteur D.
[0069] La consigne de température SP du lit intégrant la correction par rapport à la production
de N
2O est selon le bloc R, la somme de la température Tréf (température de base en fonctionnement
de l'ordre de 800°C) et de la valeur fournie par le compteur/décompteur D.
[0070] La consigne de température SP est comparée à la mesure dans le lit dans un régulateur
PID (proportionnel intégral dérivé) 19 dont la sortie S (0-100%) est traitée dans
une formule M ((S-50)/50) dont le résultat varie de -1 à +1. Une pondération X permet
une répartition de l'action. L'amplitude des corrections est bornée par les valeurs
« max de variation possible », respectivement selon bloc 21 pour la variation de température,
et bloc 22 pour la variation de siccité.
[0071] Une sonde 12 (Fig.1) de mesure de la teneur en protoxyde d'azote N
2O des fumées en sortie de four fournit la valeur mesurée de la teneur en N
2O.
[0072] L'algorithme programmé permet de corriger la valeur de consigne en fonction de la
mesure de la teneur en N
2O fournie par la sonde 12.
[0073] Pour une correction de la température de l'air de combustion, le bloc 13 peut commander,
notamment, un échangeur de chaleur (non représenté) réchauffeur de l'air de combustion,
à partir des fumées sortant du four, en modifiant le débit de fumées chaudes traversant
le réchauffeur.
[0074] Le bloc 11 permet de corriger la siccité du combustible, notamment des boues, par
exemple par action sur un dispositif de séchage du combustible avant introduction
dans le four.
[0075] Selon une autre possibilité, pour augmenter la température du lit, on peut commander
un ajout de fioul au combustible. Il se produit alors une co-combustion.
[0076] Dans le cas où la température mesurée du lit est trop élevée par rapport à la valeur
de consigne, la correction est effectuée au niveau de la correction de la température
de l'air de combustion par le bloc 13 et de la correction de la siccité des boues
par le bloc 11, et le cas échéant par réduction du débit de combustible.
II. Le contrôle de l'excès d'air en sortie de zone hétérogène
[0077] Selon Fig.6, l'excès d'air est contrôlé par action sur le débit d'air primaire traversant
le lit, selon le bloc 23. Comme montré par le graphique de Fig.4, abaisser la quantité
d'air primaire, et donc d'O
2, conduit à contrôler la production de NOx. Un bloc 24 représente la prise en compte
d'une fonction de correction f(NOx) d'après la teneur en NOx des fumées fournie par
une sonde 20 (Fig.1) en sortie de postcombustion. La quantité d'air primaire est maintenue
au niveau le plus bas possible. Cette action de contrôle de NOx est toutefois limitée
par la différence de température ΔT entre le lit et la postcombustion, selon le bloc
25 qui introduit une fonction de correction f(ΔT), afin d'assurer l'étagement de la
combustion des hydrocarbures dévolatilisés. Le débit d'air primaire doit rester compris
entre une valeur maximale Max, et une valeur minimale Min.
[0078] La variation de température entre le lit B et la sortie de la zone de postcombustion
5 est représentée sur Fig.1 par une ligne 17 en tirets, tracée dans un système de
coordonnées dans lequel est portée en abscisse la hauteur d'un point de la zone 5
au-dessus du lit B, et en ordonnée la température au niveau de ce point. A titre d'exemple,
la température peut être voisine de 800°C en sortie du lit B et de 850°C en sortie
de la zone de postcombustion 5.
[0079] Il convient que la différence de température entre la sortie de la postcombustion
5 et le lit B ait une valeur suffisante, notamment d'au moins 50°C, afin d'assurer
l'étagement de la combustion des hydrocarbures dévolatilisés.
[0080] Des valeurs A
0 et B
0 (B
0<1) sont des réglages initiaux permettant seulement un ajustement au travers des fonctions
de correction.
[0081] Une boucle G détermine une valeur corrigée B'
0 tenant compte des fonctions de correction 25 f(ΔT) et 24 f(NOx). Cette valeur B'
0 sert au calcul du débit d'air primaire à partir du débit total d'air de combustion.
[0082] La valeur (1- B'
0) sert au calcul du débit d'air secondaire à partir du débit total d'air de combustion,
en tenant compte de la fonction de correction 27 f(O
2).
[0083] Comme le montre la figure 6, la réduction des NOx peut abaisser le coefficient proportionnel
d'air primaire (B
0 -> B'
0) avec, pour conséquence, des gaz en sortie du lit B appauvris en oxygène. Le ratio
stœchiométrique d'air global (A
0) garantissant une combustion complète en postcombustion 5 pour une quantité de MV
donnée est assuré par une augmentation du coefficient proportionnel d'air secondaire
(1-B'
0). L'abaissement de la quantité d'air primaire pour réduire la production d'oxydes
d'azote NOx se trouve ainsi limitée par la nécessité d'une teneur en oxygène en sortie
du lit fluidisé B.
[0084] Les coefficients A
0 et B
0 sont des réglages a priori. A
0 définit la quantité d'air pour une tonne de matière sèche MS (par exemple 10000 Nm
3/t). Donc pour une consigne de boue de 1 t/h de MS il faudra au global A
0Nm
3/h (par exemple 10000 Nm
3/h) d'air de combustion qu'il va falloir répartir entre l'air primaire (air I) et
l'air secondaire (air II).
[0085] C'est le rôle de B
0 qui donne le ratio a priori air I/air II. Donc s'il n'y a pas de correction par rapport
à NOx et ΔT alors B'
0=B
0. A contrario lorsqu'au moins une correction est active, le ratio est modifié et B'
0 est différent de B
0.
[0086] Jusque là, le réglage a priori A
0 n'a pas été modifié. A
0 doit être modifié si la quantité de matière volatile ou le PCI (pouvoir calorifique
inférieur) de celle-ci évolue, et la mesure de la teneur en oxygène O
2 global en est une indication. Si le résultat de la mesure le justifie, à ce moment,
une action est menée sur l'air secondaire au moyen de la fonction de correction f(O
2) afin d'en tenir compte sans apporter de modification à l'air I car optimisé pour
le contrôle des NOx.
[0087] Sur les Fig. 5 et Fig. 6, les fonctions de correction interviennent en tant que multiplicateurs,
comme illustré par le signe X. Par exemple pour Fig 6 : le produit du débit de boues
28 par A
0 donne le débit total air de combustion 29.
III. Le contrôle de l'excès d'air global.
[0088] La mesure de l'excès d'air global est assurée à l'aide d'une sonde 18 (Fig.1) de
la teneur en oxygène des fumées sortant du four.
[0089] Afin d'assurer une combustion parfaite de la quantité de MV (matière volatile) introduite,
la boucle de régulation G (Fig.6) avec moyen de calcul contrôle l'excès d'air global
de la combustion par action sur le débit d'air secondaire, selon bloc 26, à partir
de la mesure d'oxygène réalisée en sortie de four, selon fonction de correction du
bloc 27.
[0090] Le débit total des boues fourni par un bloc 28 permet de déterminer le débit total
d'air de combustion, selon le bloc 29.
[0091] L'algorithme pourra être positivement amélioré par la mise en place d'une mesure
de la teneur en oxygène directement dans la zone hétérogène constituée par le lit
fluidisé B.
[0092] Toutefois, il n'existe pas actuellement de moyen satisfaisant pour effectuer une
telle mesure directement dans le lit, notamment un lit de sable. Cette difficulté
est surmontée par mesure à l'aide de la sonde 18 (Fig.1) de la teneur en oxygène des
fumées sortant du four, et par calcul de l'oxygène consommé par la postcombustion
correspondant à la différence entre la température de sortie du lit, mesurée par une
sonde 10a, et la température de sortie de la postcombustion, mesurée par une sonde
10b.
[0093] Pour l'excès d'air global, il est souhaitable pour une bonne combustion qu'un faible
excès d'oxygène soit présent en sortie dans les fumées. L'invention permet de maîtriser
la quantité d'air dans le lit fluidisé et de réduire les oxydes d'azote NOx.
[0094] Le procédé de l'invention en limitant la production d'oxydes d'azote dans un four
à lit fluidisé permet de limiter l'usage d'une réduction SNCR.
1. Procédé pour conduire la combustion dans un four à lit fluidisé, notamment à lit de
sable, selon lequel un débit d'air primaire de combustion est soufflé à travers le
lit, le combustible étant constitué en particulier de déchets organiques, ou de déchets
urbains, ou de boues de stations d'épuration, de l'air secondaire pouvant être injecté
dans l'espace du four situé au-dessus du lit, procédé dans lequel, afin de limiter
la production d'oxydes d'azote NOx et de protoxyde d'azote N2O :
- on mesure, en sortie du four, la teneur des fumées en protoxyde d'azote N2O et en
oxydes d'azote NOx ;
- on contrôle la température du lit fluidisé pour la maintenir à la valeur la plus
haute admissible pour laquelle la production de protoxyde d'azote N2O est sensiblement
réduite, tandis que la production d'oxydes d'azote NOx n'est pas sensiblement augmentée
cette température étant comprise entre 700°C et 850°C ;
- et on contrôle l'excès d'air dans le lit fluidisé pour maintenir la teneur en oxygène
à la valeur la plus basse admissible pour laquelle la production d'oxydes d'azote
NOx est réduite sans nuire à la combustion et à la température du lit cette teneur
étant comprise entre 0% et 6% en volume,
l'excès d'air du lit fluidisé étant contrôlé à partir d'une mesure de la teneur en
oxygène 02 des fumées en sortie de four et de la différence de température entre les
fumées en sortie de four et le lit fluidisé.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il met en œuvre une co-combustion avec un combustible d'appoint sous forme liquide,
ou solide, ou gazeuse.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'on effectue une introduction, dans le combustible, d'un réactif ou d'un support
catalytique améliorant la dénitrification.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'on agit sur le débit d'air secondaire pour maintenir l'excès d'air global à la
plus basse valeur qui assure une combustion complète.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que :
- pour limiter la production de N2O, un algorithme est mis en œuvre dans un moyen de calcul d'une unité de régulation,
comprenant en particulier un régulateur PID (19) ;
- une température de consigne (SP) du lit est introduite dans l'algorithme,
- la teneur en protoxyde d'azote N2O des fumées est mesurée, et la température de consigne est corrigée selon cette teneur
en N2O mesurée,
- la température du lit (B) est mesurée et sa valeur est introduite dans l'unité de
régulation,
- l'unité de régulation détermine, à partir de la différence entre température de
consigne corrigée du lit et température mesurée du lit, l'action à exercer sur la
température de l'air de combustion (13), et/ou sur la siccité du combustible (11),
et/ou sur un ajout éventuel de combustible, en particulier de fioul, pour assurer
la température de consigne corrigée.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que la consigne de température (SP) du lit corrigée par rapport à l'émission de N2O est déterminée en utilisant un test (14), cette correction étant fondée sur l'évolution
de la production de N2O sur une base de temps adaptée, en particulier de 30 minutes, ce test (14) consistant
à vérifier si la production de N2O est en train d'augmenter et si elle reste inférieure à un seuil prédéterminé ; si
le test (14) est valide la correction est orientée vers une augmentation de la température
du lit,
et si le test (14) n'est pas valide la correction est orientée vers une baisse de
la température du lit ;
et en ce que avant l'augmentation de la température du lit un test (15a) est effectué sur la consigne
(SP) en cours qui doit rester inférieure à la température maximale (Tmax) dans le
lit, tandis qu'avant la baisse de la température du lit, un test (16a) est effectué
sur la consigne (SP) en cours qui doit rester supérieure à la température minimale
(Tmin) dans le lit.
7. Procédé selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que, pour contrôler la production de NOx, l'excès d'air dans le lit est contrôlé par
action sur le débit d'air primaire traversant le lit (23), avec prise en compte d'une
fonction de correction f(NOx) d'après la teneur en NOx des fumées en sortie de postcombustion,
l'action de contrôle de NOx étant limitée par la différence de température (ΔT) entre
le lit et la postcombustion, afin d'assurer l'étagement de la combustion des hydrocarbures
dévolatilisés.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'une boucle de régulation (G) contrôle l'excès d'air global de la combustion par action
sur le débit d'air secondaire (26), à partir d'une mesure d'oxygène réalisée en sortie
de four, le débit total de combustible (28) permettant de déterminer le débit total
d'air de combustion.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'on détermine la teneur en oxygène du lit fluidisé par mesure de la teneur en oxygène
des fumées en sortie de four, et par mesure de la différence de température entre
la sortie de la zone de postcombustion et la sortie du lit, avec calcul de la quantité
d'oxygène consommée lors de la postcombustion.
10. Installation pour la mise en œuvre d'un procédé selon l'une quelconque des revendications
précédentes, comportant un four de combustion à lit fluidisé, notamment à lit de sable,
selon lequel un débit d'air primaire de combustion est soufflé à travers le lit, le
combustible étant constitué en particulier de déchets organiques, ou de déchets urbains,
ou de boues de stations d'épuration, de l'air secondaire pouvant être injecté dans
l'espace du four situé au-dessus du lit, l'installation comportant:
- des moyens de mesure (12, 20), en sortie du four, de la teneur des fumées en protoxyde
d'azote N2O et en oxydes d'azote NOx ;
- une unité de régulation (H), comprenant en particulier un régulateur PID (19), avec
un moyen de calcul (K) pour mise en œuvre d'un algorithme pour limiter la production
de N2O;
- une entrée pour une température de consigne (SP) du lit dans l'algorithme, l'unité
de régulation étant propre à corriger la température de consigne selon la teneur en
protoxyde d'azote N2O des fumées,
- un moyen de mesure (10) de la température du lit (B), la valeur mesurée étant introduite
dans l'unité de régulation,
- des moyens de contrôle de l'excès d'air global, comprenant une sonde (18) de mesure
de la teneur en oxygène 02 des fumées en sortie de four, des sondes de température
(10a, 10b) pour fournir la différence de température entre les fumées en sortie de
postcombustion et le lit fluidisé, et un bloc pour le calcul de l'oxygène consommé
par la postcombustion correspondant à la différence de température entre la sortie
du lit (B) et la sortie de la postcombustion
ladite unité de régulation (H) déterminant, à partir de la différence entre température
de consigne corrigée du lit et température mesurée du lit, l'action à exercer sur
la température de l'air de combustion (13), et/ou sur la siccité du combustible (11),
et/ou sur un ajout éventuel de combustible, en particulier de fioul, pour assurer
la température de consigne corrigée.
11. Installation selon la revendication 10,
caractérisée en ce qu'elle comporte :
- des moyens de contrôle (11,13 ;14,15,16) de la température du lit fluidisé pour
la maintenir à la valeur la plus haute admissible pour laquelle la production de protoxyde
d'azote N2O est sensiblement réduite, tandis que la production d'oxydes d'azote NOx n'est pas
sensiblement augmentée ;
- et des moyens de contrôle (23) de l'excès d'air dans le lit fluidisé pour le maintenir
à la valeur la plus basse admissible pour laquelle la production d'oxydes d'azote
NOx est réduite sans nuire à la combustion et à la température du lit.
12. Installation selon la revendication 10 ou 11, caractérisée en ce qu'elle comporte, pour contrôler la production de NOx, un moyen de contrôle (23) de l'excès
d'air par action sur le débit d'air primaire traversant le lit, avec prise en compte
d'une fonction de correction f(NOx) (24) d'après la teneur en NOx des fumées en sortie
de postcombustion, l'action de contrôle de NOx étant limitée par la différence de
température (ΔT) entre le lit et la postcombustion, afin d'assurer l'étagement de
la combustion des hydrocarbures dévolatilisés.
13. Installation selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'elle comporte une boucle de régulation (G) qui contrôle l'excès d'air global de la
combustion par action sur le débit d'air secondaire (26), à partir d'une mesure d'oxygène
réalisée en sortie de four, le débit total de combustible boues (28) permettant de
déterminer le débit total d'air de combustion.
1. Verfahren zur Lenkung der Verbrennung in einem Ofen mit Wirbelbett, insbesondere mit
Sandbett, bei dem ein Primärverbrennungsluftstrom durch das Bett hindurch geblasen
wird, wobei der Brennstoff insbesondere aus Bioabfällen, oder aus Siedlungsabfällen,
oder aus Reinigungsstationsschlämmen, besteht, wobei Sekundärluft in den oberhalb
des Bettes befindlichen Raum eingeblasen werden kann, wobei bei diesem Verfahren,
zur Begrenzung der Erzeugung von Stickoxiden NOx und von Distickstoffmonoxid N
2O:
- am Ausgang des Ofens, der Gehalt der Rauchgase an Distickstoffmonoxid N2O und an Stickoxiden NOx gemessen wird;
- die Temperatur des Wirbelbetts geregelt wird, um sie auf dem zulässigen Höchstwert
zu halten, bei dem die Erzeugung von Distickstoffmonoxid N2O im Wesentlichen reduziert wird, während die Erzeugung von Stickoxiden NOx im Wesentlichen
nicht erhöht wird, wobei diese Temperatur zwischen 700 °C und 850 °C beträgt;
- und der Luftüberschuss in dem Wirbelbett geregelt wird, um den Gehalt an Sauerstoff
auf dem zulässigen Mindestwert zu halten, bei dem die Erzeugung von Stickoxiden NOx
reduziert wird, ohne die Verbrennung und die Temperatur des Bettes zu beeinträchtigen,
wobei dieser Gehalt zwischen 0 Volumen-% und 6 Volumen-% beträgt,
wobei der Luftüberschuss des Wirbelbetts anhand einer Messung des Gehalts an Sauerstoff
O
2 der Rauchgase am Ausgang des Ofens und des Temperaturunterschieds zwischen den Rauchgasen
am Ausgang des Ofens und dem Wirbelbett geregelt wird.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es eine Mitverbrennung mit einem flüssigen, festen oder gasförmigen Zusatzbrennstoff
durchführt.
3. Verfahren nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass ein Einbringen, in den Brennstoff, eines Reagens oder eines katalytischen Trägers
erfolgt, das bzw. der die Denitrifikation verbessert.
4. Verfahren nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass auf den Sekundärluftstrom eingewirkt wird, um den gesamten Luftüberschuss auf dem
niedrigsten Wert zu halten, der eine vollständige Verbrennung sicherstellt.
5. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, dass:
- zur Begrenzung der Erzeugung von N2O, ein Algorithmus in einem Rechenmittel einer Regeleinheit durchgeführt wird, die
insbesondere einen PID-Regler (19) umfasst;
- eine Solltemperatur (SP) des Bettes in den Algorithmus eingegeben wird,
- der Gehalt an Distickstoffmonoxid N2O der Rauchgase gemessen wird und die Solltemperatur gemäß diesem gemessenen N2O-Gehalt korrigiert wird,
- die Temperatur des Bettes (B) gemessen wird und ihr Wert in die Regeleinheit eingegeben
wird,
- die Regeleinheit, anhand des Unterschieds zwischen der korrigierten Solltemperatur
des Bettes und der gemessenen Temperatur des Bettes, die Einwirkung bestimmt, die
auf die Temperatur der Verbrennungsluft (13) und/oder auf den Trockengehalt des Brennstoffs
(11) und/oder auf einen etwaigen Brennstoffzusatz, insbesondere von Heizöl, auszuüben
ist, um die korrigierte Solltemperatur sicherzustellen.
6. Verfahren nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass der Temperatursollwert (SP) des Bettes, der bezüglich der Emission von N2O korrigiert ist, bestimmt wird, indem ein Test (14) verwendet wird, wobei diese Korrektur
sich auf die Entwicklung der Erzeugung von N2O über eine angepasste Zeitbasis, insbesondere von 30 Minuten, stützt, wobei dieser
Test (14) in der Überprüfung besteht, ob sich die Erzeugung von N2O gerade erhöht und ob sie kleiner bleibt als ein vorher bestimmter Schwellenwert;
wenn der Test (14) valide ist, ist die Korrektur hin zu einer Erhöhung der Temperatur
des Bettes gerichtet,
und wenn der Test (14) nicht valide ist, ist die Korrektur hin zu einer Senkung der
Temperatur des Bettes gerichtet;
und dass vor der Erhöhung der Temperatur des Bettes ein Test (15a) an dem aktuellen
Sollwert (SP) durchgeführt wird, der kleiner als die maximale Temperatur (Tmax) in
dem Bett bleiben muss, während vor der Senkung der Temperatur des Bettes ein Test
(16a) an dem aktuellen Sollwert (SP) durchgeführt wird, der größer als die minimale
Temperatur (Tmin) in dem Bett bleiben muss.
7. Verfahren nach Anspruch 5 oder 6, dadurch gekennzeichnet, dass zur Steuerung der Erzeugung von NOx, der Luftüberschuss in dem Bett durch Einwirkung
auf den Primärluftstrom, der das Bett (23) durchströmt, geregelt wird, mit Berücksichtigung
einer Korrekturfunktion f(NOx) gemäß dem Gehalt an NOx der Rauchgase am Ausgang der
Nachverbrennung, wobei die Einwirkung zur Steuerung von NOx durch den Temperaturunterschied
(ΔT) zwischen dem Bett und der Nachverbrennung begrenzt wird, um die Stufung der Verbrennung
der entgasten Kohlenwasserstoffe sicherzustellen.
8. Verfahren nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass eine Regelschleife (G) den gesamten Luftüberschuss der Verbrennung durch Einwirkung
auf den Sekundärluftstrom (26) regelt, anhand einer Sauerstoffmessung, die am Ausgang
des Ofens realisiert wird, wobei die Brennstoffgesamtmenge (28) die Bestimmung der
Verbrennungsluftgesamtmenge ermöglicht.
9. Verfahren nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass der Gehalt an Sauerstoff des Wirbelbetts durch Messung des Gehalts an Sauerstoff
der Rauchgase am Ausgang des Ofens und durch Messung des Temperaturunterschieds zwischen
dem Ausgang der Nachverbrennungszone und dem Ausgang des Bettes bestimmt wird, mit
Berechnung der bei der Nachverbrennung verbrauchten Sauerstoffmenge.
10. Anlage zur Durchführung eines Verfahrens nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
aufweisend einen Verbrennungsofen mit Wirbelbett, insbesondere mit Sandbett, bei dem
ein Primärverbrennungsluftstrom durch das Bett hindurch geblasen wird, wobei der Brennstoff
insbesondere aus Bioabfällen, oder aus Siedlungsabfällen, oder aus Reinigungsstationsschlämmen,
besteht, wobei Sekundärluft in den oberhalb des Bettes befindlichen Raum eingeblasen
werden kann, wobei die Anlage Folgendes aufweist:
- Mittel zum Messen (12, 20), am Ausgang des Ofens, des Gehalts der Rauchgase an Distickstoffmonoxid
N2O und an Stickoxiden NOx;
- eine Regeleinheit (H), umfassend insbesondere einen PID-Regler (19), mit einem Rechenmittel
(K) zum Durchführen eines Algorithmus, um die Erzeugung von N2O zu begrenzen;
- eine Eingabe für eine Solltemperatur (SP) des Bettes in den Algorithmus, wobei die
Regeleinheit imstande ist, die Solltemperatur gemäß dem Gehalt an Distickstoffmonoxid
N2O der Rauchgase zu korrigieren,
- ein Mittel zum Messen (10) der Temperatur des Bettes (B), wobei der gemessene Wert
in die Regeleinheit eingegeben wird,
- Mittel zum Regeln des gesamten Luftüberschusses, umfassend eine Sonde (18) zum Messen
des Gehalts an Sauerstoff O2 der Rauchgase am Ausgang des Ofens, Temperatursonden (10a, 10b), zum Bereitstellen
des Temperaturunterschieds zwischen den Rauchgasen am Ausgang der Nachverbrennung
und dem Wirbelbett, und einen Block zum Berechnen des durch die Nachverbrennung verbrauchten
Sauerstoffs, der dem Temperaturunterschied zwischen dem Ausgang des Bettes (B) und
dem Ausgang der Nachverbrennung entspricht, wobei die Regeleinheit (H), anhand des
Unterschieds zwischen der korrigierten Solltemperatur des Bettes und der gemessenen
Temperatur des Bettes, die Einwirkung bestimmt, die auf die Temperatur der Verbrennungsluft
(13), und/oder auf den Trockengehalt des Brennstoffs (11), und/oder auf einen etwaigen
Brennstoffzusatz, insbesondere von Heizöl, auszuüben ist, um die korrigierte Solltemperatur
sicherzustellen.
11. Anlage nach Anspruch 10,
dadurch gekennzeichnet, dass sie Folgendes aufweist:
- Mittel zum Regeln (11, 13; 14, 15, 16) der Temperatur des Wirbelbetts, um sie auf
dem zulässigen Höchstwert zu halten, bei dem die Erzeugung von Distickstoffmonoxid
N2O im Wesentlichen reduziert wird, während die Erzeugung von Stickoxiden NOx im Wesentlichen
nicht erhöht wird;
- und Mittel zum Regeln (23) des Luftüberschusses in dem Wirbelbett, um ihn auf dem
zulässigen Mindestwert zu halten, bei dem die Erzeugung von Stickoxiden NOx reduziert
wird, ohne die Verbrennung und die Temperatur des Bettes zu beeinträchtigen.
12. Anlage nach Anspruch 10 oder 11, dadurch gekennzeichnet, dass sie, zur Steuerung der Erzeugung von NOx, ein Mittel zum Regeln (23) des Luftüberschusses
durch Einwirkung auf den Primärluftstrom, der das Bett durchströmt, aufweist, mit
Berücksichtigung einer Korrekturfunktion f(NOx) (24) gemäß dem Gehalt an NOx der Rauchgase
am Ausgang der Nachverbrennung, wobei die Einwirkung zur Steuerung von NOx durch den
Temperaturunterschied (ΔT) zwischen dem Bett und der Nachverbrennung begrenzt wird,
um die Stufung der Verbrennung der entgasten Kohlenwasserstoffe sicherzustellen.
13. Anlage nach Anspruch 12, dadurch gekennzeichnet, dass sie eine Regelschleife (G) aufweist, die den gesamten Luftüberschuss der Verbrennung
durch Einwirkung auf den Sekundärluftstrom (26) regelt, anhand einer Sauerstoffmessung,
die am Ausgang des Ofens realisiert wird, wobei die Schlämmbrennstoffgesamtmenge (28)
die Bestimmung der Verbrennungsluftgesamtmenge ermöglicht.
1. A process for conducting combustion in a fluidized bed furnace, in particular having
a sand bed, according to which a flow of primary combustion air is blown through the
bed, the fuel consisting in particular of organic waste, or of municipal waste, or
of sludge from purifying plants, it being possible to inject secondary air into the
space in the furnace located above the bed, process wherein, in order to limit the
production of nitrogen oxides NOx and nitrous oxide N20, the nitrous oxide N20 and
nitrogen oxides NOx content of the flue gases is measured at the furnace outlet; the
temperature of the fluidized bed is controlled so as to keep it at the highest admissible
value at which the production of nitrous oxide N20 is substantially reduced, while
the production of nitrous oxides NOx is not substantially increased, the temperature
being comprised between 700°C and 850°C; and the excess air in the fluidized bed is
controlled so as to keep the oxygen content at the lowest admissible value at which
the production of nitrous oxides NOx is reduced without adversely affecting the combustion
and the temperature of the bed, the content being comprised between 0% and 6% by volume,
the excess air of the fluidized bed being controlled on the basis of a measurement
of the oxygen 02 content of the flue gases at the furnace outlet and of the difference
in temperature between the flue gases at the furnace outlet and the fluidized bed.
2. Process according the claim 1, characterized in that it uses a co-combustion with an auxiliary fuel in liquid, solid or gas form.
3. Process according claim 1 or 2, characterized in that a reagent or a catalytic support which improves denitrification is introduced into
the fuel.
4. Process according claim 3, characterized in that action is taken on the flow of secondary air so as to keep the excess overall air
at the lowest value which ensures complete combustion.
5. Process according any one of the preceeding claims, characterized in that: in order to limit the production of N20, an algorithm being used in a calculating
means of a regulating unit, comprising in particular a PID controller (19);
a set-point (SP) temperature of the bed is introduced into the algorithm,
the temperature of the bed (B) is measured and its value is introduced into the regulating
unit ,
the regulating unit determines, on the basis of the difference between corrected set-point
temperature of the bed and measured temperature of the bed, the action to be carried
out on the temperature of the combustion air (13), and/or on the siccity of the fuel
(11), and/or on an optional addition of fuel, in particular oil, in order to provide
the corrected set-point temperature.
6. Process according claim 5, characterized in that the temperature set-point (SP) of the bed, corrected with respect to the N20 emission,
is determined by using a test (14), this correction being based on the evolution of
the production of N20 over an appropriate time reference, in particular of 30 minutes
, this test (14) consisting in verifying whether the production of N20 is in the process
of increasing and whether it remains below a predetermined threshold; if the test
(14) is valid, the correction is directed toward an increase in the temperature of
the bed, and if the test (14) is not valid, the correction is directed toward a decrease
in the temperature of the bed; and in that, before the increase in the temperature of the bed, a test (15a) is carried out on
the ongoing set-point (SP) which must remain below the maximum temperature (Tmax)
in the bed, while, before the decrease in the temperature of the bed, a test (16a)
is carried out on the ongoing set-point (SP) which must remain above the minimum temperature
(Tmin) in the bed.
7. Process according claim 5 or 6, characterized in that, in order to control the production of NOx, the excess air in the bed is controlled
by action on the flow of primary air passing through the bed (23), while taking into
account a correction function f (NOx) according to the NOx content of the flue gases
at the post-combustion outlet, the NOx-controlling action being limited by the difference
in temperature (ΔT) between the bed and the post- combustion, in order to ensure staging
of the combustion of the devolatilized hydrocarbons.
8. Process according claim 7, characterized in that that a regulating loop (G) controls the excess of global air of the combustion by
action on the secondary flow of air (26) on the basis of an oxygen measurement carried
out at the furnace outlet, the total flow of fuel (28) making it possible to determine
the total flow of combustion air.
9. Process according claimed 8, characterized in that the oxygen content of the fluidized bed is determined by measuring the oxygen content
of the flue gases at the furnace outlet, and by measuring the difference in temperature
between the post-combustion zone outlet and the bed outlet, with calculating the amount
of oxygen consumed during the post-combustion.
10. Facility for carrying out a process as claimed in any one of the preceding claims,
comprising a fluidized bed combustion furnace, in particular having a sand bed, according
to which a flow of combustion primary air is blown through the bed, the fuel consisting
in particular of organic waste, of municipal waste, or of sludge from purifying plants,
it being possible to inject secondary air into the space in the furnace located above
the bed,
characterized in that it comprises :
means for measuring (12, 20), at the furnace outlet, the nitrous oxide N20 and nitrogen oxides NOx content of the flue gases;
a regulating unit (H), comprising in particular a PID controller (19), with a calculating
means (K) for implementing an algorithm for limiting the production of N2O;
an input for a bed set-point temperature (SP) in the algorithm, the regulating unit
being suitable for correcting the set-point temperature according to the nitrous oxide
N20 content of the flue gases,
a means for measuring (10) the temperature of the bed (B), the measured value being
introduced into the regulating unit,
means for controlling the excess overall air, comprising a probe (18) for measuring
the oxygen 02 content of the flue gases at the furnace outlet, temperature probes
(10a, 10b) for providing the difference in temperature between the flue gases at the
post-combustion outlet and the fluidized bed, and a block for calculating the oxygen
consumed by the post- combustion, corresponding to the difference in temperature between
the outlet of the bed (B) and the outlet of the post-combustion, said regulating unit
(H) determining, on the basis of the difference between corrected set-point temperature
of the bed and measured temperature of the bed, the action to be carried out on the
temperature of the combustion air (13), and/or on the siccity of the fuel (11), and/or
on an optional addition of fuel, in particular of fuel oil, so as to ensure the corrected
set-point temperature.
11. Facility as claimed in claim 10,
characterized in that it comprises :
means for controlling (11, 13; 14, 15, 16) the temperature of the fluidized bed so
as to keep it at the highest admissible value at which the production of nitrous oxide
N20 is substantially reduced, while the production of nitrogen oxides NOx is not substantially
increased;
and means for controlling (23) the excess air in the fluidized bed so as to keep it
at the lowest admissible value at which the production of nitrogen oxides NOx is reduced
without adversely affecting the combustion and the temperature of the bed.
12. Facility as claimed in claim 10 or 11, characterized in that it comprises, in order to control the production of NOx, a means for controlling
(23) the excess air by action on the flow of primary air passing through the bed,
while taking into account a correction function f (NOx) (24) according to the NOx
content of the flue gases at the post-combustion outlet, the NOx controlling action
being limited by the difference in temperature (ΔT) between the bed and the post-combustion,
in order to ensure staging of the combustion of the devolatilized hydrocarbons.
13. Facility as claimed in claim 12, characterized in that it comprises a regulating loop (G) which controls the excess overall air of the combustion
by action on the flow of secondary air (26), on the basis of an oxygen measurement
carried out at the furnace outlet, the total flow of sludge fuel (28) making possible
to determine the total flow of combustion air.