DOMAINE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne le domaine de la sécurisation par films multicouches.
[0002] De tels films multicouches, également appelés composants optiques de sécurité, sont
dits de sécurité en ce qu'ils sont utilisés pour la sécurisation de documents d'identité,
notamment tels que des passeports et des cartes d'identité ; pour la sécurisation
de documents fiduciaires en particulier tels que des billets de banque ; ou encore
pour la sécurisation de bien précieux ; ci-après « documents » par concision.
[0003] Dans le cas des documents d'identité ou des documents fiduciaires, un film multicouche
est apposé sur le document ou intégré dans le document. Dans le cas de biens précieux,
le film multicouche est intégré dans une étiquette de sécurité qui est apposée sur
ledit bien précieux ou sur son emballage.
[0004] Pour sécuriser les documents, il est connu de déposer de façon localisée une encre
107 fluorescente sous éclairage en UV-A sur un support de composant optique ou éventuellement
intégré dans ou sur le support papier, ce qui est intéressant en ce qu'un tel dépôt
permet de dessiner des motifs qui deviennent visibles et reconnaissables par une machine
ou un être humain sous illumination appropriée.
[0005] La présente invention vise à proposer une alternative et sécuriser des documents
grâce à un film multicouche comprenant des pigments fluorescents par excitation UV-B
et/ou UV-C, indépendamment de la présence ou de l'absence d'encre 107 fluorescente
sous éclairage en UV-A.
[0006] En outre la présente invention propose un nouvel effet de contrôle d'un composant
de sécurité transparent via un repérage parfait entre les zones de haut indice optique,
observable sous un éclairage dans le visible (bande spectrale 400 - 800 nm), et les
zones comportant des pigments fluorescents dans le visible sous excitation dans UVB
et/ou UVC.
[0007] Document D1 divulgue un document d'identité avec un composant optique multicouche.
RESUME DE L'INVENTION
[0008] Plus précisément, l'invention concerne, selon un premier de ses objets, un document
d'identité tel que definé dans la revendication 1.
[0009] On peut prévoir en outre une couche métallique (105) partiellement démétallisée,
déposée sur la couche structurable (102) ou sur la couche réflective de diélectrique
(103).
[0010] On peut prévoir en outre : une couche de protection (106), déposée de manière sélective
sur la couche métallique (105).
[0011] On peut prévoir que la couche de protection (106) est tramée, de sorte à présenter
des ilots dont la forme, l'espacement entre deux ilots adjacents et les dimensions
sont prédéterminés.
[0012] On peut prévoir que la couche réflective de diélectrique (103) est localement au
contact de la couche structurable (102) ou au contact de la couche de protection (106),
de sorte à ce que ledit composant optique présente localement l'un des empilements
parmi :
- Un empilement successif du film support (101), de la couche structurable (102) et
de ensemble (1040) d'au moins une couche (1042) comportant des pigments fluorescents
par l'excitation UV-B ou UV-C ;
- Un empilement successif du film support (101), de la couche structurable (102), de
la couche réflective de diélectrique (103), et de ensemble (1040) d'au moins une couche
(1042) comportant des pigments fluorescents par l'excitation UV-B ou UV-C ;
- Un empilement successif du film support (101), de la couche structurable (102), de
la couche réflective de diélectrique (103), de la couche métallique (105), de la couche
de protection (106), et de ensemble (1040) d'au moins une couche (1042) comportant
des pigments fluorescents par l'excitation UV-B ou UV-C ;
- Un empilement successif du film support (101), de la couche structurable (102), de
la couche métallique (105), de la couche de protection (106), de la couche réflective
de diélectrique (103), et de ensemble (1040) d'au moins une couche (1042) comportant
des pigments fluorescents par l'excitation UV-B ou UV-C ;
[0013] On peut prévoir que la couche structurable (102) présente un ensemble de structures
permettant de générer une image optiquement variable.
[0014] On peut prévoir en outre une couche (109) de détachement, déposée entre la couche
structurable (102) et le film support (101), et permettant par activation à chaud
de séparer ultérieurement la couche structurable (102) du film support (101).
[0015] On peut prévoir que l'ensemble (1040) d'au moins une couche (1042) comportant des
pigments fluorescents par excitation UV-B ou UV-C est composé :
- d'une couche (1042) d'encre fluorescente par excitation UV-B ou UV-C, enduite d'une
couche de colle (1043) ; ou
- d'une première couche adhésive (1041), une couche (1042) comportant des pigments fluorescents
par excitation UV-B ou UV-C déposée sur la première couche adhésive (1041), puis une
deuxième couche adhésive (1043) déposée sur la couche (1042); ou
- d'une seule et même couche (1042) comportant des pigments fluorescents par excitation
UV-B ou UV-C comprenant également des propriétés adhésives.
[0016] On peut prévoir que la couche de diélectrique (103) est tramée, de sorte à présenter
des ilots dont la forme, l'espacement entre deux ilots adjacents et les dimensions
sont prédéterminés.
[0017] On peut prévoir que le composant optique multicouche de sécurité du document d'identité
comprend en outre au moins l'un parmi :
- un ensemble d'au moins une zone (107) comportant des pigments fluorescents par excitation
UV-A, et
- le film support (101), non détachable de la couche structurable (102).
[0018] Un procédé de fabrication d'un composant optique de sécurité non revendiqué comprend
des étapes consistant à :
- Déposer une couche structurable (102) sur un film support (101) en matière plastique
ou en papier, le film support (101) et la couche structurable (102) étant adjacents
ou séparés l'un de l'autre par un ensemble d'au moins une couche technique,
- Déposer sur la couche structurable (102) un ensemble (1040) d'au moins une couche
(1042) comportant des pigments fluorescents lorsqu'ils sont soumis à une source lumineuse
émettant dans le spectre UV, et
- Déposer uniformément une couche réflective de diélectrique (103).
[0019] Il est essentiellement caractérisé en ce qu'il comprend en outre des étapes consistant
à, séquentiellement :
- Déposer localement sur la couche structurable une couche (108) de vernis ou encre
soluble dans un liquide, sous forme de zones au contact de la couche structurable
(102) dessinant des motifs (201) lorsqu'elles sont observées au moins en réflexion,
- Déposer ladite couche réflective de diélectrique (103) sur la couche (108) de vernis
ou encre soluble dans un liquide, et au moins partiellement au contact de celle-ci,
- Désagréger l'encre soluble (108) par immersion du composant optique dans ledit liquide,
pour retirer localement la couche réflective de diélectrique (103) à l'endroit de
chaque zone de vernis soluble (108) pour reproduire lesdits motifs (201) dans ladite
couche réflective de diélectrique (103) désagrégée; et
- Déposer ledit ensemble (1040) d'au moins une couche (1042) comportant des pigments
fluorescents lorsqu'ils sont soumis à une source lumineuse émettant dans le spectre
UV sur la couche réflective de diélectrique (103) et au contact de celle-ci.
[0020] On peut prévoir en outre une étape consistant à :
soumettre le composant optique à un stress mécanique pendant son immersion, en particulier
à des ultrasons.
[0021] On peut prévoir en outre une étape consistant à :
Déposer un ensemble d'au moins une couche technique entre le film support (101) et
la couche structurable (102), en particulier une couche détachement (104) permettant
par activation à chaud de pouvoir séparer ultérieurement le film support (101) de
la couche structurable (102).
[0022] De préférence, l'étape consistant à déposer ledit ensemble (1040) d'au moins une
couche (1042) comportant des pigments fluorescents lorsqu'ils sont soumis à une source
lumineuse émettant dans le spectre UV sur la couche réflective de diélectrique (103)
et au contact de celle-ci comprend le dépôt d'au moins une couche (1042) comportant
des pigments fluorescents lorsqu'ils sont soumis à une source lumineuse émettant dans
le spectre UV-B ou UV-C.
[0023] On peut prévoir une étape consistant à déposer ladite couche (1042) de manière uniforme
ou sélective sur le composant optique.
[0024] De préférence, l'étape consistant à déposer ledit ensemble (1040) d'au moins une
couche (1042) comportant des pigments fluorescents lorsqu'ils sont soumis à une source
lumineuse émettant dans le spectre UV sur la couche réflective de diélectrique (103)
et au contact de celle-ci comprend au moins l'une des étapes consistant à :
- enduire ladite couche (1042) d'une couche de colle ;
- déposer ladite couche (1042) sur une première couche adhésive (1041) et au contact
de celle-ci, puis enduire ladite couche (1042) d'une deuxième couche adhésive (1043)
; et
- intégrer dans ladite couche (1042), préalablement à son dépôt, des composants adhésifs.
[0025] On peut prévoir en outre des étapes consistant à :
- Déposer une couche métallique (105) de manière uniforme sur le composant optique,
postérieurement à l'étape consistant à déposer ladite couche réflective de diélectrique
(103) ;
- Déposer une couche de protection (106) directement au contact de la couche métallique
(105), de manière sélective sous forme de zones dessinant des motifs lorsqu'elles
sont observées au moins en réflexion ;
- Dé-métalliser la couche métallique (105) par dissolution des zones de la couche métallique
(105) non protégées par la couche de protection (106), dessinant des motifs lorsqu'elles
sont observées au moins en réflexion.
[0026] On peut prévoir en outre des étapes consistant à, antérieurement à l'étape consistant
à déposer ladite couche réflective de diélectrique (103) :
- Déposer une couche métallique (105) de manière uniforme sur le composant optique ;
- Déposer une couche de protection (106) directement au contact de la couche métallique
(105), de manière sélective sous forme de zones dessinant des motifs lorsqu'elles
sont observées au moins en réflexion ;
- Dé-métalliser la couche métallique (105) par dissolution des zones de la couche métallique
(105) non protégées par la couche de protection (106), dessinant des motifs lorsqu'elles
sont observées au moins en réflexion.
[0027] De préférence le composant optique comprend en outre un hologramme. Dans ce cas,
les zones de la couche (108) de vernis ou encre soluble dans un liquide au contact
de la couche structurable (102) sont déposées en repérage avec ledit hologramme, de
sorte que les motifs (201) reproduisent le contour dudit hologramme.
[0028] On peut prévoir des zones (202) correspondant aux zones du composant optique pour
lesquelles la couche de diélectrique (103) a été conservée;
le procédé comprenant en outre une étape consistant à générer un effet de tramage
dans les zones (202), par le dépôt de la couche de protection (106) sur la couche
métallique (105) ou le dépôt de la couche de diélectrique (103) de manière sélective
de sorte à créer des ilots dont la forme, l'espacement entre deux ilots adjacents
et les dimensions sont prédéterminés.
[0029] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description suivante donnée à titre d'exemple illustratif
et non limitatif et faite en référence aux figures annexées.
DESCRIPTIF DES DESSINS
[0030]
la figure 1 illustre une coupe transversale d'un film multicouche selon l'art antérieur
;
les figures 2A à 2D illustrent séquentiellement en coupe transversale un premier mode
de réalisation d'un composant optique pour un document d'identité selon l'invention,
les figures 3A à 3G illustrent séquentiellement en coupe transversale un deuxième
mode de réalisation d'un composant optique pour un document d'identité selon l'invention,
les figures 4A à 4F illustrent séquentiellement en coupe transversale un troisième
mode de réalisation d'un composant optique pour un document d'identité selon l'invention,
la figure 5A illustre une vue en réflexion d'un composant optique pour un document
d'identité selon l'invention éclairé par une source de lumière visible,
la figure 5B illustre une vue en réflexion du composant optique de la figure 5A éclairé
par une source de lumière UV-A,
la figure 5C illustre une vue en réflexion du composant optique de la figure 5A éclairé
par une source de lumière UV-C,
la figure 6 illustre la variation de transmission d'une couche de ZnS en fonction
de son épaisseur, et
les figures 7A et 7B illustrent deux stades de réalisation d'un mode de réalisation
d'un composant optique pour un document d'identité selon l'invention, comprenant un
hologramme.
DESCRIPTION DETAILLEE
[0031] Par simplification, on assimile ici « composant optique » et « film multicouche »
; « encre » et « vernis » ; « film » et « couche ».
[0032] De même, un composant optique est décrit ici comme étant plan. En fonction de ses
matériaux constitutifs, il peut néanmoins présenter une certaine souplesse, en particulier
lorsque le composant optique se présente sous forme d'étiquette autocollante.
[0033] On entend par UV-A le spectre 315-400 nm, par UV-B le spectre 280-315 nm et par UV-C
le spectre 100-280 nm.
[0034] Un film multicouche de sécurité est destiné à être observé au moins en réflexion.
Il comprend une face avant et une face arrière (figure 1). Par convention, on définit
par « face avant » la face par laquelle le composant optique peut être éclairé en
réflexion et par « face arrière » celle qui est destinée à être au contact d'un support
dit « de destination », par exemple papier, polycarbonate, pvc, ou plastique, et par
exemple par un adhésif. Le support de destination pouvant par ailleurs présenter une
transparence ou une opacité moindre que celle du composant optique.
[0035] Par ailleurs, la position relative de certaines couches peut influer sur les effets
optiques dudit composant. Lors de la fabrication du film, au moins certaines couches
sont donc déposées selon un ordre prédéterminé afin de conférer au composant optique
de sécurité ses propriétés optiques, comme décrit ultérieurement.
[0036] Au sens de la présente invention, par convention, on considère qu'une coupe transversale
du composant optique est orientée de sorte que le bas du composant optique correspond
à la face avant , c'est-à-dire la couche structurable 102 ou le film support 101,
et que le haut du composant optique correspond à la face arrière, c'est-à-dire la
couche 104 ou l'ensemble 1040, décrites ultérieurement. Ainsi, si une couche donnée
A est déposée sur une autre couche donnée B, on entend par « déposée sur » le fait
que la couche A est située au-dessus de la couche B en coupe transversale, sans pour
autant être nécessairement au contact de celle-ci. En termes de procédé de fabrication,
cela signifie, sauf précision contraire, que la couche A est déposée ultérieurement
à la couche B.
Art antérieur
[0037] La figure 1 illustre une coupe transversale d'un film multicouche classique, destiné
à être apposé sur un document 300 comprenant un support de destination 301. Son procédé
de fabrication est comme suit.
[0038] Sur un film support 101 en matière plastique, permettant essentiellement la fabrication
du composant optique et typiquement en polytéréphtalate d'éthylène (PET) ou équivalent,
une couche structurable 102 est déposée. Le film support 101 sert essentiellement
à la fabrication du composant optique. La couche 102 est dite « structurable » en
ce qu'elle est susceptible de comporter localement des structures, c'est-à-dire des
reliefs et creux, dont les dimensions (en particulier la hauteur) sont comprises typiquement
entre le nanomètre et le micromètre, et qui influencent la réflexion, la diffraction
ou la diffusion d'une onde électromagnétique incidente. La couche 102 est dite « structurée
» lorsqu'elle comporte de telles structures. Par exemple la couche structurable peut
être structurée par estampage à chaud d'un vernis thermoformable ou par moulage à
froid et réticulation UV d'un vernis ad hoc (vernis de casting) pour donner la couche
102.
[0039] Par ailleurs, le film support 101 et la couche structurable 102 peuvent être adjacents
ou séparés l'un de l'autre par un ensemble d'au moins une couche dite « couche technique
» comme par exemple une couche dite de « détachement » 109 permettant lors de l'activation
à chaud de séparer ultérieurement le film support 101 de la couche structurable 102.
[0040] Lors de la fabrication du composant optique, une couche de sulfure de zinc (ZnS)
103 d'épaisseur comprise entre 10 et 500 nm est déposée par évaporation thermique
sous vide ou par tout autre mode approprié (faisceau d'électrons, etc...). Cette couche
103 de ZnS couvre uniformément la totalité de la surface du composant, c'est-à-dire
toute la surface de la couche structurable 102.
[0041] Certains films multicouches comprennent en outre le dépôt localement par zones d'une
encre 107 fluorescente par excitation UV-A. Alternativement les zones d'une encre
107 fluorescente par excitation UV-A peuvent être déposées non pas sur le film multicouches
mais sur le support de destination 301, comme illustré figure 1.
[0042] Les zones d'encre fluorescente permettent typiquement de dessiner un motif observable
en réflexion.
[0043] Ensuite, une couche technique 104 est enduite sur toute la couche de ZnS 103. Lorsque
le composant comprend des zones d'encre fluorescente 107, celles-ci sont également
recouvertes par la couche technique 104. La couche technique 104 peut être une couche
adhésive, comprenant un matériau adhésif ; et/ou une couche de protection, comprenant
par exemple un vernis.
Invention
[0044] Il est proposé ici une nouvelle façon tout à fait astucieuse de réaliser des motifs
similaires.
[0045] A cet effet, on prévoit que la valeur absolue de la variation d'indice optique entre
la couche structurable 102 et la couche réflective de diélectrique 103 est supérieure
ou égale à 0,5. En outre, la couche réflective de diélectrique 103, avantageusement
à haut indice optique, présente une transmission relative dans le domaine des UV-B
et/ou UV-C au maximum égale à 40%, est discontinue dans le plan du composant, de sorte
à réaliser des zones de diélectrique permettant de dessiner des motifs. On prévoit
ensuite d'enduire cette couche réflective de diélectrique 103 par un ensemble 1040
d'au moins une couche 1042 comportant des pigments fluorescents par excitation UV,
et en particulier UV-B ou UV-C, comme décrit ci-dessous.
[0046] Le terme « fluorescent » est utilisé par concision. Au sens de la présente invention,
le terme « fluorescent » doit être compris comme «photo luminescent », c'est-à-dire
englobant également la phosphorescence.
[0047] Dans tous les modes de réalisation ci-dessous, on prévoit qu'une couche structurable
102 est déposée sur un film support 101, en l'espèce en matière plastique.
[0048] La couche structurable 102 et le film support 101 peuvent être directement au contact
l'un de l'autre, comme illustré. On peut également prévoir un ensemble d'au moins
une couche technique entre la couche structurable 102 et le film support 101. Par
exemple une couche 109 dite de « détachement » permettant par activation à chaud de
séparer ultérieurement la couche structurable 102 du film support 101 est déposée
entre la couche structurable 102 et le film support 101, comme illustré figure 1.
Premier mode de réalisation
[0049] Un premier mode de réalisation est illustré sur les figures 2A à 2D.
[0050] Comme illustré figure 2A, on prévoit un dépôt sélectif, en l'espèce par impression,
en particulier par héliogravure, d'une couche partielle de vernis soluble 108 (par
exemple une encre à base d'alcool polyvinylique) sur la couche structurable 102, de
préférence directement au contact de celle-ci. Le dépôt sélectif sous forme de zones
de vernis soluble 108 permet de dessiner des motifs 201 lorsqu'ils sont observés au
moins en réflexion.
[0051] On prévoit alors de recouvrir le composant, en l'espèce la couche structurable 102
et les zones de vernis soluble 108 par une couche réflective de diélectrique 103 (typiquement
du ZnS ou du TiO2), comme illustré figure 2B.
[0052] Une fois la couche réflective de diélectrique 103 déposée par tout moyen connu, on
prévoit de désagréger la couche 108 par exemple par immersion du composant optique
dans un bain adapté, c'est-à-dire un bain comprenant une solution qui désagrège le
vernis soluble 108 au contact de celui-ci. La destruction de la couche 108 a pour
conséquence de retirer localement la couche réflective de diélectrique 103 aux endroits
de chaque zone de vernis soluble 108, comme illustré figure 2C. De telles techniques
sont connues, par exemple du document
US 6896938. On peut prévoir en outre de soumettre le composant optique à un stress mécanique
pendant son immersion, par exemple par une étape consistant à soumettre le composant
optique à des ultrasons, ce qui facilite la désagrégation de l'encre soluble 108.
[0053] Ainsi, le motif 201 dessiné par les zones désagrégées de la couche réflective de
diélectrique 103 reproduit le motif 201 dessiné par les zones de vernis 108 avant
leur dissolution, ce pourquoi ces deux motifs portent ici la même référence numérique.
Comme expliqué ultérieurement, le motif 201 est observable par fluorescence lorsqu'il
est éclairé par une source lumineuse émettant dans le spectre UV, mais moins visible
lorsqu'il est éclairé par une source lumineuse émettant dans le spectre visible.
[0054] On prévoit ensuite d'enduire le composant optique d'un ensemble 1040 d'au moins une
couche 1042 comportant des pigments fluorescents par excitation UV, ci-après « la
» couche 1040 par concision, voir figure 2D. Par « pigments fluorescents par excitation
UV » ou « encre à fluorescence UV », on entend que les pigments (ou l'encre comprenant
de tels pigments) sont fluorescents lorsqu'ils sont soumis à une source lumineuse
émettant dans le domaine de longueur d'onde UV, en particulier UV-B ou UV-C.
[0055] L'ensemble 1040 peut être réalisé par au moins l'une des variantes suivantes :
Dans une première variante, l'ensemble 1040 est composé d'une couche 1042 d'encre
fluorescente par excitation UV, enduite d'une couche de colle 1043.
[0056] Dans une deuxième variante, l'ensemble 1040 est composé d'une première couche adhésive
1041, une couche 1042 d'encre fluorescente par excitation UV, puis une deuxième couche
adhésive 1043.
[0057] Dans une troisième variante, l'ensemble 1040 est composé d'une seule et même couche
1042 d'encre fluorescente par excitation UV comprenant également des propriétés adhésives.
[0058] La couche 1042 d'encre à fluorescence UV peut être appliquée de manière uniforme
sur le composant optique, auquel cas le motif 201 apparaissant en observation sous
lumière UV correspond au motif constitué par les zones désagrégées de la couche réflective
de diélectrique 103, dont le motif correspond avantageusement au motif du vernis soluble
108 dissout (figure 2D).
[0059] La couche 1042 d'encre à fluorescence UV peut être appliquée de manière sélective
sur le composant optique, ce qui créé des zones d'encre à fluorescence UV permettant
de dessiner des motifs lorsqu'ils sont observés en réflexion sous éclairage UV. Dans
ce cas, on observe sous éclairage UV une combinaison du motif dessiné par la couche
1042 d'encre à fluorescence UV et du motif 201 dessiné par les zones désagrégées de
la couche réflective de diélectrique 103, où la fluorescence n'est observable que
dans les zones imprimées en encre à fluorescence UV qui sont non recouvertes par les
zones de couche réflective de diélectrique 103 réfléchissant.
[0060] Ainsi l'observation du composant optique en réflexion en lumière UV permet de générer
une image observable sur trois niveaux : une absence d'encre à fluorescence UV, une
encre à fluorescence UV filtrée par le diélectrique, et une encre à fluorescence UV.
[0061] La couche structurable 102 peut être directement au contact de zones de couche réflective
de diélectrique 103, directement au contact de zones 1042 d'encre à fluorescence UV,
ou au contact d'une première couche adhésive 1041.
[0062] La face inférieure (côté réflexion) de l'ensemble 1040 d'au moins une couche 1042
comportant des pigments fluorescents par excitation UV est au contact direct de la
couche structurable 102 ou au contact direct d'une zone de couche réflective de diélectrique
103.
[0063] Dans ce mode de réalisation, le composant optique peut donc comprendre localement
l'un des empilements suivants :
Un empilement successif des couches 101, 102, 1040 ; ou
Un empilement successif des couches 101, 102, 103, 1040.
Deuxième mode de réalisation
[0064] Un deuxième mode de réalisation est illustré sur les figures 3A à 3G.
[0065] Dans le deuxième mode de réalisation, on prévoit, comme dans le premier mode de réalisation
illustré figure 2A, un dépôt sélectif d'une couche partielle de vernis soluble 108
(par exemple une encre à base d'alcool polyvinylique) sur la couche structurable 102,
de préférence directement au contact de celle-ci, et en l'espèce par impression, en
particulier par héliogravure. Le dépôt sélectif sous forme de zones de vernis soluble
108 permet de dessiner des motifs lorsqu'ils sont observés au moins en réflexion.
[0066] On prévoit alors de recouvrir le composant, en l'espèce la couche structurable 102
et les zones de vernis soluble 108 par une couche réflective de diélectrique 103 (typiquement
du ZnS ou du TiO2), comme illustré figure 2B.
[0067] Une fois la couche réflective de diélectrique 103 déposée par tout moyen connu, on
prévoit d'immerger le composant optique afin de désagréger l'encre soluble 108 qui,
par sa destruction, retire localement la couche réflective de diélectrique 103 au
droit de chaque zone de vernis soluble 108, comme illustré figure 2C. De telles techniques
sont connues, par exemple du document
US 6896938. On peut prévoir en outre de soumettre le composant optique à un stress mécanique
pendant son immersion, par exemple par une étape consistant à soumettre le composant
optique à des ultrasons, ce qui facilite la désagrégation de l'encre soluble 108.
[0068] Ainsi, le motif dessiné par les zones de la couche réflective de diélectrique 103
désagrégée reproduit le motif dessiné par les zones de vernis 108 avant leur dissolution.
Les modes de réalisation illustrés aux figures 2A, 2B et 2C sont donc identiques aux
modes de réalisation illustrés aux figures 3A, 3B et 3C respectivement.
[0069] Dans le deuxième mode de réalisation, on prévoit alors le dépôt d'une couche métallique
105, appliquée de manière uniforme sur le composant optique, qui présente l'avantage
de présenter des caractéristiques optiques visuellement différentes comme par exemple
l'opacité, la réflectivité, le gain en diffraction, et/ou de permettre des effets
plasmoniques qui nécessitent la présence d'une couche de métal.
[0070] Directement au contact de la couche métallique 105, on prévoit alors le dépôt de
manière sélective d'une couche de protection 106, en l'espèce un vernis, comme illustré
figure 3E. Le dépôt sélectif par zones de couche de protection 106 permet de dessiner
des motifs (non illustrés).
[0071] On prévoit alors de dé-métalliser la couche métallique 105, en l'espèce par immersion
du composant optique dans une solution de soude.
[0072] Les zones de la couche métallique 105 non protégée par la couche de protection 106
sont alors dissoutes, comme illustré figure 3F, ce qui permet de créer également un
motif (non illustré) par dé-métallisation de la couche métallique 105.
[0073] Ensuite, comme dans le premier mode de réalisation, on prévoit d'enduire le composant
optique d'un ensemble d'au moins une couche comportant des pigments à fluorescence
dans le visible par excitation UV 1040, ci-après « la » couche 1040 par concision.
[0074] L'ensemble 1040 peut être réalisé par au moins l'une des variantes suivantes.
[0075] Dans une première variante, l'ensemble 1040 est composé d'une couche 1042 d'encre
à fluorescence UV dans le visible par excitation UV, enduite d'une couche de colle.
[0076] Dans une deuxième variante, l'ensemble 1040 est composé d'une première couche adhésive
1041, une couche 1042 d'encre à fluorescence UV dans le visible par excitation UV
(par exemple une couche d'enduction de protection), puis une deuxième couche adhésive
1043.
[0077] Dans une troisième variante, l'ensemble 1040 est composé d'une seule et même couche
1042 d'encre à fluorescence UV dans le visible par excitation UV comprenant également
des propriétés adhésives (voir figure 3G).
[0078] Dans ce mode de réalisation, l'ensemble 1040 est appliqué de manière uniforme sur
le composant optique, auquel cas le motif 204 apparaissant en observation sous lumière
UV-B ou UV-C correspond au motif constitué par les zones de la couche réflective de
diélectrique 103 désagrégée, dont le motif correspond avantageusement au motif du
vernis soluble 108 dissout, à l'exception des zones métallisées, (figure 3G).
[0079] La couche structurable 102 peut être directement au contact de zones de couche réflective
de diélectrique 103, directement au contact de l'ensemble 1040 comprenant des zones
d'encre à fluorescence UV, ou au contact des zones de la couche métallique 105 protégées
par la couche de protection 106.
[0080] Les zones de la couche métallique 105 protégées par la couche de protection 106 sont
en contact direct. Elles peuvent être soit au contact de la couche structurable 102,
soit empilées sur des zones de couche réflective de diélectrique 103.
[0081] La face supérieure de la couche structurable 102 est au contact de zones de couche
réflective de diélectrique 103, de l'ensemble 1040 d'au moins une couche comportant
des pigments fluorescents l'ensemble 1040par excitation UV, ou au contact de zones
de la couche métallique 105.
[0082] La face supérieure des zones de la couche métallique 105 est en contact direct de
la couche de protection 106.
[0083] La face inférieure (côté réflexion) des zones de la couche métallique 105 est au
contact de la couche structurable 102 ou au contact de zones de couche réflective
de diélectrique 103.
[0084] Dans ce mode de réalisation, le composant optique peut donc comprendre localement
l'un des empilements suivants :
Un empilement successif des couches 101, 102, 1040 ;
Un empilement successif des couches 101, 102, 103, 1040 ; ou
Un empilement successif des couches 101, 102, 103, 105, 106, 1040.
[0085] Le deuxième mode de réalisation permet avantageusement, par rapport au premier mode
de réalisation, d'ajouter localement un empilement de zones de la couche métallique
105 en contact direct avec la couche de protection 106, ce qui permet de dessiner
des motifs supplémentaires, visibles en réflexion, grâce à la couche métallique 105
partiellement démétallisée.
Troisième mode de réalisation
[0086] Un troisième mode de réalisation est illustré sur les figures 4A à 4F.
[0087] On prévoit le dépôt d'une couche métallique 105, appliquée de manière uniforme sur
le composant optique, en l'espèce directement au contact de la couche structurable
102, comme illustré figure 4A.
[0088] Directement au contact de la couche métallique 105, on prévoit alors le dépôt de
manière sélective d'une couche de protection 106, en l'espèce un vernis, comme illustré
figure 4B. Le dépôt sélectif par zones de couche de protection 106 permet de dessiner
des motifs.
[0089] On prévoit alors de dé-métalliser la couche métallique 105, par exemple par immersion
du composant optique dans une solution de soude. La dé-métallisation, ou métallisation
partielle, est connue par exemple du document
US5145212.
[0090] Les zones de la couche métallique 105 non protégée par la couche de protection 106
sont alors dissoutes, comme illustré figure 4B.
[0091] On prévoit un dépôt sélectif, en l'espèce par impression, en particulier par héliogravure,
d'une couche partielle de vernis soluble 108 (par exemple une encre à base d'alcool
polyvinylique) au contact de la couche structurable 102 ou au contact d'au moins une
zone de couche de protection 106, voir figure 4C. Le dépôt sélectif sous forme de
zones de vernis soluble 108 permet de dessiner des motifs lorsqu'ils sont observés
au moins en réflexion.
[0092] On prévoit alors de recouvrir le composant, en l'espèce la couche structurable 102,
les zones de vernis soluble 108, et les zones de la couche métallique 105 protégées
par les zones de la couche de protection 106, par une couche réflective de diélectrique
103 (typiquement du ZnS ou du dioxyde de titane (TiO2)), comme illustré figure 4D.
[0093] Une fois la couche réflective de diélectrique 103 déposée par tout moyen connu, on
prévoit d'immerger le composant optique afin de désagréger l'encre soluble 108 qui,
par sa destruction, retire localement la couche réflective de diélectrique 103 aux
endroits de chaque zone de vernis soluble 108, comme illustré figure 4E.
[0094] Ainsi, le motif dessiné par les zones de la couche réflective de diélectrique 103
désagrégée reproduit le motif dessiné par les zones de vernis 108 avant leur dissolution
(en faisant abstraction des zones métallisées).
[0095] On peut prévoir en outre de soumettre le composant optique à un stress mécanique
pendant son immersion, par exemple par une étape consistant à soumettre le composant
optique à des ultrasons, ce qui facilite la désagrégation de l'encre soluble 108.
[0096] Ensuite, comme dans le premier mode de réalisation, on prévoit d'enduire le composant
optique d'un ensemble d'au moins une couche comportant des pigments fluorescents dans
le visible par excitation UV, ci-après « la » couche 1040 par concision.
[0097] L'ensemble 1040 peut être réalisé par au moins l'une des variantes suivantes.
[0098] Dans une première variante, l'ensemble 1040 est composé d'une couche 1042 d'encre
à fluorescence UV dans le visible par excitation UV, enduite d'une couche de colle
1043.
[0099] Dans une deuxième variante, l'ensemble 1040 est composé d'une première couche adhésive
1041, une couche 1042 d'encre à fluorescence UV dans le visible par excitation UV
(par exemple une couche d'enduction de protection), puis une deuxième couche adhésive
1043.
[0100] Dans une troisième variante, l'ensemble 1040 est composé d'une seule et même couche
1042 d'encre à fluorescence UV dans le visible par excitation UV comprenant également
des propriétés adhésives (voir figure 4F).
[0101] Dans ce mode de réalisation, l'ensemble 1040 est appliqué de manière uniforme sur
le composant optique, auquel cas le motif apparaissant en observation sous lumière
UV correspond au motif constitué par les zones de la couche réflective de diélectrique
103 désagrégée, dont le motif correspond avantageusement au motif du vernis soluble
108 dissout (figure 4F), abstraction faite des zones métallisées.
[0102] La couche structurable 102 peut être directement au contact de zones de couche réflective
de diélectrique 103, directement au contact de l'ensemble 1040 comprenant des zones
d'encre à fluorescence UV, ou au contact des zones de la couche métallique 105 protégées
par la couche de protection 106.
[0103] La face supérieure des zones de la couche métallique 105 est en contact direct de
la couche de protection 106.
[0104] La face inférieure (côté réflexion) des zones de la couche métallique 105 est au
contact de la couche structurable 102.
[0105] La face supérieure des zones de la couche réflective de diélectrique 103 est en contact
direct de l'ensemble 1040 comprenant des zones d'encre à fluorescence UV.
[0106] La face inférieure (côté réflexion) des zones de la couche réflective de diélectrique
103 est au contact direct de la couche structurable 102, ou au contact direct de la
couche de protection 106.
[0107] La face supérieure (côté transmission) de la couche de protection 106 peut être au
contact d'au moins une des zones de la couche réflective de diélectrique 103 ou au
contact direct de l'ensemble 1040 comprenant des zones d'encre à fluorescence UV.
[0108] Dans ce mode de réalisation, le composant optique peut donc comprendre localement
l'un des empilements suivants :
Un empilement successif des couches 101, 102, 1040 ;
Un empilement successif des couches 101, 102, 103, 1040 ; ou
Un empilement successif des couches 101, 102, 105, 106, 103, 1040 ;
[0109] Le troisième mode de réalisation permet avantageusement, par rapport au deuxième
mode de réalisation, d'intervertir localement la position des zones de la couche réflective
de diélectrique 103 par rapport à l'empilement de zones de la couche métallique 105
en contact direct avec la couche de protection 106, ce qui permet de ne pas soumettre
le dépôt diélectrique à l'étape de dé-métallisation du métal qui peut engendrer des
détériorations de la couche.
Application à un document sécurisé
[0110] Quel que soit son mode de réalisation, un composant optique selon l'invention est
intégré à tout document sécurisé, par exemple un document d'identité un passeport,
etc. ou un document fiduciaire, par exemple un billet de banque. Il peut aussi se
présenter sous forme d'étiquette pour être collé à un produit ou bien précieux.
[0111] Les documents sécurisés 200 possèdent un support de destination sous forme de papier
ou de plastique qui intègre des motifs 203 visibles uniquement sous éclairage par
une source lumineuse émettant dans l'UV-A (figure 5B).
[0112] De préférence le diélectrique utilisé pour la couche réflective 103 est du ZnS, et
l'encre utilisée pour la couche 1042 est une encre à fluorescence UV dans le visible
par excitation UV-C ou UV-B car le ZnS est un filtre par absorption aux UV-B et UV-C,
comme illustré figure 6 qui est une courbe d'expérience réalisée par la demanderesse.
[0113] La figure 6 illustre la variation de transmission relative de la fluorescence émise
par une couche 1042 dont l'épaisseur et la concentration en pigments sont normalisées,
à travers une couche de ZnS, en fonction de l'épaisseur de la couche de ZnS, et pour
trois valeurs de la longueur d'onde : une longueur d'onde λ = 250 nm (UV-C), une longueur
d'onde λ = 300 nm (UV-B) et une longueur d'onde λ = 350 nm (UV-A). De tels pigments
sont connus par exemple des documents
WO2014048702 et
WO2009005733.
[0114] La décroissance de la transmission en fonction de l'épaisseur illustre bien l'effet
de filtre exercé par la couche de ZnS. La fluorescence émise par les pigments sous
UV-C est inférieure à celle les pigments sous UV-B, elle-même inférieure à celle des
pigments sous UV-A.
[0115] On estime empiriquement qu'en deçà d'une transmission relative égale à 40%, la fluorescence
n'est plus observable. Ainsi, pour des épaisseurs de couche 103 comprises entre 20
nm et 140 nm, ladite couche 103 est bien un filtre spectral bloquant la fluorescence
des pigments de la couche 1042 sous UV-B ou UV-C alors que la fluorescence des éventuels
pigments de l'encre 107 restent observables. A supposer qu'un support de destination
comprenne une encre 107 à pigments fluorescents sous éclairage UV-A et que le composant
optique selon l'invention soit localement superposé avec au moins une couche partielle
107, la présence de diélectrique 103 selon l'invention ne fait pas obstacle à la lecture
du motif dessiné par les zones d'encre 107 sous éclairage UV-A. le composant optique
selon l'invention est donc compatible avec la présence de telles encres dans un support
de destination ou dans ledit composant optique.
[0116] Sous éclairage UV-C ou UV-B, le ZnS fait écran à la fluorescence de l'encre de la
couche 1042, donc seuls les motifs 201 de l'un quelconque des modes de réalisation
précédents donnent lieu à une fluorescence visible sous forme de motifs fluorescents
204.
[0117] Les zones ou motifs 201 correspondent aux zones du composant optique pour lesquelles
le diélectrique 103 a été retiré localement et les zones ou motifs 202 correspondent
aux zones du composant optique pour lesquelles le diélectrique 103 a été conservé.
[0118] Ainsi, comme le fabricant du composant optique proposé n'a pas de contrôle sur la
position des motifs 203 visibles sous éclairage UV-A, la création d'un motif visible
en UV-C et/ou UV-B permet avantageusement de ne pas gêner la lecture desdits motifs
203 sous éclairage UV-A, et réciproquement, que les motifs 203 visibles sous éclairage
UV-A ne perturbent pas la lecture des motifs 201 visibles sous éclairage UV-C et/ou
UV-B.
Hologramme
[0119] On peut prévoir que le film multicouche comprend en outre une surface présentant
une image optiquement variable, également appelée hologramme ou image holographique
205, c'est-à-dire un ensemble de zones microstructurées de la couche structurable
102 conçues pour produire un effet visuel optiquement variable connu aussi sous le
nom de DOVID (Diffractive Optical Variable Image Device) ce qui en soi augmente la
sécurité du composant optique.
[0120] Le DOVID communément appelé « hologramme » (non illustré), observable en lumière
visible, est généré grâce à un estampage de la couche structurable 102 et n'est visible
sur le produit fini que dans les zones comportant une couche réflective (métal 105
ou haut indice optique 103) c'est-à-dire dans l'une des zones 202. Dans les zones
du composant optique où la couche 102 est en contact direct avec l'ensemble 1040,
le réseau est dit « bouché » et l'image holographique n'est plus observable.
[0121] La surface de l'hologramme et le motif 201 visible en UV peuvent être complémentaires
(sauf si présence de métal) l'un de l'autre.
[0122] On peut avantageusement prévoir que les zones de vernis soluble 108 sont déposées
en repérage avec l'hologramme. A cet effet, on peut prévoir que le vernis soluble
108 soit légèrement coloré pour faciliter le positionnement.
[0123] Ainsi, grâce à l'invention, il est possible de créer un motif visible en UV-C et/ou
UV-B identique dans ses contours et dans sa position à l'hologramme, par un dépôt
d'encre soluble 108 en repérage avec l'hologramme.
[0124] Sans cette solution, la falsification d'un document sécurisé comprenant un hologramme
et un motif identique visible en UV consisterait typiquement à superposer une couche
comprenant le motif en encre à fluorescence UV sur la couche holographique du composant
optique. Or une telle superposition n'est jamais parfaite ne serait-ce que par les
tolérances mécaniques mises en jeu.
[0125] Au contraire, l'invention permet un détourage parfait de l'hologramme en UV-C et/ou
UV-B par la génération de l'hologramme et du motif 201 visible en UV lors du même
procédé de fabrication, ce qui augmente le niveau de sécurité du composant optique.
[0126] De préférence on prévoit dans ce cas que l'extension latérale D2 de l'hologramme
205 est inférieure à l'extension latérale D1 de la zone structurée de la couche structurable
102 susceptible de porter ledit hologramme.
[0127] A cet effet, on peut déposer l'encre 108 partiellement sur la zone structurée de
la couche 102 (figure 7A), ce qui donne après dépôt de la couche de diélectrique 103
et désagrégation de l'encre 108, un hologramme 205 dont le contour est fluorescent
(figure 7B) lorsqu'il est éclairé par une source UV-B ou UV-C, par les zones 201.
[0128] Pour la vérification de l'authenticité du document, on peut prévoir des étapes consistant
à éclairer le document en lumière visible et enregistrer la position de l'hologramme
dans une mémoire, éclairer le document en UV-C et/ou UV-B et enregistrer la position
du motif 201 dans une mémoire, puis comparer les deux images, en particulier comparer
leur position.
Tramage
[0129] Dans le deuxième et le troisième mode de réalisation, on peut prévoir en outre que
la couche de protection 106 soit déposée sur la couche métallique 105 de manière sélective
de sorte à créer des ilots dont la forme, l'espacement entre deux ilots adjacents
et les dimensions sont prédéterminés, ce qui permet typiquement de générer un effet
de tramage sur les zones 202 comprenant du diélectrique.
[0130] On peut aussi prévoir que la couche de diélectrique 103 est tramée, c'est-à-dire
déposée de manière sélective de sorte à créer des ilots dont la forme, l'espacement
entre deux ilots adjacents et les dimensions sont prédéterminés, ce qui permet de
créer de toutes petites surfaces non significatives en lumière visible qui forment
un motif signifiant sous éclairage UV-B ou UV-C.
Transparence
[0131] Selon l'invention la couche support 101, lorsqu'elle n'est pas détachable du composant
optique, la couche structurable 102, la couche réflective de diélectrique 103 et l'ensemble
1040 d'au moins une couche comportant des pigments fluorescents par excitation UV
sont de préférence au moins partiellement transparentes dans le visible, de sorte
que des données portées par le document 300 peuvent être reconnues optiquement lorsque
le composant optique est apposé sur le document et que celui-ci est éclairé dans le
domaine visible.
Nomenclature
[0132]
- 100
- Composant optique
- 101
- Couche support
- 102
- Couche structurable
- 103
- Couche réflective de diélectrique (ZnS, TiO2.. )
- 104
- Couche technique
- 105
- Couche métallique
- 106
- Couche de protection de la couche métallique
- 107
- Couche partielle d'encre fluorescente par excitation UV-A
- 108
- Couche de vernis ou d'encre soluble dans un liquide
- 200
- Document sécurisé
- 201
- Motif dessiné par les zones de la couche réflective de diélectrique désagrégée, ou
motif dessiné par les zones de vernis 108 avant leur dissolution, en lumière visible,
vu en réflexion
- 202
- Motif correspondant aux zones du composant optique pour lesquelles le diélectrique
103 a été conservé, vu en réflexion
- 203
- Motif visible uniquement sous éclairage par une source lumineuse émettant dans l'UV-A
- 204
- Motif 201 fluorescent, éclairés en lumière UV-C
- 205
- DOVID : zone structurée de la couche structurable au contact de la couche réflective
de diélectrique
- 300
- Document
- 301
- Support de destination
- 1040
- Ensemble d'au moins une couche comportant des pigments fluorescents par excitation
UV-B ou UV-C
- 1041
- Première couche adhésive
- 1042
- Couche comportant des pigments fluorescents par excitation UV-B ou UV-C
- 1043
- Deuxième couche adhésive
1. Ausweisdokument, welches umfasst:
- eine Anordnung von wenigstens einem Zielträger (301), in welchem oder auf welchem
eine unter Beleuchtung mit UV-A fluoreszierende Farbe (107) lokal begrenzt angebracht
ist, und
- eine mehrschichtige optische Sicherheitskomponente, die auf dem Zielträger (301)
angebracht ist,
- eine strukturierbare Schicht (102); und
- eine Anordnung (1040) von wenigstens einer Schicht (1042), die bei Anregung mit
UV-B oder UV-C fluoreszierende Pigmente aufweist;
wobei die optische Komponente außerdem umfasst:
- eine reflektierende Dielektrikumsschicht (103), die auf die strukturierbare Schicht
(102) diskontinuierlich in der Ebene der Komponente so aufgebracht ist, dass Dielektrikumsbereiche
hergestellt werden, die es ermöglichen, Muster (202) zu zeichnen; wobei die reflektierende
Dielektrikumsschicht (103) eine relative Transmission im Bereich der UV-B oder UV-C
aufweist, die maximal gleich 40 % ist;
- wobei die Anordnung (1040) von wenigstens einer Schicht (1042), die bei Anregung
mit UV-B oder UV-C fluoreszierende Pigmente aufweist, auf die reflektierende Dielektrikumsschicht
(103) gleichförmig oder diskontinuierlich in der Ebene der optischen Komponente aufgebracht
ist.
2. Ausweisdokument nach Anspruch 1, welches außerdem eine teilweise entmetallisierte
metallische Schicht (105) umfasst, die auf die strukturierbare Schicht (102) oder
auf die reflektierende Dielektrikumsschicht (103) aufgebracht ist.
3. Ausweisdokument nach Anspruch 2, welches außerdem umfasst:
- eine Schutzschicht (106), die selektiv auf die metallische Schicht (105) aufgebracht
ist.
4. Ausweisdokument nach Anspruch 3, wobei die Schutzschicht (106) gerastert ist, so dass
sie kleine Inseln aufweist, deren Form, deren Abstand zwischen zwei benachbarten kleinen
Inseln und deren Abmessungen vorbestimmt sind.
5. Ausweisdokument nach einem der Ansprüche 3 oder 4, wobei sich die reflektierende Dielektrikumsschicht
(103) lokal in Kontakt mit der strukturierbaren Schicht (102) oder in Kontakt mit
der Schutzschicht (106) befindet, derart, dass die optische Komponente lokal einen
der Stapel aufweist von:
- einer aufeinander folgenden Stapelung einer Trägerfolie (101), der strukturierbaren
Schicht (102) und der Anordnung (1040) von wenigstens einer Schicht (1042), die bei
Anregung mit UV-B oder UV-C fluoreszierende Pigmente aufweist;
- einer aufeinander folgenden Stapelung einer Trägerfolie (101), der strukturierbaren
Schicht (102), der reflektierenden Dielektrikumsschicht (103) und der Anordnung (1040)
von wenigstens einer Schicht (1042), die bei Anregung mit UV-B oder UV-C fluoreszierende
Pigmente aufweist;
- einer aufeinander folgenden Stapelung einer Trägerfolie (101), der strukturierbaren
Schicht (102), der reflektierenden Dielektrikumsschicht (103), der metallischen Schicht
(105), der Schutzschicht (106) und der Anordnung (1040) von wenigstens einer Schicht
(1042), die bei Anregung mit UV-B oder UV-C fluoreszierende Pigmente aufweist;
- einer aufeinander folgenden Stapelung einer Trägerfolie (101), der strukturierbaren
Schicht (102), der metallischen Schicht (105), der Schutzschicht (106), der reflektierenden
Dielektrikumsschicht (103) und der Anordnung (1040) von wenigstens einer Schicht (1042),
die bei Anregung mit UV-B oder UV-C fluoreszierende Pigmente aufweist.
6. Ausweisdokument nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die strukturierbare
Schicht (102) eine Anordnung von Strukturen aufweist, die es ermöglicht, ein optisch
variables Bild zu erzeugen.
7. Ausweisdokument nach einem der Ansprüche 5 oder 6, welches außerdem eine Ablöseschicht
(109) umfasst, die zwischen der strukturierbaren Schicht (102) und der Trägerfolie
(101) aufgebracht ist und ermöglicht, durch Wärmeaktivierung später die strukturierbare
Schicht (102) von der Trägerfolie (101) zu trennen.
8. Ausweisdokument nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die Anordnung (1040)
von wenigstens einer Schicht (1042), die bei Anregung mit UV-B oder UV-C fluoreszierende
Pigmente aufweist, besteht:
- aus einer Schicht (1042) von bei Anregung mit UV-B oder UV-C fluoreszierender Farbe,
die mit einer Klebstoffschicht (1043) überzogen ist; oder
- aus einer ersten Haftschicht (1041), einer Schicht (1042), die bei Anregung mit
UV-B oder UV-C fluoreszierende Pigmente aufweist, die auf die erste Haftschicht (1041)
aufgebracht ist, anschließend einer zweiten Haftschicht (1043), die auf die Schicht
(1042) aufgebracht ist; oder
- aus einer einzigen Schicht (1042), die bei Anregung mit UV-B oder UV-C fluoreszierende
Pigmente aufweist und die auch Hafteigenschaften aufweist.
9. Ausweisdokument nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die Dielektrikumsschicht
(103) gerastert ist, so dass sie kleine Inseln aufweist, deren Form, deren Abstand
zwischen zwei benachbarten kleinen Inseln und deren Abmessungen vorbestimmt sind.
10. Ausweisdokument nach einem der Ansprüche 5 bis 9, wobei die mehrschichtige optische
Sicherheitskomponente außerdem wenigstens eines umfasst von:
- einer Anordnung von wenigstens einem Bereich (107), der bei Anregung mit UV-A fluoreszierende
Pigmente aufweist; und
- der Trägerfolie (101), die nicht von der strukturierbaren Schicht (102) lösbar ist.