[0001] L'invention concerne une machine de meulage du profile des rails d'une voie de chemin
de fer, comprenant un châssis déplaçable sur le rail à meuler et susceptible de pivoter
autour du rail pour permettre le meulage de la face de roulement du rail et d'abord
d'un flanc de celui-ci et après retournement de l'autre flanc, le chariot étant pourvu
d'un disque de meulage, d'un moteur d'entraînement en rotation du disque et d'un dispositif
d'actionnement par un opérateur notamment du pivotement du chariot.
[0002] Des machines de meulage de ce type sont connues. En raison de leur poids important,
et des normes qui limitent le poids qu'un opérateur est permis de porter, plusieurs
personnes sont nécessaires pour assurer le retournement de la machine et la soulever
du rail à cette fin.
[0003] L'invention a pour but de pallier à cette fin.
[0004] L'invention a pour but de pallier cet inconvénient.
[0005] Pour atteindre ce but, la machine comprend un dispositif de béquille déplaçable entre
une position de travail dans lequel il est en appui sur le rail et une position escamotée
et en ce que, dans sa position de travail, il soulève la machine à une hauteur permettant
le retournement de 180° de la machine.
[0006] Selon une caractéristique de l'invention, le dispositif de béquille comprend une
jambe dont une extrémité est articulée par un axe horizontal et perpendiculaire à
la direction longitudinal du rail lorsque la machine est dans sa position verticale,
sous le châssis, et qui porte à son autre extrémité une partie de pied configurée
pour pouvoir prendre appui sur le rail et qui est monté, rotatif autour de l'axe longitudinal
de la jambe, et un levier de commande du pivotement de la jambe autour de son axe
d'articulation au châssis, de sa position escamotée dans sa position d'appui sur le
rail.
[0007] Selon une autre caractéristique de l'invention, le pied est réalisé sous forme d'une
pièce en U adaptée pour s'engager sur le champignon du rail.
[0008] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de béquille
est susceptible d'être amené à sortir de sa position d'appui par une force brusque
de déplacement de la machine dans la direction de déplacement de celle-ci, appliquée
par l'opérateur.
[0009] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le dispositif de béquille
comprend un ressort de rappel dans sa position escamotée.
[0010] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le moteur est un moteur quatre
temps à essence.
[0011] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le moteur est un moteur conçu
pour fonctionner dans une position dans laquelle son axe de sortie est orienté horizontalement
et dans lequel la distribution de l'essence se fait par gravité, et en ce que le moteur
est monté sur le châssis dans une position dans laquelle l'axe de sortie est orienté
verticalement quand la machine est dans sa position verticale, et en ce que des modifications
sont apportées pour que le moteur puisse fonctionner dans cette nouvelle positon dans
des positions d'inclinaison de la machine à partir de sa position verticale de la
machine, jusqu'à dans un angle avantageusement de 105°.
[0012] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le réservoir d'essence est
repositionné pour être disposé au-dessus du moteur dans toutes les positions de travail
de la machine.
[0013] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, une cloison est disposée entre
la face de pose d'origine du cache-culbuteur sur le moteur et le cache-culbuteur,
qui a pour fonction d'empêcher notamment l'écoulement de l'huile dans le carburateur.
[0014] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le carburateur est repositionné
dans une position inclinée de 90° dans le plan du pivotement du moteur dans sa position
à axe de sortie vertical, et de 45° dans le plan de pivotement de la machine autour
du rail.
[0015] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la machine comprend un dispositif
de tilt (126) de détection d'une position d'inclinaison de la machine dans sa position
de meulage, au-delà de l'angle d'inclinaison limite.
[0016] L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages
de celle-ci apparaîtront plus clairement dans la description explicative qui va suivre
faite en référence aux dessins schématiques annexés donnés uniquement à titre d'exemple
illustrant un mode de réalisation de l'invention et dans lesquels :
[Fig. 1] la figure 1 est une vue latérale de la machine de meulage selon l'invention
;
[Fig. 2]
[Fig. 3] les figures 2 et 3 sont des vues frontales de la machine de meulage selon
l'invention, montrant la machine dans ses positions verticale et d'inclinaison maximale
;
[Fig. 4] la figure 4 est une vue du moteur thermique de la machine de meulage selon
l'invention, montrant celui-ci dans son orientation d'origine, à axe de sortie horizontal
;
[Fig. 5] la figure 5 est une vue du moteur de la figure 4, mais orientée dans sa position
qu'il occupe dans la machine de meulage selon l'invention ;
[Fig. 6]
[Fig. 7]
[Fig. 8]
[Fig. 9] les figures 6 à 9 sont des vues différentes, de dessus, latérale et en perspective
de la cloison ajoutée au cache-culbuteur ;
[Fig. 10] la figure 10 est une vue sur la culasse après enlèvement du cache-culbuteur
du moteur ;
[Fig. 11]
[Fig. 12]
[Fig. 13] les figures 11 à 13 sont des schémas explicatifs de la fonction de la cloison
du cache-culbuteur ;
[Fig. 14]
[Fig. 15]
[Fig. 16]
[Fig. 17] les figures 14 à 17 sont des schémas explicatifs du repositionnement du
carburateur du moteur selon l'invention ;
[Fig. 18]
[Fig. 19]
[Fig. 20]
[Fig. 21] les figures 18 à 21 sont différentes vues de la pipe de carburateur selon
l'invention ;
[Fig. 22]
[Fig. 23] les figures 22 et 23 illustrent le positionnement de la pipe de carburateur
sur le moteur ;
[Fig. 24]
[Fig. 25] les figures 24 et 25 sont des vues en perspective du dispositif de béquille
selon l'invention et,
[Fig. 26]
[Fig. 27]
[Fig. 28] les figures 26 à 28 correspondent à la figure 1, mais montrent la machine
dans trois positions différentes lors du retournement de la machine ;
[Fig. 29] la figure 29 illustre le dispositif de tilt selon l'invention.
[0017] Les figures 1 à 3 montrent la machine dans sa position verticale de meulage de la
surface de roulement du rail et sa position d'inclinaison maximale pour le meulage
d'un des deux flancs du rail. Les références 1, 3, 4 et 5 désignent respectivement
la machine, le rail, la surface roulante et le flanc de celui-ci.
[0018] Comme on le voit sur les figures, la machine 1 comprend un châssis 8 qui est pourvu
à chacune de ses deux extrémités d'un galet 10 de roulement sur le rail 3. Ce châssis
porte un disque de meulage 12, un moteur 14 d'entraînement en rotation du disque 12
par l'intermédiaire d'un dispositif de transmission enfermé dans le châssis ainsi
qu'un dispositif d'actionnement 16 du châssis, notamment pour permettre le pivotement
du châssis autour de l'axe longitudinal de rail dans des positions d'inclinaison de
meulage des flancs du champignon des rails, jusqu'à dans sa position d'inclinaison
maximale de par exemple 105° selon la figure 3. Le châssis comporte en outre deux
roues 18, chacune près d'un galet 10 qui comprennent chacune, de part et d'autre d'une
partie de moyeu, un disque d'un plus grand diamètre 19, 20 dont celui situé du côté
du rail, qui est opposé au côté du champignon devant être meulé, à savoir le disque
19 à un diamètre supérieur pour pouvoir servir d'appui sur le champignon du rail lors
du pivotement de la machine comme il sera expliqué plus loin de façon détaillée concernant
le disque sa hauteur par rapport au champignon du rail est réglable à l'aide d'un
mécanisme de réglage comportant un volet à main 24, par l'intermédiaire d'un mécanisme
à tige filetée.
[0019] Selon une caractéristique essentielle de l'invention, la machine est équipée d'un
dispositif 22 de retournement de la machine pour qu'elle puisse, après le meulage
d'un flanc du champignon, meuler l'autre flanc.
[0020] Le dispositif d'actionnement 16 présente la configuration d'un cadre rectangulaire
formé par des tubes ou tiges et est composé d'un tube horizontal supérieur 26, un
tube inférieur horizontal 27 et deux tubes verticaux latéraux 28. A chaque coin inférieur
30 est fixée une tige inclinée ou courbée 32 qui est articulée par son autre extrémité
au châssis et maintient le cadre à une certaine distance latérale du châssis comme
le montre bien la figure 2. Le cadre comprend en outre une tige de guidage en forme
d'un arc de cercle 34 dont le centre de courbure est l'axe de pivotement des tiges
32 et donc du cadre. L'autre extrémité 35 de la tige est libre de façon que celle-ci
puisse coulisser dans un passage 37. Elle peut être bloquée dans ce passage par un
dispositif de blocage 39 de tout type connu approprié.
[0021] Le moteur 14 d'entraînement du disque de meulage 12 peut être de tout type approprié
et est dans le cas de la machine représentée, à titre d'exemple non limitatif, avantageusement
un moteur thermique, de préférence à quatre temps essence. Pour être suffisamment
puissant, le moteur utilisé est un moteur dont l'axe de sortie 42 s'étend horizontalement
conformément à la figure 4. Or, dans son application à la machine de meulage selon
l'invention, l'axe de sortie 42 doit s'étendre verticalement, d'une part, et le moteur
doit pouvoir fonctionner encore correctement en étant incliné fortement, par exemple
de 105°, par rapport à sa position à axe de sortie vertical, c'est-à-dire il doit
permettre l'inclinaison de la machine de sa position verticale de la figure 2 dans
sa position de la figure 3.
[0022] Mais puisque le moteur n'est pas conçu pour l'application dans laquelle il est utilisé
dans le cas de l'invention, de multiples modifications doivent être apportées au moteur.
[0023] En effet, afin de pouvoir placer le moteur sur le châssis, il a fallu l'incliner
à 90° de sa position initiale de fonctionnement, ce qui implique de nombreux changements.
Les figures 4 et 5 montrent le moteur respectivement dans sa position initiale à axe
de sortie 42 horizontal et dans sa position montée sur le châssis de la machine de
meulage selon l'invention, dans laquelle l'axe 42 est orienté verticalement. En raison
de ce changement d'orientation du moteur, le réservoir d'origine du moteur se retrouve
à 90° de sa position normale et puisque le moteur ne dispose pas de pompe à essence
et la distribution de l'essence doit donc se faire par gravité, un autre réservoir
noté 44 a été placé en haut du moteur, dans une position horizontale par rapport au
sol afin de pouvoir à nouveau utiliser la gravité pour distribuer l'essence au carburateur.
En fait le réservoir d'origine (en forme de parallélépipède) est démonté et remplacé
par un réservoir cylindrique et déplacé. La position et la forme du réservoir permettant
d'alimenter le moteur en carburant dans toute la plage d'inclinaison.
[0024] Le changement de position du moteur pose également des problèmes au niveau du carburateur
et du culbuteur. L'invention propose des solutions à ces problèmes en apportant au
moteur des modifications qui sont décrites ci-après.
[0025] Etant donné que le moteur n'est plus dans sa position initiale dans laquelle il a
été prévu pour fonctionner, après son retournement de 90°, l'huile contenue dans le
moteur ne se trouve plus au niveau du carter moteur, mais au niveau de l'arbre moteur.
De plus, puisque la machine de meulage est utilisée sur une plage d'inclinaison élevée,
l'huile contenue dans le moteur change régulièrement de place dans le moteur. Dans
la position d'inclinaison limite de la machine, l'huile remonterait dans le reniflard
indiqué en 46 sur la figure 2 et vers le filtre à air dont le capot est désigné par
la référence 48 et qui viendrait se gaver d'huile. Ceci impliquerait que le moteur
avale de l'huile dans la chambre de combustion d'où résulterait une forte fumée bleue
très polluante puisque le moteur brûle de l'huile. A cela s'ajoute que si le cache-culbuteur
noté 50 se retrouverait aussi alimenté en huile, la lubrification sera affectée et
le phénomène de dégazage de carter qui permet de conserver une pression dans le moteur
proche de la pression atmosphérique, ne pourrait pas se faire bien qu'il est important
pour le bon fonctionnement du moteur.
[0026] Pour pallier ce problème, l'invention prévoit de mettre en place une cloison 52 qui
est intercalée entre le cache-culbuteur d'origine 50 et les culbuteurs de soupape.
Cette cloison a de multiples fonctions. D'une part, elle permet de retarder l'arrivée
d'huile dans la durite de reniflard 46, mais aussi la quantité qui y s'introduit.
D'autre part, en limitant l'accès à cette durite, l'huile étant bloquée, elle continue
d'accomplir sa fonction de lubrification de façon plus durable et avec une quantité
d'huile plus stable dans le moteur.
[0027] La cloison est représentée aux figures 6 à 9 et la figure 10 montre la culasse du
moteur avec les deux culbuteurs 54 après enlèvement du cache-culbuteur 50. La cloison
sera posée sur la face 56 de la culasse qui sert normalement de pose par le cache-culbuteur
avec interposition d'un joint ou d'une patte à joint, et ensuite le cache-culbuteur
50 est mis en place sur la cloison avec interposition d'un joint entre les surfaces
périphériques de la cloison 52 et du cache-culbuteur.
[0028] En se reportant aux figures 6 à 9, on constate que la cloison 52 possède deux trous
de diamètres différents, qui sont désignés par les références 58, 60. Le premier trou
est d'un diamètre de 2,5 mm et est prévu pour permettre le dégazage du carter. Sa
position est importante. Elle est définie par l'angle d'inclinaison le plus critique
du moteur, c'est-à-dire de l'angle où le moteur va faire remonter de l'huile vers
le reniflard. Ce trou est donc mis sur l'axe du rayon en bas à droite de la pièce,
à 11,5 mm du bord. Le second trou 60 est plus petit et a un diamètre de 1,5 mm. Son
rôle est de refouler l'huile si toute fois elle est passée par le premier trou, quand
le moteur est en position normale, sans inclinaison. Le second trou est positionné
lui aussi à 11,5 mm du bord de la pièce et à 20 mm de l'axe central. Le trou central
62 est positionné pour être concentrique avec le cache-culbuteur. Il est à noter que
la forme de la cloison 52 n'a pas d'importance capitale, à part la position des trous.
Cependant, les dimensions ne sont données qu'à titre d'exemple et peuvent être choisies
autrement, à condition de conserver leurs fonctions indiquées.
[0029] Concernant le cache-culbuteur des modifications y sont aussi effectuées. Sur le cache-culbuteur,
le reniflard d'origine est bouché afin de ralentir la progression de l'huile, à l'aide
de pâte à joint ou bien d'une pastille d'étanchéité. Le deuxième trou que l'on peut
voir et qui est bouché est le trop plein classique du reniflard, si toutefois il venait
à être trop rempli d'huile. Un autre trou est percé par refoulement, afin de garantir
le dégazage du carter. Sa position est faite selon les mêmes critères que sur la cloison
pour le trou 58 de 2 mm. Il est avantageux qu'il ait aussi un diamètre de 2 mm.
[0030] Les figures 11 à 13 illustrent le problème d'écoulement d'huile suite au changement
de la position du moteur et la solution apportée au problème. La figure 11 montre
schématiquement le bloc moteur et la culasse. Les références 70, 72, 74, 76, 78 et
80 désignent respectivement le carter, le vilebrequin, la bielle, la tige de culbuteur,
le piston et la soupape commandée par la tige. Le cache-culbuteur recouvre sur les
figures la tête de la tige culbuteur, le culbuteur et la soupape commandé par le culbuteur
82 sous l'effet de la tige de culbuteur. Le trou du reniflard du cache-culbuteur 50
est indiqué par la référence 84.
[0031] La figure 11 montre cet agencement dans sa position dans le moteur avant son changement
de position, c'est-à-dire à axe de sortie horizontal. L'arbre vilebrequin baigne dans
l'huile indiquée par la référence 46. La chambre de combustion située en-dessous du
piston 78 est étanche. Par contre, le tunnel de la tige de culbuteur 76 ne l'est pas.
Normalement le moteur n'est pas censé d'être renversé. Le trou de reniflard 84 permet
donc d'évacuer la pression lorsqu'elle devient trop élevée. Or, dans le cas de l'invention,
le moteur est utilisé avec des orientations pouvant aller jusqu'à 105° et le problème
de lubrification susmentionné se manifeste.
[0032] En effet, lorsque le moteur est monté sur le châssis avec son axe de sortie orienté
verticalement, l'ensemble de la figure 11a subi également un changement de position
de 90° et ne se trouve plus dans le plan sensiblement vertical de la figure 11 mais
dans un plan sensiblement horizontal, conformément à la figure 12. Dans cette position
se produit le problème décrit plus haut. L'huile passe le long de la tige de culbuteur
dans la culasse comme l'illustre la figure 12.
[0033] La cloison 52 est destinée à éliminer ce problème de la manière qu'illustre la figure
13. Elle est placée de façon que l'huile ne peut pas parvenir dans l'espace 88 entre
la cloison 52 et le cache-culbuteur 50. Les deux trous 58 et 60 dans la cloison, en
accomplissant leur fonction énoncée plus haut, assurent le bon fonctionnement du moteur
même dans la position changée du moteur selon la figure 5.
[0034] Dans cette position retournée du moteur, le carburateur pose également problème.
Les figures 14 à 17 illustrent schématiquement le problème et la solution pour l'éliminer.
[0035] La figure 14 montre schématiquement le carburateur dans la position qu'il occupe
quand le moteur se trouve dans la position pour laquelle il est conçu, c'est-à-dire
dans la position où l'axe moteur de sortie est horizontal, conformément à la figure
4. Le flotteur noté 90, en fonction du niveau de l'essence 92 dans la cuve 94 provoque
par l'intermédiaire du mécanisme de régulation indiqué par la référence 96, l'arrivée
de l'essence si le niveau de l'essence baisse. Pour pouvoir accomplir cette fonction
de régulation du niveau de l'essence dans la cuve 94, le flotteur doit donc baigner
dans l'essence ou être au moins en contact avec l'essence.
[0036] La figure 15 montre le carburateur, schématiquement dans sa position quand le moteur
est monté sur le châssis, avec son axe orienté maintenant verticalement. Dans cette
position du carburateur, également tourné de 90°, il se produit l'effet que montre
la figure 14. L'essence échappe de la cuve et le flotteur ne peut plus effectuer sa
fonction indiquée plus haut. Pour résoudre le problème ainsi produit et permettre
au carburateur d'accomplir à nouveau correctement sa fonction, l'invention propose
de repositionner le carburateur dans une position dans laquelle il est retourné de
90° dans la position qu'il avait avant le changement de position du moteur, puis de
45° dans le plan du pivotement de la machine de meulage, mais dans le sens opposé
à ce pivotement de la machine, de façon que, lorsque celle-ci se trouve dans sa position
verticale, le carburateur est incliné de 45° conformément à la figure 16. Il ressort
de cette figure, que dans cette position, le flotteur 90 baigne toujours dans l'essence
92.
[0037] La figure 17 montre le carburateur dans la position qu'il a lorsque la machine se
trouve dans sa position d'inclinaison maximale de la figure 3, c'est-à-dire incliné
de 90° par rapport à sa position de la figure 14. Ainsi, entre les positions des figures
14 et 17, le carburateur a subi un pivotement d'un angle de 45 + 60°, c'est-à-dire
105°, ce qui est l'angle d'inclinaison maximale de la machine.
[0038] Ce repositionnement est réalisé à l'aide de la pièce de repositionnement 98 appelée
pipe de carburateur et illustrée aux figures 18 à 21, qui permettent de comprendre
la configuration de cette pièce. Les figures 22 et 23 illustrent le montage de la
pipe de carburateur sur le moteur pour assurer le repositionnement du carburateur.
La figure 22 montre la bride 100 de pose du carburateur sur le moteur, à l'état initial
de celui-ci. Sur la figure 23, on voit la pipe de carburateur monté sur ce cette bride
100, après enlèvement du carburateur. Celui-ci sera fixé sur la bride libre 106 de
la pipe. Celle-ci est formée par un corps creux 104 comportant à chaque extrémité
une bride, dont l'une, à savoir la bride 106, est destinée à la fixation du carburateur
tandis que l'autre bride 102 sert de bride de fixation sur la bride 100 du moteur.
Les références 108 et 109 désignent les orifices d'ouverture respectivement des brides
102 et 106 de la pipe 98 qui sont donc en communication à travers le corps de bride
104.
[0039] Les figures 18 à 21 montrent que les deux brides 102 et 106 de la pipe sont angulairement
décalées par un pivotement de 90° pour le remettre dans la position qu'il avait avant
sa mise en place dans sa position à axe vertical, puis d'un pivotement de 45° pour
que le carburateur se trouve dans sa position de la figure 16 dans laquelle il est
axé autour de l'axe d'inclinaison de la machine.
[0040] On décrira ci-après le dispositif 22 de retournement de 180° de la machine, autour
d'un axe vertical, permettant, après le meulage d'un flanc du champignon du rail,
de meuler l'autres flanc, sans enlever la machine du rail, c'est-à-dire la machine
demeure en appui sur le rail pendant le retournement.
[0041] A cette fin, le dispositif de béquille 22 comprend une jambe 110 qui est montée sous
le châssis, de façon à pouvoir pivoter, lorsque la machine est dans sa position verticale,
autour d'un axe horizontal entre une position escamotée et une position d'appui sur
le rail, et un levier 112 de commande du pivotement de la béquille entre sa position
escamotée et sa position d'appui. Le levier, dans sa position escamotée, s'étend vers
le haut de façon à être actionnable par le pied de l'opérateur comme le montre la
figure 24. Le levier 112 est fixé en 114 à la jambe 110.
[0042] Comme le montre les figures, la jambe 110 est composée de trois pièces, à savoir
une pièce d'étrier 116 en forme d'un U adapté pour prendre appui sur le champignon
du rail en s'engageant sur celui-ci, une pièce 118 intermédiaire également en forme
d'un U, qui est montée sur l'étrier 116, rotative autour d'un axe 120 orienté dans
la direction longitudinale de la jambe, et une pièce 122, aussi en forme d'un U, qui
est destinée à être fixée sous le châssis de la machine et qui est articulée aux extrémités
des branches 114 de la pièce intermédiaire 118 de façon à pouvoir pivoter autour d'un
axe perpendiculaire à la jambe et au rail, formé par des tourillons 124. Il est à
noter que les branches de l'étrier 118 et de la pièce intermédiaire 116 sont orientées
dans la direction longitudinale de la jambe et l'axe de rotation 120 qui les relies
est implanté dans les bases respectivement 126 et 127 de l'étrier et de la pièce intermédiaire.
[0043] Concernant le fonctionnement de la béquille 22, lorsque la machine est en train de
meuler un côté du rail, c'est-à-dire un flanc du champignon, elle est dans sa position
escamotée selon la figure 1 et la figure 24, c'est-à-dire la jambe s'étend sensiblement
horizontalement et le levier 112 est orienté vers le haut. Après le meulage du flanc
du champignon, et après avoir fait basculer la béquille 22 dans sa position verticale,
l'opérateur peut retourner de 180° la machine pour le meulage de l'autre flanc. A
cette fin, il fait pivoter le levier 112, en l'actionnant par son pied, vers le bas
et provoque ainsi le pivotement de la jambe 110 autour de l'axe d'articulation 124
au châssis de sa position escamotée dans sa position d'appui, perpendiculaire au rail.
Dans cette position, l'étrier 118 prend appui sur le champignon. Ce pivotement provoque
le soulèvement de la machine à une hauteur au-dessus du rail comme le montre la figure
26, permettant à l'opérateur de la retourner de 180°. La figure 27 illustre la machine
après le retournement. Il est à noter que lors du pivotement la machine est en appui
sur le rail et donc supportée par celui-ci et l'opérateur peut se contenter d'effectuer
le retournement sans être obligé à porter la machine. L'axe de retournement s'étend
alors verticalement.
[0044] Après le retournement, l'opérateur ramènera la béquille dans sa position escamotée
en exerçant sur la machine une brusque force dans la direction longitudinale du rail
avantageusement sous l'effet d'un ressort de rappel. La machine revient alors dans
sa position normale d'appui sur le rail par ses galets de roulement 10, conformément
à la figure 28.
[0045] Pour le meulage complet du flanc, l'opérateur fait alors pivoter la machine autour
de rail entre sa position verticale de la figure 2 et la position d'inclinaison maximale
de 105° dans l'exemple donné selon la figure 3. Au cours de ce meulage du flanc, la
machine est en appui sur le rail grâce aux roues 18 et à leurs disques circulaires
19.
[0046] Pour éviter l'inclinaison de la machine au-delà de l'angle limite toléré, c'est-à-dire
de 15° au-delà de cette limite, la machine est équipée d'un dispositif de tilt 126.
La figure 29 illustre ce dispositif, qui comprend un tube 128 dans lequel est placée
une bille 130 qui peut se déplacer axialement dans le tube en fonction de l'angle
d'inclinaison du tube. A une extrémité de celui-ci, est disposé un contact électrique
135 qui est connecté à la masse. Lorsque le moteur s'incline trop, la bille se déplace
dans le tube et vient en contact avec le contact électrique, ce qui provoque une coupure
du moteur.
[0047] Le dispositif de tilt peut être placé sur le moteur à tout endroit approprié et est
avantageusement suspendu entre quatre ressorts 134, comme le montre la figure 26.
La position du tilt est réglable en position grâce à une goupille 136 du dispositif,
qui est engagée dans un trou oblong de la structure de support du dispositif.
[0048] Bien entendu de multiples modifications peuvent être apportées à la machine, sans
sortir du cadre de protection. Il est à noter que tout autre moteur peut être utilisé
à la place du moteur 14, à condition d'apporter alors des modifications appropriées
lui permettant de fonctionner correctement dans la gamme d'angles d'inclinaison de
la machine nécessaire pour le meulage du profil du champignon du rail.
1. Machine de meulage du profil du champignon d'un rail d'une voie de chemin de fer,
comprenant un châssis déplaçable sur le rail (3) à meuler et susceptible de pivoter
autour du rail pour permettre le meulage de la face de roulement du rail et d'abord
d'un flanc de celui-ci et, après retournement de la machine d'un angle de 180°, de
l'autre flanc, le châssis étant pourvu d'un disque de meulage (12), d'un moteur (14)
d'entraînement en rotation du disque et d'un dispositif (16) d'actionnement du pivotement
par un opérateur, caractérisée en ce que la machine (1) comprend un dispositif de béquille (22), déplaçable par l'opérateur
entre une position escamotée et une position de travail dans laquelle il est en appui
sur le rail (3), et en ce que, dans sa position de travail, le dispositif soulève la machine au-dessus du rail
pour permettre le retournement de 180° de la machine.
2. Machine de meulage selon la revendication 1, caractérisée en ce que le dispositif de béquille (22) comprend une jambe (110) dont une extrémité est articulée
par un axe (124) horizontal et perpendiculaire à la direction longitudinal du rail
lorsque la machine est dans sa position verticale, sous le châssis (3), et qui porte
à son autre extrémité une partie de pied (116) configurée pour pouvoir prendre appui
sur le rail et qui est monté, rotatif autour de l'axe longitudinal de la jambe, et
un levier (112) de commande du pivotement de la jambe (110) autour de son axe d'articulation
(124) au châssis, de sa position escamotée dans sa position d'appui sur le rail.
3. Machine de meulage selon la revendication 2, caractérisée en ce que le pied (116) est réalisé sous forme d'une pièce en U adaptée pour s'engager sur
le champignon du rail.
4. Machine de meulage selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée en ce que le dispositif de béquille (22) est susceptible d'être amené à sortir de sa position
d'appui par une force brusque de déplacement de la machine dans la direction de déplacement
de celle-ci, appliquée par l'opérateur.
5. Machine de meulage selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisée en ce que le dispositif de béquille (22) comprend un ressort de rappel dans sa position escamotée.
6. Machine de meulage selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le moteur (12) est un moteur quatre temps à essence.
7. Machine de meulage selon la revendication 6, caractérisée en ce que le moteur (14) est un moteur conçu pour fonctionner dans une position dans laquelle
son axe de sortie (42) est orienté horizontalement et dans lequel la distribution
de l'essence se fait par gravité, et en ce que le moteur est monté sur le châssis(3) dans une position dans laquelle l'axe de sortie
(42) est orienté verticalement quand la machine est dans sa position verticale, et
en ce que des modifications sont apportées pour que le moteur puisse fonctionner dans cette
nouvelle positon dans des positions d'inclinaison de la machine à partir de sa position
verticale de la machine, jusqu'à dans un angle avantageusement de 105°.
8. Machine de meulage selon la revendication 7, caractérisée en ce que le réservoir d'essence (44) est repositionné pour être disposé au-dessus du moteur
(14) dans toutes les positions de travail de la machine.
9. Machine de meulage selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisée en ce qu'une cloison (52) est disposée entre la face de pose d'origine du cache-culbuteur (50)
sur le moteur et le cache-culbuteur (52), qui a pour fonction d'empêcher notamment
l'écoulement de l'huile dans le carburateur.
10. Machine de meulage selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée en ce que le carburateur est repositionné dans une position inclinée de 90° dans le plan du
pivotement du moteur dans sa position à axe de sortie vertical, et de 45° dans le
plan de pivotement de la machine autour du rail.
11. Machine de meulage selon la revendication 10, caractérisée en ce que le carburateur est repositionné à l'aide d'une pièce intermédiaire (98), qui est
montée sur la face de pose d'origine du carburateur, par une bride de fixation (106)
et sur l'autre bride de fixation (102) de laquelle est monté le carburateur.
12. Machine de meulage selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée en ce qu'il comprend un dispositif de tilt (126) de détection d'une position d'inclinaison
de la machine dans sa position de meulage, au-delà de l'angle d'inclinaison limite.