[0001] La présente invention est relative à un procédé de liquéfaction de gaz naturel pour
produire du GNL, ou Gaz Naturel Liquéfié, appelé aussi LNG en anglais. Plus particulièrement
encore, la présente invention est relative à la liquéfaction de gaz naturel comportant
majoritairement du méthane, de préférence au moins 85% de méthane, les autres principaux
constituants étant choisis parmi l'azote et des alcanes en C-2 à C-4 à savoir de l'éthane,
du propane, du butane.
[0002] La présente invention concerne aussi une installation de liquéfaction disposée sur
un navire ou un support flottant en mer, soit en mer ouverte, soit en zone protégée,
telle un port, ou encore une installation à terre dans le cas de petites ou de moyennes
unités de liquéfaction de gaz naturel.
[0003] Dans le cas d'installation disposée sur un navire, la présente invention est plus
particulièrement relative à un procédé de re-liquéfaction de gaz à bord de navire
de transport de GNL appelé « méthanier », ledit gaz à re-liquéfier étant le résultat
du réchauffage et évaporation partielle du GNL contenu dans les cuves dudit navire,
ledit gaz évaporé, en général majoritairement du méthane étant appelé en anglais «
boil off ».
[0004] Le gaz naturel à base de méthane est soit un sous-produit des champs pétroliers,
produit en quantité faible ou moyenne, en général associé à du pétrole brut, soit
un produit majeur dans le cas des champs de gaz, où il est alors en combinaison avec
d'autres gaz, principalement des alcanes en C-2 à C-4, du CO2, de l'azote.
[0005] Lorsque le gaz naturel est associé en faible quantité à du pétrole brut, il est en
général traité et séparé, puis utilisé sur place comme carburant dans des turbines
ou des moteurs à piston pour produire de l'énergie électrique et des calories utilisées
dans les processus de séparation ou de production.
[0006] Lorsque les quantités de gaz naturel sont importantes, voire considérables, on cherche
à le transporter de manière à pouvoir les utiliser dans des régions éloignées, en
général sur d'autres continents et, pour ce faire, la méthode préférée est de le transporter
à l'état de liquide cryogénique (-165°C) sensiblement à la pression atmosphérique
ambiante. Des navires de transport spécialisés appelés « méthaniers » possèdent des
cuves de très grandes dimensions et présentant une isolation extrême de manière à
limiter l'évaporation pendant le voyage.
[0007] La liquéfaction du gaz en vue de son transport s'effectue en général à proximité
du site de production, en général à terre, et nécessite des installations considérables
pour atteindre des capacités de plusieurs millions de tonnes par an, les plus grosses
unités existantes regroupent trois ou quatre unités de liquéfaction de 3-4 Mt par
an de capacité unitaire.
[0008] Ce procédé de liquéfaction nécessite des quantités d'énergie mécanique considérables,
l'énergie mécanique étant en général produite sur place en prélevant une partie du
gaz pour produire l'énergie nécessaire au procédé de liquéfaction. Une partie du gaz
est alors utilisé comme carburant dans des turbines à gaz, des turbines à vapeur ou
des moteurs thermiques à pistons.
[0009] De multiples cycles thermodynamiques ont été développés en vue d'optimiser le rendement
énergétique global. Il existe deux types principaux de cycles. Un premier type basé
sur la compression et la détente de fluide réfrigérant, avec changement de phase,
et un second type basé sur la compression et la détente de gaz réfrigérant sans changement
de phase. On appelle « fluide réfrigérant », ou « gaz réfrigérant », un gaz ou mélange
de gaz, circulant en circuit fermé et subissant des phases de compression, le cas
échéant de liquéfaction, puis des échanges de chaleur avec le milieu extérieur, puis
ensuite des phases de détente, le cas échéant d'évaporation, et enfin des échanges
de chaleur avec le gaz naturel à liquéfier comprenant du méthane, qui peu à peu se
refroidit pour atteindre sa température de liquéfaction à pression atmosphérique,
c'est à dire environ -165°C dans le cas du GNL.
[0010] Ledit premier type de cycle, avec changement de phase, est en général utilisé sur
des installations à terre et nécessite une grande quantité d'équipements et une emprise
au sol considérable. De plus, les fluides réfrigérants, en général sous forme de mélanges,
sont constitués de butane, de propane, d'éthane et de méthane, ces gaz étant dangereux
car ils risquent, en cas de fuite, de provoquer des explosions ou des incendies considérables.
Par contre, malgré la complexité des équipements requis, ils demeurent les plus efficaces
et nécessitent une énergie de l'ordre de 0.3kWh par kg de GNL produit.
[0011] De nombreuses variantes de ce premier type de procédé avec changement de phase du
fluide réfrigérant ont été développées et chaque fournisseur de technologie ou d'équipements,
possède sa formulation de mélanges, associée à des équipements spécifiques, tant pour
les procédés dits « en cascade », que pour les procédés dits en « cycle mixte ». La
complexité des installations provient du fait que dans les phases où le fluide réfrigérant
se trouve à l'état liquide, et plus particulièrement au niveau des séparateurs et
des conduites de raccordement, il convient d'installer des collecteurs gravitaires
pour rassembler la phase liquide et la diriger au cœur des échangeurs thermiques où
elle se vaporisera alors au contact du méthane à refroidir et à liquéfier, pour obtenir
du GNL. Ces dispositifs sont très encombrants, mais ceci ne pose pas de problèmes
dans le cas d'installations à terre, car il est en général simple de disposer d'une
surface de terrain suffisante pour loger tous ces équipements encombrants les uns
à côté des autres. Ainsi, pour les installations à terre, tous ces équipements de
compression, d'échangeurs et de collecteurs sont en général installés les uns à côté
des autres sur des surfaces considérables de 25 à 50 000m
2, voire plus.
[0012] Le second type de procédé de liquéfaction, procédé sans changement de phase du gaz
réfrigérant, est un cycle de Brayton inversé, ou cycle de Claude utilisant un gaz
tel l'azote. L'efficacité de ce second type est moindre, car il nécessite en général
une énergie de l'ordre de 0.5 kWh/kg de GNL produit, soit environ 20.84 kW x jour/t
et, par contre, il présente un avantage considérable en termes de sécurité, car le
gaz réfrigérant du cycle, l'azote, est inerte, donc incombustible, ce qui est très
intéressant lorsque les installations sont concentrées sur un espace réduit, par exemple
sur le pont d'un support flottant installé en mer ouverte, lesdits équipements étant
souvent installés sur plusieurs niveaux, les uns au-dessus des autres sur une surface
réduite au strict minimum. Ainsi, en cas de fuite du gaz réfrigérant, il n'y a aucun
danger d'explosion et il suffit alors de réinjecter dans le circuit la fraction de
gaz réfrigérant perdue.
[0013] De plus, ce procédé de liquéfaction de gaz naturel sans changement de phase est très
intéressant dans le cas de supports flottants, car, du fait de l'absence de phase
liquide dans le gaz réfrigérant, les équipements sont de conception beaucoup plus
simple. En effet, dans de telles installations, l'ensemble des équipements bouge quasiment
en permanence au rythme des mouvements du support flottant (roulis, tangage, lacet,
embardée, cavalement, pilonnement). Et la gestion d'un procédé avec changement de
phase impliquant une phase liquide du fluide réfrigérant serait extrêmement délicate
même pour des mouvements faibles du support flottant, voire quasiment impossible pour
les mouvements extrêmes, alors que dans des installations fixes à terre le problème
des mouvements ne se pose pas.
[0014] Malgré le rendement énergétique inférieur du procédé de liquéfaction sans changement
de phase du gaz réfrigérant, ce dernier reste très intéressant car les équipements,
principalement les compresseurs, les détendeurs, en des turbines, et les échangeurs
sont beaucoup plus simples que les équipements requis pour un procédé de liquéfaction
impliquant des cycles à changement de phase d'un fluide réfrigérant, tant en termes
de technologie desdits équipements que de maintenance de ces équipements dans un environnement
confiné, à savoir un support flottant ancré en mer. De plus, la conduite des installations
en fonctionnement reste plus simple, car ce type de cycle est peu sensible aux variations
de composition du gaz à liquéfier, à savoir un gaz naturel constitué d'un mélange
où prédomine du méthane. En effet, dans le cas du cycle à changement de phase du fluide
réfrigérant, pour que les rendements restent optimum, le fluide réfrigérant doit être
adapté à la nature et composition du gaz à liquéfier et la composition du fluide réfrigérant
doit le cas échéant être modifiée au cours du temps, en fonction de la composition
du mélange de gaz naturel à liquéfier produit par le champ pétrolier.
[0015] Dans son principe la mise en œuvre d'un cycle du procédé de liquéfaction sans changement
de phase du gaz réfrigérant tel que de l'azote comporte les 4 éléments principaux
suivants:
- un compresseur qui augmente la pression du gaz réfrigérant et le fait passer de la
température ambiante à basse pression à une température élevée à haute pression,
- un échangeur de chaleur qui refroidit le gaz réfrigérant de la température élevée
et haute pression sensiblement jusqu'à la température ambiante et haute pression,
- un dispositif de détente, en général une turbine de décompression, dans laquelle le
gaz réfrigérant se détend : sa pression baisse et sa température est alors très basse
; tandis que, simultanément, on récupère au niveau de la turbine de détente l'énergie
mécanique qui est alors en général directement réinjectée au niveau du compresseur
qui lui est couplé,
- un échangeur cryogénique dans lequel circule d'un côté le gaz réfrigérant à température
cryogénique, et de l'autre le gaz à liquéfier, ledit gaz réfrigérant absorbant les
calories du gaz à liquéfier, donc se réchauffant, tandis que ledit gaz à liquéfier,
cédant ses calories, se refroidit jusqu'à atteindre l'état liquide recherché. En fin
de cycle de circulation, le gaz réfrigérant se trouve sensiblement à la température
ambiante et il est alors réintroduit dans le compresseur pour effectuer un nouveau
cycle en circuit fermé.
[0016] Pendant toute la durée du cycle le gaz réfrigérant reste à l'état gazeux et circule
de manière continue comme expliqué précédemment : il cède peu à peu des frigories,
donc absorbe peu à peu des calories du gaz à liquéfier, à savoir un mélange constitué
majoritairement de méthane et d'autres traces de gaz.
[0017] La circulation du gaz à liquéfier se fait à contre-courant du gaz réfrigérant, c'est
à dire que ledit gaz naturel comprenant du méthane, entre sensiblement à température
ambiante dans l'échangeur au niveau de la sortie du gaz réfrigérant où ce dernier
est alors sensiblement à la température ambiante. Puis, ledit gaz naturel comprenant
du méthane progresse dans l'échangeur vers les zones plus froides et transfert ses
calories au fluide réfrigérant : le gaz naturel comprenant du méthane se refroidit
et le gaz réfrigérant se réchauffe. Au fur et à mesure de la progression du gaz naturel
méthane dans l'échangeur, sa température baisse, puis en fin de parcours il se liquéfie
et sa température continue à baisser jusqu'à atteindre la température de T3=-165°C
pour un gaz contenant 85% de méthane.
[0018] Pendant tout son parcours dans le ou les échangeurs de chaleur, la liquéfaction du
gaz naturel se fait sous pression P0 de 5 à 50 bars, en général 10 à 20 bars, en quatre
phases principales :
- phase 1 : refroidissement du gaz naturel depuis la température ambiante T0 jusqu'à
T1= -50°C environ (cette température dépend de la composition du gaz naturel),
- phase 2 : liquéfaction du gaz naturel (passage de l'état gazeux à l'état liquide).
Comme le gaz naturel est un mélange gazeux sous une pression P0 d'environ quelques
dizaines de bars, ce changement d'état s'échelonne entre T1= -50°C et T2=-120°C environ,
- phase 3 : le gaz naturel une fois entièrement liquéfié (GNL) est alors à environ T2=-120°C,
toujours sous une pression P0 d'environ quelques dizaines de bars. Au sein du ou des
échangeurs, le GNL continue son refroidissement pour atteindre la température T3 de
- 165°C, température correspondant à une phase liquide du GNL sous la pression atmosphérique,
- phase 4 : Le liquide obtenu ou GNL est alors dépressurisé jusqu'à la pression atmosphérique
où il reste à l'état liquide en raison de sa température T3 inférieure ou égale à
-165°C, et peut être transféré vers un réservoir de stockage isolé, ou le cas échéant
chargé directement sur un navire de transport tel un méthanier.
[0019] La phase 2 est la plus consommatrice en énergie, car il faut fournir au gaz toute
l'énergie correspondant à sa chaleur latente de vaporisation. La phase 1 est un peu
moins consommatrice en énergie, et la phase 3 est la moins consommatrice en énergie,
par contre elle se fait aux températures les plus basses, c'est à dire aux environs
de -165°C.
[0020] Les valeurs mentionnées ci-dessus pour T1, T2 et T3 sont adaptées à un gaz naturel
constitué de 85% de méthane et 15% des dits autres composants azote et alcanes en
C-2 à C-4, et peuvent varier sensiblement pour un gaz de composition différente.
[0021] Sur la figure 1, on a représenté un schéma d'installation d'un procédé standard de
liquéfaction de gaz naturel impliquant un gaz réfrigérant constitué d'azote sans changement
de phase du gaz réfrigérant tel que décrit ci-dessus et dont la description du procédé
est explicitée plus loin.
[0022] Dans
US 2011/0113825 et
WO 2005/071333, on décrit un procédé de liquéfaction de gaz naturel dans lequel on liquéfie ledit
gaz naturel à liquéfier par circulation dudit gaz naturel dans 3 échangeurs de chaleur
cryogénique par circulation en circuit fermé de 3 flux de gaz réfrigérant restant
à l'état gazeux comprimé sans changement de phase dans lequel on liquéfie ledit gaz
naturel à liquéfier en réalisant les étapes concomitantes suivantes de :
- (a) circulation dudit gaz naturel à liquéfier circulant à une pression P0 supérieure
ou égale à la pression atmosphérique, dans 3 échangeurs de chaleur cryogéniques disposés
en série dont :
- un premier échangeur (101/5) dans lequel ledit gaz naturel entrant à une température
T0 est refroidi et sort à une température T1 inférieure à T0, puis
- un deuxième échangeur (102/6) dans lequel le gaz naturel est entièrement liquéfié
et sort à une température T2 inférieure à T1 et supérieure à T3, T3 étant inférieur
à la température de liquéfaction du GNL, et
- un troisième échangeur (103/7) dans lequel ledit gaz naturel liquéfié est refroidi
de T2 à T3, et
- (b) circulation à circuit fermé de deux flux de gaz réfrigérant à l'état gazeux dénommés
premier et troisième flux respectivement à des pressions différentes P1 et P2, traversant
deux dits échangeurs en contact indirect avec et à contre-courant du flux de gaz naturel,
comprenant :
- un premier flux de gaz réfrigérant à une pression P1 inférieure à P3 traversant les
3 échangeurs entrant dans ledit troisième échangeur à une température T3' inférieure
à T3, puis entrant à T2' inférieure à T2 dans ledit deuxième échangeur, puis entrant
à T1' inférieure à T1 dans ledit premier échangeur et sortant dudit premier échangeur
à une température T0' inférieure ou égale à T0, ledit premier flux de gaz réfrigérant
à P1 et T3' étant obtenu par détente dans un premier détendeur (112/9) d'une première
partie (122/16B) d'un deuxième flux de gaz réfrigérant (22/15) comprimé à la pression
P3 supérieure à P2, ladite première partie de deuxième flux circulant en contact indirect
avec et à co-courant dudit flux de gaz naturel, en entrant dans ledit premier échangeur
à T0 et sortant dudit deuxième échangeur sensiblement à T2, et
- un troisième flux à une pression P2 supérieure à P1 et inférieure à P3 circulant en
contact indirect avec et à co-courant dudit premier flux, traversant uniquement les
dits deuxième et premier échangeurs, entrant dans ledit deuxième échangeur sensiblement
à une température T2' et sortant dudit premier échangeur sensiblement à T0', ledit
troisième flux de gaz réfrigérant à P2 et T2 étant obtenu par détente dans un deuxième
détendeur (111/8) d'une deuxième partie (121/17) dudit deuxième flux de gaz réfrigérant
(22/15) sortant dudit premier échangeur sensiblement à T1,
- (c) ledit deuxième flux de gaz réfrigérant comprimé à la pression P3 étant obtenu
par compression par trois ou quatre compresseurs, et refroidissement desdits premier
et troisième flux de gaz réfrigérant sortant du dit premier échangeur à P1 et respectivement
P2.
[0023] Dans
US 2011/0113825, deux premier et deuxième compresseurs 113 et 114 disposés en série compriment le
gaz réfrigérant des premier et troisième flux à P'3 et deux autres compresseurs 115a
et 115b disposés en parallèle le compriment de P'3 à P3.
[0024] Dans
WO 2005/071333, deux compresseurs 2 et 3 montés en série compriment ledit premier flux 16d à P'
3 puis un troisième compresseur 4 monté en série avec les deux premiers compresseurs
comprime lesdits premier et troisième flux à P
3.
[0026] Le procédé décrit ci-dessus est avantageux par rapport à celui de la figure 1 en
ce que, tout d'abord, plutôt que de recycler après détente une partie D2 du deuxième
flux en sortie du premier échangeur pour rejoindre le premier flux à l'entrée du deuxième
échangeur, on recycle cette partie D2 du deuxième flux à l'entrée du deuxième échangeur
à une pression intermédiaire P2 supérieure à P1 dans un troisième flux S3 indépendant
et parallèle à S1, c'est à dire à co-courant de S1. Et, du fait que l'essentiel de
l'énergie est consommée pour la phase 2 du procédé au sein dudit deuxième échangeur,
ceci permet d'augmenter les transferts thermiques et le rendement énergétique du procédé.
[0027] Toutefois, dans le mode de réalisation de
US 2011/0113825, toute la puissance extérieure apportée auxdits premier compresseur 113 et deuxième
compresseur 114 montés en série concerne les flux de gaz réfrigérant circulant à basse
et moyenne pressions P1 et P2, la récupération d'énergie au niveau des turbines 111
et 112 étant réinjectée au niveau des deux compresseurs 115a et 115b montés en parallèle
comprimant le gaz réfrigérant à haute pression P'3/P3, aucune autre puissance extérieure
complémentaire n'étant apportée au niveau desdits compresseurs en parallèle 115a et
115b. Les deux compresseurs en parallèle 115a et 115b sont alimentés uniquement respectivement
par les deux turbines de récupération d'énergie 111 et 112.
[0028] Les niveaux de pression P1 et P2 des gaz sortant des turbines 112 et 111 sont différents
et donc les débits de flux traversant les détendeurs 111 et 112 sont différents et
notamment en pratique dans un rapport de 10-20% du débit total pour le débit du flux
provenant du détendeur 112 contre 80-90% pour le débit du flux provenant du détendeur
111. Il en résulte que le compresseur 115b récupère seulement 10-20% de la puissance
totale récupérée par rapport au 80-90% de puissance récupérée au niveau du compresseur
115a. Il résulte de cette disparité de puissance apportée aux deux compresseurs 115a
et 115b montés en parallèle, une difficulté importante pour stabiliser le fonctionnement
du circuit. En effet, le fonctionnement de deux compresseurs en parallèle peut conduire
à des phénomènes de pompage, c'est-à-dire que l'un des compresseur prend le pas sur
les autres en perturbant leurs pressions d'entrée et de sortie : il y a alors un risque
de fonctionnement du ou des compresseurs de plus faible capacité en « mode turbine
». Ce mode de fonctionnement est à proscrire impérativement puisque toute ou partie
du fluide tourne alors en boucle entre les compresseurs, l'un en mode compresseur,
le ou les autres en « mode turbine » : le processus de compression se trouve alors
radicalement perturbé, voire stoppé et le rendement global de l'installation s'effondre
alors.
[0029] La stabilisation du fonctionnement du circuit peut être réalisée classiquement au
moyen de vannes de régulation en amont et/ou en aval desdits compresseurs 115a et
115b montés en parallèle, et/ou en amont et/ou en aval desdites turbines 111 et 112
pour contrôler les débits et fonctionnement des compresseurs. Toutefois, ces vannes
de régulation engendrent des pertes des charges, donc d'énergie, ce qui affecte grandement
le rendement global recherché et/ou la capacité de production de l'installation.
[0030] Dans
WO 2005/071333 et dans le compte-rendu de la revue GASTECH 2009 cité ci-dessus, tous les compresseurs
sont couplés de manière mécanique à une même source de puissance, l'ensemble de la
puissance étant apportée de façon non-différenciée entre les différents compresseurs.
US 2010/0122551 décrit un procédé et une installation de liquéfaction à triple flux de gaz réfrigérant
comprenant des compresseurs montés en série conformément aux préambules des revendications
1 respectivement 14.
[0031] Le but de la présente invention est de fournir un procédé de liquéfaction de gaz
naturel du type sans changement de phase du gaz réfrigérant apte à être installé sur
un navire ou support flottant qui présente un rendement énergétique amélioré, à savoir
une énergie totale consommée dans le procédé minimale en termes de kWh pour obtenir
1 tonne de GNL et/ou qui, présente des transferts thermiques dans les échangeurs accru
et/ou qui permette de mettre en œuvre une installation de liquéfaction plus compacte
et plus efficace.
[0032] Pour ce faire, la présente invention fournit un procédé de liquéfaction d'un gaz
naturel comprenant majoritairement du méthane, de préférence, au moins 85% de méthane,
les autres composants comprenant essentiellement de l'azote et des alcanes en C-2
à C-4, dans lequel on liquéfie ledit gaz naturel à liquéfier par circulation dudit
gaz naturel à une pression P0 supérieure ou égale à la pression atmosphérique (Patm.),
de préférence P0 étant supérieure à la pression atmosphérique, dans au moins 1 échangeur
de chaleur cryogénique (EC1, EC2, EC3) par circulation en circuit fermé à contre-courant
en contact indirect avec au moins un flux de gaz réfrigérant restant à l'état gazeux
comprimé à une pression P1 entrant dans ledit échangeur cryogénique à une température
T3' inférieure à T3, T3 étant la température en sortie dudit échangeur cryogénique,
et T3 étant inférieure ou égale à la température de liquéfaction du dit gaz naturel
liquéfié à la pression atmosphérique, dans lequel on liquéfie ledit gaz naturel à
liquéfier en réalisant les étapes concomitantes suivantes de :
- (a) circulation dudit gaz naturel à liquéfier circulant à une pression P0 supérieure
ou égale à la pression atmosphérique, de préférence P0 étant supérieure à la pression
atmosphérique, dans au moins 3 échangeurs de chaleur cryogéniques disposés en série
dont :
- un premier échangeur dans lequel ledit gaz naturel entrant à une température T0 est
refroidi et sort à une température T1 inférieure à T0, puis
- un deuxième échangeur dans lequel le gaz naturel est entièrement liquéfié et sort
à une température T2 inférieure à T1 et supérieure à T3, et
- un troisième échangeur dans lequel ledit gaz naturel liquéfié est refroidi de T2 à
T3, et
- (b) circulation à circuit fermé d'au moins deux flux de gaz réfrigérant à l'état gazeux
dénommés premier et troisième flux respectivement à des pressions différentes P1 et
P2, traversant au moins deux dits échangeurs en contact indirect avec et à contre-courant
du flux de gaz naturel, comprenant :
- un premier flux de gaz réfrigérant à une pression P1 inférieure à P3 traversant les
3 échangeurs entrant dans ledit troisième échangeur à une température T3' inférieure
à T3, puis entrant à T2' inférieure à T2 dans ledit deuxième échangeur, puis entrant
à T1' inférieure à T1 dans ledit premier échangeur et sortant dudit premier échangeur
à une température T0' inférieure ou égale à T0, ledit premier flux de gaz réfrigérant
à P1 et T3' étant obtenu par détente dans au moins un premier détendeur d'une première
partie d'un deuxième flux de gaz réfrigérant comprimé à la pression P3 supérieure
à P2, ledit deuxième flux circulant en contact indirect avec et à co-courant dudit
flux de gaz naturel, en entrant dans ledit premier échangeur à T0 et ladite première
partie dudit deuxième flux sortant dudit deuxième échangeur sensiblement à T2, et
- un troisième flux à une pression P2 supérieure à P1 et inférieure à P3 circulant en
contact indirect avec et à co-courant dudit premier flux, traversant uniquement les
dits deuxième et premier échangeurs, entrant dans ledit deuxième échangeur sensiblement
à une température T2' et sortant dudit premier échangeur sensiblement à T0', ledit
troisième flux de gaz réfrigérant à P2 et T2 étant obtenu par détente dans un deuxième
détendeur d'une deuxième partie dudit deuxième flux de gaz réfrigérant sortant dudit
premier échangeur sensiblement à T1, le débit D2 de ladite deuxième partie de deuxième
flux étant de préférence supérieur au débit D1 de la première partie de deuxième flux,
- (c) ledit deuxième flux de gaz réfrigérant comprimé à la pression P3 étant obtenu
par compression par au moins deux compresseurs et refroidissement desdits premier
et troisième flux de gaz réfrigérant sortant du dit premier échangeur à P1 et respectivement
P2, un premier compresseur comprimant de P1 à P2 la totalité du dit premier flux de
gaz réfrigérant sortant dudit premier échangeur, et au moins un deuxième compresseur,
comprimant de P2 à au moins P'3, P'3 étant une pression inférieure ou égale à P3 et
supérieure à P2, d'une part ledit troisième flux de gaz réfrigérant sortant à P2 du
dit premier échangeur et d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant comprimé
à P2 sortant dudit premier compresseur, pour obtenir ledit deuxième flux de gaz réfrigérant
à P3 et T0 après refroidissement, ledit deuxième compresseur étant monté en série
avec ledit premier compresseur, caractérisé en ce que :
- les deux premier et deuxième compresseurs disposés en série sont couplés auxdits premier
et respectivement deuxième détendeurs consistant en des turbines de récupération d'énergie,
et
- au moins le dit premier compresseur est couplé à un premier moteur, et permet de moduler
et contrôler spécifiquement la valeur de pression P2 en apportant une puissance différentiée
audit premier compresseur par rapport à la puissance apportée aux autres compresseurs,
et
- au moins une turbine à gaz est couplée
- soit audit deuxième compresseur, celui-ci comprimant ledit deuxième flux de gaz réfrigérant
directement à P3,
- soit, à un troisième compresseur monté en série après le deuxième compresseur, le
dit troisième compresseur comprimant de P'3 à P3 ledit deuxième flux de gaz réfrigérant,
- ledit premier moteur apportant au moins 3% de la puissance totale apportée à l'ensemble
desdits compresseurs mis en œuvre, ladite turbine à gaz fournissant de 97 à 70% de
la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre.
[0033] Dans la présente description, on entend par « compresseur couplé à un détendeur/turbine
ou moteur » ou encore « compresseur actionné par un moteur » (ou vice versa un « détendeur/turbine
ou moteur couplé au compresseur ») que l'arbre de sortie de la turbine ou respectivement
du moteur entraine l'arbre d'entrée du compresseur, c'est-à-dire, transfère une énergie
mécanique à l'arbre du compresseur. Il s'agit donc d'un couplage mécanique du compresseur
au détendeur/turbine ou respectivement du compresseur au moteur.
[0034] Plus particulièrement, ledit moteur peut être soit un moteur thermique, soit de préférence
un moteur électrique, ou toute autre installation capable de fournir de l'énergie
mécanique au gaz réfrigérant ; et les compresseurs sont du type rotatif à turbine,
encore dénommé compresseur centrifuge.
[0035] De préférence, après l'étape (a) on dépressurise le gaz naturel liquéfié sortant
dudit troisième échangeur à T3, depuis la pression P0 à la pression atmosphérique
le cas échéant.
[0036] Le procédé selon l'invention est avantageux par rapport au procédé décrit dans
US 2011/0113825 en ce que tous les compresseurs sont montés en série sans nécessiter de contrôle
de débit avec des vannes de régulation de débit pour stabiliser le fonctionnement
de l'installation. En effet, dans le procédé selon l'invention, il n'y a pas de séparation
de flux dans la chaîne de compression. Il en résulte que la régulation de débit de
flux et/ou d'énergie au niveau des différents compresseurs est obtenue essentiellement
par la régulation de l'apport de puissance au niveau desdits premier et deuxième moteurs
et dite turbine à gaz. Il n'est pas indispensable de mettre en œuvre des vannes de
régulation au niveau desdits compresseurs et dite turbine du fait que lesdits premier
et deuxième détendeurs sont couplés auxdits premier et deuxième compresseurs montés
en série et ne sont donc pas couplés à des compresseurs montés en parallèles comme
dans
US 2011/0113825.
[0037] D'autre part, dans la présente invention, l'essentiel de la puissance apportée auxdits
compresseurs est injecté au niveau des deuxième et/ou troisième compresseurs comprimant
le flux de gaz réfrigérant à haute pression P'3/P3 et la récupération d'énergie au
niveau des premier et deuxième détendeurs est réinjectée au niveau des premier et
deuxième compresseurs, comprimant les gaz réfrigérants circulant à basse et moyenne
pression P1 et P2. En effet, la fraction de fluide traversant le compresseur C1 représente
une faible fraction du débit total (par exemple 10-15%) et l'énergie nécessaire est
du même ordre de grandeur que l'énergie récupérée par la turbine E1. Il est donc intéressant
de coupler les deux. De plus un ajout contrôlé de puissance en C1 permet d'améliorer
le rendement énergétique du système en pilotant P1 et P2 indépendamment l'une de l'autre.
[0038] D'autre part, la plus grande part de la puissance apportée aux compresseurs est injectée
dans les compresseurs fournissant la plus grande pression (P'3, P3), ce qui permet
d'augmenter la capacité de production du procédé, tout en améliorant son rendement
énergétique.
[0039] En outre, la mise en oeuvre desdits premier et deuxième compresseurs en série couplés
à desdits premier et deuxièmes détendeurs selon la présente invention permet aussi
d'améliorer la compacité de l'installation ce qui est particulièrement avantageux
pour la mise en œuvre d'un procédé à bord d'un support flottant où la place est limitée.
[0040] Le procédé selon l'invention en référence aux figures 2- 3 est avantageux par rapport
à celui de la figure 1 en ce que, tout d'abord, plutôt que de recycler après détente
une partie D2 du deuxième flux en sortie du premier échangeur pour rejoindre le premier
flux à l'entrée du deuxième échangeur, on recycle cette partie D2 du deuxième flux
à l'entrée du deuxième échangeur à une pression intermédiaire P2 supérieure à P1 dans
un troisième flux S3 indépendant et parallèle à S1, c'est à dire à co-courant de S1.
Et, du fait que l'essentiel de l'énergie est consommée pour la phase 2 du procédé
au sein dudit deuxième échangeur, ceci permet d'augmenter les transferts thermiques
et le rendement énergétique du procédé.
[0041] D'autre part, le procédé selon l'invention est avantageux par rapport à
WO 2005/071333 et le procédé décrit dans la revue GASTECH 2009 citée ci-dessus en ce qu'il permet
de faire varier de façon contrôlée ladite pression P2 de manière à ce que l'énergie
consommée pour la mise en œuvre du procédé (Ef) soit minimale. En effet, selon la
présente invention, on peut moduler et contrôler spécifiquement la valeur de la pression
P2 en apportant une puissance différentiée au niveau dudit premier compresseur grâce
audit premier moteur, permettant de moduler et contrôler la puissance apportée aux
différents compresseurs de manière différentiée et donc de faire varier la valeur
de P2.
[0042] Ainsi, selon une caractéristique originale de la présente invention, on fait varier
de façon contrôlée ladite pression P2 en apportant de la puissance de façon contrôlée
audit premier compresseur avec le dit premier moteur, de manière à ce que l'énergie
consommée pour la mise en œuvre du procédé (Ef) soit minimale, de préférence lorsque
la composition du gaz naturel à liquéfier varie.
[0043] Ce procédé est plus particulièrement avantageux car il permet ainsi, en modulant
et contrôlant spécifiquement la valeur de la pression P2 dudit troisième flux, de
modifier et optimiser le point de fonctionnement du procédé, à savoir minimiser l'énergie
consommée et donc augmenter le rendement notamment lorsque, comme cela arrive en cours
d'exploitation, la composition du gaz naturel à liquéfier varie.
[0044] Selon l'invention, ledit premier moteur apporte au moins 3%, de préférence de 3 à
30% de la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre,
la dite turbine à gaz fournissant de 97 à 70% de la puissance totale apportée.
[0045] Plus particulièrement encore, on observe que lorsque l'on augmente la puissance injectée
au niveau dudit premier moteur, la pression P1 reste sensiblement constante, la pression
P2 augmente et le rendement augmente, c'est à dire que la consommation en énergie
exprimée en kW x jour/t diminue, jusqu'à atteindre un minimum, puis en augmentant
encore la puissance apportée par ledit moteur, notamment au-delà de 30% de la puissance
totale, ladite consommation en énergie augmente à nouveau.
[0046] Une unité de liquéfaction conventionnelle est dimensionnée par rapport aux puissances
des turbines à gaz disponibles, les turbines de forte puissance étant couramment de
25MW, voire 30MW lorsqu'elles sont destinées à être installées sur un support flottant.
Les turbines à gaz fixes installées à terre peuvent atteindre des puissances maximales
de 90-100MW.
[0047] On cherche en général à augmenter la puissance de l'installation, et il est alors
possible d'installer en parallèle deux turbines à gaz identiques pour obtenir une
puissance double, mais on alors deux lignes de machines tournantes, ce qui augmente
les encombrements, les quantités de conduites et bien sûr les coûts.
[0048] En installant une seule turbine GT de n MW et en rajoutant de la puissance inférieure
à n MW au niveau d'un dit deuxième moteur M2, le fonctionnement du procédé est identique
en termes de rendement à celui utilisant deux turbines à gaz de n MW en parallèle.
[0049] Ainsi, l'ajout de puissance au niveau du deuxième moteur M2, de préférence grâce
à une motorisation électrique, donne plus de souplesse au fonctionnement et permet
ainsi un accroissement de puissance. En revanche le rendement de l'ensemble reste
inchangé.
[0050] Si par contre, on fournit la même puissance au niveau du premier moteur M1, la puissance
globale est toujours la même, mais dans ce cas le rendement de l'ensemble est amélioré,
ce qui représente un gain d'énergie consommée pour la même puissance globale, par
rapport à une injection de puissance au niveau du deuxième moteur M2.
[0051] Ainsi, en fonction de la production de gaz naturel, tant en quantité qu'en qualité,
en provenance des nappes souterraines, on utilisera avantageusement une turbine à
gaz GT, par exemple de 25MW, à plein régime en permanence que l'on complètera, voire
le cas échéant modulera, par :
- injection de puissance au niveau de la turbine GT ou du deuxième moteur M2 sans changer
le rendement global, et/ou
- injection de puissance au niveau du premier moteur M1 ce qui a pour effet d'améliorer
le rendement global, jusqu'à atteindre un optimum, c'est à dire un minimum de consommation
d'énergie.
[0052] Dans une première variante de réalisation du procédé, on met en œuvre deux compresseurs
montés en série, comprenant :
(i) ledit premier compresseur couplé audit premier détendeur, comprimant de P1 à P2
la totalité du dit premier flux de gaz réfrigérant sortant dudit premier échangeur,
et
(ii) ledit deuxième compresseur couplé audit deuxième détendeur, comprimant de P2
à au moins P'3, P'3 étant supérieure à P2 et inférieure ou égale à P3, d'une part
ledit troisième flux de gaz réfrigérant sortant à P2 du dit premier échangeur, et
d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant comprimé à P2 sortant dudit premier
compresseur, pour obtenir ledit deuxième flux de gaz réfrigérant à P3 et T0 après
refroidissement, et
iii) ledit premier compresseur est actionné par ledit premier moteur, ledit deuxième
compresseur étant actionné par au moins ladite turbine à gaz.
[0053] Cette première variante de réalisation est avantageuse en ce qu'elle permet en œuvre
une installation la plus compacte en termes d'encombrement à bord du support flottant.
[0054] Dans une deuxième variante de réalisation, on met en œuvre trois compresseurs montés
en série, comprenant :
- (i) ledit premier compresseur actionné par ledit premier moteur et couplé audit premier
détendeur, comprimant de P1 à P2 la totalité du dit premier flux de gaz réfrigérant
sortant dudit premier échangeur, et
- (ii) ledit deuxième compresseur actionné par un deuxième moteur et couplé audit deuxième
détendeur, comprimant de P2 à P'3, P'3 étant supérieur à P2 et inférieure à P3, d'une
part ledit troisième flux de gaz réfrigérant sortant à P2 du dit premier échangeur,
et d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant comprimé à P2 sortant dudit
premier compresseur, et
- (iii) ledit troisième compresseur actionné par ladite turbine à gaz pour fournir la
majeure partie de l'énergie et comprimer de P'3 à P3 la totalité des premier et troisième
flux de gaz réfrigérant comprimés par le deuxième compresseur, pour obtenir ledit
deuxième flux de gaz réfrigérant à P3 et T0 après refroidissement, et
- (iv) ledit premier moteur apporte au moins 3%, de préférence encore de 3 à 30% de
la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvres, la
turbine à gaz couplée au dit troisième compresseur, ainsi que ledit deuxième moteur
couplé au deuxième compresseur fournissant ensemble de 97 à 70% de la puissance totale
apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre.
[0055] Cette deuxième variante de réalisation est avantageuse en termes de rendement thermodynamique
et de capacité de production car on peut utiliser alors avantageusement comme turbine
à gaz une turbine de capacité maximale disponible sur le marché, c'est-à-dire 25-30MW
dans le cas de turbines destinées à être installées sur un support flottant, plus
un deuxième moteur électrique par exemple de 5 à 10 MW relié au deuxième compresseur,
la puissance globale des deuxième moteur et troisième moteur (turbine à gaz) étant
alors de 30 à 40MW, donc largement supérieure à celle des turbine à gaz les plus grosses
disponibles sur le marché et destinées à des supports flottants. Avantageusement,
le deuxième moteur peut être lui aussi une turbine à gaz, de préférence de puissance
identique à la turbine à gaz principale, ce qui permet alors d'atteindre une puissance
globale de 50 à 60MW.
[0056] Le procédé selon l'invention permet, en faisant varier la pression P2 par apport
d'énergie audit premier compresseur à l'aide dudit premier moteur, de mettre en œuvre
une énergie totale Ef minimale consommée dans le procédé inférieur à 21.5 kW x jour/t,
plus particulièrement de 18.5 à 20.5 kW x jour/t de gaz liquéfié produit.
[0057] D'une manière générale, on fonctionnera avec une turbine à gaz GT à plein régime,
que l'on complètera par un apport de puissance au niveau du premier moteur M1, ledit
apport étant limité à moins de 30% de la puissance globale de manière à optimiser
le rendement à la valeur minimale de 18.5 à 21.5 kW x jour/t, puis en cas de nécessité,
on augmentera la puissance globale par injection de puissance au niveau du deuxième
moteur M2, et concomitamment on réajustera la puissance injectée au niveau du premier
moteur M1, de manière à ce que ladite puissance soit toujours sensiblement égale à
moins de 30% de la puissance globale de manière à conserver le rendement de l'installation
à la valeur optimale de 18.5 à 21.5 kW x jour/t.
[0058] Ledit rendement optimal de 19.75 kW x jour/t pour une puissance du premier moteur
M1 représentant 24% de la puissance totale est valable pour un fluide réfrigérant
constitué de 100% d'azote. Dans le cas d'autres gaz tels que n éon ou hydrogène ou
de mélanges azote-néon ou azote-hydrogène, le rendement optimal ainsi que le pourcentage
de puissance varient de 18.5 à 21.5 kW x jour/t en fonction du gaz ou du mélange et
des pourcentages de néon ou d'hydrogène, mais les avantages détaillés précédemment
restent valables et même se cumulent.
[0059] Plus particulièrement, ledit gaz réfrigérant comprend de l'azote.
[0060] Dans une variante de réalisation, ledit gaz réfrigérant consiste en un gaz unique
choisi parmi l'azote, l'hydrogène et le néon.
[0061] De préférence, le néon est préféré au regard des risque d'explosion plus important
de l'hydrogène et du fait que l'hydrogène peut présenter une certaine propension à
percoler à travers les joints en élastomères et même à travers les parois métalliques
de faible épaisseur.
[0062] Selon d'autres caractéristiques particulières :
- la composition du gaz naturel à liquéfier est comprise dans les fourchettes suivantes
pour un total de 100% :
- Méthane de 80 à 100%,
- azote de 0 à 20 %
- éthane de 0 à 20%
- propane de 0 à 20 %, et
- butane de 0 à 20 % ; et
- les températures suivantes :
- T0 et T0' sont de 10 à 35 °C (température en AA), et
- T3 et T3' sont de -160 à -170°C (température en DD), et
- T2 et T2' sont de -100 à - 140°C (température en CC), et
- T1 et T1' sont de -30 à -70°C (température en CC) ;
[0063] Pour les pressions suivantes :
- P0 est de 0.5 à 5 MPa (5 à 50 bars), et
- P1 est de 0.5 à 5 MPa, et
- P2 est de 1 à 10 MPa (10 à 100bars), et
- P3 est de 5 à 20 MPa (50 à 200bars).
[0064] La présente invention fournit également une installation embarquée sur un navire
ou support flottant pour mettre en œuvre un procédé selon l'invention caractérisé
en ce qu'elle comprend :
- au moins 3 dits échangeurs de chaleur cryogéniques en série comprenant au moins :
- un premier conduit de circulation à contre-courant apte à faire circuler un premier
flux de gaz réfrigérant à l'état gazeux comprimés à P1 traversant à contre-courant
successivement les 3 troisième, deuxième et premier échangeurs,
- un deuxième conduit de circulation à co-courant apte à faire circuler un dit deuxième
flux de gaz réfrigérant à l'état gazeux comprimé à P3 traversant à co-courant uniquement
successivement les dits premier et deuxième échangeurs,
- un troisième conduit de circulation à contre-courant du dit gaz réfrigérant apte à
la circulation circuler un dit troisième flux de gaz réfrigérant à l'état gazeux comprimé
à P2 traversant à contre-courant uniquement successivement les dits deuxième et premier
échangeurs,
- un quatrième conduit apte à faire circuler ledit gaz naturel à liquéfier traversant
successivement les 3 premier, deuxième et troisième échangeurs,
- un premier détendeur entre la sortie dudit deuxième conduit et l'entrée dudit premier
conduit,
- un deuxième détendeur entre (i) une dérivation dudit deuxième conduit située entre
les dits premier et deuxième échangeur et (ii) l'entrée dudit troisième conduit, et
- un premier compresseur à la sortie dudit premier conduit couplé à une turbine constituant
ledit premier détendeur,
- un deuxième compresseur à la sortie du dit deuxième conduit couplé à une turbine constituant
ledit deuxième détendeur, ledit deuxième compresseur étant monté en série avec ledit
premier compresseur, notamment en sortie dudit premier compresseur, et
- un conduit de circulation de la totalité du gaz comprimé à P2 par le premier compresseur
vers le deuxième compresseur ainsi monté en série dudit premier compresseur, et
- au moins un premier moteur couplé audit premier compresseur, apte à apporter au moins
3%, de préférence 3 à 30% de la puissance totale apportée à l'ensemble desdits compresseurs
mis en œuvre, et
- une turbine à gaz couplée soit audit deuxième compresseur, celui-ci comprimant ledit
deuxième flux de gaz réfrigérant directement à P3, soit à un troisième compresseur
monté en série après le deuxième compresseur, ledit troisième compresseur comprimant
de P3' à P3 ledit deuxième flux de gaz réfrigérant; et
- ladite turbine à gaz fournissant de 97 à 70% de la puissance totale apportée à l'ensemble
des dits compresseurs mis en œuvre.
[0065] Plus particulièrement encore, une dite installation comprend seulement deux compresseurs
montés en série, comprenant :
- (i) ledit premier compresseur couplé audit premier détendeur, apte à comprimer de
P1 à P2 la totalité du dit premier flux de gaz réfrigérant sortant dudit premier échangeur,
et
- (ii) ledit deuxième compresseur couplé audit deuxième détendeur, apte à comprimer
de P2 à P3, d'une part ledit troisième flux de gaz réfrigérant sortant à P2 du dit
premier échangeur et d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant comprimé à
P2 sortant dudit premier compresseur, pour obtenir ledit deuxième flux de gaz réfrigérant
à P3 et T0 après refroidissement, et
- (iii) ledit premier moteur couplé au dit premier compresseur, et ladite turbine à
gaz couplée au dit deuxième compresseur, ledit premier moteur étant apte à apporter
au moins 3%, de préférence encore de 3 à 30% de la puissance totale apportée à l'ensemble
des dits compresseurs mis en oeuvre, et
- (iv) ladite turbine à gaz couplée audit deuxième compresseur étant apte à fournir
de 97 à 70% de la puissance totale apportée.
[0066] Plus particulièrement encore, une installation selon l'invention comprend :
seulement trois compresseurs montés en série comprenant :
- (i) ledit premier compresseur couplé audit premier détendeur et au dit premier moteur,
et
- (ii) ledit deuxième compresseur couplé audit deuxième détendeur et à un dit deuxième
moteur, et
- (iii) ledit troisième compresseur couplé à ladite turbine à gaz apte à fournir la
majeure partie de l'énergie et apte à comprimer à P3 la totalité des premier et troisième
flux de gaz réfrigérant comprimés par ledit deuxième compresseur, pour obtenir ledit
troisième flux de gaz réfrigérant à P3 et T0 après refroidissement, et
- (iv) ledit premier moteur étant apte à apporter au moins 3%, de préférence encore
de 3 à 30% de la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis
en œuvres, la turbine à gaz couplée au dit troisième compresseur, ainsi que ledit
deuxième moteur couplé au deuxième compresseur étant apte à fournir ensemble de 97
à 70% de la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en oeuvre.
[0067] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lumière de la description détaillée de différents modes de réalisation qui va suivre,
en référence aux figures suivantes.
- la figure 1 représente le diagramme d'un procédé standard de liquéfaction à double
boucle utilisant l'azote comme gaz réfrigérant,
- la figure 2 représente le diagramme d'un procédé de liquéfaction selon l'invention
à triple boucle utilisant l'azote ou un mélange comportant de l'azote comme gaz réfrigérant,
dans une version dite « équilibrée »,
- la figure 3 représente le diagramme d'un procédé de liquéfaction selon l'invention
à triple boucle utilisant l'azote ou un mélange comportant de l'azote comme gaz réfrigérant,
dans une version dite « compacte »,
- la figure 4 représente un diagramme de refroidissement et de liquéfaction d'un gaz
naturel dans le cadre d'un procédé de liquéfaction selon l'invention représentant
l'enthalpie du gaz naturel et du fluide réfrigérant (kJ/kg) en fonction de la température
de T0 à T3,
- les figures 5 et 5A représentent des diagrammes de l'énergie totale consommée (Ef)
en kW x jour par tonne de GNL produit (kW x jour/t) d'un procédé de liquéfaction selon
l'invention utilisant un mélange d'azote et de néon comme gaz réfrigérant, en fonction
de la pression P1 et des divers pourcentages en néon dudit mélange,
- les figures 5 et 5B représentent des diagrammes l'énergie totale consommée (Ef) kW
x jour/t de GNL produit d'un procédé de liquéfaction selon l'invention utilisant un
mélange d'azote et d'hydrogène comme gaz réfrigérant, en fonction de la pression P1
et des divers pourcentages en hydrogène dudit mélange,
- la figure 6A représente un diagramme de l'énergie totale consommée (Ef) en kW x jour/t
de GNL produit d'un procédé de liquéfaction selon l'invention utilisant un mélange
d'azote et de néon comme gaz réfrigérant en fonction de la pression P2 et divers pourcentages
en néon dudit mélange,
- la figure 6B représente des diagrammes de l'énergie totale consommée (Ef) en kW x
jour/t de GNL produit d'un procédé de liquéfaction selon l'invention utilisant un
mélange d'azote et d'hydrogène comme gaz réfrigérant, en fonction de la pression P2
et divers pourcentages en hydrogène dudit mélange,
- la figure 7 représente un diagramme de l'énergie totale consommée (Ef) en kW x jour/t
de GNL produit de GNL produit dans un procédé de liquéfaction de la technique antérieure
(60) et d'un procédé de liquéfaction selon l'invention, utilisant de l'azote comme
gaz réfrigérant selon le niveau de la pression P3,
- la figure 7A représente un diagramme de l'énergie totale consommée (Ef) en kW x jour/t
de GNL produit d'un procédé de liquéfaction selon l'invention utilisant un mélange
d'azote et de néon comme gaz réfrigérant en fonction de la pression P3 et divers pourcentages
en néon dudit mélange,
- la figure 7B représente un diagramme de l'énergie totale consommée (Ef) en kW x jour/t
de GNL produit d'un procédé de liquéfaction selon l'invention utilisant un mélange
d'azote et d'hydrogène comme gaz réfrigérant en fonction de la pression P3 et divers
pourcentages en hydrogène dudit mélange.
[0068] Sur la figure 1 on a représenté le PFD
(Process Flow Diagram), c'est à dire le diagramme des flux du procédé standard à double boucle sans changement
de phase utilisant de l'azote comme gaz réfrigérant. Le procédé comporte des compresseurs
C1, C2 et C3, des détendeurs E1 et E2, des refroidisseurs intermédiaires H1 et H2
ainsi que des échangeurs cryogéniques EC1, EC2 et EC3. Les échangeurs de chaleur sont
constitués, de manière connue, d'au moins deux circuits de fluides juxtaposés mais
ne communiquant pas entre eux au niveau desdits fluides, les fluides circulant dans
lesdits circuits échangeant de la chaleur tout au long du parcours au sein dudit échangeur
thermique. De nombreux types d'échangeurs thermiques ont été développés pour les diverses
industries et dans le cadre des échangeurs cryogéniques deux types prédominent de
manière connue : - d'une part les échangeurs bobinés, d'autre part les échangeurs
à plaque aluminium dites « brasées » appelés en anglais « cold box ».
[0069] Des échangeurs de ce type sont connus de l'homme de l'Art et commercialisés par les
sociétés LINDE (France) ou FIVE Cryogénie (France). Ainsi, tous les circuits d'un
échangeur cryogénique sont en contact thermique les uns avec les autres pour échanger
des calories, mais les fluides qui y circulent ne se mélangent pas. Chacun des circuits
est dimensionné pour présenter un minimum de pertes de charges au débit maximal de
fluide réfrigérant et une résistance suffisante pour résister à la pression dudit
fluide réfrigérant existant dans la boucle concernée.
[0070] De manière conventionnelle, un détendeur réalise une chute de pression d'un fluide
ou d'un gaz et est représenté par un trapèze symétrique, dont la petite base représente
l'entrée 10a (haute pression), et la grande base représente la sortie 10b (basse pression)
comme illustré sur la figure 1 en référence au détendeur E2, ledit détendeur pouvant
être une simple réduction du diamètre de la conduite, ou encore une vanne ajustable,
mais dans le cas du procédé de liquéfaction selon l'invention le détendeur est en
général une turbine destinée à récupérer de l'énergie mécanique lors de ladite détente,
pour que cette énergie ne soit pas perdue.
[0071] De la même manière, et de manière conventionnelle, un compresseur augmente la pression
d'un gaz et est représenté par un trapèze symétrique, dont la grande base représente
l'entrée 11a (basse pression), et la petite base représente la sortie 11b (haute pression)
comme illustré sur la figure 1 en référence au compresseur C2, ledit compresseur étant
en général une turbine ou un compresseur à pistons, ou encore un compresseur à spirale.
Selon l'invention, de préférence (figure 2 et 3) les compresseurs C1 et C2 sont reliés
mécaniquement à un moteur M1 et M2 qui peut être soit à un moteur thermique, soit
à un moteur électrique, ou toute autre installation capable de fournir de l'énergie
mécanique.
[0072] Le gaz naturel circule dans le circuit Sg et entre en AA dans le premier échangeur
cryogénique EC1 à une température T0, supérieure ou sensiblement égale à la température
ambiante, et T1=-50°C environ. Dans cet échangeur EC1, le gaz naturel se refroidit,
mais reste à l'état de gaz. Puis il passe en BB dans l'échangeur cryogénique EC2 dont
la température est comprise entre T1=-50°C environ et T2=-120°C environ.
[0073] Dans cet échangeur EC2, la totalité du gaz naturel se liquéfie en GNL à une température
de T2=-120°C environ, puis le GNL passe en CC dans l'échangeur cryogénique EC3. Dans
cet échangeur EC3, le GNL est refroidi jusqu'à la température de T3=-165°C ce qui
permet d'évacuer le GNL en partie basse en DD, puis de le dépressuriser en EE pour
enfin le stocker liquide à la pression atmosphérique ambiante, c'est à dire à une
pression absolue de 1 bar environ (soit environ 0.1MPa). Tout au long de ce parcours
du gaz naturel dans le circuit Sg dans les divers échangeurs, le gaz naturel se refroidit
en cédant des calories au gaz réfrigérant, lequel se réchauffe alors et doit subir
de manière permanente un cycle thermodynamique complet pour pouvoir extraire de manière
continue des calories au gaz naturel entrant en AA.
[0074] Ainsi, le parcours du gaz naturel est représenté sur la gauche du PFD, et ledit gaz
circule du haut vers le bas dans le circuit Sg, la température étant décroissante
du haut vers le bas, depuis une température T0 sensiblement ambiante en haut en AA,
jusqu'à une température T3 d'environ -165°C en bas en DD.
[0075] Sur la partie droite du PFD, on a représenté le cycle thermodynamique du gaz réfrigérant
à double boucle correspondant aux circuits S1 et S2. Pour la clarté des explications,
les niveaux de pression dans les principaux circuits sont représentés en trait fin
pour la basse pression (P1 dans le circuit S1), en trait moyen pour la pression intermédiaire
(P2), et en trait fort pour la haute pression (P3 dans le circuit S2).
[0076] Dans un schéma classique représenté sur la figure 1, les phases 1, 2 et 3 sont réalisées
par une boucle basse pression P1 à très basse température à l'entrée inférieure de
EC3.
[0077] L'installation est composé de :
- un moteur, en général une turbine à gaz GT qui actionne le compresseur C3 et fournit
l'intégralité de la puissance mécanique,
- de 3 compresseurs :
- C3 qui comprime l'intégralité du flux de réfrigérant,
- C2 qui est accouplé à la turbine E2 et qui comprime la portion D'2 du flux total D,
et
- C1 qui est accouplé à la turbine E1 et qui comprime la portion complémentaire D'1
du flux total D,
- de 2 turbines,
- E2 couplé en direct sur le compresseur C2, et qui détend la portion D2 du flux total
D, depuis la haute pression P3 jusqu'à la basse pression P1,
- E1 couplé en direct sur le compresseur C1, et qui détend la portion D1 du flux total
D, depuis la haute pression P3 jusqu'à la basse pression P1,
- d'un échangeur cryogénique en trois parties ou 3 échangeurs en série EC1, EC2 et EC3,
correspondant respectivement aux phase 1, phase 2 et phase 3 de la liquéfaction, comportant
trois circuits, respectivement SG (gaz naturel) et S1-S2 (gaz réfrigérant),
- de deux refroidisseurs au minimum, H1 et H2, situés respectivement en sortie du compresseur
principal C3 (H1) et sur la boucle haute pression (H2), avant l'entrée dans les échangeurs
cryogéniques.
[0078] Un refroidisseur H1, H2 peut être constitué d'un échangeur à eau, par exemple un
échangeur à eau de mer ou de rivière ou air froid du type ventilo convecteur ou tour
de refroidissement, telle que celles utilisées dans les centrales nucléaires.
[0079] Plus précisément sur la figure 1, on a représenté le schéma d'un procédé et installation
dans lesquels on liquéfie ledit gaz naturel à liquéfier en réalisant les étapes concomitantes
suivantes de :
- (a) circulation dudit gaz naturel à liquéfier circulant Sg à une pression P0 supérieure
ou égale à la pression atmosphérique (Patm), de préférence P0 étant supérieure à la
pression atmosphérique, dans 3 échangeurs de chaleur cryogéniques EC1,EC2, et EC3
disposés en série dont :
- un premier échangeur EC1 dans lequel ledit gaz naturel entrant à une température T0
est refroidi et sort BB à une température T1 inférieure à T0 à laquelle tous les composants
dudit gaz naturel sont encore à l'état gazeux, puis
- un deuxième échangeur EC2 dans lequel le gaz naturel est entièrement liquéfié et sort
en CC à une température T2 inférieure à T1, et
- un troisième échangeur EC3 dans lequel ledit gaz naturel liquéfié est refroidi de
T2 à T3, T3 étant inférieure à T2 et T3 étant inférieure ou égale à la température
de liquéfaction dudit gaz naturel à pression atmosphérique, et
- (b) circulation en circuit fermé à contre-courant d'un premier flux S1 de gaz réfrigérant
à l'état gazeux comprimé à une pression P1 inférieure à P3 en contact indirect avec
et à contre-courant du flux de gaz naturel Sg, ledit premier flux S1 à une pression
P1 traversant les 3 échangeurs EC3, EC2, et EC1 entrant en DD dans ledit troisième
échangeur EC3 à une température T3' inférieure à T3 puis sortant dudit troisième échangeur
et entrant dans ledit deuxième échangeur EC2 en CC à une température T2' inférieure
à T2, puis sortant du deuxième échangeur et entrant dans le premier échangeur EC1
en BB à une température T1' inférieure à T1 et sortant en AA dudit premier échangeur
EC1 à une température T0' inférieure ou égale à T0,
- ledit premier flux S1 de gaz réfrigérant à P1 et T3' étant obtenu par détente dans
un premier détendeur E1 d'une première partie D1 d'un deuxième flux S2 de gaz réfrigérant
comprimé à P3 supérieure à P1 circulant à co-courant dudit gaz naturel entrant en
AA dans ledit premier échangeur EC1 à T0 et sortant CC dudit deuxième échangeur EC2
sensiblement à T2, et
- une deuxième partie D2 dudit deuxième flux S2 de gaz réfrigérant comprimé P3 circulant
à co-courant dudit gaz naturel entrant en AA dans ledit premier échangeur EC1 à T0
et sortant dudit premier échangeur sensiblement à T1 est détendue dans un deuxième
détendeur E2 à ladite pression P1 et à une dite température T2', et est recyclée pour
rejoindre ledit premier flux à l'entrée en CC dudit deuxième échangeur, et
- (c) ledit deuxième flux S2 comprimé à P3 est obtenu par compression par trois compresseurs
C1, C2, et C3 suivi d'au moins deux refroidissements H1 et H2 dudit premier flux S1
de gaz réfrigérant recyclé sortant en AA du dit premier échangeur EC1, par un premier
compresseur C1 couplé audit premier détendeur E1, et
- (d) après l'étape (a) on dépressurise le gaz naturel liquéfié depuis la pression P0
à la pression atmosphérique.
[0080] Plus précisément, sur la figure 1, on met en œuvre 3 compresseurs dont 2 premier
et deuxième compresseurs disposés en parallèle comprenant :
- un troisième compresseur C3 actionné par un moteur de préférence une turbine à gaz
GT pour comprimer de P1 à P'3, P'3 étant compris entre P1 et P3, la totalité du premier flux de gaz réfrigérant
provenant de la sortie en AA dudit premier échangeur EC1, et
- un premier compresseur C1 couplé au premier détendeur E1 consistant en une turbine,
pour comprimer de P2 à P'3, une partie D1' dudit premier flux de gaz réfrigérant,
comprimé par le troisième compresseur C3, et
- un deuxième compresseur C2 couplé au deuxième détendeur E2 consistant en une turbine,
pour comprimer de P'3 à P3 une partie D2' dudit premier flux de gaz réfrigérant comprimé
par le troisième compresseur C3.
[0081] Dans la figure 1, C1 et C2 sont donc disposés en parallèle et opèrent entre la moyenne
pression P'3 et la haute pression P3 sur la totalité du flux en provenance de C3.
[0082] Le gaz réfrigérant en sortie haute en AA du circuit S1, au niveau de l'échangeur
EC1 a un débit D : il est à la basse pression P1 et à une température T'0 sensiblement
inférieure à T0 et à la température ambiante. Il est alors comprimé en C3 à la pression
P'3 puis passe à travers un refroidisseur H1. Le fluide de débit D est alors séparé
en deux partie de débits D1' et D2' qui alimentent respectivement les compresseurs
C1 (D1') et C2 (D2') opérant en parallèle. Les deux flux à la pression P3 sont ensuite
rassemblés puis refroidis sensiblement jusqu'à la température ambiante T0 en passant
dans le refroidisseur H2. Ce flux global D entre alors dans le haut de l'échangeur
cryogénique EC1 au niveau du circuit S2, puis à la sortie du premier niveau, en BB,
un large partie du flux de débit D2 (D2 supérieure à D1) est extraite et dirigée vers
la turbine E2 couplée au compresseur C2. Le reste du flux D1 traverse le deuxième
étage de l'échangeur cryogénique EC2, puis au niveau CC est dirigé vers la turbine
E1 couplée au compresseur C1.
[0083] A la sortie de la turbine E1 le gaz réfrigérant, à une température T3' inférieure
à T3=-165°C, est alors dirigé vers le bas de l'échangeur cryogénique EC3 dans le circuit
S1 et remonte à contre-courant du gaz à liquéfier circulant dans le circuit Sg, dont
il assure la phase finale 3 de la liquéfaction.
[0084] Le flux D2 de gaz réfrigérant en provenance de la turbine E2 est à une pression P1
et température T2 d'environ -120°C et est recombiné au sein du circuit S1 au flux
D1 en provenance de la turbine E1 au niveau de la sortie supérieure de l'échangeur
cryogénique EC3 en CC.
[0085] La séparation du deuxième flux S2 en deux parties de débits différents D1 et D2 en
sortie BB du premier échangeur, de préférence avec D2 supérieur à D1, est avantageuse
car l'essentiel de l'énergie consommée se produit dans la phase 2 au sein du deuxième
échangeur EC2. Ainsi seule une partie mineure de débit D1 traverse le troisième échangeur
EC3 où se produit la phase 3, tandis que le flux total D=D1+D2 du circuit S1 traverse
alors l'échangeur cryogénique EC2 pour assurer la phase 2 de la liquéfaction (température
de T1= -50°C à T2= -120°C).
[0086] Le même flux D du circuit S1 traverse enfin l'échangeur cryogénique EC1 pour assurer
la phase 1 du processus de liquéfaction (température de T1= -50°C à T0= température
ambiante). A la sortie supérieure de l'échangeur cryogénique EC1, le flux D du circuit
S1 est à la température T0' sensiblement inférieure à la température ambiante. Puis,
le flux D est de nouveau dirigé vers le compresseur C3 pour effectuer de manière continue
un nouveau cycle.
[0087] Dans cette configuration, les compresseurs C1 et C2 fonctionnent en parallèle et
doivent assurer le plus haut niveau de pression du cycle. Les deux compresseurs C1
et C2 traitent des débits de fluide réfrigérant différents, respectivement D1' et
D2', et sont accouplés directement aux turbines E1 et E2 lesquelles elles aussi traitent
des débits différents, respectivement D1 et D2.
[0088] On a la relation :
D1 + D2 = D = D'1 + D'2, avec D1 différent de D'1 et D2 différent de D'2. En pratique,
de préférence D1/D= 5 à 35%, de préférence de 10 à 25%.
[0089] Ainsi, dans ce type d'installation, l'intégralité de la puissance est injectée dans
le système au niveau du compresseur C3 (par la turbine à gaz GT), les transferts de
puissance au niveau des couples turbine compresseur E2-C2 et E1-C1 étant variables
en fonction des pressions dans les divers circuits (P1-P2-P3), des niveaux de température
à l'entrée des échangeurs cryogéniques, ainsi que des transferts thermiques au sein
de chacun de ces dits échangeurs cryogéniques.
[0090] Ainsi, une telle installation présente un point de fonctionnement qui s'auto-stabilise
à un niveau d'énergie de consommation donnée Ef exprimé en général en kW x jour/t
c'est à dire en kW-jour par tonne de GNL produit, ou encore en kWh par kg de GNL produit,
ledit point de fonctionnement pouvant le cas échéant être totalement instable. Il
est alors très difficile de piloter les pressions des boucles haute et basse indépendamment
l'une de l'autre. Cela peut se révéler nécessaire dans le cas de variations de composition
du gaz naturel à liquéfier. Il est possible de modifier les flux en contraignant localement
tout ou partie des flux D1-D'1-D2-D'1, par exemple en créant des pertes de charge
localisées, mais de telles dispositions conduisent à des pertes d'énergie, donc à
une baisse du rendement global de l'installation de liquéfaction.
[0091] Le diagramme de la figure 4 illustre la variation d'enthalpie H, exprimé en kJ/ kg
de GNL produit, dans un procédé de liquéfaction de gaz naturel. Ce diagramme de la
figure 4 est le résultat d'un calcul théorique relatif à un gaz naturel comportant
majoritairement du méthane (85%), le complément (15%) étant constitué d'azote, d'éthane
(C-2), de propane (C-3) et de butane (C-4).
[0092] On y a représenté :
- la phase 1 de refroidissement du gaz naturel entre les points AA et BB correspondant
à l'étage EC1 du PFD de la figure 1, correspondant à des températures comprises entre
la température ambiante T0 et T1= -50°C,
- la phase 2 de liquéfaction du gaz naturel entre les points BB et CC, correspondant
à l'étage EC2 du PFD de la figure 1, correspondant à des températures comprises entre
T1= -50°C et T2= -120°C,
- la phase 3 de refroidissement du GNL entre les points CC et DD, correspondant à l'étage
EC3 du PFD de la figure 1, correspondant à des températures comprises entre T2= -120°C
et T3= -165°C.
[0093] La courbe 50 comportant des triangles, illustre les variations de l'enthalpie H des
fluides circulant à co-courant dans les circuits Sg et S2 en fonction de la température
du gaz à liquéfier comportant le méthane/GNL pour un procédé virtuel idéal.
[0094] La courbe 51 correspond à la variation de l'enthalpie H du gaz réfrigérant circulant
dans le circuit S1 de la figure 1, donc représente l'énergie transférée aux circuits
Sg et S2 lors du procédé de liquéfaction.
[0095] La surface 52 comprise entre les deux courbes 50 et 51 représente la perte d'énergie
globale consommée Ef dans le procédé de liquéfaction : - on cherche donc à minimiser
cette surface de manière à obtenir le meilleur rendement. Dans les procédé à terre
utilisant des procédés à changement de phase du fluide réfrigérant, la courbe 51 n'est
plus rectiligne, mais se rapproche beaucoup plus de la courbe théorique 50, ce qui
implique moins de pertes, donc un rendement amélioré, mais le procédé à changement
de phase du fluide réfrigérant n'est pas adapté à la liquéfaction à bord d'un support
flottant en environnement confiné.
[0096] Les figures 2 et 3 illustrent le diagramme PFD du procédé amélioré selon l'invention,
dans lequel le cheminement du gaz naturel à liquéfier comprenant majoritairement du
méthane et de traces d'autres gaz, est identique à celui de la figure 1, et s'effectue
de la même manière au sein du circuit Sg, du haut (température T0 sensiblement ambiante)
vers le bas (état liquide à T3=-165°C), à travers trois échangeurs cryogéniques EC1,
EC2 et EC3.
[0097] Sur les figures 2 et 3, plutôt que de recycler après détente une partie D2 du deuxième
flux en sortie du premier échangeur pour rejoindre le premier flux à l'entrée basse
CC du deuxième échangeur comme dans la figure 1, on recycle cette partie D2 du deuxième
flux à l'entrée CC du deuxième échangeur à une pression intermédiaire P2 supérieure
à P1 dans un troisième circuit S3 indépendant de S1, S2, SG, et parallèle à S1, c'est
à dire à co-courant de S1.
[0098] Du fait que l'essentiel de l'énergie est consommée pour la phase 2 du procédé au
sein dudit deuxième échangeur, ceci permet d'augmenter encore les transferts thermiques
et le rendement énergétique global du procédé. Mais de façon plus importante, on permet
en outre de moduler et contrôler spécifiquement la valeur de la pression P2 en montant
en série les deux compresseurs C1 et C2 et en couplant C1 avec un moteur M1 permettant
de moduler et contrôler la puissance supplémentaire apportée à C1 déjà couplé à la
turbine E1, et donc de contrôler la valeur de la pression P2 comme décrit ci-après.
[0099] Plus précisément, sur les figures 2 et 3, on a représenté des procédé et installation
dans lesquelles on liquéfie ledit gaz naturel à liquéfier en réalisant les étapes
concomitantes suivantes de :
- (a) circulation dudit gaz naturel à liquéfier circulant Sg à une pression P0 supérieure
ou égale à la pression atmosphérique (Patm), P0 étant supérieure à la pression atmosphérique,
dans 3 échangeurs de chaleur cryogéniques EC1, EC2, et EC3 disposés en série dont
:
- un premier échangeur EC1 dans lequel ledit gaz naturel entrant à une température T0
est refroidit et sort en BB à une température T1 inférieure à T0, température T1 à
laquelle tous les composants du gaz naturel sont encore à l'état gazeux, puis
- un deuxième échangeur EC2 dans lequel le gaz naturel est entièrement liquéfié et sort
en CC à une température T2 inférieure à T1, et
- un troisième échangeur EC3 dans lequel ledit gaz naturel liquéfié est refroidit de
T2 à T3, T3 étant inférieure à T2 et T3 étant inférieure à la température de liquéfaction
dudit gaz naturel à pression atmosphérique, et
- (b) circulation à circuit fermé de deux flux S1 et S3 de gaz réfrigérant à l'état
gazeux dénommés respectivement premier et troisième flux, respectivement à des pressions
différentes P1 (S1) et P2 (S2), traversant deux dits échangeurs en contact indirect
avec et à contre-courant du flux de gaz naturel Sg, comprenant :
- un premier flux de gaz réfrigérant S1 à une pression P1 inférieure à P3 traversant
les 3 échangeurs EC1, EC2 et EC3 entrant en DD dans ledit troisième échangeur EC3
à une température T3' inférieure à T3 puis sortant dudit troisième échangeur et entrant
dans ledit deuxième échangeur EC2 en CC à une température T2' inférieure à T2, puis
sortant du deuxième échangeur et entrant dans le premier échangeur EC1 en BB à une
température T1' inférieure à T1 et sortant en AA dudit premier échangeur à une température
T0' inférieure à T0, ledit premier flux de gaz réfrigérant à P1 et T3' étant obtenu
par détente dans un premier détendeur E1 d'une partie D1 d'un deuxième flux S2 de
gaz réfrigérant comprimé à la pression P3 supérieure à P2, ledit deuxième flux S2
circulant en contact indirect avec et à co-courant dudit flux gaz naturel Sg en entrant
en AA dans ledit premier échangeur EC1 sensiblement à T0 et sortant en CC dudit deuxième
échangeur EC) sensiblement à la température T2, et
- un troisième flux S3 à une pression P2 supérieure à P1 et inférieure à P3 circulant
en contact indirect avec et à co-courant dudit premier flux, traversant uniquement
les dits deuxième et premier échangeurs EC2 et EC1, entrant en CC dans ledit deuxième
échangeur sensiblement à une température T2' inférieure à T2 et sortant en AA dudit
premier échangeur EC sensiblement à une température T0', ledit troisième flux S3 de
gaz réfrigérant à P2 et T2 étant obtenu par détente dans un deuxième détendeur E2
d'une partie D2 dudit deuxième flux S2 de gaz réfrigérant sortant dudit premier échangeur
sensiblement à T1,
- (c) ledit deuxième flux de gaz réfrigérant S2 comprimé à la pression P3 étant obtenu
par compression desdits premier et troisième flux de gaz réfrigérant sortant en AA
du dit premier échangeur EC1 à P1 et respectivement P2, par deux premier et deuxième
compresseurs, respectivement C1 et C2 disposés en série et couplés respectivement
auxdits premier et deuxième détendeurs E1 et E2 consistant en des turbines, et
- (d) après l'étape (a) on dépressurise le gaz naturel liquéfié sortant en DD dudit
troisième échangeur à T3, depuis la pression P0 à la pression atmosphérique le cas
échéant.
[0100] Plus précisément, sur la figure 2, on met en œuvre :
- (1) trois compresseurs C1, C2 et C3 montés en série, comprenant :
- (i) un premier compresseur C1 couplé audit premier détendeur E1, comprimant de P1
à P2 la totalité du dit premier flux de gaz réfrigérant sortant en AA dudit premier
échangeur EC1, et
- (ii) un deuxième compresseur C2 couplé audit deuxième détendeur E2, comprimant de
P2 à P'3, P'3 étant supérieure à P2 et inférieure ou égal à P3, d'une part ledit troisième
flux S3 de gaz réfrigérant sortant à P2 du dit premier échangeur EC1, et d'autre part
ledit premier flux de gaz réfrigérant comprimé à P2 sortant dudit premier compresseur
C1, et
- (iii) un troisième compresseur C3 actionné par une turbine à gaz GT pour fournir la
majeure partie de l'énergie et comprimer de P'3 à P3 la totalité des premier et troisième
flux de gaz réfrigérant comprimés par le deuxième compresseur C2, pour obtenir ledit
deuxième flux de gaz réfrigérant à P3 et T0 après refroidissement (H1, H2), et
- (2) ledit premier compresseur C1 est couplé à un premier moteur M1, permettant de
faire varier de façon contrôlée la pression P2 en apportant de la puissance de façon
contrôlée audit premier compresseur C1, ledit premier moteur M1 apportant au moins
3%, de préférence encore de 3 à 30% de la puissance totale apportée à l'ensemble des
dits compresseurs mis en œuvre C1, C2 et C3, la turbine à gaz GT couplée au dit troisième
compresseur C3, ainsi que le deuxième moteur M2 couplé au deuxième compresseur C2
fournissant ensemble de 97 à 70% de la puissance totale apportée à l'ensemble des
dits compresseurs mis en œuvre C1, C2 et C3.
[0101] L'installation de la figure 2 est donc composé de :
- une pluralité de moteurs, en général une turbine à gaz GT qui actionne le compresseur
C3 et des moteurs M1-M2, par exemple soit électriques soit thermiques, tels des turbines
à gaz, connectés respectivement aux compresseurs C1-C2,
- 3 compresseurs :
- C3 qui comprime l'intégralité du flux de gaz réfrigérant D,
- C2 qui est accouplé au moteur M2 et à la turbine E2, et qui comprime l'intégralité
du flux de gaz réfrigérant D,
- C1 qui est accouplé au moteur M1 et à la turbine E1, et qui comprime la portion D1
de premier flux de gaz réfrigérant,
- 2 détendeurs, par exemple des turbines,
- E2 couplé au compresseur C2 et au moteur M2,
- E1 couplé au compresseur C1 et au moteur M1,
- d'un échangeur cryogénique en trois parties ou 3 échangeurs en série EC1, EC2 et EC3,
correspondant respectivement aux phases 1, 2 et 3 de la liquéfaction et comportant
quatre circuits, respectivement SG (gaz naturel et S1-S2-S3 (gaz réfrigérant),
- de deux refroidisseurs, H1 et H2, situés respectivement en sortie du compresseur principal
C3 (H2) avant l'entrée dans le circuit S2 des échangeurs cryogéniques, et sur la boucle
haute pression (H1).
[0102] Les compresseurs C1 et C2 sont montés en série.
- C1 opère entre la basse pression P1 et la moyenne pression P2, sur la portion D1 du
flux de gaz réfrigérant en provenance de la turbine E1 circulant dans le circuit S1,
du bas vers le haut, à travers chacun des trois échangeurs cryogéniques EC3-EC2-EC1.
- C2 opère entre la moyenne pression P2 et la haute pression intermédiaire P'3 sur l'intégralité
du flux D, composé de la portion D1 de flux en provenance du compresseur C1 et de
la portion D2 du flux de gaz réfrigérant en provenance de la turbine E2 circulant
dans le circuit S3, du bas vers le haut, à travers chacun des deux échangeurs cryogéniques
EC2-EC1.
[0103] L'intégralité du flux de gaz réfrigérant D sortant du compresseur C2 est refroidie
dans un refroidisseur H1 avant de rentrer à la pression P'3 dans le compresseur C3,
ce dernier étant connecté à un moteur (GT), en général une turbine à gaz. Ladite turbine
à gaz ainsi que le moteur (M2) fournissent ensemble au gaz réfrigérant de 70 à 97%
de la puissance globale Q, le reliquat de puissance étant fourni au système au niveau
du moteur M1, à savoir de 30 à 3% de la puissance globale Q.
[0104] En sortie du compresseur C3, l'intégralité du flux de gaz réfrigérant D est à la
haute pression P3. Le flux est alors refroidi dans un refroidisseur H2 avant de circuler
dans le circuit S2, du haut vers le bas, à travers chacun des deux échangeurs cryogéniques
EC1-EC2.
[0105] La portion D2 de flux de gaz réfrigérant est prélevée en BB à la sortie de l'échangeur
cryogénique EC1 et dirigé vers l'entrée de la turbine E2, le complément, c'est à dire
la portion D1 de flux de gaz réfrigérant étant prélevée en CC à la sortie de l'échangeur
cryogénique EC2 et dirigé vers l'entrée de la turbine E1.
[0106] Au sein du compresseur C3, on installe entre deux étages de compression un refroidisseur
H2 fonctionnant à la pression P'3, ledit refroidisseur H2 traitant l'intégralité du
flux D.
[0107] Dans ce procédé selon l'invention, on a les relations :
D1 + D2 = D et de préférence D1/D2=1/3 à 1/20, de préférence de 1/4 à 1/10.
[0108] Le principal avantage du dispositif selon l'invention de la figure 2 réside dans
la possibilité d'optimiser le rendement global des installations et de modifier à
loisir les points de fonctionnement des diverses boucles correspondant aux circuits
S1-S2-S3, c'est-à-dire de minimiser l'énergie consommée en augmentant ou diminuant
la puissance injectée au niveau de l'un des compresseurs C1-C2-C3, ou en faisant varier
la répartition de la puissance globale Q injectée dans le système. Ces ajustements
de puissance injectées au niveau des divers compresseurs C1-C2-C3 ont pour effet de
modifier les débits dans les diverses boucles, donc de modifier les pressions P1,
P2 & P3 ainsi que les débits massiques D, D1 et D2 dans les divers circuits S1-S2-S3,
ce qui donne une grande souplesse dans l'optimisation du point de fonctionnement de
l'installation et donc une grande facilité et une grande rapidité lors de réajustements
du procédé suite à des fluctuations dans la composition du gaz naturel à liquéfier
en provenance des réservoirs souterrains. Ces variations peuvent être importantes
durant la vie du champ de production de gaz, qui peut s'étendre sur 20 à 30 ans, voire
plus.
[0109] Ainsi, dans le diagramme de la figure 4 relatif à un gaz naturel comportant 85% de
méthane, le complément étant constitué d'azote, d'éthane (C-2), de propane (C-3) et
de butane (C-4), la courbe 50 comportant des triangles, illustre les variations de
l'enthalpie H des fluides circulant dans les circuits Sg et S2 de la figure 2 en fonction
de la température du gaz naturel/GNL pour un processus virtuel idéal.
[0110] La courbe 53 correspond à la variation de l'enthalpie H du fluide réfrigérant circulant
dans les circuits S1 et S3 de la figure 2, donc représente l'énergie transférée lors
du processus de liquéfaction aux circuits Sg et S2 de la figure 2.
[0111] La surface 52 comprise entre les deux courbes 50 et 53 représente la perte d'énergie
globale dans le processus de liquéfaction en référence à la figure 2 : - on cherche
donc à minimiser cette surface de manière à obtenir le meilleur rendement.
[0112] Lors des variations dans le temps de la qualité du gaz naturel fourni par le champ
de gaz, donc de sa composition, le point bas 54 de la courbe 50 correspondant à P0
et T2 de fin de liquéfaction du GNL, peut varier de quelques %. Dans le processus
conventionnel de la figure 1, le point correspondant 55 du circuit de gaz réfrigérant
reste sensiblement fixe, et la surface 52, donc le rendement de l'installation ne
peut pas être optimisé.
[0113] Par contre, dans le dispositif selon l'invention selon la figure 2, en jouant sur
la répartition de l'énergie mécanique et en particulier sur l'énergie injectée en
GT, en M1 et M2, et plus particulièrement en M1, on peut faire varier avantageusement
la position du point 56, que l'on sait ainsi déplacer de manière optimale dans la
direction du point 54, ce qui permet de réduire au minimum la surface de l'aire 52
comprise entre les courbes 50 et 53, et de ce fait d'optimiser en temps réel le rendement
de l'installation de liquéfaction, en fonction de la composition du gaz naturel.
[0114] La figure 3 représente le diagramme PFD d'une version de l'invention présentant une
compacité améliorée par rapport aux procédé et installation de la figure 2, dans laquelle
le compresseur C2 est intégré sur la même ligne d'arbre que le compresseur C3 et est
actionné par la turbine à gaz GT représentant un apport d'énergie mécanique de 85
à 95% de l'énergie totale Q. Dans cette configuration, la turbine d'expansion E2 se
trouve alors connectée d'une part au compresseur C2 et d'autre part à la turbine à
gaz GT.
[0115] Dans cette version de la figure 3 présentant une plus grande compacité que la version
décrite en référence à la figure 2, on dispose toutefois de moins de latitude pour
ajuster les points de fonctionnement des diverses boucles, car les ajustements de
puissance ne peuvent alors se faire qu'au niveau des moteurs GT relié à C3 et M1 relié
à C1. Ainsi, cette version compacte se justifie avantageusement en cas de surface
disponible très limitée, et de plus on n'a que deux lignes d'arbres de machines tournante
et deux compresseurs, alors que dans la version en référence à la figure 2, on doit
installer trois lignes d'arbres de machines tournante et trois compresseurs, ce qui
représente un surcoût non négligeable, mais apporte un plus grande flexibilité dans
le réglage fin des diverses boucle de pression, ainsi qu'un meilleur rendement final,
donc une meilleure rentabilité des installation sur le long terme, pendant toute la
durée de vie des installation qui dépasse 20 à 30 ans, voire plus.
[0116] Sur les figures 5 à 9 discutées ci-après, on a reproduit les résultats des essais
dans lesquelles on fait varier les valeurs de P1, P2 et P3 pour minimiser l'énergie
totale consommée Ef en kW x jour/t en fonction de la variation de la composition du
gaz réfrigérant.
[0117] Sur les figures 5-5A-5B, on a représenté le diagramme du rendement énergétique, plus
précisément de Ef exprimé en kW x jour/t, en fonction de la pression P1, et en fonction
des diverses variantes de l'invention. En fait, cette pression P1 est constante pour
une composition de gaz réfrigérant donnée, ce qui explique que tous les points d'une
même courbe sont sur une droite parallèle aux ordonnées. Cette pression P1 correspond
à la température T3' la plus basse du dispositif, c'est à dire à la température à
l'entrée basse de l'échangeur cryogénique EC3. Cette pression P1 correspond sensiblement
au point de rosée du gaz réfrigérant à une température T3' sensiblement inférieure
à T3=-165°C, c'est à dire la température à laquelle le GNL restera liquide sous une
pression correspondant à la pression atmosphérique, soit sensiblement 0.1MPa absolue,
c'est à dire sensiblement une atmosphère.
[0118] Sur les figures 5, 5A et 5B, on observe qu'en mélangeant l'azote à du néon ou de
l'hydrogène, jusqu'à une proportion molaire de 50%, on peut augmenter la pression
P1, ce qui s'accompagne d'une diminution de l'énergie optimale consommée au point
de fonctionnement stabilisé, donc d'un meilleur rendement énergétique du procédé de
liquéfaction.
[0119] D'autre part, sur le diagramme 5A relatif à un mélange azote-néon, le point de fonctionnement
dans le cas du procédé conventionnel de la figure 1 avec de l'azote pur se situe en
60. La courbe 70 (portion de gauche) représente la variation du rendement énergétique
en fonction de la puissance injectée dans le procédé au niveau du moteur M1 en référence
aux figures 2 et 3. Le point supérieur W0=0 de la courbe 70 correspond à un moteur
M1 non alimenté, donc fournissant une puissance nulle. Le point W1 correspond à une
puissance W1>0 fournie par ledit moteur M1. De même les points successifs de la courbe
correspondent à des puissances croissantes fournies au système au niveau du moteur
M1, à savoir W4>W3>W2>W1>W0=0.
[0120] Les points W0 à W4 correspondent à des puissances injectées au niveau du moteur M1
:
W0 = puissance nulle,
W1 = 7% de la puissance globale,
W2 = 15% de la puissance globale,
W3 = 24% de la puissance globale,
W4 = 33% de la puissance globale.
[0121] De manière similaire sur le diagramme de la figure 6A, on a représenté le rendement
énergétique en fonction de la pression P2, et en fonction des diverses variantes de
l'invention. La courbe 90 représente le procédé selon la figure 2 utilisant un gaz
réfrigérant composé à 100% d'azote. Comme dans la figure 5A, le point supérieur W0=0
de la courbe 90 correspond à un moteur non alimenté, donc fournissant une puissance
nulle. Le point W1 correspond à une puissance W1>0 fournie par ledit moteur M1. De
même les points suivants de la courbe correspondent à des puissances croissantes fournies
au système au niveau du moteur M1, telles que W4>W3>W2>W1>W0=0 : - lesdites puissances
W1 à W4 étant identiques dans les figures 5A et 6A.
[0122] Ainsi, sur cette même figure 6A, on observe que lorsque l'on augmente la puissance
W injectée au niveau de M1, la pression P1 reste constante, mais la pression P2 augmente
et le rendement augmente, c'est à dire que la consommation en énergie exprimée en
kW x jour/t diminue, jusqu'à atteindre un minimum 90a, ici sensiblement confondu avec
le point W3, puis ladite consommation en énergie augmente à nouveau vers W4. Ce minimum
90a correspond au point bas 70a de la courbe 70 de la figure 5A, pour une consommation
en énergie minimale d'environ 19.75 kW x jour/t, une pression P1 d'environ 9 bars
et d'une pression P2 d'environ 28 bars. En comparaison, le point de fonctionnement
W0 sans apport d'énergie au niveau du moteur M1 correspond, pour un procédé à l'azote
pur, à une consommation en énergie d'environ 21.25 kWxd/t, à une même pression P1
d'environ 9 bars et une pression P2 d'environ 11 bars : le rendement énergétique est
donc amélioré de 7.06%.
[0123] De manière similaire sur le diagramme de la figure 7A, on a représenté le rendement
énergétique en fonction de la pression P3, et en fonction des diverses variantes de
l'invention, notamment dans le cas d'un mélange azote néon. Les points W0-W1-W2-W3-W4
correspondent aux mêmes niveaux de puissance injectés au niveau du moteur M1 que décrits
précédemment en référence aux figures 5A - 6A. P3 représente ainsi la pression maximale
du système au niveau du circuit S3 : elle croit proportionnellement à la puissance
injectée, ainsi qu'au pourcentage de néon dans le mélange de gaz réfrigérant.
[0124] Ainsi, une augmentation de la proportion de puissance injectée W au niveau du moteur
M1 des figures 2 - 3 par rapport à la puissance totale injectée:
- n'a pas d'influence sur la pression P1,
- augmente la pression P2,
- augmente la pression maximale P3,
- diminue la consommation en énergie Ef jusqu'à une valeur minimale, pour une proportion
de puissance W donnée, puis cette consommation en énergie croît à nouveau au-delà
de cette dite proportion de puissance W donnée.
[0125] De la même manière, l'utilisation d'un mélange azote-néon conduit à une amélioration
des performances énergétiques telle que représenté sur les figures 5A et 6A, tant
dans les procédés conventionnels décrits en référence à la figures 1 que dans les
procédés décrits en référence aux figures 2 - 3.
[0126] Ainsi, en considérant un mélange comportant 20% de néon, la pression P1 est d'environ
12.5 bars et la courbe 71 de la figure 5A représente les variations de la consommation
en énergie pour les mêmes puissances croissantes fournies au système au niveau du
moteur M3 (W4>W3>W2>W1>W0=0).
[0127] Pour ce même pourcentage en néon de 20%, sur la courbe 91 de la figure 6A, on a représenté
les variations de la consommation en énergie pour les mêmes puissances croissantes
fournies au système au niveau du moteur M1 (W4>W3>W2>W1>W0=0), en fonction de la pression
P2. On observe ainsi que lorsque l'on augmente la puissance W injectée au niveau de
M1, le rendement augmente, c'est à dire que la consommation en énergie exprimée en
kWxd/t diminue, jusqu'à atteindre un minimum 91a, situé entre les points W2 et W3
de ladite courbe 91, puis ladite consommation en énergie augmente à nouveau vers W4.
Ce minimum correspond au point bas 71a de la courbe 71 de la figure 5A, pour une consommation
en énergie minimale d'environ 19.4 kWxd/t, une pression P1 d'environ 12.5 bars et
d'une pression P2 d'environ 33 bars. En comparaison, le point de fonctionnement W0
de la même courbe 91 correspondant à un mélange à 20%, de néon, sans apport d'énergie
au niveau du moteur M1 correspond, à une consommation en énergie d'environ 20.45 kW
x jour/t, à une même pression P1 d'environ 12.5 bars et une pression P2 d'environ
17 bars, ce qui illustre l'amélioration du rendement énergétique lorsque l'on combine
l'augmentation du pourcentage de néon et l'augmentation de la puissance injectée au
niveau du moteur M1.
[0128] Les mêmes effets sont observés pour l'hydrogène sur les figures 5B et 6B.
[0129] Sur les figures 5 à 7, on a représenté des diagrammes de performances d'un procédé
conventionnel et du procédé selon l'invention, de liquéfaction d'un gaz naturel constitué
de 85% de méthane, et 15% desdits autres constituant.
[0130] Dans le diagramme de la figure 7A, la pression maximale P3 est représentée en abscisses
et l'énergie par unité de masse de gaz est en ordonnée. L'énergie est représentée
en kW x jour/tonne de gaz naturel (1 kW x jour/t = 0.024 kWh/kg). Ainsi, pour un gaz
réfrigérant constitué de 100% d'azote, le point de fonctionnement du processus conventionnel
en référence à la figure 1 est situé en 60 sur cette figure 7A. Par contre, dans le
procédé selon l'invention en référence aux figures 2 et 3, pour diverses compositions
de mélange azote-néon, en injectant de la puissance au niveau du moteur M1, on peut
faire varier le rendement de l'installation selon la courbe 70 (20% de néon) et autres
courbes (40 - 50% de néon). Ainsi, d'un point de fonctionnement à 45-50 bars selon
le procédé conventionnel, correspondant à une consommation en énergie d'environ 21.3
kW x d/t, on peut augmenter le rendement thermodynamique en augmentant la pression
maximale. Ainsi, comme représenté sur ce même diagramme, pour un gaz réfrigérant constitué
de 100% d'azote pur, en injectant une partie de la puissance au niveau du moteur M1,
et en opérant à une pression d'environ 68 bars, la consommation en énergie chute à
environ 19.75 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement de 7.28%.
[0131] De manière générale, en opérant à plus forte pression, pour un débit massique donné,
les débits volumiques sont réduits au prorata de l'augmentation de ladite pression
: - les conduites sont de plus faible diamètre, mais leur résistance mécanique, donc
leur épaisseur, leur poids et leur coût sont augmentés d'autant : - par contre, l'emprise
au sol s'en trouve réduite d'autant, ce qui est très intéressant dans le cas d'installations
en environnement confiné tel que sur un support flottant ancré en mer, ou encore sur
un méthanier dans le cas d'unité de reliquéfaction de boil-off. De la même manière,
les compresseurs et les turbines opérant à plus forte pression sont beaucoup plus
compacts. En ce qui concerne les échangeurs cryogéniques, l'augmentation de la pression
améliore aussi les transferts thermiques, mais les surfaces d'échange thermique ne
sont pas réduites dans la même proportion que dans le cas des conduites et des compresseurs
et des turbines. En revanche, leur poids augmente de manière importante car ils doivent
résister à cet accroissement de pression.
[0132] Ainsi, globalement, le procédé selon l'invention des figures 2-3 conduit à des installations
présentant une compacité plus grande et à une amélioration importante du rendement
énergétique lorsque le gaz réfrigérant est de l'azote pur, ledit rendement énergétique
étant encore amélioré quand le gaz réfrigérant est un mélange d'azote et, soit de
néon, soit d'hydrogène.
[0133] Sur la figure 7A, on a représenté un diagramme de performances d'un procédé conventionnel
en référence à la figure 1, et du procédé selon l'invention des figures 2-3 utilisant
comme gaz réfrigérant un mélange d'azote et de néon, dans lequel la pression maximale
P3 est représentée en abscisses et l'énergie par unité de masse de gaz est en ordonnée.
L'énergie est représentée en KW x jour par tonne de gaz naturel (kW x d/t).
[0134] Ainsi, pour une composition donnée de gaz, le point de fonctionnement du processus
conventionnel en référence à la figure 1 est situé en 60 sur cette figure 7A. Dans
le procédé selon l'invention en référence aux figures 2 et 3, utilisant un gaz réfrigérant
composé de 100% d'azote, en injectant de la puissance au niveau du moteur M1, on peut
faire varier le rendement de l'installation selon la courbe 61 avec un point de fonctionnement
optimum 62 à environ 68 bars, correspondant à une consommation en énergie d'environ
19.75 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement de 7.28% par rapport au point
de fonctionnement 60 du procédé conventionnel.
[0135] En utilisant comme gaz réfrigérant un mélange de 80% d'azote et de 20% de néon, on
peut augmenter la pression, comme représenté sur la courbe 70, sans que le mélange
de gaz n'atteigne son point de rosée, jusqu'à une valeur optimale 70a d'environ 88
bars et pour une consommation en énergie minimale d'environ 19.4 kWxd/t, ce qui représente
un gain de rendement thermodynamique de 1.77% par rapport au point de fonctionnement
62 du procédé selon l'invention avec un gaz réfrigérant composé de 100% d'azote et
un gain de rendement thermodynamique de 8.92% par rapport au point de fonctionnement
60 du procédé conventionnel.
[0136] En utilisant comme gaz réfrigérant un mélange de 60% d'azote et de 40% de néon, on
peut augmenter la pression, comme représenté sur la courbe 71, sans que le mélange
de gaz n'atteigne son point de rosée, jusqu'à une valeur optimale 71a d'environ 118
bars et pour une consommation en énergie minimale d'environ 19.15 kWxd/t, ce qui représente
un gain de rendement thermodynamique de 3.04% par rapport au point de fonctionnement
62 du procédé selon l'invention avec un gaz réfrigérant composé de 100% d'azote et
un gain de rendement thermodynamique de 10.09% par rapport au point de fonctionnement
60 du procédé conventionnel.
[0137] En utilisant comme gaz réfrigérant un mélange de 50% d'azote et de 50% de néon, on
peut augmenter la pression, comme représenté sur la courbe 72, sans que le mélange
de gaz n'atteigne son point de rosée, jusqu'à une valeur optimale 72a d'environ 145
bars et pour une consommation en énergie minimale d'environ 18.8 kWxd/t, ce qui représente
un gain de rendement thermodynamique de 4.81% par rapport au point de fonctionnement
62 du procédé selon l'invention avec un gaz réfrigérant composé de 100% d'azote et
un gain de rendement thermodynamique de 11.74% par rapport au point de fonctionnement
60 du procédé conventionnel.
[0138] De la même manière, comme représenté sur le diagramme de la figure 7B on utilise
avantageusement comme gaz réfrigérant un mélange d'azote et d'hydrogène.
[0139] Ainsi, en utilisant comme gaz réfrigérant un mélange de 80% d'azote et de 20% d'hydrogène,
on peut augmenter la pression, comme représenté sur la courbe 80, sans que le mélange
de gaz n'atteigne son point de rosée, jusqu'à une valeur optimale 80a d'environ 94
bars et pour une consommation en énergie minimale d'environ 19.2 kWxd/t, ce qui représente
un gain de rendement thermodynamique de 2.78% par rapport au point de fonctionnement
62 du procédé selon l'invention des figures 2-3 avec un gaz réfrigérant composé de
100% d'azote, et un gain de rendement thermodynamique de 9.86% par rapport au point
de fonctionnement 60 du procédé conventionnel de la figure 1.
[0140] En utilisant comme gaz réfrigérant un mélange de 60% d'azote et de 40% d'hydrogène,
on peut augmenter la pression, comme représenté sur la courbe 81, sans que le mélange
de gaz n'atteigne son point de rosée, jusqu'à une valeur optimale 81a d'environ 140
bars et pour une consommation en énergie minimale d'environ 18.8 kWxd/t, ce qui représente
un gain de rendement thermodynamique de 4.81% par rapport au point de fonctionnement
62 du procédé selon l'invention des figures 2-3 avec un gaz réfrigérant composé de
100% d'azote et un gain de rendement thermodynamique de 11.74% par rapport au point
de fonctionnement 60 du procédé conventionnel de la figure 1.
[0141] En utilisant comme gaz réfrigérant un mélange de 50% d'azote et de 50% d'hydrogène,
on peut augmenter la pression, comme représenté sur la courbe 82, sans que le mélange
de gaz n'atteigne son point de rosée, jusqu'à une valeur optimale 82a d'environ 186
bars et pour une consommation en énergie minimale d'environ 18.7 kWxd/t, ce qui représente
un gain de rendement thermodynamique de 5.32% par rapport au point de fonctionnement
62 du procédé selon l'invention des figures 2-3 avec un gaz réfrigérant composé de
100% d'azote et un gain de rendement thermodynamique de 12.21% par rapport au point
de fonctionnement 60 du procédé conventionnel de la figure 1.
[0142] Ainsi, un pourcentage croissant de gaz complémentaire, soit de l'hydrogène, soit
du néon, rajouté à de l'azote pour constituer un gaz réfrigérant, améliore de manière
radicale de rendement thermodynamique du procédé, tout en autorisant un fonctionnement
à plus haute pression, ce qui implique des équipements plus compacts, ce qui est très
avantageux dès lors que l'on ne dispose que de surfaces très réduites, ce qui est
le cas sur un support flottant ancré en mer, ou à bord d'un méthanier, dans le cas
d'unités de reliquéfaction.
[0143] Avantageusement, le procédé selon l'invention utilise soit un mélange d'azote et
de néon, soit d'azote et d'hydrogène, et malgré son rendement légèrement inférieur,
on privilégiera l'utilisation du mélange d'azote et de néon, car le néon est un gaz
inerte, alors que l'hydrogène est combustible et reste dangereux et délicat à opérer,
surtout à haute pression dans des installations confinées à bord d'un support flottant.
De plus l'hydrogène est un gaz qui percole très facilement à travers des joints élastomériques
et même dans certains cas à travers les métaux, surtout à très haute pression, et
de ce fait le procédé selon l'invention basé sur l'utilisation d'un mélange azote-hydrogène
ne constitue pas la version préférée de l'invention : la version préférée de l'invention
reste l'utilisation comme gaz réfrigérant d'un mélange d'azote et de néon dans les
dispositifs décrits en référence aux diverses figures.
[0144] De la même manière, on améliore le rendement des procédés conventionnels utilisant
comme gaz réfrigérant de l'azote, en considérant un mélange binaire azote-néon ou
azote-hydrogène, ce qui, par contre, ne fait pas objet de la présente invention.
[0145] Ainsi, comme représenté sur le diagramme de la figure 7A, la courbe 75 représente
la variation du rendement d'un procédé conventionnel selon la figure 1, ou de ses
variantes, en fonction du pourcentage de gaz néon dans le gaz réfrigérant. Pour un
pourcentage de 20% de néon, le point de fonctionnement se situe en 70b, ce qui correspond
à une pression maximale P3 de 63 bars environ et une consommation en énergie d'environ
20.45 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement thermodynamique de 3.76% par
rapport au point de fonctionnement 60 du même procédé conventionnel avec un gaz réfrigérant
composé de 100% d'azote.
[0146] Pour un pourcentage de 40% de néon, le point de fonctionnement se situe en 71b, ce
qui correspond à une pression maximale P3 de 90 bars environ et une consommation en
énergie d'environ 19.70 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement thermodynamique
de 7.29% par rapport au point de fonctionnement 60 du même procédé conventionnel avec
un gaz réfrigérant composé de 100% d'azote.
[0147] Pour un pourcentage de 50% de néon, le point de fonctionnement se situe en 72b, ce
qui correspond à une pression maximale P3 de 120 bars environ et une consommation
en énergie d'environ 19.35 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement thermodynamique
de 8.94% par rapport au point de fonctionnement 60 du même procédé conventionnel avec
un gaz réfrigérant composé de 100% d'azote.
[0148] De la même manière avec un mélange azote-hydrogène comportant 20% d'hydrogène, comme
représenté sur la figure 7B, le point de fonctionnement se situe en 80b, ce qui correspond
à une pression maximale P3 de 68 bars environ et une consommation en énergie d'environ
20.2 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement thermodynamique de 4.94% par rapport
au point de fonctionnement 60 du même procédé conventionnel avec un gaz réfrigérant
composé de 100% d'azote.
[0149] Pour un pourcentage de 40% d'hydrogène, le point de fonctionnement se situe en 81b,
ce qui correspond à une pression maximale P3 de 108 bars environ et une consommation
en énergie d'environ 19.8 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement thermodynamique
de 6.82% par rapport au point de fonctionnement 60 du même procédé conventionnel avec
un gaz réfrigérant composé de 100% d'azote.
[0150] Pour un pourcentage de 50% d'hydrogène, le point de fonctionnement se situe en 82b,
ce qui correspond à une pression maximale P3 de 150 bars environ et une consommation
en énergie d'environ 19 kWxd/t, ce qui représente un gain de rendement thermodynamique
de 10.59% par rapport au point de fonctionnement 60 du même procédé conventionnel
avec un gaz réfrigérant composé de 100% d'azote.
[0151] A titre d'exemple, une unité de liquéfaction conventionnelle est dimensionnée par
rapport aux puissances des turbines à gaz disponibles, les turbines de forte puissance
étant couramment de 25MW.
[0152] On cherche en général à augmenter la puissance de l'installation, et il est alors
possible d'installer en parallèle deux turbines à gaz (GT1 et GT2) identiques pour
obtenir 30MW (2x15MW), voire 40MW (2x20MW), mais on alors deux lignes de machines
tournantes, ce qui augmente les encombrements, les quantités de conduites et bien
sûr les coûts.
[0153] En installant une seule turbine GT de 25MW en C3 comme sur la figures 2 et en rajoutant
de la puissance au niveau du deuxième moteur M2, par exemple 5MW, pour obtenir un
total de 30MW, ou 15MW pour obtenir un total de 40MW, le fonctionnement du procédé
en référence à la figure 2 est identique en termes de rendement à celui utilisant
deux turbines à gaz (GT1 et GT2) en parallèle.
[0154] Ainsi, en considérant une turbine à gaz GT de 25MW, l'ajout de 5MW de puissance au
niveau du moteur (M2), de préférence grâce à une motorisation électrique, donne plus
de souplesse au fonctionnement et permet ainsi un accroissement de puissance de 20%.
Par contre, le rendement de l'ensemble reste inchangé, sensiblement à 21.25 kW x jour/t
de LNG produit comme représenté sur le diagramme de la figure 7 au niveau du point
60.
[0155] Si par contre, on fournit la même puissance de 5MW au niveau du premier moteur M1,
la puissance globale est toujours de 30MW, mais dans ce cas le rendement de l'ensemble
est amélioré et atteint sensiblement la valeur de 19.8 kW x jour/t de LNG produit,
ce qui représente un gain de 6.59% pour la même puissance globale de 30MW, par rapport
à une injection de puissance de 5MW au niveau du deuxième moteur M2, comme détaillé
précédemment. Ledit apport de puissance de 5MW au niveau du premier moteur M1 représente
alors 16.6% de la puissance globale et ledit rendement (19.8 kW x jour/t) correspond
sensiblement au point W2 du diagramme de la figure 7.
[0156] De la même manière sur la figure 3, en installant une seule turbine GT de 25MW en
C2 comme sur la figure 3 et en rajoutant de la puissance au niveau de la turbine GT,
par exemple 5MW pour obtenir un total de 30MW, ou 10MW pour obtenir un total de 40MW,
le fonctionnement du procédé en référence à la figure 2 est identique en termes de
rendement à celui utilisant deux turbines à gaz (GT1 et GT2) en parallèle.
[0157] Ainsi, en considérant une turbine à gaz GT de 25MW, l'ajout de 5MW de puissance au
niveau de la turbine GT, donne plus de souplesse au fonctionnement et permet ainsi
un accroissement de puissance de 20%. Par contre, le rendement de l'ensemble reste
inchangé, sensiblement à 21.25 kW x jour/t de LNG produit comme représenté sur le
diagramme de la figure 7 au niveau du point 60.
[0158] Si par contre, on fournit la même puissance de 5MW au niveau du premier moteur M1,
la puissance globale est toujours de 30MW, mais dans ce cas le rendement de l'ensemble
est amélioré et atteint sensiblement la valeur de 19.8 kW x jour/t de LNG produit,
ce qui représente un gain de 6.59% pour la même puissance globale de 30MW, par rapport
à une injection de puissance de 5MW au niveau du deuxième moteur M2, comme détaillé
précédemment. Ledit apport de puissance de 5MW au niveau du premier moteur M1 représente
alors 16.6% de la puissance globale et ledit rendement (19.8 kW x jour/t) correspond
sensiblement au point W2 du diagramme de la figure 7.
[0159] Ainsi, en fonction de la production de gaz naturel, tant en quantité qu'en qualité,
en provenance des nappes souterraines, on utilisera avantageusement une turbine à
gaz GT, par exemple de 25MW, à plein régime en permanence,
- que l'on complètera par injection de puissance au niveau de la turbine GT (fig. 3)
ou du deuxième moteur M2 (fig.2) sans changer le rendement global (point WO de la
figure 7), et
- que l'on complétera, voire le cas échéant modulera, par injection de puissance au
niveau du premier moteur M1 ce qui a pour effet d'améliorer le rendement global selon
la courbe 61 de la même figure 7, jusqu'à atteindre un optimum, c'est à dire un minimum
de consommation d'énergie de 19.75 kW x jour/t correspondant sensiblement au point
W3 de ladite courbe 61 : - l'énergie injectée au niveau dudit premier moteur M1 représentant
alors dans ce cas sensiblement 24% de l'énergie totale.
[0160] D'une manière générale, on fonctionnera avec une turbine à gaz GT à plein régime,
que l'on complètera par un apport de puissance au niveau du premier moteur M1, ledit
apport étant limité à environ 24% de la puissance globale de manière à optimiser le
rendement à la valeur minimale de 19.75 kW x jour/t, puis en cas de nécessité, on
augmentera la puissance globale par injection de puissance au niveau du deuxième moteur
M2, et concomitamment on réajustera la puissance injectée au niveau du premier moteur
M1, de manière à ce que ladite puissance soit toujours sensiblement égale à environ
24% de la puissance globale de manière à conserver le rendement de l'installation
à la valeur optimale de 19.75 kW x jour/t.
[0161] Ledit rendement optimal de 19.75 kW x jour/t pour une puissance du premier moteur
M1 représentant 24% de la puissance totale est valable pour un fluide réfrigérant
constitué de 100% d'azote. Dans le cas de mélanges azote-néon ou azote-hydrogène,
le rendement optimal ainsi que le pourcentage de puissance varient en fonction des
mélanges et des pourcentages de néon ou d'hydrogène, mais les avantages détaillés
précédemment restent valables et même se cumulent.
1. Procédé de liquéfaction d'un gaz naturel comprenant majoritairement du méthane, de
préférence, au moins 85% de méthane, les autres composants comprenant essentiellement
de l'azote et des alcanes en C-2 à C-4, dans lequel on liquéfie ledit gaz naturel
à liquéfier pas circulation dudit gaz naturel à une pression P0 supérieure ou égale
à la pression atmosphérique (Patm), de préférence P0 étant supérieure à la pression
atmosphérique, dans au moins un échangeur de chaleur cryogénique (EC1, EC2, EC3) par
circulation en circuit fermé à contre-courant en contact indirect avec au moins un
flux de gaz réfrigérant restant à l'état gazeux comprimé à une pression P1 entrant
dans ledit échangeur cryogénique à une température T3' inférieure à T3, T3 étant la
température de liquéfaction du dit gaz naturel liquéfié en sortie dudit échangeurs
cryogénique, T3 étant inférieure ou égale à la température de liquéfaction du dit
gaz naturel liquéfié à la pression atmosphérique, dans lequel on liquéfie ledit gaz
naturel à liquéfier en réalisant les étapes concomitantes suivantes de :
(a) circulation dudit gaz naturel à liquéfier circulant (Sg) à une pression P0 supérieure
ou égale à la pression atmosphérique (Patm), de préférence P0 étant supérieure à la
pression atmosphérique, dans au moins trois échangeurs de chaleur cryogéniques (EC1,
EC2, EC3) disposés en série dont :
- un premier échangeur (EC1) dans lequel ledit gaz naturel entrant à une température
T0 est refroidit et sort (BB) à une température T1 inférieure à T0, puis
- un deuxième échangeur (EC2) dans lequel le gaz naturel est entièrement liquéfié
et sort (CC) à une température T2 inférieure à T1 et supérieure à T3, et
- un troisième échangeur (EC3) dans lequel ledit gaz naturel liquéfié est refroidit
de T2 à T3, et
(b) circulation à circuit fermé d'au moins deux flux (S1, S3) de gaz réfrigérant à
l'état gazeux dénommés premier et troisième flux respectivement à des pressions différentes
P1 et P2, traversant au moins deux dits échangeurs en contact indirect avec et à contre-courant
du flux de gaz naturel (Sg), comprenant :
- ledit premier flux de gaz réfrigérant (S1) à une pression P1 inférieure à P3 traversant
les trois échangeurs (EC1, EC2, EC3) entrant (DD) dans ledit troisième échangeur (EC3)
à une température T3' inférieure à T3, puis entrant (CC) à une température T2' inférieure
à T2 dans ledit deuxième échangeur (EC2), puis entrant (BB) à une température T1'
inférieure à T1 dans ledit premier échangeur (EC1) et sortant (AA) dudit premier échangeur
à une température T0' inférieure ou égale à T0, ledit premier flux de gaz réfrigérant
à P1 et T3' étant obtenu par détente dans au moins un premier détendeur (E1) d'une
première partie (D1) d'un deuxième flux (S2) de gaz réfrigérant comprimé à la pression
P3 supérieure à P2, ledit deuxième flux (S2) circulant en contact indirect avec et
à co-courant dudit flux gaz naturel (Sg) en entrant (AA) dans ledit premier échangeur
(EC1) à T0 et ladite première partie (D1) du deuxième flux (S2) sortant (CC) dudit
deuxième échangeur (EC2) sensiblement à T2, et
- ledit troisième flux (S3) à une pression P2 supérieure à P1 et inférieure à P3 circulant
en contact indirect avec et à co-courant dudit premier flux, traversant uniquement
les dits deuxième et premier échangeurs (EC2, EC1), entrant (CC) dans ledit deuxième
échangeur à une température T2' inférieure à T2 et sortant (AA) dudit premier échangeur
(EC1) à T0' inférieur ou égale à T0, ledit troisième flux (S3) de gaz réfrigérant
à P2 et T2 étant obtenu par détente dans un deuxième détendeur (E2) d'une deuxième
partie (D2) dudit deuxième flux (S2) de gaz réfrigérant sortant dudit premier échangeur
sensiblement à T1, le débit D2 de ladite deuxième partie de deuxième flux étant de
préférence supérieur au débit D1 de la première partie de deuxième flux
(c) ledit deuxième flux de gaz réfrigérant (S2) comprimé à la pression P3 étant obtenu
par compression par au moins deux compresseur (C1, C2, C3) et refroidissement (H1,
H2) desdits premier et troisième flux (S1, S3) de gaz réfrigérant sortant (AA) du
dit premier échangeur (EC1) à P1 et respectivement P2, un premier compresseur comprimant
de P1 à P2 la totalité dudit premier flux de gaz réfrigérant sortant (AA) dudit premier
échangeur (EC1), et au moins du deuxième compresseur (C2), comprimant de P2 à au moins
P'3, P'3 étant une pression inférieure ou égale à P3 et supérieure à P2, d'une part
ledit troisième flux (S3) de gaz réfrigérant sortant à P2 dudit premier échangeur
(EC1) et d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant comprimé à P2 sortant
dudit premier compresseur, pour obtenir ledit deuxième flux de gaz réfrigérant à P3
et T0 après refroidissement (H1, H2),
procédé dans lequel :
- les deux premier et deuxième compresseurs (C1, C2) disposés en série sont couplés
respectivement audits premier et deuxième détendeurs (E1, E2) consistant en des turbines
de récupération d'énergie, et
- au moins le dit premier compresseur (C1) est couplé à un premier moteur (M1),
ledit procédé étant
caractérisé en ce que :
- ledit premier moteur permet de moduler et contrôler spécifiquement la valeur de
la pression P2 en apportant une puissance différentiée audit premier compresseur par
rapport à la puissance apportée aux autres compresseurs, et
- une turbine à gaz (GT) est couplée soit audit deuxième compresseur, celui-ci comprimant
ledit deuxième flux de gaz réfrigérant directement à P3, soit à un troisième compresseur
(C3) monté en série après le deuxième compresseur (C2), le dit troisième compresseur
comprimant de P'3 à P3 ledit deuxième flux de gaz réfrigérant,
- ledit premier moteur (M1) apportant au moins 3%, de préférence de 3 à 30% de la
puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre (C1, C2),
la dite turbine à gaz (GT) fournissant de 97 à 70% de la puissance totale apportée
à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre (C1, C2, C3).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on fait varier de façon contrôlée ladite pression P2 en apportant de la puissance
de façon contrôlée audit premier compresseur avec le dit premier moteur, de manière
à ce que l'énergie consommée pour la mise en œuvre du procédé (Ef) soit minimale.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'on augmente la pression P2 en augmentant la puissance injectée au premier compresseur
avec le premier moteur, la pression P1 restant sensiblement constante.
4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que l'on fait varier de façon contrôlée ladite pression P2 en apportant de la puissance
de façon contrôlée audit premier compresseur avec le dit premier moteur lorsque la
composition du gaz naturel à liquéfier varie.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce qu'on met en œuvre deux compresseurs (C1, C2) montés en série, comprenant :
(i) ledit premier compresseur couplé audit premier détendeur (E1), comprimant de P1
à P2 la totalité du dit premier flux de gaz réfrigérant sortant (AA) dudit premier
échangeur (EC1), et
(ii) ledit deuxième compresseur (C2) couplé audit deuxième détenteur (E2), comprimant
de P2 à P3, d'une part ledit troisième flux (S3) de gaz réfrigérant sortant à P2 du
dit premier échangeur (EC1) et d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant
comprimé à P2 sortant dudit premier compresseur, pour obtenir ledit deuxième flux
de gaz réfrigérant (S2) à P3 et T0 après refroidissement (H1, H2), et
(iii) ledit premier compresseur (C1) est actionné par ledit premier moteur (M1), ledit
deuxième compresseur (C2) étant actionné par au moins ladite turbine à gaz (GT).
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce qu'on met en œuvre trois compresseurs (C1, C2, C3) montés en série, comprenant :
(i) ledit premier compresseur (C1) actionné par ledit premier moteur (M1) et couplé
audit premier détendeur (E1), comprimant de P1 à P2 la totalité du dit premier flux
de gaz réfrigérant sortant (AA) dudit premier échangeur (EC1), et
(ii) ledit deuxième compresseur (C2) actionné par un dit deuxième moteur (M2) et couplé
audit deuxième détendeur (E2), comprimant de P2 à P'3, P'3 étant supérieur à P2 et
inférieur à P3, d'une part ledit troisième flux (S3) de gaz réfrigérant sortant à
P2 su dit premier échangeur (EC1), et d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant
comprimé à P2 sortant dudit premier compresseur C1, et
(iii) ledit troisième compresseur (C3) actionné par ladite turbine à gaz (GT) pour
fournir la majeure partie de l'énergie et comprimer à P3 la totalité des premier et
troisième flux de gaz réfrigérant à P3 et T0 après refroidissement (H1, H2), et
(iv) ledit premier moteur (M1) apporte au moins 3%, de préférence de 3 à 30% de la
puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre (C1, C2,
C3), la dite turbine à gaz (GT) couplée au dit troisième compresseur (C3), ainsi que
le dit deuxième moteur (M2) couplé au deuxième compresseur (C2) fournissant ensemble
de 97 à 70% de la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis
en œuvre (C1, C2, C3).
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit gaz réfrigérant comprend de l'azote.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7,
caractérisé en ce que la composition du gaz à liquéfier est comprise dans les fourchettes suivantes pour
un total de 100% :
- Méthane de 80 à 100%,
- azote de 0 à 20%,
- éthane de 0 à 20%,
- propane de 0 à 20%, et
- butane de 0 à 20%.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce que :
- T0 et T0' sont de 10 à 35°C, et
- T3 et T3' sont de -160 à -170°C, et
- T2 et T2' sont de -100 à 140°C, et
- T1 et T1' sont de -30 à -70°C.
10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9,
caractérisé en ce que :
- P0 est de 0.5 à 5 MPa, et
- P1 est de 0.5 à 5 MPa, et
- P2 est de 1 à 10 MPa, et
- P3 est de 5 à 20 MPa.
11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'on fait varier P2 jusqu'à ce que l'énergie totale Ef minimale consommée dans le procédé
est inférieur à 21.5 kW x jour/t de gaz liquéfié produit, de préférence de 18.5 à
20.5 kW x jour/t.
12. Procédé selon les revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il est mis en œuvre à bord d'un support flottant.
13. Procédé selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'il utilise un mélange binaire azote-néon ou azote-hydrogène.
14. Installation embarqué sur un support flottant pour mettre en œuvre un procédé selon
l'une des revendications 1 à 13, l'installation comprend :
- au moins trois dits échangeurs de chaleur cryogéniques (EC1, EC2, EC3) en série
comprenant au moins :
- un premier conduit de circulation à contre-courant apte à faire circuler un premier
flux (S1) de gaz réfrigérant à l'état gazeux comprimés à P1 traversant à contre-courant
successivement les 3 troisième, deuxième et premier échangeurs (EC3, EC2, EC1),
- un deuxième conduit de circulation à co-courant apte à faire circuler un dit deuxième
flux (S2) de gaz réfrigérant à l'état gazeux comprimé à P3 traversant à co-courant
uniquement successivement les dits premier et deuxième échangeurs (EC1, EC2),
- un troisième conduit de circulation à contre-courant du dit gaz réfrigérant apte
à la circulation circuler un dit troisième flux (S3) de gaz réfrigérant à l'état gazeux
comprimé à P2 traversant à contre-courant uniquement successivement les dits deuxième
et premier échangeurs (EC2, EC1),
- un quatrième conduit (Sg) apte à faire circuler ledit gaz naturel à liquéfier traversant
successivement les trois premier, deuxième et troisième échangeurs (EC1, EC2, EC3),
- un premier détendeur (E1) entre la sortie dudit deuxième conduit et l'entrée dudit
premier conduit,
- un deuxième détendeur (E2) entre (i) une dérivation (BB) dudit deuxième conduit
située entre les dits premier et deuxième échangeur et (ii) l'entrée (CC) dudit troisième
conduit, et
- un premier compresseur (C1) à la sortie dudit premier conduit, couplé à une turbine
consistant ledit premier détendeur,
- un deuxième compresseur (C2) à la sortie du dit troisième conduit, couplé à une
turbine consistant ledit deuxième détendeur, et ledit deuxième compresseur étant monté
en série avec ledit premier compresseur, et
- un conduit de circulation de la totalité du gaz comprimé à P2 par le premier compresseur
(C1) vers le deuxième compresseur (C2) ainsi monté en série dudit premier compresseur,
et
- au moins un premier moteur (M1) couplé audit premier compresseur (C1), caractérisé en ce que ledit premier moteur est apte à apporter au moins 3%, de préférence de 3 à 30%, de
la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre (C1,
C2, C3), ledit premier moteur permettant de moduler et contrôler spécifiquement la
valeur de la pression P2 en apportant une puissance différentiée audit premier compresseur
par rapport à la puissance apportée aux autres compresseurs, et
- une turbine à gaz (GT) couplée soit audit deuxième compresseur, celui-ci comprimant
ledit deuxième flux de gaz réfrigérant directement à P3, soit à un troisième compresseur
(C3) monté en série après le deuxième compresseur (C2), le dit troisième compresseur
comprimant de P'3 à P3 ledit deuxième flux de gaz réfrigérant, la dite turbine à gaz
étant apte à apporter de 97 à 70% de la puissance totale apportée à l'ensemble des
dits compresseurs mis en œuvre (C1, C2, C3).
15. Installation selon la revendication 14 ,
caractérisé en ce qu'elle comprend seulement deux compresseurs (C1, C2) montés en série, comprenant :
(i) ledit premier compresseur (C1) couplé audit premier détendeur (E1), apte à comprimer
de P1 à P2 la totalité du dit premier flux de gaz réfrigérant sortant (AA) dudit premier
échangeur (EC1), et
(ii) ledit deuxième compresseur (C2) couplé audit deuxième détendeur (E2), apte à
comprimer de P2 à au moins P'3, P'3 étant une pression supérieure à P2 et inférieure
ou égale à P3, d'une part ledit troisième flux (S3) de gaz réfrigérant sortant à P2
du dit premier échangeur (EC1) et d'autre part ledit premier flux de gaz réfrigérant
comprimé à P2 sortant dudit premier compresseur, pour obtenir ledit deuxième flux
de gaz réfrigérant à P3 et T0 après refroidissement (H1, H2), et
(iii) ledit premier moteur (M1) couplé au dit premier compresseur (C1), et au moins
ladite turbine à gaz (GT) couplé audit deuxième compresseur (C2), ledit premier moteur
étant apte à apporter au moins 3%, de préférence encore de 3 à 30% de la puissance
totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis en œuvre (C1, C2), et
(iv) ladite turbine à gaz (GT) couplé audit deuxième compresseur étant apte à fournir
de 97 à 70% de la puissance totale apportée.
16. Installation selon la revendication 14,
caractérisé en ce qu'elle comprend seulement trois compresseurs (C1, C2, C3) montés en série comprenant
:
(i) ledit premier compresseur (C1) couplé audit premier détendeur (E1) et au dit premier
moteur (M1), et
(ii) ledit deuxième compresseur (C2) couplé audit deuxième détendeur (E2) et à un
deuxième moteur (M2), et
(iii) ledit troisième compresseur (C2) couplé à ladite turbine à gaz (GT) apte à fournir
la majeure partie de l'énergie et apte à comprimer à P3 la totalité des premier et
troisième flux de gaz réfrigérant comprimés par le deuxième compresseur (C2), pour
obtenir ledit deuxième flux de gaz réfrigérant à P2 et T0 après refroidissement (H1,
H2), et
(iv) le dit premier moteur (M1) étant apte à apporter au moins 3%, de préférence encore
de 3 à 30% de la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis
en œuvre (C1, C2, C3), et
(v) la turbine à gaz (GT) couplée au dit troisième compresseur (C3), ainsi que ledit
deuxième moteur (M2) couplé au deuxième compresseur (C2) étant apte à fournir ensemble
de 97 à 70% de la puissance totale apportée à l'ensemble des dits compresseurs mis
en œuvre (C1, C2, C3).
1. Verfahren zum Verflüssigen von Erdgas, das überwiegend Methan, bevorzugt wenigstens
85% Methan, enthält, wobei die anderen Komponenten im Wesentlichen Stickstoff und
C2-C4 Alkane enthalten, wobei das zu verflüssigende Erdgas verflüssigt wird, indem
das Erdgas bei einem Druck P0 größer als oder gleich Atmosphärendruck (Patm), wobei
P0 bevorzugt größer als Atmosphärendruck ist, in zumindest einem kryogenen Wärmetauscher
(EC1, EC2, EC3) durch einen geschlossenen Gegenstromkreislauf in indirektem Kontakt
mit zumindest einer Kühlgasströmung zirkuliert wird, die im gasförmigen Zustand bleibt,
komprimiert auf einen Druck P1, eintretend in den kryogenen Tauscher bei einer Temperatur
T3' niedriger als T3, wobei T3 die Verflüssigungstemperatur des verflüssigten Erdgases
am Auslass des kryogenen Tauschers ist, wobei T3 niedriger als oder gleich der Verflüssigungstemperatur
des bei Atmosphärendruck verflüssigten Erdgases ist, wobei das zu verflüssigende Erdgas
durch Ausführung der folgenden gleitenden Schritte durchgeführt wird:
(a) Zirkulieren des zu verflüssigenden Erdgases, das bei einem Druck P0 größer oder
gleich Atmosphärendruck (Patm), wobei P0 bevorzugt größer als Atmosphärendruck ist,
in zumindest drei kryogenen Wärmetauschern (EC1, EC2, EC3) zirkuliert (Sg), welche
in Serie angeordnet sind, enthaltend:
- einen ersten Tauscher (EC1), in dem das bei einer Temperatur T0 eintretende Erdgas
gekühlt wird und den es bei einer Temperatur T1 niedriger als T0 verlässt (BB), dann
- einen zweiten Tauscher (EC2), in dem das Erdgas vollständig verflüssigt wird und
den es bei einer Temperatur T2 niedriger als T1 und größer als T3 verlässt (CC), und
- einen dritten Tauscher (EC3), in dem das verflüssigte Erdgas von T2 auf T3 abgekühlt
wird, und
(b) Zirkulieren in einem geschlossenen Kreislauf von zumindest zwei Strömungen (S1,
S3) des Kühlgases im gasförmigen Zustand, die jeweils erste und dritte Strömung genannt
werden, bei unterschiedlichen Drücken P1 und P2, die durch die zumindest zwei Tauscher
in indirektem Kontakt mit und gegen die Erdgasströmung (Sg) hindurchtreten, wobei
sie aufweisen:
- die erste Strömung von Kühlgas (S1) bei einem Druck P1 niedriger als P3, die durch
die drei Tauscher (EC1, EC2, EC3) hindurchtritt, wobei sie bei einer Temperatur T3'
niedriger als T3 in den dritten Tauscher (EC2) eintritt (DD), dann bei einer Temperatur
T2' niedriger als T2 in den zweiten Tauscher (EC2) eintritt (CC), dann bei einer Temperatur
T1' niedriger als T1 in den ersten Tauscher (EC1) eintritt (BB) und den ersten Tauscher
bei einer Temperatur T0' niedriger als oder gleich T0 verlässt (AA), wobei die erste
Strömung des Kühlgases bei P1 und T3' durch Expansion in zumindest einem ersten Expander
(E1) eines ersten Teils (D1) der zweiten Strömung (S2) des Kühlgases erhalten wird,
das komprimiert auf den Druck (D3) größer als P2 ist, wobei die zweite Strömung (S2)
in indirektem Kontakt mit und dem Gleichstrom mit der Erdgasströmung (Sg) durch Eintritt
(AA) in den ersten Tauscher (EC1) bei T0 zirkuliert, und wobei der erste Teil (D1)
der zweiten Strömung (S2) den zweiten Tauscher (EC2) im Wesentlichen bei T2 verlässt
(CC), und
- die dritte Strömung (S3) bei einem Druck P2 größer als P1 und niedriger als P3 in
indirektem Kontakt und im Gleichstrom mit der ersten Strömung zirkuliert, nur durch
die zweiten und ersten Tauscher (EC2, EC1) hindurchtritt, bei einer Temperatur T2'
niedriger als T2 in den zweiten Tauscher eintritt und den ersten Tauscher (EC1) bei
T0' niedriger als oder gleich T0 verlässt (AA), wobei die dritte Strömung (S3) des
Kühlgases bei P2 und T2 erhalten wird durch Expansion in einem zweiten Expander (E2)
eines zweiten Teils (E2) der zweiten Strömung (S2) des Kühlgases, das den ersten Tauscher
im Wesentlichen bei T1 verlässt, wobei die Strömungsrate (D2) des zweiten Teils der
zweiten Strömung bevorzugt größer als die Strömungsrate (D1) des ersten Teils der
zweiten Strömung ist,
(c) wobei die zweite Strömung des Kühlgases (S2), die auf den Druck (P3) komprimiert
ist, erhalten wird durch Komprimieren mit zumindest zwei Kompressoren (C1, C2, C3)
und Kühlen (H1, H2) der ersten und dritten Strömungen (S1, S3) des Kühlgases, das
den ersten Tauscher (EC1) jeweils bei P1 und P2 verlässt (AA), wobei ein erster Kompressor
die gesamte erste Kühlgasströmung, die den ersten Tauscher (EC1) verlässt (AA), von
P1 auf P2 komprimiert, und wobei zumindest der zweite Kompressor (C2) einerseits die
dritte Strömung (S3) des den ersten Tauscher (EC1) bei P2 verlassenden Kühlgases und
andererseits die erste Strömung des Kühlgases, das den ersten Kompressor verlassend
auf P2 komprimiert ist, von P2 auf zumindest P'3 komprimiert, wobei P'3 ein Druck
niedriger als oder gleich P3 und größer als P2 ist, um die zweite Strömung des Kühlgases
nach dem Kühlen (H1, H2) bei P3 und P0 zu erhalten, wobei im Verfahren:
- beide ersten und zweiten Kompressoren (C1, C2), die in Serie angeordnet sind, jeweils
mit den ersten und zweiten Expandern (E1, E2) gekoppelt sind, die aus Energiewiedergewinnungsturbinen
bestehen, und
- zumindest der erste Kompressor (C1) mit einem ersten Motor (M1) gekoppelt ist,
wobei das Verfahren
dadurch gekennzeichnet ist, dass:
- der erste Motor erlaubt, den Wert des Drucks P2 spezifisch zu modulieren und zu
steuern, indem dem ersten Kompressor eine differenzierte Kraft zugeführt wird, im
Vergleich zur den anderen Kompressoren gelieferten Kraft, und
- eine Gasturbine (GT) mit entweder dem zweiten Kompressor, wobei dieser eine die
zweite Kühlgasströmung direkt auf P3 komprimiert, oder einem dritten Kompressor (C3),
der in Serie nach dem zweiten Kompressor (C2) verbunden ist, gekoppelt ist, wobei
der dritte Kompressor die zweite Kühlgasströmung von P'3 auf P3 komprimiert,
- der erste Motor (M1) zumindest 3%, bevorzugt von 3 bis 30%, der gesamten Kraft liefert,
die allen implementierten Kompressoren (C1, C2) zugeführt wird, wobei die Gasturbine
(GT) 97 bis 70% der gesamten Kraft liefert, die allen implementierten Kompressoren
(C1, C2, C3) zugeführt wird.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Druck P2 in gesteuerter Weise variiert wird, indem dem ersten Kompressor und
dem ersten Motor Kraft in gesteuerter Weise zugeführt wird, derart, dass die bei der
Ausführung des Verfahrens (Ef) verbrauchte Energie minimal ist.
3. Verfahren nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass der Druck P2 erhöht wird, indem die dem ersten Kompressor mit dem ersten Motor zugeführte
Kraft erhöht wird, wobei der Druck P1 im Wesentlichen konstant bleibt.
4. Verfahren nach Anspruch 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, dass der Druck P2 in gesteuerter Weise variiert wird, indem dem ersten Kompressor mit
dem ersten Motor Kraft in gesteuerter Weise zugeführt wird, wenn die Zusammensetzung
des zu verflüssigenden Erdgases variiert.
5. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 4,
dadurch gekennzeichnet, dass zwei in Serie verbundene Kompressoren (C1, C2) implementiert sind, wobei es aufweist:
(i) der mit dem ersten Expander (E1) gekoppelte erste Kompressor die gesamte erste
Kühlgasströmung, die den ersten Tauscher (EC1) verlässt (AA), von P1 auf P2 komprimiert,
und
(ii) der mit dem zweiten Expander (E2) gekoppelte zweite Kompressor (C2), einerseits
die dritte Strömung (S3) des Kühlgases, die den ersten Tauscher (EC1) bei P2 verlässt,
und andererseits die erste Strömung von Kühlgas, die den ersten Kompressor verlassend
auf P2 komprimiert ist, von P2 auf P3 komprimiert, um nach dem Abkühlen (H1, H2) die
zweite Strömung von Kühlgas (S2) bei P3 und T0 zu erhalten, und
(iii) der erste Kompressor (C1) von dem ersten Motor (M1) angetrieben wird, wobei
der zweite Kompressor (C2) von zumindest der Gasturbine (GT) angetrieben wird.
6. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 4,
dadurch gekennzeichnet, dass drei in Serie verbundene Kompressoren (C1, C2, C3) implementiert sind, wobei es aufweist:
(i) der erste Kompressor (C1), der von dem ersten Motor (M1) angetrieben wird und
mit dem ersten Expander (E1) gekoppelt ist, die gesamte erste Kühlgasströmung, die
den ersten Tauscher (EC1) verlässt (AA), von P1 auf P2 komprimiert, und
(ii) der zweite Kompressor (C2), der von einem des zweiten Motors (M2) angetrieben
wird und mit dem zweiten Expander (E2) gekoppelt ist, einerseits die dritte Strömung
(S3) des Kühlgases, die den ersten Tauscher (EC1) bei P2 verlässt, und andererseits
die erste Strömung des Kühlgases, die den ersten Kompressor C1 verlassend auf P2 komprimiert
ist, von P2 auf P'3 komprimiert, wobei P'3 größer als P2 und niedriger als P3 ist,
und
(iii) der dritte Kompressor (C3), der von der Gasturbine (GT) angetrieben wird, den
Großteil der Energie liefert und die gesamten ersten und dritten Kühlgasströmungen
bei P3 und T0 nach dem Kühlen (H1, H2) auf P3 komprimiert, und
(iv) der erste Motor (M1) zumindest 3%, bevorzugt von 3 bis 30%, der gesamten Kraft
liefert, die allen implementierten Kompressoren (C1, C2, C3) zugeführt wird, wobei
die mit dem dritten Kompressor (C3) gekoppelte Gasturbine (GT) sowie auch der mit
dem zweiten Kompressor (C2) gekoppelte zweite Motor (M2) gemeinsam von 97 bis 70%
der gesamten Kraft liefern, die allen implementierten Kompressoren (C1, C2, C3) zugeführt
wird.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das Kühlgas Stickstoff aufweist.
8. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 7,
dadurch gekennzeichnet, dass die Zusammensetzung des zu verflüssigenden Gases innerhalb der folgenden Bereiche
für eine Gesamtheit von 100% liegt:
- Methan von 80 bis 100%,
- Stickstoff von 0 bis 20%,
- Ethan von 0 bis 20%,
- Propan von 0 bis 20%, und
- Butan von 0 bis 20%.
9. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 8,
dadurch gekennzeichnet, dass
- T0 und T0' von 10 bis 35°C betragen, und
- T3 und T3' von -160 bis -170°C betragen, und
- T2 und T2' von -100 bis 140°C betragen, und
- T1 und T1' von -30 bis -70°C betragen.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 9,
dadurch gekennzeichnet, dass
- P0 von 0,5 bis 5 MPa beträgt, und
- P1 von 0,5 bis 5 MPa beträgt, und
- P2 von 1 bis 10 MPa beträgt, und
- P3 von 5 bis 20 MPa beträgt.
11. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 10, dadurch gekennzeichnet, dass P2 verändert wird, bis die in dem Verfahren verbrauchte minimale gesamte Energie
Ef weniger als 21,5 kW x Tag/t des erzeugten verflüssigten Gases beträgt, bevorzugt
von 18,5 bis 20,5 kW x Tag/t.
12. Verfahren nach den Ansprüchen 1 bis 11, dadurch gekennzeichnet, dass es an Bord eines schwimmenden Trägers ausgeführt wird.
13. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 12, dadurch gekennzeichnet, dass es ein binäres Gemisch von Stickstoff-Neon oder Stickstoff-Wasserstoff verwendet.
14. An-Bord-Installation auf einem schwimmenden Träger zur Ausführung eines Verfahrens
nach einem der Ansprüche 1 bis 13, wobei die Installation aufweist:
- zumindest drei kryogene Wärmetauscher (EC1, EC2, EC3) in Serie, welche zumindest
aufweisen:
- eine erste Gegenstromzirkulationsleitung, die in der Lage ist, eine erste Strömung
(S1) von Kühlgas, das im gasförmigen Zustand auf P1 komprimiert ist, im Gegenstrom
aufeinanderfolgend durch die 3 dritten, zweiten und ersten Tauscher (EC3, EC2, EC1)
hindurchtretend zu zirkulieren,
- eine zweite Gleichstromzirkulationsleitung, die in der Lage ist, eine der zweiten
Strömung (S2) des Kühlgases, das im gasförmigen Zustand auf P3 komprimiert ist, im
Gleichstrom aufeinanderfolgend durch nur die ersten und zweiten Tauscher (EC1, EC2)
hindurchtretend zu zirkulieren,
- eine dritte Gegenstromzirkulationsleitung des Kühlgases, die in der Lage ist, eine
der dritten Strömung (S3) des Kühlgases, das im gasförmigen Zustand auf P2 komprimiert
ist, im Gegenstrom aufeinanderfolgend durch nur die zweiten und ersten Tauscher (EC2,
EC1) hindurchtretend zu zirkulieren,
- eine vierte Leitung (Sg), die in der Lage ist, das zu verflüssigende Erdgas aufeinanderfolgend
durch die drei ersten, zweiten und dritten Tauscher (EC1, EC2, EC3) hindurchtretend
zu zirkulieren,
- einen ersten Expander (E1) zwischen dem Auslass der zweiten Leitung und dem Einlass
der ersten Leitung,
- einen zweiten Expander (E2) zwischen (i) einem Bypass (BB) der zweiten Leitung,
angeordnet zwischen den ersten und zweiten Tauschern, und (ii) dem Einlass (CC) der
dritten Leitung, und
- einen ersten Kompressor (C1) am Auslass der ersten Leitung, der mit einer den ersten
Expander darstellenden Turbine gekoppelt ist,
- einen zweiten Kompressor (C2) am Auslass der dritten Leitung, der mit einer den
zweiten Expander darstellenden Turbine gekoppelt ist, und der zweite Kompressor mit
dem ersten Kompressor in Serie verbunden ist, und
- eine Leitung zum Zirkulieren des gesamten, vom ersten Kompressor (C1) auf P2 komprimierten
Gases zu dem zweiten Kompressor (C2), so dass er mit dem ersten Kompressor in Serie
verbunden ist, und
- zumindest einen ersten Motor (M1), der mit dem ersten Kompressor (C1) gekoppelt
ist,
dadurch gekennzeichnet, dass der erste Motor in der Lage ist, zumindest 3%, bevorzugt von 3 bis 30%, der gesamten
Kraft zu liefern, die allen implementierten Kompressoren (C1, C2, C3) zugeführt wird,
wobei der erste Motor erlaubt, den Wert des Drucks P2 spezifisch zu modulieren und
zu steuern, indem, im Vergleich zu der den anderen Kompressoren zugeführten Kraft,
dem ersten Kompressor eine differenzierte Kraft zugeführt wird, und
- eine Gasturbine (GT), mit entweder dem zweiten Kompressor, wobei dieser eine die
zweite Kühlgasströmung direkt auf P3 komprimiert, oder mit einem dritten Kühlgas (C3),
der in Serie hinter dem zweiten Kühlgas (C2) verbunden ist, gekoppelt ist, wobei der
dritte Kompressor die zweite Kühlgasströmung von P'3 auf P3 komprimiert, wobei die
Gasturbine in der Lage ist, von 97 bis 70% der gesamten Kraft zu liefern, die allen
implementierten Kompressoren (C1, C2, C3) zugeführt wird.
15. Installation nach Anspruch 14,
dadurch gekennzeichnet, dass sie nur zwei in Serie verbundene Kompressoren (C1, C2) aufweist, wobei sie aufweist:
(i) den mit dem ersten Expander (E1) gekoppelten ersten Kompressor (C1), der in der
Lage ist, die gesamte erste Kühlgasströmung, die den ersten Tauscher (EC1) verlässt
(AA), von P1 auf P2 zu komprimieren, und
(ii) den mit dem zweiten Expander (E2) gekoppelten zweiten Kompressor (C2), der in
der Lage ist, einerseits die dritte Strömung (S3) des Kühlgases, die den ersten Wärmetauscher
(EC1) bei P2 verlässt, und andererseits die erste Strömung des Kühlgases, die auf
P2 komprimiert ist und den ersten Kompressor verlässt, von P2 auf zumindest P'3 zu
komprimieren, wobei P'3 ein Druck größer als P2 und niedriger als oder gleich P3 ist,
um die zweite Strömung des Kühlgases nach dem Kühlen (H1, H2) bei P3 und T0 zu erhalten,
und
(iii) den mit dem ersten Kompressor (C1) gekoppelten ersten Motor (M1) und zumindest
die mit dem zweiten Kompressor (C2) gekoppelte Gasturbine (GT), wobei der erste Motor
in der Lage ist, zumindest 3%, bevorzugt von 3 bis 30%, der gesamten Kraft zu liefern,
die allen implementierten Kompressoren (C1, C2) zugeführt wird, und
(iv) die mit dem zweiten Kompressor gekoppelte Gasturbine (GT), die in der Lage ist,
von 97 bis 70% der gesamten zugeführten Kraft zu liefern.
16. Die Installation nach Anspruch 14,
dadurch gekennzeichnet, dass sie nur drei in Serie verbundene Kompressoren (C1, C2, C3) aufweist, wobei sie aufweist:
(i) den ersten Kompressor (C1), der mit dem ersten Expander (E1) und dem ersten Motor
(M1) gekoppelt ist, und
(ii) den zweiten Kompressor (C2), der mit dem zweiten Expander (E2) und einem zweiten
Motor (M2) gekoppelt ist, und
(iii) den dritten Kompressor (C2), der mit der Gasturbine (GT) gekoppelt ist, die
in der Lage ist, den Großteil der Energie zu liefern, und in der Lage ist, allen der
ersten und dritten Kühlgasströmungen, die durch den zweiten Kompressor (C2) komprimiert
sind, auf P3 zu komprimieren, um die zweite Kühlgasströmung nach dem Kühlen (H1, H2)
bei P2 und T0 zu erhalten, und
(iv) den ersten Motor (M1), der in der Lage ist, zumindest 3%, sogar bevorzugt von
3 bis 30% der gesamten Kraft zu liefern, die allen implementierten Kompressoren (C1,
C2, C3) zugeführt wird, und
(v) die Gasturbine (GT), die mit dem dritten Kompressor (C3) gekoppelt ist, sowie
auch den zweiten Motor (M2), der mit dem zweiten Kompressor (C2) gekoppelt ist, die
in der Lage sind, gemeinsam von 97 bis 70% der gesamten Kraft zu liefern, die allen
implementierten Kompressoren (C1, C2, C3) zugeführt wird.
1. A method for liquefying a natural gas comprising predominantly methane, preferably
at least 85% methane, the other components essentially comprising nitrogen and C2-C4
alkanes, wherein said natural gas to be liquefied is liquefied by circulating said
natural gas at a pressure P0 greater than or equal to atmospheric pressure (Patm),
preferably P0 being greater than atmospheric pressure, in at least one cryogenic heat
exchanger (EC1, EC2, EC3) by counter-current closed circuit circulation in indirect
contact with at least one coolant gas flow remaining in gaseous state compressed at
a pressure P1 entering said cryogenic exchanger at a temperature T3' lower than T3,
T3 being the liquefaction temperature of said liquefied natural gas at the outlet
of said cryogenic exchanger, T3 being lower than or equal to the liquefaction temperature
of said natural gas liquefied at atmospheric pressure, wherein said natural gas to
be liquefied is liquefied by carrying out the following concomitant steps of:
(a) circulating said natural gas to be liquefied circulating (Sg) at a pressure P0
greater than or equal to atmospheric pressure (Patm), preferably P0 being greater
than atmospheric pressure, in at least three cryogenic heat exchangers (EC1, EC2,
EC3) arranged in series including:
- a first exchanger (EC1) wherein said natural gas entering at a temperature T0 is
cooled and exits (BB) at a temperature T1 lower than T0, then
- a second exchanger (EC2) wherein the natural gas is fully liquefied and exits (CC)
at a temperature T2 lower than T1 and greater than T3, and
- a third exchanger (EC3) wherein said natural gas liquefied is cooled from T2 to
T3, and
(b) circulating in a closed circuit at least two flows (S1, S3) of coolant gas in
gaseous state named first and third flow respectively at different pressures P1 and
P2, passing through at least said two exchangers in indirect contact with and against
the natural gas flow (Sg), comprising:
- said first flow of coolant gas (S1) at a pressure P1 lower than P3 passing through
the three exchangers (EC1, EC2, EC3) entering (DD) said third exchanger (EC3) at a
temperature T3' lower than T3, then entering (CC) at a temperature T2' lower than
T2 said second exchanger (EC2), then entering (BB) at a temperature T1' lower than
T1 said first exchanger (EC1) and exiting (AA) said first exchanger at a temperature
T0' lower than or equal to T0, said first flow of coolant gas at P1 and T3' being
obtained by expansion in at least a first expander (E1) of a first part (D1) of a
second flow (S2) of coolant gas compressed at the pressure P3 greater than P2, said
second flow (S2) circulating in indirect contact with and co-current of said natural
gas flow (Sg) by entering (AA) said first exchanger (EC1) at T0 and said first part
(D1) of the second flow (S2) exiting (CC) said second exchanger (EC2) substantially
at T2, and
- said third flow (S3) at a pressure P2 greater than P1 and lower than P3 circulating
in indirect contact with and co-current of said first flow, passing only through said
second and first exchangers (EC2, EC1), entering (CC) said second exchanger at a temperature
T2' lower than T2 and exiting (AA) said first exchanger (EC1) at T0' lower than or
equal to T0, said third flow (S3) of coolant gas at P2 and T2 being obtained by expansion
in a second expander (E2) of a second part (D2) of said second flow (S2) of coolant
gas exiting said first exchanger substantially at T1, the flow rate D2 of said second
part of second flow being preferably greater than the flow rate D1 of the first part
of second flow
(c) said second flow of coolant gas (S2) compressed at the pressure P3 being obtained
by compressing by at least two compressors (C1, C2, C3) and cooling (H1, H2) said
first and third flows (S1, S3) of coolant gas exiting (AA) said first exchanger (EC1)
at P1 and P2 respectively, a first compressor compressing from P1 to P2 all of said
first coolant gas flow exiting (AA) said first exchanger (EC1), and at least the second
compressor (C2), compressing from P2 to at least P'3, P'3 being a pressure lower than
or equal to P3 and greater than P2, on one hand said third flow (S3) of coolant gas
exiting said first exchanger (EC1) at P2, and on the other hand said first flow of
coolant gas compressed at P2 exiting said first compressor, in order to obtain said
second flow of coolant gas at P3 and T0 after cooling (H1, H2),
method wherein:
- both first and second compressors (C1, C2) arranged in series are respectively coupled
with said first and second expanders (E1, E2), consisting in energy recovery turbines,
and
- at least said first compressor (C1) is coupled with a first motor (M1),
said method being
characterized in that:
- said first motor allows to modulate and control specifically the value of the pressure
P2 by providing a differentiated power to said first compressor compared to the power
supplied to the other compressors, and
- a gas turbine (GT) is coupled with either said second compressor, this one compressing
said second coolant gas flow directly at P3, or a third compressor (C3) connected
in series after the second compressor (C2), said third compressor compressing from
P'3 to P3 said second coolant gas flow,
- said first motor (M1) providing at least 3%, preferably from 3 to 30%, of the total
power supplied to all of said compressors implemented (C1, C2), said gas turbine (GT)
providing 97 to 70% of the total power supplied to all of said compressors implemented
(C1, C2, C3).
2. The method according to claim 1, characterized in that said pressure P2 is varied in a controlled manner by supplying power in a controlled
manner to said first compressor with said first motor, in such a way that the energy
consumed in carrying out the method (Ef) is minimal.
3. The method according to claim 2, characterized in that the pressure P2 is increased by increasing the power fed to the first compressor
with the first motor, the pressure P1 remaining substantially constant.
4. The method according to claim 2 or 3, characterized in that said pressure P2 is varied in a controlled manner by supplying power in a controlled
manner to said first compressor with said first motor when the composition of the
natural gas to be liquefied varies.
5. The method according to any one of claims 1 to 4,
characterized in that two compressors (C1, C2) connected in series are implemented, comprising:
(i) said first compressor coupled with said first expander (E1), compressing from
P1 to P2 all of said first coolant gas flow exiting (AA) said first exchanger (EC1),
and
(ii) said second compressor (C2) coupled with said second expander (E2), compressing
from P2 to P3, on one hand said third flow (S3) of coolant gas exiting said first
exchanger (EC1) at P2, and on the other hand said first flow of coolant gas compressed
at P2 exiting said first compressor, in order to obtain said second flow of coolant
gas (S2) at P3 and T0 after cooling (H1, H2), and
(iii) said first compressor (C1) is driven by said first motor (M1), said second compressor
(C2) being driven by at least said gas turbine (GT).
6. The method according to any one of claims 1 to 4,
characterized in that three compressors (C1, C2, C3) connected in series are implemented, comprising:
(i) said first compressor (C1) driven by said first motor (M1) and coupled with said
first expander (E1), compressing from P1 to P2 all of said first coolant gas flow
exiting (AA) said first exchanger (EC1), and
(ii) said second compressor (C2) driven by one said second motor (M2) and coupled
with said second expander (E2), compressing from P2 to P'3, P'3 being greater than
P2 and lower than P3, on one hand said third flow (S3) of coolant gas exiting said
first exchanger (EC1) at P2, and on the other hand said first flow of coolant gas
compressed at P2 exiting said first compressor C1, and
(iii) said third compressor (C3) driven by said gas turbine (GT) to provide most of
the energy and compress at P3 all of the first and third coolant gas flows at P3 and
T0 after cooling (H1, H2), and
(iv) said first motor (M1) provides at least 3%, preferably from 3 to 30%, of the
total power supplied to all of said compressors implemented (C1, C2, C3), said gas
turbine (GT) coupled with said third compressor (C3), as well as said second motor
(M2) coupled with the second compressor (C2) providing together from 97 to 70% of
the total power supplied to all of said compressors implemented (C1, C2, C3).
7. The method according to any one of claims 1 to 6, characterized in that said coolant gas comprises nitrogen.
8. The method according to any one of claims 1 to 7,
characterized in that the composition of the gas to be liquefied is within the following ranges for a total
of 100%:
- Methane from 80 to 100%,
- nitrogen from 0 to 20%,
- ethane from 0 to 20%,
- propane from 0 to 20%, and
- butane from 0 to 20%.
9. The method according to any one of claims 1 to 8,
characterized in that:
- T0 and T0' are from 10 to 35°C, and
- T3 and T3' are from -160 to -170°C, and
- T2 and T2' are from -100 to 140°C, and
- T1 and T1' are from -30 to -70°C.
10. The method according to any one of claims 1 to 9,
characterized in that:
- P0 is from 0.5 to 5 MPa, and
- P1 is from 0.5 to 5 MPa, and
- P2 is from 1 to 10 MPa, and
- P3 is from 5 to 20 MPa.
11. The method according to any one of claims 1 to 10, characterized in that P2 is varied until the minimum total energy Ef consumed in the method is less than
21.5 kW x day/t of liquefied gas produced, preferably from 18.5 to 20.5 kW x day/t.
12. The method according to claims 1 to 11, characterized in that it is carried out on board a floating support.
13. The method according to any one of claims 1 to 12, characterized in that it uses a binary mixture nitrogen-neon or nitrogen-hydrogen.
14. An on-board installation on a floating support for carrying out a method according
to any one of claims 1 to 13, the installation comprises:
- at least said three cryogenic heat exchangers (EC1, EC2, EC3) in series comprising
at least:
- a first counter-current circulation conduit capable of circulating a first flow
(S1) of coolant gas in gaseous state compressed at P1 passing in counter-current successively
through the 3 third, second and first exchangers (EC3, EC2, EC1),
- a second co-current circulation conduit capable of circulating one said second flow
(S2) of coolant gas in gaseous state compressed at P3 passing in co-current successively
through only said first and second exchangers (EC1, EC2),
- a third counter-current circulation conduit of said coolant gas capable of circulating
one said third flow (S3) of coolant gas in gaseous state compressed at P2 passing
in counter-current successively through only said second and first exchangers (EC2,
EC1),
- a fourth conduit (Sg) capable of circulating said natural gas to be liquefied passing
successively through the three first, second and third exchangers (EC1, EC2, EC3),
- a first expander (E1) between the outlet of the second conduit and the inlet of
said first conduit,
- a second expander (E2) between (i) a bypass (BB) of said second conduit located
between said first and second exchangers and (ii) the inlet (CC) of said third conduit,
and
- a first compressor (C1) at the outlet of said first conduit, coupled with a turbine
consisting said first expander,
- a second compressor (C2) at the outlet of said third conduit, coupled with a turbine
consisting said second expander, and said second compressor being connected in series
with said first compressor, and
- a conduit for circulating of all the compressed gas at P2 by the first compressor
(C1) to the second compressor (C2) so connected in series with said first compressor,
and
- at least a first motor (M1) coupled with said first compressor (C1),
characterized in that said first motor is capable of providing at least 3%, preferably from 3 to 30%, of
the total power supplied to all of said compressors implemented (C1, C2, C3), said
first motor allowing to modulate and control specifically the value of the pressure
P2 by providing a differentiated power to said first compressor compared to the power
supplied to the other compressors, and
- a gas turbine (GT) coupled with either said second compressor, this one compressing
said second coolant gas flow directly at P3, or to a third compressor (C3) connected
in series after the second compressor (C2), said third compressor compressing from
P'3 to P3 said second coolant gas flow, said gas turbine being capable of providing
from 97 to 70% of the total power supplied to all of said compressors implemented
(C1, C2, C3).
15. The installation according to claim 14,
characterized in that it only comprises two compressors (C1, C2) connected in series, comprising:
(i) said first compressor (C1) coupled with said first expander (E1), capable of compressing
from P1 to P2 all of said first coolant gas flow exiting (AA) said first exchanger
(EC1), and
(ii) said second compressor (C2) coupled with said second expander (E2), capable of
compressing from P2 to at least P'3, P'3 being a pressure greater than P2 and lower
than or equal to P3, on one hand said third flow (S3) of coolant gas exiting said
first exchanger (EC1) at P2, and on the other hand said first flow of coolant gas
compressed at P2 exiting said first compressor, in order to obtain said second flow
of coolant gas at P3 and T0 after cooling (H1, H2), and
(iii) said first motor (M1), coupled with said first compressor (C1), and at least
said gas turbine (GT) coupled with said second compressor (C2), said first motor being
capable of providing at least 3%, preferably from 3 to 30%, of the total power supplied
to all of said compressors implemented (C1, C2), and
(iv) said gas turbine (GT) coupled with said second compressor being capable of providing
from 97 to 70% of the total power supplied.
16. The installation according to claim 14,
characterized in that it only comprises three compressors (C1, C2, C3) connected in series, comprising:
(i) said first compressor (C1) coupled with said first expander (E1) and said first
motor (M1), and
(ii) said second compressor (C2) coupled with said second expander (E2) and a second
motor (M2), and
(iii) said third compressor (C2) coupled with said gas turbine (GT) capable of providing
most of the energy and capable of compressing at P3 all of the first and third coolant
gas flows compressed by the second compressor (C2), in order to obtain said second
coolant gas flow at P2 and T0 after cooling (H1, H2), and
(iv) said first motor (M1) being capable of providing at least 3%, even preferably
from 3 to 30%, of the total power supplied to all of said compressors implemented
(C1, C2, C3), and
(v) the gas turbine (GT) coupled with said third compressor (C3), as well as said
second motor (M2) coupled with said second compressor (C2) being capable of providing
together from 97 to 70% of the total power supplied to all of said compressors implemented
(C1, C2, C3).