Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne un procédé permettant la réalisation et la mise en
place dans un espace de temps rapide d'un ouvrage d'art, notamment d'un pont, en vue
d'assurer le croisement d'une voie inférieure et d'une voie supérieure existante selon
deux niveaux superposés.
Etat de la technique
[0002] Dans le domaine, on connaît un procédé de réalisation et de mise en place d'un ouvrage
d'art pour le croisement d'une voie inférieure et d'une voie supérieure existante
s'étendant respectivement selon deux niveaux superposés. Ce procédé comporte les étapes
suivantes et dans cet ordre :
- réaliser des soutènements de part et d'autre de la voie inférieure à l'aplomb de la
voie supérieure et à l'aplomb d'une position définitive de l'ouvrage d'art,
- réaliser des fondations pour supporter un tablier horizontal ou quasi-horizontal auxiliaire,
positionner ce dernier dans une position située à l'aplomb de la position définitive
de l'ouvrage d'art sur ces fondations-là,
- réaliser en sous œuvre une excavation entre les soutènements,
- réaliser en sous-œuvre les fondations de l'ouvrage d'art définitif,
- déposer le tablier horizontal auxiliaire, et
- placer un tablier horizontal ou quasi-horizontal définitif préfabriqué en position
définitive à l'aplomb de l'emplacement de la voie supérieure, sur les fondations propres
à ce tablier définitif et réalisées préalablement.
[0003] Il a été constaté que l'utilisation d'un tel procédé affectait négativement la disponibilité
de la voie supérieure.
[0004] En particulier, ce procédé nécessite obligatoirement un minimum de deux interruptions
temporaires de circulation avec enlèvement de la voie supérieure pour la mise en œuvre
de ces travaux. Une première interruption temporaire de circulation est réalisée pour
mettre en place les deux premières étapes, au cours desquelles les soutènements et
le tablier auxiliaire sont mis en place. Ainsi, la voie supérieure doit être démontée
avant la mise en œuvre de ces deux premières étapes, puis remise en place à l'issue
de celles-ci. Une deuxième interruption temporaire de circulation est réalisée pour
mettre en place les étapes au cours desquelles le tablier auxiliaire est déposé et
le tablier définitif est mis en place. Ainsi, la voie supérieure doit être démontée
une deuxième fois avant la mise en œuvre de ces étapes, puis remise en place à l'issue
de celles-ci. Ces interruptions temporaires de circulation avec enlèvement de la voie
supérieure augmentent la durée des travaux et donc l'indisponibilité des voies pour
le passage de véhicules de transport routier ou ferroviaire.
[0005] De plus, ce type de tablier auxiliaire est généralement conçu de moindre résistance.
Entre ces deux interruptions temporaires de circulation, la circulation est rétablie
sur la voie supérieure, qui est portée par le tablier auxiliaire. Ainsi malgré le
rétablissement de la circulation, l'emploi de ce tablier auxiliaire impose des contraintes
de diminution de vitesse des véhicules sur la voie supérieure, génératrices de retard
sur ces voies, voire des contraintes de limite en charge.
[0006] De plus, les opérations de déposes et de poses des tabliers et surtout de remise
en place de la voie supérieure sont des opérations présentant un risque d'incidents
pouvant entrainer un fort retard dans le rétablissement de la circulation. Ces incidents
sont multiples, par exemple, un défaut d'approvisionnement des matériaux de construction
de la voie supérieure, notamment suite à la dégradation de ces matériaux, par exemple
la rupture d'un rail dans le cadre d'une voie ferrée.
[0007] Des solutions alternatives ont été développées avec des engins spéciaux pour foncer
un cadre préfabriqué dans un talus supportant une voie supérieure. Le cadre a la taille
du passage à aménager sous la voie supérieure pour faire passer la voie inférieure.
Sur la face avant du cadre est agencé un profil dont la forme est conçue pour pouvoir
s'enfoncer dans le talus. L'engin fonce le cadre progressivement à l'intérieur du
talus, la terre étant excavée par le centre du cadre. Le cadre progresse ainsi par
ripage et sous la voie supérieure. Il est ensuite laissé en place pour former le support
définitif de la voie supérieure.
[0008] Cependant, ce type d'engin présente de nombreux inconvénients. Cette opération présente
un risque de forte dégradation de la voie supérieure et donc de retardement des travaux
par rapport à leur planification initiale. Par ailleurs, les frottements sont très
forts et la voie supérieure bouge plus, le trafic devra donc néanmoins être suspendu
pendant cette opération. Egalement, il faut un talus d'une hauteur suffisante pour
permettre de placer le cadre sous la voie, avec de plus une marge suffisante de hauteur
entre le haut de ce cadre et la voie supérieure. Si cette marge est insuffisante,
la voie supérieure va être entrainée lors du fonçage. Il convient également de noter
que de tels engins nécessitent beaucoup de puissance et sont très onéreux.
DE 20 2011 105 507 U1,
DE 21 40 053 A1,
FR 2 698 114 A1 et
DE 199 15 202 A1 divulguent un procédé selon le préambule de la revendication 1.
Exposé de l'invention
[0009] Dans ce contexte, le problème ici posé est de réduire l'impact des travaux sur la
circulation sur la voie supérieure existante. Un objectif ici visé est donc d'optimiser
la planification des travaux.
[0010] En particulier, selon l'invention, on propose de réduire le nombre d'interruptions
temporaires de circulation au cours desquelles la voie supérieure est enlevée pour
la mise en œuvre des travaux, de réduire la durée de ces interruptions temporaires
de circulation et/ou de diminuer le risque de prolongement de ces interruptions temporaires
de circulation, et enfin d'atténuer ou de supprimer les restrictions de vitesse sur
la voie supérieure pendant les travaux.
[0011] La solution proposée par la présente invention est un procédé de réalisation et de
mise en place d'un ouvrage d'art pour le croisement d'une voie inférieure et d'une
voie supérieure existante s'étendant respectivement selon deux niveaux superposés,
le procédé comportant dans cet ordre les étapes suivantes :
- enlever la voie supérieure à l'aplomb d'une position définitive de l'ouvrage d'art,
- réaliser des soutènements de part et d'autre de l'emplacement de ladite voie inférieure,
à l'aplomb de ladite position définitive de l'ouvrage d'art,
- mettre en position un tablier définitif horizontal ou quasi-horizontal, préfabriqué
en un ou plusieurs éléments, ledit tablier définitif étant mis en appui direct ou
indirect sur lesdits soutènements et à l'aplomb de la position définitive de l'ouvrage
d'art, ledit tablier définitif étant destiné à supporter ladite voie supérieure avant
et après que l'ouvrage d'art ait été réalisé,
- réaliser une excavation en sous œuvre sous le tablier définitif et entre les soutènements,
ladite excavation étant destinée à être traversée par la voie inférieure.
[0012] Un tel procédé permet avantageusement d'utiliser un tablier définitif qui est le
même durant et jusqu'à la fin des travaux. Ainsi, un tablier ou plusieurs tabliers
auxiliaires agencés pour être remplacés par un tablier définitif sont rendus inutiles
grâce aux étapes précitées. Ce procédé ne nécessite alors plus qu'une interruption
temporaire de circulation avec démontage de la voie supérieure à l'aplomb de la position
définitive de l'ouvrage d'art.
[0013] La voie supérieure peut ainsi être remise en place une fois que le tablier définitif
est posé, avant ou durant l'étape de réaliser l'excavation.
[0014] On a donc réduit le nombre minimal nécessaire d'interruptions temporaires de circulation
au cours desquelles la voie supérieure est défaite pour la mise en œuvre des travaux.
[0015] Comme le tablier mis en place est définitif, sans mise en place préalable temporaire
d'autres tabliers, la durée de ces interruptions temporaires de circulation avec enlèvement
de la voie est également réduite. De même, les risques de prolongement de ces interruptions
temporaires de circulation, liés à plusieurs démontages et remontages de la voie supérieure,
sont diminués.
[0016] Par ailleurs, l'utilisation du tablier définitif permettra durant la suite des travaux,
de moins diminuer la vitesse des véhicules qu'avec un tablier auxiliaire.
[0017] L'impact sur la circulation des véhicules sur la voie supérieure est donc diminué.
[0018] Par ailleurs, comparé aux engins spéciaux fonçant un cadre dans un talus, le procédé
supprime le risque de dégradation des voies supérieures, et donc de retardements correspondants.
La circulation sur la voie supérieure peut également être poursuivie durant l'excavation.
De plus, le procédé selon l'invention est applicable quelle que soit la hauteur de
talus. Il est même applicable en l'absence de talus, lorsque la voie supérieure est
au niveau du terrain environnant et que la voie inférieure doit passer en contrebas
du terrain environnant.
[0019] Ainsi, le procédé de réalisation et de mise en place d'un ouvrage d'art selon l'invention
peut comprendre une étape de remettre en place la voie supérieure sur le tablier définitif,
de manière à ce que cette voie supérieure soit apte à la circulation, cette étape
de remettre en place la voie supérieure étant mise en œuvre après l'étape de mettre
en position le tablier définitif.
[0020] Si selon l'invention, le nombre minimal nécessaire d'interruption temporaire de la
circulation avec démontage de la voie supérieure est de un, il est possible cependant
selon certaines réalisations de l'invention, d'ajouter une ou plusieurs autres interruptions
temporaires de la circulation avec démontage de la voie supérieure. Dans de tels cas,
entre le premier démontage de la voie supérieure et son dernier remontage, au moins
un remontage intermédiaire de la voie supérieure et un deuxième démontage de la voie
supérieure sont mis en œuvre. On a alors au moins deux interruptions temporaires de
la circulation avec démontage de la voie supérieure. Bien que l'on augmente ainsi
le risque d'un incident entrainant du retard sur le chantier, cela permet néanmoins
de rétablir la circulation entre deux opérations de chantier nécessitant que la voie
supérieure ait été démontée, si le temps entre ces deux opérations de chantier s'avérait
trop long.
[0021] Le procédé selon l'invention permet donc une grande souplesse d'adaptation, seule
une interruption temporaire de la circulation avec démontage de la voie supérieure
est obligatoire, mais il reste possible d'en réaliser une ou plusieurs.
[0022] Par exemple, le procédé peut comprendre une unique interruption temporaire de la
circulation avec démontage de la voie supérieure. L'étape de défaire la voie supérieure
à l'aplomb d'une position définitive de l'ouvrage d'art, est donc la première et unique
étape de démontage de la voie supérieure.
[0023] Selon un autre exemple, l'étape de défaire une première fois la voie supérieure à
l'aplomb d'une position définitive de l'ouvrage d'art, est la première d'une série
d'étapes de démontage de la voie supérieure.
[0024] Ainsi selon une réalisation de l'invention le procédé comprend en outre, avant l'étape
de mettre en position un tablier définitif préfabriqué, les étapes suivantes dans
cet ordre:
- une étape de remonter une première fois la voie supérieure, cette étape ayant lieu
après l'étape de réaliser des soutènements,
- une étape de défaire une deuxième fois la voie supérieure à l'aplomb d'une position
définitive de l'ouvrage d'art.
[0025] Cette réalisation permet une mise en œuvre du procédé selon l'invention avec deux
interruptions temporaires de la circulation avec enlèvement de la voie supérieure:
- une première interruption temporaire de circulation durant laquelle est mise en œuvre
l'étape de réaliser lesdits soutènements,
- une deuxième interruption temporaire de circulation durant laquelle est mise en œuvre
l'étape de positionner ledit tablier définitif sur ces soutènements,
la circulation sur la voie supérieure étant rétablie entre les deux interruptions
temporaires de circulation.
[0026] Selon une réalisation de l'invention, les soutènements forment des supports définitifs
du tablier définitif.
[0027] Selon une réalisation de l'invention, le procédé comprend en outre les étapes suivantes
:
- réaliser des supports définitifs distincts des soutènements, après ladite étape de
réaliser l'excavation en sous-œuvre,
- transférer la charge dudit tablier définitif depuis les soutènements vers les supports
définitifs.
[0028] La voie supérieure peut être remise en place une fois que le tablier définitif est
posé, avant ou durant l'étape de réaliser des supports définitifs distincts des soutènements.
De préférence, la voie supérieure est remise en place au plus tôt une fois le tablier
définitif mis en place. Ainsi cette voie supérieure est remise en place préférentiellement
avant l'étape de réaliser des supports définitifs distincts des soutènements, et de
manière encore plus préférentielle avant l'étape d'excaver.
[0029] L'étape de transférer la charge depuis les soutènements vers les supports définitifs,
ne nécessite pas un démontage de la voie supérieure. Par mesure de sécurité, il est
possible de suspendre le trafic des véhicules (trains ou automobiles, selon la nature
de la voie supérieure), sur cette voie mais sans démontage de cette voie. Il n'y a
donc dans ce cas pas d'interruption physique de la continuité de la voie supérieure.
C'est simplement le trafic qui est suspendu, par exemple par déviation ou interdiction
temporaire de circuler, la voie étant elle maintenue en place. Cette suspension du
trafic est moins coûteuse en termes de temps d'utilisation de la voie supérieure.
En effet, les opérations de suspension et de réouverture du trafic sont moins longues
que des étapes de démontage et de remise en place de la voie supérieure. Ces opérations
ne présentent pas non plus les risques inhérents aux étapes de démontage et de remise
en place de la voie supérieure.
[0030] Ainsi, la réalisation de l'invention avec utilisation du tablier définitif, sans
tablier auxiliaire, mise en place de support définitifs distincts des soutènements,
puis transfert de charge, génère moins d'arrêt du trafic et de prise de risque en
terme de respect de la planification des travaux, que les solutions de l'art antérieur
avec mise en place d'un tablier auxiliaire et d'un tablier définitif.
[0031] Selon une réalisation de l'invention, le procédé comprend une étape de monter des
supports provisoires sur lesdits soutènements, ladite étape de mettre ledit tablier
définitif en appui sur lesdits soutènements étant réalisée ultérieurement et de manière
à ce que l'appui du tablier définitif sur lesdits soutènements se fasse indirectement
via lesdits supports provisoires.
[0032] De plus, selon l'invention, les soutènements permettent à la fois d'assurer le soutènement
pour la stabilité du sol et à la fois de porter une charge verticale, en particulier
celle du tablier définitif, soit provisoirement, soit définitivement, selon la réalisation
de l'invention mise en œuvre.
[0033] Selon l'invention, les soutènements sont des palplanches, notamment des palplanches
avec des sections en forme de demi hexagone et agencées successivement en quinconce.
Elles sont de préférence reliées entre elles, notamment par des glissières.
[0034] Ces palplanches sont de préférence enfoncées dans le sol, pour réaliser le soutènement.
[0035] Les palplanches sont particulièrement efficaces pour réaliser à la fois le soutènement
et le port provisoire ou définitif du tablier définitif.
[0036] Il est possible de renforcer les soutènements, notamment lorsque ces soutènements
sont utilisés comme supports définitifs. Par exemple, notamment lorsque les soutènements
sont utilisés comme supports définitifs, il est possible de battre d'autres palplanches
avec des sections en forme de demi hexagone, dont la concavité est située en vis-à-vis
d'une concavité d'une palplanche formant le soutènement. On obtient ainsi des coffrages
hexagonaux à l'intérieur desquels on peut couler du béton. Les renforts en béton ainsi
obtenus peuvent être réalisés de manière espacée.
[0037] Selon l'invention, l'étape de monter des supports provisoires sur ces soutènements
peut comprendre une sous-étape de recépage des palplanches.
[0038] Selon l'invention, le procédé comprend une étape de réaliser un coffrage et un coulage
de mortier, notamment à prise rapide en tête des palplanches, de manière à renforcer
la tenue mécanique en vue de l'étape de positionner le tablier définitif sur les palplanches,
directement ou via des supports provisoires.
[0039] Les supports provisoires peuvent être soudés sur les palplanches.
[0040] Des tôles métalliques verticales peuvent être soudées aux palplanches, notamment
pour servir de renfort vertical. Notamment pour monter les supports provisoires sur
les palplanches, ces tôles peuvent servir de renfort vertical soutenant une plaque
horizontale, fixée au sommet de ces tôles et destinée à recevoir le tablier définitif.
Des goussets peuvent former un renfort d'équerre entre ces plaques et ces tôles.
[0041] Alternativement, on peut placer des plaques métalliques posées directement sur les
têtes des palplanches, puis soudées à ces dernières.
[0042] Selon une réalisation de l'invention, les soutènements, avec éventuellement des supports
provisoires montés dessus, sont agencés de manière à ce que, lorsque le tablier est
posé sur les soutènements, directement ou indirectement via les supports provisoires,
le tablier serve de buton reprenant les efforts horizontaux exercés par la terre sur
les soutènements.
[0043] Le tablier peut notamment être en béton armé, en béton précontraint, ou en poutrelles
enrobées.
[0044] Selon une réalisation de l'invention, les supports définitifs sont distincts des
soutènements et attenants à ces derniers. Cela permet un report de charge partiel
des soutènements sur le support définitif.
[0045] Selon une réalisation de l'invention, les soutènements et/ou les supports provisoires
comprennent un ou des matériaux soudables entre eux.
[0046] Selon une réalisation de l'invention, l'étape de monter lesdits supports provisoires
sur les soutènements comprend une sous-étape de soudage desdits supports provisoires
sur lesdits soutènements.
[0047] Selon une réalisation de l'invention, l'étape de transférer la charge depuis les
soutènements vers les supports définitifs comporte les sous-étapes suivantes :
- exercer un effort de levée sur le tablier définitif, de manière à ce que la charge
due au poids de ce tablier sur les soutènements soit diminuée voire annulée,
- mettre au contact le tablier définitif sur les supports définitifs,
- relâcher l'effort de levée sur le tablier définitif de manière à ce qu'il repose sur
les supports définitifs et que la charge due à son poids soit appliquée sur ces supports
définitifs.
[0048] Cette étape d'exercer un effort de levée sur le tablier peut être réalisée via des
moyens de vérinage, notamment des vérins, ou encore des treuils, ou bien une grue.
[0049] Le procédé selon cette étape est notamment réalisé de manière à ce qu'une fois que
le tablier définitif repose sur les supports définitifs, la charge due à son poids
et aux surcharges d'exploitation soit appliquée sur ces supports définitifs.
[0050] Selon une réalisation de l'invention, préliminairement à la sous-étape de relâcher
l'effort de levée sur le tablier définitif, le procédé comporte en outre la ou les
sous-étapes suivantes:
- interposer des cales entre le tablier et lesdits supports définitifs, et/ou
- enlever ou détruire les supports provisoires, notamment par démontage ou coupage.
[0051] La reprise de charge verticale peut ainsi se faire par l'intermédiaire de ces cales
ou directement sur les supports définitifs.
[0052] Selon une réalisation alternative du transfert de charge depuis les soutènements
vers les supports définitifs, l'étape de transférer la charge comporte la sous-étape
de découper la tôle verticale ou des têtes de palplanches, de manière à transférer
la charge du tablier définitif des soutènements aux supports définitifs.
[0053] Le procédé peut également comprendre préliminairement à la sous-étape de relâcher
l'effort de levée sur le tablier définitif, une sous-étape de réaliser des joints
et/ou des articulations permettant d'absorber la dilatation du tablier définitif,
notamment des articulations Freyssinet.
[0054] Selon une réalisation de l'invention, le tablier définitif comprend des bossages
venant en appui sur lesdites cales ou indirectement sur lesdits supports définitifs.
Ainsi la reprise de charge peut se faire au niveau de ces bossages.
[0055] Selon certaines réalisations de l'invention, dans lesquels les supports définitifs
sont distincts des soutènements, ces bossages, les supports provisoires et les supports
définitifs sont agencés de manière à pouvoir positionner les moyens de vérinage entre
les supports provisoires qui sont alignés le long des soutènements d'un même côté
de l'excavation.
[0056] Selon une réalisation de l'invention, les supports définitifs sont des structures
de béton droites, reprenant la charge verticale du tablier vers et jusqu'au sol. Par
exemple, les supports définitifs comprennent des piédroits reliés entre eux par un
radier, lesdits piédroits et ledit radier formant une structure en « U ».
[0057] Selon une réalisation de l'invention, le procédé est mis en œuvre sur une zone de
chantier comprenant une zone de préfabrication du tablier définitif. Le procédé selon
l'invention peut ainsi comprendre une étape de préfabrication du tablier définitif,
en particulier dans cette zone de préfabrication.
[0058] Selon une réalisation du procédé de l'invention, ce dernier comprend une étape de
déplacer ledit tablier définitif de la zone de préfabrication à la position située
à l'aplomb de la position définitive de l'ouvrage d'art. Cela diminue davantage la
durée des travaux en déplaçant directement le tablier définitif de sa zone de préfabrication
à sa position définitive. Préalablement à l'étape de déplacer ledit tablier définitif
et pour la mise en œuvre de cette étape-ci, le procédé peut comprendre une étape de
réalisation d'au moins une piste d'acheminement dudit tablier définitif. Cela permet
de faciliter la mise en œuvre de cette étape de déplacement. On peut par exemple utiliser
deux pistes de part et d'autre des soutènements, pour acheminer le tablier définitif,
notamment par des remorques automotrices synchronisées, notamment comme celles vendues
sous la marque Kamag.
[0059] La pente longitudinale de la ou des pistes d'acheminement est de préférence agencée
pour amener les tabliers au plus près de leur altitude définitive. Par exemple, cette
ou ces pistes déclinent ou montent depuis la zone de préfabrication jusqu'à la voie
supérieure.
[0060] La réalisation de ces pistes d'acheminement jusqu'à la voie supérieure peut être
réalisée avant l'interruption temporaire de la circulation sur la voie supérieure.
Son achèvement et donc son extension à l'aplomb de la voie supérieure pourra alors
être réalisée lors de l'interruption temporaire de la circulation sur la voie supérieure.
[0061] Selon une réalisation de l'invention, une piste pour excavation entre les soutènements,
par exemple déclinante, peut être réalisée entre les soutènements et jusqu'à la voie
supérieure, pour acheminer des engins d'excavation vers la voie supérieure. Sa réalisation
peut être effectuée durant l'unique interruption temporaire de circulation, ou selon
une autre réalisation de l'invention entre les première et deuxième interruptions
temporaires de circulation sur la voie supérieure, afin de ne pas impacter cette circulation.
Son achèvement et donc son extension au niveau de la voie supérieure pourra alors
être réalisée lors d'une interruption temporaire de circulation sur la voie supérieure.
[0062] Selon une réalisation de l'invention, cette piste d'excavation peut également être
une piste d'acheminement des moyens de déplacement du tablier définitif. Dans un tel
cas, il n'est plus nécessaire d'avoir des pistes d'acheminement de part et d'autre
de la piste d'excavation.
[0063] En référence aux figures ci-après, un exemple non limitatif de mise en œuvre du procédé
selon l'invention va être décrit.
Brève description des figures
[0064]
- La figure 1 représente une vue aérienne de la zone de chantier dans laquelle est mis
en œuvre le procédé selon l'invention avec un état d'avancement du procédé selon l'invention.
- La figure 2 représente une vue aérienne d'une partie de la zone de chantier de la
figure 1 mais à un état d'avancement ultérieur du procédé selon l'invention.
- La figure 3a représente une vue aérienne d'une partie de la zone de chantier de la
figure 2 mais à un état d'avancement ultérieur du procédé selon l'invention.
- La figure 3b représente les supports provisoires et les dispositifs de butonnage du
procédé selon l'invention, réalisés lors de l'étape du procédé selon l'invention menant
à l'état d'avancement de la figure 3a.
- La figure 3c représente un support provisoire et un dispositif de butonnage de la
figure 3b vu en coupe selon CC'.
- La figure 4a représente une vue aérienne de la zone de chantier à un état d'avancement
du procédé selon l'invention ultérieur à celui de la figure 3a.
- La figure 4b représente une vue en coupe de la mise en œuvre d'une étape de l'invention
menant à l'état d'avancement de la figure 4a.
- La figure 4c représente un agrandissement de la zone entourée d'un cercle en figure
4b.
- La figure 5a représente en vue en coupe de la mise en œuvre d'une sous-étape du procédé
selon l'invention.
- Les figures 5b et 5c représentent des agrandissements de zones entourées d'un cercle
de la figure 5a.
- Les figures 6a et 6b représentent une sous-étape ultérieure à celle de la figure 5a.
Descriptions d'exemples de réalisation
[0065] La présente invention concerne un procédé de réalisation et de mise en place d'un
ouvrage d'art pour le croisement d'une voie inférieure et d'une voie supérieure s'étendant
respectivement selon deux niveaux superposés. Elle s'applique en particulier à la
création d'une nouvelle voie (ci-après la voie inférieure) routière ou ferroviaire
sous une voie (ci-après la voie supérieure) existante ferroviaire ou routière.
[0066] La voie inférieure peut être créée à un emplacement qui ne correspondait pas à une
voie préexistante.
[0067] Cependant, la nouvelle voie inférieure peut également être créée sur l'emplacement
et en remplacement d'une voie préexistante, par exemple à un croisement, pour lequel
on souhaiterait faire passer cette voie sous l'autre. Dans un tel cas, préliminairement
à l'étape consistant à réaliser des soutènements de part et d'autre de ladite voie
inférieure, à l'aplomb d'une position définitive de l'ouvrage d'art, il convient si
nécessaire de démolir ou décaper la voie inférieure et d'acheminer des palplanches
à proximité de cette voie inférieure. Il s'agit, par exemple d'ôter l'asphalte et
les murets éventuels, dans le cas d'une route. Selon une réalisation de l'invention,
l'avancement de la démolition de la voie inférieure se fait en même temps que la mise
en place des soutènements de part et d'autre de l'emplacement de la voie inférieure.
[0068] Dans un mode de réalisation, les soutènements sont réalisés au moyen d'une opération
de battage de palplanches, notamment des palplanches entre 10 et 25 mètres de long.
Ce battage comprend notamment l'action de planter les palplanches verticalement dans
le sol. Il s'agit alors de réaliser le battage de palplanches de part et d'autre de
l'emplacement de la voie inférieure.
[0069] En référence à la figure 1, il va être décrit un ensemble d'étapes préliminaires
à l'étape de réaliser des soutènements de part et d'autre de l'emplacement de ladite
voie inférieure, à l'aplomb d'une position définitive de l'ouvrage d'art.
[0070] Dans l'exemple non limitatif de la figure 1, il s'agit de faire passer une nouvelle
voie inférieure sous deux voies ferrées parallèles 1, correspondant chacune à un sens
de circulation.
[0071] Dans l'exemple illustré, à l'aplomb de l'ouvrage d'art, la voie inférieure doit passer
à un niveau plus bas que celui du terrain environnant, notamment de la zone de chantier
ZC. Néanmoins, comme expliqué précédemment, il est possible de réaliser la voie inférieure
au travers d'un talus portant la voie supérieure, sans que la voie inférieure soit
amenée à un niveau plus bas que le terrain environnant, à condition que ce talus ait
une hauteur suffisante.
[0072] Un emplacement de la future voie inférieure est défini en trois parties. Une première
partie 4 se situe d'un côté des voies supérieures 1, dans cet exemple au Nord des
clôtures de protection 2 des voies supérieures. Une deuxième partie se situe sous
les voies ferrées 1, au niveau d'une aire 3, interdite d'accès en dehors d'une interruption
de la circulation sur les voies ferrées 1. Une troisième partie 5 se situe de l'autre
côté des voies supérieures 1, dans cet exemple au Sud des clôtures de protection 2
des voies supérieures.
[0073] Bien entendu, l'orientation des voies n'est pas limitative et n'est indiquée que
dans un souci de clarté.
[0074] Les soutènements utilisés dans cet exemple sont des palplanches. Alors que les voies
ferrées 1 sont actives, c'est-à-dire ouvertes à la circulation, des palplanches 11
sont plantées de part et d'autre de la première partie 4 de l'emplacement de la voie
inférieure à créer. On obtient donc un couloir 8 entre deux rangées de ces palplanches
11. Le battage de ces palplanches se fait à une profondeur suffisante pour que les
palplanches soient aptes à soutenir le terrain. Les palplanches dépassent de terre
une fois plantées. Il y a lieu de préférence de s'arrêter à une distance de sécurité
d
s des clôtures 2 des voies ferrées, de préférence à une distance de chute des palplanches.
[0075] Les rangées de palplanches sont complétées de palplanches supplémentaires 12 en direction
des voies ferrées et à l'intérieur de la distance de sécurité, lors de suspensions
très courtes, une après-midi au plus, ne nécessitant pas de dépose du ballast, des
rails, ni des lignes électriques. Il est également possible de profiter de plages
horaires durant lesquelles il n'y a habituellement pas de circulation de trains.
[0076] En parallèle du battage des palplanches 11, 12, ou avant, on procède à la préfabrication
d'un tablier définitif 6, horizontal ou quasi-horizontal, et à la réalisation de pistes
d'acheminement 9 arrêtées au pied des clôtures 2.
[0077] Selon l'exemple non limitatif illustré, ce tablier définitif 6 est préfabriqué en
un seul bloc dans une zone de préfabrication 10, incluse dans la zone de chantier
ZC. Cette dernière a été définie avant le début des travaux, par exemple par des clôtures
Lzc. Une fois préfabriqué, le tablier définitif reste en place, jusqu'à ce que les
autres étapes du procédé précédant sa mise en place soient achevées. Sa position de
préfabrication est ainsi sa position de livraison au chantier.
[0078] Comme dans l'exemple illustré, le tablier définitif 6 peut être réalisé et placé
en une position près du sol ou à même le sol. Dans ce cas, pour le transporter, selon
un premier mode de transport, ont pourra utiliser des remorques automotrices de part
et d'autre du tablier définitif. Ces remorques pourront porter comme expliqué plus
loin, des moyens de levages passant au-dessus du tablier définitif pour le lever depuis
en haut.
[0079] Alternativement, dans un mode de réalisation non illustré, selon un deuxième mode
de transport, le tablier définitif 6 peut être réalisé et placé sur une structure
suffisamment haute pour que des remorques automotrices puissent se placer dessous.
Dans ce cas, pour le transporter les remorques automotrices portent des moyens de
levage, tels que des vérins, logés entre ces remorques et le tablier définitif et
permettant de soulever ce dernier.
[0080] Dans le cas du premier mode de transport, les pistes d'acheminement 9 sont réalisées
de part et d'autre de la zone de préfabrication 10 et de part et d'autre du couloir
8 ménagé entre les rangées de palplanches 11 et 12. Ces pistes 9 vont servir à la
circulation de remorques automotrices, comme celles de la marque Kamag, pour acheminer
le tablier définitif 6 de sa zone de préfabrication 10 à son emplacement définitif
au niveau des voies ferrées 1, comme il sera expliqué ultérieurement.
[0081] Dans cet exemple, le premier tablier 6 est destiné à être positionné sous les voies
ferrées 1, qui ne sont guères surélevées par rapport à la zone de chantier ZC.
[0082] D'une manière générale, ces pistes 9 sont inclinées ou non en direction des voies
ferrées 1, selon la hauteur de ces dernières par rapport au terrain environnant. Ainsi,
les tabliers pourront être acheminés en se rapprochant progressivement de l'altitude
de leur position définitive.
[0083] Ensuite on procède à la première interruption temporaire de circulation ITC 1 sur
les voies ferrées 1, avec dépose de ces dernières, au niveau de la partie 3 située
à l'aplomb de l'emplacement de la voie inférieure. A ce niveau, les lignes électriques
sont écartées, les rails, les traverses et le ballast sont déposés.
[0084] Ensuite, on procède à l'étape de réaliser des soutènements de part et d'autre de
l'emplacement de ladite voie inférieure, à l'aplomb d'une position définitive de l'ouvrage
d'art. Par exemple, comme illustré en figure 2, ces soutènements sont des palplanches
complémentaires 13, battues en prolongement des deux rangées de palplanches 12, 11.
[0085] Il est possible de maintenir, comme dans l'exemple illustré, la première interruption
temporaire de circulation ITC 1 et de poursuivre les travaux, une fois les palplanches
13 mises en place. Alternativement, et de manière non représentée, il est également
possible une fois les palplanches 13 mises en place, de remettre en place le ballast,
les voies ferroviaires et les fils caténaires au-dessus de ces palplanches 13, s'il
s'agit d'une voie ferroviaire. Dans ce dernier cas, la première interruption temporaire
de circulation ITC1 avec démontage de la voie prend fin.
[0086] Une fois les palplanches 13 mises en place, il peut être procédé à une excavation
des terres et matériaux éventuels dans le couloir 8, pour réaliser une rampe d'accès
jusqu'à une hauteur donnée, par exemple 3 mètres sous le ballast, jusqu'à un talus
de soutien des voies ferrées 1.
[0087] A noter que dans le cas dudit deuxième mode de transport, les pistes d'acheminement
9 de part et d'autre du couloir ne sont pas réalisées et c'est le couloir 8, notamment
la rampe d'accès, qui servira également de piste d'acheminement.
[0088] Ensuite, selon l'exemple illustré, on poursuit la première interruption temporaire
de circulation ITC 1.
[0089] A noter que dans le cas non illustré où les voies supérieures 1 ont été remises en
place, on procède à une deuxième interruption temporaire de la circulation avec dépose
des voies ferrées 1.
[0090] Durant l'interruption temporaire de circulation, la première interruption temporaire
de circulation ITC 1 dans cet exemple, l'étape de monter des supports provisoires
20 est mise en œuvre. Ces supports provisoires 20 sont destinés à être portés par
les soutènements 13 et à transférer la charge verticale du tablier définitif 6 vers
ces soutènements, qui eux-mêmes transfèrent cette charge au sol.
[0091] D'une manière générale selon l'invention, cette étape peut comprendre une sous-étape
de recépage des palplanches.
[0092] Comme illustré en figures 3a, l'ensemble Za des palplanches 13 situées dans la partie
3 à l'aplomb de l'ouvrage d'art, où les voies ont été déposées, sont recépées, pour
les mettre à hauteur de montage des supports provisoires 20.
[0093] Selon le procédé de l'invention, avant la réalisation des supports provisoires 20,
et avant le recépage éventuel des palplanches correspondantes 13, la rampe d'accès
est prolongée par une tranchée d'accès 17 entre ces palplanches 13. Cela permet de
laisser une hauteur pour le montage 15 de ces supports provisoires.
[0094] Selon l'invention, par exemple une fois les palplanches 13 éventuellement recépées,
des opérations de renforcement des soutènements peuvent être effectués. Par exemple,
comme illustré en figures 3b et 3c, on réalise un coffrage 22 et un coulage de mortier
à prise rapide 25 (représenté par les zones avec des petits ronds) en tête des palplanches
13, permettant ainsi de renforcer la tenue mécanique en vue de l'étape de positionner
le tablier définitif sur les palplanches 13, directement ou, comme dans l'exemple
illustré, via ces supports provisoires 20.
[0095] Dans ce dernier cas, préliminairement à l'étape de positionner le tablier définitif
6 sur les soutènements 13, on monte les supports provisoires 20 sur les soutènements,
soit selon l'exemple illustré, sur les palplanches 13. Préférentiellement, les supports
provisoires 20 sont soudés sur les soutènements 13.
[0096] Dans l'exemple illustré, cela est réalisé en soudant des tôles métalliques 23 verticales
aux palplanches 13, via des soudures 23'. Ces tôles 23 servent de renfort vertical
soutenant une plaque horizontale 24, fixée au sommet de ces tôles et destinée à recevoir
le tablier définitif 6 (représenté en pointillé en figure 3c). Pour assurer la solidité
de la fixation des plaques horizontales 24 sur la tranche supérieure de la tôle 23,
des goussets 23'' forment un renfort d'équerre entre ces plaques 24 et ces tôles 23.
La plaque 24 comprend éventuellement un plat en néoprène 24', non visible en figure
3c mais visible en figure 4c. On obtient ainsi un appui provisoire du tablier définitif
6 sur les supports provisoires 20.
[0097] Alternativement et de manière non illustrée, on peut placer des plaques métalliques
posées directement sur les têtes des palplanches, puis soudées à ces dernières. Il
n'y a ainsi plus besoin de tôle verticale 23.
[0098] On peut également réaliser des dispositifs de reprises de charges horizontales du
tablier définitif 6 sur les palplanches 13, dépassant à l'aplomb de la tranchée 17.
Chaque dispositif de reprise de charge horizontale comprend au moins une plaque métallique
21, plaquée verticalement contre plusieurs palplanches 13 et servant de surface d'appui
sur ces palplanches 13. De préférence, il y a une ou des plaques de part et d'autres
des palplanches 13. Ces plaques 21 portent des butons 26 dépassant à l'aplomb de la
tranchée 17.
[0099] Ces butons 26 peuvent être formés par une équerre 28 et une barre horizontale 27,
reliant un pan vertical de l'équerre à une des plaques 21. Ces barres peuvent être
des boulons de réglage se vissant au travers de la ou des plaques 21 et de la palplanche
13 correspondante. La plaque horizontale de l'équerre est destinée à être fixée au
tablier définitif 6, une fois ce dernier en appui sur les soutènements 13. Cette dernière
fixation peut être réalisée via des vis à béton 27'.
[0100] De manière non représentée, les butons peuvent alternativement être des protubérances
faite d'une seule pièce avec le tablier définitif. Dans ce cas, ils font saillie vers
le bas et sont positionnés près des plaques 21. Une vis à béton traverse chaque buton
et se visse dans les plaques 21 et la palplanche 13 correspondante.
[0101] Dans l'exemple illustré, le mortier permet aux palplanches 13 à la fois de servir
de soutènement à la terre située de part et d'autre de la tranchée 17 et de reprises
de charges provisoires du tablier définitif 6. Ces reprises de charges sont à la fois
verticales, via les supports provisoires 20, et horizontales, via les butons 26.
[0102] Ces reprises de charges horizontales sont notamment dues à la fois à la poussée de
la terre sur les soutènements 13, et ultérieurement une fois la voie supérieure remise
en place, à des freinages des trains circulant sur cette voie 1.
[0103] Préliminairement à l'étape de déplacer le tablier définitif de la position de livraison
à la position située à l'aplomb de la position définitive de l'ouvrage d'art, des
moyens de levage et des moyens de déplacement sont positionnés au niveau du tablier
définitif de manière à pouvoir le soulever.
[0104] Dans l'exemple illustré en figure 4b, les moyens de levage peuvent comprendre au
moins une poutre de levage 50 portant des treuils 51, permettant la levée et la descente
du tablier définitif 6.
[0105] Comme indiqué précédemment, les moyens de levage 50, 51, notamment la ou les poutres
50 peuvent être montées directement sur des moyens de déplacement 52. Ces derniers
sont par exemple des remorques automotrices 52, par exemple de la marque Kamag. Ces
remorques automotrices 52 sont placées de part et d'autre du tablier définitif 6 et
la poutre de levage 50 est positionnée au-dessus du tablier définitif 6. Les câbles
des treuils 51 sont fixés au tablier pour pouvoir le soulever.
[0106] Selon l'invention, une étape de prolongement des pistes d'acheminement 9 est également
effectuée. Ces dernières sont réalisées de part et d'autre de la tranchée d'accès
17. Ainsi ces pistes d'acheminement 9 vont permettre le cheminement des moyens de
déplacement 52 disposés par paires de part et d'autre de l'emplacement de la voie
inférieure, les pistes d'acheminement formant le chemin de glissement ou rail de déplacement
joignant la position de livraison à la position définitive de l'ouvrage d'art. Comme
illustré en figures 4a et 4b, Le tablier définitif 6 est d'abord soulevé par les treuils
51, puis déplacé en étant porté via les poutres de levage 50, depuis la position initiale
de livraison 10 jusqu'à la position finale à l'aplomb de la position définitive de
l'ouvrage d'art correspondant à une section interrompue de la voie supérieure. La
figure 4a représente la position du tablier définitif 6 à trois instants de son déplacement.
[0107] Une fois la position définitive de l'ouvrage d'art atteinte, le tablier définitif
6 est descendu sur les supports provisoires 20 par les moyens de levage 50, 51. Il
est alors possible d'enlever les moyens de déplacement 52 ainsi que des organes de
calage associés (non représentés), les organes de calage ayant pour fonction de maintenir
en position le tablier définitif sur les moyens de déplacement.
[0108] A noter également que dans le mode de déplacement illustré, où le tablier définitif
6 est déplacé avec les remorques automotrices 52 et les poutres de levage 50, les
remorques circulent de part et d'autres des soutènements 13, le tablier définitif
6 passant au-dessus de ces soutènements 13. Par conséquent, comme on peut le voir
en figure 4a, le tablier définitif 6 est amené au niveau de la voie supérieure horizontalement
et avec son orientation définitive.
[0109] Dans le mode de réalisation alternatif, précédemment décrit et non représenté en
figures 4a et 4b, selon lequel le couloir 8 sert de piste d'acheminement, les moyens
de déplacement circuleront le long de ce couloir, de préférence de la position de
livraison 10 du tablier 6 vers sa position définitive.
[0110] Pour cela, on peut également utiliser d'une manière différente les remorques automotrices
évoquées précédemment. Le tablier définitif 6 est en position de livraison surélevée
par rapport au sol, de manière à ce que les remorques automotrices puissent passer
dessous. Au lieu que celles-ci portent des portiques de levage 50 depuis lesquels
le tablier définitif 6 descend sur les supports provisoires 20, elles porteront des
moyens de soulèvement, non représentés, placés entre ces remorques et le tablier définitif
6. Ces moyens de soulèvement peuvent être des vérins.
[0111] Selon les cas, le tablier définitif 6 peut être amené au-dessus des palplanches 11
dans une orientation différente de son orientation définitive.
[0112] C'est par exemple, mais non nécessairement, le cas, si le tablier définitif passe
entre les soutènements 13 pour être amené jusqu'à l'aplomb de la voie supérieure 1
dans une orientation différente.
[0113] Par exemple, en se référant à la figure 4a, si le tablier définitif 6 avait été amené
en étant porté par-dessous par des remorques automotrices circulant dans le couloir
8 et la tranchée d'accès 17, en étant porté à une altitude inférieure à celle du dessus
des palplanches 11, celui-ci aurait été tourné vers la gauche de sorte que ces bords
longitudinaux soient environ parallèles aux soutènements 13. Une fois arrivés à l'aplomb
de la position définitive de l'ouvrage, les vérins portés par les remorques automotrices
soulèvent le tablier définitif à un niveau plus élevé que celui des soutènements.
Ensuite, les remorques automotrices sont actionnées pour tourner et orienter le tablier
dans sa position définitive. Enfin, les vérins sont relâchés, et donc abaissés pour
permettre au tablier 6 de se poser sur les soutènements 13. En revanche, si le tablier
définitif 6 est amené en étant porté par-dessous par des remorques automotrices circulant
dans le couloir 8 et la tranchée d'accès 17, en étant cependant porté à une altitude
supérieure à celle du dessus des palplanches 11, ce tablier peut être amené directement
selon son orientation définitive. Une fois le tablier définitif 6 positionné sur les
soutènements 13, ici via les supports provisoires 20, la circulation sur la voie supérieure,
les voies ferrées 1 dans cet exemple, peut être rétablie, sous réserve éventuelle,
pendant quelques temps, d'un ralentissement des moyens de transport destinés à circuler
sur cette voie, sans paralyser le trafic. Il s'agit donc de la fin de l'interruption
temporaire de circulation ITC 1.
[0114] Par la suite, il n'y aura plus d'interruption temporaire de circulation avec enlèvement
de la voie. Les trains vont pouvoir à nouveau circuler. De plus, les risques inhérents
au démontage et au remontage de la voie ferrée seront absents. Le respect de la planification
du chantier est donc davantage maitrisé.
[0115] Même si la circulation des trains se fait à une vitesse limitée, l'impact sur le
trafic ferroviaire est moindre.
[0116] Il est ensuite propice de mettre en œuvre une étape d'excavation. Pour cela, on excave
la terre au niveau de la tranchée d'accès 17 entre les palplanches 13 de part et d'autre
de l'emplacement de la voie inférieure. La terre située sous la voie supérieure 1
est excavée pour que l'excavation obtenue ait une hauteur suffisante pour le passage
de la voie inférieure.
[0117] Dans cet exemple, une fois l'excavation réalisée, on procède à la réalisation des
supports définitifs.
[0118] Dans l'exemple illustré en figure 5a, ces supports définitifs 40 sont formés par
une structure en « U », comprenant des piédroits 42, 43, à savoir des parois verticales.
Elle comprend également une dalle de béton, dénommée radier 41, joignant les piédroits
42, 43. Cette structure en « U » va former des délimitations d'une trémie, à l'intérieur
de l'excavation 44. La structure en « U » peut être obtenue par coulage d'un matériau
de construction, sur place, qui en se solidifiant, forme les fondations de l'ouvrage
d'art. Lors de la réalisation de la trémie et des supports définitifs 40, le tablier
définitif 6 repose toujours sur les soutènements 13, ici via les supports provisoires
20.
[0119] A noter que d'autres supports définitifs que ceux illustrés peuvent être utilisés,
par exemple on peut utiliser des pieux ou des palplanches plantés dans le sol en lieu
et place des piédroits. Ces pieux ou ces palplanches de part et d'autre de l'excavation
sont reliés à leur base par des poutres horizontales transversales ou un radier pour
assurer leur soutien.
[0120] Selon les réalisations non illustrées selon lesquelles les palplanches servent de
support définitif, un radier peut être placé au niveau du sol en appui sur les palplanches
situées de part et d'autre de l'excavation. Comme les palplanches sont enfoncées dans
le sol de plusieurs mètres, dans certains cas, le terrain entre ces palplanches peut
être suffisant pour reprendre les charges sur les palplanches au niveau du sol.
[0121] Dans l'exemple illustré, les piédroits 42, 43, peuvent comprendre classiquement un
logement 46a s'étendant depuis le sommet du piédroit correspondant 42, 43, et le long
de ce piédroit, perpendiculairement au radier 41. Un exemple est illustré en figures
5a à 5c.
[0122] Comme illustré en figures 5b et 5c, chaque piédroit 42, 43, comprend une tête présentant
une face d'appui 48 qui s'étend globalement parallèlement au radier 41 ; cette face
d'appui 48 orientée vers le sens opposé au sol, est destinée à être en contact avec
un dispositif d'appui et des moyens de vérinage 45 utilisés ultérieurement pour transférer
la charge depuis les supports provisoires 20 vers les supports définitifs 40.
[0123] Comme on peut le voir sur les figures 5a à 5c, les supports définitifs 40, sont préférentiellement
attenants aux palplanches 13, sur lesquelles sont montés les supports provisoires
20. On peut constater sur ces figures que la palplanche et le piédroit sont côte à
côte.
[0124] Pour le transfert de la charge ultérieur du tablier définitif 6 depuis les supports
provisoires 20 et les soutènements 13 vers les supports définitifs 40, des moyens
de vérinage 45 sont positionnés entre la surface d'appui 48 des piédroits 42, 43,
et le tablier définitif 6, de sorte que ce dernier puisse prendre appui sur les moyens
de vérinage. En particulier, les moyens de vérinage 45 sont destinés à entrer verticalement
en contact avec le tablier définitif 6 pour le levage. Les moyens de vérinage 45 utilisés
sont par exemple des vérins, notamment de type extra-plat.
[0125] Selon une réalisation de l'invention, le tablier comprend des bossages 30 destinés
à venir en appui sur la surface d'appui 48 des piédroits 42, 43. Les moyens de vérinage
45 sont positionnés de part et d'autre de ces bossages 30.
[0126] D'une manière générale selon l'invention, il est possible de réaliser les travaux
pour créer la voie inférieure de l'autre côté de la voie supérieure 1, au Sud dans
cet exemple, pendant la réalisation de l'étape de réaliser l'excavation 44 en sous
œuvre sous ladite voie supérieure 1. Pour cela on peut utiliser des méthodes classiques.
Par exemple, battre d'autres palplanches en s'éloignant de la voie supérieure, et
commencer l'excavation entre celles-ci.
[0127] A noter que les travaux sur la troisième partie 5 de l'emplacement de la voie inférieure,
ici au Sud, pourront se poursuivre tout au long du chantier.
[0128] Une fois que la structure en « U » est terminée et de préférence les vérins 45 mis
en place, on procède à la suspension du trafic sur la voie supérieure 1. A la différence
de la ou des interruptions temporaires de circulation précédemment décrites, il s'agit
d'une simple interdiction aux trains (ou des voitures dans le cas où la voie supérieure
est une route) de circuler, sans dépose de la voie supérieure 1.
[0129] Ensuite, on met en œuvre l'étape de transfert de charge du tablier définitif 6 depuis
les supports provisoires 20 vers les supports définitifs 40, qui se décompose en plusieurs
sous-étapes successives.
[0130] Une première sous-étape inclut de lever le tablier définitif 6 via les moyens de
vérinage 45, ou du moins d'exercer une poussée verticale ascendante suffisante sur
le tablier pour que toute la charge du tablier repose sur ces vérins 45.
[0131] On peut alors procéder à la sous-étape suivante d'interposer des cales 32, visibles
en figure 6a, entre les bossages 30 du tablier définitif 6 et la surface d'appui 48
des piédroits 42, 43.
[0132] Pour conclure le transfert de charge vers les supports définitifs 40, il convient
ensuite de relâcher les vérins 45 pour que le tablier définitif 6 s'appuie sur les
supports définitifs 40.
[0133] Lorsque la charge du tablier définitif 6 repose sur les supports définitifs 40, il
est alors possible d'autoriser la reprise du trafic sur la voie supérieure 1. Ladite
suspension du trafic est donc terminée. Les trains peuvent circuler à leur vitesse
habituelle.
[0134] L'ouvrage d'art est alors en position définitive et à hauteur définitive.
[0135] A noter que dans le mode de réalisation décrit et comme on peut le voir en figure
6a, les supports définitifs 40 sont rehaussés, amenant la face inférieure du tablier
à une hauteur légèrement au-dessus de celle des supports provisoires 20, avant le
relâchement des vérins 45. Selon une réalisation alternative du transfert de charge,
aucun vérin n'est utilisé et au lieu de rehausser les supports définitifs, le haut
des supports provisoires 20 ou des soutènements 13 est détruit, par exemple par découpage
de la tôle verticale 23 ou des têtes de palplanches 13. Cette destruction provoque
le transfert de la charge du tablier définitif des soutènements aux supports définitifs.
[0136] On peut également procéder à la sous-étape de réalisation d'un dispositif d'appui
définitif.
[0137] Par exemple, chaque logement 46a des piédroits peut être traversé par le dispositif
d'appui définitif.
[0138] Comme illustré en figures 5a à 5c, le logement 46a s'étend sur une longueur limitée
donnée. Le tablier définitif 6 comprend également un logement 46b, qui lui est traversant
de la face supérieure du tablier définitif 6 à la face inférieure des bossages 30.
Les logements 46a et 46b des piédroits et du tablier sont agencés de manière à ce
que lors de la mise en place du tablier, ils soient alignés, comme on peut l'observer
en figures 5a à 5c.
[0139] Lorsque la charge du tablier définitif 6 repose sur les supports définitifs 40, comme
illustré en figure 6a, les logements 46b et 46a débouchent dans un espace 46c compris
entre la face inférieure des bossages 30 et la surface d'appui 48 des piédroits 42,
43. Comme illustré en figure 6a, selon un exemple de mise en œuvre de la sous-étape
de réalisation d'un dispositif d'appui définitif, un coffrage est agencé autour des
bossages 30 sur la surface d'appui 48 des piédroits 42, 43. Les cales 32 peuvent servir
d'éléments d'étanchéité de ce coffrage.
[0140] Comme illustré en figure 6b, le dispositif d'appui 60 comprend classiquement une
tige 61 destinée à s'insérer dans le logement 46a du piédroit 42, qui forme donc un
fourreau pour cette tige 61. Cela permet de mettre correctement en position le dispositif
d'appui 60 sur la face d'appui 48 du piédroit 42 et de maintenir en position le dispositif
d'appui 60 définitif lorsque celui-ci encaisse des efforts verticaux issus du tablier
définitif 6.
[0141] Par exemple, la tige 61 est insérée par la face supérieure du tablier définitif 6
et glisse jusqu'au fond du logement 46a du piédroit 42. La longueur de la tige 61
est choisie de manière à ce qu'elle soit agencée à la fois dans le logement 46a du
piédroit correspondant 42 et dans une partie du logement correspondant 46b du tablier
définitif 6, tout en traversant l'espace 46c entre le bossage 30 et le piédroit 42.
Ensuite, un matériau de scellement 62, tel que du béton, est utilisé pour remplir
les espaces entre les parois des logements 46a, 46b et la tige 61, ainsi que l'espace
entourant la tige 61 entre le coffrage, le dessous des bossages 30 et les surfaces
d'appui 48 correspondantes.
[0142] Le dispositif d'appui définitif 60 est un élément de l'ouvrage d'art placé entre
le tablier définitif 6 et le piédroit 42. Son rôle est de transmettre les actions
verticales et horizontales dues à la charge permanente et aux charges d'exploitation
(routières ou ferroviaires).
[0143] Ce dispositif d'appui 60 est par exemple une articulation Freyssinet.
[0144] D'une manière générale après le vérinage, et lorsque c'est le cas après la réalisation
du dispositif d'appui 60, il est possible de mettre en place des joints d'étanchéité
64 entre le tablier définitif 6 et les têtes des palplanches 13, qui, ne supportant
plus le tablier définitif 6, ne sont plus en contact avec ce dernier. On peut également
disposer un matériau 65 en bout de tablier de manière à créer un drain.
[0145] D'une manière générale selon l'invention, les travaux d'achèvement de la voie inférieure
vont pouvoir se poursuivre alors que la circulation est active, notamment le terrassement,
et la mise en place de la voie inférieure, par exemple de l'asphalte, de chaque côté
de la voie supérieure et en sous œuvre de celle-ci.
[0146] A noter qu'il a été décrit l'acheminement et la pose d'un tablier 6. Il est cependant
également possible de poser plusieurs tabliers horizontaux définitifs côte à côte,
selon la même procédure que celle décrite précédemment.
1. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks für die Kreuzung einer unteren
Strecke und einer bestehenden oberen Strecke (1), die sich jeweils in zwei übereinanderliegenden
Ebenen erstrecken, wobei das Verfahren die folgenden Schritte in dieser Reihenfolge
umfasst:
- Entfernen der oberen Strecke (1) senkrecht zu einer Endposition des Bauwerks,
- Herstellen von Abstützungen (13) auf beiden Seiten des Standorts der unteren Strecke
senkrecht zur Endposition des Bauwerks,
- Positionieren einer horizontalen oder quasihorizontalen, aus einem oder mehreren
Elementen vorgefertigten endgültigen Platte (6), wobei die endgültige Platte direkt
oder indirekt auf den Abstützungen (13) aufliegend und senkrecht zur Endposition des
Bauwerks angeordnet ist, wobei die endgültige Platte (6) dazu vorgesehen ist, die
obere Strecke vor und nach der Herstellung des Bauwerks zu tragen,
- Herstellen eines Unterfangungsaushubs (44) unter der endgültigen Platte (6) und
zwischen den Abstützungen (13), wobei der Aushub dazu bestimmt ist, von der unteren
Strecke überquert zu werden,
dadurch gekennzeichnet, dass die Abstützungen Spundwände (13) sind.
2. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Spundwände (13) Querschnitte in Form eines halben Sechsecks aufweisen und hintereinander
und gegeneinander versetzt angeordnet sind.
3. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach Anspruch 2,
dadurch gekennzeichnet, dass es ferner die folgenden Schritte umfasst:
Einbau weiterer Spundwände mit Querschnitten in Form eines halben Sechsecks, deren
Konkavität einer Konkavität einer Spundwand (13), die die Abstützung ausbildet, gegenüberliegt,
wodurch sechseckige Schalungen ausgebildet werden,
Gießen von Beton in das Innere der sechseckigen Schalungen.
4. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach einem der Ansprüche 1
bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Abstützungen endgültige Träger der endgültigen Platte ausbilden.
5. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach einem der Ansprüche 1
bis 3,
dadurch gekennzeichnet, dass es ferner die folgenden Schritte umfasst:
- Fertigen endgültiger Träger (40), die sich von den Abstützungen (13) unterscheiden,
nach dem Schritt des Herstellens des Unterfangungsaushubs (44),
- Übertragen der Last der endgültigen Platte (6) von den Abstützungen (13) auf die
endgültigen Träger (40).
6. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach dem vorangehenden Anspruch,
dadurch gekennzeichnet, dass die endgültigen Träger (40) Pfeiler (42, 43) umfassen, die durch eine Sohle (41)
miteinander verbunden sind, wobei die Pfeiler und die Sohle eine U-förmige Struktur
ausbilden.
7. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach Anspruch 5 oder 6, dadurch gekennzeichnet, dass es einen Schritt des Montierens provisorischer Stützen (20) auf den Abstützungen
(13) umfasst, wobei der Schritt des Anordnens der endgültigen Platte (6) aufliegend
auf den Abstützungen (13) im Anschluss und in einer Weise ausgeführt wird, dass die
Auflage der endgültigen Platte (6) auf den Abstützungen (13) indirekt über die provisorischen
Stützen erfolgt.
8. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach dem vorangehenden Anspruch,
dadurch gekennzeichnet, dass die Abstützungen (13) und die provisorischen Stützen (20) ein oder mehrere miteinander
verschweißbare Materialien umfassen, und dadurch, dass der Schritt des Montierens
der provisorischen Stützen auf den Abstützungen einen Unterschritt des Verschweißens
der provisorischen Stützen mit den Abstützungen umfasst.
9. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach einem der Ansprüche 5
bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass die endgültigen Träger (40) an die Abstützungen (13) angrenzen.
10. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach einem der Ansprüche 5
bis 9,
dadurch gekennzeichnet, dass der Schritt des Übertragens der Last von den Abstützungen (13) auf die endgültigen
Träger (40) die folgenden Unterschritte umfasst:
- Ausüben einer Hubkraft auf die endgültige Platte (6), so dass die auf das Gewicht
dieser Platte zurückzuführende Belastung der Abstützungen verringert oder sogar aufgehoben
wird,
- Inkontaktbringen der endgültigen Platte mit den endgültigen Trägern,
- Zurücknehmen der Hubkraft auf die endgültige Platte, so dass sie auf den endgültigen
Trägern aufliegt und die auf ihr Gewicht zurückzuführende Last auf die endgültigen
Träger wirkt.
11. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach Anspruch 10,
dadurch gekennzeichnet, dass im Vorfeld des Unterschritts des Zurücknehmens der Hubkraft auf die Platte (6) das
Verfahren ferner den folgenden Unterschritt umfasst:
- Einlegen von Keilen (32) zwischen die Platte und die endgültigen Träger (40) und/oder
- Entfernen oder Zerstören der provisorischen Stützen (20).
12. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach dem vorangehenden Anspruch,
dadurch gekennzeichnet, dass die Platte (6) Vorsprünge (30) umfasst, die auf den Keilen (32) oder direkt auf den
endgültigen Trägern (40) aufliegen.
13. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach einem der vorangehenden
Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass es einen Schritt des Wiedererrichtens der oberen Strecke (1) auf der endgültigen
Platte (6) umfasst, so dass diese obere Strecke für den Verkehr geeignet ist, wobei
dieser Schritt des Wiedererrichtens der oberen Strecke nach dem Schritt des Positionierens
der endgültigen Platte erfolgt.
14. Verfahren zur Herstellung und Errichtung eines Bauwerks nach dem vorangehenden Anspruch,
dadurch gekennzeichnet, dass der Schritt des Wiedererrichtens der oberen Strecke (1) auf der endgültigen Platte
(6) vor dem Schritt des Herstellens des Unterfangungsaushubs (44) erfolgt.