[0001] L'invention est relative à un interrupteur à soufflage magnétique en rotation de
l'arc comprenant :
- une paire de contacts séparables ayant chacun une électrode annulaire formant une
piste de rotation de la racine d'un arc tiré lors de la séparation desdits contacts,
- une bobine tubulaire coaxiale auxdites électrodes et ayant une face terminale accolée
à l'une desdites électrodes annulaires du côté opposé à ladite piste, ladite bobine
étant reliée électriquement d'une part à l'une des bornes de l'interrupteur et d'autre
part à l'électrcde accolée, de manière à être alimentée électriquement en série d'un
arc ancré sur l'électrode accolée et engendrer un champ magnétique radial dans la
zone d'extension dudit arc,
- un noyau ferromagnétique conducteur s'étendant coaxialement à l'intérieur de la
bobine et présentant une face frontale voisine de ladite électrode accolée pour renforcer
le champ magnétique de soufflage de l'arc.
[0002] On connaît des interrupteurs à arc tournant, notamment par le brevet français N°
2.339.244 de la demanderesse, qui présentent l'avantage sur les interrupteurs à autosoufflage
de ne pas nécessiter des efforts importants de commande d'ouverture. Le succès commercial
de ces interrupteurs a confirmé la validité de cette technique et la présente invention
concerne des perfectionnements permettant un accroissement des performances, notamment
du pouvoir de coupure de ces interrupteurs.
[0003] Il est également connu (brevet britannique N° 479.097) de renforcer le champ magnétique
de soufflage en rotation de l'arc par un noyau ferromagnétique inséré dans la bobine
de soufflage. Pour assurer le bon fonctionnement de l'interrupteur il est essentiel
de guider le déplacement de l'arc pour le maintenir dans la zone de soufflage magnétique
optimale, l'arc étant sensiblement perpendiculaire au champ de soufflage. Pour ce
faire l'arc doit être maintenu sur une piste, relativement étroite, de migration de
la racine d'arc en regard et accolée à la face terminale de la bobine. L'interrupteur
décrit dans le brevet britannique précité N° 479.097 comporte une piste large en forme
de disque coiffant la bobine et le noyau et l'arc peut migrer vers la zone centrale
à soufflage réduit. Le noyau est connecté en série de la bobine en permanence ce qui
diminue l'intensité du courant dans la bobine.
[0004] Pour éviter un amorçage de l'arc sur le noyau voisin de l'électrode annulaire, il
a été proposé de coiffer ce noyau par un capuchon isolant (brevet US N° 2.439.952).
La présence d'un matériau isolant dans la zone d'arc est néfaste à la désionisation.
[0005] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients.
[0006] L'interrupteur selon la présente invention est caractérisé par le fait que ladite
face frontale du noyau est une face libre séparée de ladite électrode accolée par
un espace libre s'opposant à la migration de l'arc de l'électrode accolée vers le
noyau et que ledit noyau est connecté électriquement à ladite électrode accolée de
manière à maintenir en circuit la bobine en cas d'amorçage de l'arc sur le noyau.
[0007] La présence d'un noyau ferromagnétique, formant une culasse, permet un accroissement
du champ magnétique de soufflage de l'arc tiré entre les contacts et une rotation
accélérée des racines de l'arc évitant toute érosion des pistes de contact. Le noyau
est espacé et au potentiel de la piste d'arc évitant une migration et un ancrage de
l'arc sur le noyau. En cas d'amorçage sur ce noyau le soufflage magnétique par la
bobine est maintenu, permettant une coupure de l'arc. La bobine de soufflage est connectée
directement en série avec les contacts d'arc et elle est parcourue par le courant
de défaut, notamment de court-circuit. Les efforts électrodynamiques s'exerçant sur
les spires successives sont dans ce cas fort importants et peuvent provoquer l'éclatement
de la bobine. Selon un développement de la présente invention, la bobine comporte
:
- un empilage de disques conducteurs annulaires fendus, formant chacun une spire de
la bobine et d'intercalaires isolants, assurant l'isolation électrique entre les disques
successifs, les fentes des disques successifs étant décalées angulairement en hélice,
- des ponts de contact insérés entre les disques successifs en étant encadrés par
les fentes des disques adjacents, et
- des moyens de serrage dudit empilage pour assurer par pression le contact électrique
entre les disques et lesdits ponts de contact.
[0008] L'effort de répulsion entre les disques et l'électrode d'arc est repris par des tirants
en forme de tige, qui traversent des orifices ménagés dans l'empilage constitutif
de la bobine. Ces tirants sont solidarisés à l'une de leurs extrémités à l'électrode
annulaire appliquée contre la face frontale de la bobine. Ils sont reliés mécaniquement
et électriquement par leurs extrémités opposées au support du noyau ferromagnétique
et ils appartiennent à la liaison électrique entre l'électrode annulaire et le noyau
pour porter ces derniers au même potentiel. Des fourreaux isolants entourent les tiges
au passage de la bobine.
[0009] Selon un autre perfectionnement, un anneau de déphasage de section importante est
intercalé entre l'électrode annulaire et la face terminale de la bobine pour conserver
un champ magnétique de soufflage au moment du passage au zéro du courant,suffisant,
pour maintenir la rotation de l'arc et faciliter son extinction.
[0010] Dans les interrupteurs de calibre important il est avantageux de prévoir des contacts
principaux de shuntage des contacts d'arc, et selon un perfectionnement de la pré-
sentc invention, les contacts principaux sont disposés à l'extérieur des contacts
d'arc et présentent également une piste annulaire de rotation de l'arc disposée dans
la zone d'action du champ magnétique de la bobine. En position de fermeture de l'interrupteur,
la quasi-totalité du courant passe par les contacts principaux qui shuntent la bobine
de soufflage. Les contacts principaux s'ouvrent avant les contacts d'arc en mettant
en circuit la bobine de soufflage, ce qui cause l'apparition d'un arc de commutation,
lequel est soumis au champ magnétique de soufflage lui imposant une rotation rapide
sur les pistes annulaires des contacts principaux. Après commutation du courant et
séparation des contacts d'arc le champ engendré par la bobine provoque la rotation
des racines d'arc tiré entre les contacts d'arc.
[0011] Selon un autre développement de l'invention, une culasse entoure extérieurement la
bobine de soufflage, de manière à accroître le champ magnétique de soufflage dans
la zone de formation et d'extinction de l'arc. L'action combinée du noyau interne
et de la culasse externe permet d'obtenir un champ de soufflage suffisant même lors
d'une coupure de faible courant. L'intensité des courants induits dans l'anneau de
déphasage est également augmentée ce qui favorise la coupure du courant.
[0012] L'ouverture décalée des contacts d'arc et des contacts principaux est réalisée par
un montage semi-fixe du contact d'arc sur un contact principal en forme de cuvette.
Selon un perfectionnement de la présente invention, la connexion électrique entre
le contact d'arc et le contact principal en forme de cuvette est réalisée par une
ou plusieurs tresses s'étendant sur une portion de la périphérie interne du contact
principal en cuvette qui fait office de frette, limitant la déformation de la tresse
sous l'effet de boucle lors d'un passage d'un courant important.
[0013] La combinaison de ces perfectionnements et développements permet la réalisation d'un
interrupteur de calibre élevé susceptible de performances accrues.
[0014] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront plus clairement
de la description qui va suivre d'un mode de mise en oeuvre de l'invention, donné
à titre d'exemple et représenté aux dessins annexés, dans lesquels:
la figure 1 est une vue schématique en coupe axiale partiellement arrachée d'un pôle
d'un interrupteur selon la présente invention, la vue de gauche représentant l'interrupteur
en position fermée et la vue de droite représentant l'interrupteur en position ouverte;
la figure 2 est une vue éclatée en perspective de l'empilage constitutif de la bobine
de soufflage selon la fig. 1;
la figure 3 est une coupe suivant la ligne III-III de la fig. 1.
[0015] Sur les figures, un interrupteur comporte une enveloppe isolante étanche allongée
10 remplie d'hexafluorure de soufre sous pression, par exemple de quelques bars. A
l'intérieur de l'enveloppe 10 sont logés un ensemble 12 de contacts fixes et un ensemble
de contacts mobiles 14 monté à coulissement axial et commandé par un bras oscillant
15 solidaire d'un mécanisme de commande (non représenté sur la fig. 1), mais pouvant
être du type décrit dans le brevet français précité ? 2.339.244, auquel on se reportera
avantageusement pour de plus amples détails.
[0016] L'ensemble de contacts mobiles 14 comporte un contact principal mobile 16 en forme
de cuvette, dont l'extrémité annulaire 18 faisant face à l'ensemble de contacts fixes
12 est agencée en piste de migration d'une racine d'arc. La cuvette 16 est assujettie
à sa base à une tige coulissante de commande 20 solidarisée par un coulisseau 22 au
bras de commande 15. A l'intérieur du contact en cuvette 16 est monté semi-fixe un
contact d'arc 24 ayant une électrode annulaire 26 formant une piste annulaire de migration
d'arc. Le contact d'arc 24 est sollicité en position de butée contre un collet 28
en direction de l'ensemble de contacts fixes 12 par un ressort 30. En position de
butée la piste de contact 26 du contact d'arc 24 est sensiblement au niveau de celle
18 du contact principal mobile 16.
[0017] L'ensemble de contacts fixes 12 est solidarisé au fond 32 de l'enveloppe isolante
10 par un étrier 34 ayant une plaque de fixation 36, qui présente un orifice central
de passage d'un noyau ferromagnétique 38 et des orifices répartis sur une circonférence
entourant le noyau 38. L'ensemble de contacts fixes 12 comporte essentiellement un
contact d'arc fixe 42 en forme de piste annulaire susceptible de coopérer par aboutement
avec le contact d'arc mobile 24 de même configuration, une bobine de soufflage tubulaire
44 et un contact principal fixe 46 présentant une face annulaire de contact susceptible
de coopérer par aboutement avec le contact mobile principal 16. A l'intérieur du contact
fixe principal 46 en forme de coupelle est disposée une culasse 48 en matériau ferromagnétique,
qui épouse la forme du contact principal 46 en entourant latéralement la bobine 44.
La face terminale 50 du noyau 38 est sensiblement au niveau du contact d'arc fixe
42, les extrémités du contact fixe principal 46 et de la culasse 48 étant légèrement
en retrait par rapport au contact d'arc 42. Il est facile de voir que la culasse 48
et le noyau 38, qui la traverse, constituent un circuit magnétique de gainage de la
bobine tubulaire 44 présentant un entrefer dans la zone de contact entre les contacts
d'arc 24 et 42.
[0018] La bobine 44 est nonstituée par un empilage, décrit en détail ci-dessous en référence
aux figures 2 et 3, traversé par les tiges de serrage ou tirants 40. Ces derniers
sont fixés par une de leurs extrémités à la piste annulaire 42, par exemple par soudage
et traversent successivement des orifices ménagés dans un anneau de déphasage 52,
dans la bobine 44, dans la culasse 48, dans le contact principal 46, dans l'étrier
34 et dans une plaque 54 de support du noyau 38. Des écrous 56 vissés sur les extrémités
filetées des tirants 40 maintiennent-assemblées les pièces constitutives de l'ensemble
de contacts fixes 12. L'anneau de déphasage 52 de grande section recouvre la quasi-totalité
de la face frontale de la bobine 44 contre laquelle il est appliqué en étant inséré
entre cette face frontale et la piste annulaire 42. Le bord externe 58 de l'anneau
de déphasage 52 est chanfreiné pour limiter les risques d'amorçage de l'arc sur le
contact principal 46 adjacent. Les tirants 40 et la plaque de support 54 sont isolés
électriquement de la bobine 44, du contact principal fixe 46 et de l'étrier 34 par
des fourreaux isolants 60 à collerette 62 enfilés sur les tirants 40.
[0019] L'enveloppe isolante 10 présente à sa partie supérieure une traversée de connexion
64 reliée électriquement à l'étrier 34 et à sa partie inférieure une traversée 66
reliée électriquement par un conducteur souple 68 à l'ensemble de contacts mobiles
14. Des tresses 70, décrites ci-dessous, relient électriquement le contact d'arc mobile
24 au contact principal mobile 16.
[0020] L'interrupteur selon l'invention fonctionne de la manière suivante :
En position fermée, représentée sur la demi-vue de gauche de la fig. 1, l'ensemble
de contacts mobiles 14 est maintenu au contact de l'ensemble de contacts fixes 12,
les pistes annulaires d'arc 26, 42 étant aboutées ainsi que les contacts principaux
16, 46. Le courant entrant par exemple par la traversée 64 parcourt l'étrier 34, le
contact principal 46, pressé par les tirants 40 contre l'étrier 34, le contact principal
16, le conducteur souple 68 et la traversée 66. Parallèlement, aux contacts principaux
46, 16, le courant peut parcourir un circuit dérivé constitué par la bobine 44, l'anneau
de déphasage 52, le contact mobile d'arc 42, le contact semi-fixe d'arc 24, les tresses
70 pour aboutir au contact principal 16. L'impédance de ce circuit dérivé étant notablement
supérieure à celle du circuit principal, la quasi-totalité du courant parcourt ce
dernier circuit principal en fonctionnement normal. L'ouverture de l'interrupteur
est commandée par un dispositif de déclenchement usuel ne faisant pas partie de la
présente invention et pouvant être du type décrit dans le brevet français précité
N° 2.339.244. Le pivotement du bras de commande 16 vers le bas sur la fig. 1 provoque
le coulissement de la tige 20 qui entraîne dans son déplacement l'ensemble 14 des
contacts mobiles. En une première phase les contacts principaux 16, 46 se séparent
en tirant un arc de commuta-. tion, les contacts d'arc 24, 42 restant temporairement
en aboutement sous l'action du ressort 30. La séparation des contacts principaux 16,
46 provoque la commutation du courant dans le circuit dérivé à travers la bobine 44,'qui
engendre un champ magnétique de soufflage. Le champ magnétique radial engendré par
la bobine 44 dans la zone de séparation des contacts principaux 16, 46 provoque une
rotation de l'arc de commutation facilitant son extinction. Dans une deuxième phase
d'ouverture de l'interrupteur le contact d'arc mobile 24 vient en butée du collet
28 et est entraîné vers le bas, de manière à séparer les pistes annulaires 26, 42
en tirant un arc entre ces dernières (demi-vue de droite de la fig. 1). L'arc tiré
entre les pistes 26, 42 s'étend dans l'entrefer ménagé entre la culasse 48 et le noyau
38 et est soumis à un champ de soufflage particulièrement intense qui provoque une
rotation rapide sur les pistes annulaires 26, 42. L'anneau de déphasage 52, disposé
dans cet entrefer et à proximité immédiatede la piste 42, entretient ce champ magnétique
au passaqe au zéro dit courant pour favoriser l'extinction de l'arc à cet instant.
Dès l'interruption du courant, la bobine 44 n'est plus alimentée.
[0021] Le noyau 38, solidarisé mécaniquement et électriquement par la plaque 54 et les tirants
40 à la piste annulaire 42, est au même potentiel de cette dernière et en cas d'amorçage
de l'arc sur la face terminale 50 du noyau 38 le courant emprunte un circuit constitué
par le noyau 38, la plaque 54, les tirants 40, la piste de contact 42 et la bobine
44, maintenant cette dernière excitée. Tout amorçage de l'arc sur le noyau 38 maintient
le soufflage en rotation de l'arc favorisant son extinction. Le chanfrein 58 de l'anneau
de déphasage 52 empêche toute migration de l'arc vers le contact principal 46 et tout
amorçage sur ce dernier. La bobine 44 engendre à la fois un champ de soufflage de
l'arc de commutation tiré entre les contacts principaux 16, 46 et de l'arc de coupure
tiré entre les pistes annulaires 26, 42.
[0022] La présence de fer, due au noyau 38, à l'intérieur de la bobine 44 augmente l'efficacité
de cette dernière. La présence de la culasse 48 gainant extérieurement la bobine 44
accroît cette action et est particulièrement avantageuse lors de la coupure de faible
courant.
[0023] En se référant plus particulièrement aux figures 2 et 3, qui montrent la bobine 44,
on reconnaît la piste annulaire 42, l'anneau de déphasage 52 et les tirants 40, sur
lesquels sont empilés alternativement des intercalaires isolants 72 et des disques
conducteurs fendus 74. Les intercalaires 72 et les disques fendus 74 présentent des
orifices de passage des tirants 40 et ils sont mis en place de manière à décaler angulairement
les fentes 76 des disques conducteurs successifs 74. Dans l'exemple représenté sur
la fig. 2, la bobine 44 est traversée par six tirants 40 répartis régulièrement et
chaque disque conducteur 74 est décalé angulairement d'un sixième de tour, en l'occurrence
de 60° par rapport au disque 74 adjacent. Dans chaque intercalaire isolant 72 est
insérée une rondelle métallique 78 susceptible d'assurer un pont de contact entre
les disques conducteurs adjacents 74. Les rondelles 78 des intercalaires successifs
sont décalées du même angle que le décalage des fentes 76, une rondelle 78 étant toujours
encadrée par les fentes 76 des deux disques conducteurs adjacents 74. On voit qu'en
position assemblée et comprimée des disques 74 et intercalaires 72 le courant passe
d'un disque 74 vers le disque suivant par les rondelles 78 formant un pont de contact,
ce courant décrivant une hélice dont les spires successives sont chacune constituée
par l'un des disques conducteurs 74. La bobine 44 peut comporter un nombre quelconque
de disques 74 et d'intercalaires 72. Les rondelles 78 et notamment la rondelle intercalée
entre le dernier disque 74 et l'anneau de déphasage 52 peuvent présenter une certaine
élasticité, conférée par leur structure du type Belleville. L'élasticité des rondelles
Belleville 78 permet une compensation des dilatations thermiques, notamment de l'allongement
des tirants 40 et évite toute interruption de la continuité électrique entre les disques
successifs 74. La réalisation d'une telle bobine est particulièrement simple et les
tirants 40 s'opposent efficacement aux forces de répulsion qui s'exercent entre les
spires et l'anneau de déphasage 52 lorsque la bobine 44 est parcourue par un courant
intense, notamment un court-circuit.
[0024] La fig. 4 illustre le mode de connexion électrique entre le contact d'arc mobile
24 et le contact principal mobile 16 en forme de cuvette. Les tresses de connexion,
dans l'exemple représenté sur la fig. 4, la paire de tresses 70, sont d'une part fixées
par l'une de leurs extrémités à la paroi interne de la cuvette 16, par exemple par
des vis 80, l'extrémité opposée étant fixée à un doigt 82 porté par le contact mobile
24. Les tresses 70 s'étendent le long du pourtour de la cuvette 16 avec un jeu suffisant
au mouvement relatif du contact mobile d'arc 24. Il est facile de voir que les tresses
70 viennent s'appliquer sous l'effet de boucle contre la paroi interne du contact
principal 16, lorsqu'elles sont parcourues par un courant, le contact 16 limitant
la déformation de ces tresses70. Le contact 16 constitue une frette empêchant toute
déformation excessive.
[0025] L'ensemble de coupure de l'interrupteur selon l'invention est particulièrement simple
et son coût de fabrication et de montage est faible. L'adjonction de contacts principaux
permet d'assurer un contact électrique fiable.
1. Interrupteur à soufflage magnétique en rotation de l'arc comprenant :
- une paire de contacts séparables (24, 42) ayant chacun un électrode annulaire formant
une piste de rotation de la racine d'un arc tiré lors de la séparation desdits contacts,
- une bobine tubulaire (44) coaxiale auxdites électrodes (24, 42) et ayant une face
terminale (50) accolée à l'une (42) desdites électrodes annulaires du côté opposé
à ladite piste, ladite bobine (44) étant reliée électriquement d'une part à l'une
(64) des bornes de l'interrupteur, et d'autre part à l'électrode accolée (24) de manière
à être alimentée électriquement en série d'un arc ancré sur l'électrode acco lée (24)
et engendrer un champ magnétique radial dans la zone d'extension dudit arc,
- un noyau ferromagnétique (38) conducteur s'étendant coaxialement à l'intérieur de
la bobine (44) et présentant une face frontale 60)voisine de ladite électrode accolée
(42) pour renforcer le champ magnétique de soufflage de l'arc,
caractérisé par le fait que ladite face frontale (50) du noyau (38) est une face libre
séparée de ladite électrode accolée (42) par un espace libre s'opposant à la migration
de l'arc de l'électrode accolée vers le noyau et que ledit noyau (38) est connecté
électriquement à ladite électrode accolée (42) de manière à maintenir en circuit la
bobine (44) en cas d'amorçage de l'arc sur le noyau (38).
2. Interrupteur selon la revendication 1, caractérisé par des tiges de support (40)
de ladite électrode accolée (24) s'étendant parallèlement à l'axe de la bobine (44)
et des moyens (54) de connexion électrique et mécanique des extrémités libres de ces
tiges (40) et dudit noyau (38) opposées à la zone d'arc.
3. Interrupteur à soufflage magnétique comprenant une paire de contacts séparables
(24, 42), une électrode annulaire
(42) associée à l'un desdits contacts et une bobine tubulaire (44) disposée coaxialement
et adjacente à ladite électrode annulaire (42), caractérisé par le fait que ladite
bobine (44) comporte :
- un empilage de disques conducteurs (74) annulaires fendus formant chacun une spire
de la bobine et d'intercalaires isolants (72) assurant l'isolation électrique entre
les disques successifs (74), les fentes (76) des disques (74) successifs étant décalées
angulairement en hélice,
- des ponts de contact (78) insérés entre les disques successifs (74) en étant encadrés
par les fentes (76) des disques adjacents et
- des moyens de serrage (40) dudit empilage pour assurer par pression le contact électrique
entre les disques (74) et lesdits ponts de contact (78).
4. Interrupteur selon la revendication 3, caractérisé par des tiges de serrage (40)
dudit empilage traversant des orifices alignés ménagés dans lesdits disques (74) et
intercalaires (72) et répartis circonférentiellement et des ponts de contact (78)
en forme de rondelles enfilées sur lesdites tiges.
5. Interrupteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdites rondelles
de contact (78) comportent des rondelles dénommées Belleville présentant une élasticité
de compensation des dilatations thermiques ou mécaniques et insérées dans un orifice
de section correspondante de l'intercalaire (72).
6. Interrupteur selon la revendication 1 et l'une quelconque des revendications 3
à 5, caractérisé par des tiges (40) dont l'une des extrémités est assujettie à une
électrode annulaire (42) appliquée sur la face terminale de la bobine (44), lesdites
tiges (40) traversant par des orifices ledit empilage et étant reliées par leur extrémité
opposée audit noyau ferromagnétique (38), de manière à constituer des tiges de support
de l'électrode (42) et de serrage de l'empilage constitutif de la bobine (44).
7. Interrupteur selon la revendication 6, caractérisé par un anneau de déphasage (52)
intercalé entre la face terminale de la bobine (44) et ladite électrode adjacente
(42), le bord extérieur dudit anneau (52) présentant un chanfrein (581.
8. Interrupteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
par le fait qu'une deuxième paire de contacts principaux annulaires (16, 46) se séparant
avan lesdits contacts à électrode annulaire (24, 42) est disposée coaxialement et
à l'extérieur desdites électrodes annulaires et de ladite bobine (44), de telle manière
que l'arc de commutation tiré entre les contacts principaux (16, 46) soit soumis au
soufflage magnétique engendré par la bobine (44).
9. Interrupteur selon la revendication 8, caractérisé par le fait qu'une culasse magnétique
(48) entoure extérieurement ladite bobine (44) en étant intercalée entre la bobine
(44) et le contact principal associé (46), lesdites tiges (40) étant agencées pour
fixer l'ensemble bobine (44), noyau (38), culasse (48) et contacts associés (42, 46)
à une pièce de support (36).
10. Interrupteur selon la revendication 8 ou 9, caractérisé par un contact principal
(16) en forme de cuvette, un contact d'arc associé (24) à piste annulaire (26) monté
semi-fixe à l'intérieur de ladite cuvette et un conducteur souple (70) en forme de
tresse de connexion électrique du contact principal (16) et du contact d'arc (24)
s'étendant le long d'une portion de la circonférence interne de ladite cuvette lui
servant de frette.